BACK TO BEFORE AND ALWAYS... 'Precious' by The Jam, album 'The Gift'
Flashback
chroniques ponctuelles par NoPo
En Angleterre, Paul Weller démarre un groupe à la basse en 1972 avec Rick Buckler à la batterie. Le guitariste Bruce Foxton arrive 2 ans plus tard, et switche son instrument avec Weller. Les cordes se resserrent sur The JAM. Les gars adorent le rhythm and blues et sont marqués par le début de la mode 'Mod' (sans bégayer) à la mèche courte, costards, pompes black & white et les Who, des quidams qui se font un nom. Ils sortiront même 'All mod cons' en 1978 qui ne veut pas dire 'Tous mes mods sont cons'!
The Jam charrue ses premiers sillons, plein centre, en 1977 'In the city', vague punk dans la tronche. Après avoir repris des morceaux des années 60, JAM n'improvise pas et vise bien. Sur des paroles socialement engagées, Rickenbacker en avant comme une baïonnette et baigné d'influences sixties, la confiture ne régale pas que les cochons. 'This Is the Modern World' sort avant la fin de la même année pour enfoncer le clou du spectacle qui ne fait que commencer.
Un single "News of the World" pénètre bien les charts avant la publication du fameux 'All mod cons' coverisant les Kinks avec 'David Watts' qui les met (les watts) 'fafafafa fafa fafa'. Le single 'Down In The Tube Station At Midnight' n'effraie personne et fait du top 15. Ils prennent l'habitude de lancer des hit singles (2) telles des étiquettes, sans les coller sur les albums avant de tirer 'Eton rifles' number 3 du futur 'Setting sons' en 1979. The CURE leur pique leur batterie pendant l'enregistrement studio mais ils ont encore du jus pour brancher les guitares.
Puis 'Sounds affects', le 33 tours fait numéro 2, reprenant 'Heat wave', chanté en 1963 par Martha and the Vandellas confirmant leur amour de la soul Motown. Allez, encore 2 singles non intégrés sur un LP en 1981 et 'The gift' débarque en 1982, un vrai cadeau vue la réussite commerciale et artistique. 'Happy together' 'happy till the end of time' qu'ils chantent! Cadeau finalement empoisonné à action différée... Le Northern Soul tube 'A town called Malice' cartonne, un saule pleureur pourtant, puisque ce penchant stylistique de Paul Weller finit par déséquilibrer le groupe qui disjoncte en 1983. Le fameux effet qui te coule! Les gars ne lui parlent quasiment plus pendant 20 ans!
PAUL WELLER continue en solo ou dans son STYLE COUNCIL comme une réponse aux différences musicales. BRUCE FOXTON finira par rejoindre STIFF LITTLE FINGERS les morveux punks irlandais de Belfast puis restera dans la famille mod modeste, rockant avec Casbah Club, composé du frère de Pete Townsend et de 2 anciens Big Country. Après avoir joué un temps dans TIME UK et être devenu menuisier, RICK BUCKLER a du pain sur la planche car il restaure finalement le groupe hommage THE GIFT qui reprend The JAM de volée, rejoint ensuite par FOXTON.
Christophe Basterra demande à Paul "La fidélité, l’amitié sont des éléments essentiels pour que vous puissiez continuer à composer? "
"Oui, bien sûr. Mes amis croient en moi et m’aident y croire... Je ne suis pas suffisamment arrogant pour penser que tout ce que je fais est génial."
Weller remet la pendule à l'heure.
Alors 'The gift' en 1982, un cadeau ou pas? Très bon album sillonnant toutes les facettes de The JAM. Dans 'Precious', avec cuivres et influences Motown, Jam met toujours du groove!