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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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26 avril 2023 3 26 /04 /avril /2023 13:42
Bonjour Minuit, point presse, fin avril!

 Bonjour Minuit, point presse, fin avril!

 

Cycle  3 de la programmation 2023 à Bonjour Minuit.

Mai sera plus léger, le Festival Art Rock  se tient à la fin du mois.

Le complexe de la Place Nina Simone annonce toutefois une affiche attrayante, comprenant pas mal d'événements gratuits.

Au début du mois c'est Radio Activ' et sa Session Live, The Light Side Band est l'invité du 4 mai.

Le lendemain , soirée ( free of charge) du Label Charrues avec Eva Hélia, SBRBS et Reyns, trois artistes au programme du plus grand festival breton ( Les Vieilles Charrues)  qui aura lieu du 13 au 17 juillet 2023 à Carhaix.

Le 10 mai,  Tamar Aphek, des stars en Israel et Meule, qui fait du foin!

Le 13 mai , pour la Fête de la Bretagne, en collaboration avec  la Fiselerie qui organise le festival FISE:

Sarah Floc’h + Fleuves/ Bel Air de Forro/ Kaolila

Pause jusqu'à Art Rock

Juin

Le jeudi 1 juin: Polyanna pour la Session Live de Radio Activ'

Le 8 juin:  le Tetris ( Le Havre) débarque à Saint - Brieuc et emmène Lotti et Manhattan sur Mer, attention ouverture des portes à 19h, car dégustation de produits du terroir normand.

Le 11 juin: hors les murs: BJM x Volume présentent « Party de campagne » ADA ODA • A TROIS SUR LA PLAGE • JOKARI au Square Barillot ( Robien).

Le 23 juin: ciné-concert Robocop de Paul Verhoeven ( version originale) mis en musique par Fragments 

 

Juillet: les 1 & 2 Re-Bonjour, informations à suivre!

On a recopié le programme des résidences et des actions culturelles...

 

Programme des résidences :
  • ‍02>04.05 : Bruulu • Kreiz Breizh Akademi #9
  • 02+09+12+16+23+30.05 : Le Supergroupe : Grrrl Camp, ateliers et répétition
  • 15>17.05 + 05>07.06 : PHLP, lauréat Buzz Booster Bretagne
  • 25>26.05 : W&Z, préparation pour le festival Art Rock, dans le cadre de l'accompagnement croisé Bonjour Minuit x Art Rock
  • 02+13+26>30.06 : Le Supergroupe : Grrrl Camp, ateliers et semaine de colo musicale
  • 13>15.06 : N’Diaz

 

Programme des actions culturelles :
  • 12.05 : «L’Envers du décor», concert de W&Z au collège Racine (St-Brieuc)
  • 26.05 : projet EAC « Studio 107 », concert de Penelope Antena au
    collège Veil (Lamballe) - clôture du projet
  • 30.05 : restitution du projet EAC « A la Croisée »
    Diffusion des 5 films réalisés par les élèves de la sixième enseignement adapté du collège De Vinci (Saint-Brieuc), mis en musique par Birrd, dans le Club. Les élèves, qui ont visité Bonjour Minuit précédemment, accueilleront leurs parents et leur feront la visite du bâtiment.
  • 10.06 : montage du 808 Studio au festival Move
    Le studio mobile de rap de Bonjour Minuit s’installe place des Promenades pour participer au festival Move, des créneaux d’enregistrement seront proposés.
  • 16.06 : « L’Envers du décor », concert de W&Z au collège Clech (Bégard)
  • 19.06 > 07.07 : ateliers de Reynz à la Maison d’Arrêt de Saint-Brieuc
    Un concert de Reynz et six jours d’atelier écriture & composition rap avec un groupe de 8 détenus. Le projet se concluera sur un open mic à la Maison d’arrêt.
  • à venir en mai / juin :
    • rencontre des participant·es du 808 Studio avec Moody, pour préparer leur
      passage sur la scène du Club à Re-Bonjour !
    • 10 heures d’ateliers Mamans DJ avec Julien Tiné, pour la boom de Re-Bonjour !
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24 avril 2023 1 24 /04 /avril /2023 14:17
Min-Deed, My Empty Room (EP)

Min-Deed, My Empty Room (EP)

 Cavalcade Production

michel 

Min-Deed, consultance informatique?

Nein, Min-Deed, une formation originaire du Val de Morteau, dans le Doubs abstiens-toi,  dont la genèse remonte à 2010, lorsque Caroline de Fraville ( graphiste, styliste, peintre, lyriciste, chanteuse)  et Nicolas Robert ( passé chez RAN, et d'autres formations  du côté de Besançon, dont Brent)  décident de monter un projet musical basé sur les textes de Caroline.

Le duo expérimente at home puis recrute  Julien Becle ( guitare), également passé par RAN et Alexis Piton ( basse), un ex - Welcome Noise.

Un EP inaugural 'Illusive Happiness' ( auto-produit)  paraît en pleine pandémie ( 2020 ), la carte de visite plaît, le groupe multiplie les concerts  et prépare un nouvel enregistrement, rendu possible grâce à une campagne de crowdfunding , My Empty Room est désormais une réalité.

 

tracklist

 1. Fiction 02:55

2. Hidden words 04:27

3.Superhero 03:46

4.Demons 04:28

5.My empty room 04:07

6.The last breath 06:48 

 Caroline de Fraville (textes, chant), Julien Becle (guitare), Alexis Piton (basse,guitare)  et Nicolas Robert (batterie)

Photo credit: The Glint.

Qui se cache derrière The Glint?

Virginie duval de Fraville , on reste en famille....

Un cliché qui éveille la curiosité: un personnage revêtu d'une tunique rouge dont on n'aperçoit pas le visage, il est recouvert d'une cotte de mailles, tandis qu'en arrière-plan, d'autres silhouettes floues, drapées d'un linge blanc, tiennent un conciliabule,  ambiance Eyes Wide Shut, cette pièce est  donc loin d'être empty.... 

Le film commence, il ne s'agit pas d'  une docu-réalité, non, une   'Fiction'  entamée par quelques bruitages insolites,  style A Space Odyssey, soutenus par une batterie frappée à coups réguliers,

Il faut patienter avant d'entendre la voix voilée de Caroline psalmodier un chant énigmatique, montant insensiblement en puissance lorsque  un choeur vient la soutenir, à l'arrière une guitare rêche grince et excite les sens  pour finir le thriller abruptement.

Sans le générique de fin, on reste sur sa faim.

' Hidden Words' mais pas hidden guitars, à la fois lourdes, incisives, répétitives, elles entrent en action après une intro liquide et venteuse, Nico tambourine  en équilibriste, une nouvelle fois la chanteuse intervient après un prélude qui aura pris 60 secondes.

Après un break corrosif, elle reprend son discours, mi parlé, mi-chanté, et toujours saccadé, pour nous transporter dans un univers, mariant indus, trip hop, dark electro, qui peut faire penser aux conceptions d'une  Erica Dunham ( Unter Null).

Ce n'est ni à Mr Bean, ni à Bridget Jones, que 'Superhero'  fait allusion, le morceau accrocheur et magnifiquement illustré par un clip réalisé par Vincent Rouffiac, bouscule  grave ( pour utiliser le vocabulaire de Nancy, la fillette des voisins).  Si tu aimes Muse, les Cranberries, que l'epic metal ne t'effraie pas, tu vas craquer pour ce démiurge sans peur et sans reproche, chanté d'une voix suggestive par Caroline de Fraville.

' Demons',  pas ceux de minuit, tu veux nous refiler la nausée, débute par une intro impressionnante, atmosphérique et héroïque à la fois, elle s'achève par quelques notes au piano, avant l'entrée en scène de la chanteuse qui transforme la plage en ballade symphonique, digne des meilleurs morceaux de symphonic metal façonnés par Nightwish, Epica, Lacuna Coil et autres porte-drapeaux du genre.

...  dans la chambre vide je passe l'été à écouter cette symphonie qui était si belle et qui me rappelle un amour infini... merci Michel d'introduire ' My empty room', une plage mélancolique  qui va arracher quelques larmes aux coeurs sensibles!

Après une tendre  amorce au synthé, prenant des tonalités glockenspiel, mademoiselle de Fraville, à la manière d'une Beth Gibbons de Franche-Comté, ouvre son âme et dévoile  les désarrois amoureux qui la dévorent.

Le texte est servi sur un fond musical clinique, aux accents trip hop prononcés , tu te sens comme hypnotisé, étourdi par cette ballade dramatique et torturée.

Et tu boiras le calice jusqu'à la lie, tu y laisseras ton dernier souffle , 'The Last Breath',  avec un intitulé pareil,  tu te rends vite compte qu'il n'y a pas de place pour la gaudriole.

Le piano aussi tragique que les envolées déchirantes concoctées par  Elton John  dans ' Funeral for a friend', le drumming en mode marche funèbre  et le chant  émouvant,   annoncent une séquence finale proche d'un requiem romantique.

 Seigneur, entends ma prière:

... Libera me, Domine, de morte aeterna, in die illa tremenda : quando caeli movendi sunt et terra : dum veneris iudicare saeculum per ignem....

 

Tu dois écouter cet EP  rigoureux et  hautement original, à l'esthétisme raffiné  et à la force suggestive puissante!

 

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24 avril 2023 1 24 /04 /avril /2023 08:15
 LOBSTER "Find myself" EP

LOBSTER EP "Find myself" 2023

 

NoPo

En 2019, les 4 mousquetaires de Besançon sortent la pointe de leur premier EP : 5 bottes pops fraiches et légères comme le printemps.
Brice Sarrazin / Chant-Guitare
Ghislain Fayard / Clavier
Greg Tran / Basse
Tom Moretti / Batterie
2023, chacun se trouve dans 'Find myself' .... avec ce 2è EP-tri ( ndlr pas pietri comme Julie)  de qualités.

L'emballage, dans un patchwork coloré, me fait penser à 'Sunbathing' des américains de Early Eyes dont la musique s'en approche aussi.
On identifie, sur cette couverture, 4 blocs contenant :
* 3 espèces de parasol/pluie étagés, croisant un soleil orange sur fond jaune,
* une jeune pousse épineuse et feuillue en pleine expansion,
* la partie basse représente une main bleue, aux ongles peints, faisant la lune glisser, de pleine en quartiers.
De petits pixels colorés viennent légèrement carroyer les angles des blocs.
L'intitulé du groupe et le nom de l'objet s'étendent dans la partie haute dont se décroche une spirale blanche sur fond rose en séparation des blocs médiums.

Bon, moi, lorsque j'entends 'Lobster', j'ai envie d'y accoler 'Rock' à cause des B'52's mais ce n'est pas approprié.

On s'en aperçoit dès la brillante entrée en matière 'Hold on' qui donne envie d'astiquer le parquet (pour les plus anciens, avec Marie-Pierre et la pub Pliz). Please go on boys!
Ils jouent dans la cour des grands... Parcels ou Jungle en tête et ce n'est pas pour nous déplaire.
La guitare sonne diablement funky et le clavier vient frimer par dessus avec des arabesques et zébrures (que z'apprécie, pliz pliz me).
Les frappes rebondissent, aussi joyeuses que la basse dodue (pas que du do) montrant ses rondeurs avec fièreté.
ça tube grave avec un gimmick entêtant au synthé jusqu'à 4'20 et on n'a pas envie que ça s'arrête, un filet de sueur commençant à perler dans notre dos (du).

Heureusement, la suite 'Find myself' colle à cette même étiquette légèrement plus vaporeuse.
Le clavier s'étend, cette fois, en nappe discrète sur une rythmique basse/batterie sautillante et inébranlable.
La (les) voix flotte(nt) en multicouches sereines, on aperçoit le soleil levant.
Le final fait briller l'astre (après le parquet...) avec une montée crescendo, saccadée, qui s'arrête brutalement... au sommet.

Un clavier jazzy invite la guitare brossée sur des accords funky.
Les baguettes, vivaces, se promènent sur les cymbales et alternent sur les peaux.
Voici 'Stuck in your head' au plus près du style de Early eyes.
La voix se fait fragile, voire timide, mais des chœurs viennent la rassurer et derrière, ça dandine de la basse, appuyée de handclaps et guitare zébrée en conclusion.

On enchaine avec l'enjoué 'Calm down' au contrepied sinueux.
La cadence galope avec aisance. La voix principale échange parfois avec des chœurs chatoyants qui la soutiennent à d'autres moments.
Le clavier tournoie de bonheur alors que la guitare fonce droit devant comme un pur sang. Après que le clavier ait essayé quelques pointes électros, les 4 voix émoustillées se joignent.

On tire le rideau avec 'Pouring rain' comme un coucher de soleil, cette fois, arrosé de gouttes tièdes...
Ce titre, délicat et mélancolique, laisse place au piano plutôt qu'au synthé ainsi qu'à une clarinette lascive.
Les baguettes, feutrées, diffusent un son prolongé et ondoyant. Le chant abaisse les décibels. Belle sera la nuit...

 

Par un grand pas, LOBSTER attaque en fente qui risque de faire mouche (que terre forcément!).
Ils franchissent un cap (et EP) ouvrant, probablement, des perspectives heureuses.
En tous cas, on leur souhaite car nous sommes piqués de plaisir.

https://www.facebook.com/lobsterofficiel

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23 avril 2023 7 23 /04 /avril /2023 09:31
Lili Refrain au Centre Culturel de Beauraing , le 1 avril 2023

 Lili Refrain au  Centre Culturel de Beauraing , le 1 avril 2023

 

Mitch ZoSo Duterck

 

LILI REFRAIN : Centre Culturel de Beauraing, (BEL) – 2023.04.01
Les revoici ! 
Qui ça ? me demanderez-vous, excités comme des novices prêts à la pénétration en milieu dédié aux affaires spirituelles, à la paix de l’âme mais aussi à celle du corps. Les seuls endroits où il est encore possible de tourner des « Films de Culte ».
Oui les revoilà ceux que j’appelle affectueusement et respectueusement les « Doux Dingues » parce qu’ils ont osé aller au bout de leurs rêves, peu importe les difficultés et les obstacles rencontrés, contre vents et marées ils ont gardé le cap nos p’tits gars de l’A.S.B.L. Echoes of the Sun. 
Certains esprits critiques ont ri sous cape, attendant avec jubilation un naufrage qui n’a jamais eu lieu. Toute cette formidable organisation et ses bénévoles est venue à bout de toutes les difficultés pour arriver à nous faire vibrer chaque année depuis 11 ans, nous offrant à chaque fois des spectacles de qualité dédiés à l’Immense et inégalable Pink Floyd. 
Cette année encore la fête peut être qualifiée de réussite totale car si Be Floyd a été égal à lui-même, c’est à dire excellent, interprétant en intégralité et en séquence le fabuleux « Dark Side of the Moon » dont on fête le cinquantième anniversaire, c’est vers la première partie du spectacle que je me tournerai exclusivement.
Cette année c’est dans la catégorie « découvertes » que réside le coup de génie de nos organisateurs, les chevaliers Bayard, sans peur et sans reproche du coup de poker artistique. Je ne crois pas que la presse se soit une fois de plus intéressée à l’évènement alors je vais essayer de vous relater tout cela de la pointe de ma plume, toujours éprise d’indépendance.
Lili Refrain ! Honnêtement, qui avait déjà entendu parler de cette artiste avant ce soir ? Deux, trois personnes ? tout au plus. Et pourtant, Benoît Embrechts nous a fait découvrir une perle aussi rare que le Graal des chevaliers de la Table Ronde. Après être passée par des salles aussi prestigieuses que le Cirque Royal à Bruxelles ou l’Olympia de Paris, c’est à Beauraing que la dame pose cette fois ses valises et ses cartons remplis (pour l’instant), de Tee-shirts et de disques , vinyles et cd's. Anachronique, non ?
Pas pour Lili qui veut jouer partout où on lui ouvre les portes. On fait les présentations en Italien, c’est normal, elle est Romaine. Rendez-vous est pris après son concert d’ouverture pour une petite interview. En fait de petite interview, je ne ferai que d’entendre Be.Floyd car nous allons passer plus de deux heures en petit comité à discuter de musique mais pas que…
Lili va nous faire découvrir son univers empreint de mysticisme, de chamanisme, un endroit où les rêves prennent vie. 
Esotérisme, symbolisme, tout son univers dans lequel se cachait un terrible Minotaure, elle le fait naître à partir des instruments qu’elle enregistre à l’aide de loopers qui restituent en boucles plus où moins longues des séquences qui vont se répéter et se superposer autant de fois que nécessaire à l’élaboration du morceau .
Chacune de ses compositions est un enchevêtrement inextricable dominé par une voix tantôt lyrique, Lili à suivi cette formation à l’académie, tantôt proche des chants mongols et leurs sonorités de gorge beaucoup plus graves, tantôt parsemé des chants nasillards typiques des native Americans qu’on appelle encore « indiens » de nos jours. A certains moments, le changement de style est tellement soudain qu’on a l’impression d’assister à un dialogue entre plusieurs interlocuteurs, c’est impressionnant.
Tout le monde se demande en quelles langues elle chante car dans les passages qui ressemblent plus à des ambiances grégoriennes, chacun croit reconnaître des bribes de latin, tandis qu’à d’autres moments, l’anglais ou l’espagnol semblent très présents. La réponse est : Non ! Il n’y a aucune langue spécifique à identifier pour la bonne raison que ce sont uniquement des sons que Lili compose pour le besoin de ses chansons. Elle me confie que si j’enregistre son concert aujourd’hui et que je fais la même chose demain ce seront deux choses bien différentes au niveau de ce que nous appelons « paroles ». J’en déduis que les mots ne sont que des vecteurs d’émotions, des véhicules de l’âme. En fait, chacun d’entre nous peut y trouver sa propre direction, son propre vécu, son chemin intérieur, sans jamais se sentir seul.
En observant le public au début du spectacle, on se dit que ce n’est pas gagné d’avance, les gens se regardent interloqués. Et puis, les percussions explosent, comme des coups de canon intersidéraux, les sonorités et les voix s’installent, se superposent, s’amplifient dans une sorte d’entrelacs complexe et envoûtant. C’est bouleversant !
Au cours des vingt-cinq premières minutes de son concert, Lili enchaîne trois titres parmi lesquels on reconnaîtra « Ichor » suivi de « Sangoma », les deux chansons qui clôturent la face « A » de « Mana » son dernier album en date, sans oublier « Ahi Tapu » qu’on trouve en face « B ». L’artiste, toute de noir vêtue, salue la foule. Et là, on se croirait dans une vraie salle de concerts, la clameur explose, incroyable de puissance, les applaudissements crépitent comme les balles d’une mitrailleuse MG42 sur les murs de Stalingrad. C’est un triomphe ! Sous son maquillage emprunté aux indiens Crows et là je m’y connais un peu (voir photo), Lili sourit, très touchée par l’accueil qui lui est réservé. Elle nous expliquera ensuite le fonctionnement de tout l’appareillage qu’elle utilise avant de nous entraîner à nouveau dans ses déplacements sonores, sans manquer de nous rappeler notre appartenance et notre lien à la terre avec le très beau « Earthling » qui clôture l’album « Mana ». Si on vous demande de quel genre de musique il s’agit, répondez simplement comme elle a fait lorsque je lui ai demandé : « musique ».
Comme dirait Marcel, le merchandising est pris d’assaut, le stock de disques vinyle et de cd's s’épuise à une vitesse folle. Tout le monde veut une photo, un autographe, un teeshirt. C’est un triomphe bien mérité. Une fois le calme revenu, nous reprenons une conversation qui va se poursuivre encore longtemps. Merci Lili pour ta gentillesse et ta disponibilité et surtout pour cette musique tellement envoûtante. Merci à Benoît Embrechts pour cette découverte extraordinaire. Bravo à Echoes of the Sun. C’est quand la prochaine ? 
J’ai une découverte à vous proposer…
Mitch « ZoSo » Duterck
Lili Refrain au Centre Culturel de Beauraing , le 1 avril 2023
Lili Refrain au Centre Culturel de Beauraing , le 1 avril 2023
Lili Refrain au Centre Culturel de Beauraing , le 1 avril 2023
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22 avril 2023 6 22 /04 /avril /2023 07:50
The Breakfast Club au Chaland Qui Passe, Binic, le 20 avril 2023

 The Breakfast Club au Chaland Qui Passe, Binic, le 20 avril 2023

 

michel

Binic, le 20 avril, grande marée, coefficient 103, les pêcheurs de palourdes, coques et, avec beaucoup de bol, un homard,    affluent sur l'estran, toi, c'est au chaland qu'on t'attend pour le concert de The Breakfast Club.

Les Lillois ont-ils été inspirés par le film culte sur l'adolescence (  John Hughes, 1985) et ignorent-ils l'existence d'un synthpop combo de New-York ayant sévi dans les eighties, plaçant le single 'Right on Track' dans les charts dance du Billboard....

Maybe!

En tout cas, depuis 2017,   Julien Puyau (guitare, basse, claviers, samples) et Léonie Young (voix, claviers, basse, chambre d'écho) confectionnent une lo-fi  dream pop  hyper bien ficelée, ne laissant pas la presse musicale indifférente.

 

On ajoutera que Léonie fait partie du projet Dans la Brume, une formation répondant au motto More Women on Stage ( imprimé sur un de ses keyboards), puisqu'elle compte trois éléments féminins.

Elle s'investit aussi dans le collectif Chauffe Marcelle, dirige le Choeur de Roubaix, fait du design et de la photo.

Du crochet?

Non, Capitaine!

La guitare de Julien s'entend sur l'album 'Featherlight' de Featherlight.

Quant à la discographie de The Breakfast Club, elle consiste en 2 EP's, vendus sur place.

La veille, le duo était au Trabendo, à Paris, ce soir, merci Arnaud, c'est Le Chaland Qui Passe qui les accueille.

Une longue intro  ouatée  ( guitare, claviers, +  drum samples et autres sons issus du séquenceur ) précède ' Don't lose your way' une plage non reprise sur disque.

La voix de Léonie, offrant parfois d'étonnantes  intonations Annie Lennox, captive d'emblée le public, elle accompagne son chant d'une gestuelle des mains et de larges mouvements des bras , attestant  ainsi qu'elle vit  pleinement sa chanson.

Si la guitare de Julien est discrète, elle se marie habilement au fond samplé, les quelques notes du piano électrique amplifiant le son.

Ce premier titre dream pop,  offrant des effluves shoegaze et trip hop, (riche est la palette!)  , promet un concert attachant.

Ils enchaînent sur le gracieux  ' Dear Ghost', la plage titulaire du dernier EP, d'un esthétisme Beach House.

Si tous les fantômes étaient aussi séduisants, le scénariste de Poltergeist devrait être  amené à revoir sa copie.

Après ces deux premières plages, c'est l'heure des présentations, on s'appelle The Breakfast Club, on vient de Lille.

C'est pas grave, réagit un plaisantin!

Larges sourires  avant de nous emmener du côté de la botte, ' Oh, Italy',  une jolie mélodie agrémentée d'une guitare dentelle esquissant de fines arabesques.

Léonie termine la ballade transalpine par de doux fingersnaps , tandis que Julien troque la guitare contre une basse, il amorce ' Patience',  que Léonie chante d'une voix frelatée.

L'impression de délicate  mélancolie  est accentuée par la mise en boucle de la formule ...I know how to fall,  I can  handle the pain.  Be patient, you said ... qui vient  s'imprégner dans ton cortex, tandis que les synthés distillent de lancinantes  volutes  sonores.

Le clair-obscur en mode downtempo  peut être hypnotique!

'Golden sorrow' maintient les atmosphères mélancoliques  tout en invitant  aux déhanchements vertueux. 

Changement d'emplacement et d'instrument avant d'entamer la suivante, une reprise de Julia Jacklin, ' Body', Léonie a reçu la basse, Julien est passé derrière les touches.

Le  titre s'intègre admirablement dans l'univers du duo lillois.

Après conciliabule, la paire décide de modifier l'agencement prévu et pour les amateurs de karaoke propose une seconde cover, plus familière aux oreilles non averties, ' Wicked Game' de Chris Isaak, et c'est là qu'on a pu admirer toute l'étendue des capacités de Julien à la guitare.

Une version qui n'a rien à envier à celle que London Grammar a proposé il y a des années.

'The Plan' la plage clôturant l' EP  'Dear Ghost' montre une autre facette de l'univers du Breakfast Club, l'orchestration est plus ample, les effets vocaux sur la voix et le subtil bridge à la guitare ont tenu l'audience en haleine avant un tonnerre d'applaudissements.

Voilà nous sommes arrivés à la dernière chanson, merci pour votre écoute, place à l'aquatique ' Swim Deep' et à la découverte, à la fois des fonds marins et de son moi intérieur le plus profond.

Et c'est là que tu t'es mis à rêver à P J Harvey et à son intrigant 'Down by the Water'.

 

D'accord, vous l'aurez le bis, épuré, pas de séquenceur, juste une guitare, une voix nacrée et quelques notes de synthé au final.

 'On my shoulder'  , ses halètements, sa guitare cristalline et l'écho sur la voix, ont prolongé l'envoûtement pendant trois minutes supplémentaires.

Le groupe revient en Bretagne fin mai, la tournée passe par Rennes, Vannes et Saint-Brieuc, à ne pas rater! 

 

 

The Breakfast Club au Chaland Qui Passe, Binic, le 20 avril 2023
The Breakfast Club au Chaland Qui Passe, Binic, le 20 avril 2023
The Breakfast Club au Chaland Qui Passe, Binic, le 20 avril 2023
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21 avril 2023 5 21 /04 /avril /2023 10:05
FULL MOON LITTLE HOUSE - Session Live Radio Activ' à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc,  le 6 Avril 2023

FULL MOON LITTLE HOUSE - Session Live Radioactiv' à Bonjour minuit le 6 Avril 2023

La Session Live aura bien lieu, comme une bouffée d'air, en parallèle de la manifestation du même jour le 6 Avril.
Les réseaux sociaux l'annoncent, le panneau devant la salle le confirme : Full Moon (à bonjour minuit, ça le fait!) Little House à 19H, gratuit (et net d'impôt)!

Toutefois, elle ne sera pas diffusée en direct (mais le 13), la faute à Voltmètre, l'allongement de l'âge de la retraite ayant (peut-être) fait disjoncter le truc.
19h, la jeunesse, bien présente ce soir, a encore du jus pour un moment mais 8 fois 8 est un grand huit qui vous secoue drôlement!

Les 4 musiciens vont nous jouer un rock alternatif, ambient/prog/électro qui ouvre bien grand les chakras.
Merci à eux vu le contexte! Très généreux, ils dépasseront même le générique de fin, rallongeant le 'contrat' (pas de 2 ans mais de 15 bonnes minutes...).

D'entrée, on embarque pour un long voyage. 'Black mirror' prend le temps d'installer une ambiance contemplative bercée par un groove immuable.
La guitare égrène un arpège en boucle, le synthé fourmille de notes avides. Le chant se veut séraphique, quasi immatériel.

'Waiting for the sun' n'a pas grand-chose à voir avec les Doors. Néanmoins, il ouvre les portes aux rayons de soleil...
La rythmique basse/batterie, fascinante de régularité, permet aux entremêlements guitare/synthé de s'exprimer librement.
La voix passe du souffle à l'aérien. Puis, derrière cette promenade cosmique, l'électricité prend le dessus comme une pluie de météorites.

Les accords à la guitare, à l'entrée de 'Off', sonnent acoustiques. A nouveau, la voix évanescente, plane, rappelant Thom Yorke (Radiohead) dans une dream pop.
Les baguettes aiment rebondir plongeant par instants dans de profonds échos. Le clavier prend, par surprise, avec des allures de trompette.
Soudain la guitare saturée part en piqués sombres, dessinés par le synthé, rasant le sol sans s'écraser, tout l'art du contrepied.

Un temps d'ajustement permet de nous transporter de 'Off' à 'Wolf' (absent du disque) dans un voyage intersidéral hypnotique.
La cascade de notes au clavier me rappelle la BO 60's  'Amicalement vôtre' enrobée d'une basse très tonique.  
Mais c'est avant le bouillonnement déclenché par la guitare qui s'écoule ensuite tumultueusement dans un siphon psychédélique.
L'arrêt derrière le retour du gimmick au synthé est un piège et ça repart de plus belle dans de violents éclaboussements colorés et oniriques qui déclenchent les applaudissements nourris avant l'interview.  

 

Kévin Navizet démarre le projet pendant le confinement en publiant un morceau par mois pendant un an donc 8 morceaux (son grand 8?), le compte est bon non?
L'expansif Jules Brunet (au T-shirt Pink Floyd) le rejoint, le premier, à la batterie d'autant qu'ils se fréquentaient déjà.
Stéphane Bilger (qu'on se souvient avoir vu avec Light Side Band à Bonjour Minuit) s'occupe des claviers.
Yann, à la basse, spécialiste des chants de marin (!) arrive il y a 3 mois.
Jean-Luc Le Meur, au son (qu'on connait depuis les Chapas et Iolo Gurrey) met sa patte exigeante au son.
L'album 'Funeral' vient de sortir et parle de la mort évidemment... mais pas que...
Les gars viennent du Trégor et sortent de résidence à la grande Ourse de Saint-Agathon où ils ont pu rôder leur prestation devant un auditoire constitué de classes de CE1 CE2... plus stressant que d'habitude!
Prochain concert le 2 juin au Marmousse (au Légué à Plérin) pour l'anniversaire de Litzic, excellent webzine pointu, qui les soutient depuis le début.

 

Ouverture de 'Eyes', sèche, par le seul son magmatique du synthé, survolé de la voix, dans un deuxième temps. L'instrument se met à tournoyer tel un aigle surveillant sa proie.
Le rythme s'accroche, comme il peut, à une falaise, cassé par des moments de flottement aussi impressionnants que le vide. Cette cadence, changeante, déroute.
La guitare, à l'E-bow, hurle et  se fond dans cet imbroglio d'arpeggio au clavier.
Très électro expérimentale, la compo intrigue par son ambiance finalement inquiétante.

'June' glisse sous la plume de Kevin en hommage à sa fille.
A l'inverse, ce morceau, d'une grande douceur, vole dans un ciel ensoleillé et sans nuage dès le début.
La rythmique s'inscrit dans une régularité métronomique au rebond fréquent.
Ethérée, la voix de Kévin se laisse emporter par des vocalises célestes par instants.
Plus loin, la guitare s'égare dans des tons orientalisants.

Des frappes lourdes lancent 'Funeral' au chant semblant venir de l'au-delà.
La mélodie mélancolique déploie son pouvoir hypnotique, le clavier ondoyant dans un balancement. Il s'épaissit alors d'un second son plaintif.
La plage s'allonge dans une quiétude régénérante, accompagnée de cymbales pinkfloydiennes (époque BO 'More').
Le morceau fait des ronds dans l'eau sans dévier d'un iota jusqu'au long final massif, d'où s'échappent une prière grave et un synthé élégiaque en ritournelle.
Dans les dernières secondes, la voix trafiquée prend un ton sérénissime avant de laisser le duo guitare/synthé s'exprimer dans un déchirement, sous les lourdes frappes à la batterie et les cordes de la basse, le tout ponctué, en conclusion, par une voix gémissante.
'Funeral' un pavé de 10 minutes, énorme pour achever ce set!

Après le gong, FMLH jouera encore le titre (qui ne figure pas sur le disque) 'Comfort zone', puis deux autres en off (pas la chanson 'Off' qui était 'on' air).
Puis 'Gaïa' la mère (ou la terre), instrumental planant, viendra distribuer sa semence écologique comme de fines bulles transportées jusqu'à 'Blue wave', la bien nommée.
Au fil de ce dernier titre, on retrouvera des effluves de Pink Floyd (70's), en transparence, y compris dans la voix rêveuse de Kévin.
Mais l'orchestration s'achèvera dans un son noisy millésimé.

Ce concert s'apparente finalement à une cérémonie, conduisant à une espèce de transe, exprimée par certains spectateurs danseurs contorsionnistes.
On n'en sort pas indemne même si on ne sait pas trop ce qui nous est arrivé. Probablement un voyage spatio-temporel...

 

SET LIST
1- Black Mirror
2- Waiting for the sun
3- Off
4- Wolf
5- Eyes
6- June
7- Funeral
Fin de l'enregistrement
8- Comfort zone
9- Gaïa/Blue wave

FULL MOON LITTLE HOUSE - Session Live Radio Activ' à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc,  le 6 Avril 2023
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19 avril 2023 3 19 /04 /avril /2023 07:21
Album - Signe Marie Rustad :: Particles Of Faith

 Album - Signe Marie Rustad ::  Particles Of Faith

michel 

Die With Your Boots On Records

Non, Signe Marie Rustad n'est pas Angolaise, ni Laotienne, elle est originaire d'Elverum, un village dans le comté de Hedmark, en Norvège, elle a la double nationalité, norsk-amerikansk.

Le décor bucolique... de la verdure, des fermes, des prairies, des champs, un cours d'eau... dans lequel elle a grandi l'inspire et, forcément, quand elle se lance dans la musique ce n'est pas pour produire du death metal, on la placera dans le compartiment singer-songwriter/folk/roots/alternative pop.  

A son actif on dénombre déjà quatre albums, le premier ' Golden Town' paraissait en 2012, le dernier, 'Particles of faith' est tout récent.

Tracks
1. Welcome Back
2. I Loved You From Before
3. Hello It’s Me
4. Bark Up Someone Else’s Tree
5. Waiting
6. Carrickalinga
7. Particles of Faith

Credits:

Backing Vocals – Live Miranda Solberg
Bass Guitar – Njål Uhre Kiese
Congas, Shaker, Percussion [Shells], Backing Vocals – Kenneth Ishak
Electric Guitar – Sander Eriksen Nordahl
Shaker, Tambourine, Drums [Drum Kit] – Alexander Lindbäck
Synthesizer [Moog], Mellotron, Electric Piano [Fender Rhodes] – Bjørge Verbaan
Tenor Saxophone – Harald Lassen
Upright Piano – Kenneth Ishak
Vocals, Classical Guitar – Signe Marie Rustad 

 

Une pochette classique, sur fond bleu,  un cliché, signé Marthe Amanda Vannebo, montrant la jeune dame se tenant le visage  des deux mains, paupières closes, ne songeant probablement pas  à ce qu'elle va cuisiner ce soir, mais plutôt en proie à  une inspiration divine, elle se dit what a wonderful life!

 

La courte et délicate pièce, ' Welcome back' , qui ouvre le recueil met en évidence la voix immaculée et lumineuse de Signe Marie, un timbre incomparable,  si il fallait tracer un parallèle, on pencherait pour Karen Carpenter.  

Après de timides  notes  de piano, c'est le sax savonneux de Harald Lassen qui accompagne le rossignol norvégien, une guitare discrète égrène quelques accords délicats et après 1'40" , la magie prend fin. 

Avec la suivante, l'artiste nous invite à une incursion dans son moi intime, 'I loved you from before'  est pour le bébé qui doit naître, la maternité, c'est à la fois beau et quelque peu angoissant.

Le sujet est traité délicatement, l'accompagnement soft pop, magnifiquement orchestré,  renvoyant vers Carole King ou Janis Ian.

' Hello it's me' présente  le même degré de raffinement et de sobriété, la voix vient affectueusement titiller tes pavillons auditifs. Une guitare discrète, des percussions tout aussi pudiques, une basse tout en retenue et quelques notes aux synthé, tout est fait pour flatter l'oreille.

D'ailleurs en jetant un oeil au jardin, t'as aperçu un pinson se poser sur une branche du pommier en fleur et accompagner la voix  de Signe Marie   d'un tji tji tji tji tiup tjiup tjiup tjiup tu tu tu ui tu...mélodieux.

Les backing vocals sur ' Bark Up Someone Else’s Tree'  sont assurés par Live Miranda Solberg, alias Louien, dont tu avais  chroniqué l'album 'No Tomorrow'.

Deux voix célestes à l'unisson et un solo de guitare lumineux de Sander Eriksen Nordahl, forcément la magie opère ,  P S...  on n'a pas  entendu le  chien aboyer! 

A propos de 'Waiting', elle confie ..it's a  snapshot of what it feels like when you find yourself observing your own life instead of living it...

Pour cette dose d'introspection, Signe Marie Rustad  s'accompagne à la guitare sèche, Sander Eriksen Nordahl, maniant une hollow body guitar, place une nouvelle fois un solo des plus racés, percussions, basse, piano et mellotron restent en retrait et tissent  une toile de fond impeccable.

' Carrickalinga', collines vertes et plage immense, t'es en Australie, ou plutôt elle y était et c'est là que, par une belle soirée, elle a composé ce morceau idyllique, enjolivé d'un solo de saxophone à faire pâlir Stan Getz.

Plus éloquent  qu'une carte postale!

L'album prend fin avec le titletack,  'Particles of Faith' , le titre le plus intime du lot, a folk ballad  qu'elle interprète d'une voix fragile  en s'accompagnant à la guitare acoustique.

 

 

Un album de haute tenue qui devrait ouvrir de nouvelles  portes à une chanteuse talentueuse.

 

 

 

 

 

 

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16 avril 2023 7 16 /04 /avril /2023 15:45
Sir Edward et Mother's Cake à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 14 avril 2023

Sir Edward et Mother's Cake  à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 14 avril 2023

 

michel 

Le 14 avril, en France, c'était l'attendue validation  de l'essentiel de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel, traduction le cirque continue, mais à Saint-Brieuc, où la CGT avait bloqué certains sites stratégiques en journée, Bonjour Minuit a entériné le concert de  Sir Edward et Mother's Cake.

Le Club était bien meublé à 21 h, lorsque Sir Edward a foulé le podium. 

Belle embrouille que ce Sir Edward, ce n'est ni un whisky, ni un hongre s'étant distingué à Deauville, ni un aristocrate écossais s'adonnant à la peinture à ses heures perdues, ni un saxophoniste ayant accompagné Jimmy McGriff, non, rien de tout ça, il s'agit d'un combo rennais qui, pour d'obscures raisons, a perdu le s final de son nom pour devenir Edward sans la 19è lettre de l'alphabet.

Mais encore?

Ils étaient cinq, tous fringués  tendance pastel, rose bonbon, jaune délavé, bleu placide , collection printemps breton: deux filles, trois garçons!

Ils n'ont pas été présentés, ils n'avaient pas de setlist, leur facebook ne signale aucune identité, discographie: nada, mais sur Bandcamp on a déniché deux EP's, sortis du temps où ils se faisaient appeler Sir Edwards.

Le leader semble être Charles Jacq ( guitare, chant, cowbell, shakers), un petit moustachu à la voix haut perchée, qui avait débuté sans moustache  chez Strays et qui fait partie de Sir Greggo ( ex  Abram) , un autre combo rennais pratiquant un krautrock psychédélique, tendance Jethro Tull, de par la présence d'une flûte jamais bourrée.

A la batterie on a peut-être vu  Edouard Vavasseur, lui aussi membre de Sir Greggo.

L'identité du second guitariste, très performant, reste à découvrir, Maigret mène l'enquête, il lui faut aussi déterminer l'état civil  de la bassiste/ chanteuse blonde qui sévissait face à toi, la seconde demoiselle, au synthé, shakers et voix, étant probablement la graphiste Manoun Couët.

Mise en route hésitante avant une intro choucroute à la guitare, les autres sautent dans le wagon, Manon ( on l'appellera ainsi) débite un laïus en français, ...pourquoi tu ne parles pas, pourquoi tu saignes...Charles à son tour saisit le micro et susurre un chant énigmatique... t'as roulé une cigarette magique..

C'est particulièrement bien foutu, addictif et entraînant.

La basse gronde et entame une seconde plage, les guitares répondent,  le batteur taquine ce qui l'entoure sans délicatesse, le synthé grogne, Charles, de sa voix de fausset, ébauche un chant azuré, puis place un coup de wah wah,  avant de les entendre envoyer une séquence Cap Canaveral sidérante, et finir sur un plan tribal pas bancal.

Pas question de s'ennuyer avec Sir Edward.

Après cette longue plage très colorée, le groupe nous propose un chant choral psychédélique nous rappelant au bon souvenir du groupe californien Bodies of Water.

On peut aussi penser à Arcade Fire ou Broken Social Scene, 

La suivante ( ' Robotic Tower' ?) , toujours aussi exubérante doit approcher des sept minutes, elle nous promène dans des territoires allant du kraut, aux envolées acides, sur fond de basse omniprésente et de petits gimmicks astucieux,  l'état de transe est proche, ces gens sont des sorciers qui s'attaquent à ton cerveau sans avoir l'air d'y toucher.

Bonjour Minuit l'a bien compris et après avoir plané en apesanteur, applaudit le quintet à tout rompre. 

La pénultième nous en fait voir de toutes les couleurs: un mouvement cosmique, un rondo effréné, des envolées rock,  une mélodie enivrante ... la totale!

Ce set brillant est achevé par l'effervescent 'Flowers', démarrant sur un tempo martial avant de virevolter pendant un long laps de temps et nous laisser sans voix, il nous a fallu un bon moment avant de comprendre que le trip avait pris fin et qu'il fallait applaudir les alchimistes.

 

Sachertorte is a Viennese chocolate cake with apricot filling invented by Austrian Franz Sacher in 1832 for Prince Wenzel von Metternich.

Tu fais dans le culinaire?

Pas vraiment, on introduit, Mother's Cake,  eine österreichische Progressive-Rock-Band ( aus Innsbruck ).

Un trio qui a vu le jour en 2008,  s'est tapé plus de 600 concerts dans tous les coins de la planète et a gravé six full-length albums, le dernier en date 'Cyberfunk' ( 2020) sans compter une Studio Live Session tirée à 500 exemplaires en 2021.

En ce frileux mois d'avril, la tournée des  entichés de pâtisseries  passe par la France, quatre dates dont un concert à Bonjour Minuit.

Le 18, ils iront admirer Big Ben.

Un signal vers l'éclairagiste,  Yves Krismer ( vocals, guitar), Jan Haußels ( drums) et Arthur, a  tall substitute bassist, car Benedikt Trenkwalder ist krank, se pointent.

Et ça va chauffer pendant un bon moment, ils ont tous les trois pris leurs précautions, un litre de bière ( pour chacun)  repose à leurs pieds, sont sobres en Autriche!

Yves part en fuzz, Jan le suit, quand soudain Arthur, le remplaçant, se barre pour revenir avec une setlist.

'The Beetle' est sur les rails, putain ça balance du gros son, style hard  power trio comme dans les glorieuses seventies, imagine des gens tels que Rush, James Gang, Mountain, Beck, Bogert & Appice,  sans oublier la crème: Cream.

Si tu veux rester dans le champ germanique, on te propose les Suisses de  Krokus.

 Yves a de la gueule, ses soli bourrés de changements de tempo impressionnent, à l'arrière Jan abat un boulot de titan, quant au  remplaçant, il fait plus que de la figuration, sa basse groove à un degré élevé.

'Crystals in the sky' affiche un côté psychédélique intéressant en ne perdant pas une once d'énergie.

Le leader s'essaie au français et confond Macron et macaron  pour introduire 'I'm your President', du hard dévastateur, présentant, déjà, quelques effluves RATM.

'The Sun' luit avec éclat, ça cogne chaud avant un mouvement aérien qui évoque George Harrison , pas de quoi lâcher définitivement  la bride, très vite le trio repart au combat.

'Enemy' est introduit par une touche électro,  ce titre atmosphérique sera le plus calme du set, ils en sont conscients, this was a pop song, confesse le chanteur.

On te pardonne, gars, c'était un chouette morceau.

Il en va tout autrement avec le très long ' Realitricked Me', du crossover ( funk, metal,  groove), bourré de breaks, de zébrures  et de vocaux hargneux.

Un claque magistrale, cette pièce!

  'Love Your Smell' sonne comme ' All the Young Dudes' et montre une autre  facette du trio qui ne renie pas la  classic rock ballad. 

Avec 'The Operator'  à entendre sur 'Cyberfunk!' on revient vers le rap metal, la   marque de fabrique de Zack de la Rocha et de ses copains.

Ces comédiens ont prévu un coup de théâtre, ils abandonnent basse et guitare sur les retours, merci pour les larsens, Jan dépose ses baguettes sur une caisse, pas d'interférences, ouf, et  ils se tirent sans un mot.

Comme ils n'ont pas emporté leurs godets encore pleins de houblon, tu soupçonnes un retour imminent, le petit jeu aura pris trois minutes, en souriant de leur farce, ils viennent achever la tirade, puis enchaînent sur ' Hit on your girl', un disco funk/ metal, décoré d'une séquence dada... I like ice scream, you scream , etc.... 

Slapping bass, drumming endiablé et soli dégoulinants, le hard marié au disco, c'est pas nouveau, souviens-toi de 'I Was Made For Lovin’ You' de Kiss.

Retour aux choses sérieuses, ' Lonely Rider' et sa guitare aux  effets baroques, invite à la danse, put on your dancing shoes, girls, et bougez, car c'était la dernière salve.

Ils refont le coup des guitares hurlantes et s'esquivent pour revenir assurer les bis.

'Soul Prison' sa voix trafiquée  et ces bulles wah wah  précède un 'Toxic Brother'  chaotique et vénéneux.

Un concert spectaculaire qui n'a pas éludé les clichés inhérents au genre, finalement, la bonne surprise aura été Sir Edward

Sir Edward et Mother's Cake à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 14 avril 2023
Sir Edward et Mother's Cake à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 14 avril 2023
Sir Edward et Mother's Cake à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 14 avril 2023
Sir Edward et Mother's Cake à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 14 avril 2023
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14 avril 2023 5 14 /04 /avril /2023 15:15
Sarah Bernadette EP - “Sad Poems On My Phone”

Sarah Bernadette EP  - “Sad Poems On My Phone”

 Blujazz

michel 

Sarah Bernadette, que tu ne confondras pas avec la fameuse comédienne mondaine, j'ai eu quelques amants,  Sarah Bernhardt, est originaire du  New Jersey.

Au Berklee College of Music elle a pris des cours de songwriting et de chant, puis  elle a suivi des leçons de Contemporary Improvisation Voice avec Dominique Eade et Cristi Catt. 

La jeune dame  a toujours voulu chanter, en 2018 paraissait un debut EP, baptisé 'Sakura', pour être précis question discographie,  il faut remonter à   2016, car son concert inaugural à Berklee peut s'entendre sur Bandcamp.

En 2019,Sarah Bernadette Matsushima ( that's her surname, she's half Japanese, half white )  enregistre l' EP ' Blue Summer' , il est suivi du single 'Bright Side' , quand survient la pandémie et son lot de confinements, Miss Matsushima ne chôme pas et enregistre un nouvel EP, 'In/process' ; un premier album, ' New Leaves' voit le jour en 2022 et, enfin, en 2023, un nouvel EP paraît, 'Sad poems on my phone'.

Trois titres:

 1 I Wish I Didn’t Hate You – 7:07

2 Do You Know What Betrayal Is – 3.25  

3 How Badly - 5.44

 

Elle a fait appel à une sérieuse équipe:  Sarah Bernadette : vocals and Piano - George Behrakis: Bass - Samantha Reiss: Drums - Caleb Montague: Horns - Miles Keingstein: Trumpet, Ben Mizrach: Alto sax, Garrett Frees: Tenor sax.   

Recording engineer - Dan Moffat 

Mixing + Mastering - Stewart Mitchell

 

Tag proposé: du vocal jazz qui n'exclut pas l'expérimentation

Pochette, on peut penser à l'écran d'un smartphone mentionnant le titre de l'album et l'identité de l'artiste. 

Une longue et pertinente  intro à la basse lance 'I Wish I Didn’t Hate You' , il faut attendre près de 90 secondes avant d'entendre la voix limpide de Sarah Bernadette Matsushima prendre son envol, elle va t'emmener vers des sommets que peu d'artistes cataloguées whisperpop singers peuvent espérer atteindre.

Lorsque l'armada ( piano, cuivres, batterie) entre en action, la chanteuse du New - Jersey ne faiblit nullement  et se permet des vocalises jazzy de haute tenue, pendant sept minutes elle tient l'auditeur en haleine en multipliant cascades vocales, tantôt en souplesse, puis avec punch, pour terminer tout en douceur après les dernières notes de piano.

On ne peut qu'applaudir à son bon goût en l'entendant  citer Cecile McLorin Salvant comme influence majeure. 

Comme pour  la chanteuse franco-américaine, son  jazz vibre et scintille de mille feux.

Piano et voix sont à l'avant-plan pour la ballade ' Do You Know What Betrayal Is'  pendant laquelle elle s'adresse à un gars en lui demandant si le mot  "trahison" il connaît.

 La voix, acrobatique,  se greffe sur un jeu de piano dissonant, elle passe du ton  véhément , au spoken-word, à l'ironie, avant de s'apaiser au terme de la harangue venimeuse.

Un morceau à rapprocher de certains titres de Regina Spektor ou de l'extravagante Amanda Palmer. 

' How badly' la voit adoucie et proposer une chanson d'amour délicate, couchée sur un piano romantique et des cuivres séduisants.

Une nouvelle fois, à la manière des chanteuses jazzy, elle ose des vocalises racoleuses avant d'entendre une trompette baladeuse battre le rappel des troupes  pour une séquence plus fébrile, qui précède  un final en teintes pastel.

Du travail soigné!

 

Sarah Bernadette, une voix nouvelle, généreuse et intense, dont on ne connaît pas encore toutes les capacités!

 

 

 

 

 

 

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12 avril 2023 3 12 /04 /avril /2023 13:46
The Schedules – Rescheduled (EP)

 The SchedulesRescheduled (EP)

 

michel

 

self-released

Schedules, t'aimes pas ce terme,  il te rappelle trop l'époque où t'officiais comme prof, et qu'un connard, responsable des horaires te flanquait le lundi une première heure de cours à 8h, une seconde à 12:45 et une dernière à 16:25 pour terminer à 17:15 et te retrouver dans des bouchons inextricables.

C'était pas mieux les autres jours.

Tu pouvais pas coucher avec lui pour bonifier le planning de la semaine, t'aimais pas son eau de toilette!

 

Parenthèse fermée, The Schedules est une jeune formation issue du Limbourg néerlandais, in  de streek van Sittard, qui a sorti récemment un EP après une séquence de crowdfunding, ils l'ont baptisé ' Rescheduled'.

Si  à l'origine le groupe jouait essentiellement des covers, les cinq titres repris sur la rondelle sont des compositions originales.

Bezetting (= line-up)


Raffaele – vocals - guitar
Vince – Guitar
Les – Guitar - vocals
Mika – Bass
Joep – Drums

 
Tracklist:

01. Altar Of Rock
02. Black Butterfly
03. Paranoia
04. I Can’t Safe Myself From Me
05. Going Home

Artwork original, un agenda sur lesquels les titres des morceaux occupent chacun un jour de la semaine, mais comme le calendrier a été refaçonné,  ils sont tous abrogés par une croix, en lettres rouges The Schedules se lit en haut et  rescheduled en bas! 

 

Et le curé a élevé le calice et l'hostie au dessus de l'autel, pas n'importe quel autel, un ' altar of rock' !

Et vlà  t'il pas que ces jeunes mécréants nous balancent un bon vieux rock, comme ceux que pondaient Dave Edmunds, les Yachts, The Motors et autres bands de la mouvance pub rock.  Avec une larme au coin de l'oeil,  tu repenses à l'épopée Stiff Records. Où sont passés Wreckless Eric, Jona Lewie, Ian Gomm ou Tenpole Tudor?

C'est décidé tu retournes à l'église, si on passe ce genre de rock à l'entracte!

Changement de cap avec 'Black Butterfly' , un morceau  écrit pour Antonio Banderas.

Plus question de pub rock, mais  de blues dans la veine Rory Gallagher ou Gary Moore.

Voix idoine, jeu de guitare racé et rythmique judicieuse, pas besoin de synthé ou de brol électronique, de l'authentique, le  retour aux sources et c'est tout!

Ne va pas croire ceux qui associent le papillon noir à un présage de mort, le blues est bien vivant!

Pour Eschyle, voici le ( très) nerveux ' Paranoia', un mix de rock, de grunge et d'éléments psychédéliques, car l'ombre de Jim Morrison plane dans les intonations du lead singer  tandis que les guitares acérées viennent vicieusement zébrer  ton cerveau.

Moins doom que le fameux ' Paranoid' de Black Sabbath, mais tout aussi efficace!

Avec  'I Can’t Safe Myself From Me',  The Schedules nous balancent  un slowblues psychologique aux relents Peter Green pas désagréables.

Pendant plus de sept minutes, le zanger se lamente, les guitares brodent, la basse assurant le tempo avec Joep en support métronomique.

Un blues aussi éloquent que 'The Bluest Blues' d'Alvin Lee.

On parlait d'Alvin Lee , un hasard, mais nos Néerlandais clôturent l'exercice  avec' Going Home'  et forcément, tu revois Ten Years After électrisant   Woodstock  avec un furieux ' I'm going home'.

C'est sur un roulement de batterie sauvage que démarre le 'Going Home' des Schedules, les guitares embrayent méchamment et la voix aux accents Mick Jagger vient étayer le propos.

Salement catchy ce rock qui met un terme à un premier EP prometteur.

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