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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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16 octobre 2024 3 16 /10 /octobre /2024 11:46
 GYASI - Bouzille de fous. Salle de l'Estran  - Binic, le 13 octobre 2024

 GYASI - Bouzille de fous. Salle de l'Estran  - Binic, le 13 octobre 2024

 

NoPo

GYASI - Bouzilles de fous à BINIC le 13/10/2024

Pour qui fréquente le Binic Folks Blues Festival, la manifestation de ce weekend, pilotée par la nef d fous, reste une référence artistique, tant sur le plan musical que graphique avec tatouages, piercing et autres décorations toutes plus belles que la légion d'honneur.
Tout démarre vendredi par l'allumé Long Hours avec qui le temps passe vite et qui, du coup, rebelote le samedi, précédé du garage-psyché d'Hot Flowers.
Nous, on a coché le dimanche, juste après le bal des anciens ('Teatime' dira l'artiste), pour voir Gyasi, manqué en 2023.

Gyasi? Un phénomène au look et attitude d'un Bowie du début des années 70 (il a même un morceau intitulé 'Androgyne'). D'ailleurs son entrée sur scène ne se fait-elle pas sur 'Nightclubbing' morceau écrit par la star pour Iggy?
Un phénomène aussi sur scène, attirant et saturant tous les objectifs des photographes et autres capteurs de Smartphones.

Pronounced "Jahsi" or "Jossy", he is an American glam rock musician, ça se voit et ça s'entend. Il débute avec un EP en 2018 et enchaine avec le LP 'Androgyne' l'année suivante.
'Pronounced Jah-See' sort en 2022 mêlant anciens et nouveaux morceaux. Cette année, il publie le live 'Rock' n'roll Sword Fight' qui correspond, presque titre pour titre, à la setlist de ce dimanche.
Musicalement, on met dans le shaker du T(ea)-Rex, serré comme un bow(ie) et un nuage de L(ait)ed Zep.

Question théâtralité, ils vont nous en servir en commençant par des vêtements flashy et maquillage pour le leader hautement surélevé sur ses plateformes boots. On pense à KISS, doublement présent dans un de ses titres.
Et pourtant, une partie de leur garde-robe est restée bloquée à l'aéroport. Un fan certainement!

 

'Cheap high' nous place direct dans une arène bluesy énervée à la Led Zep, la voix rappelant Robert Plant. Cole joue sur une basse qui semble avoir tellement roulé sa bosse qu'elle en a perdu des couleurs.

Intro tambourinante à la "Rock 'n' Roll" de Gary GLITTER sur 'Tongue tied'. Les chœurs n'ont pas la langue dans leur poche et les hanches balancent.

'Bang bang' tire sur tout ce qui bouge et nous sommes touchés en plein cœur par la gentillesse et l'implication des musiciens.
Des compositions courtes et efficaces défilent aussi vite que Speedy Gonzales!

'Androgyne' laisse entendre une guitare au bottleneck louvoyant et un clavier assuré par Cole, ne lâchant pas sa basse.
Une mélopée frivole et à part, une jolie balade bluesy à la modernité 'Natural blues' de Moby quasiment, tout en conservant un parfum désuet.

Gyasi triture sa guitare sur la longue intro de 'Teacher' qui évoque les belles heures de Led Zep, un truc qui prend aux tripes par des arpèges subtils avant de défourailler sur un solo échevelé, Ricky faisant glisser un tube transparent sur le manche pendant que Gyasi riffe face à son batteur.
Cole, lui, joue d'une main sur les touches, l'autre sur les cordes.

Gyasi renomme 'Fast love', 'Fat slug', traduisant en français 'la grosse limace'!! Ah bon? T'en as d'autres des comme ça?
Le riff saccadé te plaque d'entrée contre le mur. Quelques accords lascifs agrémentent la démonstration, traversée de cris ingénus.
Le solo hurlant, à double guitares, passe un frisson.

Gros riff T-rexien sur 'Baby Blue' au refrain entrainant. Comment ne pas se laisser prendre au jeu avec un final écumant? Un tube (de néon), couleurs 70's, en puissance!

'Sword fight' libère les fentes de Gyasi, simulant un combat à l'épée contre le public pendant une intro martiale à la batterie et guitares au son métallique.

'Kiss Kiss' les déclenche (ces bisous) en restant dans un rock'n' roll traditionnel à guitares flamboyantes et chœurs débordants.
La complicité remarquable, entre Gyasi et Ricky, permet des solos variés de toute beauté, à l'unisson, entremêlés à la twin guitars et même en provocation à la 'vas-y que je te suis'.

Gyasi s'installe sur une enceinte et prend la pause. Sensuellement, il griffonne dans sa main et lance '23' une plage aux accords émouvants.

Le leader alterne entre allure glamour et souples démonstrations glam, se roulant sur le parquet, grimpant sur l'estrade de la batterie, ou provoquant Ricky dans des solos acrobatiques, guitare sur les épaules.
Gyasi a faim, il en mangera même ses cordes. Pas avare de positions troublantes, il s'escrime dans des mimes, décoche des flèches d'amour et des baisers à tire larigot.

'Godhead', tout au feeling sur les cordes à l'entrée, enchaine un riff réveillant 'Moonage dream' de Bowie. Le refrain, chanté ensemble, procure un effet chaleureux.
Le passage central à twin guitars, genre Wishbone Ash, sonne sublimement. Le solo final de Ricky s'allonge pour notre plus grand plaisir.

Une spectatrice crie qu'elle ne comprend pas les commentaires en anglais mais s'empresse de lancer 'I love you'. J'ai cru entendre en réponse 'Moi aussi'!

'Snake city' invite un harmonica soufflé par le chanteur. La rythmique giflée, en heavy blues, pourrait suggérer 'Sin city' d'ACDC. J'ai tendu la joue... on me l'a bien rendue un peu rouge!

'All messed up' devrait foutre le bordel. Un riff nerveux lance le truc, plein d'échanges à la gratte, et achevé aux tremblements sur le cercle de la caisse claire.
Aussi gouleyant et rafraichissant qu'une mousse en été ou qu'un câlin poussé un peu plus loin.
 
Encore? Yeaah! La salle, unanime, plébiscite un retour illico presto, rapidement conclu avec les musiciens encore chauds.
'Hey rends-moi ma guitare', Gyasi, s'empare d'une belle 6 cordes noire au son particulier qu'on n'avait pas encore entendu.
'Colorful' ouvre l'album 'Androgyne', un brûlot au riff entêtant et au chant harmonieux. Quoi de mieux pour conclure?

 

Même si les concerts en après-midi, c'est po pareil, ben papy et mamy ont pris leur pied et à leur âge, quand l'heure tourne, il faut profiter sans compter.
Ahaa et nul doute qu'à ce moment-là, ils ont fait leur compte de pas et de mouvements d'assouplissements essentiels.
Donc comme souvent, ça devrait être remboursé par la sécu! Merci pour la frite Doctor Gyasi!

Ricky Dover Jr.: guitare, chœurs
Cole Bearden: basse, chœurs
Jonny Ezra Batterie
Gyasi: guitar/vocals

SETLIST
01-Cheap High
02-Tongue tied
03-Bang bang
04-Androgyne
05-Teacher
06-Fast love
07-Baby Blue
08-Sword fight
09-Kiss kiss
10-23
11-Godhead
12-Snake city
13-All messed up
14-Colorful

 

 GYASI - Bouzille de fous. Salle de l'Estran  - Binic, le 13 octobre 2024
 GYASI - Bouzille de fous. Salle de l'Estran  - Binic, le 13 octobre 2024
 GYASI - Bouzille de fous. Salle de l'Estran  - Binic, le 13 octobre 2024
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13 mai 2024 1 13 /05 /mai /2024 14:36
Ukan, La Morue en fête , place de la Cloche, Binic, le 11 mai 2024

Ukan, La Morue en fête , place de la Cloche, Binic, le 11 mai 2024

NoPo

UKAN - Fête de la morue à Binic, le 11/05/2024

On les a vus un paquet de fois, à 5, à 4, à 2 (non, pas encore tombés à 0!), toujours avec grand plaisir.
Et un paquet d'Ukan, ne ressemble pas à un paquet de chips, c'est beaucoup plus écologique et ça fait pas grossir!
Ce soir ne modifiera pas cette perception positive.

Quatuor aux affaires :
Kevin Ruellan, chant, claviers, saxophone ténor
Gaëtan Buzaré, guitare électrique
Eva Montfort, basse
Arnaud Le Breton, batterie

22H, faufilage sur les quais de Binic pour être à l'heure, place de la cloche, sans arrière pensée type 'Pour qui sonne le gras', la morue étant vraiment en fête!

La balance a oublié sa montre, les techniciens semblent courir après la trotteuse pendant que les musicos sont sur pause.
D'ailleurs, pas de Kevin, c'est une technicienne qui checke le son du clavier, puis démêle les câbles pour les scotcher.

Arnaud, le patron du Chaland qui Passe, au four et au moulin, comme souvent, s'acharne autour des boutons de la sono.

De retour d'une envie pressante, Kevin, gêné, s'excuse du petit retard et enchaine, avec beaucoup de simplicité : "Nous sommes Ukan mais vous pouvez le prononcer comme vous voulez".
Who can do it?

Au premier morceau, le son flotte encore sur la manche à quelques mètres, avec une voix très en retrait.
ça s'arrange ensuite et on entend nettement la guitare, plus en avant qu'à l'habitude, et pas pour nous déplaire tant le jeu funky de Gaëtan nous incite à des mouvements de bassin très tendancieux...
Ce virus touche d'abord les 1ers rangs qui ont peur de s'approcher.

L'alchimie du groupe réside dans ce mélange de musique pop-prog, imbibée de jazz rock, toujours dansante et très accessible. Musique, qui plus est, pleine d'iode et de vitamine D.
La voix de Kevin, grave et un peu couverte, se marie parfaitement, en breton dans le texte, d'autant que celle de Eva, naissante (?!)... non mais aérienne, impulse une dynamique supplémentaire.
Son expression va de pair avec son groove à la basse et son entente avec les autres musiciens en particulier Gaëtan, à travers des sourires complices.

En 2è position, une nouvelle composition alerte nos oreilles : "Deomp ‘ba an dañs (entrons dans la danse)".
La gratte fouette le rythme, claqué par la caisse claire et la basse fait le dos rond 'dum, dum, dumdum'.
Kevin et Eva esquissent un pas de danse, interrompu par une envie pressante... de solo au saxophone.
On adore ces moments de grâce, tant l'artiste joue en symbiose avec son instrument qui finirait bien par le happer.
Au final, la chorégraphie reprend alors que le synthé s'ébroue dans des éclaboussements électros qui pourraient faire passer David Guetta pour Georges Guétary (ahaa, bon, j'exagère un poil mais bien mouillé!).

Je ne détaillerai pas la setlist, très proche de celle de 2022 au Marmouss' à Plérin, mais l'interprétation des morceaux, pleine de personnalité, continue de m'emporter :
An alkemiour, Ar spi, In memoriam etc, je pourrais les citer tous finalement...
 

Ici, humilité rime avec qualité... l'équipe sait fabriquer de super titres (U can!), trop hâte d'en découvrir encore de nouveaux!

 

SetList
1 Kannen ar bleiz
2 Deomp ‘ba an dañs (entrons dans la danse)
3 Ar spi
4 Hon dispac’h
5 In memoriam
6 Dañsal en ur leñvañ
7 Den all ebet
8 An alkemiour
9 An dle
10 Du-mañ
11 Da garantez
12 E-lec’h ma e fell din mont

 

Ukan, La Morue en fête , place de la Cloche, Binic, le 11 mai 2024
Ukan, La Morue en fête , place de la Cloche, Binic, le 11 mai 2024
Ukan, La Morue en fête , place de la Cloche, Binic, le 11 mai 2024
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27 avril 2024 6 27 /04 /avril /2024 08:57
Jazz ô Château - Anatole Jazz Quintet au bar Le Mustang, Saint-Quay - Portrieux, le 26 avril 2024

 Jazz ô Château - Anatole Jazz Quintet au bar Le Mustang, Saint-Quay - Portrieux, le 26 avril 2024

michel

 

L'édition 9 du Festival Jazz ô Château démarre par un concert gratuit, à 11:30', ce vendredi 26 avril.

Le Bar Le Mustang à Saint- Quay - Portrieux,  tenu par des gens sympas,  accueille  l'Anatole Jazz Quintet.

Non ces jeunes gens ridés , parfois chevelus ou plus rarement  chauves, ne sont pas originaires d'Asie mineure, leur local de répétition  niche à Saint-Brieuc.

Le répertoire est  éclectique,  allant du mainstream, à la bossa nova en passant par tous les bops, le jazz rock, le swing, l'afro cubain, le flamenco, la fusion ou le jazz pour les agents de propreté urbaine.

11:25:  ce n'étaient pas les grosses chaleurs sur la terrasse du Mustang , malgré le temps frisquet, le public a répondu à l'appel des sirènes de la note bleue pour assister au récital de Damien Quarré ( saxophone)  qui ne portait pas  de chaussettes rouges aujourd'hui, Christian Provost ( guitares) un monsieur  qui fait dans l'opposition, Eric Petiau ( piano électrique), Manuel Huguenin ( basse) et Gilles Durand (batterie).

On commence par quoi, les copains?

' Footprints' de Wayne Shorter, ça vous va?

Une mise en train élégante,  dégoulinant de groove, qui forcément laisse des traces sur la plage.

Ils enchaînent sur ' Les feuilles mortes' ,  ramassées à la pelle l'automne dernier.

Si les feuilles ont succombé , le jazz du quintet est bien vivant, Manu se tape un petit solo bien rond, suivi d'une escapade du saxophone, complétée par un roulement de tambour.

J'arrive, dit le brave Eric qui balance une couche de claviers toute  propre, la guitare reprend le thème,.

Dans le champ, Prévert et Kosma , admiratifs, ont souri. 

Sont pas mauvais, glisse Alice, émerveillée, à sa voisine qui écluse un kir breton.

Return Forever de Chick Corea avec  ' 500 miles high'  va nous emmener haut dans les cieux.

Guitare et piano brodent, la rythmique assure, le sax nous la joue Joe Farrell, dommage,  Flora Purim n'avait  pas pu faire le déplacement.

Le choix du programme se fait au vote, après délibération ils ont décidé,  qu'étant donné les températures fraîches, un petit trip au Brésil ne peut pas faire de tort, ils optent pour la bossa nova, 'Garota de Ipanema'.

Pourquoi pas a émis Stan Getz. Christian Provost a troqué sa flamboyante guitare rouge contre une semi-acoustique.

Après un nouveau conciliabule, c'est  ' La Fiesta' de Chick Corea qui jaillit, sans castagnettes mais avec pas mal d'étincelles.

Sont bons, conclut Alice, sa voisine est aux lavatories!

On quitte les Ibères et les danseuses de flamenco,  pour écouter du be bop avec  Charlie Parker  , 'Au Privave'.

Un morceau débridé du Bird, et c'est à un autre Byrd ( Charlie) que tu penses en entendant  Christian Provost aligner des riffs souverains.

Avant la pause, on  joue un titre pour les mouettes et les goélands, 'Conference of the birds' du contrebassiste Dave Holland.

La pluie fait son apparition, quelques spectateurs disparaissent.

Set 2

Pour les Bruxellois dans l'assistance, ' Bluesette'  de Toots Thielemans, personne n'a sifflé, pas même Toots.

Chick Corea numéro trois: ' Spain'.

Chick était un grand fan de  Narciso  Yepes , d'arabesques andalouses et  de broderies de Tolède.

Anatole aussi!

Depuis plus d'une heure, Gaston réclame ' Take Five' de Paul Desmond, un hit monumental pour Dave Brubeck.

Son voeu sera exaucé,  la version proposée par les Briochins valait à coup sûr  le déplacement, des applaudissements nourris ont ponctué  le rendu embrasé.

Christian avait promis un jazz rock, il arrive et clôture  le show, voici  'Trains' que Michael Brecker avait composé pour  Steps Ahead.

Une fantastique  ébullition de  jazz fusion, agrémentée d' un solo de guitare bien rock.

 

"A ne pas rater" avait indiqué l'organisation sur le prospectus, c'était bien vu!

 

 

 

Jazz ô Château - Anatole Jazz Quintet au bar Le Mustang, Saint-Quay - Portrieux, le 26 avril 2024
Jazz ô Château - Anatole Jazz Quintet au bar Le Mustang, Saint-Quay - Portrieux, le 26 avril 2024
Jazz ô Château - Anatole Jazz Quintet au bar Le Mustang, Saint-Quay - Portrieux, le 26 avril 2024
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27 août 2023 7 27 /08 /août /2023 08:01
Cayenne au Barbe à Plouha, le 24 août 2023

Cayenne au Barbe à Plouha, le 24 août 2023

michel

 

Cayenne ne vient pas de Guyane, elle n'a jamais fréquenté de bagne,  elle ne chante pas du Parabellum, elle aime, peut-être, les saveurs piquantes.

En ce mois d'août, où certains font les fous, la madame, dont la carte d'identité indique Stéphanie Bouchard-Tremblay,  a traîné en France, deux guitares dans ses bagages et deux copains, venus comme elle en droite ligne de la Côte-Nord du Québec ( Baie-Comeau, pour la madame) , la tournée passait par Plouha, et là, il n'y qu'un endroit pour offrir l'hospitalité à des Québecois en goguette: Le Barbe!

Depuis une petite quinzaine d'années, l'enseignante fait de la musique, en 2022 ' Snowflake' , un premier album,   voit le jour, les clients du Barbe en entendront plusieurs extraits.

Pour faire couleur locale, le trio est fringué de bums rayés, un marcel taille S, destiné à mettre en évidence les biscoteaux de  Jean-Sébastien Bass ( Pelchat sur ses papiers) membre de Supermassive, un Muse tribute canadien  , un polo tout aussi marin pour Stéphanie et pour le drummer, Renaud Viero ( d'origine catalane, semble-t-il), qui évolue au sein de Far From Reality.

Basse et drums se présentent en éclaireurs pour balancer une première salve, lorsque la madame les rejoint à la gratte, la  blues jam prend des formes   Grateful Dead, anno 1969.

Une chose est claire, on n'a pas devant nous une bande de manchots.

' Catcall-moé' confirme la première impression , du blues rock explosif,  qui sent le moules-frites, la bière  et la sueur.

Une  voix,  que nous ne qualifierons pas de caressante, débite avec conviction un texte féministe qui n'épargne pas les mecs qui sifflent les filles en rue.

T'as vu le petit flacon, chez nous, où l'hiver dure sept mois,  il contient du gin, chez les Bretons j'y ai versé du chouchen.

Attendez-moi les gars, je ramasse l'acoustique et on attaque ' La route des baleines' .

Vous avez probablement remarqué que je ne viens pas de Trégastel, ni de Pleubian, je suis originaire du pays des baleines, un coin du Québec où les avions n'arrivent jamais à l'heure ( faudrait qu'elle essaye la SNCF), c'est en mode country/folk rock qu'on suit les cétacés et les cowboys du nord.

Et comme dans l'assistance personne ne vient de Gaspésie,  FUCK la Gaspésie.

Elle est d'humeur facétieuse, la maîtresse d'école!

Retour à l'électricité pour ' Argile- O-Mer' , du funk haché menu, au chant en forme de montagnes russes,  d'avant l'ère Poutine.

La suivante, on la chantait en colonies de vacances, vous risquez de la reconnaître.

Tout juste, même si on nous dit que  'La jument de Michao' est originaire de Bourgogne, toute la Bretagne connaît la comptine, qui reçoit un traitement destroy, méchamment punk, le truc  aurait beaucoup plu aux Ramoneurs de Menhirs.

Tu lances, Bach?

Voici ' Alyson' , pas la copine d'Elvis Costello, non une autre, une rousse qui aime le swing, légèrement  rétro.

Cassez-vous, les garçons, je continue seule à l'acoustique.

Après un monologue autobiographique où il est question des difficultés de l'adoption au Québec et d'autres problèmes administratifs qui lui ont inspiré la chanson ' La bonne carte' , elle nous joue cette  ballade  folk   carte sur table.

Mise en exergue de la phrase.... l'amour, c'est un jeu de patience...

Retour de l'élément mâle pour aborder le trouble du déficit de l'attention avec/sans hyperactivité, le ' TDAH', un morceau volcanique ponctué de quelques tabarnaks bien appuyés!

Nouvelle confidence: je suis fan de l'Eurovision, Plouha, tu connais le nom de la dernière artiste ayant gagné le concours pour la France?

Non, pas Georgette Lemaire, ni Régine, il s'agit de Marie Myriam avec ' La rose et l'enfant'.

Si Céline Dion a, un jour, représenté la Suisse, pourquoi pas moi pour la France, c'est sérieux, j'offre mes services, en attendant voici ' La rose et l'enfant' à la mode Cayenne, donc pimentée.

Merde ( = caca), un trou, je recommence et vous chantez avec moi!

Si tu considères que ta  voisine est  une pipelette, tu connais pas Cayenne, elle est peut-être enseignante, mais elle aurait pu être concierge, on a droit à de nouvelles pensées, aussi philosophiques que celles de Pascal.

Je déconseille les vacances à Cuba, sauf si tu apprécies les bains de mer en étant  entouré de méduses, je t'explique tout ça dans le blues rock 'Varadero' aux rimes en asse, comme dans tignasse.

Quoi?

Pétasse, non, ni chaudasse, ça c'est pour Kalika!

Retour à l'album avec ' Au nord du Nord', ses bang, bang, bang et ses sonorités Tex Mex , sa reverb et son twang!

' Les maçons' ne sont pas tous francs, mais ils aiment la fraternité.

C'est sur un flow nerveux qu'elle nous chante  ce morceau convulsif.  

Voilà, je sais que vous allez mendier un rappel, pas de cinéma, il n'y a pas de coulisses, je reste ici, toute seule, et  je vous chante  le tendre 'On a volé la rose' de Gérard Lenormand , puis avec les copains un blues sentant le houblon, ' Budweiser'  et enfin spécialement pour les Bretons,  l'épique ' La tribu de Dana'.

' Braveheart' avec Mel Gibson ou 'The Vikings' avec  Kirk Douglas, c'est ' Cendrillon' ou ' Blanche-Neige',  à comparer avec la version rock'n'roll, légèrement sabotée, de la bande à Cayenne!

 

Un concert chaud  boulette!

 

 

 

 

Cayenne au Barbe à Plouha, le 24 août 2023
Cayenne au Barbe à Plouha, le 24 août 2023
Cayenne au Barbe à Plouha, le 24 août 2023
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8 août 2023 2 08 /08 /août /2023 14:15
Elefante, formule duo ( Fausta Federici & Alban Schäfer) aux Ptits Bouchons, Lanvollon, le 6 août 2023

Elefante, formule duo ( Fausta Federici & Alban Schäfer) aux Ptits Bouchons, Lanvollon, le 6 août 2023  

michel

Si tu voulais un bain de foule en ce premier dimanche du mois d'août, deux possibilités s'offraient à toi, la dernière journée du Festival du Chant de Marin à Paimpol ( pas mal de mécontents après le concert de Matmatah, la veille) ou la Foire aux Puces à Lanvollon ( 800 exposants ont vidé grenier, cave, garage, grotte, étable et placards), tu n'as choisi ni l'un, ni l'autre, et pourtant c'est à Lanvollon que tu as retrouvé madame, partie chiner sans toi.

Les P'tits Bouchons, cave à vin et à bière,  bar à dégustation et épicerie fine,  un établissement, ouvert depuis un plus d'un an, non seulement fait recette mais a aussi la bonne idée de programmer des concerts.

En ce beau début de soirée ( enfin, du soleil et un ciel bleu), ce sont Fausta Federici et Alban Schäfer du groupe Elefante qui doivent distraire la galerie.

Ce n'est pas ta première rencontre avec, le guitariste Alban Schäfer, vu aux côtés de Erwan Tassel ou comme membre du combo Harisson Swing, par contre c'est une première pour  la chanteuse d'origine napolitaine,  Fausta Federici.  

Fausta fait aussi partie des  groupes  Ihris ou Mafa , se produit en duo avec le guitariste Romain Salmon et  a enregistré un EP sous l'étiquette Fausta.

Elefante au complet, ce sont: Fausta Federici : Chant/ Pauline Lovat : Clarinette, Percussions/ Gwendal Mainguy : Percussions/ Joris Viquesnel : Cavaquinho/ Alban Schäfer : Guitare 7 cordes.

Le groupe a enregistré un premier album ( éponyme) fin 2022 et se produit régulièrement  de Saint-Malo à Ouessant en se permettant des infidélités au territoire breton pour aller jouer la samba en Normandie et plus loin encore.

 

18:30, tout le monde embarque, direction la terre du roi Pelé et du Pão de Açúcar, le duo a opté pour 'Canto Das Três Raças' ( Clara Nunes)  pour entamer la session.

Le chant est fluide et caressant, la guitare ( c'est pas courant une sept cordes) précise et limpide virevolte allègrement, on te l'a déjà seriné, Alban est un orfèvre qui met sa virtuosité au service de la chanson  sans faire de cinéma superflu.

Tandis que ses doigts glissent sur les cordes, il assure les secondes voix avec le sourire.

Le rendu, à la fois   élégant et   effervescent, parle autant à ton âme qu'à tes sens, malheureusement 90% du public, n'en a rien à cirer et coasse sans retenue.

Indubitablement, un bistrot n'est pas une église, mais un minimum de courtoisie  pourrait être apprécié par les musiciens.

Roberta Sá, une chanteuse de samba aux accents pop, a fait grosse impression avec le titre ' Samba de um Minuto', la version chantée par Fausta tient super bien la route, quant à Alban, il est aussi subtil que Toquinho.

A chaque fois qu'un artiste reprend le fameux 'A Felicidade' d'  Antônio Carlos Jobim et Vinícius de Moraes, tu revois la regrettée  Astrud Gilberto.

Fausta et Alban n'ont pas trahi l'esprit de cette fantastique ballade.

' Um Calo De Estimação' ( (Teresa Cristina) est nettement plus saccadé, les deux voix se répondent ou travaillent à l'unisson, la guitare surfe adroitement sur les houles géantes du Nordeste.

Retour à la ballade sentimentale avec  'Esta Melodia' (  Marisa Monte)  un morceau à deux visages, il vire vive samba  lors d'un second mouvement rythmé.

Alban attaque la valse  bilingue 'Joana Francesa' de  Chico Buarque à la guitare et au chant, et quand Fausta le rejoint, le doux parfum dégagé par Joana vient chatouiller nos narines.

Leur approche du tube 'Aquarela do Brasil' ( datant de 1939) est plus proche de João Gilberto, que du massacre disco, que l'on doit à The Ritchie Family.

Evidemment tu peux te rabattre sur la version de Kate Bush & Michael Kamen utilisée sur la B O de Brazil de Terry Gilliam.

Alban nous place une digression éloquente,  toute en finesse,  digne   d'un tableau pointilliste signé  Paul Signac.

 

Le voyage se poursuit, notamment avec ' A Rita' de Chico Buarque , l' alerte   'Poder Da Criação' de  João Nogueira et une dernière samba annonçant  la pause de dix minutes.

Clap de fin, pour nous, ton village organise un Fest-Noz pour le pardon de Sainte-Philomène, les  voisins nous y attendent.

 Ne pas faire acte de présence et refuser de  danser le plinn, la gavotte ou la suite de Loudéac  est considéré comme une offense majeure.

Elefante, formule duo ( Fausta Federici & Alban Schäfer) aux Ptits Bouchons, Lanvollon, le 6 août 2023
Elefante, formule duo ( Fausta Federici & Alban Schäfer) aux Ptits Bouchons, Lanvollon, le 6 août 2023
Elefante, formule duo ( Fausta Federici & Alban Schäfer) aux Ptits Bouchons, Lanvollon, le 6 août 2023
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24 mai 2023 3 24 /05 /mai /2023 15:22
Lee O'Nell Blues Gang au Blues- sphere Bar, Liège, le 20 mai 2023

 Lee O'Nell Blues Gang au Blues- sphere Bar, Liège, le 20 mai 2023

 Mitch ZoSo Duterck

 

Lee O’Nell Blues Gang – Blues-Sphère– Liège (BEL) 2023.05.20
Set-list: first set
01.Different Shades Of Love.
02.Can You Tell Me.
03.Lovely Masquerade.
04.Of Course.
05.On The Road.
06.Boogie Woogie Broke Down Love.
07.The Man In The Corner.
08.The Thrill Is Gone (B.B.King cover)
 
Set-list: second set
01.Switch Off the Moon.
02.Never Again.
03.Paradise Highway.
04.Chocolate Jesus. (Tom Waits cover)
05.As If It Was Enough.
06.You Don’t know Who I Am.
07.Let The Good Times Roll.
08.Alone.
09.Don’t Hate Me Because I’m Happy.
10.Going Down. (Did Not Played)
 
SHAME ON YOU PEOPLE, YES, SHAME ON YOU!
On a le droit de pousser une gueulante de temps en temps non? De toutes façons, en ce qui me concerne, j’ai décidé que c’était maintenant. Ce samedi soir, le club ouvrait les portes de son temple à un groupe venu d’outre - Quiévrain et pas n’importe quel groupe car le Lee O’Nell Blues Gang fait partie des top groupes de blues de l’hexagone, l’Angleterre, la perfide Albion, l’ennemi héréditaire en personne, n’a pu faire autrement que de reconnaître les qualités intrinsèques du groupe qu’elle a classé dans la catégorie ‘blues contemporain’ aux côtés de Joe Bonamassa, vous avez bien lu!
C’est au Spirit of 66 que j’ai fait la connaissance du guitariste Lionel Wernert, fondateur du band, et de sa compagne, la chanteuse Gipsy Bacuet. J’ai reçu ce soir là “This Is Us…” leur deuxième cd, un album qui allait me toucher en plein cœur. J’avais promis qu’on se rencontrerait bientôt et j’ai tenu parole, tout comme d’autres potes, Grégory Lécrivain et Michel Custers, nous étions au top pour le concert. Gregory et moi avions programmé une interview pour nos radios respectives, avec Lionel et Gipsy et ce fut un super moment, merci.
J’en profite pour faire également connaissance avec les trois autres musiciens : le bassiste Philippe DANDRIMONT, Pierre-Alain “Pierrot” DELAUNOY, batteur de son état et François BARISAUX, le claviériste qui, tout petit déjà, était nourri avec les céréales Jon Lord. On ne va pas lui reprocher. Lors de notre discussion musicale j’ai saisi des bribes de conversation venant du backstage : “Il n’y a pas grand monde”
Vu la proximité du concert de ce soir, je m’inquiète vachement et pourtant, en descendant les deux étages qui me séparent du club je ne peux m’empêcher de penser: “Dites-moi qu’un pays où l’auto-dérision” et l’humour au troisième degré sont un mode de vie, dites-moi qui il a du public.
Je pousse la porte et si je n’étais déjà silencieux, je deviendrais muet sur le champ. Je cache l’œil gauche, puis j’alterne: l’œil droit. Et là ça monte des entrailles de la terre: “les cons” hurle-je, intérieurement. Où êtes vous, les grandes gueules? Vous qu’on entend pérorer à haute voix, tels des politiciens en recherche de votants. Vous qui arborez des tee shirts à effigie de stars de la musique? Vous qui râlez parce qu’on organise jamais rien à Liège! Vous avez… oublié??? Non les mecs, pas cette fois. Nous allons vivre un concert de blues incroyable au niveau de son intensité et de sa qualité d’interprétation.
A aucun moment, le Lee O’Nell Blues Gang n’a montré quelque signe de déception que ce soit. Peu importe le moment de la soirée, ils nous ont tout donné, sans retenue. Ils ont été pros. A certains moments, Lionel me souriait car il savait que j’avais décelé les petits hommages distillés ça et là à ses héros d’enfance. Il y a eu trois reprises magnifiquement jouées et même si nous n’étions pas nombreux, ceux qui étaient là ont adoré et moi je suis allé m’excuser auprès des musiciens. C’était leur premier concert en Belgique, j’espère qu’ils y auront trouvé tout de même quelque satisfaction. Et moi je râlais sur mes cons-patriotes : “Honte sur vous !” Vous avez raté un concert extraordinaire!
Merci à Lionel, Gipsy, Pierre-Alain, Philippe et Francois pour votre professionnalisme et pour la qualité de votre musique. On se revoit bientôt.
Mitch “ZoSo’ Duterck
P.S. il paraît que le lendemain vous avez fait sold-out dans le Nord de la France. Comme quoi il y a une justice.
Lee O'Nell Blues Gang au Blues- sphere Bar, Liège, le 20 mai 2023
Lee O'Nell Blues Gang au Blues- sphere Bar, Liège, le 20 mai 2023
Lee O'Nell Blues Gang au Blues- sphere Bar, Liège, le 20 mai 2023
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23 mai 2023 2 23 /05 /mai /2023 14:20
Siena Root / Rosalie Cunningham / The Riven @Rockfabrik - Uebach-Palenberg, le 18 mai 2023

Siena Root / Rosalie Cunningham / The Riven @Rockfabrik -  Uebach-Palenberg, le 18 mai 2023 

Mitch ZoSo Duterck

 

The Riven + Rosalie Cunningham + Siena Root – Rockfabrik, Übach-Palenberg (GER) 2023.05.18
 
Trois groupes à l’affiche et des problèmes de sonorisation pour les trois, cela prouve une fois de plus qu’un DJ n’est pas pour autant un ingé-son et inversément. Vous l’aurez compris, le son a parfois eu tendance à nous casser les c…avités auditives (on est passés tout près là …), par le truchement du marteau, de l’étrier et de l’enclume, ces trois derniers s’entendant comme larrons en foire pour faire vibrer nos tympans. Jusqu’au jour où nous avons consulté le site internet de l’endroit et, à la condition expresse d’accepter les énigmes à tiroirs, Übach-Palenberg, n’évoquait pour nous qu’un vague épisode romantico-Rolling Stonien dans lequel on retrouvait une certaine Anita Pallenberg, mais jamais nous n’aurions cru à l’existence d’une ville appartenant au lander de Rhénanie du Nord – Westphalie. C’est le cas.
Mister Cab Driver Marc et moi avons donc emprunté les voies carrossables qui nous amenèrent bientôt au-delà de la capitale allemande du pop-rock ’70 avec le titre « Aachen Get No » popularisé par…les Rolling Stones, on y revient. Il fait un temps splendide et comme la salle de concert qui jouxte un casino est encore fermée, nous décidons d’aller reconnaître les environs, ce qui nous permet de rencontrer une première fois les membres du groupe de Rosalie Cunningham qui a justifié à elle seule notre venue en Germanie. Allons, de la tenue que diable ! On redresse la tête et on repart en sens inverse pour une collation rapide. Ouverture des portes, passage par le guichet où je retire nos invitations octroyées gracieusement par le groupe de Lady Cunningham. Quand on a des relations ! (Joke) Allez, en piste (de danse) ! Si si, je vous jure, le concert a lieu dans une discothèque !
 
Line-up:
Charlotta ”Totta” Ekeberg : vocals
Arnau Diaz: guitar
Joachim Sandgård: guitar
Max Ternebring: bass
Olof Axegärd: drums
 
Setlist:
01.On Time.
02.Shadow Man.
03.The Serpent.
04.Fly Free.
05.Moving On.
06.Death.
07.The Taker.
 
« Ils ont des Olofants !!! » The Riven, groupe Suédois, originaire de Stockholm, fondé en 2016 (l’un n’empêche pas l’autre) monte sur scène face à un public clairsemé et je suis gentil. Emmené par sa chanteuse Charlotte Ekebergh dont les attitudes de pole dancer ne suffiront pas à dérider le public. Il nous faudra patienter une quarantaine de minutes en espérant que sa voix sans grande personnalité nous touche un tant soit peu, 40 minutes pendant lesquelles les cinq Suédois vont enchaîner des titres d’un hard-rock des plus communs, des morceaux déjà entendu mille fois et avec tous les clichés, postures archétypiques et autres riffs éculés, tellement prévisibles que ça en devient très rapidement lassant. Il est possible et même certain que ça puisse plaire à certains auditeurs présents ce soir et c’est tant mieux, mais, vous l’avez compris en ce qui me concerne…
 
 
Line-up:
Rosalie Cunningham: vocals & guitar.
Rosco Wilson: guitar & vocals.
Claudia” Speedy” Gonzalez-Diaz: bass, vocals, flûte.
Baptiste Gautier: drums.
Aaron Bolli-Thompson: keyboards.
 
Setlist:
01.Start With The Corners.
02.Ride On My Bike.
03.Dethroning Of The Party Queen.
04.Donovan Ellington.
05.Donny pt. Two.
06.Duet.
07.Riddles And Games.
08.Rabbit Foot.
09.Tempest And The Tide.
10.Tristitia Amnesia. (Did not play)
 
Première des deux têtes d’affiche de la soirée. C’est pour ce groupe que nous sommes là, un combo avec une multi-instrumentiste de génie mais également, parolière, compositrice et interprète. Née à Southend-on-Sea, Essex, le 25 avril 1980, Rosalie Cunningham va à nouveau nous cueillir, nous bousculer et nous emmener à la découverte d’un univers où se mêlent des ambiances d’Auberge Espagnole, de baroque, de pop, de psyché de Renaissance italienne. Chaque morceau est en lui-même un épais roman qu’on emporte en voyage ou qu’on relit chez soi, devant le feu ouvert, encore et toujours. Le line-up actuel est fabuleux avec son duo de jeunes et talentueuses recrues que sont Claudia « Speedy » Gonzales-Diaz et le batteur Baptiste Gauthier qui apportent une sérieuse dose de fraîcheur et de consistance au groupe.
Comme d’habitude, c’est une prestation parfaite de bout en bout.
C’est à une espèce de voyage initiatique dans un monde enchanté que nous prenons part. On a parfois l’impression d’être des enfants qui pousseraient la porte d’une boutique de confiseries tenue par un lutin facétieux qui vous accueille avec un grand sourire en disant « servez-vous, tout est gratuit ! ». Purée ! je ne sais pas à quoi ils ont fourré les caramels aujourd’hui, en tout cas, c’est du bon !
Toujours ces ennuis techniques au niveau sonorisation qui viennent perturber la fluidité du concert. Ce serait mieux de vérifier le matériel avant de se lancer dans des réglages de dernière minute qui embêtent tout le monde et surtout les musiciens qui viennent se promouvoir. En tout cas, nos amis franco-hispano-britons, eux, abordent le problème avec professionnalisme et on peut les en remercier.
Là où ça me gonfle, mais alors là, tu n’as même pas idée, c’est que le fait de venir ajouter un troisième groupe dont on pouvait se passer sans être frustrés, ça enlève automatiquement une dizaine de minutes à la prestation des deux têtes d’affiche car le couvre-feu décrété par les autorités locales n’en a que faire, lui, des tribulations des groupes de rock. Et on se retrouve privés d’un des tous grands morceaux de nos chéris, le splendide « Tristitia Amnesia ». Grrrr !
Allez, direction le bar et le merchandising où je me retrouve publiquement adoubé « Fan #1 » par Rosalie Cunningham en personne. Je bombe le torse de fierté sous les regards concupiscents d’autres fans, envieux, à la limite de la jalousie qui les ferait médire. Ils écarquillent les yeux prêts à exploser en découvrant les disques vinyles et cds que je fais dédicacer. Même Rosalie se demande comment je peux avoir autant de pièces et surtout autant de raretés. Et là je remercie mon Brother Marc, qui après quelques errements s'est autoproclamé « Fan # 1bis » et je m'incline devant la qualité de ses recherches et la précision de ses renseignements qui feraient passer la série des petits meurtres d’Agatha Christie pour un jeu des 7 familles ! « Digger » comme je l’appelle, est comme un limier accro à l’Orval, une fois qu’il a senti l’odeur de la bête il devient fou, à tel point qu’il volerait un cheval de trait dans un pré en pleine nuit, rien ne l’arrête plus !
Bon, on passe pas mal de temps avec Rosalie mais aussi avec Claudia, la bassiste à la chevelure flamboyante dont l’arrivée en compagnie de son ami Baptiste au sein du groupe est un « + » indiscutable. Promis, on se revoit bientôt. De toutes façons, au plus tard à Londres pour une interview et un concert.
 
 
Line-up :
Johan Borgström: guitar
Zubaida Solid: vocals & keyboards
Sam Riffer: Bass
Love H. Forsberg: drums & percussions
 
Set list:
Rasayana.
Coincidence And Fate.
Dusty Road.
Above the Trees.
Wishing For More.
Riding Slow.
Mountain II.
No Filters.
Keeper Of the Flame.
Tales Of Independence.
Root Rock Pioneers.
Outlander.
 
Deuxième tête d’affiche avec Siena Root, second groupe suédois de la soirée, lui aussi originaire de Stockholm mais plus ancien puisque créé en 1994. Johan Borgström, le guitariste et fondateur du groupe est le seul musicien du line-up de départ encore en activité. Il y a eu tellement de mouvements de personnel qu’on croirait lire l’arbre généalogique de Deep Purple ou plutôt de Ritchie Blackmore diront les mauvaises langues.
A la différence près que dans ce cas précis ces cinq suédois sifflants et susurrants-ci sont supers sur ciel et sur terre ! Non mais, ça suffit oui ?! Tantôt très heavy, tantôt plus à la Santana d’avant 1980 on sent immédiatement les influences multiples et la maîtrise du genre. Pas de choses stéréotypées, on sent que s’ils se laissaient aller un peu, on pourrait très vite verser dans le monde des monster jams à la Allman Brothers Band. Ça joue juste et avec de l’émotion, on plonge très vite dans le psychédélique pour lequel il semble que de plus en plus de jeunes musiciens montrent un intérêt prononcé. Et je dis bravo. Ca nous empêchera peut-être de voir aux infos des jeunes d’à peine 20 ans jouir de plaisir à la sortie du Stade Roi Baudouin après un Con-Sert de Beyoncé, certains fiers de dire que le package VIP (Very Imbécile People) leur a coûté 2800€ (comme si c’était une somme dérisoire) auxquels il faut encore ajouter le prix de la place de concert. La même semaine à Anvers, l’immense Roger Waters de Pink Floyd. Pas un commentaire, pas une image. Il y a vraiment quelque chose de pourri en ce bas monde. Bonjour l’enseignement des valeurs.
Heureusement, grâce à Siena Roots on a passé un très bon moment entre gens normaux, ni influenceurs, ni infuencés, je mettrai quand même un « like » si on me le demande. Il ne nous restait plus qu’a saluer nos amis et à reprendre la route.
 Cette fois c’était « Yes Sir Aachen Boogie à la radio… »
Mitch « ZoSo » Duterck
Siena Root / Rosalie Cunningham / The Riven @Rockfabrik - Uebach-Palenberg, le 18 mai 2023
Siena Root / Rosalie Cunningham / The Riven @Rockfabrik - Uebach-Palenberg, le 18 mai 2023
Siena Root / Rosalie Cunningham / The Riven @Rockfabrik - Uebach-Palenberg, le 18 mai 2023
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14 décembre 2022 3 14 /12 /décembre /2022 14:28
Beth Hart au Cirque Royal, Bruxelles, le 23 novembre 2022

 Beth Hart au Cirque Royal, Bruxelles, le 23 novembre 2022

 

Mitch ZoSo Duterck

 

Beth Hart – Le Cirque Royal, Bruxelles (BEL) – Thankful Tour – 2022.11.23
Set List :
01.Love Gangster. [Fire On The Floor – 2016]
02.When the Levee Breaks. [A Tribute To Led Zeppelin – 2022]
03.Dancing Days. [A Tribute To Led Zeppelin – 2022]
04.Rhymes. [Seesaw – 2013]
05.Bad Woman Blues. [Fire On The Floor – 2017]
06.Spirit of God. [Bang Bang Boom Boom – 2012]
07.Bang Bang Boom Boom. [Bang Bang Boom Boom – 2012]
08.Rub Me For Luck. [War In My Mind – 2019]
09.Setting Me Free. [War In My Mind – 2019]
10.Thankful. [War In My Mind – 2019]
11.Woman Down. [War In My Mind - 2019]
12.Without Words in the Way. [War In My Mind – 2019]
13.Sugar Shack. [War In My Mind – 2019]
14.Can't Let Go. [Seesaw – 2013]
15.House of Sin. [Screaming For My Supper – 1999]
16.No Quarter. [A Tribute To Led Zeppelin – 2022]
117.Whole Lotta Love. [A Tribute To Led Zeppelin – 2022]
Née à Los Angeles le 24 janvier1972, la quinquagénaire Californienne montre dès son plus jeune âge de certaines prédispositions pour ne pas dire des prédispositions certaines pour le piano et la guitare. Le talent de la musicienne va de pair avec son attrait pour la musique. Blues, Jazz, Gospel, tout lui convient.
Elle pousse la chansonnette de très belle manière et, dans la foulée, Beth apprend également à jouer de la basse, du violoncelle et des percussions, tant qu’à faire… pourquoi se priver ? Un premier album intitulé « Beth Hart And The Ocean Of Souls » voit le jour en 1993.
La Dame de Cœur va rapidement connaître un très gros succès aux États-Unis, mais au lieu d’en tirer profit, la jeune femme se laisse séduire peu à peu par le chant des sirènes qui va l’entraîner inexorablement vers les profondeurs abyssales. Nous sommes en 2005, année qui voit la sortie d’un double album enregistré en public au Paradiso d’Amsterdam. Cet enregistrement de concert s’accompagne d’un DVD dans lequel la chanteuse se dévoile sans pudeur et avoue sa profonde addiction à l’alcool et aux drogues.
C’est la descente brutale aux enfers, Beth craque de partout et s’écroule comme les pierres d’un bâtiment touché par une bombe pendant la bataille d’Angleterre. Vous avez certainement tous vus au moins une fois ces vieilles images de Londres tournées en noir et blanc où on voit des soldats chercher des corps dans les éboulements lorsque soudain, une façade qui semblait avoir survécu au pilonnage de la Luftwaffe s’écroule ç son tour, brutalement. Voici ce que la chanteuse déclare à propos de son état de santé de l’époque: « J’étais très mal. J'ai mis environ un an et demi pour redevenir sobre. Quand je suis venue présenter le nouvel album ici, à Amsterdam, on m'a programmée dans une petite salle, au Paradiso, et les places se sont vendues très vite. C'était l'expérience la plus incroyable de ma vie, c'est comme si on m'avait donné une deuxième chance. Le public m'a fait pleurer ce soir-là, ils connaissaient les chansons par cœur et chantaient. Je me suis sentie revivre, j'étais sur un nuage. C'était formidable. »
A l’heure actuelle, la discographie de la Californienne est déjà riche de 20 albums, live et studio confondus. Pour les fans complétistes, cela devient un véritable jeu de piste pour ne manquer aucun titre bonus de leur idole. Les maisons de disques ont flairé la bonne affaire et n’hésitent pas à sortir les albums avec des bonus différents suivant les pays, sans compter les vinyles de différentes couleurs !
Si d’aucuns lui reprochent une trop grande similitude vocale avec d’autres chanteuses telles que Janis Joplin, Tina Turner, Amy Winehouse, ou encore Anastasia, la majorité de ses pairs reconnaît heureusement le talent de Beth qui se voit de plus en plus souvent sollicitée à enregistrer en leur compagnie. Signalons à ce titre Joe Bonamassa, Buddy Guy, Deep Purple ou encore Slash, pour ne citer qu’eux. Son vibrato très serré et sa voix éraillée sont devenus sa marque de fabrique, reconnaissable entre mille. Passant avec le même bonheur du rock au blues ou encore à des chansons plus posées, mais tout autant chargées d’une émotion hors du commun.
Beth Hart ensorcelle, envoûte, enflamme, fédère et rassemble autour d’elle une cour sans cesse grandissante d’inconditionnels qui la soutiennent aveuglément. Je me souviens pourtant qu’il y a quelques années encore, lorsque vous prononciez son nom, on vous regardait avec des yeux bovins et on vous demandait : « Qui ? Bessarte, Bettarte ? (quand ce n’était pas pire encore) connaît pas, c’est qui celle-là? » A l’époque, pas besoin d’acheter ses tickets de concert à l’avance, la chanteuse ne faisait pas encore recette chez nous et peinait à s’imposer en Europe en règle générale. C’était donc rare de voir une salle de 2.000 personnes afficher « Sold Out » en une diagonale barrant les affiches de ses concerts. La tendance est enfin occupée à s’inverser. D’un autre côté je n’ai pas envie que les bobos s’emparent du phénomène comme ils l’ont fait avec Sting dans les années ’80 où il était de bon ton de l’aimer pour faire partie d’une certaine élite. Beth Hart, c’est de la sueur, du sang et des tripes, pas un produit Bio ! (fermons la parenthèse).
C’est depuis le parterre qu’elle entame ce concert reporté pour les raisons que l’on connaît, depuis plus de deux ans. “Love Gangsters” retentit dans la sono tandis que la belle arpente les travées. Depuis la scène elle se mue en Kansas Joe McCoy, Memphis Minnie et plus près de nous, en Robert Plant, “When The Levee Breaks” avec cette reprise d’un standard du blues suivie de quelques lignes de “Dancing Days” de Led Zeppelin. Ovation, la salle se lève d’un bond.
Beth nous fera voyager dans sa discothèque avec une différence marquée pour la promotion de ses deux derniers albums en date : “A Tribute to Led Zeppelin” et le sublime “War in My Mind” à posséder absolument. Comme tous les grands artistes, la chanteuse se donne à fond à son public, alternant l’ombre et la lumière. Tout est parfait et ce n’est pas le set acoustique reprenant “Sugar Shack”, “Can’t Let Go” et “House of Sin” qui me contredira. Peu importe la manière, c’est tout simplement “magnifiiiiique” comme dirait une femme-copine ! Je suis certain d’avoir entendu peu avant le set acoustique “I Need A Hero” mon morceau préféré et pourtant je ne le vois pas recensé dans la setlist, bizarre. Fin du concert avec du Led Zeppelin et ce n’est pas moi qui m’en plaindrai. Concert extraordinaire.
Il ne reste plus qu’à patienter dehors pour
rencontrer Beth pour la seconde fois. Une fan lui chante la vie en Rose d’Edith Piaf version a capella , Beth s’agenouille, les larmes aux yeux et filme la prestation, elle apprécie l’hommage et offre une de ses bagues de scène en remerciement. On prend congé, et on repart avec un album dédicacé, du moins en ce qui me concerne. Vivement le prochain concert, même à l’étranger. Beth va mieux depuis qu’elle a appris à gérer sa bipolarité, ce que les ours blancs vont devoir apprendre à faire eux aussi s’ils ne veulent pas crever de faim. Je n’ai pas pu résister, j’en ai placé une quand même. incorrigible je suis, allez, à bientôt.
Mitch "ZoSo" Duterck
Beth Hart au Cirque Royal, Bruxelles, le 23 novembre 2022
Beth Hart au Cirque Royal, Bruxelles, le 23 novembre 2022
Beth Hart au Cirque Royal, Bruxelles, le 23 novembre 2022
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27 novembre 2022 7 27 /11 /novembre /2022 16:00
The Dandy Monkeys et My Taylor is Bitch au Barbe à Plouha, le 25 novembre 2022

 The Dandy Monkeys et My Taylor is Bitch au Barbe à Plouha, le 25 novembre 2022

 

michel 

 

Une mini-tournée bretonne pour le combo punk de Lyon, My Taylor is Bitch, elle passe par Saint-Brieuc, Plouha et Pleumeur-Gautier.

Ce sont les copains costarmoricains, tout aussi punk,  les Dandy Monkeys, qui ont invité les gones sur leurs terres.

Vendredi, 19:30', un bisou à madame, direction, le Barbe, pour la seconde date du Breizh tour à double affiche.

The Dandy Monkeys ont la lourde mission de chauffer une salle, qui n'a pas fait le plein à 20h.

20h et des broutilles, un T-shirt Iron Maiden, un Ultra Vomit, un Ernie Ball et un quatrième, neutre, prennent place au fond du zinc: The Dandy Monkeys.

Ils doivent connaître les Kinks qui ont chanté l'Apeman et le Dandy!

Le groupe existe depuis un bon moment ( 2014), il résulte de la fusion des combos Miss You et Bullet Train.

Depuis le line-up a évolué: David Morvan est toujours derrière les fûts, à la basse il doit y avoir Yohann Caudal, Christophe Ambroise se charge probablement de la lead guitar  et Jimmy Dorey ( sans s, il ne joue ni du sax, ni de la clarinette) donne de la voix et s'applique à la guitare rythmique.

En fouillant, on leur a découvert un EP baptisé 'Evolution', titre normal pour des copains de Charles Darwin.

Dav' donne le départ par une série de frappes brutales sur les toms et autres éléments de son kit, la basse ronfle, les guitares embrayent, ' Tentacules' se nomme ce titre  octopode et vénéneux.

Un décollage très rock, qui nous renvoie vers les diatribes coup de poing dans ta gueule de Trust

. ... Tentacules,  je t'encule...   l'état t'encule...

Le message est bien passé!

Soniquement moins énervé, ' Femmes sans nom'  véhicule toujours un discours engagé... les femmes sans nom et les hommes sans visage... tu vois, de quoi il s'agit!

La lead guitar tire les ficelles, les copains abattent un boulot éloquent, et le chant de Jimmy  convainc.

' Nuit de cristal', les singes nous renvoient- ils en Allemagne, en 1938,  lors du le pogrom contre les Juifs du Troisième Reich, peut-être, car les ruelles sont des terres hostiles!

La suivante est destinée aux curés aimant les petits enfants, ' Sous la croix'.

Ils ont sorti l'artillerie lourde, le Vatican n'a pas réagi, l'évêque de Loc-Envel va toutefois proposer de les excommunier.

Une basse brise vitrine amorce ' Face au miroir' , un French rock virulent pendant lequel la guitare se permet quelques envolées lyriques.

Plouha, à vous d'imaginer un titre pour la suivante, il faut trois syllabes et un final en ION.

Ton voisin hurle "liposuccion".

Refusé.

Le coach de Laure Manaudou  avance ' Natation'.

Va pour natation, mais tu sais que la plage se nomme 'Obsession' et que ce titre percutant cogne aussi fort que les poings de Mike Tyson.

Il faut une chanson d'amour, ce sera ' Eva' dédiée à Eva Green.

 Un titre à deux vitesses, flegmatique lors du premier mouvement, avant de sortir la cravache pour une seconde manche qui cavale.

'La Rumeur' débute par une amorce House of the Rising Sun, les riffs mélodiques de la lead se promènent sur un tempo assez soutenu, puis la rumeur enfle et le truc s'emballe tandis que la chorale plouhatine est mise à contribution pour assurer des backings intellectuels.

Il est l'heure de présenter la tribu avant de proposer une dernière salve fumante ,' Etat de fait'  .

Un set efficient ayant emballé l'assistance, plus nombreuse désormais!

 

Les singes regagnent leur planète et cèdent la place au tailleur de Lyon, au nom équivoque: My Taylor is Bitch!

Hello, we are Marco, Ninou and Vince, on confectionne des fringues sur mesure depuis 2020.

Ninou, de descendance iroquoise, martyrise les drums, Vince, le dur au coeur pastel, tient la basse et assure les lead vocals et Marco qui a lu Love Is a Dog from Hell gratte des six cordes électrifiées et assure, de temps en temps, les vocaux.

Avant de démarrer leur prestation, les couturiers se bécotent tendrement puis prennent place.

Tu dis, leur tenue vestimentaire?

 Des T-shirts, un Bukowski,un Hightowers et un dernier au logo énigmatique.

Trace discographique: l'EP 'Ghost Tracks'.

Style: du punk à l' américaine, plutôt Green Day que Ramones.

Dès l'entame, le grand Marco, moins chauve que Pantani, se sent des fourmis dans les chevilles et part se promener dans le bistrot. 

Vince , forcément un Taylor, entame ' Radio' au chant, comme ça pique, soudain, les projos s'éteignent.

Les restrictions énergétiques n'ont pas duré, les Russes ont rétabli le courant et le groupe attaque 'Sunburst', pas le morceau de Bob Seger, un autre coup de soleil.

La machine est bien huilée, on s'est enduit de Nivéa, et on bat la cadence, ces jeunes gens montrent une belle énergie qui plaît aux gens du cru.

' Nothing lasts forever' sonne comme du Sum 41 gaulois et pourtant t'avais failli les croire quand ils avaient déclamé ce soir on ne joue que des slows.

Slow est une notion capricieuse.

Toujours dans le moule skate punk, le trio balance ' S O S' suivi par ' Losing myself' , tu penses à Queensrÿche, c'était pas ça, on reste dans le domaine Blink-182 , The Offspring , Good Charlotte, du pop punk énergique, enjoué et relativement simpliste.

Tu viens de rajeunir de plus de trente ans, c'est merveilleux, t'envisages même de draguer les gamines.

Les grains du  chapelet défilent ' Mother Nature', puis ' Voices'.

A tes côtés, une fille enthousiaste, sirotant son neuvième Muscadet, lâche ' On vous aime'.

Les groupies bretonnes sont de sortie!

Le trio sourit, Ninou ( une bête, ce jeune homme) bastonne de plus belle, et  comme Plouha en veut plus, c'est ' I want more' qui déboule.

Enchaînement sans pause sur le survolté 'I can't believe' ,  les clients du Barbe sautent sur place, les barmaids turbinent, les kangourous se marrent, tout baigne!

' Nothing here is real'  permet à Vince de jouer avec la nouvelle pédale que le Père Noël vient de lui offrir avec un peu d'avance, tu veux essayer, Loïc, tu appuies ici, tu sens le groove?

Du coup, Loïc, stand up comedian pendant ses loisirs, prend place sur scène et nous joue un numéro fluorescent tandis que Vince marmonne...it's time to say goodbye... message compris, le farfelu  reprend sa place au comptoir où l'attendait une mousse fraîche.

Marco ramasse une seconde guitare, toute belle, toute blanche, il a mis plus de cinq minutes pour l'accorder, il a fallu meubler, ce fut laborieux.

C'est parti pour 'Searching for fun', on n'a pas cherché pendant des heures, ça fait plus de 50' que Plouha s'amuse.

Voilà, il en reste une.

'So Excited' hurle une fan du groupe.

Pas prévu au programme, on termine par ' Standing in the line'.

Ils étaient sur le point de remballer leur marchandise, le public  marque son désaccord, on demande l'avis du patron, c'est bon, encore une et c'est avec une version musclée de ' I'm so excited' des Pointer Sisters que Lyon achève une prestation tonique, fort appréciée.

 

 

 

 

 


 

 

 

 

The Dandy Monkeys et My Taylor is Bitch au Barbe à Plouha, le 25 novembre 2022
The Dandy Monkeys et My Taylor is Bitch au Barbe à Plouha, le 25 novembre 2022
The Dandy Monkeys et My Taylor is Bitch au Barbe à Plouha, le 25 novembre 2022
The Dandy Monkeys et My Taylor is Bitch au Barbe à Plouha, le 25 novembre 2022
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27 janvier 2020 1 27 /01 /janvier /2020 14:03
La session Live de Blown à Radio Activ' 101.9 FM, Langueux, le 23 janvier 2020

BLOWN à la session live de radio activ' - jeudi 23 Janvier 2020

 

Radio Activ' 101.9 FM, Langueux, ça devient une très bonne habitude, c'est le retour du jeudi qu'on attend avec impatience, direction la session live . 

Ce soir inspire, respire, ça déchire et ça transpire dans le public soufflé par les brestois de Blown dont le fan club se manifeste bruyamment.

 Les 5 musiciens quarantenaires (voir un peu plus), anciens potes de Lycée, développent une grosse ambiance à l'énergie métallique directly from hell. 

2 guitares (man) tranchantes, basse batterie puissantes et carrées, chanteur solide au phrasé Zack de la Rocha.

 Les compos s'enchaînent, musclées et estampillées 90's, 

Les reprises sont sélectionnées dans la lignée, c'est la famille! 'Empower' de Downset, ' World on fire' de Mass Hysteria et l'ahurissant 'Killing in the name of ' de Rage Against vous savez qui. 

Un EP 3 titres comme carte de visite, juste pour introduire le groupe mais les musiciens ont déjà envie d'aboutir très vite à un long player. 

Nul doute que ceux qui ont eu la galette entre les mains se sont brûlés des oreilles aux pieds sur des charbons ardents, c'est de la ... 'Built of a bomb', 

Brest, ville froide ? 

Tonnerre de Brest, dixit Marcus l'animateur radio activiste. 

Headbang, headbang, manque de cheveux sur la tête, mais le mouvement reste incontrôlable et continu sur tous les titres! 

Mention spéciale au déboulé 'Skin of a lamb' boosté par un riff dévastateur et 'Clear the wake' bien lourd placé avant l'interview et redémarrage sur des chapeaux de roue, 'Paradox' tout aussi riffu puis la nouvelle 'Blood of a grace' aux guitares grinçantes sur un beat massif.

 François, campé sur ses jambes écartées proches de 180 °(au moins), fait vibrer sa basse dans toutes les positions.

 Le facétieux Jean-Alain multiplie les grimaces et les riffs tronçonneuses en binôme avec Yves plus discret mais qui assure de magnifiques soli.

 Gildas scande, éructe et fait danser son flow sur le rythme imperturbable de Marc. 

Le Hell Fest s'est invité à Langueux ce soir et ça fait du bien. 

On était dans la place ... Now you do what they told ya! 

 Vogue, Vogue, Bon vent aux Brestois! Et longue vie aux sessions live !! 

La set list : 1-Sedition 2-Never again 3-Together 4-Weed killers 5-Skin of a lamb 6-Clear the wake 7-Paradox 8-Blood of grace 9-Empower (cover Downset) 10-Built of a bomb 11-World on fire (cover Mass Hysteria) 12-Killing in the name of (cover Rage Against the Machine) 

 

Musiciens BLOWN 

Gildas au chant

 Yves à la guitare 

Jean-Alain à la guitare 

François à la basse 

Marc à la batterie

 

par NO PO

La session Live de Blown à Radio Activ' 101.9 FM, Langueux, le 23 janvier 2020
La session Live de Blown à Radio Activ' 101.9 FM, Langueux, le 23 janvier 2020
La session Live de Blown à Radio Activ' 101.9 FM, Langueux, le 23 janvier 2020
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