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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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26 avril 2015 7 26 /04 /avril /2015 15:26
Nuits Botanique 2015: Flying Lotus, Shabazz Palaces, Kutmah au Cirque Royal - Bruxelles, le 26 avril 2015

En marge du festival débutant officiellement le 9 mai, Les Nuits Botanique programment le roi du abstract hip hop, Steven Ellison, better known as Flying Lotus.

Le producer/dj de LA n'a pas attiré l'habituelle faune rock mais bien un public branché electronica/ deep house, une coterie, lisant Trax, plus habituée à la fréquentation de boîtes de nuit style The Wood qu'à celle des salles glauques, style le V K ou le Magasin 4.

Le timing est placardé sur les portes vitrées:

Kutmah : 19.00 - 20.00 - Shabazz Palaces : 20.00 - 20.40 - Kutmah : 20.40 - 21.30 - Flying Lotus : 21.30 - 23.00.

Kutmah, alias Justin Mc Nulty , un deejay de Brighton doit distraire les matinaux avec ses préparations truffées de champignons hallucinogènes.

Il a choisi de nous la jouer spatiale et/ou aquatique pour séduire les étoiles filantes et les étoiles de mer.

Un hors-d'oeuvre facile à ingérer qui ne te laissera pas d'aigreurs d'estomac, mais tu constates une nouvelle fois qu'un passeur de disques en live ne présente qu'un intérêt limité.

Acte 2: Shabazz Palaces

Un duo de Seattle, un MC Ishmael Butler, aka Palaceer Lazaro ( ex Digable Planets) et Tendai "Baba" Maraire aux percussions diverses et electronic devices multiples , ils sont passés à l'AB en octobre 2014.

Deux albums, le dernier 'Lese Majesty' date de 2014.

Shabazz Palaces fait exploser les carcans du hip hop, lit-on dans la presse spécialisée.

OK, si ils le disent, Shabazz Palaces est resté derrière les platines pendant 35', après 20 minutes l'ennui s'est installé et leur rap parfois hypnotique, lorgnant d'autre fois vers le mainstream t'as laissé de marbre.

L'ébauche ( sans doute 'Forerunner Foray') mordante, au chant trafiqué, éveille ton intérêt, ton esprit déterre Digable Planets, un rap-act plus que valable, ton corps a comme des envies de se trémousser aux rythmes saccadés proposés par les Ricains, cette démangeaison se poursuit pendant la suivante, 'Youlogy', au sein de laquelle tu reconnais un plan piqué au 'Cocaïne in my brain' de Dillinger.

Ils poursuivent, baignés dans une pénombre bleue ou rouge ( les photographes jurent), par un midtempo grésillant et répétitif, ni folichon, ni rébarbatif, assez anecdotique, en fait.

Pas de quoi fouetter Felix.

Tu as fini par décrocher, les mecs balancent leur mix sans annoncer quoi que ce soit, de temps en temps des beats plus lourds succèdent à des sonorités spacy, le chant narratif a réussi à endormir un gars assis devant toi. De tension, il est peu question jusqu'au titre 'Gunbeat Falls' dont les bang bang bang parviennent à faire sursauter la belle au bois dormant.

En Tom?

Slaapverwekkend, man!

L'atterrissage est proche, l'appareil réduit encore sa vitesse, la dernière proposition baigne dans un agglomérat gélatineux qui finalement aura caractérisé tout le set, c'était mou!

Second interlude ( 60') proposé par Kutmah, plus remuant que le premier.

Flying Lotus

FlyLo pour les intimes prend place dans le Layer³ (pronounced Layer Cubed), une cage futuriste permettant la projection de visuels en 3 D, designed to accompany the live musical performance, passant du psychédélisme désuet à l'animation naïve ou inquiétante , tel cet insecte géant semblant bouffer la silhouette du DJ dans son cube.

Visuellement et techniquement le spectacle est étourdissant, heureusement d'ailleurs car sans ces effets graphiques, la monotonie d'un set musical réglé jusque dans les plus détails peut finir par lasser.

Pas les fans en extase qui crient au génie, non les Suisses, les neutres!

Oh yeah, un rapide salut avant de disparaître dans sa prison.

Un rire gras annonce le début de la symphonie electro essentiellement basée sur l'album 'You're dead'.

Le sorcier sonique émaille sa première concoction d'une tapisserie free jazz, ce qui permet à ceux qui ont lu toute sa bio de citer Alice et John Coltrane.

Quelques clochettes annoncent qu'il vient d'amorcer une seconde plage, les visuels interpellent tous tes sens, c'est aussi magique qu'un feu d'artifices chinois, le fond sonore se rapproche de Mike Oldfield avec des pulsions plus intenses.

'You're dead' se lit sur l'écran, tu te pinces, c'est pas encore l'heure, du coup sans raison apparente tu te mets à fredonner " Sous quelle étoile suis-je né".

Les trippy hop beats succèdent aux couches plus sinueuses, des basses pesantes viennent agresser tes pavillons, il se remet à rire comme un satyre ( pas pour rien qu'un de ses titres s'intitule"and the world laughs with you") , puis sort de son refuge pour envoyer un old skool rap à moins d'un mètre des fans.

Captain Murphy est une de ses autres identités, il propose ' The killing joke' enregistré sous ce label.

Des champignons atomiques éclatent sur l'écran, le sorcier se retrouve entouré de flammes mais il continue à envoyer la purée, une séquence trip hop incluant, notamment, ' Coronus, the Terminator 'et ses jolies voix féminines.

FlyLo revient au thème de la mort avec 'Tesla' pendant lequel son chant se fait angoissé ...Hold up, hold up I have this bullet in my head..., puis il repasse frontstage pour invectiver le public qui s'agite, sa réaction: I don't give a shit!

On approche du terme, certains ont reconnu ' Never catch me', avec aux vocals Kendrick Lamar, la fin sera abrupte, il appuie sur power off et se tire.

Il reviendra pour une dernière salve finissant un set de 75' te laissant un goût mitigé dans la bouche.

L'expérience était surtout intéressante en tant que spectacle total, d'accord ce gars fait preuve d'imagination, ses talents d'enlumineur sont évidents, et pourtant ce show ne t'a pas entièrement convaincu.

Nuits Botanique 2015: Flying Lotus, Shabazz Palaces, Kutmah au Cirque Royal - Bruxelles, le 26 avril 2015
Nuits Botanique 2015: Flying Lotus, Shabazz Palaces, Kutmah au Cirque Royal - Bruxelles, le 26 avril 2015
Nuits Botanique 2015: Flying Lotus, Shabazz Palaces, Kutmah au Cirque Royal - Bruxelles, le 26 avril 2015
Nuits Botanique 2015: Flying Lotus, Shabazz Palaces, Kutmah au Cirque Royal - Bruxelles, le 26 avril 2015
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25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 16:40
Princesse Tonnerre à l'auditorium du Conservatoire Royal de Bruxelles - le 25 avril 2015

Une seconde étape du Festival Courants d'airs après Who's the Man, direction le Conservatoire Royal de Bruxelles, où se déroule la plus grande partie des festivités, pour le concert de Princesse Tonnerre.

S'agit-il de la princesse Hermine de Clermont-Tonnerre , mondaine célèbre , auteur du "Savoir-vivre au XXIème siècle"?

Sa cousine bruxelloise, Stéphanie Scultore, ex Zouzou, comédienne, scénariste, chanteuse et, accessoirement, héroïne de conte merveilleux.

Son projet 'Princesse Tonnerre' , catégorie 'muziektheater', dans le moule LOD ou Transparant, avait été dévoilé lors du dernier Propulse, est à l'affiche les 25 et 26 avril rue du Chêne, en attendant des dates futures.

Sur scène: Stéphanie Scultore, une Marjorie Celeste Belcher/ Blanche Neige, au chant -

Simon Besème (composition, piano, claviers, choeurs) - Robin Rees (guitare, choeurs) - Alice Vande Voorde (basse, choeurs) - et Davy Palumbo (batterie, percussions, choeurs).

Ils sont tous affalés sur le sol ou sur leur instrument, sauf Robin, qui ingurgite banane sur banane.

Comme dans tous les contes, un prince ( invisible ce soir) vient éveiller la princesse d'un chaste baiser, le spectacle peut commencer après que l'amateur de Chiquita ait proféré I love fruit.

Cendrillon aux joues empourprées, un ruban doré retenant sa chevelure frisée, entame le loufoque ' Anna Banania' qui n'est pas sans rappeler les excès de certains morceaux de Frank Zappa.

Elle achève la mélodie exotique par une distribution de fruits oblongs destinés aux premiers rangs.

On s'immerge dans l'univers Jacques Demy adaptant Charles Perrault avec le charmant et faussement ingénu 'Ce soir'.

En background, il faut admirer le travail exemplaire des musiciens qui ont tous un passé et/ou un présent pas con. On ne va pas s'attarder sur Alice, méconnaissable fringuée paillettes, vue deux heures auparavant avec Who's the Man. Simon Besème, dont les claviers sonnent délicieusement sixties pop, a fait partie du K’Hawah Jazz Band, tout comme Robin Rees qui tient également la guitare chez Tryo Azur, Davy Palumbo, quant à lui, dirige son propre jazz trio.

Simon, inquiétant, raconte que les loups-garous se tiennent à carreau, la princesse chantonne, le dialogue de sourds 'My Fire' est sur les rails.

La comédie musicale se poursuit avec le lent et lumineux 'Mieux vaut se taire' amené par une intro de basse à la 'Walk on the wild side'.

Il y a du Jacques Duval et du Benjamin Schoos dans ce French pop séduisant.

Un brin de surréalisme dada émaille le jazzy ' Les Citrons' et c'est à Nino Ferrer que tu penses, lui ne chantait pas les agrumes mais les condiments.

Temps mort, le piano amorce un nocturne, voici la valse 'Joséphine 1'.

Il n'y a pas qu'Annie à aimer les sucettes... Joséphine a disparu sous une overdose de sucreries, parents, faites attention à vos gosses, nom d'un chien!

Fermez les yeux, imaginez un blanc immaculé, le Pôle Nord, écoutez la brise, voyez la silhouette au loin, un homme allumant à répétition un briquet... t'as essayé de visualiser 'Le roi de la banquise' mais comme il y avait des pingouins, c'est Emilie Simon qui se baladait parmi les manchots sur ton écran cérébral.

Soudain la gentille mélodie vire funk furieux, souligné par une wah wah grasse, le final sera angoissant et ponctué par de déchirants cris de désespoir.

Tout n'est pas rose au royaume blanc!

' Joséphine 2', Joséphine fait un cauchemar sur fond d'orgue liturgique.

Où est Martine, questionne Hans!

A la plage, in De Panne!

Assise à même le sol, son altesse murmure ' Looking for Love', un trip hop onirique.

Retrouvons 'Joséphine 3' le temps d'une fugue et d'une danse virevoltante.

Le livre se referme sur le groovy ' 'Only lovers left alive' que les musiciens achèvent en jam débridée tandis que la princesse s'écroule théâtralement.

Après les dernières notes, sous l'influence du philtre que leur avait fait boire la sorcière Maléfique,ils s'affaissent tous sur leurs accessoires.

Voilà Clochette, un coup de baguette magique, ils reprennent vie, présentation de la troupe, applaudissements nourris, remerciements, rideau!

Pas banal...

Princesse Tonnerre à l'auditorium du Conservatoire Royal de Bruxelles - le 25 avril 2015
Princesse Tonnerre à l'auditorium du Conservatoire Royal de Bruxelles - le 25 avril 2015
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25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 11:34
DEEP NIGHT ( Keluar, Popsimonova et Onrust) au JH Wommel - Wommelgem le 25 avril 2015

The Dark Feather's review :

Ce soir direction Wommelgem près d’Anvers pour assister à la Deep Night (une organisation BodyBeats Belgium), soit la présentation du cd « Deep « une compilation orientée artistes féminines de Dirk Ivens et Eric van Wonterghem qui sort sur Daft Records.
A l’affiche de la soirée trois full live shows : Onrust ( BE) , Popsimonova (Croatia) et Keluar (D).
Mais tout d’abord, mention spéciale pour le lieu . Le JH Wommel est situé au coeur de Fort 2 dans un parc de 33 ha avec de la verdure, des poternes sombres et des douves dans ce qui subsiste d’un des projets les plus prestigieux de l'Europe du 19me siècle : la Grande Enceinte de la ville d’ Anvers.
Aujourd’hui, l’enceinte d’origine a presque complètement disparu et le domaine est devenu depuis 1977 la propriété de la commune de Wommelgem . Depuis lors, une partie du fort est à la disposition des associations culturelles ou sportives de la commune.
C’est donc dans ce décor approprié pour un happening gothique que les amateurs de minimal wave, electro / ebm et industrial music se retrouvent ce soir sous les majestueuses voûtes en pierre du fort.
C’est Onrust qui ouvre la soirée.
Onrust c’est Wendy Mulder originaire de Courtrai qui nous balance un set noisy d’electro dark avant que sur le coup de 21h Popsimonova ne prenne possession de la scène.
Popsimonova ç’est le projet de la jolie Lana Jastrevski qui est active depuis 2006 et fut une des membres fondateurs de Dekolaz un duo féminin originaire de Sisak en Croatie qui malheureusement n’a jamais enregistré d’album dan sa courte carrière.
Après le split en 2008 la charmante Lana continue en solo et crée une musique sans compromis sur laquelle elle pose ses jolis vocaux étonnants. Pendant une heure cette petite pile électrique brune va nous faire danser au son de ses electro-beats entêtants.
Une excellente découverte en tout cas.
Mais la plupart du public s’est déplacé principalement pour Keluar.
Ce nouveau projet d’ Alison Lewis aka Zoé Zanias (ex Linea Aspera) et de Sid Lamar a démarré en 2013, et depuis le duo s’est forgé une solide réputation.
Des synthés surpuissants, des beats fourbes, des constructions pop et des voix réellement chantées, la musique de Keluar est expérimentale et allie minimal synthpop et dark-wave aux vocaux presque lyriques d’Allison..
Durant soixante minutes Keluar est réellement bluffant et nous démontre avec maestria qu’il est certainement un des groupes les plus talentueux d’Allemagne à l’heure actuelle.
Le genre de duo qui réussit à fédérer les fans de musique électronique, les mordus d’indie et la communauté goth.
C’est donc avec la satisfaction d’avoir vécu une soirée très réussie que je quitte la salle pour rejoindre mon carrosse. Après avoir marché un bon moment dans l’obscurité des couloirs du Fort ma compil « Deep » sous le bras.
Lorsque je traverse les douves quelques crapauds téméraires saluent mon passage de leurs croassements inquiétants.
Décidément ce soir le plumage valait bien le ramage...

Texte et photos : Jean+Pierre Vanderlinden aka The Dark Feather.

DEEP NIGHT ( Keluar, Popsimonova et Onrust) au JH Wommel - Wommelgem le 25 avril 2015
DEEP NIGHT ( Keluar, Popsimonova et Onrust) au JH Wommel - Wommelgem le 25 avril 2015
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25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 11:07
Lynyrd Skynyrd - Palais des Sports, Paris, France - le 25 avril 2014

Mitch ZoSo Duterck

Lynyrd Skynyrd - Palais des Sports, Paris, France - 2015.04.25

Non, je ne vais pas voir que les Rival Sons, la preuve! Je fais un petit break dans la série en cours pour aller voir un de mes trois groupes sudistes préféréss. "Ladies and gentlemen would you please give a warm French welcome to the Lynyrd Skynyrd group". Avec les Black Crowes et Blackberry Smoke, Skynyrd truste mon podium chéri des groupes estampillés "Southern Rock", ce qui me donne un certain goût de "Comfort" (Southern lui-aussi).
Malgré les nombreuses déconvenues parmi lesquelles, et non des moindres, le décès tragique de plusieurs de ses membres, que ce soit dans un accident d'avion (Ronnie Van Zandt, Steve Gaines) ou encore de maladie (Leon Wilkeson, Billy Powell) ou plus récemment encore Bob Burns, le batteur original, les sociétaires de Jacksonville (Floride) auraient dû disparaître cent fois du circuit musical, mais non, contre vents et marées ils résistent, resserrent les rangs et font appel aux amis pour que le groupe vive encore et toujours.
Oui, il reste des membres originaux au sein du line-up actuel puisque le "Cutty Sark" est gouverné de main de maître par le guitariste Garry Rossington, l'homme qui ne sourit jamais. A ses côtés, le guitariste Rick Medlocke (ex Blackfoot) qui était également batteur dans la formation originale aux côtés de Bob Burns. C'est fini? Non, il y aussi encore Madame Dale Kranz-Rossington, la choriste, épouse de Gary qui officiait au temps béni (non je n'ai pas dit des colonies, m'enfin!) aux côtés de Cassie Gaines et de Jojo Billingsley. Donc ça fait trois.
J'entends déjà certains vieux ronchons qui ont tout vu et tout vécu, même par procuration ou à force de persuasion, me dire "oui, mais c'est plus ça, d'ailleurs moi je ne vais même plus les voir". Pfff, lamentable comme raisonnement. Je tiens à vous préciser messieurs les "j'ai tout vu et tout vécu en musique, j'ai vu 5.000 concerts" (dont 4.500 à Rockpalast sur Allemagne 2, le reste en video ou en DVD et peut-être même en Blu-ray si la modernité ne vous effraie pas), oui je vous le dis du haut de ma chaire de vérité pavoisée aux couleurs du drapeau créé par le général Beauregard, oui mes bien chers frères : Skynyrd est toujours là et ne doit rien a personne. La flamme n'est pas prête à s'éteindre, en vérité je vous le dis.
Comme pour tous les groupes, il y a peut-être un soir de moins bien de temps à autre mais, suis-je verni? Je n'ai jamais assisté à un coup de mou chez nos Sudistes et je les ai vus une paire de fois, en vrai moi! Je me souviens de leur grand retour en Europe après une longue période de silence, c'était au Phillips Halle de Düsseldorf, oui c'est ça, la ville du vampire pour ceux d'entre vous qui sont cinéphiles. C'était en 1991, ça remonte déjà. Pour l'album suivant "The Last Rebel" ils avaient même poussé une pointe jusqu'au Cirque Royal à Bruxelles.
Au niveau répertoire, ça tient la route puisque tous les blockbusters du groupe s'y trouvent. Là où je rejoindrai les sceptiques c'est uniquement au niveau des compos car à ce niveau là même si il y a encore de bons opus, c'est vrai qu'il n'y a plus eu un grand album où tout était excellent comme avant ce fichu accident d'avion en pleine tournée 1977. Mais on ne va pas voir Skynyrd pour autre chose que ces titres mythiques qui ne prennent pas une once de poussière. Les gardiens du temple veillent à épousseter régulièrement à coup de "Jim Beam" et de "Jack Daniels" tout ce qui pourrait vieillir. C'est donc avec une impatience non dissimulée que j'ai pris le train de 7h14 ce vendredi matin, direction... Paris! Décidément l'Hexagone et moi ça devient une histoire d'amour. Lille samedi passé, Paris ce weekend et Evry mercredi...ça crée comme une sorte d'accoutumance. Le soleil est de la partie, rien à voir avec l' Happart tijd, période pendant laquelle José était ministre et encore moins avec l'apartheid, période pendant laquelle une majorité était opprimée par une minorité. La minorité en question ne se gênait d'ailleurs pas pour coller des "Mandales là" aux descendants de Shaka Zulu.
Les gars de Skynyrd ne sont pas de cette veine là et c'est tant mieux, au diable les clichés éculés des Rednecks racistes, alcooliques et bornés. Ce sont des musiciens avant tout, parfois avec un côté ultra-patriote comme le sont la plupart des américains d'ailleurs. Mais ça ne me dérange pas outre mesure, je ne suis pas là pour ça. Bon je vous laisse, première pause, on arrive à Bruxelles-Midi et je dois changer un IC contre un Thalys, plus cher et moins confortable malgré le prix. A bien vite mes chers lecteurs.
Le voyage s'est très bien passé merci, en une heure de métro et de marche combinés je rejoins mon pied-à-terre à Vanves (92), je m'installe après avoir dit bonjour comme Maman me l'a appris. Direction ma chambrette au deuxième étage où ma première mission est d'installer mon dock et mon iPod, je pousse sur "power" puis sur "+" sous l'inscription "volume" et boum c'est parti. Quoi les voisins? Ben, ils n'ont qu'à aller se promener, il fait beau non?
Jour du concert, la pression monte, mais pas chez moi, j'ai eu l'opportunité de déguster un Chambol-Mussigny de 2010 et en carafe svp, un nectar! Direction Palais des Sports, il est 19.00. Oui je sais ça ne commence qu'a 20.00 et j'ai une place numérotée et gnagnaga. M'en fous, je préfère être a l'aise. Porte "C", siège 24 et me voila assis plein centre devant la console des lights, très bien comme placement sauf que quand tu fais 1,86m pour un bon quintal, c'est pas confortable du tout. On se demande comment la France a été un des plus grands empires au monde en ayant de si petits soldats! Tant pis, on fera avec mais pour 89,50€ la place, on pourrait s'attendre à mieux. Je retrouve mon pote Ludovic pour une petite bafouille d'avant soirée, ça fait plaisir de se revoir après une semaine.
Première partie de qualité par le trio blues rock californien de Jared James Nichols, 35 minutes c'est peu mais bon, quand tu ouvres pour Lynyrd Skynyrd, tu ne fais pas le difficile, tu dis "Merci" et tu joues. Ce que le jeune pistolero a très bien fait d'ailleurs.
Peu avant 21.00, le sonorisateur glisse vers l'avant sur la console de mixage ce qui a pour effet de booster le volume pour la diffusion de "Highway Star" du Pourpre Profond suivi de "Thunderstuck" le célèbre titre de A Voile et à Vapeur. Ensuite une voix de mâle résonne : " Ladies and Gentlemen, would you please welcome, the Rock'n'Roll Hall of famers : Lynyrd Skynyrd !!!". Un coup de caisse claire et un gros boum de grosse caisse (réécoute le "One More From The Road" si tu ne piges pas) et c'est parti pour "Workin' for MCA" un titre où il est question d'arnaque entre la célèbre maison de disques et le groupe dont question ci-dessus, non, pas là, plus haut, voilà tu y es. Comme à son habitude, Skynyrd occupe toute la largeur de la scène, c'est vrai qu'a 9 c'est assez facile vous me direz eh bien non, le tout n'est pas d'occuper une place mais bien de remplir l'espace scénique. Les musiciens me comprendront. "I Ain't The One", "Call me The Breeze" de J.J.Cale, ça enchaîne sans trêve comme disent nos voisins Allemands...n'essaie pas de la faire en v.o. ça ne marche pas. Ah ce que c'est bon de vous revoir boys'n'gals pourquoi ne venez vous plus souvent chez nous? Allez, venez, Indochine vient enfin d'arrêter! "Saturday Night Special" une de mes préférées, un pamphlet non pas sur le danger des armes à feu mais plutôt de ceux qui s'en servent. Et avec "The Needle And The Spoon" qui traite de la drogue et des ses effets destructeurs, ça nous fait un duo de mises en garde contre les abus en tous genres. Avec "Simple Man" on atteint un des sommets de cette soirée. Ce morceau est sous côté dans le hit parade des meilleurs titres de tous les temps. Il y a bien le côté patriotique exacerbé en guise d'introduction pendant laquelle Skynyrd remercie l'armée américaine qui défend les libertés du peuple et convie le peuple français à en faire autant avec ses forces armées, ce qui marche moins bien évidemment, différence de culture oblige.
Petit passage très roots avec "Mississippi Kid" et non pas "Swamp Music" comme l'a erronément indiqué quelqu'un sur www.setlistfm. Faites attention quand vous publiez tout de même. Le malheur avec les heures et les minutes c'est leur non respect du système métrique où tout est divisé par 100 ce qui fait qu'on met plus de temps à maigrir qu'à être demain. Ce que je veux dire? Tout simplement que ça passe trop vite tiens! Et on arrive déjà aux deux titres, aux deux hymnes que tout le monde attend : "Sweet Home Alabama" avec le drapeau de l'état éponyme déployé en fond de scène et "Free Bird", le truc qui vous fout le frisson à chaque fois lors du bond du soliste à la fin de l'immense duel de guitares. Ici, j'aurais voulu écrire un "truel" car en fait de guitaristes ils sont trois, mais. Le terme n'existe, pas donc, vous m'êtes témoins, j'invente l'expression aujourd'hui rien que pour vous. Voilà, c'est déjà terminé, il n'y a plus qu'à attendre la prochaine fois pour un autre "Best Of Lynyrd Skynyrd". Alors, toi qui a tout vu depuis le fond de ton divan, laisse moi te dire que tu as raté quelque chose, une fois de plus. Hell Yeah! Black Rabbit Rules!
Sortie en masse et direction le "Timbre Poste" pour une salade de gésiers avec une Guinness. Et retour pour écouter une fois encore le concert avant le dodo.

P.S : Gary Rossington a encore réussi à ne pas sourire pendant 95 minutes, mais qu'est c'est qu'il joue bien.

Setlist :
01. Workin' For MCA.
02. I Ain't The One.
03. Call Me The Breeze.
04. What's Your Name.
05. That Smell.
06. Saturday Night Special.
07. The Needle And The Spoon.
08. I Need You.
09. Simple Man.
10. Mississippi Kid.
11. Tuesday's Gone.
12. Gimme Three Steps.
13. Sweet Home Alabama.
14. Free Bird.

Mitch "ZoSo" Duterck

Lynyrd Skynyrd - Palais des Sports, Paris, France - le 25 avril 2014
Lynyrd Skynyrd - Palais des Sports, Paris, France - le 25 avril 2014
Lynyrd Skynyrd - Palais des Sports, Paris, France - le 25 avril 2014
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25 avril 2015 6 25 /04 /avril /2015 09:54
Who's The Man au Music Village, Bruxelles, le 25 avril 2015

Dans le cadre du Festival Courants d'Airs ( du mercredi 22 au dimanche 26 avril 2015) organisé par le Conservatoire Royal de Bruxelles ( 65 projets: du théâtre, du cirque et de la musique allant du lyrique à la pop, en passant par le jazz) , le Music Village accueille Who's The Man .

L'événement commence à 16h et ne te coûte pas un radis!

Who's the man, tu oublies la comédie/suspense dirigée par Ted Demme, mais la question est ambiguë, parmi les cinq musiciens s'installant sur la scène, tu ne vois qu'un élément mâle, Antoine Dawans ( trompette, bugle, piano, voix), actif chez Da Sigma, Orchestra Vivo et Walk on the Moon, il est entouré de Sophie de Beer ( lead vocals, mandoline, violon, guitare) une musicienne de formation classique, également sociétaire des formations la Gamme des Tavernes et l'Arche Essentielle, à la batterie et voix, Clémentine Luigina Thomas de Toulouse ( Panda Royal - L'Herbe Folle - Les Trash Croutes) - à la basse cinq cordes, Bo Waterschoot, vue avec KV Express il y a une éternité, un pédigrée éloquent: Ialma, Anne Wolf, Urban Trad, Chroma, Rhonny Ventat Funky Jazz Band, etc... et enfin aux guitares et voix, Alice Vande Voorde, vue avec papa lors du retour de Polyphonic Size, actuellement membre de Kate and Joe BB, et du backing band de Malyka.

Le groupe est neuf, l'équipe qui le compose ne peut être cataloguée de novice, ils ont choisi de s'ébattre dans un registre chamber pop passant du vocable roman à l'anglais avec la même facilité.

'Out of my mind' ouvre les débats, un swing amusant et aussi juteux que la swingdance du Livre de la Jungle, tu peux aussi citer Louis Prima, en moins gigolo, peut-être.

Le léger 'Si tu voulais' de la plume de Sophie, qui n'a rien d'un ours, a tout pour séduire les fans de Burt Bacharach, voire de Divine Comedy et de Camera Obscura.

Si tu appréciais le côté baroque de certains Polnareff, la délicatesse de certains Il était une Fois, tu vas aimer Who's the Man.

' Human's glory' prend des teintes folky, l'accent étant mis sur de jolies harmonies vocales.

Un voisin murmure les Beach Boys, personne ne crie au scandale.

Repos pour trois éléments, Sophie et Antoine attaquent en piano/voix le fragile 'No fear', suivi par' L'Ami' qui te rappelle Isabelle Antena.

Ce morceau jazzy est illuminé par une superbe intervention, toute en caresses, de Bo la basse.

Ils enchaînent sur une compo d'Antoine qu'il pourrait offrir à Alain Souchon, le délicatement arrangé 'Pas à pas' .

D'exotiques ambiances latino décorent 'Crush' que nous sommes quelques uns à applaudir à mauvais escient avant le terminus.

Deux guitares, deux voix, voici la chanson courtoise 'Twilight'. Imagine Maggie Reilly ou Cat Stevens pour te faire une idée.

Ton esprit avide de comparaisons avance les Fifth Dimension à l'écoute de 'Melody Starlight', la suivante ' Fighters never win' offre un éclairage comédie musicale agréable.

Le set d'une heure prend fin avec la suite 'Snail', servi sans ail mais avec gravité/ 'I need you', un jazz pop enjoué.

Les arrangements s'avèrent soignés, le groupe est soudé, Who's the Man est à tenir sérieusement à l'oeil.

P S: ils seront à l'affiche du prochain Jazz Marathon.

Who's The Man au Music Village, Bruxelles, le 25 avril 2015
Who's The Man au Music Village, Bruxelles, le 25 avril 2015
Who's The Man au Music Village, Bruxelles, le 25 avril 2015
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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 11:15
Skip&Die + Throes and The Shine - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 24 avril 2015.

Skip and Die + Throes and The Shine, concert affiché sold out, il va faire chaud, très chaud dans le club del'AB, il n'y aura pas mieux comme sudatorium sur le coup de 20h et ce jusqu'à 22:30'.

Roxanne, objectif mincir, pourtant calme notre excès d'enthousiasme: "la transpiration ne fait pas maigrir, c’est plutôt une saine alimentation et un mode de vie actif qui vous permettra de maigrir et atteindre vos objectifs.", bordel, 150' à suer à grosses gouttes, à se coller à de petites jeunes filles échauffées, à te démener comme elles et ne pas voir disparaître un soupçon de graisse, voilà qui est frustrant!

Throes and The Shine ( Portugal/Angola).

Throes (Porto) pratiquaient un gros rock qui bastonne et les kuduristas angolais The Shine, un break dance/semba inspiré par la gestuelle de Jean-Claude Van Damme , le plus grand apôtre du hip hop ayant vu le jour chez Tintin et Milou. Ils ont décidé d'unir leurs efforts pour servir au monde un nouveau genre, le rockuduro, un cocktail explosif qui a embrasé le club en moins de deux.

Les Lusitaniens sont les premiers à apparaître, Igor Domingues - drums and percussion / Marco Castro - guitar and synthesizers/ Rafael Silva - bass dit leur facebook, après avoir proposé un come closer bienveillant, ils attaquent en intro un hip hop hardcore aux effluves Beastie Boys prononcées.

Arrivée d'un black musclé, fringué marcel coloré, le premier mc, Diron Shine, suivi de près par un second vocaliste, Mob Dedaldino, moins bodybuildé et arborant un superbe chapeau colonial en toile, everybody, clap your hands, le Club obtempère, la sauterie folle est sur les rails.

On ne va pas te citer de titres, la clique a sorti quelques plaques, on peut te recommander 'Rockuduro' ou 'Mambos de Outros Tipos', tu te les passes un soir où le cafard te ronge, le flacon d'aguardente est en option!

La seconde salve ( No Kimbo\Na Aldeia) est tout aussi allègre et frétillante, elle sent bon la soca ou le zouk parfumé d'electro et de hip hop, une brise tropicale envahit le club, ça déménage sauvage, t'as très soif et le bar est à des kilomètres.

ya, ya, ya ... qu'ils gueulent, tu penses à Two Man Sound, mais c'est mille fois plus brutal, ce cri de guerre intellectuel est repris par une trentaine d'adolescentes fébriles puis le quintet amorce l'exubérant ' Tuyeto Mukina', une sorte de rumba congolaise assaisonnée, à fortes doses, de piment de Cayenne qui devraient soulager tes crises d'arthrose.

Brussels, let's party, tous et toutes sur le dancefloor, Diron dégouline, se débarrasse de ses pompes, tout en continuant son discours véhément.

Un brave gars l'évente avec un accessoire en taffetas blanc piqué à sa tante d'Alicante.

Une séance d'aérobics collective fait passer les leçons de fitness de Jane Fonda pour un cours de gym destiné à une maison de repos, tous les wallabys se sont donnés rendez-vous à l'AB, le record du monde de saut en hauteur inscrit au nom d'un Macropus parryi mâle, de Cooktown, n'a toutefois pas été battu.

Pour toi, Coco, 'Batida', Mob un ancien figaro, en profite pour shampouiner la plus jolie nana des premiers rangs.

Il ne reste plus que cinq minutes, enlacez vos voisins et chantez avec nous.

T'as pas étreint, Didi, pas rasé, t'es pas monté sur scène, t'as laissé cet exercice à Juan et Estelle, deux figurants agiles.

Fin d'un concert énergique et tumultueux, un support idéal pour Skip and Die.

Skip and Die

Ta dernière rencontre avec le clan à Catarina Aimée Dahms, alias Cata.Pirata, date des Nuits Bota 2013, depuis un nouvel album, Cosmic Serpents, a vu le jour , on en entendra quelques extraits ce soir.

Sur le coup de 21h, Jori Collignon ( keys, programming), Gino Bombrini ( percus) et Daniel Rose ( guitare, sitar) se pointent et entament une intro arabisante, dès les premières notes les masses, pas vraiment laborieuses, communient avant d'exulter lorsque Cata Pirata rejoint les copains.

Comme d'habitude une tenue de scène excentrique, de longues tresses blondes, une cape bleu ciel, un ensemble short à frou frou, des bottes compensées à la couleur noire dominante, elle est classe, Catarina, les concepteurs de chez Desigual devraient lui demander de dessiner quelques fringues.

Elle a entamé le tribal, engagé et explosif 'Jungle Riot ', en route pour les ghettos de Soweto.

Ils poursuivent avec le tout aussi effervescent 'Killing Aid', Didi sort son thermomètre, un vieux modèle à mercure, le Hg est monté à 39°, ça craint!

Une première plage du dernier album, le brûlant 'Burning Bridges' voit le liquide grimper jusqu'à 41°.

Sur l'enceinte acoustique, vestes, chandails, sweats, chemises, T-shirts s'entassent, Justine a relevé son top jusqu'à hauteur de sa délicate poitrine pour exhiber un ventre aussi blanc que celui du bébé requin de France Gall.

Gino largue son top pour continuer à tabasser son attirail le torse nu, Catarina dépose sa pèlerine dans un coin avant d'entamer ' La cumbia dictadura' après un démarrage klezmer/balkan, le pudding vire transe synthétique.

Pardon, monsieur...Serena, vient de te balancer un coup de coude dans le bas-ventre tout en te massacrant les orteils.

Hystérie collective pendant 'Love Jihad', Pirata, prise d'une crise de misanthropie, agrippe le cuir chevelu de Gino puis le repousse sans ménagements.

Back in the jungle avec le chaloupé et purulent 'Mami Wata' suivi par une autre nouveauté, 'Perpetual War', un reggae/ragga envoûtant.

Séance arrosage du public puis on passe à 'Get your braai on', tous les zoulous entament une danse échevelée sur fond de hip hop malade.

C'est l'enfer, murmure Dante!

Le reggae sensuel 'Nine dimensions' calme le jeu, un assagissement de courte durée , car now it's time for some black magic, voici le contagieux 'Muti Murders'.

La grande bringue se paie un bain de foule tout en scandant son chant guerrier.

Un volcan, cette nana!

Curieusement ' Space Girls' prend des teintes plus pop, c'est pas du Lady Gaga, mais on n'en est pas loin.

Un long solo de guitare aux teintes psychédéliques met fin à la fête, la pirate avait déjà quitté le navire.

Les flots sont de plus en plus houleux, on risque de tous couler si le capitaine et les matelots s'obstinent à rester backstage.

Ouf, les voilà, a request , ' Anti-capitalista', en mode acoustique pour terminer avec une version bestiale de 'Senorita'.

Le séisme Skip and Die n'a heureusement fait aucune victime... we all went nuts, come back to Belgium, soon, supplie Henk!

Skip&Die + Throes and The Shine - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 24 avril 2015.
Skip&Die + Throes and The Shine - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 24 avril 2015.
Skip&Die + Throes and The Shine - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 24 avril 2015.
Skip&Die + Throes and The Shine - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles, le 24 avril 2015.
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24 avril 2015 5 24 /04 /avril /2015 02:51
Pendulum Reunion Band.- Toogenblik - Haren- le 24 avril 2015

Le billet de JPROCK :

Ce soir le Toogenblik qui crèche au numéro 11 de la rue de la rue de Cortenbach à Haren annonce à l’ affiche le Pendulum Reunion Band.
Rien à voir avec le groupe de drum'n' bass de Rob Swire, ici on amorce un flashback dans les heures glorieuses do soft rock et de la country et les plus âgés d’entre vous se rappellent certainement de ce groupe belge, surnommé de « Byrds uit Vlaanderen » qui en 1970 s’est fait un nom avec le single imparable « It’s a Beautiful Day / For You » .
Suit alors un an plus tard un deuxième 45T « Early Morning Rain / Cajun Music » qu’on a pas mal entendu sur les ondes à l’époque, puis le band éclate faute de succès.
Erik Van Neygen et Misj Verbelen s’en vont jouer avec Raymond van het Groenewoud, tandis que Firmin Michiels intègre le groupe de Kris de Bruyne .
Alors que Tuur Huysvelt forme Steelmachine avec Misj Verbelen à la basse, Stoy Stoffelen aux drums et le talentueux Simon Shrimpton Smith à la guitare , Serge Demol ( ex Buddy and The Shamrocks ) reforme alors Pendulum 2 en 1974 avec John Colston et Jelle Nachtergaele à la guitare puis donne naissance à Transit qui accouchera en 1975 d’un LP intitulé « First Ride » qui doit sans doute à l’heure actuelle faire la joie des collectionneurs.
Bref dans ce Pendulum Reunion Band on retrouve donc deux membres originaux de la première mouture de la pendule Serge Demol (chant, harmonica) et Anthony Aussems ( guitare, voix ) entourés de Jan Schoevaerts à la batterie, Michel De Smet au violon, de l’excellent Simon Shrimpton Smith à la guitare solo et au chant, de Marcel Schraepen ( guitare , chant) et du dernier arrivé Marc Moens à la contrebasse électrique.
Un grand absent de marque ce soir, Tuur Huysvelt (le plus âgé des membres du groupe) qui a aujourd’hui 76 ans et qui réside dans une maison de retraite. Tout ce petit monde se cale sur la scène pas très grande du Toogenblik et c’est parti pour un florilège de titres des années héroïques .
On pleure avec les Everly Brothers et leur « Crying in the Rain » , on se surprend à fredonner « Teach your Children » de Crosby, Stills , Nash et Young , on vibre au son du « Peaceful Easy Feeling « des Eagles et on chante avec le band au son de « Take It Easy » écrit par Jackson Browne et statufié par ces mêmes Aigles.
Le band nous rappelle au passage que « Mr Tambourine Man « de Bob Dylan que les Byrds ont enregistré en 1965 avant même la sortie de la version de Dylan, faisait partie de la bande son du film » Easy Rider » avec Peter Fonda et Jack Nicholson. Toute une époque.
Le voyage dans les 60’s /70’s durera plus de deux heures, en deux sets entrecoupés d’un entracte où la Palm et la Gueuze coulent à flot.
Au fil des titres on croise Gerry Rafferty (vous vous souvenez de Stealers Wheel ?) , les Flying Burrito Brothers, les Byrds, et bien sûr nous avons droit aux morceaux de Pendulum dont les hits du groupe « It’s a Beautiful Day » et « Early Morning Rain " dont la mélodie et les harmonies ont traversé le temps sans prendre une ride.
Dans la salle le public aux tempes grisonnantes passe un très bon moment.
Car incontestablement un concert comme celui ci évoque une page importante de l’ histoire du rock (la génération Woodstock) et rappelle aux plus jeunes que chaque génération a eu ses idoles, et qu’à plus de soixante balais les jeunes d’hier ont vieilli fidèles à leur musique mais affichent toujours aujourd’hui en bel enthousiasme qui a résisté à l’usure du temps.
C’est plutôt rassurant, non ?

Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK

Pendulum Reunion Band.- Toogenblik - Haren- le 24 avril 2015
Pendulum Reunion Band.- Toogenblik - Haren- le 24 avril 2015
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23 avril 2015 4 23 /04 /avril /2015 14:39
The Once au Witloof Bar du Botanique - Bruxelles, le 23 avril 2015

Le Witloof à 20h05, une vingtaine de curieux déambulent dans la crypte.

20h10', le trio The Once rapplique, nous sommes à +/- 40.

The Once, Terre Neuve ( Newfoundland du côté de la feuille d'érable), actifs depuis 2004 selon la bio, quatre albums, le dernier 'Departures' en 2014.

Reconnaissance internationale grâce à Mike Rosenberg, better known as Passenger, qui les invite pour son 'Whispers Tour'.

Genre?

Du folk/americana traditionnel, accent mis sur les harmonies vocales.

Ton dada c'est les Watersons, les Webb Sisters, les Seekers, Steeleye Span, Cloudstreet , tu risques de craquer face aux mélodies aux charmes désuets offerts par The Once.

Sur scène la place centrale est occupée par Geraldine Hollett ( voix limpide, tambourin manié au pied, bodhran), elle est flanquée d'Andrew Dale et de Phil Churchill, des muti-instrumentistes manipulant avec dextérité guitare, banjo, mandoline ou bouzouki et assurant de suaves harmonies.

Le set commence très fort par une étonnante version a capella de 'Coming back to you' de Leonard Cohen

Une voix cristalline soutenue par le chant en harmonies impeccable des deux barbus, le Witloof se laisse envelopper par la grâce émanant du groupe canadien.

'Departures' is full of travelling songs, 'You lead, I will follow' is one of them, it was written by Andrew.

Une lovesong en mode indie folk.

Le banjo apparaît pour introduire 'All the hours', à propos de toutes les heures passées dans les cars ou les bars en tournée.

Life on the road, you know!

Le faussement naïf 'Standing at your door' narre les mésaventures d'une jeune fille amoureuse, mais pas du bon, elle se pose des questions face à la porte de l'élu, should I go, should I stay?

Une torch song aimable et mélancolique.

Une nouvelle cover et pas n'importe laquelle, 'I can't help falling in love with you' rendue célèbre par Elvis Presley.

Chair de poule garantie.

This was the most romantic song in our répertoire!

C'est à Alison Krauss que tu penses en entendant 'Fool for you' qui soudain vire Rolling Stones, 'You can't always get what you want'.

Ils enchaînent sur une histoire de rupture happening during a road trip sur les routes désertes de Newfoundland, c'était un Toyota bleue ajoute Phil, voici ' Into your life' et ses superbes lignes de mandoline.

Parenthèse, le morceau n'est pas autobiographique, toujours selon Phil qui ne fume pas de Havane.

'The town where you lived' a été écrit à la mémoire de mon père décédé il y a plusieurs années.

It's a sad story but a happy song, ajoute le rouquin, son analyse se vérifie sur scène.

Un nouvel emprunt, ' Everything Else' est de la plume de Jodie Richardson et a été enregistré par un punk band de chez nous, Fur Packed Action, les lyrics contiennent les mots I'm really loaded, comprenez 'bourré'!

Le punk track s'est mué en valse folk dans la version de The Once.

Next one is brand new, 'The boy I used to be' a été inspiré par nos liens d'amitiés avec Passenger.

Le titre le plus surprenant du set sera la reprise de Queen, 'You're my best friend', un hit accidentel en Corée du Sud.

La suivante trempe entièrement dans l'univers des pubs irlandais, it's a bar song, mais il s'agit d'un pub calme, pas de beuveries ou de singalong debout sur les tables.

' A round again' par contre sera plus rythmé pour finir en canon enthousiaste, The Once ayant invité toute l'assistance à participer à la conception du débarquement.

'We are all running' met un terme à ce concert estimable et attachant.

Ils reviennent pour un double encore débutant par un des titres les plus applaudis, leur version magique de 'Nothin compares to you', suivie par l'endiablé 'Jack the sailor' sentant bon la verte Eire ou l'Ulster au choix.

La tournée continentale de The Once s'achevait à Bruxelles, ils se produisent au UK à partir du 28 avril.

The Once au Witloof Bar du Botanique - Bruxelles, le 23 avril 2015
The Once au Witloof Bar du Botanique - Bruxelles, le 23 avril 2015
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23 avril 2015 4 23 /04 /avril /2015 08:07
Bénabar au Palais 12, Bruxelles, le 23 avril 2015

Organisé par UBU - Production de concerts

Le billet de JPROCK :

Après une tournée acoustique qui est passée chez nous par le Cirque Royal en mai 2013 Bénabar, un nouvel album sous le bras, est de retour en Belgique pour un concert au Palais 12 qui pour la circonstance est aménagé en configuration assise.
En première partie c’est Antoine Chance http://www.palais12.com/qui ouvre la soirée et le fils du père du Chat se taille un joli petit succès d’estime.
Entretemps la salle s’est bien remplie et sur le coup de 21h les lumières s’éteignent et le spectacle peut commencer.
Au plafond sont suspendus de majestueux lustres qui entourent un rideau de velours rouge qui occulte la scène.
Dans un faisceau de lumière blanche Bénabar apparaît sous les ovations de la foule. Et la fête démarre.
Car avec le natif du Val de Marne c’est d’une véritable fête qu’il s’agit.
Maniant le verbe comme un d’Artagnan de l’écriture, l’homme est un excellent musicien doublé d'un auteur talentueux dont les textes remplis d’un humour cynique et tendre à la fois dépeignent avec justesse le monde qui l’entoure.
Bénabar décortique, Bénabar se moque, Bénabar dépeint le monde et notre société comme le faisait Renaud, avec une préférence pour le quotidien et la nature humaine dont il épingle au vitriol les différentes facettes et pas toujours les meilleures.
Le concert démarre en trombe avec " Une belle Journée » , » l’Effet Papillon « , « Maritie et Gilbert Carpentier » , « Quatre Murs et un Toit » et « le désopilant « Les Râteaux » .
Entouré d’un band exclusivement masculin avec section de cuivres et tout le toutim, Bruno Nicolini vêtu d’une veste blanche à liserés noirs affiche une jolie forme et sa bonne humeur est contagieuse.
Le son est comme toujours excellent au Palais 12 et un travail remarquable a été effectué sur les éclairages.
L’un après l’autre les titres s‘enchaînent avec une harmonie évidente, et on se surprend à plonger tête baissée dans cet univers unique où l’artiste nous entraîne dans son sillage à grand coups de bons mots et de mélodies imparables.
« A la Campagne » , « La Grande Vie » , » Les Deux Chiens » ( à mourir de rire !), « Porcelaine » , « Berceuse » ( ça sent le vécu ! ) l’excellentissime « Paris by Night « et les incontournables « le Dîner et « La Forêt » enchantent une salle qui a de plus en plus de mal à rester assise.
Après cent vingt minutes de concert et deux rappels l'artiste prend congé d’un public debout totalement conquis.
Avec Bénabar on tient là un chanteur atypique qui a su avec talent depuis déjà vingt ans apporter sa pierre à l’édifice parfois branlant de la chanson française de qualité.
Incontestablement un grand monsieur.
Bravo !

Texte et photos : Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK.

Setlist :
Belle journée
L'effet papillon
Maritie et Gilbert Carpentier
Quatre murs et un toit
Les rateaux
Le Regard
A la campagne
A notre santé
La grande vie
Qu'est-ce que tu voulais que je lui dise ?
Les Deux Chiens
Si j'avais su
Porcelaine
Dis-lui oui
La p'tite monnaie
La Berceuse
Titouan
Les épices du souk du Caire
Paris by Night
Le Dîner
La Forêt
Encore:
Coming in
L'Agneau
Encore 2:
Je suis de celles
Y'a une fille qu'habite chez moi

Bénabar au Palais 12, Bruxelles, le 23 avril 2015
Bénabar au Palais 12, Bruxelles, le 23 avril 2015
Bénabar au Palais 12, Bruxelles, le 23 avril 2015
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22 avril 2015 3 22 /04 /avril /2015 20:40
Mushroom’s Patience au Café Central - Bruxelles, le 22 avril 2015

Une petite soif nous conduit au Café Central , la seconde résidence de Yves Hoegaerden qui nous signale que l'endroit accueillait le Night On Earth festival.

Du comptoir on assiste à la fin du set d'un duo qui doit être Diamantener Oberhof.

Une ou deux consommations plus tard une autre équipe investit la scène dissimulée au fond du troquet.

C'est Mushroom’s Patience nous fait savoir l'amateur de Blanche, un groupe culte en provenance de Rome, ils pratiquent de l'atonal pop ( sic!).

Ils existent depuis 1984/85 et ont sorti plus de dix full albums que tu peux ranger sur l'étagère avant-garde/experimental/industrial/ ambient/krautrock, certains les élèvent au même niveau que Tuxedo Moon.

Ces certains doivent avoir abusé de substances illicites car si l'étiquette experimental rock sied au duo entendu au Borgval 14, les comparer à Tuxedo Moon relève de l'inconvenance pour ne pas utiliser le substantif sottise.

Central veut aussi dire RickyBilly, le roquet nous a suivis jusqu'aux pieds de l'estrade en espérant que l'un de nous ne lui offre une mousse.

Un cabot ivre c'est affreux, on lui a expliqué que les camélidés peuvent rester 12 jours sans boire!


Donc sur scène on a vu deux gars, probablement Dither Craf à la basse et au chant narratif et un chevelu maniant une mandoline traficotée et se chargeant du programming, derrière: des visuals, devant eux: cinq auditeurs et une table de mix, au bar, plein de buveurs.

On leur a laissé le temps de s'échauffer avant de se rapprocher, de loin on a entendu 'Argonaut', 'Another day' et 'Chairman Wow', trois plages bruitistes et filmiques, pas inintéressantes, pas palpitantes non plus.

Un bricolage cérébral incitant à consommer davantage de houblon, t'aurais dû te méfier en suivant ces deux dégénérés à la descente aussi vertigineuse que le décolleté d'une starlette à Cannes espérant se taper Johnny Depp ou Ryan Gosling.

Merci d'être venus bredouille le brave Dither, 15 fois il répétera ces mots en forme d'ex-voto.

Les soundtracks, philosophique, 'Ancient Cycles,' ou géométrique, 'Kompass', précèdent une complainte liturgique/cacophonique intitulée 'Symphony for a dwarf', heureusement RickyBilly ne manie pas le vocable anglo-saxon, en pensant à Blanche -Neige il aurait pu souiller un sous-vêtement déjà louche.

Le borné 'Donkey' nous rappelle que Noé, avant BB ou Gaia, était le premier défenseur des animaux en péril.

RickyBilly lui en est éternellement reconnaissant.

Au fond, Mushroom's Patience comme fond sonore dans un resto ou chez le dentiste ça se défend, live, par contre, tu ne peux éviter quelques bâillements.

Un petit coup de trompette timide illumine la construction suivante, thanks for coming, this one is called 'Dawn.

L'aurore n'a pas encore pointé le bout du nez, les aboiements de Ricky couvrent le chant du rossignol, le Latium baigne dans un smog urbain impérial, le duo nous propose une dernière bricole aux effluves spaghetti rock biblique, 'Eve and the plastic apple' pour laquelle Dither a troqué sa basse contre une acoustique.

Beau comme du Mike Oldfield.

En bis exigé par Giuseppe, le gélatineux et flasque 'Jellyfish' .

La conclusion est pour Yves H.: typiquement Café Central ce concert, pointu et légèrement rébarbatif.

PS: la setlist est sujette à caution!

Mushroom’s Patience au Café Central - Bruxelles, le 22 avril 2015
Mushroom’s Patience au Café Central - Bruxelles, le 22 avril 2015
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