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18 décembre 2016 7 18 /12 /décembre /2016 10:06
Floreffe Jazz Orchestra - Concert Anniversaire - salle communale de Floreffe, le 18 décembre 2016

Floreffe Jazz Orchestra - Concert Anniversaire - salle communale de Floreffe, le 18 décembre 2016

 

 

Charles Eloy

 

 

Le Floreffe jazz Orchestra (FJO) a 10 ans d'existence et fête cet événement par deux concerts de gala dans son fief, les 17 et 18 décembre.

 

Je remarque l'enthousiasme du public pour le FJO, composé de 19 musiciens d'exception, habitant Floreffe ou les alentours.

 

Le concert du dimanche est annoncé à 17 heures. Floreffe n'étant pas loin de Namur, certains diront que les Namurois sont lents, d'autres affirmeront qu'ils sont en avance. Ils ont la réputation d'être parmi les meilleurs éleveurs d'escargots, ayant la patience de les surveiller (Petits-Gris de Namur).

 

Le quart d'heure académique est dépassé. Il y a un bar devant l'entrée de la salle de concerts. Cela se fait dans la bonne humeur. L'ambiance est bon enfant sans devenir éthylique.

 

Véronique et Benoît, le frère de Jean-Pierre Mouton, animent la longue soirée, présentent les musiciens, commentent les compositions et font des sketches.

 

Le concert des Best Of du FJO débute avec Moonlight Serenade, une ballade de Glenn Miller. La section des saxophones est menée par le dirigeant et créateur du FJO, Jean-Pierre Mouton qui nous épate par ses improvisations. Il est également un clarinettiste, saxophoniste ou flûtiste de renommée internationale, qui a tourné aux États-Unis et en Europe avec le Jack Million Band ou rejoint les musiciens de Marka, du Louisiana Band, du Dixie Boys Band et autres formations jazz ou pop.

 

Les deux talentueuses chanteuses aux timbres différents, Gaëlle et Laurence reprennent "Sing, sing, sing", une pièce iconique des ‘big bands’ datant de 1936, écrite par le roi des swingers et compositeur prolifique, Louis Prima.

 

Nous terminons la première partie du concert avec "Boogie Down", une chanson initialement enregistrée par Eddie Kendrickx sur le label Tamla de Motown. Le tempo est mené par la section des cuivres sur un train d'enfer nous emportant vers une ambiance festive se concrétisant avec une vingtaine de minutes dans le bar. J'y découvre le pékèt, un invité immanquable des Fêtes de Wallonie à Namur. Un alcool grain distillé à consommer modérément.

 

Le show reprend avec Laurence interprétant "That old black magic". Elle dégage une sensibilité communicative de sa voix couvrant plusieurs octaves.

 

La composition suivante "American Patrol" datant du dix-neuvième siècle a été arrangée par l'orchestre de Glenn Miller. Il y a du swing dans l'air et nous donne l'impression qu'une patrouille passe par l'intensité de la musique dans le milieu du morceau.

 

Gaëlle fait honneur à George Gershwin par l'interprétation de « Summertime » une berceuse aux sonorités blues, extraite de l'opéra en trois actes "Porgy and Bess". Elle a une présence envoûtante sur scène et sa voix est expressive.

 

Le Floreffe Jazz Orchestra nous a offert un florilège des meilleurs morceaux de son répertoire durant plus de trois heures. Une soirée en leur compagnie, reprenant des standards jazz, des compositeurs et arrangeurs contemporains (Jim Martin, Gordon Goodwin, Bert Joris), est une invitation à la relaxation. Le spectacle est professionnel, doublé d'un art de vivre typique, planté dans les gènes des habitants de la région. Cool, cool, il ne faut pas se presser et je me sens tout zen après le concert du Floreffe Jazz Orchestra.

 

 

Le programme de la soirée: Moonlight serenade, American Patrol, Sing sing sing, That old black magic, Summertime, September song, Song of India, Take the A train, I remember you, Sabine Dance, Boogie Down, Fun time, Dear old Stokholm, Artisty rythm, How long and winding..., What a beautiful morning, Moon dance, Route 66, I got it bad, Hard sock dance, For the time being, Blue skies, Me and Mrs Jones, More, What I say.

Floreffe Jazz Orchestra - Concert Anniversaire - salle communale de Floreffe, le 18 décembre 2016
Floreffe Jazz Orchestra - Concert Anniversaire - salle communale de Floreffe, le 18 décembre 2016
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17 décembre 2016 6 17 /12 /décembre /2016 16:03
Naufragés du Silence au CaliClub de Drogenbos, le 17 décembre 2016

Naufragés du Silence au CaliClub de Drogenbos, le 17 décembre 2016

 

Tu te souviens en mars 1988, avant Marc Seberg au Canal Street?

Et le premier Dour, en 1989, avec Lavilliers en tête d'affiche, oui, et Gamine, Carlo n'était pas encore Ministre de l'Environnement...

 

Après une hibernation prolongée, les Naufragés du Silence refont surface en 2015, confectionnent une nouvelle plaque et donnent un showcase/release party à Drogenbos .

Presque tous les copains d'il y a trente ans étaient au rendez-vous, comme le disait Georges ...Au rendez-vous des bons copains Y avait pas souvent de lapins Quand l'un d'entre eux manquait à bord C'est qu'il était mort..., résultat tout le Bruxelles New Wave s'est tapé la périphérie, le coquet club de jazz étant, illico presto, transformé en garage.

T'as le temps d'écluser quelques Maes en attendant l'heure du kick off, parmi les têtes connues, tu avises Ivan Nervous Shakes, déjà dans les vapes, un Freaky Age, normal papa sera sur scène plus tard, le grand chef des Fantastiques Nights, un pervers qui prête sa voix à Perverted by Language, Anouk Weber et bien plus tard on accueillera la demi-soeur de Calamity Jane, la grande Cath, flanquée d'un Ecossais jovial et de Vincent qui a du mal à suivre la cadence, quatre Orval par 30'.

Le livre de bord signale la disparition de six hommes en mer, ils ont pour nom: Jean Vanneste, un disquaire/chanteur au look Jannin( Ucclois comme lui)/ Benoît Dechuyteneer, alias le Grand Ben celui qui aime la plasticine, à la basse/ Michaël Hasson ( Ghinzu, Polyphonic Size) à la guitare et parfois aux claviers/ Luc Crabbe des Lunabarn Studios ( Betty Goes Green, Telstar), guitares/ Joel Bacart ( Betty Goes Green) aux drums et Peter Soldan des studios Dada aux claviers.

Tandis que sur un écran défilent des images d'un road movie pluvieux, les naufragés traversent la marée humaine et grimpent sur scène.

Vous êtes beaux, crie un esthète, ils entament leur set avec ' Derrière les vitrines', pas de méprise il ne s'agit pas de décrire de jeunes personnes attendant le client qui déboursera 25 € pour une passe, non, il fait beau, il y a du soleil , une météo idéale pour flâner avec en bruit de fond un slow comme on en composait avant-guerre.

Jo lance ' La nuit au château' , de la New Wave flamboyante qui évoque en toi des bribes de 'Lady Chatterley's Lover' de D H Lawrence.

Le texte est littéraire sans être boursouflé, ça nous change des âneries que nous infligent certaines stations de radio.

Ils déterrent leur deuxième quarante-cinq tours, ' La ronde des fous' , qui n'a pas pris une ride, le son du piano électrique aux accents eighties fait toujours mouche.

Un gars, un jour, a sorti un stylo et rédigé quand Ange rencontre Indochine, Thierry te fait remarquer qu'il a oublié de mentionner Gamine, le groupe de Bordeaux est probablement plus judicieux comme rapprochement que la clique à Sirkis.

Toujours sur l'album de 1993, ' Vol sans escale', le morceau préféré d' Antoine de Saint-Exupéry.

' Rue Manchester' est dédicacé à Annik Honoré et au petit Emile, cette plage à la Joy Division nous ramène par flashes-back au Plan K qui a vu défiler tous les grands noms des années 80.

La basse du Grand Ben ronronne de plaisir.

Un souvenir, dixit Monsieur Jean, le public a pris plaisir à la reprise de ' Cherchez le garçon' de Taxi Girl, toi, c'est Daniel Darc que tu revois, au Botanique il avait lancé sa serviette sur ton crâne en voyant que tu prenais des notes!

Michaël passe derrière les touches pour le single ' L'Alchimiste' et ensuite recède la place à Peter pour le chaud ' Chant barbare' .

Lautréamont est dans le coin!

' Brouillard de l'empire' et le formidable ' L'amour et la haine' qui donne du boulot à ton cerveau, après quelques instants, il t'envoie des images de Robert Mitchum en faux pasteur, psychopathe, dans l'inoubliable long-métrage de Charles Laughton, mettent fin à un set percutant.

On n'a pas vu le lion de la Metro-Goldwyn-Mayer mais on l'a entendu rugir.

 

Les Naufragés ressurgissent pour un quadruple rappel débutant par 'Autumn' , du Jacques Prévert synthétique et se poursuivant avec ' Jardin de pluie' avant de réjouir les vieux fans en interprétant ' L'astronaute maudit'.

Jean, du haut de son nid, constate: vous avez vieilli, braves gens, il y a 30 ans vous pogotiez sur ce titre et la scène était envahie.

Assurément, nous étions plus souples, alors.

Rock'n'roll hurle Ben en attaquant ' Elle en voulait plus' qui secoue comme les meilleurs Dominic Sonic.

 

Les Naufragés du Silence ont signé leur grand retour ce soir!

 

Il est 23h, voilà , Catherine, la barmaid va avoir du boulot.

01:45', on ferme... Tu nous accompagnes il y a une soirée Mod à Bruxelles?

Invitation déclinée, on a bel et bien vieilli!

 

 

 

 

Naufragés du Silence au CaliClub de Drogenbos, le 17 décembre 2016
Naufragés du Silence au CaliClub de Drogenbos, le 17 décembre 2016

merci à Naturel Perception

Naufragés du Silence au CaliClub de Drogenbos, le 17 décembre 2016
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16 décembre 2016 5 16 /12 /décembre /2016 20:39
EUROPAVOX Festival Brussels, first edition- day one - Botanique - Bruxelles- le 16 décembre 2016

 EUROPAVOX Festival Brussels, first edition- day one - Botanique - Bruxelles- le 16 décembre 2016

 

Première soirée de la séquence bruxelloise du festival Europavox, 5 groupes à l'affiche, en alternance à la Rotonde et à l'Orangerie!

 

Great Mountain Fire - OY - Napoleon Gold - Kiol - Noiserv

 

 

Napoleon Gold à la Rotonde - 20h.

T'étant attardé au drink, tu manques les deux premiers morceaux du duo luxembourgeois.

En, JP?

Pas de panique, c'est pas folichon!

Les biographes racontent que Napoleon Gold, aucun lien de parenté avec  le petit dictateur qui aimait se rendre à Saint-Hélène en villégiature, ni avec Andrew, qui il y a des années susurrait ' Never let her slip away', est né en 2012, Antoine Honorez, un producteur grand-ducal renommé , décide à cette époque de se produire sur scène.

En 2015, comme il s'ennuyait tout seul sur les grandes estrades, il propose au grand Jérôme Klein de le rejoindre.

Jérôme pianote et tabasse des caisses, Napoleon joue du Rhodes, manipule un sampler, gratte une six cordes et nous raconte des bribes de sa vie.

Genre: ambient, electronica.

Intérêt?

Mineur!

Parfois, tu planes en entendant  des compositions  atmosphériques, parfois tu secoues la tête lorsque ils imaginent   d'improviser et de proposer des titres s'approchant d'une dance music cérébrale.

Des titres?

'Fire', de l'electro flamboyant dédié au Corps de Sapeurs Pompiers - ' Royal Water' , un soundtrack aquatique que tu comptes downloader pour le faire écouter à Moby Dick, ton poisson rouge qui déprime dans son petit bocal - ' Midnight call', que tu comptes downloader pour le refiler à ton cousin Hugues qui tient un restaurant végétarien à Rebecq-Rognon.

Inoffensif, pas incommodant!

 

Orangerie: OY!

Suisse, annonce le Bota, pendant le set, l'affriolante chanteuse  Joy Frempong dévoilera ..We are from Berlin.

Pas grave.

Ils sont deux: Joy, coiffure afro étonnante, tenue vestimentaire bariolée, voix intéressante et  Marcel Blatti, aka Lleluja-Ha, un batteur masqué officiant au sein de Sun Of Moon.

Parlons-en du masque, oublie Zorro ou Scream, sa maman lui a tricoté une mitre, semblable à celle de Saint-Zénon, aber, le couvre-chef est bien trop grand, donc  monsieur Marcel l'utilise comme masque.

Genre?

De l'electro futuriste et tribal.

Leur dernier disque ' Space Diaspora' est sorti chez Crammed Discs en 2016.

Le set débute par l'étrange et envoûtant  ' We we we we' mixant chants grégoriens et electro.

Le masqué, qui s'amusait aux côtés de la grande helvéto/ghanéenne, rejoint ses caisses et cymbales, OY  attaque 'Made of Love' un hip hop/ragga/electro que tu peux rapprocher de Skip and Die, Neneh Cherry ou Mia.

Joy: on revient tout droit d'une excursion spatiale, on vous a ramené des pierres, de la poussière d'étoiles et d'autres trucs invendables à la brocante de Temploux, la suivante se nomme 'Space Diaspora'.

Voix transformée au vocoder, rythmes tribaux, les Martiens, Vénusiens et les habitants de Yuggoth ont adoré.

' Transhuman' tout est trans de nos jours, transgender, translation, trans Europa express, c'est vrai qu'on peut songer à du Kraftwerk trafiqué.

Après un synthpop désuet, le duo propose l'esthétique  ' Horizons'  avant un lament dédié aux milliers de migrants noyés en voulant rejoindre l'Europe à bord d'embarcations de fortune, ' My tears to the ones in the ocean'.

Un extrait de ' No problem saloon', le rap alimentaire  ' Chicken Beer', précède le formidable ' A planet is born', une des plages maîtresses du dernier CD,  elle  termine un concert pas commun.

 

Rotonde: l'Italie nous envoie Kiol.

Alessandro Rooster Bossi a 18 ans, il a choisi l'appellation Kiol pour tenter sa chance dans le monde ingrat de la pop. Alessandro est gentil et mignon, Alessandro a reçu une guitare le jour de ses 15 ans, Alessandro a appris 12 accords, Alessandro chante...  ta petite soeur va tomber amoureuse d'Alessandro, avant, elle en bavait pour Ed Sheeran, encore avant, pour Jason Mraz, mais Kiol est plus mimi.

Kiol est poli, il salue et se présente. Pour les sourds, il a emporté une enseigne lumineuse disant I am KIOL, il débute par un indie folk dont il n'a pas révélé le titre, son premier EP doit paraître en 2017, pour t'aider on te signale qu'il a répété plusieurs fois  I swear, I swear....

La suivante, tout aussi pacifique, se nomme peut- être ' Easy go' ou ' Easy goal' ou ' Easy call', il a prononcé  ISCO.

Tu dis, Charles?

Le 327872 ème singer-songwriter sans carrure et sans consistance.

Tu es médisant, Charles!

Next one is a song for my generation...someone made me cry.... chante-t-il!

C'est pas moi, réagit Charles.

' Did I' et puis 'Tower' se succèdent.

Il a une bonne voix, murmure Adeline à sa cousine, grand-mère opine du bonnet.

Ces rengaines faciles et les accords simplistes te font autant d'effets que l'annonce de Hollande qui a décidé de ne pas se représenter aux élections présidentielles.

Pour le prochain EP, 'Wrinkles' , et, enfin,  une ultime rengaine romantique avant de nous remercier et de se taper un selfie avec à l'arrière des mamies souriantes.

 

Great Mountain Fire à l'Orangerie, sérieusement garnie, les Bruxellois ont une clientèle fidèle.

Le second album ' Sundogs' date de 2015, à première vue   Thomas de Hemptinne (vocals, guitar, keys)/ Antoine Bonan (guitar, keys, vocals)/ Alexis Den Doncker (bass, vocals)/ Tommy Onraedt (keyboards) et Morgan Vigilante (drums, percussions) ont disposé de  temps libre pour composer de nouvelles plages.

Ils ouvrent avec l'ensoleillé, malgré le titre, ' You, shadow' , à écouter allongé dans ton hamac, un batida de coco à portée de main.

Tu rêvassais au soleil en imaginant des nanas sculpturales peu vêtues, te souriant lascivement, c'est Cendrillon qui t'a tiré de tes songes,  cette 'Cinderella' sautille comme une innocente sauterelle, en te retournant, tu constates qu'une colonie de demoiselles fait pareil.

Et si on se tapait un petit déj' tropical: jus d'ananas, raisins, mangue, yaourt, miel,  ce ' Breakfast' est frais et juteux, on a aimé les effets de guitare.

Bruxelles, on vous avait promis des surprises, en voici une, ' Save me' .

Ce nouveau morceau est suivi par le tube ' The Magic' , du poppy  funk irrésistible.

Nous, c'est le mambo rock ' Four-Poster Ride' qui a retenu toute notre attention, génial, ce titre!

Morgan, très vigilant, ce soir, aborde ' 5-step fever' d'un rythme soutenu.

Funk me, baby!

Pour varier les plaisirs, GMF enchaîne sur une ballade pop ( à la Crowded House), psalmodiée à trois voix.

Avec ' Hurry up' reviennent les pointes disco.

Bruxelles, on a un invité, venu en droite ligne d'Uruguay , le frère de l'autre, il veut bien nous accompagner pour le titre suivant.

Monsieur Waterlot, un lion barbu, nous fait son numéro de Schtroumpf grognon  avant d'aller tabasser des casseroles qui traînaient près des claviers.

'A gypsy father' s'avère être le titre le plus multicolore du set, sans pause ils ont embrayé sur une pièce nommée 'Willy, c'est ce que tu lis' sur la playlist.

Le temps imparti est écoulé, les fans réclament le retour des moussaillons, ils reviennent pour se mêler au public et entamer un chant boy-scout que tu n'entendras pas, on t'attend à la Rotonde.

 

 Noiserv

Derrière ce patronyme étrange se cache le Lisboète David Santos, dont c'est le premier passage à Bruxelles..

La discographie de l'homme compte plusieurs singles, EP's ou full length CD's.

Dernière sortie en 2016,  '00​:​00​:​00​:​00'.

Lorsque le terme multi-instrumentalist est utilisé, tu imagines 7 à 8 instruments, au maximum, lors d'une entrevue, le barbu a confié disposer de 100 instruments, il en maniera une quinzaine ce soir: guitare, claviers, accordéon, xylophone, percussions, melodica, omnichord, clochettes, boîtes à musique, différents synthés, un mégaphone, une loop station  et ....une voix, qui vous envoûte.

N'y allons pas par quatre chemins, ce jeune homme aura été LA révélation de la soirée!

Le set débute par ' Mr Carousel' .

Bienvenue dans l'univers poétique et minimaliste d'un gars que tu peux comparer à Yann Tiersen, Sigur Rós et autres adeptes d'une pop éthérée et soignée.

Tout ce qu'il manipule est mis en boucle, il y ajoute quelques aboiements étouffés, Bruxelles se tait, écoute attentivement, avant de manifester sa joie.

In French, je m'appelle David, my French n'est pas terrible ( ce qui est faux), voici 'This is maybe the place where trains are going to sleep at night'.

La musique t'enveloppe, t'apaise et finit par t'envoûter, par quel tour de magie?

Avez-vous remarqué que j'avais omis d'amplifier le son de la guitare?

Non!

OK, j'utilise une effect pedal, vous entendrez la différence sur 'The sad story of a little town', un titre  primesautier.

La suivante, chantée en portugais, est extraite de la  banda sonora do documentário 'José e Pilar' de .Miguel Gonçalves Mendes, le titre s'appelle ' Palco do Tempo'.

Mélancolie et profondeur évoquant certains airs de Madredeus.

La valse ' I was trying to sleep when everyone woke up'  présente, dans un de ses mouvements, de sérieux relents Leonard Cohen, elle est suivie par ce qui sera la fin du set, 'Don't say hi if you don't have the time for a nice goodbye', une dernière perle de justesse de ton et de grâce.

C'est à The Divine Comedy que tu penses en entendant cette élégante tranche de baroque pop.

 

La Rotonde, séduite, exige un bis, c'est bien volontiers que le garçon, affable, s'exécute et propose 'Bontempi' , la plage clôturant l'album 'One Hundred Miles from Thoughtlessness'.

Cette old-fashioned rengaine aux accents Pasadena Roof Orchestra met un terme à un concert précieux.

 

Noiserv peut se voir et s'entendre à l'Eurosonic en janvier!

 

photos - jp daniels et michel ( concert monkey)

 

EUROPAVOX Festival Brussels, first edition- day one - Botanique - Bruxelles- le 16 décembre 2016
EUROPAVOX Festival Brussels, first edition- day one - Botanique - Bruxelles- le 16 décembre 2016
EUROPAVOX Festival Brussels, first edition- day one - Botanique - Bruxelles- le 16 décembre 2016
EUROPAVOX Festival Brussels, first edition- day one - Botanique - Bruxelles- le 16 décembre 2016
EUROPAVOX Festival Brussels, first edition- day one - Botanique - Bruxelles- le 16 décembre 2016
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15 décembre 2016 4 15 /12 /décembre /2016 09:15
Pascal Obispo avec orchestre symphonique - Billet de femme - Forest National le 15 décembre 2016

Pascal Obispo avec orchestre symphonique - Billet de femme - Forest National le 15 décembre 2016

 

La brève de JPROCK :

Après un premier passage dans la salle forestoise en mai 2016 dont j’avais écrit beaucoup de bien dans ma chronique d’alors, Pascal Obispo est de retour ce soir à Forest National avec son spectacle « Billet de Femme » .
Entouré pour la circonstance d’un orchestre symphonique, l’ artiste va nous livrer un concert encore plus convaincant qu’il y a quelques mois.
En mai, on sentait sa fougue parfois bridée par cet orchestre qui l’ empêchait par moment de laisser totalement s'exprimer son côté bête de scène, mais cette fois ça y est, Obispo a trouvé le juste équilibre entre les orchestrations magnifiques réécrites pour l’orchestre et
la folie scénique qui caractérise habituellement ses prestations.
Côté setlist peu de changements si ce n’est l’interprétation d’ une version bien torchée de « Bitter Sweet Symphony « de
The Verve jouée avec le support de Sam Stoner son guitariste dont c’est aujourd’hui l’anniversaire.
Question ambiance, le public est debout dès le deuxième titre malgré la configuration assise prévue au départ et répond présent durant tout le set.
Pascal Obispo reste quant à lui fidèle à lui même, généreux et talentueux, blagueur ( il prendra gentiment en grippe un spectateur qui venait le voir pour la première fois et ne le lâchera plus durant tout le concert) et toujours aussi bluffant vocalement. Avant de quitter la scène, il a promis à son public de revenir la prochaine fois avec un spectacle qui sera totalement différent de celui ci.
Vu qu'on sent la bête affamée et en manque d’électricité, gageons que la prochaine tournée sera un retour au pop-rock, ce qui ne serait franchement pas pour me déplaire…

Texte et photos : JP Vanderlinden aka JPROCK - THE DARK FEATHER.

Pascal Obispo avec orchestre symphonique - Billet de femme - Forest National le 15 décembre 2016
Pascal Obispo avec orchestre symphonique - Billet de femme - Forest National le 15 décembre 2016
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14 décembre 2016 3 14 /12 /décembre /2016 17:31
Lisa LeBlanc - Rosie Valland à la Rotonde du Botanique - Bruxelles, le 14 décembre 2016

Lisa LeBlanc - Rosie Valland à la Rotonde du Botanique - Bruxelles, le 14 décembre 2016

 

Une soirée Grand Nord aux accents du Québec, annonçait le Bota.

Comme le thermomètre indiquait 11°c, on a laissé le traineau à la cave et les huskies chez Tante Jeanne, qui les loge dans sa ferme à Gastuche, pour se taper Bruxelles en trottinette.

 

Le nom de Rosie Valland se retrouve dans les magazines musicaux en 2012, elle atteint la finale du Festival international de la chanson de Granby, un événement créé en 1969.

Depuis elle a pas mal tourné au Canada et a sorti l'album ' Partir Avant' en 2015 et, tout récemment; l'EP ' Nord-Est'.

Pour sa première tournée européenne elle est flanquée de Jean-Philippe Levac: batterie, percussions et de Frédéric Levac au synthé, Rosie chante ( fort bien) et manie la guitare ( fort bien).

Au Canada les artistes ne chantent pas des chansons mais des pièces, la première se nomme 'Noyer', J P pointe au chômage, Frédéric et Rosie entrent en action.

Une voix douce, parfois écorchée, débite un texte pas crétin traitant d'une rupture, l'impression de souffrance est accentuée par le fond americana/folk captivant.

Excellente entrée en matière.

La suite sera à l'avenant.

Le batteur est mis à contribution, à trois ils embarquent pour ' l'Isle' , on les suit. Ce morceau s'adresse autant à ton cerveau qu'à tes tripes, les riffs de guitare font mouche, les frères Levac assurent un background solide.

Quand on a fini le tour du lopin, la gentille Rosie, propose de ' Partir avant', un midtempo mélancolique.

La Rotonde applaudit, une voix s'élève...c'était magnifique..., Rosie rosit et sourit avant d'attaquer le brillant ' Concession' , tu te surprends à seriner le refrain ..l'hiver sera long, comme si il n'y avait jamais eu d'été... beau comme du Jean-Louis Murat!

La suivante, 'Sinon', est une nouvelle pièce, même si pour vous toutes ces chansons sont nouvelles.

Après cette ballade concise jouée solo, le trio embraye sur le lumineux ' St-Denis' avant d'achever le set par ' Olympe' , dédié à la première féministe française, Olympe de Gouges.

Après 25 secondes, le claviériste se rend compte qu'il a foiré, pas de problème, on la refait en souriant.

Un grand morceau, encore un, et un concert prisé!

Rosie Valland, une belle découverte!

 

Registre différent avec Lisa LeBlanc, cette nana est du genre rigolote à qui on ne la fait pas, inapprivoisable, elle jacasse, déballe des anecdotes truculentes, heureusement qu'elle est sur scène, sinon elle te flanquerait de grandes claques dans le dos, viderait ton whisky coca pendant que t'as le dos tourné ou ferait un pied de nez à ta copine qu'elle trouve infatuée.

Mais faut pas se fier aux apparences, son mix furieux de folk/country/psychobilly/punk /cajun, s'il décoiffe un max, est également fichtrement bien torché.

Elle déboule accompagnée par un trio de barbus, J P ( Jean-Philippe) Hébert aux guitares/ Maxime Gosselin à la batterie et Benoît Morier à la basse.

Après un Bonsoir Brousse L, comme on dit chez nous, l'équipe attaque le blues ( Self-proclaimed) 'Voodoo Woman' qui soudain vire punk rock furieux.

Toute la Rotonde est secouée par cette approche énergique et ce n'est qu'un début, le combat continue avec le déjanté ' Chanson d'une rouspéteuse' passant Johnny Cash à la moulinette.

Les chevaux se sont emballés, la nana râle.... je crois que je vais mourir... mais non, voilà ton canasson Lisa.

T'es malade, ' J' pas un cowboy'!

Après deux titres où elle maniait l'acoustique, elle décide de revenir à l'électricité, pendant le temps mort, Bébert nous balance un impromptu jazzy pas niais, elle en profite pour présenter les Daltons, ils sont beaux, s'habillent tous chez le cousin de Yves Saint-Laurent, ils sont disponibles pour divertir vos invités lors de vos cérémonies maritales ou enterrements, ils sont pas chers!

Assez ri, voici, ' City slickers and country boys' et ses twangy guitars.

Du mouvement sur scène, JP, t'es prêt, on prend la pose!

'Could you wait ’til I’ve had my coffee?' avant de me plaquer et par la même occasion, refile -moi les 100 dollars que tu me dois, loser!

Après s'être fait larguer par ce connard elle ramasse un banjo et annonce ' Cerveau ramolli' , un titre profond .

Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé est purement fortuite!

Toujours au banjo, toujours extrait de l'album de 2013, intitulé ' Lisa LeBlanc', ' Du duvet dans les poches' , un titre qui précède le traditionnel ' Katie Cruel' qu'elle a appris à connaître dans la version de la sublime Karen Dalton.

Dans la ferronnerie de son bled, elle a déniché un triangle, un ti fer par chez nous, il va servir pour interpréter ' Ti gars' , une triste histoire d'un gars qui est parti pour toujours!

La délurée vient tabasser les cymbales de Maxime, lui fait un clin d'oeil et reprend son chant.

Cinq minutes de stand-up comedy où il est question de choux de Bruxelles, de Rogersville (Nouveau-Brunswick) , d'un village de 51 habitants, moins un, puisqu'il parcourt le monde, du trou de cul du monde, de recettes au fromage , puis elle enfile ses bottes de sept-lieues et nous joue 'Lignes d'Hydro' qui n'a rien à voir avec un célèbre encyclopédiste.

' 5748km' c'est la distance qui me sépare de mon bien-aimé, elle joue ce folk à la Arlo Guthrie solo, à l'acoustique.

La suivante est dédiée aux indécis, ' I love you, I don't love you, I don't know', un petit country rock nerveux!

Du bluegrass/punk, ça existe?

Yes, "Gold Diggin' Hoedown"!

Ne vous gênez pas pour nous envoyer vos soutiens-gorge ou autres pièces de lingerie, mesdames, messieurs, on a ouvert un musée, au New-Brunswick.

' You look like trouble' (But I guess I do too) démarre mollo avant un signal du batteur qui voit la troupe entamer une folle cavalcade.

Des fous dangereux au Canada!

Grosse ambiance au Botanique et ce n'est pas une version destroy de 'Ace of Spades' qui risque de calmer la foule.

On arrive à l'ultime tour du circuit voici 'Race Track', comme le moteur n'était pas chaud lorsque le drapeau à damier s'est levé, on démarre en douce, après quelques kilomètres on appuie sur le champignon et les cylindres hurlent, le tour d'honneur se fera au ralenti.

Kisses, Brousse L!

 

Bis.

Trois barbes plus une invitée derrière un micro, Lisa au banjo, Bruxelles, le refrain est pour vous, il s'agit d'une chanson d'amour, ' Aujourd'hui ma vie c'est de la marde' .

Cette franche rigolade est suivie par un intermède unplugged, Lisa, au violon, et ses potes, nous rejoignent dans la fosse pour une suite comprenant un traditionnel cajun et une composition mi-cajun/mi-acadienne de la plume de la madame.

J'ai le goût ce soir, j'ai envie de vous faire un troisième bis avec la guitare que Denis vient de m'offrir, voici ' Kraft dinner' un truc dégueulasse qu'on bouffe par chez nous et, enfin avant de vous retrouver au merch., une reprise de Lee Hazlewood, ' By the way'.

Elle peut faire le clown, Lisa, mais elle sait chanter.

 

 

Une chouette soirée au Bota!

 

photos - jp daniels ( concert monkey)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lisa LeBlanc - Rosie Valland à la Rotonde du Botanique - Bruxelles, le 14 décembre 2016
Lisa LeBlanc - Rosie Valland à la Rotonde du Botanique - Bruxelles, le 14 décembre 2016
Lisa LeBlanc - Rosie Valland à la Rotonde du Botanique - Bruxelles, le 14 décembre 2016
Lisa LeBlanc - Rosie Valland à la Rotonde du Botanique - Bruxelles, le 14 décembre 2016
Lisa LeBlanc - Rosie Valland à la Rotonde du Botanique - Bruxelles, le 14 décembre 2016
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10 décembre 2016 6 10 /12 /décembre /2016 19:50
Release party pour la sortie de l'album de Ashes Into Blood avec Road To Holyblood /Last Breath Messiah/Space Quake/Signs Of Algorithm et Ashes Into Blood- MJ Le Prisme - Braine- l'Alleud- le 10 décembre 2016

Release party pour la sortie de l'album de Ashes Into Blood avec Road To Holyblood /Last Breath Messiah/Space Quake/Signs Of Algorithm et Ashes Into Blood- MJ Le Prisme - Braine- l'Alleud- le 10 décembre 2016

 

L'album 'Spontaneous Combustion' d'Ashes into Blood vient de sourdre, pour fêter l'événement, le groupe a invité quatre formations amies pour une fiesta metalcore à la maison de jeunes Le Prisme à Braine.

Pas facile à dénicher ce bâtiment, caché dans une impasse près d'un château d'eau.

 

Tu atterris sur place peu avant 17h, Road To Holyblood peaufine son soundcheck.

Leur facebook annonce quatre membres, Nico  Mathy (Lead vocalist) /John =Jonathan Malengreau (Lead guitar)/ un des frères Lumière, Lux Behelux (Rythmic guitar) et l'aigle, Peter Arend (Drums), mais comme on n'avait pas encore bu une goutte de houblon, on a remarqué un cinquième élément sur le podium, un instituteur studieux maniant la basse.

La séance d'échauffement te permet d'admirer le beau T-shirt Pantera arboré par un des protagonistes, ceci t'amène à penser que tu ne risques pas d'entendre une resucée des Pet Shop Boys.

Sans prévenir, les plaisantins entament leur récital, il ne faut pas 30 secondes pour voir le shouter, dont les growls redoutables ont requis l'attention d'un des pandas géants de Pairi Daiza, venir se frotter à trois gamins pratiquant un mosh artisanal.

Comme les limites du ring n'étaient pas clairement tracées, tu te dissimules près d'une enceinte car t'avais bêtement oublié d'enfiler ton protège roustons.

Nous sommes Road to Holyblood, nous ne venons pas de L A, mais d'une petite ville nommée Bruxelles et nous faisons de la musique.

Pas celle qui adoucit les moeurs, te suggère un sage qui s'exerçait au yoga.

Quel genre, alors?

Hardcore, deathcore, grindcore, corps à corps.

Pour te faire une idée, tu prêtes une oreille à leur EP ' A new chapter', veille à ce que ta maman se soit rendue chez le friseur avant de monter le volume.

Pas de setlist sur scène et tu piges que dalle quand Nicolas annonce les titres.

Tel un rouleau compresseur sans guide, la horde de barbares, sans orgue de barbarie, descend vers la plaine en poussant des hurlements épouvantables et parfois, une variante, des râles inhumains.

Notons de gentils encouragements à l'adresse du public, bougez-vous, bande d'enculés, puis ce concert sportif se poursuit avec 'Tomorrow's origins' pour probablement s'achever par 'Leftover'.

Bilan: quelques blessures bénignes ayant laissé une traînée de sang dans les lavatories, deux tympans perforés mais aucune perte de dents à déplorer,

Tiens, voilà fotoman, Michel.

C'était bien?

C'était musclé!

 

Last Breath Messiah

Encore un quintette, un t-shirt Motorhead, un autre Age of Torment, heureusement que ton gilet cache le tien à l'effigie de Sylvie vartan.

Tu dis, Michel?

Une moyenne d'âge plus élevée!

Ben, oui, Stéphane Busiau a de la bouteille, il a été résistant, Mike Favry, aux drums, a couru le marathon de Frameries en 1976, les autres n'ont pas quarante balais mais ne peuvent pas être qualifiés de bleus, ils déclinent comme identité: Hell Pat, un fameux guitariste, Pierre Laurent comme tous les grands bassistes, placide mais efficace et enfin, au chant, Romu Rastaman  Carlier, le fils naturel de Max Cavalera et de Masha Scream, la jolie chanteuse d' Arkona.

Style: du thrash qui tache et ébranle!

Une petite intro pas bien méchante avant une attaque sous la ceinture, ignoble, on n' était même pas prêts, et l'officiel n'avait pas frappé sur le gong, ' Learn' s'appelle la chose.

On l'a appris à nos dépens, les growls du rasta non vacciné pénètrent non seulement au plus profond de ton cortex mais ont le don de te transformer en tremble, non pas ondulant au gré dune douce brise, mais un tremble secoué par un cyclone pas comique.

Un cri de victoire ponctue ce premier fait d'armes suivi par le non moins violent 'Rain hate' .

T'étais pas tout à fait groggy, mais t'étais prêt à jeter l'éponge quand les copains d'Elio, sans pause, embrayent sur 'Summer'.

En été, tu aimes paresser, pas eux, ils ont sorti le bulldozer, déjà que nos routes wallonnes sont en piteux état, la NVA va encore se foutre de nous!

' Never be saved', le message est clair, on va tous y passer, un jour!

Puis vient le titre préféré de Lazare de Béthanie, ' Resurrection', suivi par le tout aussi biblique ' Redemption';

C'est quoi ce truc qui atterrit à tes pieds, une sauterelle que son copain a envoyée dans les airs tel un ballot de paille, étonnant en décembre!

Sur scène, Last breath Messiah ne prête aucune attention au pogo  exercé par ces poids plumes et tire  une dernière  cartouche, ' All for finality'.

Un show prométhéen!

 

Space Quake.

Des bruxellois mixant nu metal/ metalcore/rapcore, ils ont un album dans leur valisette, ' The Rorschach Theory'.

Particularité, un des guitaristes ( Eerik Maurage) manie une huit cordes, sous-utilisée, quand il ne joue pas sur scène, il aime bousculer ses copains, ceux qui mesurent moins  d'un mètre 65.

Les acolytes?

La capuche Jelle Habets, lead vocals à la Limp biscuit  - Yūki Koichi Takano aux drums - Olivier Decarpenterie à la basse et un évêque, Simon, comme second guitariste.

On te prévient de suite, leur set a paru fade et téléphoné  en comparaison avec la performance de Last Breath Messiah.

La cagoule/Adidas annonce ' Psycho at home'  , c'est pas mou, non, mais c'est du réchauffé.

Les musiciens sont appliqués, le shouter fait son numéro, mais tu sais que le truc ne va pas te transporter vers le nirvana.

' The Lies' précède 'Usual love' qui démarre sur un rythme accéléré avant de se calmer, c'est l'heure de la prière du samedi soir.

Le flow hip hop de ' Breaking life' ravive passagèrement  la flamme, décidément la mayonnaise ne prend pas, tu bailles.

Le groupe compte une colonie de fans, qui eux prennent du bon temps.

Après ' Saharap' la basse démarre ' Hard to believe' en slapping , c'est bien foutu, le morceau offre de réelles possibilités, mais non, le groupe retombe dans ses travers et clichés.

Bof, bof, bof!

Après le salut final, Jelle se déculotte pour que Michel puisse immortaliser ses fesses, le deejay n'avait pas ' Je suis un homme' de Polnareff dans son stock nu metal, dommage!

 

 

Signs Of Algorithm

Les  algorithmes, pas des bons souvenirs, recalé en juin, examen de passage en septembre, Monsieur Verbelen, une peau de vache, on m'a offert un cube de Rubik, à la poubelle!

Le metalcore band brugeois, avec des membres de la Zwalmstreek ou de Dendermonde, par contre, ne te laissera que de bons souvenirs.

Il y a deux ans, ils ont raté de peu un passage au Wacken festival, une déception oubliée car la liste de leurs concerts est impressionnante, en Flandre, Wallonie mais aussi en France.

Présentation: aux vocals Fre Derick qui a démissionné de la Polizei, Yochi Melis à la basse,  le fin renard, Roberto Devos aux drums, et les guitaristes Didier Vanassche  et Kevin Ddavi!

Une 'intro' suivie par ' No warning shot', titre  100% explicite, ouvrent les hostilités, il s'agit, à nouveau d'éviter les coups perdus et les soubresauts des sauteuses locales que le metalcore flamand inspire.

' Shadows remain' voit Frederick se taper une cabriole hasardeuse, puis un petit tour dans un  public où Jiminy Cricket se retrouve  à nouveau allongé sur le sol, sans sombrero sur le nez.

T'as été obligé de crier, fais gaffe, à l'hippopotame qui a failli l'aplatir.

Sur scène, toujours le même cocktail fait de fougue, de panache et d'agressivité, ils balancent le viril    ' New horizons yet to come' , l'amer ' The bitter end' et toujours sur leur album sorti en mars dernier, ' Dictator', pas du tout chaplinesque.

Next one is the titletrack of our album, it's called ' Harbinger', une amorce symphonique précède une cavalcade impétueuse, les riffs dégoulinent, la basse et la batterie assument un rythme infernal et le chant de Frederick  fait froid dans le dos, c'est terrifiant!

Ils le savaient, leur dernière salve a pour nom ' Terryfing terrorist', on a tous eu les jetons de voir des soldats en arme envahir la maison de jeunes à la recherche de djihadistes camouflés.

Un grand set, vigoureux et généreux!

C'était leur dernier show de l'année!

 


Ashes Into Blood

Le groupe est né en 2012, il multiplie les concerts et vient de sortir l'album  'Spontaneous Combustion', ce qui justifie cette soirée.

En vidant nos bières locales pendant l'exercice de balance, Michel attire ton attention, jette un coup d'oeil sur un des guitaristes du combo!

Bon sang, l'acrobate aussi baraqué que ma petite soeur, le monde est petit!

Et t'as vu, ajoute le farceur, un hobbit, là tout au fond de la scène.

T'as autant de culture qu'un navet obsolète, un hobbit, tu ignores ce que c'est!

21:45' , Yohann Gaucher ( vocals) - Ludovic Monnier ( basse) - Greg aux drums et les deux guitaristes, Mic et Xavier, sont au garde à vous tandis qu'un vent violent souffle dans les branches de sassafras.

Après l'intro, ils  décident d'entamer leur chapelet, ' Smile', loin d'être souriant, leur death metal /metalcore massif et pesant ,décoré de grognements terrifiants, te cloue au sol.

M'est avis que c'est pas la berceuse idéale à proposer au petit chaperon rouge pour qu'elle fasse de beaux rêves.

Ils enchaînent sur 'Deep illusion' toujours poussé par les screamed vocals du gaucher.

 Plus impressionnant que mélodique!

Le tempo, d'une lenteur inquiétante, intensifie l'impression de malaise, on n'est pas ici pour rigoler, si ça que tu voulais, va voir Pirette.

Après les remerciements d'usage, ils proposent ' Ashes into blood',  ils n'ont pas réussi à trouver le cendrier.

Toujours sans enluminures, voilà ' Medical sequestration'.

Que dis-tu, Arlette?

Les petits loups, on n'entend pas la grosse caisse.

 La madame,  dotée d'une fine ouïe, avait raison, la table remédie à la situation, puis le groupe propose 'Insomnia', normal l'infusion de camomille ne fait plus aucun effet, t'as repris une bière!

Tu reprends place à l'avant, le groupe a attaqué 'Age of desolation', autour de toi, un paysage lunaire, plus aucune trace de végétation, des cratères et quelques arbres calcinés, une musique apocalyptique.

' Spontaneous Combustion', burn, burn, burn, vingt fois il l'a répété, les pompiers ne sont jamais arrivés!

Irrité, Yohann attaque ' Dead on the front', du doom/deathcore sanglant, suivi par ' When the silence is broken', un truc peu apprécié par la communauté cistercienne du Brabant wallon.

L'efficacité est au rendez-vous, même si le cocktail proposé ne brille pas par son originalité.

Braine, on achève la soirée avec un inédit brutal, ' Revenge', un titre plus speedé que les précédents.

 

Fin du marathon, tu quittes Braine.

 Dans le lecteur de ta petite automobile t'as glissé ' Lightness: Music for the Marble Palace' de Brian Eno et rêvé de  paysages bucoliques.

 

photos - Michel van Rhijn ( + Michel) concert monkey

 

 

 

 

 

Release party pour la sortie de l'album de Ashes Into Blood avec Road To Holyblood /Last Breath Messiah/Space Quake/Signs Of Algorithm et Ashes Into Blood- MJ Le Prisme - Braine- l'Alleud- le 10 décembre 2016
Release party pour la sortie de l'album de Ashes Into Blood avec Road To Holyblood /Last Breath Messiah/Space Quake/Signs Of Algorithm et Ashes Into Blood- MJ Le Prisme - Braine- l'Alleud- le 10 décembre 2016
Release party pour la sortie de l'album de Ashes Into Blood avec Road To Holyblood /Last Breath Messiah/Space Quake/Signs Of Algorithm et Ashes Into Blood- MJ Le Prisme - Braine- l'Alleud- le 10 décembre 2016
Release party pour la sortie de l'album de Ashes Into Blood avec Road To Holyblood /Last Breath Messiah/Space Quake/Signs Of Algorithm et Ashes Into Blood- MJ Le Prisme - Braine- l'Alleud- le 10 décembre 2016
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9 décembre 2016 5 09 /12 /décembre /2016 22:16
Metal Night with Existance / Masters of Rebellions / No Fatality au Zik Zak- Ittre- le 9 décembre 2016

Metal Night with Existance / Masters of Rebellions / No Fatality au Zik Zak- Ittre- le 9 décembre 2016

Un événement co-organisé par la fine équipe du Zik Zak et Hydra Productions and Booking Agency.

 

Trois groupes issus de la révolution industrielle, merci Adolphe Blanqui, bois un ballon de Margaux à notre santé, pour une soirée qui s'annonce volcanique au Zik-Zak.

Sont en pleine forme, Annick, Patrick, Pascal, Manu et les autres, le bar va tourner à plein régime.

 

La balance de No Fatality s'achève à 20:30', dix minutes plus tard les pas amers Picards pour lesquels le fatum est un leurre, investissent le podium, presque au complet, Gaël Callewaert, le chanteur, ayant été refiler une cassette aux mixeurs et Jérôme Carette, le bassiste,  brille par son absence.

Après  l'introduction symphonique, Michaël Callewaert ( guitare) - Géry Carbonnelle (drums) - le petit Fabien Delrue ( Lead Guitar)  et Morad Bradi ( claviers) amorcent ' No Submission' , une plage figurant sur le dernier méfait des Tournaisiens ( Side Effects) .

On baigne en plein power/symphonic metal épique que le shouter, un Viking ayant trouvé un paletot rapiécé aux Petits Riens, décore de quelques harangues offensives, le titre est explicite, Jacques, ils ne feront pas de quartier, cachez vos épouses, vos filles, vos mères et vos vaches!

Même scénario pour la suivante datant de leur premier EP, 'Opium', comme Gaël n'avait pas déniché de sèche-cheveux dans la caverne servant de loge, il est obligé de secouer dans tous les sens sa longue tignasse de guerrier, cela ne l'empêche pas de psalmodier son hymne, fort apprécié par Arthur Rimbaud.

Ils enchaînent sur 'Red October'  dont les lyrics ne sont pas de la plume de Tom Clancy.

Joli travail de dentellière des guitaristes, le drummer assure une base rythmique rouge et les claviers de Morad une touche mélodique, c'est du solide.

On vous emmène du côté de Londres, au 19è siècle, gaffe au fog, la ruelle est sombre et pue l'urine, allons saluer le sympathique ' Jack The Ripper'.

Une composition gothico-théâtrale.

' Side effects' tourbillonne, puis ces grands fans de Patrick Sébastien, le rocker français aux cheveux d'argent et aux vestons bleu marine enchaînent sur ' My own destiny' avant de prendre congé avec le prophétique 'From The Ground To The Grave', une plainte sombre que le frontman a décidé de venir débiter dans la nécropole ittroise.

Du bon boulot!


Le long temps mort avant l'arrivée des Carolos ( Ransart) de Masters of Rebellions te contraint à un passage à la  buvette.

21:45', les insoumis sont prêts à en découdre, le Zik Zak se souvient encore de leur passage dans le même hangar en octobre dernier, Annick te confiera que ce soir ils étaient encore plus performants.

Annick n'étant pas du genre baudet, on la croit sur parole !

Trois chevelus, un short back and size, ce dernier, caché derrière ses cymbales, fais pas l'innocent, Ignace, on sait qu'il n'en a que deux, Pascal van Craen, frappe comme un révolté, ses copains déclinent l'identité suivante: Olivier Bogaert au keytar ( ex  Ithilien, ex Forevermore) , Geoffrey Branchinelli à la lead et Arpad Gencsek à la basse et lead vocals, un brave garçon qui a sévi chez Deathraod et Resurrection.

Si MOR a vu le jour en 2008, il a fallu attendre septembre 2016 pour découvrir un premier album, 'Rise'.

Une bande passe, trois rebelles nous tournent le dos, soudain ils font volte-face et balancent 'Rise';

Dedju c'est sec et incisif, du heavy metal présentant un fumet Uriah Heep, le son du  keytar sans doute,  des riffs en sweeping d'une vitesse vertigineuse et un chant agressif, ça va chier!

' No pain no gain' succède à l'ascension inaugurale, une chorégraphie esthétique ravit l'audience, les vocaux prennent une couleur AC/DC, tout baigne.

' Out of my way' et ' Steel Rider' se succèdent puis on nous propose une visite guidée de la 'Warmachine' , une sorte de moissonneuse-batteuse  qui coupe tout ce qui entrave sa route avant d'en faire de la farine, mais pas de froment.

C'est redoutable.

' Dreamer' et une version destroy de ' Crazy Horses' des Osmonds terminent ce show haut en couleurs et fort apprécié.

Tu dis, Angèle... ah, bon, c'était pas le morceau des membres of The Church of Jesus Christ of Latter-day Saints, la berceuse se nomme ' Crazy Horse' au singulier, tu crois que c'est en l'honneur du cabaret parisien, dommage qu'ils n'aient pas emmener quelques danseuses dans leurs bagages!

Le groupe a remporté le tremplin du Durbuy Rock et sera à l'affiche du festival en 2017.

 

Le plat de résistance à 22:50': Existance!

Existance naît en France en 2008, biberonné au heavy metal des années 80 ( Saxon, AC/DC, Tesla, Accept, Def Leppard, Manowar, Judas Priest , un peu moins La Compagnie Créole...), le groupe fait son apprentissage dans son beau pays dirigé par Saint  François et passe de temps en temps la frontière pour exercer ses talents naissants dans notre plat pays.

Les années ont passé, Céline n'est toujours pas mariée, quant à Existance, il a pondu quelques albums, dénichant tout récemment un deal avec Spiritual Beast, un label nippon qui vient de sortir leur dernier né,  'Breaking the rock'.

Line-up: Julian Izard : Lead vocals/ guitars

Antoine Poiret : Guitars, non, ce n'est pas le fils de Jean!

Nicolas Martineau : Drums

Julien Robilliard : Bass.

Petite musique de fond virant hard, Nicolas prend place, il s'appelle Martineau, il aurait pu se nommer Marteau car il se met à frapper comme une bête tandis que ses copains prennent place.

D'emblée, ça canarde sec , normal le truc a été baptisé ' Heavy metal fury', si tu n'avais été quasi chauve, tes cheveux se seraient mis à voleter tous azimuts.

L'ouragan semble vouloir se calmer mais une seconde bourrasque d'une violence rare vient secouer le dépôt, 'Legends never die', le morceau ouvrant l'album 'Steel alive', t'as noté la subtilité du jeu de mots, oh, toi, ma douce panthère! 

Bazin, que fais-tu là?

Je cherche ma vipère.

De quoi a-t-elle l'air?

It's a ' Black Viper'.

Ton truc sonne comme les Scorpions, ça secoue drôlement!

Le déluge redouble d'intensité, ' Existance' et ' Waverly Hills', deux titres plus anciens, se succèdent.

Annick, électrisée, a quitté sa caisse pour venir headbanger aux côtés d'un punk centenaire et de sa rouquine fébrile, à la plus grande joie de Bébé Antoine qui n'a pas vu passer le marchand de sable.

La troupe nous propose de faire la connaissance d'une certaine ' Marilyn' ( Icon of Desire), t'as noté son n° de GSM pour un soir où tu aurais besoin d'un babysit.

Flanquez le bordel, qu'il dit.

C'était pas malin, l'Iroquois a l'idée de débrancher le jack de la guitare.

Non, non, va boire une chope, ket!

Ils enchaînent sur ' Sinner of love' , le rescapé rapplique: "c'est un peu mou, tout ça", la France rit et poursuit son raid.

 ' Slaughter' , le brutal ' Dead or alive'  et  ' We are restless' défilent et font très mal.

Après un 'Breaking the rock' dévastateur , ils nous annoncent que le trip va s'achever et nous saluent ' From Hell'.

Un grand groupe, un concert énorme!

 

 

 

Metal Night with Existance / Masters of Rebellions / No Fatality au Zik Zak- Ittre- le 9 décembre 2016
Metal Night with Existance / Masters of Rebellions / No Fatality au Zik Zak- Ittre- le 9 décembre 2016
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8 décembre 2016 4 08 /12 /décembre /2016 13:28
Goldenboy au Bar du Matin, Forest, le 8 décembre 2016

Goldenboy au Bar du Matin, Forest, le 8 décembre 2016

 

Oui, Freddie?

The boy had a way with words, he sang, he moved with grace He entertained so naturally, no gesture out of place His road in life was clearly drawn, he didn't hesitate He played, they saw, he conquered as the master of, as the master of his fate...

Merci, la classe, quoi!

 

Une bonne raison pour mettre le cap vers le Bar du Matin.

Quand le flyer annonce 21h, tu sais que c'est une illusion, après un soundcheck laborieux,  Céline Chappuis et Julien Van Aerschot, qui n'a jamais vu le fameux béguinage, ni le clocher de Onze-Lieve-Vrouwekerk, regagnent les coulisses pour enfiler leur tenue de scène et à 21:50', ils prennent place près de la fenêtre découvrant la Chaussée d'Alsemberg.

Dans l'assistance quelques collègues: Cloé du Trèfle, Karin Clercq ou  Alice Vande Voorde...

Fin 2014, Freaksville sortait l'album ' Lola' , l'année suivante Goldenboy tournait un peu partout pour s'évaporer en 2016 et finalement revenir en formule duo en ce maussade mois de décembre.

Tu me dis connaître Céline Chappuis, effectivement, la demoiselle de Lausanne fait partie de l' Orchestre du Mouvement Perpétuel, de Joy ( de Marc A Huygens) et   a accompagné, e.a.,  Manon Ache ou Patrick Spadrille.

Le beau Julien a fait partie de Machine Skud et, plus tard, a été engagé par  The Names,  inspiré par Satie, il a également sorti un disque d'impromptus au piano.

Quatre mains caressent les touches du piano électrique, deux voix à l'unisson entament ' ABC' , une délicieuse mélodie pop  nous renvoyant vers des temps moins prosaïques.

Céline se dirige vers son violoncelle,  Julien, en crooning, psalmodie ' The Waltz', une nouvelle tranche de pop baroque raffinée.

Même ambiance cabaret désuet pour la composition suivante, à nouveau interprétée à deux voix.

Il est affété à la manière de Georges Descrières en gentleman cambrioleur, notre golden boy bruxellois, assurément les demoiselles  l'adorent.

Après ces deux valses vient une déclaration d'amour portée par un cello courtois, ' Mon amour', puis Julien décide de démarrer le programming.

Las, la machine est récalcitrante.

Hallo, docteur, j'ai un problème..

Je vous rejoins séance tenante, très cher, mais, ce n'est rien, il suffit de remplacer le pansement, voilà, la bête est en état de marche.

Fort bien, voyez Sigrid, la secrétaire, pour vos honoraires.

Mesdames, messieurs, après ces désagréments mineurs nous vous présentons' Lola' , une dame qui apprécie David Bowie, Marc Almond  et Bryan Ferry.

La suivante est inédite, lors de la cérémonie du baptême, le pasteur l'a bénie sous l'appellation ' Yves Saint Laurent'  , un copain de Loulou de la Falaise, considérée par certains comme une ' originale'.

Céline passe à l'électricité, une belle basse,  tandis que  Martine va à au marché de Noël, le duo attaque une plage solaire, intitulée ' Sun' sur le papier écrasé par les escarpins de Fraulein Chappuis, qui refile la quatre cordes au dandy d'Aarschot pour le pop  minimal 'I forget you ' qui nous rappelle au bon souvenir d'Elli et Jacno.

La machine tousse, en appuyant sur une touche du synthé, Céline n'entend qu'un bête plic, pas besoin du médecin, un nouveau sparadrap et de la pommade miracle feront l'affaire,  go, c'est parti pour une rengaine synthpop dont les trois mots I want you constituent les lyrics.

Se succèdent et terminent le set: ' Your eyes' , l'instrumental ' Melancholy' et  le titre préféré de ton cousin Albin, orpailleur à Sentenac-de-Sérou, ' Gold'.

Ce dernier morceau, dansant en diable, voit Margot et sa copine entamer une danse aurifère qui leur eut valu un rôle dans ' Goldfinger' si Guy Hamilton s'était trouvé sur place.

Après 55' distrayantes, la messe est dite.

 

Les groupies exigent un bis, on ne peut les décevoir, une reprise allongée de ' I forget you'  ( titre à vérifier) d'inspiration Kylie Minogue, achève la soirée.

 

Goldenboy au Bar du Matin, Forest, le 8 décembre 2016
Goldenboy au Bar du Matin, Forest, le 8 décembre 2016
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6 décembre 2016 2 06 /12 /décembre /2016 17:01
Marie Fikry Quartet au Music Village, Bruxelles, le 6 décembre 2016

Marie Fikry Quartet au Music Village, Bruxelles, le 6 décembre 2016

 

Le 6 décembre, rien de spécial?

Si, Manneken-Pis sera en costume de Saint Nicolas et le vrai patron des écoliers distribuera des bonbons aux usagers de la STIB munis d'un titre de transport valable!

 

Au Music Village, le jazz club de la rue des Pierres, on annonce le quartet de Marie Fikry.

Un try-out, confiera Marie qui jusqu'ici se produisait en formule quintet, accompagnée par  Arthur Hirtz au saxophone , le bassiste Jordi Cassage, le drummer Daniel Jonkers et  Pablo Carmona Di Bonno aux percussions.

 

La pianiste Marie Fikry, belgo-marocaine, élève de Nathalie Loriers et de  Diederik Wissels, est considérée comme une étoile montante du jazz belge, en août dernier, elle participait à la finale du JazzContest Mechelen où son ensemble avait impressionné les membres du jury dans lequel siégeaient e.a. Anne Wolf et Chris Joris.

Ce soir, Marie est entourée d'une nouvelle équipe.

 Du collectif précédent, seul  subsiste Daniel Jonkers, uit Geleen, ( aankomend Limburgs jazztalent en 2014) , désormais le Brésilien  Filipe Caporali manie la contrebasse ( actif au sein des Chats Noirs, de son Fil Caporali 5tet, du Gilles Carlier jazz trio, de l'Aneta Borkowska's band etc..) et Simon Leleux joue de la  darbouka et d'autres percussions orientales ( actif au sein de Auster Loo, accompagnateur pour Ghalia Benali,   Emre Gültekin et Vardan Hovanissian, Claire Spineux e.a. ).

 

Le premier set démarre par un rondo concis et bien enlevé, ' Chant d'amour et chant d'oiseau' évoque le jeu du Lyonnais Frank Avitabile  ou d'un des professeurs de la mignonne Marie, Nathalie Loriers.

La ballade lyrique, aux senteurs de fleurs d'oranger,' Lumière d'Atlas' a été inspirée par un pèlerinage au Maroc.

Si au départ, la combinaison batterie plus darbuka peut surprendre lorsqu'on est habitué au classique jazz trio ( cf. Thelonious Monk, Bud Powell, Duke Ellington ( avec Mingus et Roach), Keith Jarrett, Brad Mehldau, Claude Bolling,  Erroll Garner..), l'apport du drabki  enrichit les compositions et relève les saveurs en y ajoutant une griffe épicée.

Mon père est né à 'Benslimane' , j'ai baptisé le morceau suivant du nom de cette ville où on peut admirer le sanctuaire du saint Sidi Mohammed Benslimane.

La plage débute par un solo agile du percussionniste avant de prendre des coloris Late Night Jazz,  oscillant entre grâce, intériorité, fluidité et esprit aventureux.

Tandis que les musiciens improvisent au gré de leurs humeurs, le simoun s'est levé, le morceau se met à tourbillonner, Marie marmonne, semble vouloir dialoguer avec les touches, Simon  s'agite, Filipe et Daniel décident d'accélérer le tempo, l'audience se tait, captivée, avant d'applaudir à tout rompre au terme du voyage.

Contrebasse en évidence pour la reprise d' Avishai Cohen, ' Smash', entrée en matière turbulente, montée vers le filet... t'as essayé de me lober, tu vas te ramasser un smash assassin!

Le set s'achève par ' Zyriab' de Paco de Lucia, réarrangé pour le piano.

 Fougue et frivolité, passion et émotion, tout ce qu'on aime dans la musique arabo-andalouse.

 

Pause.

 

La seconde manche démarre par une plage exaltée ( 'Lisa' de Itamar Erez) n'ayant aucune difficulté à rétablir le calme dans le coquet lounge bar où les conversations allaient bon train.

Elle est suivie par la pièce la plus ambitieuse du répertoire, une suite en trois mouvements intitulée ' Suite of dark trains'.

Composé pendant un accès de mélancolie, en pensant notamment à l'holocauste, le concerto  est rehaussé par la présence d'une invitée, Hélène Duret à la clarinette.

L'amorce est grave, des images de camps d'extermination s'impriment sur ton écran cérébral mais, comme dans le chef-d'oeuvre de Roberto Benigni, ' La vita è bella', des instants de légèreté, exprimés par la clarinette,  viennent atténuer l'angoisse, bien vite langueur et souffrance refont surface avant de voir les musiciens entamer un mouvement chaotique et terminer cette longue pièce.

Changement de style avec la ballade 'Jeanne'  dédiée à la grand-mère de la jeune pianiste.

Elle est radieuse, Jeanne,  sur ce cliché aux couleurs délavées.

Mais pourquoi cette composition te rappelle-t-elle certains écrits de Colette, une forme de sensualité latente, peut-être?

Mon percussionniste précédent me reprochait de ne composer que des thèmes empreints de mélancolie, pour lui j'ai écrit ' Blues for Pablo', une pièce vive et bondissante qui termine le concert.

 

Le public exige un bis!

Vite, alors, demain on a rendez-vous dans un studio d'enregistrement.

Retour de la belle Hélène pour une version improvisée, après conciliabule pour décider de la tactique à adopter,  de ' Night in Tunesia'.

Caché derrière un pilier, Charlie Parker a applaudi à cette performance palpitante!

 

photos - jp daniels ( concert monkey) et michel

 

 

Marie Fikry Quartet au Music Village, Bruxelles, le 6 décembre 2016
Marie Fikry Quartet au Music Village, Bruxelles, le 6 décembre 2016
Marie Fikry Quartet au Music Village, Bruxelles, le 6 décembre 2016
Marie Fikry Quartet au Music Village, Bruxelles, le 6 décembre 2016
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4 décembre 2016 7 04 /12 /décembre /2016 08:31
Charles Aznavour 2016. Lotto Arena. Antwerpen, le 4 décembre 2016

Charles Aznavour 2016. Lotto Arena. Antwerpen, le 4 décembre 2016

 

Le billet de JPROCK :

L’air froid hivernal s’engouffre dans ma veste mais d’un pas décidé je me dirige vers le Lotto Arena en ce dimanche de décembre.
Ce soir à l’affiche un artiste incontournable, un génie de la chanson française, Monsieur Charles Aznavour !
Depuis le temps qu’il nous annonce son retrait définitif de la scène, Aznavour continue malgré tout encore inlassablement à arpenter les planches des scènes du monde entier, il était encore en tournée américaine et canadienne en octobre dernier.
Mais ce soir il s’agit bien de sa dernière apparition en spectacle sur le sol belge et à 92 balais l’homme nous a bluffés par sa maîtrise, son sens de la scène et sa voix !
Et dire qu’au début de sa carrière certains journalistes lui reprochaient de ne pas en avoir !
Et puis il y a ses chansons, magnifiques, intemporelles, qui vous traversent le coeur et vous tirent des larmes.
Car oui, une fois de plus Aznavour m’a fait écraser quelques larmes…
Impossible de rester de marbre à « La Bohème » , « Sa jeunesse », « Comme ils disent » , « Il faut Savoir », " Les Plaisirs Démodés " et un « Ave Maria « qui relève de tout sauf de la facilité d’interprétation.
Joli challenge !
L'homme donne tout, sans aucune retenue du fond de son âme, et on frémit.
D’une grande humilité, l’artiste nous prévient qu’à son grand
âge il se pourrait que tout ne soit pas parfait, mais j’ai eu beau chercher pendant tout son récital le moindre petit couac, à part un « Mourir d’Aimer » chanté un ton plus bas qu’à l’accoutumée Monsieur Aznavour a été impérial.
Quel auteur !
Quel interprète !
Et quel chanteur !
Car ce qu’il ne parvient plus à chanter comme à son âge d'or; Aznavour le masque par un placement de voix miraculeux et un sens du tempo irrésistible.
Il faut le voir encore jouer avec les mots lorsqu’en fin de spectacle il termine avec « Emmenez-moi « , un titre hyper rapide qui en a fait suer plus d’un dans les écoles de chant.
Et lorsqu' arrive le moment de partir, plusieurs fans se précipitent en bord de scène bouquets à la main, tentant de voler un autographe ou d’atrapper l’unique foulard blanc qu’il jette nonchalamment vers la fosse tandis que la salle debout lui fait une standing ovation de plusieurs longues minutes.
Difficile de se quitter, autant pour l'artiste que pour son public.

Merci Monsieur Aznavour, pour votre oeuvre, pour votre carrière et pour avoir accompagné nos vies de vos chansons éternelles.
Vous êtes une légende vivante, vous resterez dans nos coeurs et nous ne vous oublierons pas.

Texte et photos : JP Vanderlinden aka JPROCK-THE DARK FEATHER.

Charles Aznavour 2016. Lotto Arena. Antwerpen, le 4 décembre 2016
Charles Aznavour 2016. Lotto Arena. Antwerpen, le 4 décembre 2016
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