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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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20 avril 2016 3 20 /04 /avril /2016 21:37
Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016

Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016

Depuis 1990, les porteurs de calottes, toutes bandes facultaires confondues, fêtent la musique et éventuellement la bière, en avril, ce qui leur permet de ne pas se présenter complètement bourrés devant l'examinateur lors des épreuves de juin.

En ce 20 avril ensoleillé, ils sont venus en masse au rendez-vous annuel, le Welcome Spring, occupant quatre places de la cité estudiantine, sans compter l'aire de Beach Volley et la piste de skate.

Le programme, chargé, impose des choix, tu as opté pour les concerts se déroulant sur la Grand Place.

14:20, après avoir largué ta caisse à la Ferme du Biéreau, tu descends vers le coeur de LLN.

Sur la place principale un certain David Lombard, armé d'une acoustique et d'un harmonica, termine son set folky.

Cet émule de Bob Dylan n'énervera pas les students allongés au soleil, une canette de houblon à portée de main.

Merci, Louvain, je suis un Lombard de Liège, ma dernière chanson se nomme 'My own desire', dès que j'ai terminé je vous rejoins à la buvette.

Pas mal, son truc!

15:00 - Bertrand Lani and the Mudbugs

Le petit frère de Fred, le chef des Healers, a monté un nouveau combo, Bertrand Lani and the Mudbugs.

Les escrevisses aiment les terrains marécageux, c'est bien connu, donc ne t'attends pas à un concert electro, d'ailleurs le barbu annonce ...we're gonna play some blues!

WE= Bertrand Lani : guitars et vocals; Valentin Marchal-Marchant : bass, double bass; Régis Lorant : piano et organ ( Hammond); Stéphane Pigeon : saxophone et Jean-Philippe Jasienski : drums.

Un jeune band fait de vieux requins!

Ces joyeux viennent de pondre un EP, 'Small Bowl', qu'un cureton a béni au Belvédère à Namur, samedi passé.

En voiture, 'Lowdown Shakin' Chill', un Hammond purulent, un sax bien gras, ça groove comme un mardi gras.

Sans pause, les crustacés enchaînent sur le sautillant 'Audrey' que tu peux entendre sur le premier effort discographique de Bert.

C'est sympa de reparaître dans le village où on a presque tous séché les cours lors de nos jeunes années, voici 'My disease', un funk Brabant Wallon à faire tourner le lait des bovines.

Let's take a ride on the reggae bus avec 'Following day' illustrant les lendemains de la veille.

C'est juré, je ne bois plus!

La jeunesse locale est toujours aussi apathique et se contente de tendre le bras afin de décapsuler une canette tiède, achetée au Delhaize du coin.

Vous allez probablement reconnaître la suivante, une chouette version de 'Tout l'Amour', que tu avais redécouvert grâce à Clémentine Célarié qui a brillé de mille feux dans 'Lebowitz contre Lebowitz'.

Ska fever avec 'Mary won't you call my name' puis un alt.rock bien torché 'I'm not a cheater' et on reste dans les swamps avec 'The other road' présentant de légers relents 'Take a walk on the wild side'.

Louvain, dedju, même avec le cul par terre il y a moyen de battre des mains, exécution!

Ils poursuivent avec 'It Gets Bluer in a While' qui a donné son titre au premier album.

Le canasson a senti l'écurie, pas de pause, au galop ' Lazy Brains', un rock aux accents Johnny Thunders.

Bertrand Lani and the Mudbugs: un projet qui promet!


16:15 -

Hong Kong Dong

Quatre ans après «Sweet Sensations», les Gantois rappliquent avec une nouvelle pastille, ' Dreaming in Paradise'.

Après Hasselt et Liège, LLN entendra les nouvelles compositions des siblings, Boris et Sarah Yu Zeebroek et de Geoffrey Burton, accompagné par Max aux drums.

Soundcheck emballé, on se change et on revient, sourit Sarah Yu.

Geoffrey tout rouge, Boris, l'araignée, et sa frangine ont opté pour des teintes bleues.

Feu, une première salve electro/disco androïde, intitulée 'Beverly' sur le papelard transmis à la table de mix.

Dansbare synthpop déchiré par les riffs meurtriers du guitariste des stars ( Arno, Bashung, Cali, etc...), le ton est donné, mais Louvain roupille.

Ce qui n'a pas échappé à Boris, on est ici pour faire la fête, alors, on danse?

Aucune réaction, la jeunesse picole!

De gros beats amorcent 'Dreaming in paradise', au contraire des petits wallons, les anges dansent.

La Chine sur Escaut entame la suivante mixant Depeche Mode, première époque, et Pet Shop Boys.

'Yoko, oh no' beeps and bleeps à la sauce orientale.

Forcément, ça donne soif.

J'ai la coupe aux lèvres, dit-elle en souriant.

Sister, ça veut dire quoi?

Laisse tomber, voici l'infectieux 'Bamboo' suivi par 'The Fear' tout aussi irrésistiblement dansant et bourré de petits gimmicks noisy.

Surprise, une version electroclash de 'Viva Las Vegas'.

Et viva La Louvière...

On n'est pas chez Romano Nervoso, menneke.

Viva Wetteren, Aalst en Wavre!

Un nouveau tourbillon 'Sweet sensation', de la New Beat remise au goût du jour.

L'ouragan tumultueux redouble de violence lors de la suivante sans parvenir à faire bouger la masse inerte. Boris déclare: encore une et on se casse, on vous enverra une carte postale de Hong Kong, voici 'Postcards'.

When Abba goes electro!

Le 11 mai à l'Ancienne Belgique avec Compact Disk Dummies.


17:40 - Jeremy Walch

C'est ton vrai nom, fiston, on t'a connu une autre identité au sein des Vagabonds, Lucy Lucy ou Paon?

Walch, c'est plus cool que Mulders, puis, tu peux ajouter Italian Boyfriend à la liste!

Le petit gars de Rixensart est accompagné par d'autres têtes connues, son pote Aurélio (Orlando) Mattern, à la basse, ici - Fabio Zamagni aux drums ( Jérémy Dumont, Paon, Noa Moon, Sonnfjord, etc...) et Léo Campbell Algar aux claviers et à la guitare ( Paon, Blondy Brownie).

A lire le relevé de tous ces noms, tu as compris que la macédoine proposée aura des saveurs indie folk lorgnant vers l'americana ou le rock, à l'occasion!

'Strobe' est précédé d'une longue intro dominée par les claviers, puis, en fermant les yeux, tu peux te laisser transporter du côté de Santa Barbara, t'as intérêt à ne pas oublier ton bermuda, ta planche et le Nivea.

Soigné, leur truc, on a beaucoup aimé la guitare pointue de Léo.

Euh, Louvain, le morceau est fini,vous avez le droit d'applaudir.

'Peak' s'avère tout aussi fluide et bien ficelé, les petits jeunes, assoupis, appliquent à la lettre la ligne...enjoying the sun...

Un harmonica pour Aurélio, 'Nice'n easy' porte bien son nom, pas question de se prendre la tête, relax, Max, la vie est belle au soleil.

Jeremy entame le folky 'Sally' en égrenant soigneusement, en arpeggio, les notes d'un accord subtil, il est rejoint par l'équipe qui peaufine cette jolie ballade amoureuse.

Une reprise, kids?

'Un morceau de Italian Boyfriend, avec lequel je joue demain à l'Atelier 210.

Un virage garage/pop mouvementé avant de poursuivre avec 'Fucked up, kids' tout aussi entraînant avec ces sonorités d'orgue Farfisa.

Nos derniers EP's sont soldés, il en reste cinq, mais avant d'ouvrir le magasin on vous envoie 'Sick', une dernière salve brillante.

See you!

Les effets d'une consommation immodérée de Cara Pils tempérée se font sentir, tes voisins acnéiques ayant toutes les peines du monde à conserver une station bipède, le petit Julien, le plus entamé du lot, arrosant allègrement ses pompes avec le contenu, imbuvable, de son flacon métallique.

Non, ket, je ne veux pas me retrouver sur un selfie à côté de ta tronche...

19:05 - Le Colisée

David Nzeyimana: salut, on s'appelle Le Colisée et on vient d'ici!

Homeland fever, réplique un copain.

David, de Céroux-Mousty, est rapidement devenu une star in klein Belgenland francophile, mais pas uniquement car Indiestyle schrijft:

Waar veel Vlaamse bands tegenwoordig frustrerend braaf binnen de lijntjes kleuren, is het duidelijk dat vanuit de Franstalige zijde veel meer durf om onconventionele dingen uit te proberen wordt getoond.

Le Colisée klinkt fris en uniek....

D'accord, beste vrienden, un petit hic cependant, une certaine uniformité se dégage de leurs compos, trop de fraîcheur nuit!

L'équipe de l' amphitheatrum Flavium: David Nzeyimana is Le Colisée with the help of Raphaël Desmarets, Simon Malotaux, Clément Marion and Vivian Allard ( l'ingé-son qui chantera le dernier morceau depuis la table de mix).

Deux EP's dans leur escarcelle ( Le Colisée et Vie Eternelle), ils passeront la revue en ce début de soirée.

Dès le premier jet, l'assistance flotte dans un univers dream/tropical pop faisant la partie belle aux harmonies vocales éthérées sur fond d'afrobeats dénués d'agressivité.

L' article se révèle esthétique, soyeux, sucré et ondoyant, il fait penser à la fois à Laurent Voulzy, La Variété, au vieux Frankie Valli, à Frànçois and the Atlas Mountains ou à Dubstar, tous faisant partie du club attention fragile!

S'exprimant en français ou en anglais, David fait défiler ses berlingots sonores acidulés en se mouvant élégamment sur toute la largeur de la scène quand il ne s'aplatit pas pour pianoter un mini-synthé traînant sur le sol.

Quelques titres dans le désordre: 'Vie éternelle' - le naïf 'Tiggre' - la nouveauté ' Géraldine' prévue pour 'Vie Eternelle 2'- 'Les Dieux fous' - 'Kojiko' et ses sonorités asiatiques ou le céleste 'Ne suis qu'une étoile'.

Oui, Brigitte?

... Sur la plage abandonnée

Coquillage et crustacés

Qui l'eût cru déplorent la perte de l'été...

Tu déconnes, mon chou, l'été est à nos portes!

A noter: Le Coliséee sera présent aux Nuits Bota pour la Nuit Belge!

Le Welcome Spring! s'achève ici pour toi, tu es attendu dans la capitale où Mayeur t'a invité au Cécilia!

Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016
Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016
Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016
Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016
Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016
Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016
Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016
Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016
Welcome Spring! Festival 2016 à Louvain-la-Neuve, le 20 avril 2016
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20 avril 2016 3 20 /04 /avril /2016 16:25
Diamanda Galás: 'Death Will Come and Have Your Eyes' - Handelsbeurs Concertzaal - Gent- le 20 avril 2016

Diamanda Galás: 'Death Will Come and Have Your Eyes' - Handelsbeurs Concertzaal - Gent- le 20 avril 2016

Diamanda Galas , voyage au coeur des enfers !

Le billet de JPROCK THE DARK FEATHER :

Mercredi 20 avril 2016- Handelsbeurs - Gent.
Il est 20h15 et devant une salle bondée une silhouette longiligne toute de noir vêtue s’avance lentement sur la scène pour rejoindre son piano .
Le public retient son souffle et dès les premiers accords et les premiers mots qui sortent de la bouche de l’artiste on est subjugué, envoûté, terrassé.
Car cette artiste c’est Diamanda Galas, celle que l’on surnomme la chanteuse des enfers et qui débuta en 1979 au Festival d'Avignon, dans un opéra du compositeur Vinko Globokar, « Un jour comme un autre » avant de devenir cette sublime icône d’avant-garde que le monde connait.
Artiste peintre, pianiste de haut vol , soprano, performeuse, Diamanda Galas a su établir des passerelles entre différents publics, rassemblant dans son public des gothiques , des amateurs de musique classique , des amateurs d’avant garde ou des fans de rock sombre.
Car assister à un concert de Diamanda Galas est une expérience dont on ne sort pas indemne et qui vous marque à vie.
Ses textes sont tout à la fois récités, chantés ou criés, dans une construction programmatique inspirée des grands offices religieux.
Ce soir elle débute avec un titre que je ne reconnais pas puis s’attaque au « I Gatti lo Sapranno « de Cesar Pavese avant de nous offrir une réinterprétation du « Fernand » de Jacques Brel, Brel que l’on retrouvera aussi plus tard dans son set avec une reprise bouleversante d’ Amsterdam.
Diamanda Galas s’est forgé au fil du temps une maîtrise impressionnante de sa voix, et passe avec facilité du langage au chant puis au cri le plus strident en quelques secondes, ce qui n’est pas très étonnant lorsqu’on sait qu'elle possède une tessiture de trois octaves et demie.
Durant son set, la dame en noir s’adresse peu au public, plongée sans cesse dans l’instant présent, se donnant corps et âme ( a-t-elle encore une âme ?) à son art, s’interrompant juste quelques instants de temps à autre pour boire une gorgée d’eau.
C’est sombre, c’est beau, c’est tragique et bouleversant.
Au total elle nous a interprété dix titres dans une performance qui aura duré 68 minutes.

Certains diront que c’est peu, mais quand l’intensité est à ce point présente il n’en faut pas plus pour vous emmener dans les limbes de son univers et vous combler d’aise.
Un seul titre en rappel « Let my People Go « et la grande dame disparaît dans les coulisses sans un mot.
Je reste pantois et heureux d’avoir vécu un tel moment hors du temps.
A soixante ans Diamanda Galas n’a rien perdu de son art et de son charisme exceptionnel et dans la salle durant ses chansons on entendait les mouches voler.
Des moments aussi intenses peuvent difficilement être racontés, il faut les vivre puis les garder égoïstement pour soi, cachés dans son jardin secret.
C’est pourquoi ma chronique est assez courte aujourd’hui, inversément proportionnelle au choc que j’ai vécu. Car les mots me manquent...
Après tout si vous en voulez plus, à vous de trouver le chemin mais prenez garde lorsque la dame en noir vous happe au passage c’est pour la vie et elle ne vous relâche plus.

Texte et photos : JP Vanderlinden aka JPROCK THE DARK FEATHER

Setlist :
(Unknown)
I gatti lo sapranno
(Cesare Pavese cover)
Fernand
(Jacques Brel cover)
Die Stunde Kommt
O Death
(The Stanley Brothers cover)
25 Minutes to Go
(Johnny Cash cover)
Amsterdam
(Jacques Brel cover)
See That My Grave Is Kept Clean
(Blind Lemon Jefferson cover)
A Soul That's Been Abused
(Ronnie Earl cover)
Encore:
Let My People Go

Diamanda Galás: 'Death Will Come and Have Your Eyes' - Handelsbeurs Concertzaal - Gent- le 20 avril 2016
Diamanda Galás: 'Death Will Come and Have Your Eyes' - Handelsbeurs Concertzaal - Gent- le 20 avril 2016
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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 18:13
Noel Gallagher's High Flying Birds - Forest National - le 17 avril 2016

Noel Gallagher's High Flying Birds - Forest National - le 17 avril 2016

NOEL GALLAGHER's HIGH FLYING BIRDS – Forest National, Brussels – 2017.04.17

Line Up :
Noël Gallagher : Vocals - Guitars
Mike Rowe : Keyboards
Jeremy Stacey : Drums
Tim Smith : Guitar - Backing vocals
Russel Pritchard : Bass - Backing Vocals

Setlist :
01. Shoot A Hole Into The Sun (Intro).
02.Lock All The Doors.
03.In The Heat Of The Moment.
04.Riverman.
05.Talk Tonight. (Oasis cover)
06.The Death Of You And Me.
07.You Know We Can't Go Back. (Oasis cover)
08.Champagne Supernova. (Oasis cover)
09.Ballad Of The Mighty I.
10.Sad Song. (Oasis cover)
11.D'Yer Wanna Be A Spaceman ? (Oasis cover)
12.The Mexican.
13.Half The World Away. (Oasis cover)
14.Listen up. (Oasis cover)
15.If I Had A Gun.
16.Digsy Dinner. (Oasis cover)
17.The Masterplan. (Oasis cover)
18.Wonderwall. (Oasis cover)
19.Aka...What A Life !
20.Don't Look Back in Anger. (Oasis cover)

Un samedi soir en villégiature à la côte belge, un sms qui s'annonce et me voilà tout à coup nanti de deux invitations pour le concert de Noël Gallagher à Forest National, je ne vais pas refuser çà tout de même! Bon, reste à trouver un chauffeur. Petite annonce sur un réseau social bien connu et hop, en dix minutes, j'ai mon driver. Chose étrange, je n'ai eu qu'une seule proposition pour profiter de cette place gratuite en VIP.

Symptomatique ?

Qui sait…
Allez, départ de Ciney à 17.00 à bord de la Berlingo de Matthieu. Une sono d'enfer et d'origine chez Citroën svp, on monte le son et on s'écoute Mandrake Root, le nouveau groupe de cover de Deep Purple, suivi des néerlandais de Paceshifters, passage par le Japon avec Loudness, les Belges de Horses On Fire et la Hongrie avec Ozone Mama pour se détendre et se cultiver un peu les neurones acoustiques.
Premier bug : arrivés à hauteur de Wierde un bouchon de 50 minutes, tout ça pour franchir les deux kilomètres de travaux effectués aux abords et sur le viaduc de Beez. L'indiscipline et le manque de courtoisie bien connus chez l'automobiliste lambda se sont encore vérifiés dans toute leur splendeur et leur connerie hier soir. On a un peu l'impression de ressentir ce qu'un accoucheur éprouve lorsqu'il s'empare des forceps : vingt Dieux ce que c'est pénible ! Et comme dirait mon ami Stevie « C'est s't'on malheûr, surtout pô les parînts d'ô costê d'èl feûme !». C'est du wallon local.
Allez, direction Charleroi, Nivelles et Forest où nous arrivons frais comme des gardons vers 18.45.
Parking payant, mais on est peinard au moins. Petite fouille d'usage aux abords immédiats de la salle, l'armée est déployée, c'est déjà ça. Un hamburger à 5Euros , un coca à 3Euros et deux changements de sièges plus tard nous voilà enfin installés au premier rang et bien assis en plus.
On s'occupe comme on peut alors on Shazaam quand on entend quelque chose qu'on aime. Pour une fois le DJ qui accompagne le groupe est vraiment bon dans ses choix.
La salle est en version Club, ce qui signifie un maximum de 5.000 personnes possibles attendues pour le concert du moins charismatique des frères Gallagher dit-on. D'un autre côté, étant donné que c'est lui le principal compositeur des oeuvres d'Oasis, on s'en fout un peu du charisme de cet enfant issu des banlieues de Manchester. Ca s'entend très fort quand il parle. Au niveau vocabulaire, à mon humble avis (IMHO en abrégé anglais) il n'y a que Vince Neil de Mötley Crüe qui soit capable d'aligner autant de « Fuck » dans une phrase que notre ami Noel.
Oui, je ne vous l'ai pas dit mais je présume que la plupart d'entre vous a deviné que Noël était le frère de Liam et qu'à eux deux ils ont fait partie d'Oasis, un groupe pour lequel j'avoue n'avoir jamais eu d'atomes crochus. Le seul Oasis, spécialiste Toko avec qui j'en ai vraiment est partenaire de jeu sur HD. Voilà, c'est précisé.
En tant que chroniqueur, à ne pas confondre avec gros niqueur même en cas de rhume de cerveau, je vais donc faire preuve d'impartialité et prendre ce show, comme il vient. N'ayant jamais vu Oasis je n'ai aucun point de comparaison, donc je m'en remettrai à mon vécu à chaud.
On démarre sur une bande sonore d'intro des plus brise-menus, ça ressemble à un concert de klaxons auquel on aurait ajouté l'enregistrement d'une tonne d'écrous déversés dans une cuve en métal. Stooooooop !
Bon début de concert avec trois titres bien enchainés et très bien joués, bonne surprise donc.
Et puis second bug de la soirée, le pédalier guitare de Noël tombe en rade et il faut le remplacer et tout recabler. « Cinq minutes, vijf minuten, five minutes » nous annoncent les speakers de la salle. A mon avis c'était plutôt cinq minutes par langue au minimum car le break forcé en fait presque vingt ! Et ça brise le rythme de l'ensemble. Il y aura 10 morceaux d'Oasis interprétés par le band mais, le problème qui constitue le bug numéro trois, c'est qu'il n' y a pas assez de communication avec le public et que les changements d'instruments entre les chansons sont beaucoup trop longs, à chaque fois on brise la continuité du concert.
Au niveau pop, on savait déjà que Noël avait beaucoup écouté les Beatles et qu'il était capable d'écrire des ritournelles dans le plus pur style des Fab Four. C'est bien fait mais parfois, certains titres sont trop similaires, enfin je trouve. C'est « Champagne Supernova » qui va réveiller un peu le public que je trouve très peu enjoué pour des retrouvailles avec un des groupes phares de sa génération. C'est gentillet comme ambiance, un peu scolaire. D'où nous sommes installés Mathieu et moi, on le perçoit très bien et sans s'être consultés, nous émettons la même opinion tandis que mon voisin de derrière émet la sienne sur les avantages de posséder un chalet à Enghien pour fuir « le stress de Bruxelles le weekend », d'ailleurs il en revient tout juste ! Ca fait très « prou-prout » Brabant Wallon et avec l'accent si vous voyez ce que je veux dire. Là-dessus l'autre voisin avec qui il vient de lier connaissance s'excuse presque en y allant d'un « oh moi, je viens des campagnes près de Mons » sur un ton d'excuses qui fait presque de la peine à entendre.
Première petite perle qui a du corps et du mordant avec le superbe « Ballad Of The Mighty I » qui trouvera son pendant un peu plus tard avec le non moins musclé « The Mexican ». Toujours une très bonne prestation du band qui s'adjoint également un trio de cuivres pour la tournée. On s'achemine vers les rappels et on sent le arriver, l'hymne d'Oasis : « Wonderwall » et là je suis consterné, toujours pas plus de réactions enthousiastes d'un public décidément bien sage. Il faudra attendre le dernier morceau du set : " Don't Look Back In Anger " pour voir enfin la moitié de la salle se lever et reprendre la chanson en choeur mais ce n'est pas le délire que j'ai connu à d'autres occasions, loin s'en faut. Bref, une bonne soirée et un concert qui aurait certainement gagné en intensité si il n'y avait pas eu autant de temps-morts. Je me suis bien amusé.
La première partie était assurée par « Augustines » un trio New-Yorkais dont un morceau à la Johnny Clegg a retenu toute mon attention, mais là non plus on ne se pressait pas pour enchaîner les morceaux.
Retour à Ciney sans encombres et vivement le prochain concert. Tout grand merci à Eric Laforge et à Mathieu Dessy
Mitch « ZoSo » Duterck

Noel Gallagher's High Flying Birds - Forest National - le 17 avril 2016
Noel Gallagher's High Flying Birds - Forest National - le 17 avril 2016
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16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 14:17
Marlon Williams - Harĕhaas - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles le 16 avril 2016

Marlon Williams - Harĕhaas - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles le 16 avril 2016

Tandis qu'en bas, Arno leve Molenbeek, godverdomme! joue devant une salle pleine, l'AB club accueille l'avenir de la country music, Marlon Williams, qui lui aussi va s'ébrouer devant un espace bien peuplé!

20:00 Harĕhaas

Hares and jackrabbits are leporids belonging to the genus Lepus.

Haas is the German and Dutch word for "hare".

T'as pigé, mon pigcochon?

En fait sous l'appellation Harĕhaas se cache un certain Petrovitsj Mys, un petit gars de Saint-Nicolas qui a sorti il y a peu le EP 'Mouthh and Marrow'.

Chemise de bûcheron, une acoustique ( une antique Harmony-guitar) en main, le singer-songwriter prend place sur un tabouret, protégé des ardents rayons d'un soleil absent par une branche d'arbre ayant la forme des bois d'un cervidé géant.

Après les présentations d'usage,le minnesinger du pays de Waes entame, en picking, la fragile complainte lunaire, ' Moon'.

Les comparaisons avec Nick Drake se justifient, ce folk d'un minimalisme sophistiqué séduit, davantage les âmes sensibles et les coeurs féminins!

'Peru', même délicatesse, même affectuosité.

En entendant ce gentil poète, des images flower power traversent ton esprit, qui regrette cette période bénie et quelque peu naïve.

'Little Rabbits' est le premier titre que j'ai composé.

La douce fable se profile comme une berceuse idéale pour enfants sages.

Vous m'effrayez un peu à être si calmes, voici 'Child', une allégorie de l'innocence perdue, la suivante 'Sweatheart' ( sweat comme sueur), sur fond bluesy, sonne comme du John Martyn.

Je parais fatigué, normal, je travaille la nuit dans une boulangerie, d'ailleurs on est arrivé au bout du voyage, j'en profite pour vous montrer le CD, fait avec amour, a hand-made artefact; hand-cut, hand-printed, hand-glued, il est à vous pour 10€.

'Ghos W. Hire' est le dernier titre du disque et termine le set.

La plage est introduite par un sifflement "Il était une fois dans l'Ouest" pour ensuite sonner comme un British folk ciselé.

Intéressant!

Marlon Williams ( and The Yarra Benders).

Marlon Williams broke out in stride with his incredible voice and masterful stage presence in Australia and New Zealand, last year, surrounding the release of his debut, self-titled album.

Le monde va suivre, c'est une certitude, Bruxelles a déjà craqué, Bakou et Tcherkessk, c'est pour bientôt.

Le néo-zélandais n'a officiellement qu'un seul album à son actif, mais on le retrouve sur trois plaques de Delaney Davidson et, avant de parcourir le monde sous son nom, il était le lead singer de Unfaithful Ways, un band ayant pondu quelques galettes.

Un mot sur les fabuleux Yarra Benders, Gus Agars (drum/mandolin/vocals), Ben Woolley (bass/vocals) et Dave Khan (electric guitar/mandolin/fiddle/vocals) sont tout simplement fabuleux!

Les Kiwis/ Aussies ne disposent d'aucune setlist , l'analyse de leur set peut donc s'avérer épineuse.

Un premier country track ( 'Silent Passage'), aux harmonies vocales caractéristiques, est dominé par le violon de Dave Khan.

Marlon ne peut cacher que dans sa prime jeunesse il officiait comme choir boy dans l'église paroissiale de son patelin.

Son timbre, unique, peut évoquer Roy Orbison, Elvis ou Jeff Buckley, une versatilité étonnante, un mec, de l'autre côté des océans, évoque une image judicieuse, he brings honey back to the bees!

Après ce début prometteur, Marlon propose la valse sombre 'Strange Things'.

'Heaven For You, Prison For Me' rappelle les grands de la country music, tu refiles cette ballade à Patsy Cline et tous les camionneurs chialent dans leur bahut.

Ben troque sa contrebasse contre un instrument électrique mais c'est une nouvelle fois le fiddle de Dave Khan qui impressionne pendant la murder ballad ' The ballad of Minnie Dean' de Helen Henderson.

Très grosse claque avec la reprise de 'I'm lost without you' que Billy Fury a enregistré en 1964.

Dis, Georgette, pourquoi tu trembles?

Mais, monsieur, vous frissonnez comme moi!

Virage country rock avec 'After all'.

Ils sont chauds sur scène et poursuivent sur leur lancée avec l'épique 'Dark Child'.

Next one is about taking responsibilities, flûte, je dois accorder mon jouet, les copains en profitent pour placer un impromptu latino, ok, ready, c'est parti pour' The State Hospital' ( à vérifier).

Ils ont soif, I'm playing a couple of songs by myself, en commençant par un chef-d'oeuvre, ' The First Time Ever I Saw Your Face' de Ewan McColl.

La première fois que t'avais pleuré en entendant cette merveille c'était à cause de Roberta Flack.

Tu t'es endurci, depuis!

Another lovesong, dit-il, il enchaîne sur ' Lonely side of her'.

Merde, j'ai foiré,wrong capo, Jesus Christ, je suis confus, on reprend!

Des images du King interprétant une ballade country s'imposent à ton cerveau.

Il rappelle les desperados, we'll play a new song, a country waltz about a river.

Une slide langoureuse en arrière-plan suit les méandres du fleuve paresseux.

' Everyone's got something to say' est la plage qui clôture l'album, elle sera suivie de deux bluegrass tunes agités, tous sur une ligne pour 'If That's The Way You Feel' et 'Nobody's love is like mine', deux morceaux des Stanley Brothers.

Grosse ambiance dans le club, malheureusement on approche du terme, le final sera tonitruant, 'Hello Miss Lonesome' , un gospel speedé qui a réussi à faire bondir les verres gentiment posés sur le comptoir.

Performance phénoménale , acclamée à tout rompre.

Rappels:

Marlon revient seul et attaque 'When I was a young girl' , le traditionnel immortalisé par Nina Simone.

Le silence religieux sera troublé par un connard ayant laissé choir son gobelet, heureusement, le fracas n'a pas réussi à déconcentrer le chanteur qui esquisse un sourire complice avant de terminer le lament en trémolo.

Ahurissant!

Un second bis, au complet, le blues 'Portrait of a man' de Screamin Jay Hawkins, va tous nous achever.

Tu ne prends aucun risque en pariant que sous peu Marlon Williams va devenir incontournable lors des grands festivals d'été!

Marlon Williams - Harĕhaas - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles le 16 avril 2016
Marlon Williams - Harĕhaas - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles le 16 avril 2016
Marlon Williams - Harĕhaas - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles le 16 avril 2016
Marlon Williams - Harĕhaas - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles le 16 avril 2016
Marlon Williams - Harĕhaas - Ancienne Belgique ( Club) - Bruxelles le 16 avril 2016
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16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 09:01
Matt Simons + Chris Ayer / Het Depot - Leuven- le 16 avril 2016

Matt Simons + Chris Ayer / Het Depot - Leuven- le 16 avril 2016

Reportage et photos : Pierrot et Margaret Destrebecq – King

Après avoir été largement plébiscité par nos voisins Orangistes du nord, notamment par l’émission télévisée « Goede Tijden, Slechte Tijden » pour laquelle le titre « With You » de son album « Pieces » a été utilisée comme thème musical et à la suite d’une collaboration avec Marco Borsato pour un titre bilingue, « To The Water », Matt Simons n’a pas tardé à conquérir notre petit pays qui lui a accordé un accueil que l’on peut qualifier de bienveillant. Ses passages à l’AB Club et au BSF ont laissé de bons souvenirs et les radios ne se sont pas privées de diffuser le titre phare de son deuxième album « Catch and Release ».

Il se produit ce soir au Depot avec en première partie son ami de longue date Chris Ayer qui vient nous proposer un recueil de chansons tantôt douces et mélancoliques, tantôt vachement entraînantes mais très très folk. Un genre qui plaît encore, j’en veux pour preuve le succès de sa prestation et les applaudissements nourris du public.

C’est sur une scène plongée dans l’obscurité que s’installent les musiciens, bientôt révélés au public par un discret jeu de lumières. C’est par un titre de son nouvel album (en fait une édition de luxe du précédent) que Matt Simons entame son show, en effet « It’s Not Enough » ne figure pas sur ses deux albums précédents « Pieces » et « Catch and Release » mais bien sur cet extended CD de 15 titres. Le public est conquis, nous aussi. Il nous semble toutefois percevoir un léger souci dans la voix dans les notes hautes, et nous l’apprendrons après le show, il était un peu enroué. Mais il a assuré avec professionnalisme. Il nous promène au gré de ses mélodie dont certaines sont déjà bien connues des spectateurs qui l’accompagnent dans les refrains. Bien entendu il nous propose « Catch and Release » au ukulélé avant de le reprendre dans sa version remixée, il nous gratifie d’une reprise de « The Boxer » en duo avec Chris Ayer et termine son set par « Tear It Up ». Il reviendra, c’est promis et nous avons appris qu’il fera une date en août au festival de Ronquières. Avis aux amateurs.

Voilà un artiste en pleine ascension, qui passe en boucle sur les radios de France et de Navarre où on le présente déjà comme un nouveau génie de la chanson… c’est en tout cas quelqu’un à suivre tant pour la qualité de ses chansons que pour son charisme, sa gentillesse et sa simplicité.

Setlist :

It’s Not Enough

Higher Grounds

You Can Come Back Home

To The Water

Fall In Line

It’s You

Tonight

Emotionally Involved

Light In You

Weight On Me

With You

Already Over You

Catch and Release

Rappel :

The Boxer (duo avec Chris Ayer)

Tear It Up

Matt Simons + Chris Ayer / Het Depot - Leuven- le 16 avril 2016
Matt Simons + Chris Ayer / Het Depot - Leuven- le 16 avril 2016
Matt Simons + Chris Ayer / Het Depot - Leuven- le 16 avril 2016
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16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 08:28
Dixie Chicks MMXVI at Lotto Arena, Antwerpen, le 16 avril 2016

Dixie Chicks MMXVI at Lotto Arena , Antwerpen, le 16 avril 2016

Dixies Chicks MMXVI Tour - Lotto Arena - 16.04.2016.


Greenhouse Talent
Le billet de JPROCK :

Quelle galère !
Que s’est-il passé ce samedi soir à Anvers pour que la mobilité soit à ce point en plein chaos.
Mystère.., quoique en y réfléchissant un peu quelques indices me viennent à l’esprit.
Après avoir quitté Bruxelles à 18h je me gare finalement à Anvers à environ 1km de marche du Lotto Arena sur le coup de 19h50.
Résultat des courses, pas de première partie pour moi et heureusement j’arrive juste à temps pour les choses sérieuses.
Dès la sortie de l’autoroute la circulation fut intense et anormale, et il me faut plus de trente minutes pour rejoindre le Single Noord que j’imagine bondé en cette heure tardive, et là, surprise, pas un chat , quasi aucune voiture n’est garée de chaque coté de la route et des blocs de béton empêchent le stationnement.
De multiples panneaux d' interdiction de stationner trônent fièrement tous les 20 mètres et on peut y lire : interdiction de stationner du 16/04 au 22/04 !
La bonne affaire !
Imaginez ce que ça peut donner alors que simultanément il y a trois évènements le même soir, un au Lotto Arena, un autre au Sportpaleis et un troisième au Trix.
Pour le spectateur venu en voiture il n’y a plus qu’à investir dans une De Lorean version « Back To The Future « histoire d’aller se garer dans une autre dimension à une autre époque et d’ensuite se re-parachuter en 2016 à quelques pas de sa salle favorite.
Et pour couronner le tout les charmants flics anversois barrent toutes les issues qui permettent de faire demi tour sur le single. A lors là bravo , me voilà donc obligé de suivre le troupeau de voiture envoyées bon gré mal gré vers des parkings payants et au pas d’homme. L’horreur !
Je décide donc de bifurquer à l’aventure dans une petite rue adjacente et je commence une visite forcée d’un zoning industriel situé pas loin du port avant d’enfin retrouver une route qui me ramène au Sportpaleis et finalement à mon point de départ « Le Trix « , où par chance je trouve un semblant de place dans le parking de la grande surface adjacente.
Encore 15 minutes à pied en marchant d’un bon pas et je serai enfin au Lotto Arena.
J’espère qu’au delà du 22/04 les choses rentreront dans l’ordre car sinon se taper un concert à Anvers dans cette zone-là va devenir franchement pénible.

Bref, venons en à nos moutons et au premier concert de la tournée mondiale 2016 des Dixie Chicks.
Pour une première il faut reconnaitre que tout est bien en place.
Le son est excellent, les harmonies vocales de toute beauté et le choix des titres qui pioche allègrement dans la déjà longue carrière du band est assez heureux.
Seul petit bémol pour ma part, un set acoustique légèrement trop long et le côté parfois un peu appliqué de nos trois donzelles encore un peu tendues en ce premier set européen.
Mais c’est vraiment histoire de pinailler, car il faut bien reconnaître qu’ici on est dans un spectacle pro de chez pro à l’américaine et où rien n’est laissé au hasard.
Magnifiques vidéos, joli light show, intermède cinéma de quelques minutes durant l’installation du kit acoustique où l’on voit nos trois demoiselles piloter des bolides tout en restant sexy , canon à confetti en fin de show et backing band de grand talent.
Bref un show épatant qui ravirait le public le plus exigeant.
Quelques reprise sont au programme « Video Games de Lana Del Rey, du Patti Griffin , le tout proposé par une Natalie Maines très en voix et par mes petites préférées Emily Robison ( bc vocals, guitar, banjo, mandolin etc..) et Martie Maguire ( bc vocals, violin, guitar, tambourine) absolument craquantes.
Ah Martie, quel sourire, et Emily quelle sensualité !
Bon, on se calme JP, on se calme ...
Et bien sûr on a droit à une flopée de hits comme « Long way Around » , « Wide Open Spaces » ou « Ready to Run », je ne vais pas les citer tous car la liste est longue, car n’oublions pas que les Dixie Chicks sont le band féminin 'multiplatiné' de tous les temps qui a vendu le plus d’albums aux States et qui en est à plus de 30,000.000. écoulés à ce jour dans le monde.
La tournée se poursuit d’ailleurs après cette date d’ouverture anversoise avec des shows en Scandinavie, Uk, Ireland, Holland, Switzerland avant de regagner le Canada et les USA pour une quarantaine de concerts supplémentaires.
La country pop bluegrass a donc régné en maître hier soir au Lotto Arena pendant plus de deux heures et pour notre plus grand plaisir et les Dixie Chicks n’ont pas déçu leur public.
A environ 1 kilomètre de là Amorphis balance son doom métal symphonique à la tête de métalleux en furie à quelles mètres d’où j’ai stationné ma voiture.
Vous pensez bien que la tentation est grande de…, mais ça c’est une autre histoire.

Texte et photos : JP Vanderlinden aka JPROCK THE DARK FEATHER.

Dixie Chicks MMXVI at Lotto Arena, Antwerpen, le 16 avril 2016
Dixie Chicks MMXVI at Lotto Arena, Antwerpen, le 16 avril 2016
Dixie Chicks MMXVI at Lotto Arena, Antwerpen, le 16 avril 2016
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14 avril 2016 4 14 /04 /avril /2016 11:23
Nina Finse à  La Porte Noire, Bruxelles, le 14 avril 2016

Nina Finse à La Porte Noire, Bruxelles, le 14 avril 2016

Le Rock Classic n'a toujours pas rouvert ses portes, ce qui n'empêche pas

Les Soirées Cerises de poursuivre ses activités, ce soir Fred Bulté programme Nina Finse à la Porte Noire.

Un concert prévu et débuté à 22heures.

Nina Finse?

Une madame en provenance d'Helsinki?

Nee, Pat Lauwers est originaire de Mechelen, après avoir fait ses armes au sein du pop band Tydal, un CD 'Table for Two' en 2004, elle lance un nouveau projet folky, baptisé Nina Finse.

Dans les soubassements du couvent des Alexiens, Pat ( guitare, chant) est accompagnée par un trio de musicien, à ne pas archiver dans le tiroir manches, aux guitares, Geert Feytons - à la basse, Steven De Peuter et aux drums, le local de la bande, Joël Meurisse.

Le set débute par 'About us' que Pat interprète solo.

Une atmosphère folk/americana intimiste qui d'emblée accroche les clients et leur impose le silence.

Boys, can you join me?

Comme un petit chiens obéissant, l'élément mâle s'exécute, ils sont quatre à interpréter le mellow 'Under taboo'.

Shall I speak français, Nederlands, English, non, madame, sorry, je ne cause pas le letton, je compte donc présenter les compositions dans la langue utilisée par Charles Dickens, la prochaine a été inspirée par mes pets, un chat et un chien, ' Max and Trudy', Max is desperately in love with Trudy.

Joël au cajon!

Si certains entendent du Sheryl Crow ou du Heather Nova dans les inflexions de Miss Lauwers, tu as plutôt tendance à penser à Suzanne Vega ou à notre compatriote Neeka.

'Do what you want' est joyeusement rythmé et sonne comme du Tom Tom Club acoustique.

Geert troque son acoustique contre une Gretsch, Nina Finse propose une première cover, 'Heaven is a place on earth' de Belinda Carlisle.

Retour à la mélancolie avec 'In my dreams' suivi par l'alt.country/ soft rock 'I could leave you now', qui nous ramène vers des groupes tels que Loggins et Messina, Seals and Croft, Fleetwood Mac ( époque Stevie Nicks) ou des chanteuses du calibre de Linda Ronstadt ou Carly Simon.

Après 'You need tomorrow', d'autres noms s'imposent à ton esprit, Alanis Morissette et Joan Osborne.

Seconde reprise du set, une superbe version soft de 'Suspicious Minds' d'Elvis Presley.

'Always in the middle of something' is a new song tandis que ' Two of a kind' a été inspiré par le documentaire 'Searching for Sugar Man' consacré au musicien Sixto Rodriguez , point prophète en son pays, mais connaissant un énorme succès en Afrique du Sud.

On poursuit par un duo vocal avec Geert, ' Mmgotta' suivi par un morceau composé en l'honneur d'un groupe dont j'ai assuré l'avant-programme' The Me in You'.

Joël cherche toujours quelque chose, wat zoek je, ket?

Sa bière, hurle un pote!

J'étais pas trop en forme quand j'ai composé le downtempo qui suit et 'Long lost and gone' avait été écrit pour le film 'Halfweg' de Geoffrey Enthoven, malheureusement le titre n'a pas été retenu au soundtrack.

Dommage ce roots rock d'excellente facture aurait pu faire un tabac.

'Age of gold' is another new one, le jeu de guitare Southern rock de Geert impressionne.

Well people, on approche du terminus, au choix Crowded House ou The Police?

L'assemblée a voté pour 'Every little thing she does is magic' de la bande à Sting, on se quitte avec le uptempo 'No'.

Prochaine date, le 1 mai à Gent, De Kleine Kunst!

Nina Finse à  La Porte Noire, Bruxelles, le 14 avril 2016
Nina Finse à  La Porte Noire, Bruxelles, le 14 avril 2016
Nina Finse à  La Porte Noire, Bruxelles, le 14 avril 2016
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13 avril 2016 3 13 /04 /avril /2016 19:23
Black Mountain au Botanique ( Orangerie) - Bruxelles, le 13 avril 2016

Black Mountain au Botanique ( Orangerie) - Bruxelles, le 13 avril 2016

Black Mountain - L'Orangerie du Botanique - Bruxelles - 2016.04.13
Line Up :
Stephen McBean : Guitar - Vocals
Amber Webber : Vocals - guitar
Brad Truax : Keyboards
Joshua Wells : Drums
Jeremy Schmidt : Bass
Setlist :
01.Mothers Of The Sun. (IV -2016)
02.Florian Saucer Attack. (IV -2016)
03.Stormy High. (In The Future - 2008)
04.Druganaut. (Black Mountain - 2004)
05.Cemetery Breeding. (IV -2016)
06.Tyrants. (In The Future - 2008)
07.You Can Dream (IV - 2016)
08.Line Them All Up. (IV. - 2016)
09.Wilderness Heart. (Wilderness Heart - 2010)
10.Defector. (IV -2016)
11.Space To Bakersfield. (IV -2016)
12.Crucify Me. (IV -2016)
13.Don't Run Our Hearts Around. (Black Mountain - 2004)

Tournée promotionnelle du groupe psyché-rock canadien Black Mountain et petit passage par le Botanique, là où je les avais découverts il y a quelques années déjà. Quatrième album en date pour le quintette de Vancouver formé en 2004. Le titre? " IV" . Ça me rappelle quelqu'un... Pas vous? Alors pour ceux qui ne connaissent pas le genre et Black Mountain en particulier, je dirais que c'est Black Sabbath mixé à Pink Floyd première époque auquel on aurait ajouté quelques pincées de Led Zeppelin et de Hawkwind. On a déjà vu pire côté influences. Pas d'interview à vous proposer car malgré un lien "contactez-nous" sur leur site, le management s'est montré plus que silencieux à mon égard et du côté des musiciens, ils ont quelque chose de Claptonesque dans la non-communication avec le public. Dommage. Mais d'un autre côté, le guitariste fait ses soli tout seul comme un grand lui ! Ce n'est pas le claviériste qui les exécute à partir d'un sampling. On a le respect de l'auditeur tout de même du côté des sociétaires de la feuille d'érable (de lapin)...

Nouveau bassiste également puisque c'est désormais Jeremy Schmidt qui remplace Matt Camirand. On ne peut pas dire qu'on se bouscule, et je le comprend, pour l'artiste qui assure la première partie linéaire et soporifique à un point tel que mon voisin photographe et moi nous endormons vraiment, appuyés sur la scène. Avant de plonger moi aussi dans cet état éthéré et semi-comateux, un regard circulaire me fait voir que ça baille à tout va dans l'assistance encore très peu nombreuse tandis que certains nous envient notre place privilégiée. Passons, ça n'a duré qu'une trentaine de minutes. Mais plus jamais ça svp! Promettez-le moi.

Black Mountain is In The House! Eclairages tamisés mais ambiance aux sonorités heavy-électriques. Longue intro au synthé pour lancer les débats avec "Mothers Of The Sun", une sorte d'incantation de la part d'Amber Webber à l'adresse de la mère du Soleil. Pour les plus observateurs, certaines paroles de la chanson flirtent avec celles de "Whole Lotta love"..."Ain't no foolin', back to school..." Gros riffs plombés de Mister Mc Bean et une ambiance psyché à souhait. Ça s'annonce bien. Sans transition comme le disait PPDA, on se retrouve en pleine attaque de soucoupes volantes sur le tempo plus enlevé de "Florian Saucer Attack". Une réelle filiation avec le groupe anglais Hawkwind.
Deux petits détours par la discographie ancienne et retour à l'album "IV" avec "Cemetary Breeding" et son riff de synthé estampillé "Ashes To Ashes" de David Bowie". "You Can Dream " est le quatrième des sept titres de leur nouvel opus joué ce soir. Plus marqué psyché encore. "Wilderness Heart" est malheureusement le seul titre du fabuleux album de 2010, c'est une bombe de puissance. Sublime version de "Defector" et un très long solo de guitare qui reçoit l'ovation bien méritée de la part du public qui doit flirter avec les 300 personnes. C'est le planant et Floydesque "Space To Bakersfield" qui termine le concert avant les deux rappels dont le superbe "Don't Run Our Hearts Around" de 2004. Nonante cinq minutes de Live intense et un stand de merchandising pris d'assaut dès les portes ouvertes. Le 10 juillet prochain, parmi toute la boue sonore des Ardentes à Liège il y aura... Black Mountain pour relever le niveau, si vous n'avez rien à faire...

Mitch "ZoSo" Duterck

Black Mountain au Botanique ( Orangerie) - Bruxelles, le 13 avril 2016
Black Mountain au Botanique ( Orangerie) - Bruxelles, le 13 avril 2016
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13 avril 2016 3 13 /04 /avril /2016 12:53
Stereo Total à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 13 avril 2016

Stereo Total à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 13 avril 2016

Stereo Total, ça fait plus de 20 ans que le duo déjanté, pratiquant un humour trash qui fait passer Jean-Luc Fonck pour un bondieusard claustral, parcourt la terre pour la nourrir de sa bouillabaisse electroclash, modèle déposé auprès de l'office international de la propriété intellectuelle, qui aurait dû leur valoir la Légion d'Honneur et la Bundesverdienstkreuz.

Françoise Cactus et Brezel Göring viennent d'accoucher d' un nouveau mouflet monstrueux, le bébé a été baptisé 'Les Hormones'.

Comme support, le couple infernal a choisi un deeyéyéjay qui se fait appeler Maurice de la Falaise.

Pendant près d'une heure, Maurice de la Fadaise va nous assommer avec un mix scoubidou/ hula hoop / Pieds Nickelés/ Mademoiselle Age Tendre/ minijupe Courrèges/ choubidou bidou bihoua/ vous les copains je ne vous oublierai jamais ...qui amuse pendant 10 minutes avant de te refiler un urticaire retors.

Ce trip nostalgie kitsch, sur fond d'auto-tamponneuses est servi sans humour, ni amour, le faux blondinet, concentré comme un premier communiant, se contentant de tripoter ses petites manettes pour faire défiler la bande qu'il a peaufinée dans sa jolie petite chambre aux rideaux roses.

Albert de la Grotte, tu n'es qu'un petit branleur de plus dans ce monde du DJing où les besogneux pullulent.

20:58, l'illusionniste ramasse son petit sac, laisse mourir la dernière plaisanterie à petits feux pour céder la place aux amours franco-allemandes.

Françoise, devenue le sosie de Balasko ou de Yolande Moreau, claudique puis ramasse un gadget rouge qu'elle manipule de ses petits doigts aux ongles vernis, ihr Mann, Hartmut Richard Friedrich Ziegler, quant à lui, s'avise de gratter une guitare, 'Cinémania' est sur les rails, Filmgeschichten mit Stereo Total, en couleur, bitte!

Bruxelles, ce soir on vous propose un set essentiellement en français afin que vous puissiez discerner toutes les finesses du verbe.

'Adieu Sophie', je lui ai pris son mec auquel j'ai piqué son fric, du Lio pur jus!

Voici une chanson consacrée au pop-art, 'Pixelize me' , puis Brezel va vous chanter un schlager dans la langue d'Helmut.

Lotti?

Non Kohl, Lanta!

Françoise, mein Liebling, ich habe casser une corde de meine guitare, raconte leur une blague, j'en ai pour 35'.( pas '')

Ach, ich bin désolé, pas de cordes de rechanche, ni de pince-à-linge, je dois te quitter pour aller quérir un autre jouet au nightshop, amuse les!

'Ich Bin Der Stricherjunge', c'est l'histoire d'un mec qui fume trop, t'es là ma grande brioche, o k, je prends mon harmonica, on y va!

La Rotonde, bien pleine, rigole, gigote, pogotte, sue, se fend la pipe, puisqu'on est chez Magritte!

'Fleur de Hollande', non François, personne ne t'a sonné, retourne te coucher!

Dis, mon chou, on leur joue quoi?

'Je m'en fous', un garage aux accents Dutronc.

Ce bricolage est des plus fumeux mais aussi souverainement irrésistible.

' Zu Schön für Dich' , une adaptation libre et suave de 'La plus belle pour aller danser'.

Entschuldigung, ich habe un peu tousser, mille excuses, eines rhume germain, aber je continue, ich bin perfekt dans mon bikini.

On veut voir, Madame!

Obsédés, d'ailleurs voici un pamphlet féministe: 'Die Frau in der Musik' suivi par un petit air romantique et printanier en nippon,'Niwa Dewa'.

Beau comme un cerisier en fleur!

Suite logique, la cover des Plastics, le new wave band de Tokyo, 'I love you, Ono' avant de proposer un nouvel extrait de leur dernier chef-d'oeuvre, 'Docteur Love', l'histoire d'un chirurgien futuriste réparant les coeurs brisés à l'aide d'un tube de Patex.

Le gros tube synthpop ' C'est la mort' n'a pas pris une ride.

Ambiance bal aux lampions sur les gradins, la diva pointe le doigt vers une nana, eh, toi, rejoins-nous on va faire ' L'amour à trois'.

Le spectacle est dans la fosse, une blonde, légèrement exhibitionniste sur les bords, grimpe sur les épaules de son mec, relève le T-shirt, puis son soutif, pour exhiber une paire de mamelles heureuses de s'être libérées de ce carcan.

Ce soir, tous tout nus , avait promis une copine!

Assez ri, un peu de rigueur germanique, 'Exakt Neutral' suivi par un nouvelle sucrerie asiatique.

Dis, Brezel, t'es sûr qu'on joue le même morceau?

Une parenthèse autobiographique, 'Good night, bad morning', ou les surprises du lendemain, c'est qui ce monsieur dans mon lit?

L'heure est au référendum: anglais, allemand?

Deutsch!

'Fur immer 16' suivi du morceau qui a transformé Françoise Vanhove en plante verte, 'Les Cactus' de Jacques Cigare.

Voilà, on s'embrasse, merde, tu piques, auf Wiedersehen....

Bis.

' No Controles' , originalmente interpretada por la banda española Olé Olé.

Il nous faut quatre danseuses sur scènes, Brüsel, elles seront dix à se trémousser sur 'Wir tanzen im Viereck' puis sur la version trash de 'Heroes'.

La Rotonde se voit transformée en chaudron, Panoramix ne sait plus où donner de la tête, ça gueule de partout, les portes sont béantes, personne ne quitte le cirque, il faut qu'ils reviennent!

Second retour.

Les demandes fusent, ce sera 'Jaloux de mon succès' , l'asperge embraye sur un rock bruyant, sa compagne le fixe, l'oeil mauvais.

Je sais pas ce que tu joues, grande bringue, tu fais chier, je me tire... grosse scène de ménage, William rapplique, the taming of the shrew!

Je vais la chercher, wacht een beetje, revenue à de meilleurs sentiments l'irascible Fraulein propose 'Miau Miau'.

Encore une?

D'accord, mais je veux de la reverb énorme sur la guitare, je veux un son cathédrale!

Désir exaucé et Bruxelles a eu son slow qui tue, ' Furore'.

Stereo Total à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 13 avril 2016
Stereo Total à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 13 avril 2016
Stereo Total à La Rotonde du Botanique, Bruxelles, le 13 avril 2016
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12 avril 2016 2 12 /04 /avril /2016 14:51
Basia Bulat - The Weather Station à La Rotonde du Botanique -Bruxelles - le 12 avril 2016

Basia Bulat - The Weather Station à La Rotonde du Botanique -Bruxelles - le 12 avril 2016

20:00, 33 personnes dans La Rotonde, Bruxelles ne s'est pas encore remise des attentats meurtriers du mois de mars et justifie pleinement la manchette "ville morte".

20:15 The Weather Station s'installe sur le podium, Michel et ses objectifs seront les seuls à shooter les Canadiens, emmenés par Tamara Lindeman ( Tamara Hope au cinéma), chanteuse et guitariste du projet.

Flanqués du batteur Evan Tighe et de Ben Whiteley à la basse, la timide demoiselle compte nous interpréter plusieurs extraits de son dernier méfait, 'Loyalty', sorti l'an dernier.

Une twangy guitar annonce 'Don't understand' une plage datant de 2014 ( EP 'What Am I Going to Do with Everything I Know').

Un nom te vient à l'esprit en entendant sa gentle voice, Margo Timmins des Cowboy Junkies.

L'alt.country proposée par la station météo séduit d'emblée et impose le silence.

'Dundas St' est à peine moins mélancolique, la voix pure et l'accompagnement musical discret nous prouvent qu'il ne faut pas une tonne d'effets spéciaux pour captiver une audience.

'Floodplain' semble suivre les méandres d'un cours d'eau peu capricieux et 'Shy Women' justifient les comparaisons élogieuses avec Joni Mitchell.

Toujours en demi-teinte, le trio enchaîne sur le folky 'The Traveller' aux intonations Joan Baez.

Retour vers le dernier né avec l'intimiste 'Personal Eclipse' pendant lequel la gentille Tamara lève le voile sur certains détails familiaux.

Les derniers titres du set seront plus nerveux, 'Way it is, way it could be' emprunte un chemin roots rock rocailleux et l'ultime chanson ( untitled yet) démontre une nouvelle fois que Miss Lindeman ne s'est pas entourée de maladroits.

30' hautement appréciables!

Basia Bulat, 31 ans, elle en paraît 22, une petite blonde au sourire malicieux et à la tenue de scène scintillante, se pointe à 21:00, accompagnée par toute l'équipe de The Weather Station plus un guitariste/claviériste. Elle entame le show par 'Fool' une plage de son quatrième CD ' Good Advice'.

On était prévenu, la jolie singer-songwriter a changé de cap avec ce nouveau disque, qui porte la marque de Jim James de My Morning Jacket, son indie folk a pris de sérieuses couleurs pop, “I’m still your fool” s'exclame-t-elle d'un vibrato sucré, qu'elle accentue par des oooh oooh, dignes des petites starlettes en herbe, s'ébrouant devant les caméras pendant une session de The Voice.

Le catchy 'Let me in' est du même acabit tandis que 'Long Goodbye' sautille joyeusement.

'In the name of' n'a rien à voir avec U2, il narre un rêve brisé sur fond de sixties pop que n'aurait pas renié Phil Spector.

L'intro fête foraine de la confession 'La La Lie' étonne de prime abord mais très vite tes pieds battent le sol aux mesures de cet uptempo bien enlevé.

Il est suivi par la valse ' Time.

Basia, c'est gentil de s'inquiéter de notre santé, tout va bien, oui, tu peux reprendre l'acoustique et nous jouer le folky 'Heart of my home', un titre plus ancien que tu as écrit dans une autre vie avant de t'installer à Montréal.

Dommage qu'il n'y avait pas de banjo!

L'alt.country 'Five, four' est tout aussi brillant, merci!

Exit la troupe, elle ramasse l'autoharp pour interpréter, comme une grande, trois titres toute seule.

La suite débute par 'Gold Rush'.

J'ai une question, comme j'ai suivi des cours de français au Québec, parlez-vous cette langue à Bruxelles?

Oui, bien, la prochaine a été composée il y a longtemps, je me prenais pour Johnny Cash, voici 'Before I knew'.

Leonard Cohen est mon artiste préféré, je vous propose son 'Ain't no cure for love' avant de rappeler les copains!

Aucun conseil à vous donner, 'Good Advice' est simplement le titletrack de l'album, il est suivi par l'émouvante ballade 'Tall tall shadow'.

'Wires' la voit quitter la scène pour inviter Katia à danser un rock'n'roll baroque.

La brave dame aura connu son moment de gloire et, l'oeil ému, pourra raconter ses aventures à ses petits-enfants.

La dernière, Bruxelles, c'est promis j'apprendrai le Flemish pour ma prochaine visite.

La setlist mentionne 'Someday Soon' mais c'est 'Infamous' qui clôture le concert avant de la voir revenir en courant, un immense sourire illuminant son visage, pour proposer one more for you guys, au charango, 'le fragile 'It can't be you'.

Sympa, ce concert!

photos: Michel van Rhijn - concert-monkey

Basia Bulat - The Weather Station à La Rotonde du Botanique -Bruxelles - le 12 avril 2016
Basia Bulat - The Weather Station à La Rotonde du Botanique -Bruxelles - le 12 avril 2016
Basia Bulat - The Weather Station à La Rotonde du Botanique -Bruxelles - le 12 avril 2016
Basia Bulat - The Weather Station à La Rotonde du Botanique -Bruxelles - le 12 avril 2016
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