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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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1 mai 2016 7 01 /05 /mai /2016 16:34
Roots and Roses Festival 2016 - Ancien Chemin d'Ollignies - Lessines, le 1 mai 2016 ( part one)

Roots and Roses Festival 2016 - Ancien Chemin d'Ollignies - Lessines, le 1 mai 2016

Le premier mai à Lessines, c'est le rendez-vous annuel des amateurs de roots music, de bière artisanale, de bonne bouffe, d'oxygène et de verdure, ils étaient nombreux à vouloir assister à la septième édition du plus bath festival se déroulant dans notre patrie salement malmenée depuis des mois.

Il est 10:40', Roots and Roses, on arrive!

Luk a garé sa charrette à 150 mètres de la plaine, le temps de s'approvisionner en tickets et on se dirige vers la stage "Roses" qui accueille la première des treize formations programmées en cette radieuse ( enfin) journée printanière: Scrappy Tapes!

Un duo guitare/batterie pratiquant un garage/swamp blues rugueux.

Je sais, encore un, vas-tu rétorquer en avançant les White Stripes, Black Keys, Black Box Revelation, The Bonnevilles, Two Piece Empire ou Stone et Charden, tu as probablement raison, mais Degryse Jochen ( guitar, vocals) et Van Snick Matthias ( drums) tirent drôlement leur épingle du jeu.

En trente minutes ils ont gagné les lève-tôt à leur cause.

Un EP ( 7 titres), et un album 'Pickin' Marmelade' au magasin, ils prévoient la sortie d'un petit frère dans un avenir proche.

Le fiévreux boogie/garage ‘Break Out Like The Measles’ ouvre, pas à dire, ça déménage sec, ton voisin a dur à digérer le croissant beurre ingurgité il y a deux minutes.

Godv. die gasten zijn wild!

Le point de vue prend tout son sens avec les suivantes ' You keep me hangin on' et 'What I really need'.

Vu le côté minimaliste, tu ne marques aucun étonnement à les voir comparer à Seasick Steve.

Le carré et concis 'While I'm spitting' précède 'Turn your heat down' et ' Like a little boy' a tune with some country blues flavours.

'Please, stay' est tout nouveau et la slide sur 'No direction' glisse de manière vertigineuse.

'I have all the time' met fin aux 30' réglementaires.

Les Courtraisiens seront à Hummelo (NL) le 18 juin!

T'as 2' pour te retrouver frontstage de la scène "Roots", on n'est pas certain que The Holmes soient très roots mais ce qui est sûr, c'est qu'ils sont très garage/blues.

Après une soirée Loud en 2013, un Magasin 4, plus tard, c'est ta troisième rencontre avec les affreux provenant du bassin houiller du Centre: Adriano De La Vega : bass and cigarettes, Mr. Shanka ( non pas Ponk, mec, c'est pas le même) : guitar, vocals and cigarettes et Don Serpico : drums, vocals and cigarettes.

Le seul qui s'abîmait les bronches était Don Serpico, un cousin louviérois d'Al Pacino, que certains connaissent sous l'identité de Giacomo Panarisi!

Au pied des drôles gît une playlist, elle mentionne 'Punch' comme premier méfait, à première vue il s'agit de la romance 'Bad boy from dusk till dawn'.

Tout est crasseux dans leur garage, mais les clients aiment ça!

'We are The Holmes' façon Beastie Boys secoue vache et les suivantes sont du même acabit.

Dans le champ voisin une laitière vient d'adresser une plainte chez les képis locaux, son breuvage a tourné.

Tes talons n'ont pas arrêté de piétiner la pelouse quand tout à coup Shanka de la Vega s'avise d'utiliser le micro de sa guitare pour nous chanter une berceuse qui risque de ne pas favoriser le sommeil des mioches, à l'arrière Romano, le nerveux, travaille tel un bûcheron matinal, l'après-midi, l'animal boit!

Encore une ou deux salves psychédélico-bordéliques, râblées et efficaces et les Holmes nous quittent pour assaillir le bar.

Wat zeg je, Hans?

Ils sont méchants, ces gens du Sud!

Moaning Cities.

Adieu cambouis, lubrifiant et air saturé, bonjour l'éther psychédélique.

N'y allons pas par quatre chemins, Moaning Cities aura été pour beaucoup une des découvertes de la journée.

Bien des choses ont changé depuis décembre 2012, lorsque tu fis la rencontre des Bruxellois à la Maison des Cultures de Saint-Gilles, pas vraiment au niveau musical, même si le band s'est aguerri, mais le line-up a évolué, désormais, il se compose de Valérian Meunier: Vocals , Guitar / Juliette Meunier: Bass, keys, Vocals / Timothée Sinagara: Sitar, Guitar, Bass et de la fougueuse Mel: Drums, Percussion.

Après l'EP portant leur nom , le groupe a sorti l'album 'Pathways Through The Sail'.

Avril les a vus tourner en Suisse, la semaine dernière ils jouaient au Prog-Resiste à Soignies.

'Easter', avec un retard de cinq semaines, entame les débats.

Les sonorités orientales du sitar nous transportent au delà des océans et des siècles, un gars nous rappelant, fort à propos, que Brian Jones jouait de cet instrument sur 'Paint it black', c'était en 1966.

Jean-Paul Smismans avait promis une version de 'Roots and Roses' (Fred Lani), la voici, étonnante!

L'instrument cher à Ravi est rangé, 'Sex shells' sera électrique et échafaudé avec de multiples changements de tempo, il est suivi par le bluesy 'Please to lose'.

La ballade ' Vertigo' jouée à l'acoustique nous rappelle au bon souvenir de Tyrannosaurus Rex de feux Marc Bolan et Steve Peregrin Took.

'Insomnia' n'a donné des cauchemars à personne!

Tiens, Tim, je te refile ma basse, je vais pianoter et danser, dit Juliette avec esprit, 'Shipbreakers' tourbillonne.

Le set se termine par deux plages, mixant univers planant et flambées explosives avec effets wah wah aériens, qui figureront sur le prochain effort discographique.

Le groupe sera à l'affiche de Dour et des Ardentes!

Pas à dire Roots and Roses est éclectique cette année, on passe au folk avec Laura Gibson!

Une singer/songwriter d'Oregon qui vient de pondre un quatrième CD, ' Empire Builder' et qui tourne sur le vieux continent pour promouvoir la galette.

Son produit précédent, 'La Grande', datait de 2012, année où tu as croisé la grande Laura au Bota, elle était flanquée de deux musiciens, ce midi elle est entourée d'une mignonne nana maniant les claviers et le violon, d'un batteur ( sans doute Dan Hunt de Neko Case) et d'un guitariste pas niais ( peut-être Dave Depper de Death Cab for Cutie).

Une ballade lumineuse 'Damn Sure' pour ouvrir les débats, ensuite 'The Cause' la première plage de 'Empire Builder'.

La voix de la madame est toujours aussi soyeuse, l'accompagnement sonore s'avère des plus subtils.

On embarque sur the 'Empire builder', te voilà passager du train qui traverse les States à vitesse modérée, tu vois défiler des paysages divers, coalmines , lonely pines... tout en soupirant!

Beau!

'The search for Dark Lake et ' Not harmless' se succèdent et enchantent.

You know we've never played in a circus before, c'est promis on joue aux acrobates après le show.

Une nouvelle ballade, 'Louis', précède le poppy et rythmé 'La Grande' avant de revenir à la lecture du dernier né avec 'Two kids', probablement la mélodie la plus catchy de l'album.

We have a couple of more and we will sell cd's, records and t-shirts after the show.

Ces deux ultimes chansons s'intitulent 'Caldera, Oregon' et la bien nommée 'The last one'.

Laura Gibson and band, une bouffée d'air frais a caressé Lessines!

Giuda.

Le hard rock band romain compte de nombreux fans dans nos vallées, à commencer par Frau Blücher. Elle proclame, Tenda, il est beau et viril , t'as beau lui dire que tu préfères Justin Bieber, la furie ne veut rien savoir.

Après leur prestation de 45', tu dois reconnaître que les Transalpins ne manquent pas d'énergie, que leur glam/punk/hard est bien torché mais également horriblement daté!

Les revivalistes s'en tapent, d'après eux c'était génial!

Le quintette nous balance l'amphétaminé 'Working class man' dans les gencives, du boogie/punk carré.

'Tartan pants' et son refrain bien pute succède à cette entrée en matière musclée, pas le temps de prendre la pause, ils envoient 'Back Home', non Bert, pas celui des Golden Earring, un punk pas méchant.

'Coming back to you' et 'Mama got the blues'( très AC/DC) suivent.

Sont efficaces, pas question de le nier!

Slade, les Sweet, Suzy Quatro, c'était le bon temps, t'étais capable d'écluser 45 pintjes sur une nuit. En 2016, t'es décrépi, pas Giuda, ' 'Maybe it's over, now', 'Get it over', 'Watch your step' défilent.

Au fond, dans le genre, tu choisis Danko Jones ou les Datsuns, plus mordants!

'Bad days are back', depuis un petit temps déjà, les petits gars!

' Wild tiger woman' , 'Get on the line', 'Roll the ball', le moteur tourne à plein régime, ce ne sont pas Giacomo et Greg des Sons of Disaster qui vont te contredire, ils gigotent comme des groupies de douze ans.

'Let's do it again', 'Hey hey' et 'Roll on' achèvent la ducasse!

Sur ce je m'en vais écouter 'Tiger feet' de Mud, avance Eugène!

The Give 'em Hell Boys

Du hillbilly/country/bluegrass en provenance d'Edmonton, Canada.

Surfing Airlines leur a dégotté une tournée au Benelux, ça fait un mois qu'ils consomment de la Duvel, ce qui les a rendus encore plus fougueux!

Ils se présentent: San Quentin, Charlie Scream, Doctor Proctor, Barn Jovi, Bootsy Cline, t'es pas obligé de prendre leurs révélations à la lettre.

En gros, il y avait une casquette à barbe, une nana qui rigolait constamment, un banjo tatoué, un guitariste féroce et une barbe à casquette qui frappait sur des caisses, ces joyeux ont foutu le feu dans la tente!

Ils démarrent par un instrumental, 'Calaboose stomp', qui a vu danser les habitants du cimetière voisin. Pour suivre, leur philosophie de vie ' Drink until I drown', ils vivent toujours!

Puis on part à la recherche d'une 'Gypsy woman', on a vu le Rio Grande, l'Amazonie et Steenokkerzeel!

A little bluegrass tune, folks?

Fais, comme tu le sens, mec!

'Forsaken' et on continue avec 'Come lately' et ses accords mexicains puis 'All said and done' sentant bon le Cash.

Tu veux dire le pèze?

Non, Johnny!

La suite, garçon: ' Bizarre love triangle' un hit aux Bermudes, a country ballad ' Ain't gonna write no song today', je vais rester peinard face au petit écran.

Notre tournée s'achève, notre stock de CD's est épuisé, il nous reste trois T-shirts, on vous les lance. Ce soir, on joue chez vos voisins oranges, on continue avec a funeral song, 'Play Hank Williams at my funeral'.

Ta voisine veut Mireille Mathieu, c'est pire!

Un harmonica agité décore le farouche 'North Saskatchewan Blues' .

Vous m'avez tous l'air d'être de satanés pécheurs, on vous conduit à l'office, 'Glory Hallelujah'.

Folle ambiance dans la chapelle mais le plus beau reste à venir, une version destroy de 'Wicked game' de Chris Isaak suivie par 'Ace of Spades' .

The Give 'em Hell Boys ma tuer, maman!

Bob Log III

Daft Punk, observe un gamin, sauf que le roi du DIY a acheté son casque en 1927, les Daft Punk suçaient encore le sein de maman!

Le fêlé était déjà de la partie en 2011, il t'avait amusé, ce n'est plus le cas cinq ans plus tard!

C'est parti pour un premier lo-fi blues/thrash/punk fait de trois accords et chanté (?) d'une voix trafiquée, puis l'homme-canon vient serrer deux ou trois pinces.

You wanna party?

Un pied pour actionner le marteau qui vient frapper la grosse caisse, des vocaux distordus, deux riffs pourris, il pourrait te chanter A la claire fontaine ou Malbrough ou Ne me quitte pas ( faut pas lui suggérer), ça n'a aucune importance, le truc restera kitsch selon certains, foutraque, voire nul, selon d'autres.

A la longue, les tours de ce magicien fatiguent, d'ailleurs le seul prestidigitateur que tu supportes se nomme Ursula Martinez qui termine son numéro dans la tenue d'Eve.

Comme t'as pas vraiment envie de voir Bob à poil, tu vas te payer une Moinette.

Tu reviens et remarques que le plaisantin a dévoyé la bassiste des Canadiens qui se demande ce qu'elle fout à côté du guignol.

Qui me paye une bière?

Bobby fait la manche et ça marche, bordel!

Les mendiants doivent se procurer un casque plutôt qu'une soucoupe dégueulasse!

16:10: goodbye, motherfuckers!

C'était une blague, il relance la machine de plus belle avant de prendre place dans un canoé orange pour se taper la descente de la Dendre.

Bon voyage, fumiste!

Suite au prochain numéro!

Roots and Roses Festival 2016 - Ancien Chemin d'Ollignies - Lessines, le 1 mai 2016 ( part one)
Roots and Roses Festival 2016 - Ancien Chemin d'Ollignies - Lessines, le 1 mai 2016 ( part one)
Roots and Roses Festival 2016 - Ancien Chemin d'Ollignies - Lessines, le 1 mai 2016 ( part one)
Roots and Roses Festival 2016 - Ancien Chemin d'Ollignies - Lessines, le 1 mai 2016 ( part one)
Roots and Roses Festival 2016 - Ancien Chemin d'Ollignies - Lessines, le 1 mai 2016 ( part one)
Roots and Roses Festival 2016 - Ancien Chemin d'Ollignies - Lessines, le 1 mai 2016 ( part one)
Roots and Roses Festival 2016 - Ancien Chemin d'Ollignies - Lessines, le 1 mai 2016 ( part one)
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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 06:07
David Linx Ensemble - International Jazz Day - Place de Saint-Job- Uccle, le 30 avril 2016

David Linx Ensemble - International Jazz Day - Place de Saint-Job- Uccle, le 30 avril 2016

L'Unesco a décrété en 2011 que le 30 avril devenait the International Jazz Day, l'événement est célébré un peu partout dans le monde, Bruxelles ne fait pas faux bond!

Des concerts en rue ( Boulevard Anspach), dans différents clubs de jazz mais également, avec le soutien de la Commune d'Uccle, un événement créé par l'asbl Jazz4you de Lydia Reichenberg sur la place de Saint-Job.

Trois concerts à l'affiche:

15:00 Bravo Big Band
17:00 David Linx Ensemble
19:00 ILG (International Latin Group)!

Un agenda chargé ne te permet pas d'assister à la triple représentation mais, accompagné par Madame, tu te présentes à l'heure pour le récital donné par les élèves du

Koninklijk Conservatorium Brussel, Afstudeerrichting jazz/ lichte muziek, qui suivent des cours de chant sous la houlette de David Linx.

Un podium a été installé à côté de l'église bâtie par Julius Petrus Bilmeyer à qui on doit également l'hôpital du Stuyvenberg à Anvers.

Tu t'en fous...tu n'es qu'un béotien!

Il souffle une bise glaciale dans le couloir où la scène a été érigée, sur la place, les gosses pêchent les petits canards, chevauchent des poneys ou tirent à la carabine, kermesse au village, mais les buvettes n'attirent pas le chaland!

Fringués comme pour une expédition en Antarctique, une quinzaine de chanteurs/chanteuses de celui qui a obtenu le Prix Bobby Jaspar 2005 gravissent les marches les menant sur la tribune, tu en as reconnu trois ou quatre: Julie Rens, Alexandra Moldovan, Bart Plugers, Céline Ottenburgh, Nathalie Van den Meutter...

La classe débute par un exercice de vocalises assez ardu, histoire de se mettre en voix, suivi par une seconde plage chantée a capella ' Not like this', popularisée par Al Jarreau.

La troupe enchaîne sur une troisième étude fredonnée de manière nasale avant un épisode vocalisé.

Techniquement le travail est parfaitement exécuté mais le public a l'impression de se trouver à une épreuve de chant donnée devant un jury sévère, heureusement la suite s'avèrera plus palpitante.

Quelques recrues s'ajoutent au groupe, un batteur, une basse, une guitare et un piano électrique, d'emblée le concert prend une autre dimension.

Une magnifique version du gospel 'I Love The LORD He Heard My Cry' déclenche une salve d'applaudissements méritée.

Ce sont les musiciens qui auront l'occasion d'étaler tout leur talent lors de la ballade qui suit, portée par la voix d'une chanteuse blonde douée.

Bart Plugers et un collègue ( sans doute Flavio Spampinato) se mettront ensuite en évidence, le premier en crooning classique, le second d'une voix chaude, nous proposent ' Home in the spring', une ballade que leur professeur a interprétée avec la cantatrice Natalie Dessay.

Les fantômes de Dean Martin et de Sinatra rôdent près du Carloo.

Ensuite vient le moment de gloire d'Alexandra Moldovan qui excellera dans un latin jazz exubérant plus que bienvenu par ce froid de canard.

Une maîtrise incroyable et à nouveau un boulot fantastique des accompagnateurs ( Hendrik Lasure au piano, Toni Mora à la guitare, Federico Pecoraro à la basse et un batteur non identifié).

Après une séquence de vocalises aux coloris exotiques et présentant des touches Michel Legrand, l'ensemble se retrouve au complet sur scène pour terminer le concert par un gospel juteux aux fortes teintes de rhythm'n' blues,' Heaven' ( I'm going there), featuring Miss Nathalie Van den Meutter aux lead vocals !

Brillant, te souffle un voisin!

Effectivement la Belgique regorge de talents!

David Linx Ensemble - International Jazz Day - Place de Saint-Job- Uccle, le 30 avril 2016
David Linx Ensemble - International Jazz Day - Place de Saint-Job- Uccle, le 30 avril 2016
David Linx Ensemble - International Jazz Day - Place de Saint-Job- Uccle, le 30 avril 2016
David Linx Ensemble - International Jazz Day - Place de Saint-Job- Uccle, le 30 avril 2016
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30 avril 2016 6 30 /04 /avril /2016 05:58
Mansfield.TYA à l'Atelier 210 - Etterbeek, le 30 avril 2016

Mansfield.TYA à l'Atelier 210 - Etterbeek, le 30 avril 2016

Florian Hexagen relate:

"La fin des temps" et "la nuit tombe" de Mansfield.TYA, ces deux moment de grâce et de beauté étirés à l'infini ou presque, ont résonné longtemps dans nos cœurs pendant (et après) leur concert hier soir à l'Atelier 210, et nous ont emmenés loin, très loin.

Le set des deux Nantaises a été juste époustouflant, mélange impressionnant de maîtrise et de lâcher prise idéal, entre deux artistes à la complicité réelle et touchante sur scène, et dont le partage avec le public n'a été rien de moins que total.

Proposition artistique ultra casse-gueule, mais vraiment, pour au final une transfiguration de formule qui s'est avérée tour à tour surprenante, perturbante, renversante et parfois même bouleversante. Bravo à Julia Lanoë et Carla Pallone pour l'univers marquant qu'elles ont réussi à créer et sur disque et sur scène.

Magnifique.

photo © Eric Forhan Alias Rico

photo © Eric Forhan Alias Rico

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28 avril 2016 4 28 /04 /avril /2016 16:43
Eyemèr - Huis 23 ( Ancienne Belgique) - Bruxelles, le 28 avril 2016

Eyemèr - Huis 23 ( Ancienne Belgique) - Bruxelles, le 28 avril 2016

Comme quasi pour tous les concerts gratuits se déroulant dans l'ancien ticketshop de de l'AB, l'écriteau mentionne: complet!

Le premier opus « Temporarily Colourblind » (sorti le 18/03 sur Zeal) de Eyemèr distille une mélancolie semblable à Daughter et Waxahatchee, mais au son d’une simple guitare. Un nouveau talent à surveiller de près... annonce la pub!

Il t'aura fallu attendre 2 ou 3 titres pour te rendre compte que tu avais déjà croisé Eyemèr sous une autre identité: Sarah Devreese!

Elle fut finaliste du Humo's Rock Rally en 2014, année où tu la vis sur scène lors d'un Stoemp et au Witloof du Bota, avant Sean Nicholas Savage!

Pas grand chose n'a changé en deux ans, si ce n'est la fiche d'identité et surtout le fait d'avoir conclu un deal avec Zeal Records, les chansons de Sarah sont toujours écrites avec une encre ayant trempé dans la mélancolie.

On te conseille: ' Le romantisme à contre-courant de la modernité', de Michael Lowy et Robert Sayre, pour mieux comprendre l'univers de la jeune Gantoise qui a dessiné la sombre pochette de son album.

People with colour blindness cannot tell the difference between certain colours. They may not see colours at all... ça doit être le cas de la pauvre enfant qui vit dans une obscurité maladive.

A 20:25', elle prend place au fond du salon, oublie d'insérer le câble jack dans sa guitare, heureusement le mec à la table à l'oeil, elle salue l'assistance, bedankt voor de massale opkomst ( certains sièges sont inoccupés, pourtant) et entame 'Losing faith' avec d'affriolants effets de reverb sur une voix fragile.

... Keep the ghosts outside my view,

Please make them stop

Hold me close,

All I want to feel is love...

Les fantômes de Lord Byron ont réapparu, semble-t-il!

De mêmes coloris se retrouvent dans 'Snowflake' qui sonne comme du Alela Diane minimaliste.

'Can't you see?' , abattement, torpeur, affliction, ça ne rigole pas des masses, ce soir!

Même les papillons souffrent d'un cafard morbide, 'Butterfly' ... I knew a girl, she asked for some color in her life

But for every tear wiped away,

Another streamed down her face..

Bienvenue dans la vallée de la désolation: ' Frozen on the inside' .

C'est vrai qu'il ne fait pas chaud en cette fin avril, ...No matter how close to the heat,

It's still cold air that we breathe

No matter how close to the fire,

The ice won't melt, won’t melt faster...

La facture énergétique risque d'être salée!

Sarah continue à égrener son chapelet fait de grains de lamentation: 'You gave my heart' puis murmure, ik heb nog twee nummerkes, dit is 'Candle' qui décrit parfaitement son espace de vie éclairé par une pauvre chandelle vacillante.

Un dernier gémissement, 'Promise', ravira les fans des soeurs Brontë avant d'entendre la douce Sarah chuchoter, vous avez été gentils, ik zal er nog eentje spelen, 'Rose'.

Tout l'album y est passé, elle s'est dirigée vers la table de merch.... the silence we enjoyed!

Eyemèr - Huis 23 ( Ancienne Belgique) - Bruxelles, le 28 avril 2016
Eyemèr - Huis 23 ( Ancienne Belgique) - Bruxelles, le 28 avril 2016
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27 avril 2016 3 27 /04 /avril /2016 21:27
Bettye LaVette - Het Depot- Leuven- 27 avril 2016

Bettye LaVette - Het Depot- Leuven- 27 avril 2016

Dans le cycle COOL presents, la salle louvaniste accueille, en ce frileux 27 avril, une des dernières grandes dames de la soul: Miss Bettye LaVette.

Rideaux tirés, le Depot est transformé en club intime, en configuration debout, étonnant que le public n'ait pas répondu en masse pour la venue de la jeune septuagénaire du Michigan.

Miss Betty Haskins a soufflé 70 chandelles le 29 janvier, mais elle semble loin d' être prête à atterrir dans une maison de repos, elle tient une forme étincelante et se meut sur scène tel un souple félin.

Pas de support, concert prévu à 21h.

21:05, le band prend place, et quel band: le formidable Brett Lucas à la guitare, un gars qui a bien écouté le jeu de Peter Green ou de Jeremy Spencer - à la basse, from Detroit, James Simonson ayant accompagné des stars ( Aretha Franklin, Nancy Wilson, Patti Smith...) - aux drums Darryl Pierce dont la carte de visite mentionne Stevie Wonder, Martha Reeves ou Mary Wilson et enfin le musical director et claviériste Alan Hill. Après une courte intro il annonce: ladies and gentlemen, get ready for the great lady of soul, Miss Bettye LaVette.

Elle se pointe, élégante, toute de noir vêtue et mince, et entame 'Unbelievable', penned by Bob Dylan, qui ouvre sa dernière oeuvre, 'Worthy'.

Miss LaVette, à l'instar de Joe Cocker, ne compose pas, elle interprète, mais de quelle manière, des titres pondus par d'autres!

T'as vraiment l'impression que cette grande dame chante pour toi seul, elle déambule gracieusement sur toute la largeur de la scène, te regarde droit dans les yeux et tu fonds!

' I still want to be your baby' d'Eddie Hinton à peine achevé, elle confesse j'ai entamé une cinquième carrière, et les gens ont enfin décidé de m'écouter, mais j'ai un lien particulier avec la Belgique, pays qui m'a toujours accueillie les bras grand ouverts.

Next title is also on the new record, le bluesy 'When I was a young girl' une variante du titre composé par Chris Youlden of Savoy Brown.

You know, j'ai été nominée trois fois aux Grammies, je n'ai jamais obtenu les palmes, 'They call it love' de Ray Charles, l'artiste qui m'a le plus impressionné, se trouve sur 'The Scene of the Crime' un des albums that was nominated.

Toutes nos pensées se dirigent vers George Harrison lorsque la grande dame reprend magistralement ''Isn't it a pity'.

Profondeur et émotions intenses, fucking great job!

Sur l'album où tous les titres sont de la plume d'une nana, 'Joy' de Lucinda Williams, qui selon Bettye tient mieux la boisson qu'elle.

Salement groovy, cette plage!

Puis elle prend place sur un tabouret pour une version toute personnelle de 'Nights in white satin' , la voix te refile des frissons dans le bas du dos.

..Woke up this morning I had the blues...ainsi débute 'You don't know me at all' de Don Henley et c'est ici que l'alerte lady de 70 balais se transforme en danseuse du Crazy Horse Saloon et nous gratifie d'un étonnant pas de danse avec Brett, qui continue son solo tout en faisant tournoyer madame.

Louvain exulte!

Now it's time for a song I recorded in 1972, elle s'assied en position du tailleur et attaque 'Souvenirs' de John Prine, la classe à l'état pur.

Changement total de registre avec 'Complicated' des Stones pendant lequel elle nous la joue Tina Turner, sans le côté sexuel vulgaire et parfois excessif.

Au secours, pas moyen de remonter ce fichu micro, un roadie accourt, c'est réglé, voici 'Love, Reign over me' des Who, transformé en ballade sirupeuse.

Introduction des artificiers, un coup de pub pour le bouquin 'A woman like me', il est question d'en tirer un film, voici un extrait du disque du même nom "(As Close As I'll Get To) Heaven".

On a cru que ce titre allait achever le show, la diva le finissant en disparaissant derrière de lourdes tentures, mais non, fausse fin, elle revient les bras levés vers le ciel tandis que Darryl amorce 'Sleep to dream' de Fiona Apple, contenant la phrase diabolique I got my own hell to raise.

Un à un les musicos s'éclipsent, laissant Bettye seule sur le podium, elle salue Louvain qui l'acclame avec enthousiasme.

Un bis, a capella, le gospel 'I do not want what I haven't got' de sainte Sinéad Marie Bernadette O’Connor.

La messe est finie.

Rideau!

photos- Alfons Maes Keys and Chords

Bettye LaVette - Het Depot- Leuven- 27 avril 2016
Bettye LaVette - Het Depot- Leuven- 27 avril 2016
Bettye LaVette - Het Depot- Leuven- 27 avril 2016
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25 avril 2016 1 25 /04 /avril /2016 15:54
Sirius Plan à l'Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 25 avril 2016

Sirius Plan à l'Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 25 avril 2016.

Initialement programmé le 23 mars, le concert bruxellois de Sirius Plan a eu lieu le 25 avril, dans un club quasi complet.

Tout le clan Sirius Plan a fait le déplacement, tu auras plus l'impression d'assister à une fête familiale en musique qu'à un gig, ce qui entraîne une présentation légèrement bécasse!

Pas de support, à 20:20', le public peut visionner un film que tu ne verras pas, car posté sous l'écran.

Dix minutes plus tard, la toile disparaît et les filles font leur entrée.

Sirius Plan, c'est un trio aux 2/3 hexagonal, le tiers restant étant indigène.

La fine Elodie Legros, alias Skye, ( acoustique, chant) à notre gauche - la bouclée Claire Joseph ( guitare baryton, cigar box, chant) à droite et au centre Gaëlle Mievis, Galou pour les initiés, ( batterie et chant).

Genre?

Renaissance italienne, peinture allégorique, style 'Primavera' de Sandro Botticelli, avec mise en exergue des harmonies vocales subtiles, lascives ou bouleversantes.

Entrée en matière en douceur avec le premier single extrait de l'album 'Dog River Sessions', ' Du Rose dans les Veines'. Les voix se complètent à merveille, le timbre rock de Gaëlle fait contrepoint à la finesse du chant de Claire et à la chaleur de celui de la blonde Skye.

Tout baigne, le public, déjà acquis à la cause des fées avant le début du set, clame son enthousiasme tandis que les Jean-Baptiste Mondino locaux mitraillent à qui mieux mieux, shooter Sirius Plan est plus attractif que de se taper une conférence de Liesbeth Homans, même beurrée!

On nous rappelle que l'album a vu le jour en Alabama, on ne cite pas BJ Scott, Gaëlle entame le swing féminin 'In the City', explosant en final percussif à six mains.

La voix rauque de Miss Legros nous emmène au fin fond des Etats-Unis, laissez-vous porter par la 'Big River', le titre devant énormément à la madame d'Alabama venue s'installer chez nous, il y a des années!

Petit blanc, c'est quoi ce sifflement en bruit de fond, Mitch?

Le bayou, fieu.

Chouette, j'espère qu'un caïman va bouffer Mayeur!

' Moi, l'animal', un petit côté Véronique Sanson, sans piano mais avec son polyphonique.

Place à la ballade aux tons pastel ' Old Man', un des beaux plus titres de leur répertoire.

Claire n'a réussi à piquer qu'une seule cuillère à thé dans le teashop voisin, elle tapotera sa bague de fiançailles avec le petit ustensile.

Euh, tu t'en vas, lui souffle Gaëlle, pourquoi tu viens nous serrer la main?

Ah, bon, t'es émue, nous aussi, chère enfant!

'Là' finit en incantation indienne, les filles entrent en transe, ta voisine aussi, tes pieds souffrent!

Petite leçon de linguistique: le W ne fait pas partie de notre alphabet, il y a été ajouté tardivement pour écrire des mots étrangers importés en français, donc on ne dit pas wouagon mais vagon, sauf en Belgique!

OK, on dit viskye? Vallon? vater-closet?

Oui et wa te faire foutre!

Merde, je veux un pistolet avec du filet américain et je me sècherai les mains avec un essuie!

Assez ri, en voiture, ' Sur les rails', une train song t'invitant aux grands espaces!

C'est l'heure du quart-d'heure américain, ça va coller, Marcel, le soulful ' Wish I could' doit faire un malheur sur les pistes de danse.

Finis les câlins, voici une version voodoo de 'Come together' .

Après ces instants rock, l'heure est aux pensées philosophiques avant d'attaquer 'L'autre et son regard'.

On ne sait pas dans quel état vous êtes arrivés ici....

'Bourré' crie une voix!

Ha, ha, ha.. on veut que vous vous sentiez libres, voici 'Beauté'.

Oui, Mathilde, elle a dit jusqu'à saigner, c'est pas une raison de sortir ton opinel!

Un final dansant, puis la séquence remerciements, assez scolaire, et la dernière d'un set de 65', l'effervescent ' Plus-que-parfait'!

Elles sont deux à saluer les fans, Claire, l'étourdie, s'était tirée backstage.

Elle revient au galop pour faire sa courbette!

Bis.

Toutes sur une ligne pour un des moments les plus émouvants de la soirée , la reprise de 'When doves cry' de Prince.

'Being is beautiful' est leur 'What a beautiful world' et on se quitte avec 'La complainte de la butte' immortalisée par Cora Vaucaire.

Oui, Guy?

Rufus Wainwright en a fait une superbe version, en français impeccable.

D'accord, mais sa maman, Kate McGarrigle, maniait le vocable roman, non?

photos- jp daniels concert monkey

Sirius Plan à l'Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 25 avril 2016
Sirius Plan à l'Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 25 avril 2016
Sirius Plan à l'Ancienne Belgique ( Club), Bruxelles, le 25 avril 2016
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25 avril 2016 1 25 /04 /avril /2016 01:44
Facteur Cheval au Café Central- Bruxelles, le 25 avril 2016

Facteur Cheval au Café Central- Bruxelles, le 25 avril 2016

Florian Hexagen était sur place-

Et donc oui ça a bien été la béate douloureuse attendue hier soir pour la release party de Facteur Cheval au Café Central.

En gros, la bonne grosse TRANSE dans la FACE.

On se doutait bien qu'entre le math-rock noisy de Zoft et l'univers sombre et déjanté de Carl Roosens (Carl et les hommes-boîtes) ça pouvait sérieusement coller, mais là, c'était encore au-delà de nos espérances.

Entre poésie surréaliste, flow saccadé et ravageur, montées noises frappadingues, projections folles, orgie finale dans la fosse qui a participé activement à la fête (n'est-ce pas Sofian Lo Teks?),

on a été sacrément fessé la nuit dernière.

Les découvrir en plus dans ces conditions-là, dans un Café Central bondé et surmotivé, avec un groupe au taquet et un son juste parfait (merci Ludovic Sirtaine), c'était idéal.

Bref, grand concert, et ouais, there is (again) a new gang in town comme on dit!

music sur soundcloud

photo: Christel Rochet.

photo: Christel Rochet.

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23 avril 2016 6 23 /04 /avril /2016 18:49
The Benzine Project au Bonnefooi, Bruxelles, le 23 avril 2016

The Benzine Project au Bonnefooi, Bruxelles, le 23 avril 2016

Il te restait du temps avant de regagner tes pénates, du Monk au Bonnefooi il y en a pour 5 minutes et comme l'établissement de la rue des Pierres programmait The Benzine Project à 19h, t'as pas dû réfléchir pendant des heures, un dürüm avalé en 5' et t'atterris au comptoir du zinc!

The Benzine Project, un bébé né en 2015, mais vieux avant l'âge, ce trio bruxellois est composé de deux expats, le plus jeune, Steve Bullock ( guitare électrique), en provenance de la Verte Albion ( il sévit également au sein de Zinne) et le vétéran Jon Bradshaw ( chant, acoustique) , un kangourou gris, ils sont accompagnés par une rouquine que tu crois avoir vue à Woodstock, il y a quelques années, Lady Reg ( non, Jules, méchant, pas wreck), qui tabasse un cajon ou un bongo et secoue des shakers.

Le moteur carbure à la Pils, sauf celui de Steve, fragile du foie, il préfère le coca.

Genre?

Ni rap, ni schlager, ni salsa, ni kleinkunst, mais du blues teinté de folk et d'americana.

Démarrage à 19:15', ' A long way from home' sent bon Tom Waits, la voix râpeuse de Jon, émacié et anguleux, est rocailleuse à souhait, tu peux aisément imaginer que cet Aussie n'a pas mené une vie d'ascète.

Australia was ranked fourth internationally in per capita beer consumption, pire que des Polonais!

La nuit approche constate-t-il, I love the twilight, moment idéal pour le blues, voici 'Dirty shoes'.

Tu aimes les sonorités laidback et la poussière, c'est pour toi, fieu!

'Thirteen women', écoute la version de Bill Haley, ça vaut tous les 'Rock around the clock' du monde!

Donc il y avait 13 nanas et j'étais le seul gars dans le coin, tu veux un dessin?

'Side show' est inspiré par mes pérégrinations en Europe, toile de fond: Amsterdam!

Steve manie sa Fender en mode basse avant de placer un petit solo limpide.

Aucun doute là-dessus, ces braves gens ont du métier!

La playlist mentionne ' Dude Ranch', pas sûr que ce soit le titre interprété, une chose est certaine, Jon avait le cafard, it's raining in my head, j'ai les godasses trempées, sortir le chien, parfois ça craint!

Ils embrayent sur un old skool electric blues permettant la mise en évidence de la lead ' Big City Blues'.

Jimmy Reed aussi chantait la grande ville, 'Bright lights, big city'

Oui, Roger?

L'album 'Big City Blues' de Howlin' Wolf date de 1959.

T'es une encyclopédie, mec!

Le boogie 'Drunk monkey' traite des relations pas faciles entre un homme et une femme.

Pour éviter que les choses se gâtent je m'en vais en avaler quelques unes au bar, ne m'attends pas pour le dîner!

Un singe bourré peut devenir belliqueux!

And now a tale of compassion ' Chinaski's blues', an uptempo tango!

Problèmes techniques, ma seconde guitare me lâche, la pile, sans doute, changement de programme, vous aurez droit à 'Good stone' à la slide.

Et puis une dernière avant une courte pause, histoire de se rincer le gosier, let's take a trip to the countryside pour se nettoyer les poumons, le blues rural 'Home grown' sera joué à la cigar box.

Well done, chaps, sorry de ne pouvoir assister à la seconde mi-temps, le métro n'attend pas!

Oui, Jon?

We will be hosting the Jam au Bizon, ce lundi!

C'est noté...

The Benzine Project au Bonnefooi, Bruxelles, le 23 avril 2016
The Benzine Project au Bonnefooi, Bruxelles, le 23 avril 2016
The Benzine Project au Bonnefooi, Bruxelles, le 23 avril 2016
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23 avril 2016 6 23 /04 /avril /2016 12:29
Derek ( CD-voorstelling 'Le Sel de l'été') au Monk Café - Bruxelles, le 23 avril 2016

Derek ( CD-voorstelling 'Le Sel de l'été') au Monk Café - Bruxelles, le 23 avril 2016.

Un concert-apéritif au Monk, un samedi en fin d'après-midi, est synonyme de hourvari monstre, d'agitation confuse, ça ne va pas être évident pour Derek ( voix, acoustique) et Yves Meersschaert ( piano) de se faire entendre.

Yves ( Le Grand Bateau) ne le sent pas trop ce concert, gelukkig spelen we maar een uurtje, te confie-t-il.

En principe Derek vient présenter ce qui doit être son 21è recueil, 'Le sel de l'été', à Bruxelles, vu l'atmosphère ambiante, des plus bruyantes, il a pensé à remanier la setlist du jour, l'intimisme ne convenant pas au tableau indigène.

Pas de panique, toutefois, les compères ont suffisamment de métier pour s'adapter à la situation.

'Le dernier pli' ouvre l'album et le récital, si sur l'album ce titre sensuel présente des coloris cool jazz , Boz Scaggs touch, avec une trompette enjôleuse, en formule duo, la chanson prend d'autres teintes et bifurque vers la musette guillerette, le tout étant décoré d' un joli sifflement.

Un bon signe, une poignée de consommateurs a arrêté de discourir pour applaudir le duo qui enchaîne sur le ragtime coquin 'Coucou' .

Yves est en forme, ses doigts virevoltent sur l'antique piano traînant dans le vieux bistrot, de nombreux clients réagissent favorablement, c'est déjà ça nous souffle Alain!

In English, la ballade 'Night nurse', chacun ses phantasmes, ton voisin préfère les hôtesses de l'air.

Le duo nous la joue à la Leon Redbone et convainc.

Eentje in het Nederlands over een prachtige madam, ' Simona'.

Non, Jean-Paul, il ne s'agit pas de de Beauvoir, ce titre hula hoop mouvementé traite d'une autre Simone!

Dirk Dhaenens décide de revenir au vocable utilisé par les Rosbifs pour attaquer ' Disguise' en mode jazzy cabaret.

Changement de ton, la gravité prévaut avec 'Empty Shoes' dédicacé au batteur de Once More ( vainqueur du tout premier Humo's Rock Rally), Dirk Vangansbeke, décédé en 1999.

Ce folky track sombre et superbe nous rappelle les grands moments de Ferré Grignard.

Un second extrait du 'Sel de l'été', ' Ma bouteille' nous replonge dans des climats plus voluptueux, le final permet à Yves de se laisser aller à la grande joie d'un voisin de comptoir qui constate 'terrible pianiste'.

Derek entame la tendre ballade 'Marie' solo avant d'être rejoint par son complice.

Marie n'a pas ouvert sa porte, donc il est parti pour un road trip bilingue le conduisant d'Odense à Vienne en passant par Budapest dans une Citroën pilotée par une déesse (sic).

'Morphée' rappelle à la fois Paolo Conte et Tom Waits.

We gaan verder met een liedje over de liefde.

Non, Johnny, ce n'est pas 'Que je t'aime', même si 'Oui, je t'aime' est une sacrée déclaration d'amour en 129 verbes.

On poursuit avec un classique van een echte Brusseleir, le 'Vesoul' de Jacques Brel qui est parti trop tôt pour voir le somptueux piétonnier d'Yvan le fossoyeur, la huitième merveille du monde!

Le Monk apprécie et le fait entendre, puis le duo entame 'Why I'm on the run' , une autre perle datant de l'album 'The Palace of love'.

On se quitte sur une note légère avec la fable 'Petit lapin'.

Merci, Bruxelles, bonne soirée, on s'est amusé!

Wij ook, gasten...

A partir du 25 avril Derek reprend la route avec Bruno Deneckere et Nils De Caster pour Under the Dylan sky, un Dylan tribute qui tourne pour la dernière fois, niet te missen, dus!

Derek ( CD-voorstelling 'Le Sel de l'été') au Monk Café - Bruxelles, le 23 avril 2016
Derek ( CD-voorstelling 'Le Sel de l'été') au Monk Café - Bruxelles, le 23 avril 2016
Derek ( CD-voorstelling 'Le Sel de l'été') au Monk Café - Bruxelles, le 23 avril 2016
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21 avril 2016 4 21 /04 /avril /2016 19:07
Wanted Fire au Bar du Matin, Forest, le 21 avril 2016

Wanted Fire au Bar du Matin, Forest, le 21 avril 2016

T'avais pas le coeur à rire en te dirigeant vers le Bar du Matin, la nouvelle du décès de Prince étant tombée dans la soirée, sinon t'étais ravi que l'établissement de la Chaussée d'Alsemberg ait repris, depuis peu, des activités musicales.

Ce soir le menu propose Wanted Fire!

Premier point négatif, le non-respect de l'horaire affiché, nous on veut bien patienter pendant le 1/4 h académique, au -delà de ce laps de temps, ça nous gonfle grave!

21:30', il n'y a pas le feu, mémé, Wanted Fire, en mode acoustique, prend place.

Mathieu Leseigneur ( voix, acoustique) a modifié l'intitulé du projet, Inner White Fire est devenu Wanted Fire. Pour l'accompagner Augustin Dethier ( Floating Home, Camping Sauvach, Aidan And The Italian Weather Ladies, Li-lo...) au cajon, ce soir - Tuan Lé à la basse et Tim Paez à la lead et aux backings.

Le brasier désiré a enregistré un EP, 'Unchained', le fruit de leur résidence à la MJ La Clef, il est vendu ce soir à prix libre.

Ils débutent la séance par 'Radio', un titre folky à rapprocher de Lemon Straw ou de Coldplay pour le côté racoleur.

C'est bien foutu, ça n'irrite ni les oreilles, ni la peau!

La prochaine traite de la dualité, 'Inner Duel'.

Tiens, Roland Degreef ( Machiavel) est dans le coin, compte-t-il s'occuper du groupe, au fond la filiation avec le Machiavel poppy n'est pas absurde!

'White Wolf', Muse a lu Croc Blanc, la guitare métallique de Tim se fait incisive, la ballade prend une direction plus agressive.

Euh, si tu pouvais diminuer la reverb, ce ne serait pas con, merci!

Une reprise, M ' Le mec hamac'.

Cool, Mathieu, bonne sieste!

Ils poursuivent par un nouvel indie folk intitulé 'Beyond' , ton cerveau papillonne et déterre un machin du début des années 60, 'Sacré Dollar' des Missiles.

Tu jouais encore aux billes!

Temps mort, accords, désaccords, éternel refrain.

Ready, voici 'Castes', une ballade dégageant, une nouvelle fois, des effluves Muse, sans excès de grandiloquence.

On vous promet un air plus positif sur fond swing après ces instants moroses, voici 'Combust'.

'Departure' vient d'être déclaré à l'état civil.

Tout ça est bien propre et relativement inoffensif, Wanted Fire doit avoir signé un pacte de non-violence!

Pas surprenante non plus la reprise de Radiohead, 'Street Spirit' (Fade Out).

Pas mal, mais on a déjà entendu mieux au point de vue harmonies vocales, et l'emploi systématique du cajon fatigue à la longue!

Finalement, il y a des titres auxquels il faut s'abstenir de toucher!

Le chapelet s'égrène pépère, 'Master Monster' précède 'Dreams' aux touches unplugged grunge.

Tu y entends même, t'as probablement rêvé, des fragments de 'Still I'm sad', le titre grandiose des Yardbirds.

La dernière, accélérée, ' Unite'.

C'est pas le couvre-feu à Forest, non, mais tu n'as plus soif, tu t'éclipses.

Wanted Fire se produit à La Tricoterie ce dimanche!

Wanted Fire au Bar du Matin, Forest, le 21 avril 2016
Wanted Fire au Bar du Matin, Forest, le 21 avril 2016
Wanted Fire au Bar du Matin, Forest, le 21 avril 2016
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