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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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5 août 2019 1 05 /08 /août /2019 13:00
Pink Martini et Flavia Coelho au Festival du Chant de Marin, Paimpol, le 2 août 2019

Pink Martini et Flavia Coelho au Festival du Chant de Marin, Paimpol, le 2 août 2019

 

Le Festival du Chant de Marin à Paimpol fête ses 30 ans d'existence en 2019.

Depuis 1997, le Festival a lieu tous les deux ans, cette année il se déroule du 2 au 4 août.

Le chant de marin, c'est plus de 150000 visiteurs, de la musique venue de tous les coins de la planète, 200  gréements traditionnels amarrés dans le port, des expos, des fanfares, des stands d'exposants et de commerçants, des huîtres, de la bière , des frites, des matelots, avec ou sans panse, chantant Jacques Brel, du folklore et de la bonne humeur...

 

 

Yvon Jazz Ô Château y est passé faire un tour le vendredi et nous livre quelques impressions sur les prestations de Pink Martini et Flavia Coelho!

 

 

Scène Stan Hugill

 - le concert de Pink Martini était vraiment magnifique : c'est d'abord une grosse présence sur scène avec au total 12 musiciens et chanteurs, qui "font le show".

Il y a le toucher de piano suave de Thomas Lauderdale, le fondateur du groupe de Portland et la voix chaude et sensuelle de Storm Large (qui remplace China Forbes sur les tournées européennes du groupe), sculpturale en robe longue écarlate,

Mais il y avait aussi deux autres voix en "guest" :  une chanteuse, dont je ne retrouve pas le nom, évocation volcanique et en 3D de Betty Boop sortie d'un cabaret berlinois, qui a chauffé l'ambiance en faisant monter sur scène deux spectateurs pour une reprise échevelée de '"Ne me quitte pas", ainsi qu'un jeune chanteur black à la voix androgyne d'une pureté et d'une puissance qui évoquent la soul de Marvin Gaye et des Temptations.

Bref : un magnifique concert, clos en beauté avec l'inévitable "Sympathique" repris en chœur par la foule et en cadeau bonus, "Brazil" !

 

Scène Michel Tonnerre

- Flavia Coelho, toujours fidèle à elle-même : la musique de la  Brésilienne établie en France est toujours un cocktail savoureux et énergique de multiples influences : celles de son pays natal bien sûr, mais elle flirte aussi avec le reggae, le hip-hop, l'afro-beat avec une belle énergie…

 

Voilà, voilà…

Pink Martini et Flavia Coelho au Festival du Chant de Marin, Paimpol, le 2 août 2019
Pink Martini et Flavia Coelho au Festival du Chant de Marin, Paimpol, le 2 août 2019
Pink Martini et Flavia Coelho au Festival du Chant de Marin, Paimpol, le 2 août 2019
Pink Martini et Flavia Coelho au Festival du Chant de Marin, Paimpol, le 2 août 2019
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4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 18:43
The Chapas, Sammy, Erelle et Emie lors du Retour du Jeudi, Plouha, le 1 août 2019

 The Chapas, Sammy, Erelle et Emie  lors du Retour du Jeudi, Plouha, le 1 août 2019

 

Troisième soirée de concerts et animations diverses ( art de rue, marché artisanal, musiciens ambulants, numéros d'extravertis pas déshydratés, buvettes, stands moules, saucisses, crêpes, glaces, barbe à papa and so on...) au centre du bourg de Plouha.

Si Le Retour du Jeudi n'a pas frappé aussi fort que la semaine précédente ( 4000 curieux  essentiellement apparus dans la cité abritant les plus hautes falaises des côtes bretonnes pour assister au Ramoneurs show), le public était néanmoins venu en masse pour écouter le triple concert prévu en cette première soirée auguste.

 

Deux lycéennes ( pas 30 balais, à elles deux) se pointent peu après 19:30', bonsoir, nous sommes Emie et Erelle et allons vous interpréter quelques compositions griffonnées dans notre cahier de géographie.

Elles sont un peu raides et intimidées sur ce grand podium, Erelle Le Bars et sa copine Emie, heureusement, elles ont de quoi s'occuper les phalanges, toutes deux caressent un ukelele tout en chantant harmonieusement, dans un anglais moins ridicule que celui de certains speakers vedettes sur n'importe quelle chaîne hexagonale, le folky  ' Walking on the street'.

Erelle file derrière le piano électrique, Emie prend la pose Queen's Foot Guard postée devant Buckingham Palace, elles proposent  le mélancolique 'Memories'.

Les demoiselles semblent avoir adopté l'adage de Victor Hugo, la mélancolie est un crépuscule. La souffrance s'y fond dans une sombre joie. La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste.... la quasi totalité de leur répertoire baigne dans un univers romantique, si bien peint par Caspar David Friedrich.

Les rôles sont inversés pour la tendre berceuse 'Beautiful feeling'.

Petit à petit E et E gagnent en assurance sans toutefois changer de tonalités, 'What I want' précède une première plage en français  'Mélancolie', c'est sûr, ce n'est pas du Annie Cordy.

Mathias,une douzaine d'années, est invité à les rejoindre, il se charge du flow ragga pendant 'You became', alors que le phrasé des jeunes filles évoque Alela Diane.

Elles décident de nous divulguer .un 'Secret'...I'm in love with the boy who broke my heart... avant de dépeindre une 'Bad Woman'.

Leur attitude scénique, leur précocité, leur apparence juvénile évoquent une artiste telle que Julie Andrews que l'on aurait transposée au 21è siècle.

'Never, say never', ' Same song' ( effectivement, une tendance à l' uniformité peut importuner  une partie du public ne maîtrisant pas le vocable ango-saxon), 'I mean I don't know' défilent.

'Lights' se rapproche du registre des Andrews Sisters ou des Carpenters tandis que  ' I lost you my friend' est victime d'un léger blanc suivi d'un petit rire, nonobstant le thème cafardeux.

Erelle propose une seconde tirade compréhensible pour tous, ' 'Un peu moins de toi', puis on revient à l'anglais avec les suivantes, 'Solal', 'Click' et 'Pain'.

La dernière station est en vue, elles choisissent  une première cover, 'Matilda' d'Alt -J pour terminer avec 'Space Oddity' du Thin White Duke.

La grâce, le talent et le potentiel des jeunes filles a conquis Plouha, elles sont rappelées pour un encore mérité.

 

Sammy.

ou Cédric Floc'h, surnommé  Sammy.

L'ex-guitariste de Matmatah n'a pas rejoint  Tristan Nihouarn, lorsque celui-ci reforme le groupe en 2016, il se produit sous le nom de Sammy and  the Redouters, mais, comme ce soir, il lui arrive de la jouer en loup solitaire en interprétant des titres ayant bercé sa vie de bourlingueur.

L'oeil fatigué mais le sourire aux lèvres, il lance, goguenard, approchez, braves gens, j'ai déjà mangé, avant de travailler ses cordes vocales et son jeu de guitare sur 'La Javanaise' de celui qui allumait son cigare avec un billet de 500 Francs ( nouveaux).

Ce soir vos tympans ouïront une seconde version de 'Space Oddity', plus sèche, rêche et expressive que la gentille rengaine proposée par les deux E's.

Dans la tire de mes vieux on écoutait Paul Simon sur la route des vacances, 'Slip Slidin' Away'.

La voix du Floch se montre  plus rocailleuse que celle du copain d'Art Garfunkel.

Puis vient Polnareff,  merci Sammy, tu l'avais oubliée celle-là, 'Holidays'.

Sortons l'harmonica pour interpréter Neil Young, 'Heart of Gold'.

Plouha, une soirée sans reggae, c'est nul, voici 'Redemption song' de papa Bob et j'ai un peu honte de vous chanter la suivante, c'est inavouable d'être éveillé la nuit en chantonnant ' I started a joke' des Bee Gees.... j'assume!

Louis, articule, vieux, tu veux quoi?

Désolé, il n'y a pas de fente dans le jukebox, je te fais un titre que Johnny a adapté,' The house of the rising sun' et le final hispanique est pour toi.

Faire suivre The Beatles, 'Eleanor Rigby', par Jeanette ' Porque Te Vas', tout est possible à Plouha.

Nino Ferrer est décédé au mois d'août, il y a 21 ans déjà, ' Le Sud' n'a pas pris une ride.

'Strawberry Fields Forever', le psychédélisme à la sauce Beatles et un orphelinat que connaissait bien John Lennon, précède un second Bowie, ' Ashes to ashes'.

Direction le désert, implacable sur un canasson sans nom, ' A horse with no name' d'America.

Il y a en des disparus au répertoire de Sammy, comme Alain Bashung chantant les 'Vertiges de l'amour'.

Retour en terre aride avec Capdevielle , 'Quand t'es dans le désert' , les yeux bandés...

Débarrasse-toi du bandeau pour le premier Tarantino, sur la B O, il y avait Stealers Wheel,  'Stuck in the middle with you'.

A tes côtés les inhibés se désinhibent et dansent, les exhibitionnistes font leur truc, Josiane  te demande, c'est qui le gars sur scène?

Elle t'a pas cru quand t'as répondu Joe Dassin.

Une dernière, j'ai soif,  Bertold Brecht a composé 'Alabama Song' en 1927, Kurt Weill a mis le texte en musique, les Doors l'ont fait connaître au public rock.

Il n'y avait pas de whisky à la buvette, t'as commandé une Coreff.

 

22:25 The Chapas!

C'est quoi, les Chapas, c'est pas français, ça vient d'où?

Google, au secours!

Une plage à Marbella? Des capsules? Un pop punk band  argentin? Un bar servant des Chinese tapas ( oui,ça existe!)...

Tu n'y es pas, gamin, il s'agit d'un blues rock duo sentant le soufre, originaire des Côtes d'Armor, il est composé de  Swann Yde ( oui, il a lu, Proust) au jeu de batterie féroce et au chant furieux  et Iolo Gurrey ( Fingers and Cream), à la guitare et aux secondes voix.

Les petits gars viennent de pondre un album, auto-produit, intelligemment baptisé 'The Chapas'.

Duo, blues rock, tu vas nous sortir les White Stripes, on corrigera en te disant que Swann sait manier les baguettes!

C'est parti, l'intro de 'Follow me again' est languissante à souhait, la bête sommeille toujours, set me free, follow me again...on les suit au petit trot, graduellement, le paysage se fait plus accidenté, le ton monte, l'animal se cabre, John Wayne a du mal à se maintenir en selle, cette galopade folle aura duré plus de dix minutes, on a pensé aux Black Keys, à My  Morning Jacket ,  The War On Drugs et à d'autres groupes hautement recommandables.

Pas besoin de préchauffage pour   'Call me up'  , d'emblée, on entre dans le vif du sujet et la petite aiguille, comptant les tours sur ton cadran, reste dans le rouge, tu t'en fous, le radar a été brûlé par les gilets jaunes.

T'as déjà vu des forcenés à la batterie, Keith Moon, notamment, ce devait être en 1966, Monsieur Yde est du même acabit.

Toujours sur l'album, voici 'Conclusion' un noise boogie crasseux,  au dénouement orageux. Ce que Taste, Cream  et le Jimi Hendrix Experience produisaient en formule trio , les Chapas le font en couple, des bêtes, on te dit, et pas des tendres, cette guitare saturée et sale fait mal, très mal.

Fondu enchaîné sur 'I will leave you man', un cri de désespoir noir .

La suivante n'est pas encore passée sur les fonts baptismaux, on la joue en drop D et si ton nez perçoit  des odeurs de desert rock, c'est que t'es pas encore tout à fait beurré.

Une petite jam en forme d'incantation jouée dans l'urgence pour suivre et puis on accueille  Emie et Erelle qui nous font l'honneur de vocaliser sur le boogie juteux 'Aïdi', à ne pas confondre avec Heidi , une orpheline amoureuse de son alpage.

'Hello' ou  quand J L Hooker s'associe au Creedence pour te tendre un guet-apens et te flanquer une raclée.

Ils reviennent vers l'album en vue de  nous narrer ' 99 lives'. Si ton chat dispose de 7, voire 9 vies, les lascars disent posséder 99 vies, pas la peine d'essayer  de break them down, ils te racontent tout ça sur un rythme vertigineux  pour finir leur discours de manière acrobatique

'The boy' met fin à ce concert épileptique, ayant vu la jeunesse locale et les pensionnaires de la maison de repos se démener, côte à côte, face au podium .

Essoufflés, après la séance d'aerobics folle,  ils en oublient de réclamer un bis, l'organisation ne doit pas les pousser beaucoup, les cris fusent, The Chapas rappliquent et nous jettent un Freddie King ( 'Going down') en pâture.

Tu dis, Freddie?

These Frenchies are insane, what an intense guitar work!

Ils seront le 10 août au Festival Chausse tes Tongs!

 

 


 

 

 

 

The Chapas, Sammy, Erelle et Emie lors du Retour du Jeudi, Plouha, le 1 août 2019
The Chapas, Sammy, Erelle et Emie lors du Retour du Jeudi, Plouha, le 1 août 2019
The Chapas, Sammy, Erelle et Emie lors du Retour du Jeudi, Plouha, le 1 août 2019
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31 juillet 2019 3 31 /07 /juillet /2019 19:51
Saba Lou au Binic Folks Blues Festival, Scène Banche, Binic, le 27 juillet 2019

Saba Lou au Binic Folks Blues Festival, Scène Banche, Binic, le 27 juillet 2019

 

Pas trop de monde du côté de la Banche, les festivaliers glandouillent sur la plage, une fille aux belles jambes, mises en valeur par une robe fendue, termine son soundcheck: Saba Lou, 19 ans, daughter of   Arish Ahmad Khan, plus connu sous la dénomination King Khan.

 She began her recording career at the age of 6, dit la bio, en 2017, paraît 'Planet Enigma', un enregistrement comprenant dix titres.

Si papa est considéré comme un des papes, extravagants, du garage punk/trash r'n'b ou autres divagations pittoresques, sa semence se complaît dans un registre différent, teinté d'indie folk, devant plus à Cat Power, Scout Niblett, Mazzy Star ou Marissa Nadler qu'à Jay Reatard ou à George Clinton (pour le côté funk psychédélique).

Armée de la rutilante guitare appartenant à Anne Saï des Kitschenette's, la délicieuse enfant entame son set avec un léger retard, son répertoire s'est élargi, la première plage proposée dans laquelle elle confie au garçon...make sure you know when your time is up... n'est pas reprise sur le disque de 2017.

Pas trop satisfaite du retour, elle s'adresse à l'ingé-son en français suave, la guitare un peu moins fort, si tu veux, avant de lâcher un nouveau midtempo folky, dont tu ne retrouves aucune trace gravée.

Elle voit les arbres défiler dans le bucolique, country folk ' On the fields' , une plage que Joan Baez aurait pu chanter.

Binic, la suivante est pour tous les loups-garous,.... the sun has set, the moon beams...l'heure est propice à la sortie des lycanthropes.

Binic, voici ma petite soeur, Annabelle , les frangines interprètent 'That boy is mine', un couac, confie-t-elle, he's a gay prostitute.

'Humpback in time' est pour les fans de Star Trek, le titre a  été écrit dans la perspective d'une baleine enceinte.

Après cette fable, Saba accueille Anne et Claude des Kitschenette's pour l'accompagner à la guitare et au ukulélé ou à la caisse claire (pour Claude), elle a ramassé une basse.

Le trio envoie 'Telepathetic' un  folk cha cha cha avant de dédier le crooning folk exotique  'Primrose Diner' aux serveurs et serveuses.

Papa Khan surveille en coulisses et, comme nous entend, la gamine se planter pendant l'extrait des Demoiselles de Rochefort, le jazzy track  'Chanson de Simon' où la guitare d'Anne excelle.

Sorry, Binic, j'ai foiré!

Pas grave, c'était charmant!

Dans le même registre, le trio nous concocte un seconde pièce de mellow jazz vocal avant de terminer  le concert par 'A Teenager's Letter of Promises' de Juanita Rogers, une sucrerie datant de 1959.

Un show étonnant dans le contexte du BFBF.

 

 

Saba Lou au Binic Folks Blues Festival, Scène Banche, Binic, le 27 juillet 2019
Saba Lou au Binic Folks Blues Festival, Scène Banche, Binic, le 27 juillet 2019
Saba Lou au Binic Folks Blues Festival, Scène Banche, Binic, le 27 juillet 2019
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30 juillet 2019 2 30 /07 /juillet /2019 19:23
Moody Beaches au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 27 juillet 2019

Moody Beaches au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 27 juillet 2019

 

Binic, samedi, 16h, seconde journée du festival, du soleil et déjà la grande foule, il a fallu larguer ton véhicule sur une route de campagne sur laquelle t'as pas intérêt à croiser un engin agricole.

Ton premier plan doit avoir lieu sur la place de la Cloche à 16:45', Moody Beaches.

Quand tu atteins l'esplanade, les Australiens, Draught Dodgers, terminent leur gymnastique, les trois morceaux que tu as entendus t'ont fait regretter une arrivée tardive, Diamond Jack Davies and co dégagent une énergie folle et le fait qu'ils terminent leur prestation en reprenant 'New Rose ' des Damned a amplifié la déception d'avoir manqué leur numéro.

On reste chez les kangourous avec Moody Beaches, trois nanas n'ayant pas enfilé un bikini pour une séance de bronzette sur la plage.

Anna Lienhop, Jessie Dennis et Julia Watt perpétuent la tradition des trios  salement rock, tendance post punk, grunge, distorsion et feedback.

Anna Lienhop ( La Bastard) vocals, guitar/ Julia Watt ( La Bastard, Hot Wings , Hana and Jessie-Lee’s Bad Habits) drums et  Jessie Dennis, bass, backing vocals, ne sont pas du style cocottes à faire du genre, leur show est tassé, secouant et rentre-dedans.

Leur debut EP 'Weird Friends' date de 2018.

Julia, une sorte de Keith Moon portant la jupe, et Jessie entament la première pièce ( 'Sugarlips'?), Anna traîne en coulisses, lorsqu'elle rejoint ses associées,le son gonfle  pour déjà s'imprégner dans les cerveaux.

'Guns' démarre sur une basse galopante et saturée, drums et guitare rejoignent l'éclaireur et à nouveau Binic se tape une gifle  cuisante.

Le scénario demeure identique, pesant et massif, lors des titres suivants, on avance, sans aucune certitude,    'Fleshlight', 'Cat lady', Weird friends'.  Cette machine, du genre cylindre compresseur, t'écrase consciencieusement pour laisser ton cerveau en bouillie et t'avachir complètement.

Anna, réservée,  tient à nous raconter quelque chose, un interprète local se propose de nous traduire ses états d'âme en français, elle lui sourit avant d'entamer un couplet à l'ébauche moins rugueuse, c'était sans compter sans la basse qui bourdonne en récitant un texte prophétique.

Toujours sans la moindre concession, les filles  nous envoient une dernière trilogie (? Trolls, Popcorn, Wahoo? ) percutante et râblée, et c'est surtout le jeu sauvage  de Julia qui impressionne.

Il est 17:25', le show de Saba Lou doit débuter à 17:30 à la Banche, il est l'heure de quitter les Moody Beaches, tu entendras la fin de leur set en utilisant la passerelle surplombant l'Ic.

 

 

 

Moody Beaches au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 27 juillet 2019
Moody Beaches au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 27 juillet 2019
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29 juillet 2019 1 29 /07 /juillet /2019 18:24
Les Kitschenette's et Death Valley Girls au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019

Les Kitschenette's et Death Valley Girls  au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019 .

 

Après l'imprévu ( Margaret Airplaneman), tu retrouves le programme initialement adopté, t'as du temps à tuer jusqu'au concert des Kitchenette's sur  la scène Cloche.

Un détour par le bistrot PMU et un fast food et, à 21:15', tu attends le combo kitsch  de Saint-Malo de pied ferme.

Né il y a une douzaine d'années, les cuisinettes ont sorti trois albums, remettant le yé-yé au goût du jour, le dernier-né, nominé au prix Nobel des Farceurs Bretons, 'C'est pas d'la physique quantique, du chant grégorien, ou du lapon !,' est sorti en 2018.

En hors-d'oeuvre, quatre des membres du sextet malouin nous balance le boogaloo 'Rosbif Attack', bande son  du film ' Ne nous fâchons pas', si la formidable guitariste Anne Saï, armée d'une flamboyante Rex, arbore une tenue vestimentaire 'normale', il n'en va pas de même du bassiste, Lou' Szymanowski, portant une cape de poilu et un casque à pointe, made in Prusse, Claude Enée s'occupe de la batterie, Greg se partage entre l'orgue et la guitare.

Napoléon ( Ludovic Renoult, alias Ludo Kitsch) et Marie-Antoinette ( Lucie Maugrenier), le duo mixte se chargeant du chant, rapplique, c'est parti pour l'irrésistible  ' Le jerk à pépé' . A tes côtés, Thierry, un oncle d'Eden Hazard , s'est mis à danser comme une folle, il cherchait Dolly Parton, qui se pomponnait face à une vitrine.

Ambiance pas cloche à Binic!

Lucie, dans son grenier a trouvé un saxophone, elle décore 'la fermeture éclair' de Delphine de quelques traits pas niais, la guitare surf de la mignonne Anne frappe les esprits, ton voisin, guitariste en herbe,  en bave de jalousie.

On remonte loin dans le temps avec Antoine et Les Problèmes ( futurs Charlots) et  leur incroyable 'Pop Jerk'.

Un encyclopédiste t'apostrophe, hé, mec, tu savais que Les Charlots, un jour, ont ouvert pour les Stones.

Tu ne lui as pas dit que ton cousin était vedette anglaise lors d'un show de Dalida.

Ready to twist, kids, voici 'Ne pense plus à lui' et ' Ne te crispe pas'.

 Dans le public qui danse comme à l'époque du Bus Palladium, il y a un zozo qui débouche un mousseux ( 2€ chez Aldi), le liquide immonde vient arroser nos crânes, il tend la bouteille à Bonaparte qui décline l'offre et amorce 'Envoie moi un sexto', légèrement pompé sur 'J'y pense puis j'oublie'.

Un acrobate,ex sans-culotte,  est parvenu à se hisser sur scène, il est repoussé illico presto dans la cage aux lions.

Comme l'an dernier, le nombre d'imbibés atteint un pourcentage élevé.

Un son d'orgue Farfisa amorce le faux slow 'C'est pas prudent' d'Alice Dona.

Retour du sax pour 'C'est ma vie', suivi par une adaptation iconoclaste de 'Route 66', devenu 'Jusqu'en 66'.

'La guerre de cent ans 'expliquée en 2'20" est suivie par un garage australien (Toni McCann and The Fabulous Blue Jays)  devenu  'Tu en fais trop'  .

Ces jeunes gens ont le chic de déterrer des perles sixties oubliées, de les remettre au goût du jour en les servant avec un emballage humoristique des plus seyants.

'Je te veux tout à moi', ou Les Lionceaux adaptant les Beatles voit un duo d'ex-groupies des Fab Four entamer un twist folichon, c'était journée portes ouvertes  à l'hospice.

Le trip se prolonge, la température n'arrête pas de grimper, Saint-Malo enfile ' J'ai l'air de quoi'  , l 'incroyable ' L'Ascenseur' t'emmenant au Monoprix, le surf/garage  instrumental 'Psycho' , 'Toi qui connais les filles' ,du vintage r'n'b datant de 1966 ( Les Pollux), et 'Eh Jolie' .

Un groupe breton, aujourd'hui oublié, Les Gaëlic avaient gravé un EP sur lequel figurait ' Garder les cheveux longs', les Kitschenette's ont transformé la chansonnette en 'Garder les cheveux courts'.

Le set s'achève par une prière à l'astre 'Laisser briller le soleil'.

Binic en veut plus, on les repousse sur scène, ils nous balancent un double bis, Napoléon se tape un stage diving osé durant le premier, un guignol en profite pour lui piquer son bicorne et c'est par 'Il Geghegé' popularisé par Rita Pavone qe prend fin un récital haut en couleurs.

 

Il est 22:45, les Death Valley Girls de L A ont terminé leur soundcheck et sont prêtes ( girls, c'est féminin, mais   Larry Schemel, guitariste aussi discret que redoutable, membre du combo depuis ses débuts est bien un élément devant se raser le menton tous les matins) à en découdre.

La petite  Bonnie Bloomgarden ( guitare, keys) dirige le gang, les autres nanas ont pour nom Nicole Smith (Nikki Pickle) basse et Laura Kelsey aka The Kid.

Leur troisième album, ' Darkness Rains' est sorti l'année dernière et partout on cite les Stooges ou Iggy Pop  pour décrire  un scuzzy rock  devant faire vomir tous les fans de Mireille Mathieu.

Larry démarre en fuzz, les filles, dos tourné face au public, tiennent un conciliabule muet  aux pieds du drumkit avant de se joindre à leur collègue masculin pour envoyer 'Abre Camino' , une plage aux effets psychédéliques hypnotiques reposant sur un rythme binaire. La tension monte insensiblement pour friser le délire.

Les headbangers sont à la fête.

'Street Justice' est engagé à la vitesse supérieure, déjà, derrière toi, les plus nerveux sautent comme des dératés, du liquide vient arroser ton crâne, ton dos est labouré de coups de coudes.

Ce n'est que le second morceau.

'Death valley boogie' ne calmera pas les ardeurs des fous furieux t'entourant, le chant haletant, les guitares noisy, la batterie machine infernale et la basse lourde, ont le don d'affoler les esprits et les âmes, de temps en temps un larsen strident te déchire les tympans, ce groupe est dangereux.

Ta voisine d'un mètre cinquante se voit écrasée contre le podium, elle suffoque, tu repousses un pas beau qui du coup vise tes parties génitales, ouf, il est tellement stoned que son panard rate la cible.

'More dead' et 'Sanitarium blues' passent la revue.

Plus moyen de prendre note, il faut éviter les poussées, beignes et projectiles divers.

Prise d'une mauvaise inspiration, Bonnie invite les candidats grimpeurs à les rejoindre sur scène, cela dégénère, elles envoient 'Gettin hard', Nikki se démène telle une sorcière ayant avalé un breuvage stimulant, son visage est caché par sa longue chevelure virevoltant de droite à gauche ou d'avant en arrière.

Tu décides d'un repli, tu tiens à ta dentition, tu verras la fin du concert depuis la table de mix, 'Disco' se passe encore bien.

Puis la scène est envahie, Miss Bloomgarden ne rigole plus, l'organisation doit repousser les animaux dans la fange, la confusion est totale, I made a mistake avoue le capitaine.

Scène désencombrée, le show reprend, 'Wear black' , 'I'm a man too', ' Disaster' (is what we're after) se succèdent, pour finir le show sulfureux par 'Electric high' que Bonnie et Nikki terminent couchées sur le sol.

 

Pour toi, la première soirée du BFBF s'achève ici!

 

 

 

 

Les Kitschenette's et Death Valley Girls au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019
Les Kitschenette's et Death Valley Girls au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019
Les Kitschenette's et Death Valley Girls au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019
Les Kitschenette's et Death Valley Girls au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019
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28 juillet 2019 7 28 /07 /juillet /2019 14:40
Margaret Airplaneman au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019

Margaret Airplaneman au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019

 

Donc, parmi la pléiade de groupes à l'affiche, tu avais  marqué quatre noms, l'option t'offre plus de deux heures de récréation.

Comment occuper ton inaction?

La plage? Pas de maillot et soleil absent.

Un bistro? Tu pressens des contrôles alcoolémie pas rigolos.

Une balade le long des quais avant d'avaler une spécialité locale!

Tes pérégrinations te conduisent sur la place de la Cloche, tu t'arrêtes car une grande fille vient de commencer son laïus, accompagnée par une autre souris, pas hideuse, à la batterie.

Nom de nom, ça sonne vachement bien, on reste pour assister au show entier de  Margaret Airplaneman, programme modifié!

En vérifiant les flyers, tu constates que  Margaret Garrett, alias Margaret Airplaneman, était prévue pour un set solitaire.

Coup de bol, la moitié de Mr Airplane Man a emmenée Sophie Clemente pour l'accompagner aux drums.

Pas de cigar box cet après-midi, mais une vieille gratte jouée à la slide, pour un set essentiellement bluesy tendance trash.

Le duo ouvre avec la plage ' Oh high', audible sur "Live at Charles River Museum of Industry", un blues artisanal et minimaliste qui accroche d'emblée.

Binic, we have a first guest this afternoon, please welcome Misty White on tambourine , cette amie d'Alex Chilton et de Townes Van Zandt affiche un parcours peu banal, membre des Hellcats, the Chiselers, the Zippin Pippins ou Alluring Strange, elle aboutit en France et devient singer-songwriter , pour la petite histoire, tu peux loger chez elle si tu cherches un Airbnb à Toulouse, tu risques de quitter les lieux dans un état second.

Misty va secouer son engin percussif tout en souriant sur les plages ' Miles', 'Like that' , 'Never break' et  ' Quiet snakes'  , toutes hypnotiques, intenses et profondes.

Miss Toulouse  se tire pour avaler un Sauvignon avec les roadies, Margaret et Sophie lancent le downtempo répétitif et obsédant ' I'm ready'  .

Hey Brittanny, we have a second guest, Looch from The Magnetics ( il joue en soirée avec King Khan) , le guitariste ajoute un fond grave sur  'Surferliner'.

Binic, faut rester ici, après nous vous entendrez les fantastiques Shifting Sands, I'm in love with their music.

Les Australiens t'avaient ébloui deux jours auparavant à Saint-Quay.

This one is called 'Manifest',  le démarrage velouté avant une montée en puissance enfiévrée.

La voix de Margaret, limpide, posée, envoûtante,  est contrebalancée par un jeu de guitare sec et âpre, dominé par une slide omniprésente, les percussions expertes de Sophie habillent la toile musicale d'un côté tribal efficace.

Du boulot d'orfèvres.

' Be undone' nous offre des accents voodoo intéressants et en vue du terminus,  l'aviatrice rappelle Misty White pour tambouriner sur ' Till I'm in the ground' , un boogie blues que tu demanderas au curé de jouer lors de tes funérailles.

Tiens, mec, c'est fini... Misty te fait un clin d'oeil en te refilant sa playlist.

Quoi, un rappel, on peut, Messieurs les organisateurs?

Yes!

Miss T,  frappant comme une dératée sur ' Jesus' en perd ses lunettes de soleil, pour ne pas les écraser, d'un coup de pied digne de Maradona, pas encore usé, elle les envoie valser  en coulisses.

That was  it, Binic, et merde, il pleut!

Margaret Airplaneman au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019
Margaret Airplaneman au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019
Margaret Airplaneman au Binic Folks Blues Festival, Scène Cloche, Binic, le 26 juillet 2019
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28 juillet 2019 7 28 /07 /juillet /2019 11:51
Baby Shakes au Binic Folks Blues Festival, Scène Pommelec, Binic, le 26 juillet 2019

Baby Shakes au Binic Folks Blues Festival, Scène Pommelec, Binic, le 26 juillet 2019

 

 La 11ème édition du Binic Folks Blues Festival se déroule du 26 au 28 juillet 2019. C'est libre , c'est unique et c'est gratuit...dit la pub!

 Vedi Napoli e poi muori est devenu pour bon nombre d'amateurs de garage, punk, dirty blues ou tout simplement de rock'n'roll, mourir à Bini,c en s'inondant de musique, de bière, de soleil ( parfois) tout en fumant un joint tendu par un individu  à l'oeil pas clair.

Binic, c'est le festival où tu peux te payer une mousse sans te ruiner, bouffer des moules pour moins de douze euros et, si le coeur t'en dit, voir sur scène quelques uns des 40 groupes programmés.

Pas de bémol?

Un léger, garer ta caisse relève de la prouesse!

 

 

Le vendredi, dès 14h, un D J abreuve les premiers arrivés de vieilleries pas sordides, t'avais préparé ton coup et pointé quatre groupes, pas d'indigestion planifiée, le premier doit débuter à  16:30', Scène Pommelec, from New-York ( USA, ajoute Yves Simon), Baby Shakes!

Trois nanas, craquantes (  Mary Blount ( lead vocals, gt) , Judy Lindsay ( lead gt, vocals)  et Claudia Gonzalez ( bass, vocals))  et un gars aux drums, Ryan McHale, ( depuis 2015).

Le groupe existe depuis 2005 mais les filles ont toujours un look de gamines délurées, sa disco: trois albums, un EP et quelques singles.

Leur Summer Euro Tour, démarré le 28 juin, s'achève à Binic.

Un copain les avait croisés au Sjock Festival, il a demandé le divorce en vue d'épouser une des new-yorkaises.

Laquelle, Tom?

Het kan mij niet schelen!

Mary: Hi, we're Baby Shakes, thanks for coming so early et c'est parti pour 45 minutes de girl power punk/garage/glam rock délectable.

La setlist comprend des morceaux tels que ' Do what you want', un joyeux mix The Ramones/Suzy Quatro, sans marquer de pause, après cette première salve engageante, le combo envoie l'exubérant 'All the pretty things'  , soaring guitars, une basse galopante et un batteur pas mou, Binic savoure.

Tiens, voici ' Baby Blue' , elle n'est pas  mal , cette gamine.

Après cette trilogie, jetée en pâture à nos oreilles charmées sans aucun mort, un mécano monte sur scène pour refixer un boulon récalcitrant de la batterie, dix secondes plus tard, elles retournent dans l'arène et attaquent ' Tearin' me apart', suivi par le fougueux ' Another place' .

Un roulement de tambour annonce 'Cause a Scene', les filles s'abreuvent , puis à l'unisson se joignent à leur compère masculin.

Elles n'ont rien inventé, constate un aigri, tout le monde s'en fout, pas besoin de se prendre la tête, rock'n'roll is fun, babe!

Mary exécute de grands moulinets et attaque une plage des débuts, 'Just another', les vocaux sucrés évoquent les girls bands, époque Phil Spector.

Comme tes voisins, tu bats le sol des talons en souriant béatement.

Nick Lowe sortait 'Heart of the City' en 1978, les filles l'ont inclus à leur playlist.

Le soleil luit, les filles sont jolies, chantons en choeur 'Summer sun' .

Tequila break, Binic, annonce Claudia avant d'engager ' Angels' aux sonorités surf.

'Nowhere fast' précède le single 'Turn it op' évoquant le glam des Sweet  ou de Mud et si tu veux rester aux States, des Runaways.

Le final est en vue, vite, tu remets cinq balles dans le jukebox et pousse sur  J 6, ' Last Night' des Baby Shakes, puis L 9 ' Stuck on Blue' des mêmes, un titre qui termine un show rafraîchissant.

Pose finale et bye, bye!

 

 

 

Baby Shakes au Binic Folks Blues Festival, Scène Pommelec, Binic, le 26 juillet 2019
Baby Shakes au Binic Folks Blues Festival, Scène Pommelec, Binic, le 26 juillet 2019
Baby Shakes au Binic Folks Blues Festival, Scène Pommelec, Binic, le 26 juillet 2019
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28 juillet 2019 7 28 /07 /juillet /2019 08:38
The Chapas by The Chapas

The Chapas album sorti fin juin 2019

 

 Groupe du 22, quel bonheur, des voisins !! 

Ils ne sont que 2 (non pas 2 fois 2 ni 22) mais ça ne se remarque pas vraiment : Swann Yde à la batterie et au chant Iolo Gurrey aux guitares et choeurs (ce dernier a fait partie des doux folkeux Fingers and Cream).

 'Call me up'

 Démarrage orageux, quelques éclairs zèbrent le ciel, la guitare groovy tisse la trame, les cymbales sonnent, la frappe roule sur les caisses avant d'entendre la voix déchirée sur ce blues rock catchy et évident. Belle entrée en matière et matière consistante ! 

 'I will leave you man' 

La voix plutôt haute s'écorche sur le rock d'un blues chaud bouillant.

 'Conclusion' 

Démarrage batterie à la Black Keys mais c'est une guitare hendrixienne qui tonne et détonne sans en faire des tonnes, on pense aussi à la carrière solo du disciple Robin Trower (ex Procol Harum). La voix brûle sur des braises, grosse incitation au mouvement de tête et frappe du pied. Ce morceau aurait pu être une belle conclusion mais c'est un développement tonique voir tonitruant !

 '99 lives' 

Rythme effréné, impossible de tenir pendant 99 vies, un instant suffira. Nos jambes sautent sur place et réclament un pogo, come on baby, come on baby !!

 'Coming after you' 

Un blues lent et posé en contrepied, le rebond de la baguette peut faire son effet, la guitare crache ses tripes et la voix est émouvante.

 'Jungle road' 

Un blues sautillant, plus soyeux et funky à la Robert Cray,

 'Follow me again' 

Longue chevauchée de 13'. La ride nous promène et la guitare trace une mélodie entêtante. Le poil se hérisse (pour les hommes ça peut être autre chose), on suit les Chapas, cheveux au vent (pour ceux qui en ont). On pense un peu à A penny and a dead horse des magnifiques Zodiac. 

 'Tupelo' 

Blues rampant du Mississippi. C'est moite, on sent la sueur qui coule sur la peau. C'est lent, c'est chaud, c'est beau. La voix est vibrante et le morceau se termine par des notes aigües de guitare dans l 'écho. On adore. 

Pour ceux qui sont dans le coin, ne manquez pas leur passage aux jeudis de Plouha( le 1er août) ... et en plus c'est gratis !!

 

 

  • 1 Call Me Up

  • 2 I Will Leave You Man 

  • 3 Conclusion

  • 4 99 Lives 

  • 5 Coming After You

  • 6 Jungle Road

  • 7 Follow Me Again

  • 8 Tupelo

 

No Po

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27 juillet 2019 6 27 /07 /juillet /2019 19:33
Carrément Swing au retour du Jeudi à Plouha, le 25 juillet 2019

Carrément Swing au retour du Jeudi à Plouha, le 25 juillet 2019

 

Second jeudi festif à Plouha, le comité a vu les choses en grand et a invité Les Ramoneurs de Menhirs, les gloires de tout un pays pas encore indépendant, pour un concert  face à l'église de Plouha.

4000 fidèles se sont rassemblés face aux irréductibles, 32000 chopes ont été englouties, le boucher a été convié à abattre rapidos une cinquantaine de porcs pour répondre à la demande de saucisses, bref une petite soirée tranquille au village.

 

Tu t'étais déplacé pour le premier groupe, Carrément Swing, le nom promettait  du rythme et de l' énergie, tu t'es laissé avoir!

Que faisaient Linette ( chant), Noël ( chant et guitare pour deux chansons) et l'animateur et guitariste, Jean-Luc Chicot , au même programme que les punks bretons, c'est un mystère?

D'accord, ils sont tous de Plouha, les amis et la famille étaient ravis de les voir sur scène, leur cachet devait compenser la forte somme attribuée aux Ramoneurs, mais leur prestation ne te laissera pas un souvenir grandiose, c'était bof, bof, bof... le seul à tirer son épingle du jeu étant le guitariste.

Gilbert te rétorque que Noël et Linette chantent toujours mieux que nous, il a raison, mais notre salle de spectacle se limite à la salle de bain.

Après avoir fréquenté l'atelier chant de Manuelle Campos, le trio décide de tâter de la scène sous l'étiquette Les Chansonneurs avant d'opter pour Carrément Swing.

Ce soir, les petits jeunes débutent par un Louis Chedid  positif, ' T'as beau pas être beau', ils le font suivre par 'It's only a paper moon' en version papier mâché , avec un prime un solo de kazoo servant à agacer les hirondelles.

Ils sont gentils tout plein, mais leur interprétation ne vole pas plus haut qu'une poule essayant de fuir le renard.

Marius, un touriste: peuchère, ils pourraient jouer à La Fruitière où séjourne belle-maman atteinte d'une maladie allemande.

Au programme: Nino Ferrer, 'Le Sud'  , 'Fly me to the moon', parfait pour le bal des astronautes retraités, ' Il y a de la rumba dans l'air', joué pépère, ' On the sunny side of the street' qui voit arriver le premier Iroquois, il a eu peur en voyant les vedettes locales et  a couru vers un coin, à l'ombre, où on servait de la bière.

Yvon?

Souvent les amateurs se produisant aux veillées du 22 à Tréméven sont plus doués.

Yvon est facétieux!

Linette et les autres poursuivent leur chemin de croix: Nougaro, 'Le coq et la pendule', 'Dream a Little Dream of Me', rendez-nous Doris Day, ils coulent ' Les Playboys' de Dutronc dans le standard américain.

Ewan: t'as vu, c'est mamie, sur scène.

Lotte, aus Frankfurt: ist das französisch rock'n'roll?

Crac, boum,  hue!

On continue, 'Lullaby of Birdland'.

 Que fait le willow?

Il sèche ses larmes.

Charles, ' Mes amis, mes amours, mes emmerdes', puis  ' Je ne veux pas travailler',  Robert Charlebois, 'Les talons hauts' , Gainsbourg, 'L'Anamour' et  'Daydream' des Lovin Spoonful.

 Une jeune dame, affable,  te sourit, murmure, "c'est mou", t'étais sur le point de lui proposer un verre quand un barbu, corpulent,  lui tend un ballon  de Muscadet en te regardant, l'oeil mauvais.

Sur le podium, ils s'en prennent à Hervé Cristiani, 'Il est libre, Max' , pour finir leur tour de chant par ' C'est si bon'.

Ouf!

T'as pas eu la bonne inspiration, ce soir, quand tu penses que madame et les copains sont Chez Paulette au Palus devant un moules/frites.

 

Et les Ramoneurs?

La cheminée a été entretenue, il y a un mois, t'as quitté Plouha pour aller vider quelques pintes chez toi.

 

Carrément Swing au retour du Jeudi à Plouha, le 25 juillet 2019
Carrément Swing au retour du Jeudi à Plouha, le 25 juillet 2019
Carrément Swing au retour du Jeudi à Plouha, le 25 juillet 2019
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26 juillet 2019 5 26 /07 /juillet /2019 11:21
Shifting Sands, St. Morris Sinners et MOD CON - Jardins du Port. à Saint-Quay-Portrieux, le 24 juillet 2019

Shifting Sands, St. Morris Sinners et MOD CON - Jardins du Port. à Saint-Quay-Portrieux, le 24 juillet 2019

 

Place aux Artistes, côté concerts, une seconde soirée pigmentée Binic Folks Blues Festival.

C'est devenu une tradition, les programmateurs du festival de Saint-Quay convient des groupes programmés lors du festival binicois à se produire dans la localité voisine avant d'étaler leur savoir-faire du côté de la Banche.

 

Ce mercredi 24 juillet, à 21 heures, Place aux Artistes  reçoit 3 groupes australiens  à l'affiche de l'édition 2019 du Binic Folks Blues Festival , Shifting Sands, St. Morris Sinners et MOD CON.

Si à 21h, le public est encore clairsemé, pas mal de touristes sont toujours attablés au resto, 30 minutes plus tard une assistance honnête se presse face au podium où s'ébat Shifting Sands.

Le groupe du Queensland était passé à Binic en 2017, il avait fait forte impression, c'est armé d'un nouvel album ( Crystal Cuts), sorti en Europe chez Beast Records, que les Aussies débarquent en Bretagne.

Emmené par le barbu tatoué ,à la voix ensablée, Geoff Corbett ( SixFtHick), le groupe peut compter sur la douceur de la fille qui ne sourit jamais,  Izzy Mellor ( ex Love Signs) , aux secondes voix et keys,  aux drums, un vétéran , Liam Campbell ( Love Signs), la baseball cap Dylan McCormack à la guitare acoustique ( Gentle Ben and his Sensitive Side, The Polaroids) et, enfin, le discret, mais d'une efficacité inébranlable, Dan Baebler, à la guitare électrique.

Tu notes l'absence de basse!

Le groupe ouvre avec 'Boyfriend' la plage inaugurale de leur premier recueil  'Beach Coma', les raspy vocals de Geoff  l'écorché évoquent à la fois le regretté Leonard Cohen et leur compatriote Nick Cave, sans oublier une touche traînante à la Lee Hazlewood, le roucoulement éthéré de la Joconde, en contrepoint, fait de l'effet, ta lady, qui a daigné t'accompagner, savoure en te questionnant sur l'identité du combo,  c'est gagné!

Tout aussi intense et mélancolique sera la seconde salve, le downtempo  ' The Intensity', extrait de 'Crystal Cuts'.

'New flame' is another song about love that's going terribly wrong.

Toujours en mode laidback, la sombre ballade est déchirée par les fulgurances subtiles de Dan, on ajoute que Billy Idol n'est plus le seul à danser avec lui-même.

La force de 'Silver Medallion' est que sans avoir jamais entendu le morceau tu te mets à chantonner le refrain avec Izzy et Geoff après 66 secondes.

Une pierre précieuse à offrir à ta bien-aimée.

Le schéma lenteur mélancolique, harmonies vocales tourmentées et envolées de guitare écorchées, est respecté sur 'Love song dedication' qui précède un titre traitant des marins assoiffés, ne le sont-ils pas tous(?), 'Catamaran'.

La diction précise du barbu romantique frappe juste sur 'Other girls', quelques riffs  éclairs  viennent troubler l'apparente quiétude de la plage, tu penses à la 'Spanish Caravan' interprétée par les Doors. Toutes les autres filles, devenues invisibles, tu les oublies pour te consacrer à celle qui partage ta vie.

'Disaster response' , le tendre  'Hibiscus' et le tourmenté ' Terror of love' terminent une prestation impeccable, fort prisée par une audience subjuguée.

 

Après une, vingtaine de minutes, un second band des Antipodes fait son apparition, St. Morris Sinners, from Adelaide.

Les Sinners ont vu le jour en 2011, ont sorti deux albums et un EP. Beast Records vient d'ajouter le LP  'The Very Best of 2012-2019 : St. Morris Sinners ' à son catalogue.

Le groupe est mené par le lunatique et imprévisible  Stephen Johnson ( chant en spoken-word, harmonica) , le garçon arbore un look Captain Beefheart jeune, Martin-Rowe tient la guitare, George Thalassoudis, vague ressemblance avec Frank Zappa, la basse et Elliot Zoerner est annoncé aux drums.

D'emblée, l'assistance peut se rendre compte qu'il n'y a aucun lien de parenté entre les Sinners et Shifting Sands,  les seconds pratiquent un punk/blues/garage crado et viscéral.

Les amoureux de belles mélodies et de Monsieur Propre ont intérêt à aller prendre un bain nocturne, la Manche affiche 19°.

Stephen se balade avec un petit calepin et éructe ses lyrics à la manière d'un prêcheur hystérique, comme le groupe joue sans playlist visible, on ne se risque pas à t'envoyer des titres, on peut éventuellement te signaler qu'il nous a indiqué que the destination was in view mais comme on ne savait pas quel était le but de son voyage et puis qu'il s'est mis à gueuler police, police... ce qui a eu pour effet, bien plus tard, que des képis t'ont prié de ranger ta caisse sur le bas-côté pour un contrôle d'alcoolémie, rien de tout ça  te donnera une indication quant à  l'intitulé de son pamphlet. 

La seconde salve est tout aussi fiévreuse, agressive et imprévisible.

Il s'essaye au français, merci, Saint-Quay, et ajoute tasty food in La Marine ( pub) avant de sortir un harmonica de son veston, qu'il jette sur le plancher ,pour amorcer un country psychedelic punk  rock d'une sauvagerie te rappelant le Gun Club.

Ils enchaînent sur une plage autobiographique basée sur Charles Dickens ou 'Les Misérables' de Victor Hugo, à moins que ce ne soit  Hector Malot, Stephen, complètement habité, termine sa complainte à genoux en battant le plancher de ses petites mains, tandis que ses copains habillent sa litanie de sonorités noisy crasseuses.

Next one is about a hot day, du coup, il a repris son notebook, pour scander 'B F B F' à la manière d'un Bobby Sichran givré. Pris d'une impulsion incontrôlée il vient achever son laïus à nos côtés. et puis propose une pièce plus paisible ( 'Distance') pour laquelle le mouth harp réapparaît .

'80 hours a week' est sorti en single et le revoit adopter un chant épileptique.

Le public apprécie le jeu de scène fébrile du jeune homme et l'accompagnement rock poisseux , façon  Jon Spencer, de ses comparses.

'Mosquito valley' un punk blues rageur et apocalyptique le voit se coucher sur la scène et marteler le sol pour essayer d'anéantir les maudits moustiques se nourrissant de son sang.

Une reprise des Beasts of Bourbon, un fleuron de la scène de Sydney, ' Hard for you', termine ce show expressif et virulent.

Le programme ne prévoyait pas de bis, Saint-Quay les supplie, l'organisation marque son accord et nous ferons la connaissance de 'Crazy Dave'  sur fond funky.

Un groupe étonnant et détonnant. 

 

Dernière escouade de la soirée: MOD CON, des artificiers en jupon venu(e)s de Melbourne pour embraser la Bretagne.

Les ex- Palm Springs, qui pratiquaient un  alt-country qui aurait pu plaire à Hank Williams, ont viré punk/garage et ont choisi une nouvelle identité, MOD CON.

Erica Dunn, chant, guitare, français bancal, et bermuda découpé dans des jeans élimés, est flanquée de Sara Retallick à la basse et de la petite, mais courageuse, Raquel Solier aux drums.

Le trio, que du côté de Melbourne on qualifie de noisy, subversively catchy and rhythmically sophisticated, a lâché l'album 'Modern Convenience' en 2018.

Ces qualificatifs vont se révéler scrupuleux à l'autopsie.

Après un bref bonsoir, je suis MOD CON, proféré par Erica, qui ne connaît pas le pluriel, les filles attaquent le vibrant  'Neighbourhood',  décoré de vocaux aussi hargneux que ceux des Slits.

'Submit' s'avère tout aussi speedé et rugueux, bizarrement après avoir répété go ahead à plusieurs reprises, le capitaine demande à la foule de s'approcher.

In the 'Mirror of Venus' ce n'est pas les Shocking Blue que tu vois, la chanteuse y manifeste son mécontentement et sa rage à grands coups de riffs agressifs, à l'arrière Raquel se démène salement, Sara, plus placide, se concentre sur ses lignes de basse bien rondes.

'Cool it' ne s'entend pas sur l'album et n'est pas le moyen idéal pour rafraîchir l'atmosphère, il est suivi par le catchy 'Do it right Margo' qui te rappelle aux bons souvenirs de Belly.

Let's go, go, go, go ...

Where to, darling?

'Agadir'

Le punchy punk 'Scorpio Moon' précède ' Tell me twice' que les filles dédient au resto La Marine ( pub) .

Derrière toi, des  gens  citent Sleater Kinney, ils  n'ont pas tort.

C'est par ' Kidney Auction Blues', dans lequel elles chantent ...we don't care about love...que les sauvageonnes terminent un set décapant.


Les trois groupes seront à Binic ce week-end.

 

 

 

 

 

 

Shifting Sands, St. Morris Sinners et MOD CON - Jardins du Port. à Saint-Quay-Portrieux, le 24 juillet 2019
Shifting Sands, St. Morris Sinners et MOD CON - Jardins du Port. à Saint-Quay-Portrieux, le 24 juillet 2019
Shifting Sands, St. Morris Sinners et MOD CON - Jardins du Port. à Saint-Quay-Portrieux, le 24 juillet 2019
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