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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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2 juin 2019 7 02 /06 /juin /2019 08:16
Thomas Howard Memorial lors de La Morue en Fête à Binic, le 31 mai 2019.

No Po

 

BINIC – La morue en fête le 31 Mai 2019 – Concert de Thomas Howard Memorial 

 

Nous avons la chance dans les Côtes-d'Armor d'avoir de très bons groupes de rock (des falaises … ou des vallées) qui nous gâtent et THM est sur le haut (de la falaise) avec une originalité toute particulière. Sa musique est lancinante et parfois mélancolique, tout en étant puissante et surtout remplie d'émotions. On la sent rampante et insidieuse comme un serpent capable de jaillir à tous moments surtout lorsqu'on s'y attend le moins. Elle prend aux tripes et à contre-pied laissant de côté les mélodies trop faciles et nous entraîne dans un dédale très personnel. Les musiciens en font une nouvelle démonstration ce vendredi soir à Binic lors d'une belle soirée baignée de douceur et de lumière. Les conditions sont idéales pour s'immerger dans le son de THM car oui, il faut savoir plonger et surfer sur la vague (même à marée basse) pour savourer pleinement ce voyage mélodique. 3 titres seulement du superbe 'In lake' sorti en 2016 (déjà! Sachant qu'il a été composé en 2014 …) : l'hypnotique et rythmé 'Rupture' aux claviers angoissants, le profond 'Alive' si sombre au démarrage avec ses touches de piano qui fouraillent l'abdomen avant les envolées de guitare bien portées par une rythmique grondante basse/ batterie, 'Six feet under' à la triste et envoûtante ritournelle au son du piano. Les nouveaux morceaux aussi valent le détour ! 'Tunnel' 'New told lies' 'River of sands' 'The call' et 'Let it glow' s'enchaînent magnifiquement nous entraînant dans un monde plein de nuages décrit par des claviers atmosphériques, le tout avant une écriture in french 'Le moment', sans renier le style. Le côté obscur de leur force est toujours présent mais au milieu des nuages, jaillissent les étoiles et la lumière! Les montées crescendo invitent à planer bien haut (au dessus des nuages) comme la voix fragile de Yann. Encore une fois, les THM nous invitent dans leurs rêves incitant le public (et les mangeurs de morue) à s'approcher pour palper cette profondeur enveloppante. Les compositions sont fines et subtiles et interprétées avec beaucoup de conviction, de vigueur et d'intensité. THM a de la consistance et une vraie présence sur scène. On aurait aimé continuer avec eux encore un peu plus tard dans la nuit ... Le nouvel EP 'At the end of the yard', très beau, vient de sortir juste pour nous faire patienter jusqu'en Septembre et le nouvel album.Nul doute que les titres vont s'accrocher au fond de mon lecteur et de mes oreilles! Rappel du pedigree, le groupe est composé au chant, à la guitare et parfois aux synthés de Yann OLIVIER (ex batteur des géniaux feux Craftmen Club et membre du nouveau projet ‘Stade’), de Elouan JEGAT aux chœurs, à la guitare et aussi aux synthés (ancien des oniriques Elk Escape et de Fingers and Cream, initiateur du très beau Skopitone Sisko finaliste du tremplin l’ampli de Ouest France et qui se produira à Art Rock 2019 et aussi partenaire de Yann dans ‘Stade’), Vincent ROUDAUT à la basse et aussi aux synthés (ancien Elk Escape) et Thomas KERBRAT, à la batterie (ex. JMK et qui prend la place de Camille Courtes) .

Thomas Howard Memorial lors de La Morue en Fête à Binic, le 31 mai 2019.
Thomas Howard Memorial lors de La Morue en Fête à Binic, le 31 mai 2019.
Thomas Howard Memorial lors de La Morue en Fête à Binic, le 31 mai 2019.
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2 juin 2019 7 02 /06 /juin /2019 07:27
50 Years of Led Zeppelin avec Gallows Pole au Reflektor, Liège, le 31 mai 2019

50 Years of Led Zeppelin avec Gallows Pole au Reflektor, Liège, le 31 mai 2019

 

par Mitch ZoSo Duterck

 

Ma distraction légendaire me prive de mon appareil photo pour cette soirée qui va faire date dans la carrière de Gallows Pole, alors, pour le coup, faisons confiance à notre mobile frappé de l’emblème à la pomme. Vous savez, ce truc qui sert aussi à téléphoner. C’est le Reflektor, Place Xavier Neujean à Liège, qui ouvre ses portes pour la première fois à nos Hennuyers et, pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. Près de 400 personnes, beaucoup en tant que curieux, ont fait le déplacement pour se rendre compte qui pouvaient bien être ces gens venus de la cité du Doudou pour investir celle du Taureau, Li Torê, comme on dit en wallon. Ils sont venus, ils ont vu, entendu et... ils ont été vaincus!

La soirée s’articule en deux parties introduites de fort belle manière par l’excellent Laurent Rieppi qui présente les deux premiers albums de Led Zeppelin, sortis il y a 50 ans, sous forme de mini-conférences s’appuyant sur des documents audio-visuels d’époque. Et puis c’est au tour de Gallows Pole d’illustrer tout cela. Le groupe dont je suis passionnément les aventures musicales depuis 25 ans déjà a relevé le défi de jouer les deux premiers albums en intégralité et en séquence, ce qui constitue selon mes sources une première mondiale. La tâche est titanesque et un peu folle, il faut bien l’avouer. Si la musique du dirigeable ne leur est pas inconnue puisqu’ils la restituent avec brio depuis un quart de siècle sous forme de best of », il y a encore un gouffre à franchir quand il s’agit d’interpréter des albums en intégralité. Le challenge était immense et le résultat... une réussite totale. Et ce n’est pas le public « chaud boulette » et réceptif à souhaits qui me contredira. Quelle ambiance mes amis! Tout au long de la soirée, les hymnes que sont « Dazed and Confused », « Babe, I’m Gonna Leave You », « Whole Lotta Love » ou encore « Heartbreaker », les valeurs sûres, vont flirter avec des morceaux moins « connus » si c’est possible avec le répertoire de Led Zeppelin. Nous pourrons donc découvrir avec bonheur, des morceaux inhabituels en public et pourtant magiques tels que « Your Time Is Gonna Come », « Bring It On Home » ou encore l’instrumental « Black Mountain Side”. C’est Jack Estievenart qui anime la scène et tient le public au creux de sa main, non Jack n’est pas manchot, sa deuxième main tient le micro, idiot va! Tandis que le groupe tourne à plein régime (fires on all six) dans leur cas et en anglais dans le texte, sous le regard, dans lequel flotte toujours un léger sourire, de Franco, pas le général, mais le chef d’orchestre. Gallows Pole a gagné la partie, c’est incontestable. Au risque de me répéter, c’est le seul groupe du genre que j’ai vu et entendu, qui a compris et assimilé intégralement l’esprit de Led Zeppelin, et ça c’est bien plus important que de porter leurs costumes de scène ou de ressembler physiquement à un ou l‘autre des musiciens originaux. Quand ils passeront dans votre région, foncez les voir. Il fallait être fou pour faire ce qu’ils ont fait et pourtant... Merci à tous ceux d’entre vous qui ont acheté et fait dédicacer à cette occasion mon livre Led Zeppelin :" In The Evening And In The Light" de bien belles rencontres en tout cas. Alors...à bientôt j’espère.

50 Years of Led Zeppelin avec Gallows Pole au Reflektor, Liège, le 31 mai 2019
50 Years of Led Zeppelin avec Gallows Pole au Reflektor, Liège, le 31 mai 2019
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1 juin 2019 6 01 /06 /juin /2019 10:28
Vincent Prémel et Amari Famili à La Morue en Fête à Binic, le 30 mai 2019

Vincent Prémel  et Amari Famili à La Morue en Fête à Binic, le 30 mai 2019

 

22è édition de La Morue en Fête à Binic,  le grain de beauté des Côtes-d'Armor a  invité les presque voisins de Saint-Malo à festoyer, pendant quatre jours, le long de ses quais.

Au programme: parade marine, marché d'artisanat, fanfares, animations diverses, morue à toutes les sauces et buvettes tous les cinq mètres, sans compter les concerts se tenant place Le - Plomelec et place de La Cloche.

Le soleil avait été réclamé, il ne s'est pas présenté lors de la journée inaugurale, la météo chagrine n'a pas empêcher une grande foule de se déplacer vers l'attrayant petit port costarmoricain.

Un  problème récurrent a contrarié pas mal de candidats visiteurs, larguer son véhicule à une distance respectable des scènes relève de l'exploit ou de la bonne fortune.

Tu avais pointé trois concerts, tu te contenteras de deux, Vincent Prémel  et Amari Famili sur la Place de la Cloche.

C'est peu après 17:30 que le carillon annonce Vincent Prémel.

Plusieurs formules sont proposées pour l'organisateur désirant booker le brave Vincent, solo, pour un prix d'ami/en duo, si ton bistrot peut le permettre/en trio, si tu disposes d'un espace suffisamment grand  et en quartet, si tu désires le menu gastronomique.

Binic a opté pour la dernière modalité.

Vincent s'est amené coiffé d'une casquette gavroche et armé d'un cavaquinho, pour le seconder, il a fait appel à Xavier Soulabail ( contrebasse) , une vieille connaissance vue chez Buck et Hoa Queen, Niko Chatalain ( guitare), la moitié de French Song del Mundo et Sylvain Caremel ( batterie), non, pas de problèmes avec les dents, membre comme Niko du combo Le Coota.

Vincent Prémel vient d'enregistrer l'album 'Un café, une bière ou un tour du monde' disponible dans les commerces le 21 juin.

C'est parti, '  L'amour, la mer et la mort' , euh, il ne s'agit pas de la chanson d'Axelle Red, mais du premier titre que tu entendras sur l'album. Les amateurs de voyage et de chants de marins se retrouvent dans ce texte mélancolique.

Une seconde marine, propice au singalong, succède à la pièce introductive, dommage on ne l'a pas vue la fille qui joue du concertina.

Pourquoi aime-t-on une ville?

Pour ses gents, son patrimoine, ses bistrots, son âme, ses bordels...?

Lui, il aime Istanbul, nous on adore le jeu de guitare fluide de Niko.

On descend vers la Canebière en mode rumba congolaise, 'A Marseille'.

Le temps de vider une anisette et on remonte sur le rafiot pour goûter  au 'Plaisir de la pêche'.

Quand Fernandel rencontre Marcel Amont ou Henri Salvador chantant ' Juanita Banana', le ton est à la fantaisie.

Mon  autobiographie en chanson se nomme 'Faut prendre le large'.

 Souque, souque et souque, petit, oui, tu peux écouter Louise Attaque.

Une valse?

' Le Havre', où le ciel est tout gris, les rues aigries, la ville m'a refilé le cafard,  j'ai abandonné l'idée de la marine marchande pour me lancer dans la musique.

Mon père est décédé, je lui dédie ce medlley marin ( 'Le forban' et 'L'harmonica').

Après la reprise du drôle 'Voyager intelligent' de Oai Star, l'assistance subit quelques considérations touristiques précédant 'L'appel de l'archipel' traitant du Cap Vert.

Pardon, Léon, une saudade dans les tyle de Cesaria Evora?

Pas vraiment!

Le garçon n'est pas avare d'anecdotes, voici celle du pinardier qui transportait du vin de Sicile avant de faire naufrage, le pinard n'a pas été perdu pour tout le monde.

La rengaine suivante est intitulée 'Bric-à-brac', elle ne va  pas te refiler la migraine.

'Quel travail' , ben, oui, les filles il faut les cacher, sinon le capitaine il te les pique, le salaud!

Le voyage prend fin avec le ( beau) morceau qui donne son titre à l'album 'Un café, une bière ou un tour du monde'.

Et, on est parti boire une bière. 

 

20:15'  Amari Famili.

La famille est prête avant l'heure et trépigne à l'idée d'en découdre, personne dans l'assistance ne s'est plaint, lorsque les sept éléments la composant ont proposé de s'y mettre avec une légère avance.

Deux chanteuses:  Maïwenn Sire et Lisa Sire / Martin Sire  à l' accordéon et au chant/ Jean-Baptiste André à la  contrebasse et choeurs/ Stéphane Delapierre à la guitare rythmique/ Gabriel Faure au  violon et David Jeaningros à la  guitare acoustique ou  électrique, constituent ce groupe de musique tzigane en provenance du centre Bretagne.

Ils ont deux albums à leur actif,  'Airs d'accueil' et 'Patshiv'.

Le premier titre ' Baro Ivsi' a été composé par Maïwenn et nous emporte d'emblée dans l'univers rom à la manière de l'Orchestre des mariages et enterrements de Goran Bregović.

Chant polyphonique, violon klezmer  alerte,  contrebasse jazzy, ça balance pas mal à Binic.

Direction la Hongrie pour 'O biav'.

Les sonorités  Ialma des Balkans inspirent un trio de dames ayant abandonné les accras de morue pour entamer une danse gypsy plus ou moins scrupuleuse.

Une contrebasse sombre amorce 'Phiravelman Khali Phuv' , un traditionnel romani devenant fougueux après l'introduction.

' Ushti Opre Muri Gazi' est tout aussi exubérant et évoque l'impétuosité du Taraf de Haïdouks.

Martin y va d'une séquence de hip hop roumain avant de voir les filles mettre le cap sur le  Brésil.

Attachez les ceintures!

'July' ou l'histoire d'un homme qui voit son épouse le quitter pour un gars plus riche précède 'Baro drom' pour lequel  David Jeaningros a saisi une guitare électrique.

Les filles virevoltent,, le violon et l'accordéon voltigent, la contrebasse et la rythmique turbinent, sans rechigner, à la tâche et la guitare donne un petit air rock au traditionnel balkanique.

Le ton s'assagit avec 'Dukhal Mamo' , une mélopée permettant la mise en évidence d'un dialogue épique guitare/violon.

Défilent: 'Te Tshumidav'  (Embrasse-moi), 'Gugutka, Ustaj Kato Ustaj Zlato' une complainte  du Kosovo, décorée d'une touche floydienne lorsque la guitare électrique entre en action et c'est par le tourbillonnant  'Dumbala Dumba' que prend fin un set respirant une bonne humeur et  joie de vivre ayant déteint sur l'assistance qui insiste pour un bis.

'Alo malo' chanté a capella n'est pas repris sur leurs albums.

 

Tu lèves la séance, tu n'as aucune envie de glandouiller, dans le froid, pendant 90' avant le concert suivant !

 



 

Vincent Prémel et Amari Famili à La Morue en Fête à Binic, le 30 mai 2019
Vincent Prémel et Amari Famili à La Morue en Fête à Binic, le 30 mai 2019
Vincent Prémel et Amari Famili à La Morue en Fête à Binic, le 30 mai 2019
Vincent Prémel et Amari Famili à La Morue en Fête à Binic, le 30 mai 2019
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1 juin 2019 6 01 /06 /juin /2019 08:20
Jamiroquai à Forest National, le 30 mai 2019

Jamiroquai à Forest National, le 30 mai 2019

 

Annonce:  Le 30 mai, le Space Cowboy et son groupe feront escale à Forest National !

 Avant-programme : Afrika Bambaataa

 

Willow Bea s'est rendue dans le bunker...

 

 

Hier, Jamiroquai à Forest ...

Première partie : Afrika Bambaataa, bon je m'attendais tout à fait à autre chose, en fait 2 dj's, 1 chanteur qui te passent juste des morceaux des années 90 tels quels et quelques "hoo, haaa", de la part du chanteur, Forest aurait pu laisser sa musique d'ambiance c'était pareil.

Jamiroquai, plus venu depuis 2011, la salle n'était pas comble mais le public était motivé.

Quelle fut ma surprise en découvrant Jay Kay avec presque 20 kg supplémentaires à mon souvenir ... Résultat un peu moins dynamique qu'avant,  mais 2 heures de show professionnel et excellent, car exploit le son était super à Forest ,chose rare.
Le seul reproche, des moments blancs entre les morceaux mais je pense que c'était pour qu'il se "retape".
Chanteur et "Chef d'orchestre", car c'était lui qui donnait les instructions en live à ses musiciens, plus de percussions, solo guitare etc.... suivant son envie et c'était bon ( mais je plains quand même ses musiciens). Pas de chapeaux mirobolants, tout le concert avec celui de son dernier album, dont-il réglait lui-même les lumières de sa main.
Artiste sympathique, près de son public, il a signé un vinyle  pendant son show et 2 drapeaux .
Un bon concert, une très bonne ambiance, du bon son, juste la bière à 5€ et le coca à 3,5€ et....quand tu es dans la fosse, pas évident de sortir car il n'y a qu'une sortie, donc s'armer de patience et ne pas être sujet aux crises d'angoisse!

Jamiroquai à Forest National, le 30 mai 2019
Jamiroquai à Forest National, le 30 mai 2019
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28 mai 2019 2 28 /05 /mai /2019 07:42
Sunnyinside au Tremplin Musical Du Festival Des Champs Son'Ic, Lantic, le 25 mai 2019

Sunnyinside au Tremplin Musical Du Festival Des Champs Son'Ic, Lantic, le 25 mai 2019

 

Trois groupes (  Hitchin' A Ride/ Bluebird Project/ Sunnyinside) en lice au bar La Cérès lors du tremplin organisé par  le Festival des Champs Son'Ic.

Le public doit désigner celui qui foulera les planches lors du festival se déroulant le 14 août.

Si l'affiche mentionnait 19h,  cela devait coïncider avec l'ouverture du bar, car Christophe Lourgouilloux et les Crazy Horse du Goëlo vont entamer le crochet vers 20:40', soit 100' après ce qui était prévu.

Une double séance de balance vétilleuse, pendant laquelle certains spectateurs se substituent aux ingés son ( faut pas s'attendre à la multiplication des pains sous un hangar) a le don de  te crisper sensiblement, l'âge aidant, les horaires élastiques te refilent des petits boutons altérant ton épiderme, autrefois lisse.

Tu diras que les résidus de sang germanique circulant dans tes vaisseaux ne sont pas étranger à ce manque de flegme, c'est une façon d'appréhender les choses.

En ce doux samedi de mai, dans un rayon d'une trentaine de kilomètres plusieurs possibilités musicales s'offraient à toi, tu as misé sur le mauvais canasson.

Le manque de rigueur d'un comité organisateur plus intéressé par les bénéfices engendrés par la vente de pinard ou du houblon, de saucisses, crêpes et frites, t'ont fait comprendre qu'il y a peu de chances que tu t'éternises à Lantic.

Donc il est 20:40, Sunny Inside entre en piste.

Christophe est accompagné, comme à Paimpol, par le guitar hero  Jimi Rico Labrax,

Jean-Marc Le Flour tient la basse, le Ricain Steven B Francis s'occupe de la batterie et Miss Valérie, un oiseau lunaire, des backing vocals.

Le menu du jour prévoit des reprises de Neil Young et des compos en français, signées Lourgouilloux, qui a décidé de la jouer Denise Fabre pour singer l'Eurovision.

C'est parti, comme il avait remarqué ton impatience, il démarre par ' I've been waiting for you', ce qui était bien ton cas, plus d'une heure trente, bordel.

Allez, on te pardonne, on est fan du Loner et on adore le jeu de Rico, les autres ne sont pas mal non plus.

Après un sketch éculé, le quintet embraye sur  'Avant que ça se gâte', un de ses titres évoquant des gens aussi présentables que Bill Deraime ou De Palmas.

Il était question d'une Porsche qui n'a rien sous le capot, les héritiers de Ferdinand Porsche parlent de déposer une plainte pour diffamation, Steve McQueen te souffle, ils sont fous les Frenchies.

Après un joli double de guitare reposant sur une rythmique robuste, on passe à ' This note's for you', une perle précédée d'un message exempt de publicité.

Germany: three points, traduction assurée par la jolie madame assurant les choeurs.

Sortez les flèches, voici 'Cupidon', un twist qui te rappelle tes jeunes années, en France il y avait Les Variations, Ronnie Bird et Lucky Blondo.

Il insiste, je vous ai compris, votez pour moi, l'urne est déposée sur la table du merch.

Flashback qui ne va pas faire plaisir à Nixon, 'Ohio' , c'était en 1970, The Kent State Shootings!

Un des titres les plus saignants du Canadien.

On arrive au chapitre romantique avec ' Miss Monunivers' et ' Cinnamon girl'.

Dites donc, Lantic, vous n'aimez pas mon humour Louis de Funès?

Mais si, c'est mieux que Hanouna.

Jean-Marc, qui a refilé sa basse à Rico, vient seconder l'oiseau aux choeurs, un voisin, cinéphile, te souffle, il se prend pour Franck Dubosc.

Heureusement, on a échappé au string.

' Southern man', qui a permis à Lynyrd Skynyrd de signer son plus grand succès, précède  'Le Malin', un titre écrit en ayant en mémoire Laurence Turbec, décédée lors de l'attentat au McDo de Quévert en 2000.

Sur une intro pompée chez Nirvana, ce morceau explosif nous rapproche plus de Trust que de C S N et Young.

Tu lisais Tintin, Christophe, Rahan, ' La tanière du soleil' est dédié à ce personnage de BD.

Du septième art rock fort éloigné de la ligne claire.

Rico, en pleine forme, s'amuse, les copains ont attaqué ' Rockin in the free world' , la bombe qui pour toi a pris d'autres formes depuis le décès de Willy Willy des Scabs.

Il n'y avait pas de talibans à Lantic, tout s'est bien déroulé.

Suite des événements:

Démonter le matos de Sunny Inside.

Echafauder la scène pour Hitchin' a Ride.

Soundcheck des sus-mentionnés.

Set des auto-stoppeurs puis même topo pour le troisième concurrent.

T'avais plus soif, t'étais mal luné, t'as grimpé dans ta petite automobile, tu t'es tiré.

 

PS: Sunny Inside a remporté les palmes, Almodovar a grincé les dents.

 

 

Sunnyinside au Tremplin Musical Du Festival Des Champs Son'Ic, Lantic, le 25 mai 2019
Sunnyinside au Tremplin Musical Du Festival Des Champs Son'Ic, Lantic, le 25 mai 2019

à La Grande Ourse

Sunnyinside au Tremplin Musical Du Festival Des Champs Son'Ic, Lantic, le 25 mai 2019
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27 mai 2019 1 27 /05 /mai /2019 11:04
Alter Real/Timsters/Maximilien/Colorado à La Citrouille de Saint-Brieuc le 24 mai 2019

Alter Real/Timsters/Maximilien/Colorado  à La Citrouille de Saint-Brieuc le 24 mai 2019

 

Une soirée sous le signe de l'électro à La Citrouille de Saint-Brieuc.

Le futur Bonjour Minuit avait laissé  carte blanche au label de Rennes Elephant and Castle, créé par le producteur Timsters, un habitué des clubs branchés londoniens.  A lui de programmer les artistes à suivre de la scène électro made in Bretagne.

Quatre groupes doivent se produire dans la grande salle, le club étant occupé par des deejays ( souvent des membres des groupes évoluant en bas, mais aussi Miss Praa, nourrie au RnB)  de la famille EAC.

 

Après un bref passage à l'étage où un duo amuse la galerie et les serveuses, tu te pointes face au podium de la scène principale où est attendu le trio Alter Real.

Le public tarde à se manifester, tu dénombres une quinzaine de paumés derrière toi.

Alter Real est un projet récent de Xavier Laporte (  Im Takt/ Falabella) , il s'est entouré de Flo Digon ( drums) et de Lemonnier Julien de Mermonte ( guitare/ basse) pour le seconder sur scène.

L'an dernier, le groupe lâchait l'EP 'First' qui succédait à quelques singles, en avril ils ont peaufiné leur nouveau live show à Vannes, ce soir c'est Saint-Brieuc  qui doit l'apprécier.

'Ain't got enough' ouvre le bal, un titre raffiné sur lequel tu peux coller l'étiquette electronica, un peu comme ce que faisait The Notwist dans les nineties.

La basse, pulsant allègrement, invite aux déhanchements tandis que les claviers enrobent la plage d'une nébuleuse ouatée.

Chouette entrée en matière!

Sans marquer d'arrêt, le trio lance une seconde pièce tout aussi soignée, Julien, accroupi, manipule les différents éléments de la loopstation pour produire des vibrations ondoyantes, la basse imprime toujours ce tempo bien rond, la Citrouille ondule.

Tiens, je te refile la basse, Flo amorce une plage écrite en collaboration avec Timsters, l'éthérée ' Nothing is under control', elle est suivie par un morceau tout aussi aérien pour lequel Xavier a hérité de la guitare, ce n'est pas parce qu'il susurre ...don't look back... que tu dois t'imaginer qu'il s'agit d'une cover de Oasis, la plage a été baptisée 'Deep sleep'.

Le trip sensoriel fait d'ambient music, de groove stellaire et d'indie electronic se poursuit par un instrumental qu'aurait pu apprécier Brian Eno, puis vient un trip hop stylé précédant un morceau plaintif.

On avait cité The Notwist, on ajoutera Scritti Politti, Kings of Convenience  ou Lali Puna pour te faire une idée.

Pour 'Get away' Xavier a reçu le concours de Maximilien, attendu sur scène plus tard, sur l'enregistrement, la voix de Praa se fait entendre, elle n'est pas montée rejoindre le trio.

'A distant song', à l'intro Fad Gadget et décoré d'un séduisant chant féminin ( samplé) achève un set esthétique.

 

Petite musique d'ambiance pour introduire Timsters qui se présente accompagné par  Al Maari ( synthé/gt) et Bertrand Jms ( drums).

Le chanteur/producteur/chef d'entreprise ouvre par 'Show me all you know',une plage extraite du tout récent EP 'Chapter 1'.

Le jeune homme ( Julien Vignon, in fact) pratique une musique électro fortement imprégnée d'éléments soul , son timbre singulier  de crooner synthétique frappe les imaginations et ne peut qu'éveiller l'instinct maternel chez la gent féminine.

'I need to know' baigne dans les mêmes eaux , c'est presque aussi sensuel que le 'Careless Whisper' de George Michael.

Il a trouvé une guitare, la caresse pour entamer 'Somewhere', de l'electro tropical qui, en certains points, te rappelle, Robbing Millions.

'Imaginary territories', bourré d'effets sur la voix, pourrait servir de bande son pour un film featuring Julie Andrews.

Toujours aussi ouatée vient la plage 'Gone' et c'est avec la sucrerie imparable 'I've been thinking' que s'achève un set précieux et apprécié.

Le potentiel commercial de Timsters est énorme. 

 

22:35': Maximilien.

Il est venu sans  Marie Charlotte Amélie Auguste Victoire Clémentine Léopoldine de Saxe-Cobourg-Gotha, un brave gars l'a précédé pour envoyer un fond musical approprié.

Derrière ses machines , l'éphèbe nous a concocté un set électro basé sur l'album 'Gemini'.

Comme ce genre d'exercice ne demande pas la rédaction d'une playlist sur papier, tu n'auras aucune indication quant à l'intitulé des plages 'performées'.

Pour te guider, on tracera des parallèles avec le Tubular Bells de Mike Oldfield, version 21 è siècle, parfois d'une voix fluette il répète un leitmotiv décorant la composition, ainsi dans 'L'aurore' on entend take time, le jour s'est levé, il a dit bonsoir, bizarre, puis on a embrayé sur la plage suivante, sur l'album, il s'agit de 'Joy', mais c'était peut-être 'Don't'.

Après cet hymne contemplatif,  c'est 'All you know' que l'enregistrement propose, de jolies arabesques, fignolées à l'extrême, colorent un fond vaporeux fait de nappes de synthé.

Tu dis, Francine?

Jean-Michel Jarre?

Il y a de ça.

On te cite l'intitulé des plages telles qu'elles sont mentionnées sur l'enregistrement,  Please Stay/My Love/Come Again/Ready et Go on, sans pouvoir affirmer que Maximilien les a interprétées ce soir. On ajoutera que lorsqu'une voix féminine a été ajoutée à un morceau tendance trip hop, ton intérêt s'est accru, sinon, ce voyage planant à l'esthétique lisse était parfait comme musique d'appoint  pour une séance de relaxation ou pour un massage nuru, mais il  manquait peut- être d'âme.

 

Il est 23:40', Colorado est la dernière formation attendue pour terminer les live sets.

2016: Ils ont 18 ans et 16 ans, ils viennent de Saint-Brieuc, ils s'appellent Colorado, ils ont mis le feu aux Trans Musicales.

Trois ans plus tard, Martin Audrezet et Charles Urvoy de Saint-Brieuc peuvent compter sur un nombre imposant de followers, leur discographie vient de se compléter avec la sortie d'un premier album ( Colorado) succédant aux EP's ' Wind and Movement' et ' Mindset'.

Martin, le blondinet, prend place à gauche derrière les synthés, keys et laptop, Charles s'est posté face à lui pour tabasser  les drumpads et autres éléments de la batterie électronique.

Le set est introduit par une bande pré-enregistrée, au bout d'un moment Tintin saisit le micro et supplée les bandes pour attaquer ' Stay Strong'.

Chill time à La Citrouille.

Le duo émet la  notion de spleen pour dépeindre sa musique, Baudelaire opine du bonnet.

L'hybride pop/electro 'Keep in mind' ,q ui succède à la plage initiale, est tout aussi élaboré  et nous rappelle au bon souvenir des meilleurs groupes de sophisti-pop ou d'indietronica, le duo briochin cite d'ailleurs Metronomy comme influence.

Après une longue intro, céleste', 'Candid Phase' est sur les rails, de petits nuages blancs sillonnent l'azur, une légère brise caresse nos visages, tu cueilles un brin d'herbe que tu commences à suçoter en revoyant une jeune fille que tu croyais aimer, tu avais quinze ans....

Puis vient  un dancetrack hypnotique basé sur des beats soutenus.

La voix féminine entendue sur 'Ride' est celle de Praa, ce titre, à recommander à tous les deejays de la planète, a tout pour faire un succès commercial.

Leur set se termine par deux mélodies tourbillonnantes, invitant à la danse, on n'est pas loin de Hot Chip, LCD Soundsystem ou de Fujiya and Miyagi.

Colorado va cartonner, that's a fact!

Alter Real/Timsters/Maximilien/Colorado à La Citrouille de Saint-Brieuc le 24 mai 2019
Alter Real/Timsters/Maximilien/Colorado à La Citrouille de Saint-Brieuc le 24 mai 2019
Alter Real/Timsters/Maximilien/Colorado à La Citrouille de Saint-Brieuc le 24 mai 2019
Alter Real/Timsters/Maximilien/Colorado à La Citrouille de Saint-Brieuc le 24 mai 2019
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26 mai 2019 7 26 /05 /mai /2019 11:52
Elton John - Farewell Yellow Brick Road - Antwerps Sportpaleis - le 23 mai 2019

ELTON JOHN – “FAREWELL YELLOW BRICK ROAD” – SPORTPALEIS ANTWERP (BEL) – 2019.05.23

Line Up :

Elton JOHN : Vocals - Piano

Matt BISSONETTE : Bass - Backing Vocals (ex Christopher Cross, David Lee Roth, Rick Springfield)

Kim BULLARD : Keyboards - Backing Vocals (ex Crosby, Stills & Nash, Poco)

Ray COOPER : Percussions - Backing Vocals (ex Pink Floyd, Eric Clapton, Mick Jagger)

John JORGENSON : Guitars - Backing Vocals (ex Bonnie Raitt, Bob Dylan, Billy Joel)

John MAHON : Percussions - Backing Vocals (ex Al Stewart, Rita Coolidge)

Nigel OLSSON : Drums -Backing Vocals (ex Spencer Davis Group, Uriah Heep)

Set list :

01.Bennie And The Jets. (Goodbye Yellow Brick Road – 1973)

02.All The Girls Love Alice. (Goodbye Yellow Brick Road – 1973)

03.I Guess That’s Why They Call It The Blues. (Too Low For Zero – 1983)

04.Border Song. (Elton John – 1970)

05.Tiny Dancer. (Madman Across The Water – 1971)

06.Philadelphia Freedom. (7“ release only – 1975)

07.Indian Sunset. (Madman Across The Water – 1971)

08.Rocket Man. (Honky Château – 1972)

09.Take Me To The Pilot. (Elton John – 1970)

10.Sorry Seems To Be The Hardest Word. (Blue Moves -1976)

11.Someone Saved My Life Tonight. (Captain Fantastic And The Brown Dirt Cowboy - 1975)

12.Levon. (Madman Across The Water – 1971)

13.Candle In The Wind. (Goodbye Yellow Brick Road – 1973)

14.Funeral For A Friend / Love Lies Bleeding. (Goodbye Yellow Brick Road – 1973)

15.Burn Down The Mission. (Tumbleweed Connection – 1970)

16.Daniel. (Don’t Shoot Me I’m Only The Piano Player – 1973)

17.Believe. (Made In England – 1995)

18.Sad Songs (Say So Much). (Breaking Hearts – 1984)

19.Don’t Let The Sun Go Down On Me. (Caribou - 1974)

20.The Bitch Is Back. (Caribou - 1974)

21.I’m Still Standing. (Too Low For Zero – 1983)

22.Saturday Night’s Alright For Fighting. (Goodbye Yellow Brick Road – 1973)

23.Your Song. (Breaking Hearts – 1984)

24.Goodbye Yellow Brick Road. (Goodbye Yellow Brick Road – 1973)

Voilà un peu plus d’un an que nous attendions mon fiston et moi cet évènement d’envergure mondiale : Sir Elton Hercules JOHN, de son vrai nom Reginald Kenneth Dwight, londonien né le 25 mars 1947n avait décidé de faire étape dans notre beau pays à l’occasion du « Farewell Yellow Brick Road Tour ». La tournée d’adieu qui a débuté le 8 septembre 2018 comptera plus de 300 concerts répartis sur les cinq continents, prendra fin aux Etats Unis en 2021. Elton aura alors donné plus de… 3.800 concerts depuis ses débuts sur scène il y a… 50 ans. C’est le moment choisi par le monde du cinéma pour sortir « Rocketman », un film qui lui est entièrement consacré et qui d’emblée crève l’écran des salles obscures à travers le monde. La bande sonore sort d’ailleurs officiellement ce 24 mai.

Pianiste émérite, et compositeur de génie, musicien parfois fantasque, l’homme connaîtra tout ce à quoi une star digne de ce nom est exposée dans une carrière, avec des hauts et des bas qui le pousseront jusqu’aux frontières de l’auto-destruction. Le citoyen de l’empire de sa majesté plonge corps et âme dans les plaisirs artificiels que procurent l’alcool et les drogues de tous acabits. Elton est accro, il le sait mais il s’en fiche, il glisse lentement vers le suicide. L’artiste est devenu égocentrique, narcissique, nombriliste et égoïste. Pourtant, un jour, il prend soudain conscience du gouffre qui est en train de l’aspirer chaque jour un peu plus et face au dilemme « vivre ou crever », comme il nous l’explique sans pudeur pendant le concert. Et il va remonter la pente, pas à pas, pour être totalement « clean » depuis des années déjà. C’est bien beau tout ça me direz-vous mais, le concert, c’était comment ? Il paraît qu’il n’a plus de voix et ceci et cela et…tu as tout faux, « smartass » comme disent les sujets du pays de l’oncle Sam.

Il n’a peut-être plus exactement le même timbre qu’avant, mais après 50 ans de scène, c’est compréhensible non ? c’est seulement sur « Saturday Night’s Alright For Fighting » qu’on le sent un peu moins à l’aise mais en grand professionnel qu’il est, le président du club de football de Watford, s’adapte en un tour de main. En tout cas soyez certains que de la voix, Elton en a encore et les harmonies vocales entre les 6 musiciens sont d’une beauté et d’une perfection à pleurer tellement c’est beau. Et les musiciens, ils sont comment ? J’entends la question germer dans vos petits cerveaux avides d’histoires croustillantes, donc, j’anticipe et je vous réponds ceci, allez voir le line up ci-dessus et regardez la liste (non-exhaustive) des gens avec qui ils ont travaillé, ça ressemble un peu à une évocation rapide du palmarès d’Eddy Merckx, rien que du haut de gamme, des noms à faire envie à n’importe quel artiste. Ca y est ? Vous êtes rassurés à ce niveau-là aussi ?

Tous les titres sont illustrés par des films et des images d’archives qui défilent sur le fond de scène qui sert d’écran géant sur lequel s’affichent les souvenirs du petit homme rondouillard qui truste le piano à queue (non je ne ferai pas d’humour d’un goût douteux à ce sujet) tout le monde sait qu’Elton John est homosexuel ? Et alors, ce n’est pas pire que d’être électeur du PS dimanche ! Tiens, et notre Elio national, est-ce qu’il ne serait pas lui-aussi un peu… Socialiste ? (J’ai dit pas de blagues foireuses à ce sujet).

S’il fallait dégager un titre ou l’autre de la soirée d’hier principalement articulée autour de l’album phare qu’est « Goodbye Yellow Brick Road » , je dirais « Indian Sunset » touchant à mort de par le sujet évoqué qui me tient très à coeur et surtout « Rocket Man » qui est passé du rang de hit mondial au statut de chanson iconique au panthéon des incontournables. Une version à tomber de ton siège, fa-bu-leux ! C’est par une plate-forme électrique que le héros de la soirée est emmené vers une porte coulissante qui se referme pour toujours. « Rocket Man » à moins que ce soit plutôt « Captain Fantastic » quitte la scène, refermant pour toujours l’album aux souvenirs qui l’unit particulièrement à notre patrie.

C’était la première fois que je voyais Elton John et, oui, on peut encore être surpris et prendre une baffe après avoir vu autant de concerts. Il n’y a plus qu’à espérer un DVD et/ou un album « live » de la tournée. C’est vrai qu’il avait fallu débourser 81€ pour le précieux sésame mais après 2H40 de concert d’une telle beauté, je n’ai aucun regret, c’est pleinement justifié, surtout comparé à certains autres artistes. Quoi ? Non, je ne balance pas, pas plus en 2019 que les années précédentes. Bonne retraite Monsieur Elton John et merci pour ces moments de bonheur.

Désolé pour les photos, ça ne donnait pas grand-chose.

Mitch « ZoSo » Duterck

Elton John - Farewell Yellow Brick Road - Antwerps Sportpaleis - le 23 mai 2019
Elton John - Farewell Yellow Brick Road - Antwerps Sportpaleis - le 23 mai 2019
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25 mai 2019 6 25 /05 /mai /2019 09:27
BEAK à l' Atelier 210, Etterbeek, le 23 mai 2019

BEAK à l' Atelier 210, Etterbeek, le 23 mai 2019

Beak de Bristol, comprenant  Geoff Barrow ( Portishead) , Billy Fuller et Matt Williams, se tape une poignée de concerts en ce mois de mai où l'Europe vote et où Theresa pleure, tous ces shows affichaient complet, Florian Hexagen a réussi à obtenir un ticket pour le concert à l'Atelier 210.
Il raconte...


Excellent concert aux allures de "best of" pour le trio de Bristol Beak> à l'Atelier 210 hier soir. Son vraiment parfait tout devant, et quel délice de les voir toujours aussi funs et passionnés. Beak ça n'est pas qu'une collection de chansons kraut-rock-electro ultra chiadées, c'est aussi un état d'esprit vraiment, vraiment cool. C'est toujours rafraîchissant de voir des artistes qui, malgré les années passant ,10 ans déjà qu'on les suit, cette claque de "vieux", continuent à déconner avec plaisir avec le public entre chaque morceau. Longue vie à Beak, et merci à l'équipe du 210 de les avoir fait venir dans leur antre.

BEAK à l' Atelier 210, Etterbeek, le 23 mai 2019
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24 mai 2019 5 24 /05 /mai /2019 06:58
Elles/ils ont fermé les yeux: Doris Day, Rose Laurens, Mari Griffith, Mike Wilhelm, Chuck Barksdale, Mick Micheyl, Eric Moore, Nilda Fernández .

Mary Ann Von Kappelhoff, plus connue sous l'étiquette Doris Day, est décédée le 13 mai à l'âge de 97 ans.

Ce monument d'Hollywood qui avait débuté au music- hall avant de faire carrière au cinéma, elle aura été  l'affiche d'une quarantaine de long-métrages dont plusieurs  classiques, Pillow Talk/The Man Who Knew Too Much ( Hitchcock) / Love Me Or Leave Me/ Calamity Jane/ Lover Come Back/The Pajama Game/Young At Heart/ The Thrill Of It All/ Move Over/  Darling ouSend Me No Flowers.

Musicalement, après avoir été big band singer avec Les Brown and His Band of Renown ( deux number one hits; "Sentimental Journey" et "My Dreams Are Getting Better All the Time" ) , elle débute une carrière solo qui la voit enregistrer pas moins de 650 titres et squatté les charts à de multiples reprises, pointons 'It's Magic', 'A guy is a guy', 'Secret love', et bien sûr 'Que sera, sera' ( Whatever will be, will be).

Celle qui incarnait l'image de l'Américaine type ne laissera que de bons souvenirs.  

 

Rose Laurens  s'est éteinte dans la nuit du dimanche 29 avril au lundi 30, elle avait 65 ans.

Rose Podwojny, elle était d'origine polonaise, aura signé un tube monumental en 1982, 'Africa' mais sa carrière avait débuté moins glorieusement dans les seventies. C'est après avoir décroché un rôle dans 'Les Misérables' qu'elle décolle.

L'album ' Déraisonnable' sur lequel figure 'Africa' sera disque d'or.

Elle enregistre encore sept LP's, le dernier  A D N en 2015.

 

Mari Griffith, décédée il y a une dizaine de jours, avait plusieurs cordes à son arc: chanteuse, romancière et BBC Broadcaster.

Elle se présentait ainsi:  I began my career as a singer then, almost by accident, became a presenter of radio and television programmes for both children and adults, having discovered that retirement is the new Play School, I have launched myself into yet another career, this time as a writer.

Comme chanteuse, la Welsh girl nous laisse quatre albums, catalogués folk.

 

 Mike Wilhelm, of Charlatans and Flamin’ Groovies, dies, se lisait il y a une semaine dans la presse US.

Il ne s'agissait pas des Charlatans anglais mais bien du groupe de folk/psychedelic rock californien, actif dans les sixties, Mike tenait la lead guitar.

On le retrouve au sein des Flamin' Groovies sur l'album 'Flamin' Groovies Now' produit par Dave Edmunds et sur le suivant 'Jumpin' in the Night'.

L'homme a également fait carrière solo et nous laisse six albums.

Le dernier groupe avec lequel il se produisait était le Bottle Rock Blues and  Rhythm Band.

 

 Chuck Barksdale, un membre fondateur des Dells, est décédé le 15 mai.

Il rejoint ainsi Marvin Junior et Johnny Carter ( ex -The Flamingos).

Chuck tenait la basse et assurait les backing vocals au sein de ces vétérans du doo-wop et du rhythm'n' blues dont le plus gros succès aura été 'Oh what a night'.

 

 Les obsèques de Mick Micheyl, se sont déroulées mardi, la chanteuse, née Paulette Michey, est décédée le 16 mai.

C'est dans les années 50 que la meneuse de revue a connu la gloire, elle interprétait ' Un gamin de Paris', repris plus tard par Yves Montand.

Avant d'abandonner la chanson pour devenir productrice à la télévision, Mick Micheyl avait remporté  le Grand Prix ABC de la Chanson française et le  prix Charles-Cros.

 

The Godz,  groupe de hard rock  relativement méconnu et unappreciated by most  rock critics , vient de perdre son lead singer, Eric Moore est mort le 17 mai à l'âge de 67 ans.

Si Kiss, Angel ou Cheap Trick ont fait une belle carrière, les Godz, malgré une dizaine d'albums, ont toujours été considérés comme des seconds couteaux.

 

 Une annonce laconique sur France 3: le chanteur franco-espagnol Nilda Fernández est décédé à 61 ans d'une insuffisance cardiaque, dimanche 19 mai 2019.

Nilda a gravé une quinzaine d'albums, ses titres les plus connus étant  "Madrid Madrid" ou "Nos Fiançailles".

 La France garde l'image d'un artiste rebelle, libre et authentique.

 

 

Elles/ils ont fermé les yeux: Doris Day, Rose Laurens, Mari Griffith, Mike Wilhelm, Chuck Barksdale, Mick Micheyl, Eric Moore, Nilda Fernández .
Elles/ils ont fermé les yeux: Doris Day, Rose Laurens, Mari Griffith, Mike Wilhelm, Chuck Barksdale, Mick Micheyl, Eric Moore, Nilda Fernández .
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23 mai 2019 4 23 /05 /mai /2019 07:01
Album - Vanessa Philippe – A l’abri du vent

Album - Vanessa Philippe A l’abri du vent

 

Edouard, Vanessa, c'est ta fille?

Tu t'es mal renseigné, petit, ma fille se prénomme Sarah.

Sorry, Edouard, porte-toi bien!

 

Passons aux choses sérieuses, en 2018, Vanessa Philippe sortait un quatrième palet, "A l’abri du vent", trois ans après le bilingue et resplendissant ' My Man', qui t'avait pas mal impressionné à l'époque.

L'interprète ( danseuse/chorégraphe) de  Sarreguemines nous livre une nouvelle fois un album passionnant, subtil, imagé et limpide.

Plusieurs compositions de 'A l'abri du vent' ont été retravaillées par Fredda Dastrevigne, une artiste qui accompagne souvent Vanessa sur scène.

 

Tracklist:

 

  1. Aujourd’hui
  2. Loin de toi
  3. Barbe bleue
  4. Tout près du large
  5. Girls
  6. Your Promise
  7. Le tigre à dents de sable
  8. Un cheveu
  9. Not a Siren Song
  10. Ladybirds
  11. À l’abri du vent. 

 'Aujourd'hui'  , comme plusieurs titres de l'album précédent, offre des sonorités chères à Calexico , Iron and Wine ou Shearwater, un fond alt.country/americana, une guitare pleine de reverb, un piano semblant anodin, un sifflement désertique, servent de toile de fond à la voix fragile, presque enfantine de la séduisante Vanessa qui avoue tourner en rond et c'est un jeu abscons.

'Loin de toi' une chanson d'amour fluette, évoquant l'absence de l'être aimé,  flotte dans un univers embruiné  et évanescent.

Il doit être là-bas, invisible, derrière les nuages, je ne vois qu'un oiseau s'envolant dans des cieux gris.

Charles Perrault pensait à Henri VIII en écrivant 'Barbe bleue', Vanessa ne compte pas nous narrer le sort des six victimes du monarque, son conte est truffé d'images allégoriques qu'elle trace en tons pastel.

Enfile ton costume de bain, direction le bord de mer.

Voici  ' Tout près du large', une pièce pointilliste à l'orchestration raffinée, avec, en arrière-plan,  juste une brise légère qui viendra ébouriffer les  chevelures de jeunes filles en fleur. 

Un premier titre dans le vocable shaekespearien, 'Girls',  évoque  une rupture, en demi -teinte. Pas d'éclats, pas de crise, pas d'injures, don't come knocking at my door, disparais, c'est fini, c'est à peine si la  guitare perd son calme pour prendre des accents légèrement plus agressifs.

Pourquoi la ballade éthérée  'Your promise' t'évoque-t-elle  ' The promise you made' de Cock Robin et pas le purulent 'Promises' de  Calvin Harris et Sam Smith?

Tu cherches encore....

On aime les saveurs tango proposées par la gratte dans  'Le tigre à dents de sable', une fable minimaliste.

Tu as dit univers feutré, tu as imaginé une danseuse de Degas, tu l'as entendue murmurer, tu as été ému.

Sur une toile  répétitive, la guitare brode, la voix délicate susurre... embrasse-moi langoureusement... avant de bourdonner this is my song, 'Not a siren song', mais comme les divinités de la mer séjournant à l'entrée du détroit de Messine, ces demoiselles marines vont t'attirer dans leurs filets, t'es cuit, mon ami.

Le dernier clip en date illustre ' Ladybirds' , une plage décorée de lignes d'harmonica discrètes.

Le morceau donnant son titre à l'album, le sémillant, violon en exergue,  ' A l'abri du vent' met un terme à ce voyage onirique et fascinant au pays de Vanessa Philippe. 

 

Album - Vanessa Philippe – A l’abri du vent
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