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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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17 septembre 2019 2 17 /09 /septembre /2019 07:17
Mary-Lou à la Salle Star ' Mor, Trémuson, le 15 septembre 2019

Mary-Lou à la Salle Star ' Mor, Trémuson, le 15 septembre 2019

 

Après une brève présentation de la nouvelle saison, un membre de l'association QuébeCeltie introduit le trio Mary-Lou pour un premier apéro-concert dans la salle Star'Mor à Trémuson.

Mary-Lou, tu dis?

Une copine à Ricky Nelson, aux Chaussettes Noires ou à Polnareff?

Lâche-nous, mec, et ne viens pas avec Danyel Gérard, ni avec Marilou qui danse reggae.

Mary-Lou est  né ( pas de e)  dans le Finistère en 1996, les instigateurs du projet se nomment Félicie Garric ( Mary) et Jean-Luc Brosse, quoi?, les cours... tu vas te taper une retenue, gamin!

Ce duo sévit également sous l'étiquette Jack et les Anémones.

A ces deux musiciens/chanteurs ( maniant guitares, violon, harmonica, kazoo, washboard, tambourin ) il faut ajouter l'excellent pianiste Stéphane Dhondt ( depuis 2007) et Benoît Perset aux drums ( absent aujourd'hui).

La discographie du groupe se chiffre à +/- 10 unités, certains albums sont désormais introuvables, mais pas le plus récent, baptisé 'Le goût de la liberté'.

Si t'avais pensé à Ricky Nelson, on n'ira pas te blâmer, l'univers de Mary-Lou sent bon les bayous, la swamp music, la country, le folk, le blues, le bluegrass,  avec une pointe de rockabilly , de Domino stomp, de honky tonk boogie,  de cajun ou de créole.

Le dernier méfait est chanté dans le vocable roman, excepté 'A hole in my pocket', sur scène, les chansons françaises ( des compos signées Brosse et/ou Garric) alternent avec  des reprises anglo-saxonnes ou des inédits, écrits en nouvel anglais, pas de panique, plusieurs séjours chez Tonton Sam leur ont permis de maîtriser le lexique local à la perfection.

' Comme un courant d'air', un extrait du dernier enfant, ouvre le premier set.

Du country folk à la française,  tonique et léger,  évoquant La Maison Tellier ou le vétéran Hugues Auffray , celui qui a fait connaître Bob Dylan aux Français.

Jean-Luc troque son acoustique pour un instrument électrifié avant de proposer ' The night they drove Old Dixie Down' composé par Robbie Robertson du Band.

Ce titre, ayant la Civil War en toile de fond, avait été repris, en son temps, par Joan Baez, la voix, limpide, de Mary s'apparente à celle de la chanteuse qui, en 2019, a fait ses adieux à l'Europe.

Seconde cover de la soirée, 'An American Dream' de Rodney Crowell , un hit pour The Nitty Gritty Dirt Band.

Place au seul titre écrit en anglais sur ' Le goût de la Liberté', Monsieur Brosse a les poches percées, ' A hole in my pocket' est du même acabit que les meilleures pièces de feu Dr.John, tu peux aussi penser à ' You never can tell' de Chuck Berry, même piano ravageur.

Mary a ramassé un violon pour attaquer ' La fièvre dans la Louisiane'.

C'est pas une maladie, non, tous les Cadiens vont au bal, ça va chauffer sur le bayou.

'Un grand vent s'est levé'  te pousse à réfléchir..

 Ton cerveau, embué, déterre la soeur de Joe Dassin,   la petite Julie qui avait adapté ' Bottle of wine' de Tom Paxton.

Les Harlem Hamfats, ça te dit quelque chose?

Non, les Harlem Globe Trotters, à la rigueur...

Il s'agissait d'un jazz/swing/jugband qui en 1933 ( dixit JL, d'autres sources avancent 1936) a enregistré 'Live And Die For You', on n'a pas de cruche, mais Mary s'est procuré un authentique washboard et un kazoo tout aussi archaïque, on vous emballe le jambon de Chicago.

Steve Goodman a composé la chanson  'City of New Orleans' ( un train  de nuit) en 1971, il l'a proposée à Arlo Guthrie qui devait la présenter à Johnny Cash, l'homme en noir en avait marre des train songs, Arlo l'a enregistrée , le gars qui fréquentait le restaurant d'Alice en a fait un tube, Joe Dassin s'en est emparé , c'est devenu ' Salut les Amoureux', on garde le texte original, avec une traduction fidèle d'un couplet.

Superbe version!

Après de plaisantes sonorités de clavecin sur ' A chercher', l'organisation leur signale que l'heure de la pause est imminente, faut que la buvette tourne.

On vous présente 'Joséphine', une coquine des bayous pour terminer la première mi-temps par 'Les hamsters'  , un ragtime jovial.

 

Pause, bière(s) et canapés!

 

Second set.

Il débute par un medley Bob Dylan, composé de Mr Tambourine man/ I'll be your baby tonight/ You ain't going nowhere/Just like a woman, suivi par un blues douloureux datant de l'album 'Courrier transatlantique', ' Assise sur la terrasse' .

'Take me back to the cotton fields' s'inspire du 'Cotton fields' de Lead Belly et nous plonge dans une Amérique si bien décrite par John Steinbeck.

Jean-Luc nous place un solo de guitare pas idiot puis ramasse le dobro pour 'Rivière noire' qui nous promène sur les rives de la Suwanee River, the blackwater river.

Cette formidable carte postale, exempte de moustiques et d'alligators, aurait pu se retrouver sur un album de Francis Cabrel.

Jean-Luc se confesse, ' Besoin du désert' , car  ...in the desert you can remember your name... et si je laisse un morceau de désert dans ton coeur, pardonne-moi!

En contrepoint voici la touche féminine ' Si le printemps revient' , beau comme du Gillian Welch ou du Lucinda Williams.

La setlist prévue est sérieusement secouée, le terminus est proche, c'est une première, les lead vocals de la drinking song, 'Drinking all my troubles away' sont pour le pianiste.

 Martha Jane Cannary est plus connue sous  le surnom de Calamity Jane, c'est après avoir lu 'Calamity Jane's letters to her daughter' que Félicie a pondu 'Calamity', proposant une autre image, plus tendre,  de l'aventurière s'étant illustrée lors de la Conquête de l'Ouest.

'Une fleur pour toi' aux lignes de guitare Dire Straits, termine un concert apprécié à sa juste valeur.

 

Trémuson, en l'absence de backstage vous ne nous verrez pas disparaître avant les rappels, ils sont prévus, don't panic!

On vous emmène à San Francisco, pas avec les Flower Potmen mais avec Jesse Fuller pour son ' San Francisco Bay Blues ' repris par un peu tout le monde, de Jim Croce à Eric Clapton en passant par Mungo Jerry.

Sur la lancée, on reste de l'autre côté de l'Atlantique, sur les rives du Mississippi, là où j'ai pris une gamelle, avoue le cowboy breton, pour  le nostalgique ' Way down home' , soit 'La Sirène du Mississippi' sans Deneuve et Belmondo.

En souriant, le trio a dédicacé ses CD's, tandis que le chapeau se remplissait de l'obole laissée par les auditeurs. 

 

Le 9 novembre à Saint-Germain des Angles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mary-Lou à la Salle Star ' Mor, Trémuson, le 15 septembre 2019
Mary-Lou à la Salle Star ' Mor, Trémuson, le 15 septembre 2019
Mary-Lou à la Salle Star ' Mor, Trémuson, le 15 septembre 2019
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11 septembre 2019 3 11 /09 /septembre /2019 17:35
Pat O'May lors de la Fête de l'Huître à Paimpol, Quai Neuf, le 8 septembre 2019

PAT O' May Paimpol le 8 Septembre 2019

 

 Quelle belle surprise de découvrir le ‘GRAND’ Pat O ' May à l’affiche de la fête de l’huître à Paimpol en fin d'après-midi le dimanche 8 Septembre 2019 ! A cette heure, l'écrin du port nous captive avec la présence des chalus multicolores, renforcée grâce aux reflets étincelants, attisés par un soleil généreux. Après les potaches Glochos, le public, ravi et bigarré, n'est pas forcément connaisseur de la musique du normand breton. Le sound check parait un peu long car l’ingé son reste pointilleux mais Pat le rassure : « ça va aller ! » et, en effet, le son s’avère à la hauteur : guitares tranchantes, voix claires et distinctes, batterie qui claque, basse détonante et clavier subtil. Le groupe, pointu et en forme, met tout de suite la gomme avec des titres rapides, soutenus par la basse qui décoiffe de Christophe Babin, et extraits parmi leurs influences métal dont le puissant ‘No religion’ chanté par James Wood. Ce choix aura pour effet de faire un premier tri dans une partie du public peu ouvert à ces sonorités et de réjouir l'autre partie qui, comme nous, apprécient pleinement. Pat, bien en voix, fait, ensuite monter l’ascenseur émotionnel par des solis de guitare juteux, plein de vigueur et de maîtrise. Les classiques des derniers albums studio (‘Behind the pics’ de 2014 déjà et son prédécesseur ‘Celtic wings’) sont délivrés avec envie : The Quest, Mickael’s calling (dont l’intro est , semble-t-il, dédiée au 1er rang un peu éméché sans doute à cause d'un bon accompagnement des huîtres), le vibrant Homeland, et l’hommage énergique à Alan (Stivell) the brave scandé par des ‘Hey, hey, hey !’ (… ainsi que d’autres titres que je vais détailler plus loin). L’artiste est toujours aussi attachant, généreux, abordable et jouant de grande simplicité et sincérité. Pour lui, l’échange chaleureux avec le public demeure une priorité et il ne s’en prive pas, toujours souriant, et peu avare de ses remerciements. C’est la même partition pour sa complicité avec les autres musiciens et pourtant James s’évertue à jouer les Buster Keaton mais c'est peu connaître la volonté de Pat qui finit par lui arracher un sourire ! Quelques variantes dans la set list la plus courante : ‘Black mountains’ tout en ambiance lourde comme la couleur du titre et l’orient (pas Lorient dixit Pat)alisante Eliz Iza. Grand moment du concert : le ‘Oh wild one’ (écrit mais jamais enregistrée par le regretté Gary Moore), marqué par l’appui enthousiaste du public qui a assimilé sans trop d’efforts le refrain ‘Oh wild one’. La fin du set nous embarque pour un voyage dans une suite de morceaux classiques mais tellement réjouissants : ‘Overlord’ habituellement transcendé par un bagad mais John Helfy, le batteur, n’est pas en reste, roulant parfois comme les tambours (avec prise de baguettes à l’allemande), ‘Whiskey in the jar’ traditionnel irlandais popularisé par les exceptionnels Thin Lizzy permet aux gorges déployées d’accompagner le groupe par des ‘dum a doo, dum a da’, Au final, la superbe reprise du non moins superbe ‘Soldier of fortune’ de Deep Purple qui ,par ‘the sound of a windmill going round’ (moulins peu présents au port de Paimpol j’en conviens), envoie des free sons nous hérisser le poil ! Arrivé à Paimpol un peu fatigué, oh mais je suis reparti avec la banane et une pêche d’enfer prêt pour un nouveau WE avec ou sans huître ! PAT, merci pour ça et tout le reste mais ça fait 5 ans sans nouveaux morceaux, c’est pas possip gast !!

 

NO PO

Pat O'May lors de la Fête de l'Huître à Paimpol, Quai Neuf, le 8 septembre 2019
Pat O'May lors de la Fête de l'Huître à Paimpol, Quai Neuf, le 8 septembre 2019
Pat O'May lors de la Fête de l'Huître à Paimpol, Quai Neuf, le 8 septembre 2019
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10 septembre 2019 2 10 /09 /septembre /2019 15:49
Outside Duo et Les Glochos lors de la Fête de l'Huître à Paimpol, Quai Neuf, le 8 septembre 2019

Outside Duo  et Les Glochos lors de la Fête de l'Huître à Paimpol, Quai Neuf, le 8 septembre 2019

 

Dixième fête de l'huître sur le port de Paimpol.

Les ostréiculteurs comptaient écouler plusieurs centaines de kilos du mollusque que les Paimpolais espèrent un jour voir labellisé à l'instar de la fierté de Cancale.

Et comme un soleil éblouissant illuminait les quais,  les écailleurs ont sué tandis qu'une foule dense faisait la file devant les échoppes pour gober les produits issus des parcs de  Port-Lazo, Plouézec, Lanmodez, Ploubazlanec, Loguivy, Pors Even ou de la Pointe de Kerarzic...

En Bretagne il n'y a jamais de festivités sans musique, les organisateurs ont décidé de proposer une après-midi musicale mêlant humour, tradition et folk ou rock celtique. Doivent défiler:Les Glochos ,  les Frères Morvan  qui ont été obligés d'annuler en dernière minute, suite à un malaise d'une des casquettes , Outside Duo , Pat O’May et le  Sonerien an Trev pour les interludes.

 

Tu débarques sur le quai Neuf vers 14:15', le bagad donne son aubade le long de l'eau en dépassant le temps imparti,  Outside Duo commencera sa séance à 14:40'.

 Antoine Solmiac (violon/chant/tambourin, manié du pied) et Julien Grignon (guitares/chant/ pédale de percussion et caisse de batterie ) s'ébrouent depuis 21 ans sous l'appellation Outside Duo, la page facebook du groupe de Pont-l'Abbé annonce que l'aventure commune devrait prendre fin en octobre, Antoine compte poursuivre le voyage sous une autre formule.

La paire  a enregistré deux albums studio et un CD/DVD live, 'Just Playing' de 2013 leur a valu le grand prix du disque du Télégramme.

C'est  derrière le podium que démarre le show, un violon frivole et une acoustique expressive ont entamé une invitation au voyage  mouvementée, si le fond est celtique, le texte évoque J J Goldman.

Ils emboîtent sur l'instrumental ' Kergaviny's' sentant bon les embruns et les vents du Finistère, le tout saupoudré d' une pointe de verdure irlandaise.

Paupières closes, tu imagines assister à un show de Riverdance.

Un cri rauque, suivi d'une entrée en matière rock, la gigue échevelée qui suit, avec le violon joué derrière le crâne,  secoue ferme.

Le duo alterne adroitement instrumentaux énervés et chansons poétiques, ces dernières devraient se retrouver sur un album qui tarde à sortir .

Après un nouveau texte romanesque, Antoine et Julien proposent 'Penn ar bed' ( le bout du monde),  un titre composé en contemplant les flots du haut d'un rocher tout  en essayant d'apercevoir au loin la Statue de la Liberté.

Derrière toi cela s'agite, la houle, des déferlantes?

Une clique de pas lavés, imbibés jusqu'au trognon, bouscule les badauds, effraie les gosses,  pour venir s'agglutiner face à la scène  et toi tu fredonnes en souriant ... Y a des marins qui boivent

Et qui boivent et re-boivent

Et qui re-boivent encore

Ils boivent à la santé

Des putains d'Amsterdam...

Sur le podium, le duo ne se démonte pas et donne les consignes, vous, à gauche, les vagues, au centre, le vent et à droite, les mouettes crieuses, le décor est planté, les éléments se déchaînent, c'est parti pour un reel d'enfer.

Les éponges deviennent ingérables, elles font le spectacle, faut se ressaisir , Paimpol, tu fais le bourdon,  on te prévient cette plage tout en onomatopées et vocalises ( Intro-spection?)  fait 7'40".

Les joyeux sont partis au ravitaillement en nous laissant le plus atteint.

Antoine en solitaire, le copain rapplique armé d'un archet, à deux, c'est plus facile, voici ' 2 en 1' , un exercice de  jonglerie époustouflant.

Retour des guignols pendant 'Le vent d'ouest', ils ébauchent un menuet, non repris dans le catalogue, pas moyen de les ignorer, mais il faut poursuivre vaille que vaille. Après une belle ballade mélancolique ( 'D'eau et d'air'?), les gars du Finistère proposent un dernier folk pop énervé.

70 minutes de générosité et de virtuosité, un groupe vivement applaudi , repoussé  sur scène pour un double encore, un Cali celtique ....c'est comment le bonheur... et le judicieux ' L'instinct nomade'.

 

Interlude bagad!

 

16:20, Les Glochos trépignent, ils veulent en découdre pour leur second set.

Les sonneurs du Trieux sont priés d'abréger leur sermon.

Paimpol, assez glandé, va falloir nous seconder, annonce le chef des inventeurs de la musique pechno ( marque déposée).

Sont trois, il y a l'ainé, qui a un gros nez, l'instigateur/parolier/prix mais d'ici, Franck Jegoux ( guitare et chant), et puis les autres, Hervé Bertho, celui qui a un melon sur le crâne ( violon, chant), il sévit au sein de Loened Fall ou The boys in the gap et Philippe Guyard, celui qui a un accordéon, il chantonne aussi, et joue de son instrument à bretelles pour l'Amanite chanteuse ou l'Ouf du Dyjau et les Tad  coz, e.a..

Zont gravé quelques plaques , dont certaines sont désormais introuvables, leur dernier méfait 'Tranche de rire: le répertoire des Glochos en 15 chansons' , tu peux te procurer l'objet sous la forme, soit d'une tranche de saucisson " juste un bruit doux" ou une tranche d'andouille "l'art de faire l'andouille" ( de Guémené) .

Les Pieds Nickelés ouvrent par un chant de marin aussi fin qu'une baleine, 'De Tréboul au Pouldu' , certains ont surtout retenu ..des CRS on fera de la bouillabaisse... ce qui n'a pas vraiment plu à Christophe Castaner.

Du coup, les rois de la biture rappliquent sans leur gilet jaune mais avec leur rosé.

Allez tous ensemble, ' Rien à fout'.

Putain, les madames, vous n'êtes pas faites pour le chant, retournez à la cuisine, montrez leur, les gars!

Une petite voix: balance ton ...!

Nous on rigole, hop, hop, hop , tous dans le purin!

La cousine bretonne de Nina Hagen vient inviter  un chauve, qui  draguait ta jolie voisine, à entrer dans la sarabande, en le tirant vers elle, la créature renverse le Muscadet de l'athlète sur son T-shirt mettant en évidence sa musculature de rugbyman, tu te marres en douce, Musclor un peu moins!

Ambiance chez Bouglione!

On se déguise en députés, ministres ou sénateurs pour une valse/pamphlet baptisée ' La politique', qui rime avec Dominique, nique, nique...

Voilà, le morceau était sponsorisé par Sofitel.

Question: de quoi l'homme est-il le plus fier?

Florence: de son zizi!

Raté, de sa voiture, madame!

Je ramasse un banjo et après l'intro grandes orgues on attaque l'ode à la voiture avec laquelle certains ont un rapport particulier.

Tu es féru d'humour raffiné et littéraire , tu condamnes le rire grossier, le comique troupier, tu préfères Pierre Dac, Alphonse Allais ou Pierre Doris à Jean-Marie Bigard ou à Cathy Gauthier, le dixième degré et le gras, tu vomis, oublie les Glochos, ces bouffeurs de saucisson, d'andouillette, de camembert ou de rillettes...

On a écrit une lettre, pas à Elise, non, à Manu, 'Manutentions', une valse sociale criante de vérité.

Triste nouvelle, le comité organisateur nous signale qu'il nous reste peu de temps, deux chansons au maximum.

On a pensé aux ancêtres, ' Papi-Mami' est pour eux et avant la dernière, on vous passe la pub, nos CD's ne sont pas à vendre, on les donne mais vous devez payer l'emballage.

Après une leçon d'hygiène on se quitte avec ' Kenavo' , une adaptation breizh de 'Whiskey in the jar'.

Ne partez pas, mesdames, vous ne pouvez pas vous payer les Chippendales, on les remplace, vous y gagnez au change, admirez nos corps d'athlètes, Manou d'Elmer Food Beat peut se rhabiller!


Rideau!

T'es attendu pour l'apéro, bye bye Paimpol!

   

 

 

 

 

Outside Duo et Les Glochos lors de la Fête de l'Huître à Paimpol, Quai Neuf, le 8 septembre 2019
Outside Duo et Les Glochos lors de la Fête de l'Huître à Paimpol, Quai Neuf, le 8 septembre 2019
Outside Duo et Les Glochos lors de la Fête de l'Huître à Paimpol, Quai Neuf, le 8 septembre 2019
Outside Duo et Les Glochos lors de la Fête de l'Huître à Paimpol, Quai Neuf, le 8 septembre 2019
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8 septembre 2019 7 08 /09 /septembre /2019 08:24
Ladybug N'co lors de la Ballade avec Brassens, Kasino de Saint-Quay-Portrieux, le 6 septembre 2019

Ladybug N'co lors de la Ballade avec Brassens, Kasino de Saint-Quay-Portrieux, le 6 septembre 2019.

 

Au début des années 70, Georges Brassens  acquiert un bien à Lézardrieux, il y vient régulièrement pour se ressourcer loin des affres de la célébrité.

Depuis 2004, la  Bretagne rend hommage au plus illustre natif de Sète en organisant les Ballades avec Brassens , à l'origine, l'événement est  organisé ( à Rennes)  pendant  une journée où chanteurs et musiciens amateurs  interprètent le poète  dans une ambiance conviviale.

Très vite, après le succès de la première édition, le projet devient un festival orchestré en alternance à  Rennes et à  Saint-Brieuc.

En 2017, Saint-Brieuc déclare forfait, Rennes assure la ballade en 2018 et en 2019, Saint-Quay -Portrieux reprend le flambeau abandonné par la préfecture des Côtes-d'Armor.

Trois journées festives sont programmées: le vendredi 6 un concert gratuit de Ladybug N’Co à l'heure de l'apéro, au Casino, précédé  d'une   session enfants au Centre de Congrès.

Le samedi, toujours au Centre de Congrès,  Rodolphe Raffali et  Renée Garlène et enfin, le dimanche, on attend près de 200 artistes amateurs qui se produiront sur quatre scènes dressées devant la plage.

 

Le concert apéro de  Ladybug N'co est annoncé à 18:30', pour être certain de pouvoir t'installer à une table proche du podium, tu t'amènes, accompagné par celle qui supporte tes ronflements, vers 17:40.

Excellente décision, très vite, la foule afflue et les tables non réservées trouvent acquéreurs.

A 18:00, il te reste comme seules solutions, la station debout, collé contre un mur, ou les marches de l'escalier.

Le barman/ chef du service d'ordre admoneste quiconque s'installe à une table dressée et le rustaud qui s'avise de déplacer le mobilier, les malentendus s'accumulent, la confusion règne, il faudra attendre 18:45' pour que les musiciens, ayant enfilé la tenue de scène coccinelle, prennent place.

Tu t'attendais à un trio, ils ne sont que deux, Ladybug ( Sylvaine Henri, qui chante également du gospel) et un guitariste, sans doute le talentueux Eric Desfriches Doria.

Notre contrebassiste est coincé sur la route... tu parles, Sylvaine, faut pas confondre l'agglomération parisienne et le Goëlo!

Le préambule se jouera en duo, avant cela je vous lis un message de Georges, apporté par un pigeon centenaire.

Sonnez, hérauts, sonnez la marche triomphale, voici ' Les trompettes de la renommée'  .

Elle arrive aux vers très verts ... Dois-je, pour défrayer la chroniqu' des scandales,

Battre l' tambour avec mes parties génitales,... , s'arrête, nous regarde à la manière de l'institutrice contrariée, je veux vous entendre chanter, allez, on reprend!

La chorale paroissiale, docile, se charge du refrain tandis que deux ou trois ex-boyscouts, ayant appris le psaume lors de la retraite précédant la communion solennelle, accompagnent Sylvaine du premier au dernier verset.

Second chapitre du message du moustachu, au fond de la salle, une mamie courroucée se plaint, on n'entend rien... t'étais disposé à lancer  un crowdfunding pour lui offrir une audipuce invisible quand la prévenante chanteuse prend la décision de monter le volume avant d'attaquer 'Quand est con' qui n'était pas forcément destiné à la plaignante.

Tout cela est bien gentil, mais déjà le côté scolaire de l'exercice contrarie.

Tout sourire, la lady enchaîne sur ' Le pornographe' après avoir donné ses consignes aux mioches ayant repris le chemin de la classe depuis cinq jours.

Elle me dit, calme-toi, tu risques une retenue.

T'as arrêté de rire.

'Mourir pour des idées' achève l'exercice à deux.

Premier bulletin, nous ne parlerons pas de trahison, mais d'un manque de profondeur, accompagné d'effets de voix pas toujours indispensables, o k, on nous serine, c'est du swing, elle est généreuse et souriante, mais tu regrettes la pudeur et la retenue du poète.

Cinq minutes de pause, la contrebasse a atterri, elle s'installe et s'accorde, avec la guitare, elle fait ses gammes sur ' J'ai rendez-vous avec vous'.

Revoilà la diva sous les applaudissements nourris de l'assistance qui apprécie  son cours.

Une balade sur le  pont des Arts pour 'Le vent' , décoré d'une belle envolée jazzy de la guitare, puis, avec ton parapluie,  tu te retrouves sur la grand -route  pour chanter ' Un petit coin de paradis'.

T'as vu, là-bas?

Tu te retournes, le demi-frère de Jean-Paul Gaultier nous la joue Dalida, tu te marres, le carnaval, pourtant,  ne plaît pas à tout le monde.

Sur scène, Cupidon décoche ses flèches en mode cha cha cha, puis vient ' La première fille' , celle qu'on n'oublie pas.

Le malicieux Georges aimait les femmes: ' Marinette', la 'Jolie fleur'  malheureusement, dans une peau de vache, ' Marquise' , ' La princesse et le croque-notes', se succèdent.

L'hospice s'amuse et s'égosille et ne semble pas déplorer le côté music-hall de l'interprétation.

Près du bar, Dalida connaît quelques désagréments et se fait proprement éjecter de l'établissement.

La suivante, ' Si le bon Dieu l'avait voulu',  est interprétée en duo, guitare/voix, puis vient l'heure du quizz.

Saint-Quay, c'est qui la fille sympa?

Jeanne, Aline, Colombine, la femme d'Hector, Pénélope, Bécassine, Mère Teresa, Aïcha, Angie, Ségolène...

Vous n'y êtes pas: Hélène!

Souvenez-vous des 'Sabots d'Hélène'.

Tu dis, chère enfant: les musiciens sauvent le plan du naufrage!

T'exagères, c'est distrayant, même si le côté Annie Cordy peut lasser, surtout après 60 minutes, mais bon, je te comprends.

La lecture du  chapelet  prévoit ' La route aux quatre chansons', 'Brave Margot', le morceau  préféré du brave monsieur planqué derrière toi qui bat des mains à contretemps.

Brassens en mode burlesque!

En route vers la Corrèze, ' Hécatombe au marché de Brive-la-Gaillarde', puis vers la cité des papes... J'ai passé le pont d'Avignon, Pour voir un peu les belles dames...

Vont encore défiler, dans le désordre, 'Le mauvais sujet repenti' , 'La mauvaise réputation,' une agréable surprise cette version groovy,  la magnifique ' Chanson pour l'Auvergnat' , 'Jeanne',  façon pathos à la Edith Piaf  et enfin,   le texte de Paul Fort, ' Le petit cheval' .

Tu laisses le canasson regagner l'écurie au petit trot pour quitter la maison de jeu et retrouver ton chez toi en étant  légèrement déçu par ce début de soirée relativement anodin.

 

 

  

 

Ladybug N'co lors de la Ballade avec Brassens, Kasino de Saint-Quay-Portrieux, le 6 septembre 2019
Ladybug N'co lors de la Ballade avec Brassens, Kasino de Saint-Quay-Portrieux, le 6 septembre 2019
Ladybug N'co lors de la Ballade avec Brassens, Kasino de Saint-Quay-Portrieux, le 6 septembre 2019
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5 septembre 2019 4 05 /09 /septembre /2019 07:49
The Chapas by The Chapas

The Chapas by The Chapas

 

 

 

The Chapas, c'est Swann Yde, batteur et chanteur, et l(i pour t'éviter de songer à Julie Delpy ) olo Gurrey à la guitare et aux chœurs.

Quoi? Si Yde est né en mars.... t'es farce aujourd'hui, est-ce qu'on te demande si tu te nourris aux saucisses cocktail?

Et Iolo, rien à dire?

C'est le gars qui se produit sous la griffe Fingers and Cream?

Le même, indeed!

Il y a un peu plus de deux mois, le duo a fignolé un premier CD, baptisé The Chapas, Swann s'est chargé du graphisme, Albrecht Dürer n'était pas libre.

Tu ouvres le digipack et sur le volet de gauche tu lis: we are a self-produced D I Y blues rock duo from Brittany ( ils ajoutent France, pour t'éviter de songer à Brittany Underwood) and we LOVE rock'n'roll.

Ayant assisté à un concert des lascars à Plouha, tu confirmes cette assertion.

Dans le boîtier, à droite, une plaque contenant huit plages.

 

 

1 Call Me Up

 

2 I Will Leave You Man

 

3 Conclusion

 

4 99 Lives

 

5 Coming After You

 

6 Jungle Road

 

7 Follow Me Again

 

8 Tupelo

 

 

La diode laser hésite, un vrombissement jaillit, l'engin va décoller, il faut près de 60 secondes à la gratte et à la batterie pour entrer en action, 'Call me up' hurle Swann derrière ses fûts, call me on another day, ça sent le produit inflammable, prêt à s'embraser à la moindre étincelle, ce blues rock incandescent sent bon les blues power trios de la fin des sixties, à l'instar du Mountain de Leslie West, petite différence, les Chapas ne sont que deux!

 

'I will leave you man' , on aperçoit déjà tes yeux pétiller si on te dit Led Zeppelin, Taste, Blue Cheer ou Johnny Winter, guitar-driven blues rock, drumming furieux et raucous vocals, tu vas en baver, kid!

 

A fond la caisse pour 'Conclusion' rimant avec 'Revolution' , c'est où que t'as déjà entendu I'm gonna rock you all night long?

 

Moins drôle, le voisin du dessous s'est ramené, en pyjama crado, a cogné à ta porte, il ne semblait pas ravi et a marmonné... tu diminues le son, et sérieusement, de plus, tu arrêtes de battre le sol du talon où je te flingue!

 

Un sanguin, ce mec!

 

Donc, t'as troqué tes sabots pour des espadrilles et diminué le volume d'un cran.

 

Les Chapas, eux, s'en branlent et sur un tempo infernal, ils nous bazardent ' 99 lives' , t'as vite été chercher la carpette du palier avant de battre la mesure.

 

Ugly, ton chat, t'as regardé d'un air supérieur, l'air de dire, ça y est, le vieux pique une crise!

 

3'30"" plus tard, le slow blues classique 'Coming after you' réussit à calmer les ardeurs, une nouvelle fois c'est au Zep que tu penses, même sans John Paul Jones!

 

'Jungle Road': avant l'avènement de Jair Bolsonaro, l'Amazonie était une forêt tropicale, une jungle où la vie fourmillait, les Chapas nous guident sur une des seules voies traversant l'ex-poumon de la planète pour un second downtempo, méchamment groovy, évoquant Tony Joe White, Hamilton Loomis ou Otis Rush.

 

Décidément, les Bretons ont plus d'une corde à leur arc.

 

Lors du concert plouhatin, 'Follow me again' avait ouvert le set, cette épopée homérique nous balade pendant une douzaine de minutes en terres désertiques, massifs dunaires, rares pommiers de sodome, armoise, euphorbe, un fennec paumé, perfides scorpions des sables, toutes ces images mentales défilent sur la toile cérébrale.

 

Ugly, toujours ce damné chat,: "t'as pris quoi comme capsule, t'as les yeux hagards".

 

T'as rien répondu, tu t'es ouvert une canette de houblon pour écouter 'Tupelo' qui clôt l'album.

 

C'est dans cette ville du Mississippi qu'un certain Elvis a vu le jour, Iolo et Swann nous livrent un dernier blues, lancinant et hallucinant, pendant lequel ton esprit vagabonde et avance Uncle Tupelo, l'alt country band qui deviendra Wilco, puis il revoit le lyrisme d'un Peter Green, post- Fleetwood Mac , tandis que les dernières notes expirent.

 

On repasse 'Tupelo' en décapsulant une dernière bière.

 

 

 

Pas dégueulasses, ces Chapas qui se produiront au Truc Café ( Lannion), le 21 septembre.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2 septembre 2019 1 02 /09 /septembre /2019 07:01
Les Mouches qui Miaulent à La Fabrique à Paroles, Paimpol, le 31 août 2019

Les Mouches qui Miaulent à La Fabrique à Paroles, Paimpol, le 31 août 2019

 

On y va?

Le programme?

Les Mouches qui Miaulent!

Tu te fous de moi? Je veux bien qu'un chat qui avale des croquettes à base de mouches noires et de spiruline se mette à produire des vibrations alaires pouvant ressembler au chant d'amour d'une drosophila melanogaster, en rut, si c'est un mâle, mais une mouche n'a jamais produit de miaou miaou...

Il y a quelques années,  Eulalie Le Menn, Lola Cohen et  Zora Puech ont décidé de se transformer en soeurettes de Zobi pour chanter des chants traditionnels, issus des quatre coins du globe.

Elles se produisent a capella, sans amplification, et sans babouches, du moins pour l'une d'entre elles.

L'Image qui Parle a invité les inconditionnelles de David Cronenberg et de Michel Polnareff à se produire dans la coquette salle paimpolaise que tu déniches rue de Run Baëlan.

Il sera 19:45, les éternels retardataires  ont déposé leur séant sur un siège face à la scène improvisée, les mouches peuvent entamer leur bruissement.

T'avais repéré un papelard traînant sur sur le tapis, le destin t'es défavorable, il s'agit des lyrics de 'Bella Ciao' et non de la playlist.

 

Zora: bonsoir, nous sommes un jeune groupe, encore frais.

Effectivement, elles ne semblent pas nées au siècle précédent ou alors lors de la dernière décennie.

Pour débuter, le trio a opté pour un chant arabe que les filles interprètent en harmonie puis en polyphonie en canon prenant une forme d'ostinato, forcément obsédante.

Pour rythmer la mélodie, Zora fait usage de percussions corporelles en se frappant le thorax ou en battant des mains.

La maîtrise vocale, l'intrépidité et la fraîcheur des demoiselles ont d'emblée conquis l'audience.

Changement de cap, direction les States pour 'Down in the river to pray' , un  gospel/ African-American spiritual, repris, e a, par  Alison Krauss, Arlo Guthrie ou Lead Belly, les filles ont l'excellente idée d'y insérer ' A la claire fontaine', chanté d'un timbre aussi pur que l'eau de la source naturelle.

Selon les mouches ' Bella Mama ' est un traditionnel espagnol, le groupe Keruna affirme qu'il s'agit de ' Mbele mama' en Swahili.

Sur la BO des Choristes on retrouve le chant choral 'Caresse sur l'Océan', la version des Mouches est moins doucereuse, moins les Poppys , que celle du film, heureusement!

Elles enchaînent sur une compo originale, 'Rock this party', un gospel acrobatique qui peut plaire aux fans des Beastie Boys.

Puis vient une cumbia rythmée par les battements de mains avant d'entendre deux chants en hébreu d'une mélancolie  proche des laments.

Pour éveiller quelques assoupis, les jeunes filles proposent un morceau plus nerveux pendant lequel, travaillant sans filet, elles prennent tous les risques en évitant adroitement de nombreuses embûches.

Le tour du monde en chansons les voit revenir dans nos contrées avec la comptine ' Une bulle vole'  que ton petit-fils chante en maternelle.

Attachez vos ceintures, la suivante est chorégraphiée, nous avons, d'ailleurs, été pressenties pour la prochaine 'Danse avec les Stars', voici 'Tonight you belong to me', chanson  popularisée par The Lennon Sisters en 1956.

Paimpol, c'est la Bretagne, non, nous avons prévu un titre breton.

Zora assure le bourdon fond de teint.

Un des grands moments du récital aura été l'interprétation, tout en douleur  et en retenue, du chant de révolte des mondine chargées de désherber les rizières  de la plaine du Pô, l'immortel ' Bella Ciao'.

Après l'Italie du Nord, les miauleuses nous proposent une escale en pays slave avec une berceuse tchèque  émouvante, pour finir leur périple par 'Ayazin' un air kabyle envoûtant.

 

Voilà, le stock est épuisé, sourient-elles.

Le cousin de Landru: pouvez-nous refaire le ballet?

Et vlan, seconde mouture de 'Tonight you belong to me'  suivi par la gwerz en kan ha diskan et le premier morceau de la soirée aux couleurs du Maghreb .

 

Paimpol, faut pas exagérer, j'ai un train à prendre, cette fois-ci, c'est bien fini, venez nous voir du côté de Plestin la semaine prochaine...

 

 

 

 

Les Mouches qui Miaulent à La Fabrique à Paroles, Paimpol, le 31 août 2019
Les Mouches qui Miaulent à La Fabrique à Paroles, Paimpol, le 31 août 2019
Les Mouches qui Miaulent à La Fabrique à Paroles, Paimpol, le 31 août 2019
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31 août 2019 6 31 /08 /août /2019 13:58
Michel van Rhijn

Michel van Rhijn

Larry Taylor: c'est en 1967 que The Mole succède à Mark Andes comme bassiste de Canned Heat qui avait quitté le groupe avant leur premier enregistrement pour aller former Spirit avec Randy California et Jay Ferguson, e a.

Larry, né en 1942, avait débuté au sein du surf band The Gamblers avant de devenir session musician pour The Monkees ou Jerry Lee Lewis.

Il participe au cinq premiers albums du Heat pour les quitter en 1970, afin de rejoindre John Mayall ( on le retrouve sur une douzaine d'albums du vétéran anglais).

Il réapparaît au sein du groupe de Fito de la Parra de 1978 à 1980, puis de 1987 à 1992 et de 1996 à 1997.

Pour redevenir le bassiste à temps plein en 2010.

Entretemps, il avait joué pour Sugarcane Harris, le Hollywood Fats Band et Tom Waits.

Il n'a jamais abandonné son rôle de session musician, on le retrouve ainsi sur une multitude d'enregistrements dont des albums pour Leo Kottke, Chuck E Weiss, J L Hooker, Ry Cooder, JJ Cale, Junior Watson, Candye Kane, Tracy Chapman...pour n'en nommer que quelques uns.

Pour l'avoir vu plusieurs fois sur scène, tu peux affirmer que sa nomination au Blues Music Awards Best Instrumentalist – Bass' category, n'était pas usurpée.

Ce grand Monsieur, discret, est décédé le 19 août.

 

 Celso Piña, un maestro de la cumbia mexicaine, est mort le 21 août, à l'âge de 66 ans.

Le rebelle de l'accordéon a plus d'une trentaine d'albums à son actif, il était considéré comme un

pionnier dans le mélange des sonorités exotiques, combinées avec toutes sortes de genres urbains et populaires, de la musique mexicaine (Norteña et Sonidera), jusqu’au Ska, Reggae, Rap ou Hip Hop.

Au printemps dernier, l'accordéoniste s'était encore produit en Europe. 

 

C'est avec stupeur que la presse rock annonçait le décès par suicide de Neal Casal, le 26 août.

Il avait à peine 50 ans.

 Sa carrière solo est riche d'une douzaine d'albums, que les collectionneurs placent dans la catégorie singer-songwriter, 

Avant de se lancer solo, il avait tenu la guitare chez Blackfoot ( de 1988 à 1992) et en 2005 il fait partie des Cardinals, le backing band de Ryan Adams, il apparaît sur plusieurs CD's.

En 2011, il rejoint le Chris Robinson Brotherhood, band pour lequel il a participé à tous les enregistrements.

Ses collaborations sont nombreuses, ainsi il a prêté main forte à Cass McCombs, Tift Merritt, Willie Nelson, Henry Malaze, Mark Olson, Sarah Lee Guthrie et Johnny Irion ou Emily Loiseau.

Une perte immense!

 

 Donnie Fritts, songwriter, musician and actor, dies at 76, se lisait dans le Nashville Tennessean, il y a trois jours.

Pendant 40 ans Donnie a tenu les claviers pour Kris Kristofferson.

Sa carrière a débuté alors qu'il avait tout juste quinze ans. Après The Satellites et  Hollis Dixon and  the Keynotes, il fait la connaissance de Kris Kristofferson et de Tony Joe White et devient un songwriter réputé in the Muscle Shoals music industry.

Si sa disco personnelle ne compte qu'une poignée d'albums, on lui doit des hits tels que "You're Gonna Love Yourself in The Morning" de Charlie Rich, "Breakfast in Bed"de Dusty Springfield, aussi repris par UB40 ou 'We had it all' pour Waylon Jennings.

 

Si c'est en France que Nancy Holloway a fait carrière, l'interprète de 'T'en va pas comme ça' ( l'adaptation de Don't make me over' de Dionne Warwick) est bien née aux States en 1932. 

En pleine vague yéyé, Nancy Brown ( real name) s'installe en France et se produit dans les clubs de jazz , un premier 45 t, 'Le boogie du bébé' , attire l'attention des cinéastes, elle tourne dans plusieurs long-métrages ( Le gentleman de Cocody, Jeux de massacre,  Le Cri du cormoran le soir au-dessus des jonques ou Cherchez l'idole avec Johnny......) 

Sa grande spécialité sera l'adaptation de tubes anglo-saxons in French, avec une pointe d'accent américain, ce qui faisait tout son charme.

Des titres: 'Dernier baiser', ' Fiche le camp, Jack', 'Bye Bye'  ou 'Est-ce que tu m'aimes'.

Nancy est décédée mercredi dernier à son domicile parisien, à l’âge de 86 ans.

 

Au livre des décès: Larry Taylor, Celso Piña, Neal Casal, Donnie Fritts, Nancy Holloway.
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30 août 2019 5 30 /08 /août /2019 07:50
Bonjour Minuit: l'heure de la reprise!

Bonjour Minuit, l'heure de la reprise!

 

Rendez-vous le 28 août pour un point-presse dans le patio du complexe briochain.

A l'aube de la nouvelle saison, la première sous le nouveau label, François Demarche, Hélène Dubois et Muriel Jacquemin effleurent les points à retenir à l'occasion de la rentrée, tout en nous signalant que les nouvelles enseignes seront étrennées début septembre.

Quatre pôles sont à pointer.

 

Le projet HAPPY DAY.

Pour la seconde année consécutive l'ex-Citrouille organise une journée festive, gratuite, en partenariat avec différentes organisations de quartier, elle se déroulera le 14 septembre, de midi à minuit, heure à laquelle Cendrillon et le docteur Schweitzer sont priés de regagner leurs cases respectives

Au programme: brocante, activités sportives, animations pour les kids, petite restauration, concerts et deejays.

Toutes les infos ici:

https://bonjour-minuit.fr/happyday-14sept/


La carte d'adhésion.

A l'image de la Bota Carte à Bruxelles, la carte est valable 365 jours, tu l'achètes le 26 octobre 2019, elle te permet de profiter de prix avantageux et de participer à la vie de l'asso jusqu'au 25 octobre 2020.

 Les tarifs de l’adhésion restent inchangés : 14 € tarif plein, 5 € pour les moins de 23 ans.

Question prix du ticket de concert , hormis celuide Perturbator ( 20€, prix plein), aucun show ne dépasse les 16€, qui dit mieux?

 

A noter:

Pour le trimestre septembre – décembre, Bonjour Minuit lance 3 forfaits de billetterie :

 

le forfait Halloween (25 €) : soirées 100% Hip-hop féminin le 30.10 et Nuit electro avec Perturbator le 02.11

le forfait Rock (30 €) : soirées Carnavalorock le 17.10, The Psychotic Monks le 08.11, Lysistrata le 13.12

le forfait Club (15 €) pour les 3 soirées Club du trimestre : La Battue le 28.09, The Summer Rebellion le 25.10 et Les Louanges le 13.11

 

 

Les résidences:

Alter Real termine la sienne, le groupe de Saint-Brieuc sera suivi par La Battue ( programmé le 28 sept), Di#se et Moundrag.

 

Les concerts de septembre/octobre.

Hormis La Battue ( avec des gens de chez Mermonte et Totorro), notons le retour du  festival Complet’Mandingue ( un partenariat Bonjour Minuit/ COMPLET’ MANDINGUE) avec e a Muthoni Drummer Queen et Kristel.

 Carnavalorock avec e a Les Nus.

 The Summer Rebellion aus Das Königreich Belgien et enfin une soirée 100% hip hop féminin, featuring Dope Saint Jude et Nadia Rose,  à laquelle Hélène tenait beaucoup !

 

De belles découvertes en perspective!

 

Bonjour Minuit: l'heure de la reprise!
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28 août 2019 3 28 /08 /août /2019 07:01
La Guilde des Mercenaires - Fiori Musicali- à La Roche-Jagu, Ploëzal, le 25 août 2019

La Guilde des Mercenaires Fiori Musicali- à La Roche-Jagu, Ploëzal, le 25 août 2019

 

En prélude au Festival de Lanvellec et du Trégor ( du 4 au 20 octobre) , le Domaine de La Roche-Jagu propose un récital en plein air de La Guilde des Mercenaires, baptisé 'Fiori Musicali' , coïncidant avec l'exposition 'Arte Botanica' se tenant dans le château et le parc du divin domaine.

En ce chaud dimanche, le public s'est déplacé en masse pour savourer un instant de grâce, offert par des musiciens et une chanteuse lyrique ayant décidé de nous replonger au début du seicento du côté de San Marco, c'était avant que Sheila et Ringo ne laissent les gondoles à Venise.

Après de brèves annonces des comités organisateurs, le micro est tendu vers Adrien Mabire, le leader de la formation.

Assisté de Marc Wolff, armé de son magnificent Tumiati archlute, du Brésilien Lucas Guimaraes Peres, qui a réussi à caser trois instruments de la famille des violes de gambe dans son petit sac de voyage, et de la merveilleuse Violaine Le Chenadec, qui s'est contentée d'un livret de partition, le cornettiste lève un voile sur le menu de l'après-midi.

Il ne sera pas rock'n'roll, nous goûterons à l'ornementation improvisée, aux canzone instrumentales, aux madrigaux classiques ou ornementés et à quelques exposés didactiques ne manquant pas de sel.

L'aubade débute par une double version de 'Canzon upra Suzanna'/ ' Suzanne un jour', la première admirablement chantée sur fond d'archi-luth et de viole de gambe, la seconde, instrumentale, tout aussi courtoise, une diminution de l'oeuvre originale, voit l'apparition du cornet à bouquin, précision du maître, bouquin  vient de l'italien bocca.

Nous tombons la veste et quittons Venise pour Rome pour y rencontrer  Girolamo Frescobaldi et interpréter sa Canzon seconda detta "La Bernardina".

Le cornet, le luth et la viole virevoltent, un merle ou un verdier arrête son chant et tend l'oreille, ta voisine, les paupières closes, se revoit jeune fille, tu te grattes la jambe, une fourmi séditieuse...

François Premier découvre la Renaissance en Italie, il invite les artistes de la botte à sa cour, notamment Benvenuto Cellini, le maître nous rappelle toutefois qu 'un bon nombre d'oeuvres françaises, ou flamandes, ont fait le chemin inverse.

Nous avons choisi de vous interpréter en fondu enchaîné   'Frisque et gaillart' de Jacob Clemens non Papa, au texte déluré,  puis l'adaptation italienne, instrumentale,  moins profane, de Giovanni Bassano.

Petit sermon, donc, les deux instruments insolites que je tiens à la main sont un cornet muet ( l'embouchure est taillée dans la masse)  et  un cornet à bouquin alto, légèrement courbe,  Marin Mersenne, qui n'a jamais navigué, mais qui en plus d' être philosophe et mathématicien, était compté comme un des plus grands théoriciens de la musique au 17è s, aurait, un jour, énoncé:

« Il est semblable à l'éclat d'un rayon de soleil qui paroist dans l'ombre ou dans les ténèbres lors qu'on l'entend parmy les voix dans les Églises, Cathédrales ou dans les Chapelles. ».

Pour faire simple on dira que le cornet à bouquin est  l' ornithorynque des hautbois, assure le chef avant de nous proposer la 'ricercata sesta' de Bassano pour  étayer son propos.

Second exposé, donné par Lucas, concernant ses violas. Ayant, comme Jeanne, la mémoire qui flanche, tu ne te souviens plus s'il s'agit du modèle pomposa, bastarda ou d' une viola de gamba dont tu peux voir un exemplaire joué par la fille de Louis XV sur un tableau de Jean-Marc Nattier.

Pour illustrer son propos,   le gambiste propose 'Passa Galli' de Giovanni Battista Vitali.

Un petit tour à la campagne avec  Giovanni Pierluigi da Palestrina?

Voici son 'Vestiva I Colli' devenu un madrigal instrumental dans l'adaptation de Francesco Rognoni.

Marc, à ton tour, explique...

Ben, j'utilise un archi-luth, un luth à long manche, l'ancêtre de la rhythm guitar, pouvant à l'occasion jouer les premiers rôles.

Restons guillerets avec ' Ung gay bergier' de Thomas Crecquillon. Violaine se mue en bergère, le rôle du pâtre étant tenu par Adrien Mabire.

Tu dis, Violaine?

...car tu n'as pas la lance qui me fault...

Si, si, j'ai la lance, mais mes feuillets s'envolent, oh, espiègle Zéphyr!

Bassano, encore lui, en a fait une version instrumentale, on vous l'interprète.

On enchaîne... pour luth et gamba, la  'Recercada Segunda' de Diego Ortiz.

'Ancor che col partire', le ..je vais et je viens entre tes reins... , de  Cipriano de Rore ( Cyprien de Rore,  si tu viens de Ronse) devient 'Angelus ad Pastores' dans le démarquage de Giovanni Battista Bovicelli, chantre à la cathédrale de Milan.

Le terme plagiat n'avais pas encore été inventé.

Il est temps de vous présenter le monstre, dixit Lucas, quinze cordes pour ce descendant de la lyre, le lirone, au timbre particulier évoquant à la fois l'aspirateur, le moustique ou la harpe, il remplace l'orgue pour les concerts en plein air, je l'utilise pour  'Une jeune fillette' de  Jehan Chardavoine.

Ce n'est pas  le lirone qui a impressionné l'assistance mais le chant d'une pureté céleste de la cantatrice.

Il nous reste une suite de trois canzone pour clore le concert: 'Canzon prima'  de Frescobaldi et deux pièces de Monteverdi , 'Ohimè, dov'è il mio ben'  tiré du settimo libro de madrigali et 'Quel Sguardo Sdegnosetto.


Bravissimo, un bis?

Perché no?

Le duo final de ' L'incoronazione di Poppea', l'opéra de Monteverdi, un Dallas avant la lettre, featuring Violaine en Poppée et Adrien en Néron.

Générique de fin!

 

 

 

La Guilde des Mercenaires - Fiori Musicali- à La Roche-Jagu, Ploëzal, le 25 août 2019
La Guilde des Mercenaires - Fiori Musicali- à La Roche-Jagu, Ploëzal, le 25 août 2019
La Guilde des Mercenaires - Fiori Musicali- à La Roche-Jagu, Ploëzal, le 25 août 2019
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27 août 2019 2 27 /08 /août /2019 11:22
Fuzz Club Eindhoven 2019 - dag 2 - Effenaar - Eindhoven, le 24 août 2019

 Fuzz Club Eindhoven 2019 - dag 2 - Effenaar - Eindhoven, le 24 août 2019

 

Après une courte nuit, Florian Hexagen rejoint son poste...

 

Jour 2, Fuzz Club Eindhoven 2019. Les jambes sont plus lourdes, l'esprit moins vif, le soleil tabasse, ça sent la fin de festoche en roue libre où va falloir gérer les efforts.

Au programme de cette soirée telle qu'envisagée, commencer par les Suédois de Les Big Byrd et tenir ensuite jusqu'au max, jusqu'à The Janitors par exemple au club.

C'est ce qui a été fait au final, mais fichtre, ce putain de béton à se taper de 18h00 à 2h30 du mat', j'avais zappé les sensations pourries comparées à un festoche en plein air
Alors rapido, Les Big Byrd, munis de leur incroyable album "Iran Iraq IKEA", ont balancé leur pop psyché plus musclée que prévue dans la tronche d'un public qui n'en demandait pas tant, standing ovation dès le début (même s'ils auraient absolument dû jouer la chanson ' Mannen Utanför'!), les Iceage sont enfin devenus un vrai groupe et leur leader un mec enfin impliqué comme il le faut sur scène, à tel point qu'ils ne sont pas loin d'être LA surprise du festival, tellement on n'attendait pas grand-chose d'eux et qu'ils nous ont retourné (mais vraiment hein), standing ovation là aussi, bien méritée, les Belges de Whispering Sons n'ont pas failli à leur réputation scénique (surtout leur chanteuse énervée à la voix graaaave et rauque) et ont assuré dans le genre un set post-punk corbeaux efficace, les Kikagaku Moyo / 幾何学模様 ont fait jouer leurs arabesques musicales étranges dans une grande salle pleine à ras bord, au final donc les "stars" de la soirée au vu de l'affluence, vraiment pas mal mais pas su rester assez longtemps dans leur set car les Lumerians défonçaient pendant quasi le même temps le club avec leur transe jubilatoire et vraiment chelou (le concert du festoche pour moi). Ont ensuite suivi le duo electro-rock THE VACANT LOTS, efficace à défaut d'être très novateur, et on a terminé cramé sur le rock noisy psyché de The Janitors, pas mal du tout même si un poil redondant et dur à encaisser après tant de son dans la tronche.
Au final, super festoche, même si trop de groupes en trop peu de temps. Ils gagneraient en simplicité et faisabilité pour les spectateurs en réduisant le nombre d'artistes, quel est l'intérêt d'avoir 1000 personnes jusqu'à minuit - 1h du mat' puis à partir de 2h de n'en avoir même plus la moitié, surtout pour les groupes programmés à la fin. Dommage, mais rectifiable.
Après, super identité culturelle, établissement de dingue, son de qualité, line-up plutôt incroyable.
Bravo à toute l'équipe là-bas et aux groupes qui nous ont tabassés, à l'année prochaine peut-être! 

Fuzz Club Eindhoven 2019 - dag 2 - Effenaar - Eindhoven, le 24 août 2019
Fuzz Club Eindhoven 2019 - dag 2 - Effenaar - Eindhoven, le 24 août 2019
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