Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
  • Contact

Les prochaines...

Recherche

19 août 2019 1 19 /08 /août /2019 11:26
FAB - Rue Clémenceau à Saint-Quay-Portrieux, le 17 août 2019

FAB - Rue Clémenceau à Saint-Quay-Portrieux, le 17 août 2019

 

 Le tableau du mois d'août n'est pas idyllique partout en France, tu parles, le soleil fait la grève depuis une dizaine de jours, les aoûtiens ont  intérêt à prévoir des activités pour les jours de pluie.

18:15, en ce samedi maussade, une accalmie, tu sautes dans ta guimbarde, qui n'est pas équipée d'une batterie de 305 kg à recharger pendant 10 heures, tu l'abandonnes face au port de Saint-Quay pour rejoindre la rue Clémenceau où le Comité de Quartier organise un dernier concert estival, au menu de la soirée: FAB.

Quoi?

Franco à bord, le Caudillo  est inhumé dans la basilique Sainte-Croix du Valle de los Caídos depuis 1975!

FAB, car Fabrice Holtz de Rennes.

Tu rigoles, Holtz n'est pas un patronyme breton, demande à Gérard...

Effectivement, le rouquin est originaire de Sarrebourg, Saarburch en francique rhénan.

Non, il ne reprend pas Knock on Wood ni Aussi dur que du bois, comme influences, il cite Renaud, Tryo, Louise Attaque ou Cabrel.

Sa disco compte trois albums, le dernier "Euuuuuuuuuuh " date de 2017.

Selon les moyens , le garçon se produit solo ou en duo, d'autres formules existent: trio ou quartet.

Saint-Quay a opté pour la dernière, le chanteur/compositeur/guitariste s'est amené accompagné par Antoine Guegan à la batterie ( non, ce n'est pas lui la voix de Johnny), Guillaume Barré-Van Ruymbeke aux harmonicas, guitares, à la mandoline et au violon ( comme le patron, il fait partie de Electrons Libres) et Philippe Lebel, non pas le roi de fer, un bassiste  barbu coiffé d'une casquette plébéienne.

Démarrage groovy avec un extrait de la dernière plaque, le juteux ' Apprentis journalistes', la guitare funky et l'harmonica poisseux sentent bon De Palmas et Wah Wah Watson, pour les effets de pédale.

Un début prometteur.

La suivante, bilingue, a définitivement conquis tes pavillons, ce 'Like a bluesman'  avec voix transformée au vocoder suinte le funk blues de toutes ses pores..

Il paraît que le titre a été composé après une jam avec Lucky Peterson.

Saint-Quay, intimidé, a du mal à assurer les choeurs, ça viendra après la cinquième blonde.

Le multiinstrumentiste a ramassé une guitare sèche, les Fab Four entament ' Elle me dévore' , un titre pop accrocheur, permettant au leader de prendre quelques poses de guitar hero ayant beaucoup plu à Solange, une locale pas  pusillanime.

Braves, gens il faut que vous vous mettiez dans la peau d'un serial killer pour ' Pas de limite', une plage décorée de lignes d'harmonica The Good, the Bad and the Ugly.

L'intro Nirvana de 'Saules pleureurs' a comblé un gars de Seattle perdu dans le coin, les guitares giclent, la rythmique cogne, c'est du rock, pépé!

Place à une ballade douce-amère pilotée par une mandoline  ' Tu ne le sauras jamais', composée lors d'un atelier d'écriture , elle suit une java virant danse cosaque ' Végétarien' , recelant une vanne que tu n'oseras pas claironner sur facebook... si tu végètes t'as rien.... la toile festive  nous renvoie vers les Négresses Vertes.

Toujours en mode mélancolique, voici le tendre ' Conversations' décrivant la naissance d'un amour paternel tardif.

Le quart-d'heure nostalgique se prolonge avec le profond 'Je n'aimerai plus'.

C'est un violon Catherine Lara qui  amorce le nietzschéen ' Surhomme' avant de revenir au funk rock avec une plage catchy, ' C'est pas pour rien', décorée d'une séquence wah wah poisseuse.

Le single, musclé,  du dernier album,   ' Je veux ta peau' est à prendre d'un point de vue féminin.

Ecoute, mec, joue pas au minet avec moi, sois une bête...

Cette intro Chuck Berry te disait quelque chose, OK, c'est 'Hygiaphone'  et c'est à Corine Marienneau, l'oubliée, que tu penses.

Fondu enchaîné sur ' Sur la route' de De Palmas pour lequel quelques groupies du coin assurent les choeurs.

Temps mort, réglage technique, conciliabule et retour vers les compos personnelles, le rock  'Le son qui tue' voit l'énumération de quelques as de la six cordes, BB King côtoie Marcel Dadi, Bob Dylan et Joe Satriani se mesurent pour découvrir le son qui tue.

Aucun cadavre sur le pavé, ils attaquent le cafardeux  'Tu n'es pas là' suivi par un titre plus ancien ' La java de ceux qui dérangent'  décrivant des braves gens qui ont décidé de vivre autrement.

Le jean de Franki est délavé, Franki a le blues, ' Franki recherche soleil', Franki ne trouve pas!

Après cette complainte, Fab nous narre le cauchemar  'Tu me tiens loin' démarrant en mode downtempo pour éclater en speech revendicatif. L' harmonica et la  guitare descendent  dans l'arène se taper une joute bestiale.

'On en reparle' et ' Etiens ta radio', entamé par une guitare 'Rawhide' , terminent un set brillant.


Un instant folklorique précède les rappels inaugurés par la plage donnant son titre au dernier méfait,

'Euuuuuuuuuuh', une ritournelle facile à fredonner basée sur la fable ' La cigale et la fourmi', une version bis, brûlante,  de ' Hygiaphone'  clôture un concert apprécié par tous les clients.


 



 

 


 

FAB - Rue Clémenceau à Saint-Quay-Portrieux, le 17 août 2019
FAB - Rue Clémenceau à Saint-Quay-Portrieux, le 17 août 2019
FAB - Rue Clémenceau à Saint-Quay-Portrieux, le 17 août 2019
Partager cet article
Repost0
17 août 2019 6 17 /08 /août /2019 10:07
Fingers and Cream et Moundrag à la Brasserie Pizzeria le Maestro à Lannion, le 15 août 2019

Fingers and Cream et Moundrag à la Brasserie Pizzeria le Maestro à Lannion, le 15 août 2019

 

Février 2019, Carine Le Meur vient d’ouvrir le Maestro dans une des plus vieilles maisons du centre-ville de Lannion.

Oui, et?

Carine est non seulement une compatriote, mais également l'épouse de Jean-Luc, ingé- son de quelques bands du coin, tout naturellement le couple a décidé d'organiser des concerts dans leur accueillant établissement.

En ce 15 août, 227e jour du calendrier,  instauré en 1582 par Grégoire XIII, ennemi juré des hérétiques, où les catholiques célèbrent Marie, le Maestro invite deux groupes à distraire la clientèle de l'antique édifice de la  rue des Chapeliers: Fingers and Cream et Moundrag!

 

Fingers and Cream, tu te dis qu'avec une immatriculation pareille ils doivent être plusieurs: auriculaire, majeur, index et les autres, plus la chantilly, et bien, non, Iolo Gurrey ( vu récemment avec The Chapas) est seul à bord.

Le garçon a déjà pondu trois EP's sous l'étiquette Fingers and Cream, il n'a pas toujours été seul à ramer, la barque ayant, à une époque, été occupée par cinq godilleurs.

Depuis 2017, le loup de mer a repris son voyage en solitaire, écrit de nouvelles chansons, il promet la sortie d' un nouvel enregistrement avant que le petit Macron ne vienne nous présenter les voeux présidentiels.

Armé de deux guitares, d'une grosse caisse, d'un tambourin ( manié du pied), d'un harmonica et d'un jeu de pédales lui permettant l'usage de boucles, Iolo va captiver les consommateurs de pizzas pendant 45', en incluant pas mal de nouveaux titres dans son répertoire.

Bien calé sur son siège, à un mètre 75 du public, il démarre par 'Empty thoughts', un légume primeur.

Si avec les Chapas, le garçon se démène comme un forcené, Fingers and Cream oeuvre dans un autre registre, plus serein. Cette première plage, à la longue intro, peut être taggée de folk atmosphérique.

Un gars, pas idiot, cite Nick Drake, on ajoutera d' autres illustres disparus,  Elliott Smith, Tim Buckley ou John Martyn.

'Out in a blue sky', datant de 2013, démarre en mode mineur avant de voir le tempo s'accentuer grâce au foot drumming.

Il émane une certaine nonchalance, aux relents Tony Joe White ou J J Cale, de ces accords de guitare et de ce timbre mélancolique.

'The river you crossed last night' est prévu pour le prochain EP, il traite de mésententes conjugales et sonne comme du James Taylor, le folksy Americana leader, selon un magazine US.

Pour observer les émois de la grande ville je grimpe sur la colline... les effluves alt country de 'Down or High' ont beaucoup plu aux fans de Uncle Tupelo ou de Wilco.

Le nouvel enregistrement contiendra une berceuse sur toile de fond social, elle s'intitule 'You are my pain', aucun toubib ne pourra guérir le vague à l'âme qui le mine.

On peut toujours lui conseiller la Jupiler.

Deux nouveautés, encore, le sobre  'I try not'  qui évoque John Mellencamp et ' Colourblind' voyant l'apparition d'un harmonica.

Des paysages  de désert poussiéreux viennent encombrer ton écran cérébral, c'est une évidence , ce ne sont pas les embruns marins qui hantent ce gaillard nourri à Bob Dylan, Mink De Ville ou John Prine.

Dans la suivante ( ' Bullets in my head'), il est question de maffia et d'honneur  et c'est avec ' Baby blue', une longue épopée vers le Nord, supposé accueillant pour les candidats réfugiés, que prend fin le  voyage dans l'univers cotonneux du singer-songwriter trégorrois.

 

Les déménageurs se sont montrés diligents, le duo Moundrag prend place après un blanc d'une dizaine de minutes.

Le groupe de Paimpol, Smooth Motion, étant en pause carrière, les frangins Goellaën-Duvivier, Camille aux orgues et Colin à la frappe, décident de monter un duo progrock aux saveurs seventies non feintes.

Des gens citant Yes, ELP, ou le Genesis, époque Peter Gariel, comme influences ne risquent pas de te bassiner avec du rap fétide à la Maître Gims, Bigflo et Oli ou Youssoupha, leur truc c'est 'Tarkus, 'Close to the Edge' ou le 'Carmina Burana' version Ray Manzarek.

En mai, Camille Saint-Saëns et Colin "Cozy" Powell ont sorti un premier EP, quatre titres, ( +/- 20'), avec une belle pochette digne de Hipgnosis.

'The Rider' ouvre, tu te souviens du fabuleux 'Riders on the Storm' des Doors, tu y ajoutes une pincée de Brian Auger, du Atomic Rooster, une cuillère à thé de Argent, et tu obtiens un mix  Hard Progressive Heavy Psych, comme ils le décrivent sur leur page facebook, brutal et secouant.

Ces mecs ressuscitent Keith Emerson, mais pas Greg Lake, Carl Palmer devrait venir les voir sur scène.

' Last Man' est tout aussi percutant , les vocaux évoquent l'angélique Jon Anderson. Bill Bruford et Tony Kaye s'en donnent à coeur joie,  ça cogne dur et les effets de moog, de mellotron ou d'orgue Hammond, devraient ravir tous les gens aimant un rock préférant la complexité   au détriment du sempiternel couplet/refrain/couplet.

L'échevelé 'Hangman' et ' My Woman' bourré de figures libres, allant du requiem, au nocturne en passant par des envolées Van der Graaf Generator, se succèdent. Les cousins de Laurel et Hardy se sont laissés prendre et ont applaudi plusieurs fois à mauvais escient, pensant que la plage était terminée.

Le duo  enchaîne sur 'La poule', un rondo qui éveille en toi des images de Greenslade ou Beggars Opera, des groupes tristement oubliés.

Tu réécoutes toujours avec plaisir ' Act One' ou  'Waters of Change' du band écossais.

'The priest and the whore', quel programme...I want to tell you a secret... sur un ton Peter Gabriel, nous narre les relations de la dame de petite vertu et de l'homme de Dieu, tandis que sur la piste de danse une marionnette désarticulée, ayant ingurgité quelques capsules, t'invite à l'accompagner dans un pas de deux.

T'avais oublié tes ballerines à Lausanne, tu as décliné son offre, alors que dans son coin, Colin Maillet nous balance un solo digne de Ginger Baker.

Jeunes gens, le trip arrive à son terme, voici ' Money'.

Oublie Abba ou le Floyd, cette dernière salve est composée de cavalcades effrénées, d'arrêts brusques et de reprises sauvages, un exercice non recommandé par l'instructeur de l'auto-école qui prône une conduite en douceur.

 

Moundrag sera  aux Routes de Lanleff le 7 septembre.

 

 

Fingers and Cream et Moundrag à la Brasserie Pizzeria le Maestro à Lannion, le 15 août 2019
Fingers and Cream et Moundrag à la Brasserie Pizzeria le Maestro à Lannion, le 15 août 2019
Fingers and Cream et Moundrag à la Brasserie Pizzeria le Maestro à Lannion, le 15 août 2019
Partager cet article
Repost0
15 août 2019 4 15 /08 /août /2019 13:39
Album - Alk-a-line - Species and Specimens.

Album - Alk-a-line  - "Species and Specimens"

 

Quand elles ne rehaussent pas de leur touche féminine énigmatique, un brin Sade dis-moi, les enregistrements ou escapades scéniques de Flesh and Fell ou de Fifty Foot Combo, les Saintes -Nitouches bruxelloises, Laurence Castelain ( une ex-Chicks) et Sandra Hagenaar ( une ex- Furys) qui n'a rien d'un pigeon, font de l'electro-cabaret ( marque déposée) sous l'étiquette  ALK-A-LINE.

En septembre 2019, le duo toxico-sonique promet la sortie d'un nouvel album ( leur troisième méfait) , baptisé 'Species and Specimens', chez Cheap Satanisme Records, le label créé par une frangine, Dominique Van Cappellen-Waldock ( Keiki, Baby Fire, Naifu, Veda, Las Vegas, Von Stroheim, etc...)

 

Tracklist - more or less 28 minutes.

Homo Sapiens

Dark Energy

Boom Boom Dance

Alk-a-line

Dogs

Scélérats

Black Queen

This is not a fairy tale

Human.

 

A la lecture des titres, cela ne t'a pas échappé, tu constates que certains épisodes ne sont pas tout neufs , ainsi Dark Energy, Alkaline, Scélérats ou This is not a fairy tale' s'entendent sur Cosmic Trip/ Comic Strip, ils ont été réarrangés pour l'occasion.

 La nouvelle rondelle accueille quelques guests illustres : track 2 feat. Peter Slabbynck (Red Zebra) /track 4 feat. Bruce Ellison (Volt Selector)/ track 6 feat. Jacques Duvall  /track 8 feat. Ives Vg (Length of Time).

Tout naturellement  les espèces ( non, pas des dollars, Goldberg!) et spécimens débutent par le premier single, 'Homo Sapiens',  lâché en éclaireur il y a quelques semaines.

On ne change pas une formule qui a fait ses preuves , si certains fossoyeurs besogneux avaient enterré prématurément l'electroclash, que  les humanoïdes du style Peaches ou Ladytron semblent s'être évaporés dans un fluide gazeux diffus, nos deux héroïnes, Barbarellas de salon, ont décidé de ne pas jeter l'éponge.

Tous les ingrédients requis sont présents, de gros beats techno, des lyrics, agressifs et scandés, des flots de synthés grinçants, bref, ton talon droit frappe rageusement le plancher, ce qui a le don de faire fuir une souris qui avait élu domicile dans une anfractuosité du mur.

Elle sort de la cuisine et lance c'est quoi ce raffut?

Des copines, mon ange! 

Tu te rends compte les sirènes ont fait fuir le chat et puis tu me parlais de copines, c'est quoi cette voix virile?

Peter Slabbynck, un gars refusant de végéter dans le living-room.

Et il s'appelle comment, ce morceau?

' Dark energy'.

Ouais, black is black, disait Johnny dans son vocable.

Au suivant:  'Boom boom dance' , oublie le chlorhydrate de fluoxétine et danse!

T'as dit épileptique, écoute ' Alk-a-line' avec le gars de PPz30 qui ne pensait qu'à sauter en lisant la Bible.

Merde, les petits pois font des bonds dans la casserole, this sucks...

T'es à la masse, bébé, il s'agit d' ALK-A-LINE et pas de Mitch Ryder, c'est pas du boogaloo, c'est du post EBM .

Les chiens sont de sortie, pas les caniches à mémère qui bouffent du Royal Carmin, des 'Dogs' irascibles, nourris aux amphétamines.

Tiens voilà Jack Duvel qui fait son Gainsbourg sur 'Scélérats', le mec a lu Camus, ça l'a mis passablement en colère.

En background  Sandra Kim et Lolo Zouaï assurent les choeurs.

Oui, Michel?

En Haute-Loire, la SPA propose de faire adopter les rats de laboratoire.

C'est super, peuvent pas adopter ma belle-mère?

Un des morceaux les plus percutants de la galette est sans contexte ' Black Queen' qui va faire un carton dans les boîtes androgynes de Chicago à Gabù.

Gabù?

En Guinée-Bissau, madame!

'This is not a fairy tale' est décoré de vocaux  metalcore débités par Yves de Length of Time, le theremin déconcertant de Sandra ajoute une touche sci-fi à ce conte de fées pour zombies.

Gothic, disait un futur brexité!

L'album s'achève avec la plage ' Human',  ça te disait quelque chose, tu fouilles et tu retrouves un instrumental signé Gary Human, euh Numan, et Mike Smith, servant de bande son pour un film d'horreur, du coup, tu repenses à Fad Gadget, Liaisons Dangereuses ou à Grauzone, tous des groupes pratiquant un EBM, industrial, New Wave, sentant bon les eighties.

Flûte, tilt!

 

Avec ' Species and Specimens' les Electro Witches ont une nouvelle fois frappé sous la ceinture, bitches!

 

 

 



 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
13 août 2019 2 13 /08 /août /2019 13:58
Désormais, ils/elles sont dans l'ombre: Laurence “Lol” Mason, Ian Gibbons, Joe Longthorne, Damien Lovelock, Lizzie Grey, Martine Van Hoof, Nick Walusko, David Berman, Jim Cullum Jr., DJ Arafat

'Heartache Avenue' LE hit des Maisonettes, was written by Lol Mason and Mark Tibenham,  Lol est décédé fin juillet ( complications related to a recent liver transplant).

Avant de fonder les Maisonettes, Lol Mason était le chanteur de City Boy, un artrock band dans la veine de 10 CC.  

Ils ont enregistré 7 albums.

 

Ian Gibbons, décédé le 1 août, était un claviériste réputé au UK, déjà à 14 ans, il montait sur scène avec son  school rock band, puis il rejoint Moonstone ( trois 45 tours).

En 1979, il est incorporé au sein des Kinks, il fait partie du groupe des frères Davies, une première fois, pendant 10 ans et ensuite de 1993 à 1996.

Avant la période Kinks, il collabore avec Love Affair ou les Nashville Teens.

Parmi ses autres contributions,  citons Dr Feelgood, Suzi Quatro, Ian Hunter, Samson, Ken Hensley, Sweet ou Maggie Bell.... ce n'est pas rien!

 

Le chanteur Joe  Longthorne , décédé le 3 août, était une star au UK, alignant trois disques de platine.

Principalement connu pour ses imitations ( Shirley Bassey, Sammy Davis Jr, Frank Sinatra ou Tom Jones...), lui ayant ouvert les portes des plus grands music-halls londoniens, il était régulièrement invité à la BBC où il avait son propre le Joe Longthorne Show

 

News.com.au:  "Australian musician and sports broadcaster Damien Lovelock has passed away at the age of 65."

En 1980, Damien Lovelock rejoint le punk rock combo The Celibate Rifles comme lead singer.

Le groupe enregistre  neuf albums studio, le dernier en 2004,  après cet enregistrement, le groupe continue à se produire épisodiquement.

Parallèlement le chanteur grave deux albums solo et devient commentateur sportif pour Sky News Australia.

 

 Lizzie Grey ( (a.k.a. Stephen Perry), est décédé des suites de la démence à corps de Lewy, maladie qu'il avait contractée il y a onze ans.

Le guitariste de Sister et  London ( heavy metal bands californiens)  et ensuite du glam rock combo Spiders and Snakes avait toujours gardé d'excellents contacts avec son collègue Nikki Sixx, co-fondateur de Mötley Crüe.

 

 

Le milieu rock anversois pleure la disparition de Martine Van Hoof, surnommée la Debbie Harry de Lier.

Martine a fait partie de Tiny Tinne and  The Texas Jumpers qui deviendra Sin Alley ( comptant en son sein un certain Ruben Triggerfinger Block).

Tu as l'occasion de voir Sin Alley, il y a une éternité, lors d'un concert mémorable  au  Markt Rock à Louvain, un grand souvenir!

Par après elle devient la voix d'AngeliCo, un supergroupe flamand comprenant Tom Van Stiphout, Axl Peleman et  Mario Goossens, malheureusement le succès n'a pas suivi.

Son dernier groupe, Dashboard Darling, présentait des teintes country pas désagréables, mais une nouvelle fois le groupe n'a pas réussi à se vendre.

 

 Le guitariste Nick Walusko (also known as Nicky Wonder) des Wondermints, formé en 1992,  nous a quittés le 6 août.

Avec ses copains Mike D'Amico et Darian Sahanaja, Nick faisait partie du backing band de Brian Wilson.

Les Wondermints ont gravé cinq albums, le dernier  "Kaleidoscopin': Exploring Prisms of the Past" en 2009.

 

David Berman, décédé le 7 août, avait formé Silver Jews en 1989 avec Stephen Malkmus et Bob Nastanovich ( Pavement).

Le groupe a sorti six albums avant de jeter l'éponge en 2009.

Berman publie des poèmes et des essais.

L'an dernier il revient à la musique sous l'étiquette Purple Mountains, groupe qui  a sorti un album le mois dernier.

 

Jim Cullum Jr,  jazz cornetist, est décédé le 11 août.

Il dirigeait le Jim Cullum Jazz Band, un groupe de dixieland qui succédait au Happy Jazz Band, mené par son père, également adepte du cornet à pistons.

Sa disco compte plus de 20 albums.

 

 DJ Arafat, une légende  du « coupé-décalé » et l'un des artistes les plus représentatifs de Côte d'Ivoire, est mort le 12 août à 33 ans, victime d'un accident de moto.

 Ange Didier Houon, n'était pas vraiment angélique, ses dérives faisaient les choux gras d'une certaine presse.

Le dixième album de la star, comprenant le single 'Moto Moto'  , était sorti au printemps dernier.

 

 


 

Désormais, ils/elles sont dans l'ombre: Laurence “Lol” Mason, Ian Gibbons, Joe Longthorne, Damien Lovelock, Lizzie Grey, Martine Van Hoof, Nick Walusko, David Berman, Jim Cullum Jr., DJ Arafat
Désormais, ils/elles sont dans l'ombre: Laurence “Lol” Mason, Ian Gibbons, Joe Longthorne, Damien Lovelock, Lizzie Grey, Martine Van Hoof, Nick Walusko, David Berman, Jim Cullum Jr., DJ Arafat
Partager cet article
Repost0
11 août 2019 7 11 /08 /août /2019 18:24
French Song Del Mundo et Manivel' Swing lors du Vendredi de l'été, Jardin de la Passerelle, Pontrieux, le 9 août 2019

French Song Del Mundo et Manivel' Swing lors du Vendredi de l'été, Jardin de la Passerelle, Pontrieux, le 9 août 2019

 

Vendredi 9 août, une tempête secoue les Côtes-d'Armor, météo France prévoit des rafales de vent atteignant 100 km/h, la dépression baptisée Yap va dégrader l'état de la mer et interdire, par endroit, les activités nautiques.

Résultat des courses: Fest-Noz annulé à Paimpol, quitte ou double pour le  feu d'artifices à Bréhec, aucune nouvelle pour le dernier vendredi de l'été à Pontrieux, en voiture, Simone.

Malgré une météo alarmiste, pas mal de gens se sont réunis dans le jardin de la passerelle, le long du Trieux, pour ingurgiter on te laisse deviner quoi et assister à la partie musicale de la soirée, proposant  Manivel' swing (en solo),  .French Song del Mundo en duo  et Gad Zukes.

 Le soleil brillera sur scène, disait la pub, comme d'hab., le flash était fantaisiste,  on ne sait par  quel miracle, le podium, secoué comme un prunier chétif,  est resté en place et les artistes ont pu assurer leur show.

 

 Manivel' Swing

 Sylvain Lioté-Stasse a tâté du rock , du burlesque, du texte ( Humungus ,  The Barking Dogs , les Frères Feuillus, Petit Peuple , Tchikini Sound ...) avant de dénicher, aux Puces, un orgue de barbarie presque neuf, désormais il se produira avec cet engin d'une autre époque sous le label Manivel'Swing.

Ce soir, lui et son automatophone , forment un couple, sans enfant, sur le podium.

Après avoir glissé son papelard perforé dans la boîte et actionné la manivelle, l'ex-gavroche entame 'Mon pote le gitan' que  Jacques Verrières et  Marc Heyral avaient composé peu après le décès de Django Reinhard. Il ponctue la rengaine d'un sifflement manouche avant de s'attaquer à Jeanne Moreau, 'Le tourbillon de la vie' , un extrait de la B O du merveilleux ' Jules et Jim'.

Léger problème, Jeanne est incomparable, son timbre particulier donne du charme à ce titre immortel, la version de Sylvain paraît bien mièvre en comparaison.

Romain Parpillon, un copain,  a composé la chanson ' Colline', enregistrée par Tchikini Sound, ici également l'orgue de barbarie ne fait pas le poids face à la version ensoleillée du groupe dont fait partie le saltimbanque à la casquette.

Yves Montand, ' Casse-têtes', finalement c'est con un orgue de barbarie sans les facéties du petit singe!

Vont défiler dans la machine: Gary Jules ( Mad World),   un medley Bob Marley ( War/ Three little bids), heureusement Bob a la ganja pour se remettre du massacre, ' Vole' écrit par son copain Ali, lorsque sa soeur a pris la poudre d'escampette, ' A perfect day' de Lou Reed ( ouch!), ' Rue de Paname' des Ogres de Barback, 'Let's get drunk' ( beau programme) du groupe punk rennais The Decline et le traditionnel irlandais ' The Wild Rover'.

 

 French Song Del Mundo

Fin 2017,  Nicolas Chatalain et  Ourdia Djilali décident de faire équipe et forment French Song Del Mundo.

Ourdia compose, chante, tambourine, secoue des shakers et manipule les petits boutons de la mini-table de mixage, Niko ( vu aux côtés de Vincent Prémel) joue de la guitare, manoeuvre la loop station et se charge des secondes voix.

Leur but est de te faire danser sur des rythmes latino, du blues, du funk, du reggae, du dub, du raggamuffin et si tu le demandes, car tu reviens du Tyrol,  du Schuhplatter.

Elle est d'humeur farce la séduisante Ourdia, Pontrieux, fait pas trop chaud, on ouvre les fenêtres.

Il fait 15°C, enfin, c'est ce que te confie ton Samsung.

Quelques notes de guitare, un handshaker secoué, le tout passe dans le mixer et c'est parti pour 'Di Me', une compo colorée aux teintes Manu Chao,  Buena Vista Social Club ou cumbia colombienne.

Ils ne sont que deux mais le looper nous donne l'impression d'entendre Ibrahim Ferrer, Omara Portuondo et une douzaine de leurs copains.

Un petit blues, les amis?

Yes!

' Reg Blues' dit le papelard gisant aux pieds de Miss Djilali qui vient de quitter son blouson.

Incroyable nana qui passe du registre cubain à du Jo Harman sans sourciller.

Pour l'avoir vu à Binic, tu connaissais toute l'étendue du talent de Nicolas Chatalain, que ce soit à l'acoustique ou à l'électrique, ses riffs assassins ne t'ont donc pas surpris.

Je dédie ' Tus Manos' à tous les guitaristes qui m'ont laissé tomber.

T'en fais, pas baby, je te promets de rester jusqu'à la fin du concert, lui souffle Niko.

Une nouvelle mélodie lumineuse par températures automnales, ' Ma force' nous balade du côté de Bahia avant d'entendre le duo nous proposer un reggae acoustique  ( ' Question' sur la playlist) .

Que tu danses bien, Nathan ( 8 ans), il est où ton papa?

Non, c'était pas Jacques Martin mais Ourdia avant de suggérer let's dub et de chantonner ...there was a little man we call Mr President....  à la manière des gars de Kingston. Après 'Money ' , Nicolas saisit un instrument qui intrigue Nathan.

Dis, c'est quoi ce truc?

Un chekeré ou Abé, à  Récife.

C'est où raie siph?

Au Brésil!

On passe du mode rub a dub à la musique du Cap Vert avec 'J'ai essayé '.

Plus éclectiques qu'eux, tu meurs, voilà une torch song à faire pleurer toutes les âmes sensibles, ' My man'.

Elle est suivie par un second blues incisif, 'Dead boy'.

Il nous en reste deux, Pontrieux, un morceau groovy au flow ragga et une superbe mélopée orientalisante nommée ' C'est fini'.

Dis, donc, vous n'êtes pas très réactifs, si vous en voulez une autre, il faut nous prier de revenir...

Dont acte!

C'est par ' Revolution', qui te rappelle la pop de Jason Mraz, que prend fin un set radieux.

 

Too cold to stay for Gad Zukes, good night, Pontrieux!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

French Song Del Mundo et Manivel' Swing lors du Vendredi de l'été, Jardin de la Passerelle, Pontrieux, le 9 août 2019
French Song Del Mundo et Manivel' Swing lors du Vendredi de l'été, Jardin de la Passerelle, Pontrieux, le 9 août 2019
French Song Del Mundo et Manivel' Swing lors du Vendredi de l'été, Jardin de la Passerelle, Pontrieux, le 9 août 2019
Partager cet article
Repost0
11 août 2019 7 11 /08 /août /2019 08:41
Skøpitone Siskø, Père et Fils - Le Retour du Jeudi, Plouha, le 8 août 2019

Skøpitone Siskø, Père et Fils  - Le Retour du Jeudi, Plouha, le 8 août 2019

 

Le Retour du Jeudi, quatrième et dernière soirée en plein centre de Plouha.

L'équipe, ayant osé le pari de reprendre le flambeau trois mois avant les vacances estivale,s aura été récompensée, pas moins de 10000 curieux se sont déplacés dans la commune du Goëlo.

Au menu du jour, oui, il y avait des saucisses, des crêpes mais aussi du boeuf à la bière, liquide qui se déversait dans des récipients consignés, mais aussi de la musique:  Père et Fils /  Skopitone Sisko/ GIL JOGGING.

 

Venus de Boulogne-sur-mer, sans l'Esprit Sain(t), Père et Fils, de joyeux drilles, flanqués d'une rouquine, pas repoussante, devant accepter toutes leurs vannes pas catholiques, ouvrent les hostilités.

Line-up annoncé:cChant, ukulélé : papa, Bruno Margollé, tatoué sur toutes les parties du corps, sauf la langue qu'il a fourchue/ contrebasse : le fiston, Alex Margollé, presque aussi beau que le paternel/ 
guitare, banjo: Maxime Pincet, il pinçait les cordes de ses petits doigts souples/ guitare manouche : Julien Gribeauval/accordéon : Arnaud Fourmeau et clarinette, glockenspiel : Elsa Poinat, la seule qui ne soit pas passée à la solderie de Calais pour se procurer des sandales de plage à 80 cents  la sandale, t'es pas obligé de chausser le gauche de la même teinte que le droit, pour les chaussettes, tu questionnes les touristes allemands....

Ce beau monde, sévit depuis une dizaine d'années, ils avaient débuté en duo mais ont conservé le label, il  a pondu trois rondelles que tu peux emporter chez toi si tu leur refiles tes économies.

Bruno: il y a trois choses que je déteste: le jazz, les Bretons et le  kouign-amann!

Ton voisin aurait voulu le lyncher,  mais papa Margollé combat dans la catégorie mi-lourd vétéran!

'J'aime pas le jazz', un comble pour des gars pratiquant du manouche piquant.

Ils enchaînent sur Boris Vian, 'Je voudrais pas crever'.

A gauche, ils votent. Macron ils abhorrent, ils lui ont dédié ' En Marche', 40 000 vues sur YouTube, le titre préféré de Jean-Luc, qui le passe en boucle avant de faire sa prière vespérale.

Après ce rumba/zouk , le sextet nous propose  ' Migrants'  , car à Calais ou à Grande-Synthe, la jungle existe toujours.

Euh, on nous a dit qu'en Bretagne, il ne pleut que sur les cons, il doit y avoir beaucoup de cons... il est farceur, daddy cool!

'On ne peut pas plaire à tout le monde', allez, tu bats des mains, Plouha!

On écrit aussi des chansons tristes comme 'Si tu reviens',  la suivante est pour les bouffeurs de graines, ils m'emmerdent, eux, ' La java des vegans'.

Ils ont le verbe haut, leur charme, c'est l'insolence et leur cocktail festif invite à la danse, Plouha se marre.

Faut pas nous prendre pour des branquignols, nous aussi on peut vous concocter une ballade à la Francis Cabrel, voici  le nostalgique' Western' , décrivant le papa du papa et le fiston, devenu papa , devant l'écran His Master's Voice, en noir et blanc, diffusant un John Wayne flinguant quinze Apaches d'une seule balle.

Retour à Boulogne pour l'histoire du vieux docker errant sur le port,  attendant vainement les chalutiers et  le poisson, ' Le fantôme du port'.

Pour Humphrey Bogart, Popeye, Jean Gabin et tous ceux qui boivent pour oublier, voici la rengaine ' Le bar des anges saouls' .

Les fans de la marine, non pas de la Marine, terminent leur prestation avec ' Politiko', un pamphlet anarchiste, avant d'ajouter, ne partez pas on vous joue les rappels sur la rue, ils nous serinent l'Internationale reprise par toute la place, sauf par les poulets,  avant de nous narrer une histoire de putes   pour clôturer une prestation tonique ( le chef préfère le Picon).

 

 Un mode d'expression différent avec Skøpitone Siskø, un combo pratiquant de l'indie/alternative rock dans la mouvance du Radiohead des débuts, de Vampire Weekend, Imagine Dragons, Everything Everything..... le groupe combine éléments pop, envolées psychédéliques, nappes de synth pop, fulgurances post punk, grandiloquence à la Muse et envolées de guitare lyriques... il n'est pas évident de lui coller une étiquette, forcément réductrice, tant son univers est riche.

Skøpitone Siskø est l'enfant de Elouan Jégat ( guitare, chant), un musicien actif au sein de Thomas Howard Memorial, Fingers and Cream  ou  Elk Eskape, il est secondé par Vincent Roudaut  à la basse ( IM Takt, Thomas Howard Memorial, Fingers and Cream, Amzer Zo,  Matmatah....), Baptiste Le Solliec à la battterie ( stade, Elk Escape) et Ugo Héon aux ckeys et programmation ( Skankaya).

Après le EP 'Ghost Songs', le groupe a sorti 'Kaleidoskøpe' fin 2018.

Un souci technique survenu pendant l'exercice de balance retarde la mise en route du concert.

Le mélodieux et aérien 'BRSTMM' ouvre le feu,  la guitare tisse ses fils, les claviers dessinent une voûte céleste pleine d'étoiles, la basse et les drums apportant, en demi-teinte, l'élément groove indispensable pour faire de cette plage un hors-d'oeuvre subtil.

Les pépins de programmation persistent, ils ne gâchent pas la lecture du mélancolique ' Sad day'

Le titletrack 'Kaleidoskøpe' porte bien son nom, après une entrée en matière musclée,  tes pavillons perçoivent une myriade de sons au dessus desquels la voix veloutée d'Elouan semble flotter.

Je t'écoute, Marielle... Coldplay, oui, le groupe de  Chris Martin  a sorti un EP intitulé ' Kaleidoscope', oui, à la rigueur, tu peux tracer un parallèle avec le morceau de Skøpitone Siskø.

Un battement de mains, les drums en action, l'obsédant ' In cage' est sur les rails, ton esprit  ne demande qu'une chose, pouvoir fuir cette cage où il est enfermé pour  vagabonder en toute liberté.

Le midtempo 'Aquarium' plaira à  tous les Poissons recherchant une relation fusionnelle, pas de problèmes si tu es Capricorne, tu vas apprécier également. 'Marvin' s'avère tout aussi fluide et avec  'All the same' on retrouve une plage, démarrant par quelques frappes sur le drumpad,  extraite du premier EP.

Si , en se fiant aux experts, la reine de la dentelle est originaire d'Alençon, la broderie fine proposée par le quatuor doit s'approcher des techniques utilisées par les élèves des sœurs de la Providence.

Le morceau le plus musclé du set a été baptisé 'Randomized', le jeu de  basse  aura beaucoup plu à J J Burnel, tandis que certains éléments Talk Talk nous rappellent au bon souvenir de Mark Hollis, décédé en février.

'The Pursuit'  sur  fond spatial termine un set fignolé dans les plus petits détails.

 

Le 12 août à Langonnet ,  prix libre / pay as you want! / priz hervezh hoc'h c'hoant.....

 

 

 

 

 

 

Skøpitone Siskø, Père et Fils - Le Retour du Jeudi, Plouha, le 8 août 2019
Skøpitone Siskø, Père et Fils - Le Retour du Jeudi, Plouha, le 8 août 2019
Skøpitone Siskø, Père et Fils - Le Retour du Jeudi, Plouha, le 8 août 2019
Skøpitone Siskø, Père et Fils - Le Retour du Jeudi, Plouha, le 8 août 2019
Partager cet article
Repost0
6 août 2019 2 06 /08 /août /2019 11:41
Jane Birkin/Gainsbourg/Symphonie intime, au Hameau Saint-Antoine, Lanrivain, le 3 août 2019

Jane Birkin/Gainsbourg/Symphonie intime, au Hameau Saint-Antoine, Lanrivain, le 3 août 2019

 

Pendant trois mois le Festival Lieux Mouvants propose divers  spectacles (danse, concert, performance), des rencontres (écrivains, scientifiques, voyageurs), des expositions, des sculptures in-situ dans des lieux magiques du centre-Bretagne, en ce samedi à la météo capricieuse, il fallait se rendre dans le hameau Saint-Antoine à Lanrivain pour un concert intime donné par Jane Birkin, secondée par un ensemble classique dirigé par Nobuyuki Nakajima.

Au programme,des oeuvres de Serge Gainsbourg retravaillées pour être interprétées par un orchestre de chambre.

Cet événement exceptionnel se déroule avec le concours de Klasik, le festival des musiques classiques contemporaines en centre Bretagne.

A projet majestueux, il  faut un cadre qui le soit tout autant, le site de Saint-Antoine répond merveilleusement à tous les critères exigés.

Comme le prix d'entrée affiché indiquait 5€, ce que tu débourses pour deux bières, tu t'attendais à voir une affluence monstrueuse et comme il n'existait pas de système de réservation, tu te présentes vers 10:30 dans ce coin aussi bucolique que  vallonné où tu admires les maisons du 17è siècle , les rochers de granit et une élégante chapelle du 15è.

Pas question de se morfondre en attendant la représentation prévue à 15h, des expositions t'invitent dans plusieurs demeures transformées en salles de musée, la buvette jouxte un stand de livres, dont l'autobiographie signée Jane, 'Munkey Diaries',  et pour calmer les appétits, une crêperie te propose des galettes à un prix démocratique.

Vers 15h, après de brèves allocutions des différents comités organisateurs, les sept musiciens se présentent pour accorder leurs instruments, parmi eux,  Sébastien Mitterrand au cor, Ichiro Onoe aux percussions, la gracieuse Hoshiko Yamane au violon plus une second violoniste, un hautbois, une contrebasse et un violoncelle, ils sont bientôt rejoints par le maître, Nobuyuki Nakajima, au piano, celui qui a réarrangé les compositions du beau Serge pour une formule octet.

Jane, soutenue par un membre de l'organisation ( séquelles d'une mauvaise chute) se montre enfin, follement acclamée, elle  saisit le micro pour entamer 'Ces petits riens'.

La magie opère sur- le- champ, l'émotion gagne un public subjugué et silencieux.

Le mariage Gainsbourg/orchestration classique est lumineux, la voix de Jane ténue , son accent anglais charmant, se posent avec délicatesse, comme une perle dans son écrin, sur les arrangements imaginés par le maître japonais.

'Lost song' te remue les tripes.

 Le regard comme absent ou fixé sur la chapelle, avant de le porter sur  un spectateur, Jane attend en se tenant à un pilier, le hautbois amorce 'Baby Lou' , crédité Gainsbourg/Alain Chamfort, la plus française des chanteuses britanniques psalmodie jusqu'au  final filmique impressionnant.

C'est le second concert que nous donnons sous cette formule, confie l'ex-fan des sixties avant d'amorcer 'Physique et sans issue' , tu te tournes vers ta voisine, une larme mouille son visage.

Jane, tu es belle, sensationnelle, émouvante, personne ne peut mieux chanter Serge que toi!

Hey Johnny Jane

Te souviens-tu du film de Gainsbourg Je t'aime

Je t'aime moi non plus un joli thème..

C'était en 1976, ' La ballade de Johnny Jane' .

Le violoncelle se fait grave pour lancer 'L'Aquaboniste', les violons et le hautbois atténuent la solennité du propos, Jane nous narre les (més)aventures du sceptique.

Tu danses, Melody, une valse, ok?

' La valse de Melody' se prête à merveille à une lecture symphonique.

Il n'aura fallu que trois accords à Lanrivain pour reconnaître  'Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve ' et applaudir à tout rompre, là-haut, Jean Sébastien Bach a souri.

Une nouvelle fois des poils se hérissent sur ton avant-bras.

Le symphonique peut prendre des allures rock, c'est le cas avec  la version coup de poing du  'Requiem pour un con'.

Le texte qui probablement  lui tient le  plus à coeur est celui de la pudique lovesong ' Une chose entre autres', l'intervention de Hoshiko Yamane est tellement poignante que Jane vient faire un baisemain à l'incroyable violoniste.

Jane Birkin et les Bretons, c'est aussi une histoire d'amour, elle le rappelle avant d'interpréter 'Amour des feintes' , les applaudissemenst redoublent pour devenir tonnerre lorsque l'audience discerne les premiers mots de 'La chanson de Prévert'.

Jane, tu nous combles.

C'est par une attaque wagnérienne que débute 'Les dessous chics' , au terme duquel la chanteuse  d'un sourire éclatant, applaudit la foule conquise.

'Pull marine' bouleverse, ' Jane B' déchire et ' l'Anamour' éblouit.

Une superbe femme, des musiciens incroyables, de l'émotion, de la classe, vous pouvez sortir  les superlatifs, ils ne parviendront pas à rendre le ressenti de tous ceux qui étaient conviés à ce récital mémorable.

Quoi de plus normal que de servir 'La Javanaise' comme dessert avant de dédicacer son bouquin.

 

Sur le chemin du retour ton cerveau hésitait: 'La chanson de Prévert', 'Requiem pour un con', 'Fuir le bonheur...', c'est ton petit-fils qui a tranché, Papy, elle n'a pas chanté 'Elisa'!

 

 

 

Jane Birkin/Gainsbourg/Symphonie intime, au Hameau Saint-Antoine, Lanrivain, le 3 août 2019
Jane Birkin/Gainsbourg/Symphonie intime, au Hameau Saint-Antoine, Lanrivain, le 3 août 2019
Jane Birkin/Gainsbourg/Symphonie intime, au Hameau Saint-Antoine, Lanrivain, le 3 août 2019
Partager cet article
Repost0
5 août 2019 1 05 /08 /août /2019 13:00
Pink Martini et Flavia Coelho au Festival du Chant de Marin, Paimpol, le 2 août 2019

Pink Martini et Flavia Coelho au Festival du Chant de Marin, Paimpol, le 2 août 2019

 

Le Festival du Chant de Marin à Paimpol fête ses 30 ans d'existence en 2019.

Depuis 1997, le Festival a lieu tous les deux ans, cette année il se déroule du 2 au 4 août.

Le chant de marin, c'est plus de 150000 visiteurs, de la musique venue de tous les coins de la planète, 200  gréements traditionnels amarrés dans le port, des expos, des fanfares, des stands d'exposants et de commerçants, des huîtres, de la bière , des frites, des matelots, avec ou sans panse, chantant Jacques Brel, du folklore et de la bonne humeur...

 

 

Yvon Jazz Ô Château y est passé faire un tour le vendredi et nous livre quelques impressions sur les prestations de Pink Martini et Flavia Coelho!

 

 

Scène Stan Hugill

 - le concert de Pink Martini était vraiment magnifique : c'est d'abord une grosse présence sur scène avec au total 12 musiciens et chanteurs, qui "font le show".

Il y a le toucher de piano suave de Thomas Lauderdale, le fondateur du groupe de Portland et la voix chaude et sensuelle de Storm Large (qui remplace China Forbes sur les tournées européennes du groupe), sculpturale en robe longue écarlate,

Mais il y avait aussi deux autres voix en "guest" :  une chanteuse, dont je ne retrouve pas le nom, évocation volcanique et en 3D de Betty Boop sortie d'un cabaret berlinois, qui a chauffé l'ambiance en faisant monter sur scène deux spectateurs pour une reprise échevelée de '"Ne me quitte pas", ainsi qu'un jeune chanteur black à la voix androgyne d'une pureté et d'une puissance qui évoquent la soul de Marvin Gaye et des Temptations.

Bref : un magnifique concert, clos en beauté avec l'inévitable "Sympathique" repris en chœur par la foule et en cadeau bonus, "Brazil" !

 

Scène Michel Tonnerre

- Flavia Coelho, toujours fidèle à elle-même : la musique de la  Brésilienne établie en France est toujours un cocktail savoureux et énergique de multiples influences : celles de son pays natal bien sûr, mais elle flirte aussi avec le reggae, le hip-hop, l'afro-beat avec une belle énergie…

 

Voilà, voilà…

Pink Martini et Flavia Coelho au Festival du Chant de Marin, Paimpol, le 2 août 2019
Pink Martini et Flavia Coelho au Festival du Chant de Marin, Paimpol, le 2 août 2019
Pink Martini et Flavia Coelho au Festival du Chant de Marin, Paimpol, le 2 août 2019
Pink Martini et Flavia Coelho au Festival du Chant de Marin, Paimpol, le 2 août 2019
Partager cet article
Repost0
4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 18:43
The Chapas, Sammy, Erelle et Emie lors du Retour du Jeudi, Plouha, le 1 août 2019

 The Chapas, Sammy, Erelle et Emie  lors du Retour du Jeudi, Plouha, le 1 août 2019

 

Troisième soirée de concerts et animations diverses ( art de rue, marché artisanal, musiciens ambulants, numéros d'extravertis pas déshydratés, buvettes, stands moules, saucisses, crêpes, glaces, barbe à papa and so on...) au centre du bourg de Plouha.

Si Le Retour du Jeudi n'a pas frappé aussi fort que la semaine précédente ( 4000 curieux  essentiellement apparus dans la cité abritant les plus hautes falaises des côtes bretonnes pour assister au Ramoneurs show), le public était néanmoins venu en masse pour écouter le triple concert prévu en cette première soirée auguste.

 

Deux lycéennes ( pas 30 balais, à elles deux) se pointent peu après 19:30', bonsoir, nous sommes Emie et Erelle et allons vous interpréter quelques compositions griffonnées dans notre cahier de géographie.

Elles sont un peu raides et intimidées sur ce grand podium, Erelle Le Bars et sa copine Emie, heureusement, elles ont de quoi s'occuper les phalanges, toutes deux caressent un ukelele tout en chantant harmonieusement, dans un anglais moins ridicule que celui de certains speakers vedettes sur n'importe quelle chaîne hexagonale, le folky  ' Walking on the street'.

Erelle file derrière le piano électrique, Emie prend la pose Queen's Foot Guard postée devant Buckingham Palace, elles proposent  le mélancolique 'Memories'.

Les demoiselles semblent avoir adopté l'adage de Victor Hugo, la mélancolie est un crépuscule. La souffrance s'y fond dans une sombre joie. La mélancolie, c'est le bonheur d'être triste.... la quasi totalité de leur répertoire baigne dans un univers romantique, si bien peint par Caspar David Friedrich.

Les rôles sont inversés pour la tendre berceuse 'Beautiful feeling'.

Petit à petit E et E gagnent en assurance sans toutefois changer de tonalités, 'What I want' précède une première plage en français  'Mélancolie', c'est sûr, ce n'est pas du Annie Cordy.

Mathias,une douzaine d'années, est invité à les rejoindre, il se charge du flow ragga pendant 'You became', alors que le phrasé des jeunes filles évoque Alela Diane.

Elles décident de nous divulguer .un 'Secret'...I'm in love with the boy who broke my heart... avant de dépeindre une 'Bad Woman'.

Leur attitude scénique, leur précocité, leur apparence juvénile évoquent une artiste telle que Julie Andrews que l'on aurait transposée au 21è siècle.

'Never, say never', ' Same song' ( effectivement, une tendance à l' uniformité peut importuner  une partie du public ne maîtrisant pas le vocable ango-saxon), 'I mean I don't know' défilent.

'Lights' se rapproche du registre des Andrews Sisters ou des Carpenters tandis que  ' I lost you my friend' est victime d'un léger blanc suivi d'un petit rire, nonobstant le thème cafardeux.

Erelle propose une seconde tirade compréhensible pour tous, ' 'Un peu moins de toi', puis on revient à l'anglais avec les suivantes, 'Solal', 'Click' et 'Pain'.

La dernière station est en vue, elles choisissent  une première cover, 'Matilda' d'Alt -J pour terminer avec 'Space Oddity' du Thin White Duke.

La grâce, le talent et le potentiel des jeunes filles a conquis Plouha, elles sont rappelées pour un encore mérité.

 

Sammy.

ou Cédric Floc'h, surnommé  Sammy.

L'ex-guitariste de Matmatah n'a pas rejoint  Tristan Nihouarn, lorsque celui-ci reforme le groupe en 2016, il se produit sous le nom de Sammy and  the Redouters, mais, comme ce soir, il lui arrive de la jouer en loup solitaire en interprétant des titres ayant bercé sa vie de bourlingueur.

L'oeil fatigué mais le sourire aux lèvres, il lance, goguenard, approchez, braves gens, j'ai déjà mangé, avant de travailler ses cordes vocales et son jeu de guitare sur 'La Javanaise' de celui qui allumait son cigare avec un billet de 500 Francs ( nouveaux).

Ce soir vos tympans ouïront une seconde version de 'Space Oddity', plus sèche, rêche et expressive que la gentille rengaine proposée par les deux E's.

Dans la tire de mes vieux on écoutait Paul Simon sur la route des vacances, 'Slip Slidin' Away'.

La voix du Floch se montre  plus rocailleuse que celle du copain d'Art Garfunkel.

Puis vient Polnareff,  merci Sammy, tu l'avais oubliée celle-là, 'Holidays'.

Sortons l'harmonica pour interpréter Neil Young, 'Heart of Gold'.

Plouha, une soirée sans reggae, c'est nul, voici 'Redemption song' de papa Bob et j'ai un peu honte de vous chanter la suivante, c'est inavouable d'être éveillé la nuit en chantonnant ' I started a joke' des Bee Gees.... j'assume!

Louis, articule, vieux, tu veux quoi?

Désolé, il n'y a pas de fente dans le jukebox, je te fais un titre que Johnny a adapté,' The house of the rising sun' et le final hispanique est pour toi.

Faire suivre The Beatles, 'Eleanor Rigby', par Jeanette ' Porque Te Vas', tout est possible à Plouha.

Nino Ferrer est décédé au mois d'août, il y a 21 ans déjà, ' Le Sud' n'a pas pris une ride.

'Strawberry Fields Forever', le psychédélisme à la sauce Beatles et un orphelinat que connaissait bien John Lennon, précède un second Bowie, ' Ashes to ashes'.

Direction le désert, implacable sur un canasson sans nom, ' A horse with no name' d'America.

Il y a en des disparus au répertoire de Sammy, comme Alain Bashung chantant les 'Vertiges de l'amour'.

Retour en terre aride avec Capdevielle , 'Quand t'es dans le désert' , les yeux bandés...

Débarrasse-toi du bandeau pour le premier Tarantino, sur la B O, il y avait Stealers Wheel,  'Stuck in the middle with you'.

A tes côtés les inhibés se désinhibent et dansent, les exhibitionnistes font leur truc, Josiane  te demande, c'est qui le gars sur scène?

Elle t'a pas cru quand t'as répondu Joe Dassin.

Une dernière, j'ai soif,  Bertold Brecht a composé 'Alabama Song' en 1927, Kurt Weill a mis le texte en musique, les Doors l'ont fait connaître au public rock.

Il n'y avait pas de whisky à la buvette, t'as commandé une Coreff.

 

22:25 The Chapas!

C'est quoi, les Chapas, c'est pas français, ça vient d'où?

Google, au secours!

Une plage à Marbella? Des capsules? Un pop punk band  argentin? Un bar servant des Chinese tapas ( oui,ça existe!)...

Tu n'y es pas, gamin, il s'agit d'un blues rock duo sentant le soufre, originaire des Côtes d'Armor, il est composé de  Swann Yde ( oui, il a lu, Proust) au jeu de batterie féroce et au chant furieux  et Iolo Gurrey ( Fingers and Cream), à la guitare et aux secondes voix.

Les petits gars viennent de pondre un album, auto-produit, intelligemment baptisé 'The Chapas'.

Duo, blues rock, tu vas nous sortir les White Stripes, on corrigera en te disant que Swann sait manier les baguettes!

C'est parti, l'intro de 'Follow me again' est languissante à souhait, la bête sommeille toujours, set me free, follow me again...on les suit au petit trot, graduellement, le paysage se fait plus accidenté, le ton monte, l'animal se cabre, John Wayne a du mal à se maintenir en selle, cette galopade folle aura duré plus de dix minutes, on a pensé aux Black Keys, à My  Morning Jacket ,  The War On Drugs et à d'autres groupes hautement recommandables.

Pas besoin de préchauffage pour   'Call me up'  , d'emblée, on entre dans le vif du sujet et la petite aiguille, comptant les tours sur ton cadran, reste dans le rouge, tu t'en fous, le radar a été brûlé par les gilets jaunes.

T'as déjà vu des forcenés à la batterie, Keith Moon, notamment, ce devait être en 1966, Monsieur Yde est du même acabit.

Toujours sur l'album, voici 'Conclusion' un noise boogie crasseux,  au dénouement orageux. Ce que Taste, Cream  et le Jimi Hendrix Experience produisaient en formule trio , les Chapas le font en couple, des bêtes, on te dit, et pas des tendres, cette guitare saturée et sale fait mal, très mal.

Fondu enchaîné sur 'I will leave you man', un cri de désespoir noir .

La suivante n'est pas encore passée sur les fonts baptismaux, on la joue en drop D et si ton nez perçoit  des odeurs de desert rock, c'est que t'es pas encore tout à fait beurré.

Une petite jam en forme d'incantation jouée dans l'urgence pour suivre et puis on accueille  Emie et Erelle qui nous font l'honneur de vocaliser sur le boogie juteux 'Aïdi', à ne pas confondre avec Heidi , une orpheline amoureuse de son alpage.

'Hello' ou  quand J L Hooker s'associe au Creedence pour te tendre un guet-apens et te flanquer une raclée.

Ils reviennent vers l'album en vue de  nous narrer ' 99 lives'. Si ton chat dispose de 7, voire 9 vies, les lascars disent posséder 99 vies, pas la peine d'essayer  de break them down, ils te racontent tout ça sur un rythme vertigineux  pour finir leur discours de manière acrobatique

'The boy' met fin à ce concert épileptique, ayant vu la jeunesse locale et les pensionnaires de la maison de repos se démener, côte à côte, face au podium .

Essoufflés, après la séance d'aerobics folle,  ils en oublient de réclamer un bis, l'organisation ne doit pas les pousser beaucoup, les cris fusent, The Chapas rappliquent et nous jettent un Freddie King ( 'Going down') en pâture.

Tu dis, Freddie?

These Frenchies are insane, what an intense guitar work!

Ils seront le 10 août au Festival Chausse tes Tongs!

 

 


 

 

 

 

The Chapas, Sammy, Erelle et Emie lors du Retour du Jeudi, Plouha, le 1 août 2019
The Chapas, Sammy, Erelle et Emie lors du Retour du Jeudi, Plouha, le 1 août 2019
The Chapas, Sammy, Erelle et Emie lors du Retour du Jeudi, Plouha, le 1 août 2019
Partager cet article
Repost0
31 juillet 2019 3 31 /07 /juillet /2019 19:51
Saba Lou au Binic Folks Blues Festival, Scène Banche, Binic, le 27 juillet 2019

Saba Lou au Binic Folks Blues Festival, Scène Banche, Binic, le 27 juillet 2019

 

Pas trop de monde du côté de la Banche, les festivaliers glandouillent sur la plage, une fille aux belles jambes, mises en valeur par une robe fendue, termine son soundcheck: Saba Lou, 19 ans, daughter of   Arish Ahmad Khan, plus connu sous la dénomination King Khan.

 She began her recording career at the age of 6, dit la bio, en 2017, paraît 'Planet Enigma', un enregistrement comprenant dix titres.

Si papa est considéré comme un des papes, extravagants, du garage punk/trash r'n'b ou autres divagations pittoresques, sa semence se complaît dans un registre différent, teinté d'indie folk, devant plus à Cat Power, Scout Niblett, Mazzy Star ou Marissa Nadler qu'à Jay Reatard ou à George Clinton (pour le côté funk psychédélique).

Armée de la rutilante guitare appartenant à Anne Saï des Kitschenette's, la délicieuse enfant entame son set avec un léger retard, son répertoire s'est élargi, la première plage proposée dans laquelle elle confie au garçon...make sure you know when your time is up... n'est pas reprise sur le disque de 2017.

Pas trop satisfaite du retour, elle s'adresse à l'ingé-son en français suave, la guitare un peu moins fort, si tu veux, avant de lâcher un nouveau midtempo folky, dont tu ne retrouves aucune trace gravée.

Elle voit les arbres défiler dans le bucolique, country folk ' On the fields' , une plage que Joan Baez aurait pu chanter.

Binic, la suivante est pour tous les loups-garous,.... the sun has set, the moon beams...l'heure est propice à la sortie des lycanthropes.

Binic, voici ma petite soeur, Annabelle , les frangines interprètent 'That boy is mine', un couac, confie-t-elle, he's a gay prostitute.

'Humpback in time' est pour les fans de Star Trek, le titre a  été écrit dans la perspective d'une baleine enceinte.

Après cette fable, Saba accueille Anne et Claude des Kitschenette's pour l'accompagner à la guitare et au ukulélé ou à la caisse claire (pour Claude), elle a ramassé une basse.

Le trio envoie 'Telepathetic' un  folk cha cha cha avant de dédier le crooning folk exotique  'Primrose Diner' aux serveurs et serveuses.

Papa Khan surveille en coulisses et, comme nous entend, la gamine se planter pendant l'extrait des Demoiselles de Rochefort, le jazzy track  'Chanson de Simon' où la guitare d'Anne excelle.

Sorry, Binic, j'ai foiré!

Pas grave, c'était charmant!

Dans le même registre, le trio nous concocte un seconde pièce de mellow jazz vocal avant de terminer  le concert par 'A Teenager's Letter of Promises' de Juanita Rogers, une sucrerie datant de 1959.

Un show étonnant dans le contexte du BFBF.

 

 

Saba Lou au Binic Folks Blues Festival, Scène Banche, Binic, le 27 juillet 2019
Saba Lou au Binic Folks Blues Festival, Scène Banche, Binic, le 27 juillet 2019
Saba Lou au Binic Folks Blues Festival, Scène Banche, Binic, le 27 juillet 2019
Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents