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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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15 décembre 2020 2 15 /12 /décembre /2020 11:13
HMS Morris - Pastille EP

 HMS Morris Pastille EP

 

Label:  Bubblewrap Collective

1916 - Le destroyer HMS Morris dirigé par le lieutenant-commandant  Edward- Sydney Graham participe à la bataille du Jutland.

Après la semi-victoire, l'équipage s'est-il mis à danser  la Morris dance en agitant des mouchoirs, who knows?

Peut-être le groupe gallois qui avait sorti un premier single en 2014 sous le nom HMS Morris.

Créé comme side-project par Heledd Watkins, chanteuse et comédienne, membre des groupes  Marcella and The Forget Me Nots, Emmy The Great ou active au sein du backing band de Chloe Howl, le groupe démarre en formule trio, Sam Roberts et  Wil Roberts ( tous deux faisant partie de Wilma Sands et de Mwsog)  complètent la formation.

Un premier album, 'Interior Design' voit le jour en 2016, les critiques sont excellentes,  le côté psychédélique et aventureux des compositions frappe les imaginations.

Le second album  'Inspirational Talks' paraît en 2018, les mêmes éloges pleuvent, HMS Morris totally killed it and I predict that they’re gonna blow up big time, écrit Amy Grace.

Au niveau line-up, on notait du changement: Heledd Watkins (guitars/vocals), Sam Roberts (keys/bass/backing vocals) et Alex Møller (drums) sont crédités.

2020, il n'est plus question d'un trio, l'équipage se réduit à deux unités: Heledd et Sam, ils viennent de pondre un EP que tu peux te procurer en pharmacie en demandant ' Pastille'.

Tracklist- 

01. Partypooper (5:23)
02. Poetry (4:28)
03. Babanod (3:53)
04. Myfyrwyr Rhyngwladol (4:05)
05. Marshmallow (3:26)

Peu de détails-  5 songs recorded and released in 2020. The collection represents a fairly coherent period, when circumstances required a particular mode of composing, producing and being. This EP sums up all the band’s 2020 feels.

Heledd ( chant, guitare, compositions)  et Sam ( (bass/ synth/ loops/ backing vocals) sont mentionnés et Owain Gruffudd + Gwyn Owen, membres du brass band Band Pres Llareggub, sont cités sur le premier titre.

Pour les autres plages: flou artistique!

 

Coup d'oeil à l'artwork, esthétique, signé Mari Elin, un collage surréaliste devant illustrer les différents titres de l'album, si les poupées exhibées pour représenter le titre ' Babanod' ( Welsh word for babies) ne sont pas aussi effrayantes que Chucky ou Annabelle, elles t'y font penser, sinon il y a des références à  Magritte et peut-être à Sophie Taeuber-Arp.

L'exubérant ' Partypooper' ne va pas plomber l'ambiance. Sur sonorités latino et cuivres carnavalesques,  le morceau évoque la fougue de Tom Tom Club, avant un bridge Beach Boys,  puis le retour des Cubaines en folie.

La vie est faite de hauts et de bas!

'Poetry' démarre en douceur, Heledd fredonne paisiblement une mélodie, semble-t-il inspirée du 'Boléro' et traitant d'un amour à sens unique, lorsque la guitare entre en action, la danse ibérique prend des allures psychédéliques qui auraient plu à Syd Barrett.

Des couches de vocaux célestes habillent la complainte, qui gagne en intensité pour effleurer le noise, avant de s'éteindre à petit feu sur des percussions s'ébrouant en sourdine.

 

Aux bébés on chante une berceuse, le hic c'est que les vocaux hantés de  ' Babanod'  risquent de leur refiler des cauchemars.

En ajoutant un calmant au biberon, ça devrait passer.

Une nouvelle fois les sonorités psychédéliques nous renvoient vers les glorieuses sixties, une époque où les Beatles et les Stones découvraient le sitar.

Ah, Brian Jones sur 'Paint it Black'!

' Myfyrwyr Rhyngwladol', non ce n'est pas un médicament, d' après une connaissance de Cardiff,  cet agglomérat de consonnes truffées de y's  signifie ‘International Students’.

La plage, sous forme de rondo nerveux et groovy ,  doit rendre l'ambiance d'une des rues les plus animées de la capitale du Pays de Galles et nous préparer à un monde occidental multiculturel.

Une confiserie pour achever les agapes, ' Marshmallow' renoue avec l'exotisme déjà présent sur 'Partypooper' .

Un theremin  stridulant se mêle aux atmosphères Barry Manilow pour désorienter les amateurs de rumba et de salsa, quant au marshmallow en question tu peux l'associer à la voix acidulée de Miss Watkins.

 

HMS Morris, un projet qui peut sembler farfelu mais qui remplit à la perfection l'image  qu'on peut se faire d' un art pop combo.

 

A découvrir! 

 

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14 décembre 2020 1 14 /12 /décembre /2020 08:26
Thrillsville - Say Goodbye to the Light - EP

 Thrillsville Say Goodbye to the Light - EP

 

Label-  Shadow Sunrise LLC.

Thrillsville Adventure Park pour s'adonner au kayak souterrain?

On fait pas dans le guide touristique et ne viens pas avec la société de production qui gère les Psycho Pizza Parties, Thrillsville c'est Rani Sharone (qui ne connaît pas The Knack), membre de l'experimental band Stolen Babies et copain de Marilyn Manson.

 Il a donc un dark electronic side-project qu'il a baptisé Thrillsville.

Au début du mois, dans l'obscurité,  il a lancé un EP, ' Say Goodbye to the Light'.

Cinq titres:

 
01 The Fever
02 So Close
03 The Caller
04 Second Sleep
05 Body Bag

 

+ The Fever ( radio Edit)

 

CREDITS
Directed, edited and VFX by Precious Child, Shadow Sunrise LLC. Environmental Art/Animation: Patrick Surace
Words/Music by Thrillsville (Rani Sharone)
Recorded and mixed by Rani Sharone and Ulrich Wild
Mastered by Ulrich Wild
Backing vocals by Dominique Lenore Persi
Drums on 'The Caller' by Gil Sharone (Marilyn Manson, Dillinger Escape Plan)
 
En s'inspirant de Twilight Zone, Rani Sharone nous livre avec ' The Fever', chanté d'une voix blanche,  un track sombre et tourmenté, dans la lignée d'autres adeptes de la dark wave, style Cold Cave, Love is Colder Than Death ou les gens de Saint-Pétersbourg, Otto Dix.
T'auras besoin de plus d'un cachet d'aspirine pour te libérer de ton mal de coeur, maintenant il existe une solution, tu t'habilles de noir, tu prends un air blasé et tu te rends à une une Fantastic Night, organisée dans un endroit underground, pour reluquer les gothic girls et avaler des litres de vodka.
Toujours en mode ( very) dark industrial rock ' So Close' se rapproche des productions de Nine Inch Nails ou de Die Krupps.  Machines devenues incontrôlables, voix démoniaque, beats écrasants et backings terrorisants, cette plage vient se greffer dans ton cortex  et tu te sens comme la mouche engluée dans une toile d'araignée.
' The Caller' n'est pas plus rassurant, avec ses vocalises hallucinantes, qui pourraient flanquer la trouille à Dracula, et ses sonorités sidérurgiques, empruntées à Blixa Bargeld, c'est comme si on t'avait trempé dans une cuve dans laquelle bouillonne un métal en fusion.
C'est juré, tu vas arrêter les séries criminelles sur France 3 pour te brancher sur Camping Paradis.
Il est marrant, Rani, ' Second Sleep' qu'il dit, ça fait des heures que t'essayes de trouver un premier sommeil et lui il te balance un nouveau titre perfide,  sous forme de tourbillon métallique qui t'interdit de compter les moutons, t'es à deux doigts de la névrose et de la paranoïa.
De l'air, de l'air, on étouffe!
' Body Bag', parlons-en, body, t'y avais pas songé avant.
 L'EBM et donc  Front 242 , le groupe belge emblématique de la mouvance industrielle, ou comment suer comme un robot sur des réverbérations technoïdes.
 
L'EP s'achève par une reprise de 'The Fever' en forme de Radio Edit.
 
Rien de neuf sous le manque de soleil de la dark electronic music, mais ce petit format est drôlement bien foutu,  les deejays des boîtes électro de Berlin, de Tel-Aviv ou de Varsovie vont passer le single' The Fever' en boucle!
 
 
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13 décembre 2020 7 13 /12 /décembre /2020 13:18
Album- Animal Triste – Animal Triste

 Album- Animal TristeAnimal Triste

 

Par NoPo

 

Label-  m/2L

 

 Un titre éponyme (tiré d'un film au sujet de l'adultère) comme pour insister sur une dénomination lourde d'évocations de l'ambiance actuelle.
Une référence me vient à l'esprit : le naïf 'Animal on est mal' de Gérard Manset en 1968 avec des paroles légères et saugrenues pouvant pourtant sous-tendre le racisme.
4 pattes, la tête et la queue, ils s'y sont mis à 6 pour dessiner l'animal (c qui la papatte et la têtêt?)  :
2 anciens tauliers de 'la Maison Tellier', Yannick Marais (Helmut le chanteur) et Sebastien Miel (Raoul la guitare) ;
La Maison Tellier découpe, avec classe et brio, des lambeaux d'images de Cosette et des Misérables...
2 anciens 'Radiosofa' au rock tendu antisofa Mathieu Pigné (batteur), Fabien Senay (Guitare) ;
2 anciens 'Darko' Mathieu Pigné (batteur), David Faisques (clavier guitare)  (découvrant qu'ils avaient accompagné Julien Doré, je me suis demandé s'ils avaient vu le même lapin que Donnie Darko dans le film) ;
Enfin Cedrick Kerbache (Basse) a joué dans 'Dallas' (un univers impitoyable!) .
Ah merde, ça fait 7, y'en a un (Mathieu) qu'est hyperactif, il compte pour 2!

Tout commence par un froid lunaire, en contemplation de la montagne éclairée par la voie lactée. La monochromie du cliché sur la pochette accentue un contraste acéré d'une beauté saisissante.
La calligraphie, à la fois artistique et sobre, étage, comme la base d'une fusée, les 2 mots l'un au dessus de l'autre et plante des sapins blancs formés par les lettres A et T superposées, la lettre I n'apparaissant qu'une fois pour solidifier la jointure.
Chapeau au concepteur Léonard Titus!

'Darkette' introduit la quête du ... dark. L'entrée se fait dans l'obscurité déchirée par la lumière d'un magma rampant. Le clavier chevauche quelques éclaboussures bouillonnantes.
La voix cavalière retient les rênes jusqu'au crachat des cymbales. A partir de ce moment, la voix plaintive se traîne, au pas.
Aveuglant comme un laser, le riff de guitare dirige, parfois doublé et lové dans les claviers.
Belle entrée dans la matière!

Next one. Posées sur une frappe répétitive, des cordes de guitares brossées à rebrousse poil annoncent 'Shake shake shake'. Une ritournelle au clavier vient jouer en apesanteur.
Lorsqu'une voix, à la Jim Kerr, se fait entendre, la guitare et la basse baissent d'un ton et grondent.
Le refrain bouscule dans une montée tremblante.  Un pont suspendu à quelques notes de guitare et une batterie caressée subtilement ramène à la ritournelle puis au refrain plein d'émotions.
La vérité, on est secoués!

Plage suivante. Une intro électro, à légères vibrations, cache un hommage à Bruce Springsteen. Quand la guitare arrive discrètement, on sait, de suite, à quoi, à qui, on a à faire.
La voix n'en rajoute pas, l'instrumentation se suffit sobrement à elle même.
La boite à rythmes obsède tout au long du morceau mais les guitares mènent la danse dans une humanité sensible en phase avec les paroles.
'Dancing in the dark' sur ce sommet sidéral, ça a de la gueule!

Au suivant. Une nappe de clavier poussée par un roulement de batterie, ouvre pour des guitares curiennes presqu'épicuriennes. 'Wild at heart' nous transporte dans une histoire d'amour à la David Lynch.
La mélodie vole à la pointe d'une épée et à la fin de l'envoi, elle touche. Gracieuse et légère, elle explose dans une poussière d'étoiles.

'Sky is something new' enchaîne sur un rythme martial, allégé par un clavier aérien. La mélopée berce dans un trip progressif à réverbération. Le refrain emphase et libère le cœur pour un voyage astral.
Au passage, la voix lit un journal sur un rythme contrebraqué avant de se laisser aller à la découverte.
Ciel! De nouvelles étoiles!

'Amor Bay' surprend par la chaleur de son balancement serein ('don't worry'). Le clavier gonfle un lit de nuages sur lesquels jouent une basse sautillante et une batterie dansante.
La voix glisse doucement comme sur la laine. Des chœurs angéliques s'envolent et laissent monter le rythme, irréprochable, dans des plaisirs chorégraphiques.

Au détour du 7è titre 'Vapoline', une note de moniteur cardiaque alerte un rythme syncopé, décalé par des éclairs de guitares.
L'urgence du morceau tendu et le cynisme dégagé ('Let's try this brand new car' aux allures de 'You really like my limousine' feat. Kiss dans 'Do you love me') me font penser aux Craftmen Club (chauvinisme; quand tu nous tiens!)
Est-ce l'intonation de la langue anglaise? On ne reconnait pas la voix de la Maison Tellier mais on se souvient de celle des Simple Minds.

'Out of luck' Pas de pot! Au fond d'un marasme ambiant, la batterie joue comme un tam-tam et appelle au secours un clavier lointain qui répond en écho.
La voix triste comme un animal cherche la sienne sur un ton monocorde 'looking for freedom and peace of mind' puis s'écorche en 'twist and shout' (peu beatlelien) à la criée.
La tension, à son comble, envoie des coups malsains et répétés et tire des sanglots.
Un passage en chœurs donne l'espoir de la rédemption mais c'est pour mieux plonger... au fond du trou... où tout s'arrête!


TRACKLISTING
Darkette
Shake Shake Shake
Dancing in the Dark
Wild At Heart
Sky Is Something New
Amor Bay
Vapoline
Out Of Luck

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12 décembre 2020 6 12 /12 /décembre /2020 14:14
Album- From Shortmountain to Sharphill - Lars Tanésy

Album- From Shortmountain to Sharphill - Lars Tanésy

 

Label- Studio Factasy

Oui, ma belette!

Du courrier est arrivé de  Belgique, on dirait un CD.

Tu ouvres?

Feignasse, c'est  un album de Lars Tanésy!

Connais pas, comme Lars, je connais Viren qui se dopait au lait de renne et Lars Ulrich de Metallica.

Passe-moi l'objet!

Pourquoi tu te grattes le crâne?

Le mystère reste entier, Google, tu m'aides?

Lars Tanéry, Leuven, a écrit un bouquin  "Dit is de goede oude tijd", eh, merde, la couverture de l'ouvrage est identique à celle de l'album.

Lars Tanesy. administratief medewerker bij KU Leuven, t'annonce Linkemachin.

T'étais à l' ULB, tu connais pas ce gars.

Voyons les crédits: opname en mix Rudolf Hecke, d'accord, ik ken die Valentino.

Lars Tanésy est le nom choisi par Pieter Van Malderen, keys, synthesizers ( Mama's Jasje, Wim Leys, Hormonia enz..) et Karen Boelaerts, vocals ( Milk Inc., 2 Fabiola, Leopold 3, Maurizzio, et plus récemment la voix lors des conférences chantées ( De Sixties)  que donne Rudolf Hecke).

All songs written by Lars Tanesy, ce mec existe donc!

Déjà en 2017, le duo a  accouché d'un album 'From High-Lime by Stonefield to Mindstream', le titre de celui de décembre 2020 est de la même engeance.

Tracklist-

 

1 How Can That Be?
 
2 Piccolo Paradiso
 
3 Walk On
 
4 Houdini's Coffin
 
5 Dream a Dream
 
6 The Breakupper and the Breakupee
 
7 What Became of You?
 
8 Who Seduced Who?
 
9 De Kastaar
 
10 The Race
 
11 A Most Boring Afternoon
 
12 Radioactive Song
 
13  By the Sea
 
14 Tic Tac
 
15 What's Inside You.
 
Piano/ voix et cordes pour la ballade Mary Poppins ' How Can That Be'  chanté à la manière de Tiny Tim, ce n'est ni du rock, ni du rap, mais de la Broadway music devant plaire aux fans de Judy Garland ou de Bette Midler.
C'est délicieusement désuet et monstrueusement intemporel.
L'instrumental 'Piccolo Paradiso' est idéal pour prendre le thé avec ta belle-mère, tu peux même goûter au cake, immangeable, qu'elle t'a refilé en te faisant les yeux doux.
Chouette petit blues, singulier, ce ' Walk On', pas on the wild site, mais sur des sentiers pavés de bonnes intentions .
On adore la voix mâture et expressive de Karen Boelaerts.
Un piano et des cordes macabres te proposent d'aller scruter le cercueil de Harry Houdini, t'as rien vu dans le coffre, du coup Mike Oldfiels a secoué les Tubular Bells.
Cinématographique, ce  'Houdini's Coffin'.
Après le cauchemar, un rêve ' Dream a Dream' en mode Tom Waits, chanté/récité par la madame, sur fond cabaret.
Jusqu'ici aucune plage ne dépasse les 190 secondes, ce qui a l'avantage de ne pas t'assommer.
Son de clavecin à l'heure du thé 'The Breakupper and the Breakupee', une valse pour annoncer une séparation, sans braillements et sans larmes.
C'est pas pour te soulager, mais un mec, un jour,  a dit: No one likes a breakup, not the breakupper or the breakupee, but sometimes it needs to be done.
Philosophie de café!
Cet album est bourré de surprises, impossible de lui coller une étiquette: variété, blues, cabaret, pop, levensliedjes, comment cataloguer le drame  ' What became of you' ?
Et, toi, Guido, t'en penses quoi?
Een Zanger Moet Trachten Pijn Te Verzachten ...
J'ai mal aux  dents, chante-moi un truc!
Après un démarrage Chopin meets dark pop,  ' Who seduced who ?'  est répété à l'infini d'une voix d'outre-tombe.
T'attends toujours la réponse.
Avant d'aller décapsuler une cerveza, tu retournes le disque, un cliché en noir et blanc, Federico Garcia-Lorca fusillé par des soldats franquistes, et du coup ton cerveau t'envoie une image du tableau de Picasso, ' Guernica', et puis tu repenses au documentaire 'Mourir à Madrid' de Frédéric Rossif !
Interlude, orgue de barbarie et grésillements , ' De Kastaar'  t'invite à un tour de manège.
A Kessel-Lo, t'as un bistro, si t'es gentil et poli, le patron te refilera la galette que je dissèque.
' The Race'.
Yello? 
Gun, ah non, c'était 'Race with the devil'.
Queen, en bicyclette?
Il s'agit d'une course au ralenti sur le terrain de jeu, en forme de concerto baroque.  
C'était en 1930 ou 1931, en automne,  l'après-midi, il pleuvait,  t'étais comme Moravia, t'éprouvais une grande lassitude, tu te morfondais dans ton vieux salon, par pur désoeuvrement, tu te rabats sur le poste de  TSF, tu tripotes le bouton de bakélite, grrr, grrr, grrr  fait La Voix de son Maître avant de diffuser un polar radiophonique, lu par une dame à la diction précieuse,  il était question d'araignées, de frayeur, de vide... ce ' A Most Boring Afternoon' t'a refilé les boules, t'as hurlé et jeté une savate sur l'appareil.
What a nightmare!
Nouvel intermezzo sans paroles, comme une petite musique de nuit  'Radioactive song' était sensé t'aider à trouver le sommeil, tu parles, après la poussiéreuse mélodie au piano, le truc se déglingue, des stridences discordantes et bruits de bottes sinistres viennent troubler ta rêverie.
Le commandant Cousteau, Ernest Hemingway, Léon Spilliaert ou James Ensor , ton esprit troublé les passe tous en images à l'écoute de ' By the Sea'.
... Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent qui ronronne au salon qui dit oui qui dit non qui dit je vous attends... le même thème est repris dans le Brechtien ' Tic Tac' que Karen chante d'un timbre lugubre.
C'est incroyable le pouvoir suggestif que procure l'écoute de ces chansons d'un autre âge.
Le voyage  rocambolesque et original se termine par  le poignant ' What's inside you'.
 
Tu veux du différent, du déconcertant, de l'inattendu, tu écoutes 'From Shortmountain to Sharphill' de   Lars Tanésy.
 
 
 

extrait du CD précédent

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11 décembre 2020 5 11 /12 /décembre /2020 08:43
Album - You Had Your Cake, So Lie in It by Chelsea Lovitt

 Album - You Had Your Cake, So Lie in It  by Chelsea Lovitt

 

 Label: Fat Elvis Records

Tu dis?

La fille de Lyle, mais non, pose tes lunettes sur le bout du nez, Lovitt, ce n'est pas Lovett, espèce de lavette!

Chelsea Lovitt naît quelque part au fin fond du Mississippi, comme on n'a pas eu ses papiers en main, sommes pas flic, on ne précise pas l'année, elle a étudié, a déménagé à Nashville et s'est mis à composer avant de mettre le cap sur la France en compagnie d'une guitare.

Et pour se nourrir?

Elle donne des cours d'anglais, après un passage à Londres et New-Orleans, elle retourne chez les bouffeurs de catfish, sillonne les   honky-tonks, chante Gram Parsons, Elvis, d'autres cowboys, ainsi que ses compos.

Après un EP paru en 2015 ( Mossy Stone), introuvable de ce côté des mers, elle retourne dans les studios en 2018 pour enregistrer 'You Had Your Cake, So Lie in It'.

Cette plaque ressort en 2020 pour être mieux distribuée.

Tracklist -

If I Had A Dollar
Beanstalk
Anybody Else
State Of Denial
Bind
If Stupid People Could Fly
Waiting
You Had Your Cake, So Lie In It
De Donna
 
Credits:
 Recorded/Mixed at the Bombshelter
Andrija Tokic, Producer/Engineer
Marc Ottavi, Pre-Production/Guitar
Jesse Harman, Bass
Charlie Garmendia, Drums
Jon Estes, Pedal Steel, Keys, Bass
Chelsea Lovitt, Vox, Rhythm Guitar, Omnichord
Mastered by Carl Saff 
 
Un mot sur la pochette, tu hais les gosses qui jouent avec la chantilly et encore plus ceux qui t'en maculent le visage!
 
Début remarquable avec le country rock ' If I had a dollar' bourré de twang sur fond rockabilly  et chanté d'une voix typiquement female country, tu vois le style, la fille à qui on ne l'a fait pas, qui te prend pour ce que tu es, un naze, male chauvinistic pig de surcroit.
Wanda Jackson sort de ce corps!
Quoi?
Tu le veux ce banknote avec le portrait de George Washington, tiens, et je te paye une Budweiser au Whiskey Bent Saloon.
' Beanstalk'  a été inspiré par le classique ' Raunchy' que Bill Justis a enregistré sur Sun Records en 1957, même andante tempo, histoire de ménager les jockeys et les montures.
Et c'est quoi cette histoire de haricot, babe?  
Une métaphore, fieu, un peu comme la grenouille de la fable qui veut devenir boeuf, mon plant de haricot a des ambitions de gratte-ciel!
On adore ce jeu de guitare oisif.
Avec ' Anybody Else', elle nous balance une nouvelle tranche de country/rockabilly éloquent.
We love it, Chelsea!
Eh, fais pas comme le mec dans la chanson, ça fait des lustres qu'il me court derrière, ce con m'indiffère.
T'es dure.... Nancy disait, these boots are made for walking, t'es encore pire qu' elle!
Le downtempo 'State of Denial' prend à la fois des allures Bob Dylan, venant de découvrir l'électricité, et des intonations  Stones  époque ' Wild Horses'.
La voix nasale, traînante de la Madame, le piano discret mais approprié et les étonnants riffs de guitare, font de ce morceau de six minutes un must pour country afficionados.
Retour au rock secouant avec ' Bind' , à consommer en se tapant plusieurs whisky shots, avec ou sans glaçons, quand la bouteille sera aux trois quarts vide tu vas danser comme un dératé.
Je veux ce logo sur mon prochain T-shirt, ' If stupid people could fly' et puis je compte scruter les cieux pour voir tous les connards de cette terre entamer un ballet ridicule.
Elle ne manque ni d'humour, ni de discernement, Miss Lovitt.
Une nouvelle fois les boys abattent un boulot de titans, mordant et addictif, ce rock!
James Calvin Wilsey, le Wicked Game guitar player de Chris Isaak, décédé en 2018,  eût adoré les guitares habillant la confession  ' Waiting' .
Life is just a cake, déclare-t-elle dans le titletrack, with traditional country flavors,  'You Had Your Cake, So Lie in It' .
A première vue, Chelsea n'est pas des plus faciles à vivre, si tu veux entamer une relation avec cette fille, attends-toi à pas mal de désillusions, d'ailleurs... look at this mess I made... avoue-t-elle!
Une steel guitar  sinueuse décore la dernière ballade, ' De Donna' dédiée à sa mère.
 
Cet album prisable ( merci, Montaigne) , façonné par une forte personnalité,  s'achève sur une note tendre.
 
 

 

     
   
   
   
   
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9 décembre 2020 3 09 /12 /décembre /2020 12:38
Album - Blast Candy - Blast Candy

 Album - Blast Candy - Blast Candy

 Label : CRASH TOYZ

 

 J'ai pas spécialement envie d'être réduit à un seul personnage, se dit-elle.

Je serai Victoria Vicky B.: chanteuse, comme Madame Beckham, mais un brin plus trash, performeuse burlesque, pussy  riot grrrl, poétesse patti  punk, psychanalyste ...et aussi Mirabelle Wassef , comédienne, un mètre 61, 59 kilos, diplômée, directrice artistique, clown, metteuse en scène, chanteuse et chef de gang.

Mon gang explosif et sucré porte le nom de Blast Candy, il a sorti un album pour lequel on n'a trouvé aucun nom, donc il s'intitule ' Blast Candy', il ne fond pas dans la bouche, il éclate, mais pas comme du pop-corn, ce truc dégueulasse!

 Tracklist:
Too Bad It's a Girl
My Dragon
Taste My Candy
Break the Silence
Suis une pute
I Say No
Lady Pink
Me touche pas
Knives Are Out
La femme dans la voiture rouge
 
 
All songs written by Mirabelle Wassef

Composed by BLAST CANDY :
 Thibaut Brandalise, Cedryck Santens, Guillaume Aknine, Laurent Guillet, Florian Pellissier
Musicians
Lead singer : Mirabelle Wassef

Drums : Thibaut Brandalise

Bass : Cedryck Santens

Guitar : Guillaume Aknine, Laurent Guillet
Production Mirabelle Wassef - CRASH TOYZ

Recording at Question De Son - Jordan Kouby / Sept 18
Mixing by Laurent Deboigisson - One Two Pass It studio
Mastering by Jeremy Henry- La Villa Mastering

Artwork by Jean-Pascal Retel - LÜDICKE

Distribution by L’autre Distribution et IDOL
 
Merde, une fille, a dit le papa, ' Too Bad, It's a Girl' démarre comme une gentille comptine avant de voler en éclat et d'abîmer ton poupin visage d'ex- gigolo.
Vocaux éructés, flonflon sonore barbare, ça éclabousse de partout, ce gynéco besogne pire que Jack l'éventreur, un véritable carnage!
Faut dire que ces gens-là on des lettres, Florian Pellissier et Tibo Brandalise ont tourné avec l'iguane et tout le monde sait qu'Iggy et le mainstream ne font pas bon ménage.
'My Dragon', tu peux essayer de m'atteindre, jamais tu ne réussiras à m'abattre... elle est costaud, cette nana, elle te le crache au visage  sur un fond post punk/industriel spectral.
La Femme Insoumise, représentée par Miss Vicky, est moins bidon que les rodomontades de Jean-Luc, le  manchon.
'Taste my Candy' est plus explicite que ' Peaches' des Stranglers, s'il fallait établir un  registre des titres, chantés par des nanas, abordant le sexe sans oeillères on peut facilement y inclure ' Taste my Candy', il peut se glisser aux côtés de Peaches ( Sex-I'M) , Pussy Riot ( Straight Outta Vagina), Cardi B ( WAP), Miley Cyrus ( Golden G String).... évidemment 'Les Nuits d'une Demoiselle ' de Colette Renard reste hors-concours!
Le punk est une arme, c'est pas neuf, demande aux Sex Pistols, Blast Candy t'envoie un pamphlet clair et tranchant, ' Break the silence' .
Message: rompre le silence pour vaincre la violence! 
'Suis une pute': ou comment poser les questions essentielles en spoken-word , sous-forme de métaphore, ' Suis une pute, I'm a whore ( si tu lis ce texte, Donald)  interpelle et dresse un portrait pas rose de notre société hypocrite.
Ici pas de tornade punk tourmentée, non, Vicky frappe juste en déballant son texte de manière posée sur toile sonore minimaliste.
Il y a du Brigitte Fontaine dans le ton.
Elle enchaîne sur l'enragé ' I Say No', ne t'y fie pas, c'est pas la poupée qui dit non de Polnareff,  c'est au marteau-pilon que la clique travaille.
Le rose c'est pour les filles, oui, mais, le short rosâtre, la sucette à la fraise, les happy socks fuchsia cachent  le Smith and Wesson enfoui dans le slip, méfie-toi de ' Lady Pink', mec, c'est une panthère!
Les guitares implacables entendues sur  'Lady Pink' ne se calment pas lors de l'intro de 'Me touche pas' alors que la fille hurle ...don't touch me.
 La garce change subitement de registre, elle se fait allumeuse et légère,  c'est pour mieux te manger pauvre imbécile crédule, elle va te mener par le bout du nez ( et de la queue!).   
' Knives are out' et ses guitares abrasives lorgne du côté de Sonic Youth ou de Free Kitten, du noise/post-punk qui déracine même les chênes et abolit les chaînes ( en sourdine, babe)!
Allez dans la paix du Christ, annonce le curé à la fin de l'office, pour célébrer la fin de sa messe, Blast Candy se base sur un texte de l'évangile selon Hettie Jones, une copine de Jack Kerouac, ' La femme dans la voiture rouge' nous balade sur des routes poussiéreuses, l'auto-radio passant un morceau tonitruant des Doors, bien que ton cerveau t'envoie l'image de la femme au volant, une main en l'air, illustrant la pochette de l'album des Cars, sorti en 1978.
 
 
Blast Candy ne colle pas aux dents mais peut faire mal si le punk te donne des démangeaisons et si tu estimes que les nanas sont juste bonnes à fermer leur gueule.
Ce premier album, c'est  de la bombe, les enfants! 
 
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7 décembre 2020 1 07 /12 /décembre /2020 14:31
Album- Ocean Hills- Santa Monica

 Album- Ocean Hills- Santa Monica

 

Label-  AFM Records

 

NoPo

Tracklisting:
01. Bound
02. A Separate Peace
03. Death Or Liberty
04. Like A Lady
05. Santa Monica
06. Budapest My Love
07. Hold Me
08. Angels Wings
09. Vampire
10. Christina
11. There Is A Light That Never Goes Out

Digipak Bonus:
12. A Separate Peace - Extended Version
13. Death Or Liberty - Extended Version
14. Santa Monica - Extended Version

 

 Un quartier de New York porte le nom d' Ocean Hill, mais avec le 's', ce mot pourrait décrire les formes de la mer qu'on voit danser à Santa Monica.
En vérité, la moitié des musiciens viennent de Budapest 'The Hill', l'autre moitié côtoie l'océan le long des plages de Californie.

L'acteur chanteur, d'origine hongroise, Zoltán Téglás se lance à l'eau l'année du 20/20 (c'est bien d'essayer) avec cette nouvelle formation (maritime).
Ne tentez pas le rapprochement avec son précédent combo hardcore 'Ignite', même en suivant le Gulf Stream, on n'y arrive pas!
Les courants à emprunter s'orientent plutôt vers la maîtrise technique et mélodique de Journey et Boston ou du côté de Nickelback plus récemment.

Outre le chanteur leader, l'équipage embarque :
Peter Lukacs (guitare solo)
Daniel Szebenyi (claviers et basse)
Reinder Oldenburger (guitare rythmique) (lui, originaire des Pays-bas et artiste peintre)
Pas de batteur? Ah ben, bizarre, y'a de la batterie!

Avec les palmiers en fond, la belle américaine, toute noire, immatriculée 'Santa Monica' et garée sur un carrelage le long d'un rivage, difficile de ne pas penser à la Californie!
Sur un ciel bleuté agrémenté de beaux nuages, l'intitulé de l'album figure discrètement mais le nom du groupe s'impose dans des lettres montant comme des collines ou des dunes.

Sans détours, le 1er morceau jette d'emblée une vague de 'woah oh oh' à reprendre en chœurs. La grosse caisse scande 'Bound' en rythme.
'No way but down my hands are bound by fools and saviors' Ecoutez bien, c'est certain, ce ne sont pas les mains agiles des musiciens qui sont attachées!

Un père demande, tristement, à son fils de lui pardonner son départ. 'A separate peace' part sur des bases plus heavy avant de surfer sur un refrain accrocheur à souhait.
La guitare slalome comme une planche à voile en plein vent. La technique assure une assise indéboulonnable et finit de remplir le futur tube.

Rebelotte! 'Death or liberty' reprend les 'woah oh oh' où ils s'étaient arrêtés.
Pour un titre aussi affirmé, le mid-tempo semble incongru mais, sous ses faux airs de 'Radioactive' d'Imagine Dragons, la mélodie va pécho du gro.

Les guitares valsent et swinguent sur 'Like a lady'. Les 2 électriques matchent magnifiquement et me branchent bien.
Le bleu du ciel californien se reflète dans une mer sans rides. Une glisse toute lisse pour Brice de Nice.

'Santa Monica' brosse une chanson d'amour simple mais qui surprend par sa proposition finale 'Let's make some babies in Santa Monica', y'a pire!
Le flux des guitares rythme la marée. Les chœurs séducteurs soutiennent magnifiquement la voix, pleine d'assurance, de Zoltan.
On appelle ça 'A(dult)O(riented)R(ock)', je crois, pourtant qu'il y a quelque chose de juvénile dans cette composition.

'Budapest my love', sans surprise, rend hommage à la ville d'origine du chanteur. Ici, le piano vient se mêler gracieusement aux affaires des guitares.
La voix parfois doublée monte sur l'écume provoquée par les vibrations des grattes.
Après un solo lumineux, quelques clapping hands jouent à 'we will rock you'. La fin de la chanson s'élève dans une ambiance heureuse et s'interrompt sur quelques notes de piano.
On navigue entre le gracieux et le kitsch mais les reflets argentés nous aveuglent délicieusement.

'Hold me' Au milieu de chants d'oiseau, des notes égrenées sur les cordes invitent au feu de camp. Le timbre de voix et la forme du morceau rappellent U2 et Bono pendant la 1ère partie.
Au delà de ce charme un peu provoquant, la musique déroule en toute évidence.

'Angels wings' veut rappeler que la mer n'est pas toujours calme par une introduction plus musclée mais... chassez le naturel, il revient au galop!
Les guitares dessinent des ailes aux anges qui frôlent les vagues avant de les apaiser.   

On ne s'attend pas à un 'Vampire' en balade. Contrairement au personnage du Blue Oyster Cult, celui-là n'est pas tatoué. 'Devils' et 'Angels' dansent ensemble sur cette croisière un peu facile mais pas déplaisante.

Il manquait un prénom pour la tête à TOTO. 'Christina' va faire le boulot! Une seconde ballade (aux intonations Klaus Meine) promène nos yeux sur des eaux turquoises.
Quelques pas, pieds nus dans le sable avec sa bien aimée, ne chamboule rien si ce n'est notre coeur d'artichaut.

On pensait que la lumière allait s'éteindre mais non! 'There's a light that never goes out'. Jamais 2 sans 3, il s'agit d'une nouvelle ballade sur coucher de soleil où un piano/synthé prend le courant ascendant.
Le son de cordes annonce une petite averse larmoyante.  Cette reprise des SMITHS constitue une fin précieuse et délicate pour un océan de bons sentiments.

Ocean Hills possède les qualités de ses défauts (et recto verso selon les goûts), notamment ce ton un peu sirupeux peut coller aux dents des adeptes de rock plus musclé.
A l'inverse ce côté FM, inné pour ce type de musique, peut aussi séduire par ces ritournelles léchées et soyeuses. Choisis ton camp ou sois éclectique!

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7 décembre 2020 1 07 /12 /décembre /2020 08:15
Album - Yumi Ito - Stardust Crystals

 Album - Yumi Ito - Stardust Crystals

 

Label: Unit Records.

Bio- Yumi Ito  (*1990)   ist eine Schweizer Sängerin, Songwriterin, Produzentin, Arrangeurin mit japanisch-polnischen Wurzeln und Sitz in Basel.

 Ihre Musik ist ein Amalgam aus Jazz, Art-Pop und Neoklassik. 

La jeune femme a eu l'occasion de se produire aux quatre coins du monde, dans des lieux aussi prestigieux que le  Montreux Jazzfestival, le Summer Jazz Festival Krakow, le Bluenote  à Sao Paulo, le Cully Jazz Festival, le Jazzfestival Offbeat Basel,à l' Akademia Letnia Jazzu Lodz ou à Paris à la Fondation suisse / Pavillon Le Corbusier, que ce soit avec  le Yumi Ito Orchestra ( 11 éléments), en duo avec Szymon Mika, solo, ou au sein du  Vaclav Palka's Poens et  de Niko Seibold's European Song, le groupe du saxophoniste Niko Seibold. 

Comme sidewoman on retrouve l'artiste sur quelques albums, e a,   de Marton Juhasz, Rahel Zimmerman, Paco Andreo ou Esther Séverac, elle assure les vocaux sur l'album 'Japan' de l' ETH Big Band Zürich, comme leader, on lui doit  le disque 'Intertwined'  en 2016 et  l'année suivante  'Ypsilon' avec Yves Theiler, un nouvel enregistrement, 'Stardust Crystal' vient de pointer le bout du nez.

 

Stardust Crystals – Track Listing
 
1 Stardust Crystals (Yumi Ito) 5:32
2 Little Things (Yumi Ito) 5:29
3 What Seems To Be (Yumi Ito) 4:38
4 Ballad For The Unknown (Yumi Ito) 5:48
5 Unwritten Stories (Yumi Ito) 5:08
6 Old Redwood Tree (Yumi Ito) 4:58
7 When The Lights Go Down (Yumi Ito) 4:52
8 Spaziergang In Prag (Yumi Ito) 6:40
Total time 43:07 
 
Recorded and edited at Hardstudios by Andy Neresheimer
All compositions by Yumi Ito
Recording Date: 9.11.-11.11.2018
Studio engineer Aurélien Marotte edited and mixed in Paris and mastering by Zino Mikorey in Berlin
Executive Co-Producer: Swiss Radio SRF2 Kultur, Peter Bürli
Produced by: Yumi Ito, Hugo Van Rechem, Aurélien Marotte
Label: Unit Records
 
Personnel
Yumi Ito – vocals, composition, arrangement, lyrics (Switzerland, Poland, Japan)
Marina Tantanozi – flute (Greece, Switzerland)
Sam Barnett – altosaxophone (England)
Enrique Oliver – tenorsaxophone, bassclarinet (Spain)
Victor Darmon – violin (France)
Hugo Van Rechem – viola (France)
Jo Flüeler – cello (Switzerland)
Esther Sévérac – harp (Switzerland)
Izabella Effenberg – vibraphone, array mbira, crotales (Poland / Germany)
Kuba Dworak – doublebass (Poland)
Phelan Burgoyne – drums (England)
 
L'album est amorcé par le titre qui lui donne son nom ' 'Stardust Crystals' , un morceau audacieux, mariant généreusement jazz, chamber music, pop, éléments folk, new age et acrobaties scat.
Les poussières d'étoiles se déposent sur une couche de cordes, la voix virevolte, un ou deux coups sur les cymbales semblent vouloir donner une nouvelle direction au vaisseau, mais non, elle se ravise, avant de vocaliser et de rivaliser avec les violons et le violoncelle, accélération, séquence scat, apparition d'une flûte céleste, on ne s'ennuie pas dans l'univers de  Yumi Ito.
Horreur et damnation,  penser à One Direction car la pièce suivante a été baptisée ' Little Things'.
Aucun rapport, évidemment, la fragile  ballade, décorée d'une harpe astrale par Esther Séverac,  te transporte dans un univers de contes de fées, loin des rumeurs sordides de notre monde contemporain.
A écouter, en position du lotus, en contemplant le mont sacré, le Fuji, miroiter dans le lac Kawaguchi.
' What seems to be' se rapproche plus du concept jazz, le phrasé minutieux ( il y a du Björk dans son approche)  ou les vocalises fluides, les interventions subtiles de la flûte ou l'envolée brûlante du saxophone, impressionnent et te font envisager que, finalement, une certaine forme  de perfection est imaginable en ce bas monde!
' Ballad For The Unknown' démarre sous forme d'un  requiem for strings, il y a du Haydn ou du Mozart dans cette oeuvre sombre et tragique que la douce harpe et le vibraphone parviennent à peine à édulcorer. Yumi reste en retrait, ce n'est qu'à l'approche du terme que son chant douloureux, tout en vocalises Swingle Sisters, intervient.
' Unwritten Stories' par contre joue la carte pirouettes jazz, la voix cabriole de façon espiègle, les violons et le vibraphone entament un dialogue courtois avant de céder la place au saxophone soutenu par un jeu de batterie sobre, Yumi revient pour marivauder de manière désinvolte avant un final symphonique.
Une composition à l'architecture fastueuse et complexe.
Elle nous rappelle la merveilleuse Joni Mitchell s'attaquant à Charlie Mingus avec quelques pointures, dont Jaco Pastorius, Wayne Shorter et Herbie Hancock.
Une flânerie en forêt pour admirer un 'Old Redwood Tree'?
Il paraît qu'un séquoia peut vivre facilement 1000 ans, un brin d'humilité est donc requis face à ces géants.
Comme Jean Sibelius, la compositrice de Bâle est en symbiose parfaite avec la nature.
Après cet épisode sylvestre,  reposant et propice à la méditation, la nuit tombe, et c'est dans le crépuscule naissant, que la belle enfant entonne la ballade mélancolique et impressionniste ' When the lights go down' , parée d'une lamentation au saxophone à l'esthétique Jimmy Giuffre.
L'ultime plage sera aussi la plus baroque,  'Spaziergang In Prag' déambuler dans la capitale de la Bohême en ayant consommé plusieurs flacons d'absinthe te procure une autre vision, moins poétique, de la ville aux mille tours et mille clochers.
C'est dans un état  proche du delirium tremens que l'artiste colle une voix difforme sur une danse macabre glauque,  faisant passer celle de Camille Saint-Saëns pour de la dream pop.
 
' Stardust Crystals', un album innovant, aventureux, opulent, esthétique, bourré d'idées  et savamment orchestré.
Pas étonnant que les critiques placent Yumi Ito sur un piédestal et voient en elle l'avenir du jazz.
 
 
 
 
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6 décembre 2020 7 06 /12 /décembre /2020 13:31
Album - GODSNAKE - Poison Thorn

 Album - GODSNAKE - Poison Thorn

 

Label-  Massacre Records

 

Par NoPo

 

 Formé en 2012 aux alentours de Hambourg, le panzer (surprise) trash laboure la campagne allemande pour creuser son trou, sans y rester enterré.
Le poids lourd (Kammthaar?) passe la frontière du studio en 2014 avec l'EP 'Hellbound ride' puis 'Poison Thorn' cette année.
 Ça fleure bon la choucroute à la sauce Metallica pur jus, avec une voix s'approchant même de celle, épicée, de James Hetfield, saupoudrée au grain de Jeff Scott Soto et une pointe d'Anders Friden (In Flames) - (malgré le mélange, pas de risque d'Ultra vomit!).
Bizarre autant qu'étrange, 'Godsnake' rappelle un titre de Jason Newsted, ancien membre de ... Metallica.
Rien n'interdit non plus de citer d'autres groupes comme Death Angel ou Trivium.

La troupe :
Torger – Vocals
Stevo – Guitars
Malt – Guitars
Walt – Bass
Sidney – Drums
production Lasse Lammert (Alestorm, Gloryhammer...) 

01. Urge To Kill
02. Poison Thorn
03. Sound Of The Broken
04. We Disagree
05. Stone The Crow
06. Darkness
07. You Gotta Pay
08. Blood Brotherhood
09. Hellbound Ride
10. This Is The End

Esthétiquement très travaillé et réussi, l'artwork de Björn Gooßes s'inspire de la série dark 'The invisible Empire' du photographe finlandais Juha Arvid Helminen.
Dès le 1er coup d'œil, on se sent happé dans un autre monde. Le buste cravaté du personnage, déifié par une couronne d'épines fluorescente, inquiète par son costume de momie.
La couleur verte de la tresse et de la coulure d'un sang alien interpelle. Le nom du groupe, en gris blanc, laisse apparaître, plein centre, le 'S' en forme de serpent et des épines dans les lettres en une calligraphie qu'on pourrait qualifier de chorégraphie tellement ça danse!

'Urge to kill' ouvre les hostilités, double pédale dehors, et guitares-baïonnette au canon pour un carnage. Les riffs éclatent de partout sur une rythmique lourde! La basse vrombissante amortit les coups comme elle peut.
La voix motivée de Torger prend des intonations et du grain (à moudre) de James H. Le refrain nous attrape un sourire en coin ' Rhââ lovely' (qui se confirme tout au long du disque).

'Poison thorns' commence par un échange batterie guitare au dessus du filet... de la grosse maille et du tranchant pour du gros poisson! Comme au morceau précédent, le refrain accroche.
Un pont métalliquesque frappe en série à l' estomac.

'Sound of the broken' se tourne plus vers le heavy metal avec une trame posée sur une chape mélodique solide qui brille au chorus.
Un passage groovy, dédicacé au headbang, ouvre le chemin à un superbe solo débuté par une guitare bientôt doublée. Si c'est ça le son des brisés, on va danser sur les morceaux!

'We disagree' nous mène en bateau-tank, on n'est pas d'accord avec le titre, nein, nein 'We agree'. Le claquement de caisse claire invite les guitares, graves comme le vin.
Les couplets attestent le tanin, âpre mais pas trop... pendant que le refrain se veut gouleyant ... mais pas trop.

'Stone the crow' figurait sur le 1er EP. Une guitare s'enfuit, en zigzag, pour éviter les explosions, bientôt poursuivie par un char d'assaut. La mitraille défouraille les entrailles.
La batterie joue au rebond avec la basse et appelle quelques growls discrets, le chant du corbeau?
Signature des soldats, le refrain allège la sauce et séduit les papilles auditives. La danse, en toile d'araignée, des twins guitars fait mouche. Sacrée secousse!

A peine surpris par une lueur fugace dans la nuit, nos yeux et nos oreilles s'adaptent facilement au crépusculaire 'Darkness', une promenade heavy metal bien rythmée et convaincante.

Par ses accords graves et groovy, 'You gotta pay' flirte avec le cas métallique. Trop? Peut-être... mais la tension paye comme la mort aux trousses.

Des guitares en scies circulaires découpent l'intro de 'Blood brotherhood' Bien que sanglant et respectueux des canons, le morceau, convenu, se digère plus difficilement.

L'EP de 2014 contenait 'Hellbound Ride' et le titre suivant. Loin de paraître moche, le voyage aux frontières de l'enfer invite au mosh, avec le plaisir maso de collisions inopinées!
Ça  déboule, sans limitation de vitesse, dans un impact viril (mais correct, on ne sifflera pas penalty).

'This is the end' se place bizarrement en fin d'album. La voix growlée annonce la couleur sombre du couplet, le refrain se situant à l'opposé dans des teintes claires avec envolées de grattes.
Sur un beau débordement, l'arbitre siffle la fin d'un match vigoureux.

Une main de fer dans un gant de velours tient le cap et le manche des guitares, reines.
Nul doute que les musiciens écoutent beaucoup 'Hardwired… to Self-Destruct' mais, sans atteindre un k o métallique, la bataille fait rage à tout instant, captivant notre attention.
Il faudra suivre la brigade de près car elle semble avoir une belle marge de progression.

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5 décembre 2020 6 05 /12 /décembre /2020 11:11
EP - Dreams - Jessy Yasmeen

 EP - Dreams  - Jessy Yasmeen

 

Label: Bert Music (  a division of TCBYML)

 

Jessy Yasmeen ( born in 1994 as Jessy Yasmeen Lugo ),  singer/songwriter de  Rotterdam, a du sang sud-américain dans les veines.

Depuis plus de cinq ans, elle parcourt le très plat pays pour faire entendre son indie folk chaloupé, les plus belles salles et les plus petits clubs  des Pays-Bas l'ont déjà accueillie,  elle a vu Berlin, mais pas Kinshasa.

Avant d'entrer dans les studios d'enregistrement pour pondre un premier EP, précédé du single ' Alone' sorti en 2018, elle a accumulé les lauriers: en 2015, finaliste  au Jong Quite Quiet, en 2019: 'Grote Prijs van Rotterdam '  (category:  singer-songwriter),  et nommée aux Rotterdam Music Awards .

L'EP ' Unchain Me' paraît en 2019, d'autres singles suivent, puis en 2020, elle propose un nouvel EP, 'Isolation Tapes', et  peu après  ' Dreams', un tout récent trois titres, se retrouve dans les bacs

La demoiselle ne glande pas.

 

Tracklist-

1 Dreams 04:55
2 Forbidden Fruits 02:50
3 No Man Is An Island 03:12

 

Credits?

Si sur scène Jessy s'accompagne à la guitare et est secondée par Jeroen Smelik et Vincent van Liempd, les détails quant à la distribution sur le CD font cruellement défaut.

En fouillant sur sa page facebook, nous avons lu ceci, big thanks to Vincent van Liempdn Jeroen Smelik, Matteo Pavesi, Hannes Bieger, Teodor Voicu,  and Rocktown Studio for being part of this project! 

Plus loin:  Production: Matteo Pavesi  - Keys: Vincent van Liempd - Drums: Jeroen Smelik - Sax and Flute: Luuk Cox - Mixing: Hannes Bieger and  Matteo Pavesi - Mixing vocals: Teodor Voicu Mastering: Teodor Voicu.

Le moins qu'on puisse dire est que ces gens ont accompli un boulot soigné.

' Dreams', la plage inaugurale, évoque la pop raffinée de Carole King ou Carly Simon, la voix est  satinée, les arrangements sobres et judicieux, avec une pluie d'étoiles pour les interventions perlées à la flûte et au saxophone.

Rien à ajouter, le titre est parfait et porte divinement son nom, madame qui passait par là a tendu l'oreille puis a ajouté c'est harmonieux, je connais?

Jessy Yasmeen uit Rotterdam!

'Forbidden Fruits' : 
A nice dreamy Indie Folk song. Driven by storytelling...dixit, LeFutureWave.

Orchestration minimaliste et voix ardente, enveloppante, à la manière de Nina Simone,  pour nous transporter dans le jardin d'Eden où Adam et sa copine ont croqué le fruit défendu.

C'est malin ça, depuis lors, nous, pauvres humains, on ne connaît que des emmerdes.

Pour répondre à  Lafawndah qui prétend être une île ( I'm an Island), Jessy affirme ' No Man is an Island' , un indie folk track reposant sur un doux nuage de claviers liturgiques tandis que d'un timbre narratif, légèrement rocailleux, la madame délivre son message.

Well done, Jessy!

 

Nous ne prenons aucun risque en avançant: that girl is gonna make it!

 

 

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