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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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11 octobre 2016 2 11 /10 /octobre /2016 07:46
Album - Leán - Pangea

Album -Leán - Pangea

Silke Clarysse ( guitare) , Otto Kint ( double bass) et Gielis Cautaers ( percussions) décident de former Leán en 2014.

Ils ont tout trois un bagage classique, Silke a étudié la guitare au Lemmens Instituut ( Leuven) et enseigne désormais à la Hoofdstedelijke Academie voor Muziek, Woord, en Dans/ Otto sort du Conservatoire Royal de Bruxelles, il s'est souvent produit avec un autre étudiant doué, le pianiste Martin Salemi de Opmoc, ce jazzman reconnu est également membre du Joachim Caffonnette band ou du Quintessence Big Band/ quant à Gielis, également gradué du Lemmens Instituut, il enseigne dans différentes académies ( Bruxelles et Meise) et fait partie de la formation folk "Peut-être Demain."

Ils définissent leur univers comme "Classical World Music".

' Pangea' ou toutes les terres, est le titre choisi pour baptiser leur premier effort discographique.

L'illustrateur Jan-Sebastiaan Degeyter est crédité pour l'artwork, il n'a pas dévoilé le nom du papegai malicieux ornant la pochette.

'Amigo' une composition de Chris Ruebens ouvre l'album, une plage lumineuse et aérienne, dominée par une guitare mixant saveurs brésiliennes et hispaniques.

' Fuoco' du maître de la Spanish classical guitar, Roland Dyens , suit.

L'interprétation du jeune trio comblera d'aise les amateurs de Paco De Lucia ou de Joaquin Rodrigo, du travail d'orfèvrerie.

Les fines arabesques du ' Byzantine Theme' de Dusan Bogdanovic virent soudain jazz lorsque la contrebasse d'Otto, bien soutenue par les frappes de Gielis, émerge de l'arrière-plan, la guitare revient à l'avant-plan pour terminer la composition.

Direction le pays de la bossa nova avec ' Danza Brasilera' de l'Argentin Jorge Morel.

Lorsque la technique, le savoir-faire, se marient avec le feeling et le doigté, on ne peut que faire silence et écouter.

Ils sont nombreux à s'être attaqués à 'Alfonsina Y El Mar' rendant hommage à la poétesse Alfonsina Storni. La version délicate de Leán, propice aux songes, permet à ton esprit de visualiser Alfonsina s'enfonçant lentement dans les flots sombres d'une plage de Mar del Plata pour y aller dormir.

Toujours en mode mélancolique, le trio nous propose un voyage vers d'autres terres, ' Orient' d' Armand Coeck démarre en douceur, le morceau, aux parfums d'orangers, semble se languir quand soudain une accélération déconcertante le conduit vers d'autres chemins, fameux boulot du percussionniste!

Un plongeon dans le temps, le baroque espagnol du 17è siècle, ' Canarios' de Gaspar Sanz, un titre se trouvant au répertoire de John Williams.

Nobles dames et amours courtois, raffinement et sens de l'honneur: une autre époque!

Le voyage se poursuit du côté de la Turquie avec la romance ' Katibim' avant de s'attaquer, une nouvelle fois, aux travaux de Dusan Bogdanovic: ' African Sketches II' et 'African Sketches III' que le compositeur serbe a gravé en 1996. L'esquisse n°2 est interprétée à la guitare, Gielis et Otto sont partis boire une Lav Pivo, ils reprennent du service pour l'animé, voire jovial, allegro ritmico 'African Sketches III'.

Heureusement qu'ils s'étaient désaltérés car la dernière escale se nomme 'Desert song', de la plume de Itamar Erez, whose music blends the delicateness of Middle Eastern music, the freedom found in jazz and the passion of flamenco.

Superbe morceau qui clôture un album estimable.

Note: Leán sera à Asse ( 't Smiske ) ce 15 octobre!

Album - Leán - Pangea
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7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 12:42
Album - Baby Fire - Gold

Album - Baby Fire - Gold

Troisième bébé pour Baby Fire, après 'No Fear' de 2011 ( Cheap Satanism Records), ' The Red Robe' de 2014 ( Off Records), Diabolita and co ont fait appel à Pierre Vervloesem pour produire 'Gold'.

Il s'agit du premier album en formule trio, puisque désormais les post-punkettes bruxelloises s'ébattent à trois sur scène: Dominique Van Cappellen-Waldock: voice, guitar and loops - Gaby Séguin: bass, loops and backing vocals et Isabel Rocher: drums and backing vocals.

Gold: un titre étonnant lorsqu'on connaît l'univers sombre cher à Miss Van Cappellen-Waldock, est-elle devenue fan de muzak génération 80, a-t-elle abandonné le capitaine, fait-elle une overdose de Spandau Ballet?

La fiche que nous avons reçue indique: un retour à la vie saine, la reconnaissance envers son corps, une nouvelle joie de vivre.... diantre, elle fait dans le bio, l'optimisme bêlant, aimez-vous les uns les autres, écoutez votre corps, buvez deux litres de Vittel chaque jour, tu vises le livret sur lequel tu lis a quote: Virginia Woolf " 'For now my body, my companion, which is always sending its signals, the rough black “No”, the golden “Come”, in rapid running arrows of sensation, beckons."

C'est la crise de la quarantaine, Diabolita/Jane Fonda: même combat!

Avant d'entamer la lecture de l'objet un petit mot sur la pochette designed by Alice Smith, facebook a titillé à la vue du sein.

Tartuffe: "Couvrez ce sein, que je ne saurais voir. Par de pareils objets les âmes sont blessées, Et cela fait venir de coupables pensées."

'Burning body, Burning bed' ouvre, deux fois B B, il y a de la suite dans les idées!

Le morceau n'est pas inconnu, il fait partie du répertoire scénique de Baby Fire depuis un petit temps.

Pas question d'euphorie ou de rêves bleus, le ton reste sévère, le fond sonore demeure sec, cassant.

Pas de guili-guili, ton épiderme souffre de démangeaisons sournoises, this body is burning et ton crâne va exploser, merci, les filles!

'Let it die' tu relis à nouveau le feuillet envoyé avec la rondelle: "Gold" se tourne vers la vie et la lumière... t'as pas la berlue, le titre est bien "let it die", poison, arme blanche, avale une lame de rasoir, du sang et du désespoir et une voix d'outre-tombe, t'as pas voulu éteindre la lampe de chevet, t'as pas dormi, ton épouse a murmuré ...ça va pas?, t'es descendu avaler un grand verre d'eau!

' Brussels' moins belle que celle d'Annegarn, pas de touristes japonais se bousculant pour immortaliser Manneken Pis avec leur Canon, pas de petits moineaux, pas de visages souriants, non, rien de tout ça... est-ce la faute à Mayeur, toute cette désolation et ce climat oppressant?

'Tiger heart' , Isabel martèle, Gaby n'aime pas la mer, ni les golfes clairs , elle imprime un fond lourd, sa basse se joint à la guitare acérée de Dominique que personne ne prendra pour Soeur Sourire, son chant, halluciné, glace les sangs et te donne l'impression d'étouffer.

De l'air...

Imagine des zombies déguisés en orpailleurs écoutant le requiem des esprits et tu auras une image plus ou moins correcte pour décrire ' Gold' auquel le violon lugubre de Seesayle ajoute une touche funèbre.

'Lovers', éternité et amour, où as-tu déjà rencontré ce thème, chez Bram Stoker?

Cette plage d'une lenteur crispante va rester gravée dans ton esprit pendant des heures!

La descente vers les limbes se poursuit avec la lovesong, cachet romantisme noir garanti, ' You, Forever' suivi par 'Liver', où réapparaît le Stradivarius de Cécile Gonay, la plage évoque le 'Fantastic Voyage' que Richard Fleischer a tourné en 1966.

Slide guitar on ' How do I love Thee' by Kevin R.Thomson from Enablers.

A première vue, Cendrillon n'est pas tombée sur le prince charmant, elle se pose des questions,je plonge dans le puits ou je le suis dans la fournaise, foutu dilemme!

Monsieur X-Legged Sally, Pierre Vervloesem, tient la guitare pour 'The Salamander', l'amphibien aimant le feu.

Ce cantique rock angoissant, éclairé par les flammes de l'enfer, secoue sérieusement, elle a beau hurler... I burn I burn... , aucune âme charitable ne viendra éteindre le feu!

'Depletion of Melancholy' clôture cet exercice de psychothérapie tendant à cerner toutes les facettes de la personnalité.

Avec ' Gold' Baby Fire fait toujours du Baby Fire et on aime ça!

Le 17 octobre à l'Atelier Rock ( Huy) avant And Also The Trees!

Album - Baby Fire - Gold
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4 octobre 2016 2 04 /10 /octobre /2016 12:57
Album - Wallis Bird - Home

Album - Wallis Bird - Home

L'Irlandaise Wallis Bird est du genre instable: Enniscorthy, Dublin, Mannheim, Londres et Berlin, voilà quelques endroits où elle a campé depuis sa naissance, en 1982.

Sa bio indique: Wallis Bird is wild. Wallis Bird is unpredictable. And she is contradictory... difficile de lui coller une étiquette, certains parlent de folk, d'autres de rock, voire de rockabilly, on a entendu des journalistes avancer reggae ou funk, sans oublier l'écriteau "pop"!

Il y a quelques jours un cinquième effort discographique a atterri dans les bacs, 'Home', l'album ( onze plages) sort après un silence de plus de deux ans.

Le single' Change' ouvre le disque, ‘"Change" is about celebrating my happiness right now. It’s about knowing you’re exactly where you’re supposed to be, and moving onwards into the absolute unknown with power in your heart’, confie l'oiseau, et, effectivement, ce morceau pop respire la joie de vivre et la félicité.

Le fébrile 'Odom' succède à cette première plage frivole, on y retrouve à la fois des éléments rythmiques nous renvoyant vers Prince et un phrasé proche d'Ani DiFranco, sans oublier un clin d'oeil à Bonnie Tyler ( 'Total eclipse of the heart').

Le ramage rocailleux et déclamatoire illustrant le second single, 'Control', justifie les comparaisons avec Janis Joplin.

Le titre fusionne rock et funk, les guitares et le chant se rejoignent pour venir marteler ton cerveau, tu n'en sors pas indemne, mais lorsque les 3'13'' sont écoulées, tu appuies sur la touche replay!

Changement de direction avec ' Pass the darkness' et ses vocalises éthérées proche de l'ambient.

Wallis célèbre les bienfaits de l'amitié avec l'enjoué et harmonieux 'That leads the way' avant de psalmodier le profond 'Home' a capella.

Les arrangements somptueux de 'Love' renvoient vers des artistes tels que Get Well Soon ou Divine Comedy tandis que 'The deep reveal', ses layered vocals, ses soupirs, les vocalises, sifflements et gémissements en arrière-plan, s'apparente à une fragile marine impressionniste de Monet ou de Turner.

Avec 'Fantasy' on retrouve le groove et les touches funky chères à Prince.

'I want it I need it', murmuré tout en délicatesse et sensualité, nous montre une jeune personne heureuse en amour et qui crie sur tous les toits 'I'm so ubelievaly happy'.

L'album prend fin avec 'Seasons' pour lequel le globetrotter irlandais a repris palette et pinceaux pour dépeindre ses états d'âme.


'Home', un bien bel album, éclectique, sémillant et passionné.

Wallis Bird se produira au Botanique en février 2017, d'ici-là, procurez-vous l'album!

Pic by Jens Oellermann

Pic by Jens Oellermann

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21 septembre 2016 3 21 /09 /septembre /2016 04:01
Album - R.ariel "Identified Demon"

Album - R.ariel "Identified Demon"

Rachel Crocker ( aka R.ariel), originaire de Phoenix, est une artiste prolifique et multidisciplinaire: photographe, femme de lettres ('In North America', écrit pendant une tournée aux States et au Canada) , vidéographe et musicienne.

La jeune singer-songwriter vient de sortir un cinquième effort discographique, "Identified Demon", qu'elle viendra présenter au public européen à partir du 7 octobre.

Lors d'une interview à la question how to tag your music, elle a répondu:

Recently, I’ve been trying to not care about people who are trying to label my music. For the people who have been following my discography, I’ve been changing it up every album. One of my last albums was more guitar and drums, another more keyboard driven, and the first was mostly acoustic. It’s nice to be dynamic....

Et "Identified Demon", ça donne?

' First' baigne dans une atmosphère vaporeuse aux relents trip hop/ambient, la voix éthérée flâne sur des arrangements electro subtils, une plage que tu peux rapprocher de l'univers de Notwist ou Lali Puna.

'Slipping' est tout aussi spacey et envoûtant, avec le cri étouffé et répété... baby, baby, you got me...!

Les mêmes climats nébuleux imprègnent 'Not You', nonchalamment, tu laisses une main traîner dans la piscine, en t'amusant à créer de gentils remous à la surface de l'eau, quand, de manière inattendue, quelques riffs de guitare plus appuyés viennent te tirer d'un état de torpeur béate.

Rachel a vécu en France, ce qui éclaire le choix de l'intitulé de l'impromptu suivant, 'Doux', 55 secondes de bruitages annonçant 'Control' , un trip hop industriel qui nous renvoie vers ce que faisait Soul Coughing à la fin du siècle précédent.

Ahanements rythmiques, chant scandé, 'Loveless' réitéré à l'infini, ce titre s'incruste dans ton cerveau à la manière du clou frappé méthodiquement par une main insensible.

Il est suivi par ' Body' aux beats et bleeps minimalistes forgés par les synthés.

Le soundscape, quasi instrumental, ' Single Mother' ( 1'37"") est propice aux songes, que ce soit par une nuit d'été ou en plein hiver.

On ne s'éloigne guère du slow-core cotonneux avec 'Ready' tandis que 'After' et 'Her' mixent dream pop synthétique et electro évanescent, on ne s'étonne pas de voir certains tracer des parallèles avec Zola Jesus ou Esben and the Witch.

L'instrumental cosmique 'Southwest' amorce le titletrack de l'album,' Identified Demon', soutenu par des riffs de guitare addictifs sur lesquels se greffent les bruissements légers de la voix de Miss Crocker.

Puis vient le délicat ' Actual Fuck' qui, tout en évoquant Anohni Hegarty, manifeste la même légèreté qu'une brise discrète caressant les ondulations timides d'une mer paisible.

L'album s'achève avec ' Toi', une rêverie sans paroles qui permet à ton esprit de vagabonder loin du monde trivial et mercantile.

R.ariel se produira au Chaff à Bruxelles le 9 octobre, à ne pas manquer!

Album - R.ariel "Identified Demon"
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16 juillet 2016 6 16 /07 /juillet /2016 10:44
Album - Inanna by Drums 'n' Guns

Album - Inanna by Drums 'n' Guns!

Drums 'n' Guns, ça te dit quelque chose?

Les Grognards de la Garde Impériale?

Un album de Low?

Raté, Drums 'n' Guns est un alternative rock band né du côté de la Leievallei en 2012.

Ses membres, Jan Gobeyn (guitars / vocals) - Win Nellen (guitars / vocals) - Marjo De Keukelaere (bass / vocals / recording engineer) - Bert Van Thuyne (drums) - Sam Dufoor (vocals), ne sont pas des inconnus pour ceux qui suivent la Belpop geschiedenis: Jan, Sam, Win, Marjo et Bert ont sévi au sein de Mogul, un stoner combo ayant eu son heure de gloire durant la première décennie du 21è siècle.

Hercule Poirot a déniché d'autres noms: Chunkbelly, Jixaw, Push up Daisies, A Last Fine Day ou Caducity.

Après une première demo/carte de visite, les membres de Drums 'n' Guns entrent dans un studio Ixellois pour enregistrer 'Inanna' qu'ils produisent eux-mêmes.

On invite des copains à donner un coup de main pour certains titres ( Nathalie Van Laecke (vocals) ‘New Breed’, Patron Data (vocals) and Jason Anderson (cello) ‘Rand’, Jason Anderson (speech) on ‘Work, Earn and Rule') et Saartje De Muynck (violin) on ‘The Legend Of James') et on demande à Mario Debaene de se charger de l'artwork, puis on envoie le vinyle à droite et à gauche pour l'encenser ou le descendre.

Quoi, mec?

Inanna?

Une déesse pas grecque, dans ses attributs: l'amour, la fertilité, la guerre... les prêtresses d'Inanna étaient des prostituées, la déesse avait elle-même un appétit charnel féroce!

'New Breed' débouche dans nos pavillons, les fusils sont restés au vestiaire, pas les baguettes, Bert tabasse énergiquement toms, caisses et cymbales, les guitares cinglent, les voix, dont la féminine de Nathalie, scandent cet hymne rock de près de trois minutes qui voit tes talons battre la mesure ce qui n'est pas au goût de ton chat qui se tire dans la pièce voisine.

'The Cycle' caracole sur le même sentier non balisé.

Que les membres du band citent Kyuss, QOTSA, Meshuggah, The War on Drugs ou David Eugene Edwards comme sources d'influences n'est pas anodin.

Si le groupe n'est plus foncièrement catalogué stoner, il reste toutefois des traces de leur passé dans le cocktail actuel, on a également aimé les sonorités psyche de la guitare.

Quand le soleil se couche, toutes ces montagnes aux pliures d'étoffe prennent de sinistres couleurs, jaune verdâtre avec rayures de brun ardent.... c'est ainsi que Pierre Loti voyait le désert, si 'Sun fades out' affiche les mêmes coloris, le fond musical est à chercher du côté des Desert Sessions d'un certain Josh Homme.

H G Wells, que penses-tu de 'Time Machine'?

Vachement ramassé ce morceau, la basse qui pulse, ces guitares qui fouettent jusqu'au sang et ce chant évoquant Alice in Chains, putain de bon morceau.

Merci, H G!

Superbe intervention de Jason Anderson au violoncelle pendant le sombre et lynchien 'Rand' que tu peux ranger aux côtés de tes albums de Nick Cave ou de Mark Lanegan.

Alfred, t'en penses quoi... When the crows are asleep, they can hardly move...

Méfiez-vous de la bête qui dort!

Un chant hanté ( cf. Sivert Hoyem) et un fond musical intense et dramatique nous amènent à classer 'Imanna why?' dans la rubrique rock halluciné.

'Work, Earn and Rule'

Drums 'n' Guns connaissent-ils le documentaire ' To Rule, To Work, To Earn, To Pray, To Collapse' analysant l'effondrement de la civilisation?

Maybe!

En tout cas, le truc bombarde pas gentil.

L'auditeur retrouve un semblant de quiétude avec 'The Barn' , une histoire d'amour campée dans une grange avec vue sur mer.

Seul bémol, le vin a pris le goût du sel, résultat la cuisine n'est pas reprise dans le Michelin!

La version vinyle s'achève avec la ballade 'The legend of James' que Saartje De Muynck orne subtilement d'un violon Scarlet Rivera ( 'Hurricane' de Bob Dylan).

Sur les copies digitales, l'auditeur a droit à une plage supplémentaire, ' Nobody knows', un midtempo narratif dominé par une basse inquiétante et dont le nucleus est décoré de vocalises obsédantes.

Inanna by Drums 'n' Guns: tu achètes les yeux fermés et tu ouvres tes pavillons!

Tracklist:

1.

New Breed 02:53

2.

The Cycle 03:35

3.

Sun Fades Out 02:55

4.

Time Machine 03:43

5.

Rand 04:28

6.

Inanna Why? 04:40

7.

Work, Earn and Rule 03:54

8.

The Barn 03:16

9.

The Legend of James 06:06

10.

Nobody Knows (Digital only) 04:51

Album - Inanna by Drums 'n' Guns
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1 juillet 2016 5 01 /07 /juillet /2016 07:41
Album: Malaya Blue – Heartsick

Album: Malaya Blue Heartsick

Quand le CD a abouti dans ta boîte aux lettres la veille, tu n'y pensais plus, aussi en voyant l'élégante pochette tu t'es mis à rêver à une exotique personne gazouillant un jazz lounge souple, puis tu t'es souvenu que l'agent avait énoncé l'étiquette 'blues' et que Malaya Blue de Norwich avait récolté 4 British Blues Awards l'an dernier, qu'elle avait représenté la Grande-Bretagne au plus récent European Blues Challenge et qu'elle se promène depuis peu en étalant le titre de breakthrough artist on the UK Blues circuit.

'Heartsick' succède à 'Bourbon Street' sorti en 2014.

Le line-up indique: Dudley Ross on guitar, Stuart Uren on bass, Andrew McGuinness on drums and Paul Jobson on Hammond organ, plus deux guests pas idiots: Paul Jones ( Manfred Man, The Blues Band, Eric Clapton...) et le claviériste Carl Hudson ( Average White Band, Sister Sledge, Jocelyn Brown...), il n'en fallait pas plus pour titiller tes sens.

Démarrage sur les chapeaux de roue avec 'Heartsick', Malaya clame sa peine de coeur d'une soulful voice, chaude et bougrement sexy, sur fond de blues électrique et nerveux où l'orgue fait contrepoint aux riffs de guitare mordants de Dudley Ross.

A noter, les radieux backing vocals semblant accentuer sa douleur.

Tes valises sont bouclées, t'es prêt à traverser la Manche pour aller la consoler.

L'harmonica de Paul Jones amorce ' Hunny Little Day Dream' un swing juteux nous montrant que l'ex Blues Band reste un grand harmoniciste, Malaya ayant le bon goût de laisser pas mal d'espace à ses musiciens.

On passe au midtempo jazzy et velouté 'Colourblind', montrant une nouvelle facette des talents de la chanteuse.

L'orgue Hammond fait merveille tandis que la guitare embrasse des tonalités tantôt bossa nova, tantôt Carlos Santana.

Un premier slow blues, 'Let's reinvent love', ravira les amoureux de Charlie Musselwhite et de tendresse, la belle dame exprime ses sentiments avec émotion et conviction.

En 7'14" elle aura conquis des milliers de coeur!

Changement de style, avec les ballades ' Acceptance' et ' To remain the same' on baigne dans un univers jazz pop souligné par des cordes somptueuses ou appuyé sur un jeu de piano classique.

Un gospel?

'I Have Arrived' proclame-t-elle, et on la croit, elle a fini par atteindre des sommets la plaçant au même niveau que des compatriotes telles que Jo Harman, Kyla Brox, ou l'ainée Maggie Bell.

'Strand of gold' vogue sur des cours d'eaux sudistes, le morceau présente d'aimables teintes country/soul ( la slide, l'orgue discret) nous montrant une fois de plus que Malaya ne se contente pas d'ébats dans un style restreint.

Un virage funky est amorcé avec la plage suivante, 'Share the love' nous rappelle le Clapton de 1970, époque où il collabore avec Delaney and Bonnie pour sortir une merveille telle que 'Slunky'.

'Hope' a été choisi comme single et mériterait de passer sur nos ondes.

Dr. Boogie? B J? Jean-Yves Louis? Pierre Lorand?

La prière ' Soul Come Back' conclut ce bel album tout en douceur.

La conclusion est laissée à un gars ayant donné son avis sur Amazon:

Malaya Blue is ready to spread her wings and captivate fans from across the musical spectrum....

Si on ne verra pas Malaya chez nous cet été, elle est prévue au programme de plusieurs festivals au UK: Uckfield - Maryport ou Cambridge Rock...

Tracklist:

01. Heartsick

02. Hunny Little Day Dream

03. Colourblind

04. Let's Reinvent (Love)

05. Acceptance

06. To Remain The Same

07. I Have Arrived

08. Strand Of Gold

09. Share The Love

10. Hope

11. Soul Come Back

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27 mai 2016 5 27 /05 /mai /2016 01:46
Finger Lick - EP 'Bad Luck'.

Finger Lick - EP 'Bad Luck'.

Il y a quelques semaines sur le facebook de Finger Lick:

L'EP est maintenant disponible sur toutes les plate-formes de streaming et de téléchargement!!

Laurent: moi, je veux une version physique!

Envoie nous ton adresse postale par mail sur fingerlickbxl@gmail.com et on te donne les détails de paiement!

Le stoner rock band bruxellois, né en 2013, mais constitué d'éléments dont les épaulettes sont garnies de galons démontrant qu'ils ne sont plus des bleus depuis belle lurette, a fourbi ses armes sur de nombreuses scènes nationales avant de faire appel à un site de financement participatif pour sponsoriser l'enregistrement du EP 'Bad Luck'.

L'enfant a donc été baptisé dans un temple païen, les parents, Nicolas Othmezouri, Alexandre Rodembourg, Benoit Vrelust et Dave Dash, n'ont pas oublié les dragées, ils ont préféré des noires et des rouges vifs aux traditionnelles teintes pastel proposées lors de ce sacrement devant effacer le péché originel.

'Psycho lust' ouvre et fait mal.

Trois minutes trente secondes d'un stoner/sludge rugueux, tendu et plombé.

Les guitares feulent, la section rythmique, pas du genre mollasse, va malmener ton cerveau avachi, quant au chant hypnotique de Dash il te laisse entrevoir ce qui t'attend quand l'ange déchu accueillera ton âme impure dans sa fournaise.

'Ecstasy'

À petite dose, les usagers se sentent plus sociables, moins inhibés et l'esprit léger....

Tu oublies, c'est du lourd, du brutal, du hargneux!

Imagine Chris Cornell et sa bande au début des nineties, c'était bon, non, let me whisper something in your ear, something's gonna happen...!

J'aime les oraisons extatiques!

'Bad luck' donne son nom à la babiole.

Après le bad trip, bad luck!

Un mauvais cauchemar, tu t'éveilles en sueur, t'as la gorge sèche, t'avais pourtant presque rien bu la veille, et t'as ce mec qui hurle, ces guitares qui cinglent, tu repousses les draps, enfiles tes charentaises pour aller te servir un Johnny Walker bien tassé, l'autre n'est pas calmé, il gueule 'what is this shit'.

Pour être sûr tu pousses sur replay et reprends une rasade de Scotch.

Au fond Goddog et Finger Lick, doivent être les meilleurs représentant du stoner/grunge/doom sévissant dans notre infortunée capitale.

Tout est clair, tu ne parvenais pas à dormir car une tempête s'annonçait, 'Storm'.

Attention vigilance orange, vents violents, à la côte méfiez-vous des vagues-submersion, laisse mémé devant la télé, oublie sa balade quotidienne, ça va chier!

Tu dis, Gaspard?

Tu penses à Kyuss et à à Mad Max.

Et Frédéric François, tu connais?

Cinquième titre de l'EP, 'Bully' .

La testostérone est bien connue comme synonyme de virilité et de puissance sexuelle.

Quel est le rapport?

Suis pas banquier, gars, mais si tu cherches du féroce, écoute 'Bully'.

En glissant la rondelle dans le lecteur, t'avais vu que le compteur indiquait plus de neuf minutes pour le dernier morceau, logiquement, tu soupçonnes un plan guère catholique, on n'a pas à faire à du prog, tu laisses défiler la chose et au bout d'un moment, les joyeux se remettent à bastonner sévèrement,' Evil girl Evil boy' se nomme la plage cachée.

Comme evil ne signifie pas gentil t'as déjà pigé qu'ils terminent en force!

Tracklist: 1. Psycho Lust (03:30) 2. Ecstasy (03:07) 3. Bad Luck (03:45) 4. Storm (03:18) 5. Bully (03:49) 6. Evil Girl Evil Boy (02:58)

Finger Lick - EP 'Bad Luck'.
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23 mai 2016 1 23 /05 /mai /2016 08:25
Album "Grinding To Dust Two Years Somewhat Insane" de Second Rate

Florian Hexagen débusque des objets perdus: "Grinding To Dust Two Years Somewhat Insane" de Second Rate

Disque du grenier, épisode 229, avec ce flamboyant "Grinding To Dust Two Years Somewhat Insane" des Bisontins de Second Rate, datant de 2001. Hérauts de la scène emo-punk-rock française au tout début des années 2000 (on peut également citer dans le genre DEAD POP CLUB, flying donuts, Sexypop, Homeboys, ...) cet album, enregistré au Studio Pôle Nord avec Fred Gramage (Blois, 4-1 en force), ne fait qu'enchaîner les tubes ("My tears Are Faked", "Death takes me away", "Obsession", "Close to you", ...), variant les plaisirs entre accélérations fulgurantes et quelques passages ambient de toute beauté. Prenant leurs influences à la fois chez les grands frères français de Burning Heads, Seven Hate, LES THUGS ou encore Portobello Bones, et chez les ricains de Samiam, Hüsker Dü, Jawbreaker, Fugazi ou Hot Water Music, leur mélange de punk mélodique et de rock indé aura été parfait, sans compter des prestations lives renversantes, et notamment un passage dantesque sur la plage des Eurockéennes de Belfort en 2003, avant de (malheureusement) se séparer.

Ses membres se partageront ensuite entre les groupes Lost Cowboys Heroes, Hawaii samurai et a Generic Noise, que l'on vous conseille grandement aussi. Pas sûr que vous sachiez retrouver cet album quelque part, mais celles et ceux qui le possèdent et qui ont apprécié cette scène le chériront probablement toute leur vie.

Track list : 01 - darkness slowly warps me up, 02 - obsession, 03 - death takes me away, 04 - blood stained dream, 05 - against attraction, 06 - this morning, 07 - grinding to dusk two years somewhat insane, 08 - my tears are faked, 09 - perfect man, 10 - close to you, 11 - 667, 12 - My existence.

Kerosene/Prehisto rec - 2001

Album "Grinding To Dust Two Years Somewhat Insane" de Second Rate
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18 mai 2016 3 18 /05 /mai /2016 08:14
MURDER MACHINE EP by LA MUERTE

MURDER MACHINE EP by LA MUERTE

LA MUERTE : Murder Machine (2016 Mottow Soundz - CAT NR: MOWCAT)

Dans l'oreille de JPROCK :

Avec un retour sur scène amorcé lors d’un premier concert à l’Ancienne Belgique en mars 2015 et qui sera suivi de beaucoup d’autres dates ensuite ( Dour, Lokerse Feesten, Sjock, Botanique, Het Depot ... ), La Muerte fait son grand retour en 2016 avec un nouvel EP trois titres intitulé « Murder Machine » distribué par Suburban et sorti le 16 avril 2016 (Record Store Day 2016 release).
Même si le band articulé autour de Marc Du Marais et Dee-J se paye un nouveau line-up et non des moindres avec la contribution de Michel Kirby ( Deviate, Arkangel, Wolvennest), de Christian Z. ( Length of Time) et de Tino de Martino ( Channel Zero) il ne déroge pas à la tradition de sortir des EP’s courts comme ce dernier Murder Machine d'un peu moins de 16 minutes (en Limited Edition- single sided 12inch transparent ou bloodbath.)
La pochette réalisée par Dave Decat est très réussie, et sur le contenu, aucune crainte à avoir vous n’allez pas être déçus.
Car La Muerte est bel et bien de retour comme dans ses plus beaux jours avec son style outrancier cet assaut sonique et sonore qui fait sa réputation et qui vous colle au mur.
« Whack this Guy » donne le ton avec son riff d’une lourdeur épique et le chant habité de Marc éructant sur fond de basse vrombissante et de drums épileptiques.
Du lourd !
Pas le temps de se remettre de cette première claque sonore que le band nous reprend à la gorge avec « Le Destructeur « chanté en français d’une voix gutturale par l’homme à la cagoule en sac de jute.
La Muerte porte bien son nom et lamine tout sur son passage. Ouch !
L’ EP se termine avec un titre de plus de huit minutes « Get Whipped » ( tout un programme ! ) au riff lourd et lancinant qui vous entraîne dans un tourbillon de décibels.
Le son est dense et en 15 minutes et 48 secondes cet opus mixé par Dee-J, produit par la Muerte et masterisé à NewYork par Alan Douches ( Motorhead, Sépultura ) vous laisse K.O !
Alors ne vous privez pas de ce bel objet (donnant aussi accès à un téléchargement digital) ni du come back tonitruant des papes de l’underground belge.
Car La Muerte est bel et bien de retour et a le regard rivé vers le futur !

La Muerte sera présent le 12/08 au Brussels Summer Festival et au Graspop Metal Meeting le 19/06.
Autres dates de concert et infos disponibles sur la page Facebook du groupe https://www.facebook.com/LAMUERTE.BE/?fref=ts et sur son site officiel : http://www.lamuerte.be/
Contact promo : Urban Invaders - Laurent Walschot - Laurent@cfn.be

Texte : JP Vanderlinden aka JPROCK THE DARK FEATHER

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27 avril 2016 3 27 /04 /avril /2016 02:07
Sam Frank Blunier - album "Il Fait Beau"

Sam Frank Blunier - album "Il Fait Beau"

RTS ( Radio Télévision Suisse): Sam Frank Blunier fut le premier artiste suisse à jouer au Printemps de Bourges, c’était en 1985.

Samuel Blunier, un gars de Pully ( Vaud), n'est donc pas un néophyte, son premier album 'Black Beauty' date de 1983.

Après une pause carrière en 1987, il revient sous l'identité de Sam Frank et sort d'autres galettes. Touche-à-tout, il publie également des recueils de poésies et monte sur les planches en tant que comédien.

2015, le gars, qui en 1991 recevait le Prix Jeunes Créateurs de la Fondation vaudoise pour la promotion et la création artistiques, abandonne l'appellation Sam Frank, utilisée par un producteur drum'n bass, et décide de poursuivre sa route sous l'ancien label, Sam Frank Blunier.

Son cerveau fourmille de projets fous, notamment une saga composée de cinq albums, le premier étant 'Il fait beau' qui, un an après la Suisse, va se retrouver sur le marché belge, l'objet a été mixé à Bruxelles aux studios ICP par Phil Delire, il sera dans les kiosques le 28 avril 2016.

Le single 'Il fait beau' ouvre cet album constitué de sept titres ' normaux' et de cinq électro-poèmes.

Le texte est récité sur fond d'electro-rock d'inspiration Gainsbourg et teinté d'un soupçon de French House.

Ton chat apprécie énormément les interventions de la nana susurrant sensuellement le leitmotiv 'Il fait beau'.

On reste dans la même sphère avec 'C'était dimanche', d'un ton désabusé, à la croisée de Jacques Dutronc et de Bashung, le Vaudois débite son texte dominical sur fond de guitares acérées.

Avec 'Carte Postale' on se retrouve dans l'univers de Thiéfaine ou d'Eicher, du rock nonchalant lorgnant vers l'americana.

Super morceau!

Place à l'onirisme avec ' Quels sont tes rêves', aux nappés de synthé syncopés.

Cette hallucination au phrasé Bashung ( encore) guigne vers les sonorités industrielles, comme la suivante intitulée, 'La Machine', de l'electro/ postpunk à rapprocher de l'univers de Fritz Lang.

On avait eu droit à une version 'radio edit' de 'Carte Postale', voici le même paysage affranchi différemment.

La Suisse c'est pas le plat pays avec un ciel si bas qu'un canal s'est perdu, mais les cieux ne sont pas toujours d'un bleu azur et forcément ils peuvent prêter à la mélancolie!

'Vouloir tout' les anges n'ont pas de sexe disait un mec, mais la nana dialoguant avec le sieur Blunier justifie le titre, vouloir tout!

Après cette septième plage, l'auditeur a droit à cinq électro-poèmes évoquant Léo Ferré, Yves Simon ou un Grand Corps Malade qui ne slammerait pas.

Des concerts?

Un showcase à l'ICP, ce soir et le 12 mai une Soirée Spéciale Rock à Lausanne!

Liste des Titres:

1. Il fait beau (Single)

2. C'était dimanche

3. Carte postale

4. Quels sont tes rêves
5. La machine
6. Carte postale
7. Vouloir tout
8. Dédicace Bis (Electro Poèmes)
9. La vie était jolie (Electro Poèmes)
10. 38 Degrés à L'extérieur (Electro Poèmes)
11. Je brûle (Electro Poèmes)
12. Nouveau départ (Electro Poèmes)

Sam Frank Blunier - album "Il Fait Beau"
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