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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 12:09

Nicoletta:

Il est mort,

Il est mort, le soleil

Quand tu m'as quittée

Il est mort, l'été

L'amour et le soleil,

C'est pareil....

Moins morose et proche de la réalité, François Valéry :

...Il est revenu le soleil se poser sur nos yeux fermés... c'est beau la poésie de supermarché!

Tu selles ta fière monture, un baiser à ta bien-aimée ( tu rentres à quelle heure?), cap sur Wespelaar !

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The Blues Vision!

14h30' disait l'affiche, il sera 14h50', c'est pas l'habitude de la maison ce manque de ponctualité!

La tradition veut que le premier groupe soit indigène, The Blues Vision est né à St. Elooiswinkel en 2009.

Chant et guitare, Arne Demets, vu lorsqu'il était tout gamin avec Lightnin Guy et ses Mighty Gators - basse, backings, Hanne Vandekerkhove - drums depuis 2012, Klaas De Somer.

Deux produits à acheter chez les disquaires, 'Schoolblues 195bpm' et le dernier 'Counting Sheep'.

Le sautillant 'When I get drunk' , titre apprécié par la centaine de lève-tôt, ouvre le feu, le trio embraye sur Champignon dixit Arne, tu lis 'Mushroom', un blues funk décoré d'une échappée jazzy pas banale.

Hanne, sérieuse telle une Bénédictine en pleine contemplation, assure les lignes de basse comme une pro, Klaas frappe comme un saint et Arne s'amuse à la wah wah.

Good job!

'The drummer gets all the girls', blues rock aux senteurs Ten Years After.

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'Counting sheep' un, deux, trois, quatre  ..parviens pas à m'endormir, vais au bistrot du coin!

Fondu sur un blues acidrock,  façon  Band of Gypsys, suivi d'une séquence instrumentale funky.

Arne c'est une évidence n'a rien perdu des qualités qu'il montrait déjà il y a six ans, son jeu s'est encore affiné.

 'Hey Joe', pas très utile d'être la 9867è formation reprenant ce standard, passons!

Le slowblues pour âmes sensibles, avec une solide pointe d'humour, ' My breadmachine is broken', une tragédie affreuse pouvant faire passer 'Andromaque' pour un vaudeville.

Un  énergique medley rocking la maison avec une visite surprise  de Johnny B Good avant de s'attaquer à 'Mary had a little lamb' ( c'était avant la fin du ramadan) .

Tchik tchik, tchik, on dirait 'Shaft,' mais le plat s'épice de saveurs Stevie Ray.

Arne en roue libre, une petite démonstration, je peux non seulement te faire Jimi, Stevie Ray mais aussi Gary Moore, Carlos Santana et Dieter Stoeferman ou Horst von Crackman!

Me suis réveillé ce matin..

Et ?

'Blues all around my bed' .

Elle est partie?

Oui, avec le fils du curé!

La dernière, ' One slice of ham', pas trop épaisse svp!

Slide en folie.

Bye, bye!

L'organisateur les renvoie sur scène, il est pourtant plus de 16h, un bis, 'Voodoo Chile' en jam!

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Le set du  Eddie Martin Band devait débuter à 16h.

Pas de roadies sur scène pour monter le matos, avec Luc et Roger, on se pose des questions sans trop s'énerver, une ou deux bières, quelques comments concernant la prestation de Blues Vision, puis un quidam vient annoncer qu'il y aura du retard ( sans blague), qu'Eddie Martin est coincé quelque part sur une autoroute direction notre fier royaume, buvez un coup propose-t-il!

Ce que nous fîmes, mais au bar ils n'avaient pas pigé que c'était sur le compte de la speakerine, on s'est fait entuber!

17h05, une Aston Martin dépose Eddie et sa clique, en deux temps, trois mouvements l'orgue ( un formidable John Paul Gard) est installé, idem pour les amplis, Andy Sutor utilisera le drumkit maison, pas de soundcheck, on attaque.

Un instrumental diabolique, une jam sans pépins, bref un morceau du tonnerre de Dieu voyant une mise en évidence des claviers.

Pas un mot d'explication n'émane du crâne lisse..one, two, three, four.. un blues rock émoustillant, petite, even if you're sad and lonely, enfile tes dancing shoes et viens faire la bringue!

Une slide frénétique et un son d'Hammond visqueux pour la troisième plage qu'il dit provenir de son dernier album enregistré avec big band ( 'Looking forward looking back').

 

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Le chef de gare signifie d'un geste, plus qu'une... ce sera un harp train blues shuffle en mode TGV.

Le chauve a le temps de nous mentionner qu'il y a des plaques à vendre et se tire!

20 minutes, c'est court mais on a tous compris que ce trio avait quelque chose dans le ventre!

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Jo Harman

Premier passage en Belgique pour la blonde de Brighton, elle ne sera pas passée inaperçue!

Un verslaggever chez The Blues Alone:  een lekker ding dat  catchy songs met blues invloeden speelt!

En effet, l'élément plastique n'est pas dédaignable, une voix chaude et puissante, idéale pour chanter du r'n'b, un band robuste, le seul petit défaut, certaines plages frisent la variété!

Du monde sur le podium: Jo Harman: vocals - Scott McKeon: guitar- Steve Watts: keys -Andy Tolman: bass - Martin Johnson: drums- Rosie Cunningham: backing vocals et Faye Hamilton Nash: backing vocals, annonce le programme!

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Une intro bien charpentée se fondant dans le formidable 'Them Changes' de Buddy Miles.

Roland, où vas-tu?

025.JPGVais voir ses jambes de plus près...

'Heartsring' un formidable soul track qu'on retrouvera sur l'album 'Dirt on my tongue' devant sortir chez nous dans un avenir proche, une plume pour le boulot impeccable du petit Steve Watts derrière les touches.

Bobby Bland, 'Ain't no love in the heart in the city', excellent choix!

(This is) 'My amnesty', a poppy lovesong à la Adele ou Duffy, est difficile à digérer par les puristes, Jo défend la rengaine de toute son âme et le solo gluant de Scott séduit les coeurs tendres.

Elle revient au rhythm'n blues avec  'Through The Night', un uptempo proche de certains titres de Chi Coltrane.

La ballade 'Cold heart' is one of the first songs I wrote, elle devait écouter Billy Joël à l'époque.

Toujours dans la veine midtempo, 'Only me', un peu trop smooth pour certaines oreilles qui032.JPG parlent de musique de casino, la voix suave te rappelle Al Green et l'accompagnement sonore, David Gates.

'Underneath the river' sera plus costaud,  enfin, les  jolies choristes peuvent donner de la voix.

Grosse claque avec la reprise de Citizen Cope, 'Sideways'.

Miss Harman a le mérite de laisser le champ libre à ses musiciens qui vadrouillent allègrement, un des highlights du set!

'Better woman', aux accents Delaney and Bonnie, achève le récital.

T'as l'occasion d'échanger quelques paroles avec la belle enfant qui se montre aussi réceptive qu'agréable à regarder .

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Quoi Roger?

Influencer ma chronique...on me surnomme Eliot Ness!

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 Sugar Blue

048.JPGUne autre paire de manches, James Whiting ( aka Sugar Blue) est de la vieille école mais il ne dédaigne pas s'ouvrir au rock, cf le 'Miss You' des Stones sur lequel on entend son mouth harp, le gars de Harlem vivait en France à l'époque.

Une douzaine d'albums, le dernier, un double live 'Raw Sugar'.

Après l'annonce de la speakerine, quatre musiciens investissent le podium et attaquent un funk blues tonitruant, une variante de 'Woke up this morning'.

Je reconnais pas Sugar Blue, te signale Kees Vanscheldwoord.. forcément  c'est le costaud Rico Mc Farland (guitar, vocals) qui chante, les autres sont : Ilaria Lantieri Blue ( she's my wife confiera le sucré ) à la basse six cordes et vocals - Damiano Della Torre aux  keyboards et le robuste CJ Tucker aux drums.

Sugar rapplique, une casquette vissée sur le crâne, une cartouchière remplie d'harmonicas lui servant de camisole... babe, babe, won't you be my girl ... souffle-t-il à Ilaria, ce 'Red hot mama' groove mortellement, imagine la clique à James Brown en pleine folie, le sax étant remplacé par un harmonica furieux, c'est de la dynamite!

On passe à Muddy Waters, quinze minutes de 'Hoochie Coochie Man, puis ' Cotton tree', a soul ballad aux effluves Santana/ Boz Scaggs.

Un acte de foi ' Bluesman', le petit frère de 'Soul man' de Sam and Dave.

Sur scène, tout le monde s'amuse, en bas il en va de même!

La quote du jour pour annoncer la plage suivante ( 'Time'): God bless you and may the one you love undress you'... toujours cette raw energy combinée à un son huilé!

Sugar Blue termine par le 'Messin with the kid' de Junior Wells.

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Sept titres pour plus d'une heure de set!

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The Delta Saints

Ils lndiquent sur leur site:  80 shows over 4 months. Europe, it's finally time to say goodbye..

C'était la dernière date avant le retour à Nashville mais leur belle énergie était loin d'être émoussée, un concert de Bourbon-getränkten Bayou-Rock ( merci, Karl-Heinz) haut de gamme! 

 Benjamin Ringel: Vocals, Dobro/  David  dreadlocks Supica: Bass/  Nate Kremer: Piano / Ben Azzi: Drums  et Dylan Fitch: Guitar ont sué comme des boeufs et joué comme des anges... c'était le concert de ce samedi!

'Cigarette', les Black Crowes,  Gov’t Mule, Bad Company, Derek Trucks Band, Lynyrd Skynyrd sont quelques noms qui te viennent à l'esprit!

'The devil's creek' , il doit y avoir de la boue dans cette crique, le son est poisseux, pire que dans les swamps du bayou.

 

 

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Les  perles ( not for swines) Southern  rock se succèdent: ' Steppin' ' - le titletrack du dernier album 'Death letter jubilee' , une sombre ballade s'énervant sérieusement lors d'un second mouvement pendant lequel guitares et basse entament une chorégraphie Béjart - 'Pray on' un lament psychédélique suivi du méchant 'Company of thieves', pas le titre préféré d'Ali Baba.

096.JPGUn petit piano Stevie Wonder amorce un nouveau roots rock suintant  ( 'Nola' indique la playlist, a new one?), suivi d'un morceau about the city of 'Chicago' et, en fondu, un boogie vicieux.

'Liar' ouvre le dernier né, distorted guitars, vocaux rageurs, le style de truc te rendant dingue.

We didn't write next one, I think you' ll recognize it... 'Come together'!

'Jericho' à l'intro majestueuse puis une nouvelle reprise incroyable, le 'Crazy' de Gnarls Barkley.

A genoux, on était!

La dernière, Wespelaar, 'A bird called Angola'!

Ovation immense et bis, le singalong ' Momma'!

Bye, bye, people, we'll send you a postcard from Nashville!

 

John Mayall

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Mavis Staples ayant annulé sa tournée, c'est au godfather of British Blues qu'échoit l'honneur de clôturer la soirée.

En novembre, l'ancêtre soufflera 80 bougies, à cet âge avancé, en principe, tu ne fais plus le clown sur scène, pas  mal 142.JPGde vieillards de sa génération moisissent dans une maison de repos ou gisent sous terre, pas John, qui non seulement chante, joue de l'harmonica et de la guitare, mais aussi vend ses CD's et aide à monter le matos... faut-il s'en réjouir ou avoir pitié?

Un voisin te souffle, il devrait essayer le macramé, toi, tu te souviens d'un bon concert à Lessines en 2010 et d'une piètre prestation à l'AB en 2006.

Pour l'heure, on contemple un spectacle burlesque, un roadie presque aussi âgé  que Mayall s'affaire sur scène tandis que deux ouvriers, transfuges de la commune d'Uccle, se tournent les pouces, appliquant la tactique, un qui travaille, deux qui surveillent, le dernier étant parti au ravitaillement.

Ce manège durera 40'.

Voilà papy, il présente la jeune garde:Greg Rzab: Bass - Jay Davenport: Drums - Rocky Athas: Guitar, les mêmes qu'au CC René Magritte!

Curtis Salgado, 'The sum of something' pour commencer, Pépé derrière les claviers.

Pas de fausses notes, pas d'enthousiasme délirant, le band, hormis Jay, une bête, turbine comme un employé de banque l'oeil fixé sur la pendule!

' Dream about the blues', bien foutu!

Il passe à la guitare, après quelques propos didactiques, 'Give me one more day', vocalement rien n'a changé, le timbre Mayall sonne comme en 1965.

' Congo Square' groove mollement, mais c'est pas pire qu'un show 2013 de Johnny Winter.

Le hic, ce spectacle est aussi emballant qu'une visite au musée, Rzab est aussi concerné que ta petite soeur par le cours de religion de l'abbé Giengot, il va s'asseoir près de son ampli.

' Dirty Water' pas vraiment dégueulasse, puis 'Parchman farm' de Mose Allison.

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Luc et Roger se tirent, 35' à l'hospice ça suffit!

'Angel Face', tu fais comme eux, après une dernière pinte, pour rejoindre l'ange qui partage ta couche!

John, faut penser à arrêter les frais, on vire à la caricature!

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17 août 2013 6 17 /08 /août /2013 10:58

Le billet de JPROCK :
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Dans la foulée de son album "l'Hiver et la Joie" sorti en début d'année, Chloé Robineau alias Robi ouvre la soirée au Magic Mirrors.
Devant un public peu nombreux mais attentif et réceptif, Robi brouille les pistes avec des chansons orageuses aux multiples influences allant de Joy Division à PJ Harvey en passant par les Kills.
Son chant et ses paroles sont en français pourtant Robi n’est pas une artiste que l’on associe à la chanson française.
Entourée par le bassiste Jeff Hallam et un claviériste-percussionnist
e-guitariste, la demoiselle reprend Noir Désir et défend ses compos parmi lesquelles les excellents "On ne meurt plus d'amour" et "Je te tue" dans un set convaincant et énergique parfois destroy.

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 Une jolie découverte.
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Place ensuite à l'humour décalé de Benjamin Schoos (ex Miam Monster Miam, Phantom) venu défendre son album "China Man VS China Girl".
Ce disciple doué de Gainsbourg et franc tireur classieux lorgnant vers Bertrand Burgalat est un des coups de coeur 2013 de l'Académie Charles Cros.
Ce soir, littéralement habité par les personnages de son album, il nous livre une prestation bien barrée durant laquelle il se paie quelques petites promenades dans le public et interprète ses titres avec passion.
"Je Ne Vois Que Vous", "Profession Catcheur", "La Chinoise", "China man Vs China girl", "À Mort L'amour" , "Le Combat", chaque titre se mue en une scénette théâtrale au service des mots et de la musique.

 

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Intrigant et charmeur Benjamin Schoos ne laisse personne indifférent.
Classieux et déjanté.
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Mais le moment fort de la soirée fut incontestablement le concert de  Giedré.
Une fois de plus le BSF se heurte à un gros succès de foule et le Magic Mirrors se remplit en moins de temps qu'il ne faut pour le dire laissant à l'extérieur une partie de public qui devra suivre le show sur les écrans géants.
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" Si le monde n'était pas si terrifiant, je ne serais pas si méchante ! " chante la jeune femme née Giedré Barauskaité, voici 27 ans en Lituanie.

 Car tout s'explique.
Dans une société devenue insupportable pour beaucoup et où l'hyper politiquement correct exacerbé fait office de censure silencieuse, Giedré irrévérencieuse mais jamais vulgaire donne un grand coup de pied dans la fourmilière.
Son humour féroce et grinçant mais toujours touchant, enflamme un Magic Mirrors archi-comble qui connaît et chante avec elles toutes les paroles de ses chansons.
Giedré dit des horreurs avec une voix faussement naïve sur des musiques joyeuses .
Et ça fait du bien...
Seule en scène, et passant avec bonheur de la guitare aux claviers, elle nous entraîne dans son monde et ses compos en disent long : "Pisser debout", "Meurs", "L'amour à l'envers", "Ferme ta gueule et apporte moi une bière", "On fait tous caca", "Les gens se brossent les dents", "Pouet pouet pouet", "Le petit vers de terre", "La bande à Jacky" ou "Jolie chanson". Tout un programme servi par une audace maquillée de candeur qui nous laisse horrifiés et hilares à la fois devant ses chansons sans censure ni frein.
Et ça fait du bien...

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Alors que les médias et les politiques tentent quotidiennement de nous rallier à une vie formatée conduite par une pensée unique sans aspérités, sans gros mots, sans déviances et sans saveurs, s'élevant en grands ordonnateurs de ce qui est bien et mal pour chacun d'entre nous et alors que la publicité prône les cinq fruits et légumes par jour et que la cigarette est interdite dans les lieux public, la jeune femme nous envoie une gifle salutaire du haut de son audace maquillée de candeur.
Ce que chacun pense tout bas et n'ose pas toujours exprimer de peur d'être cloué au pilori par la censure collective et bien pensante, Giedré le clame haut et fort avec humour.
Et ça fait du bien...
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Et au terme d'un concert triomphal de nonante minutes ponctué de deux rappels on se dit que cette fille là est une artiste utile.
Vous en connaissez beaucoup des chanteuses qui demandent aux spectateurs de lever bien hauts leurs mains et de faire des petits anus avec les doigts ?
Moi pas !
Et ça fait du bien...
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Texte et photos : JPROCK.

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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 20:24

Le billet de JPROCK:
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A deux pas du Mont des Arts trône  la Porte Noire sise dans les anciennes cuisines du couvent des Alexiens, un endroit celtique et médiéval idéal pour accueillir les trois personnages étranges de  Kriminal Hammond Inferno.
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Mais tout d'abord un peu d'histoire :

* Cachés au plus profond de la base secrète de Marco Laguna, Diabolix Sim (ex-magnat de l’industrie sidérurgique ruiné et dépeceur d’orgue) et Kriminal Dan (batteur en Vale Tudo Freefight) fomentent leur vengeance contre leur ennemi légendaire Mickey Lion, qui est à l’origine de la perte de Diabolix Sim et des mutilations faciales de Kriminal Dan.
Les deux vengeurs masqués sillonnent les routes sous le couvert d’un groupe musical improbable, Kriminal Hammond Inferno, de style « Organ Groove vs Italian Soundtrack », dans l’expectative d’une ultime rencontre avec leur ennemi de toujours...
Le team Kriminal Hammond Inferno affine son plan de Domination Globale en s’adjoignant les services du Doktor Konstantin Zoog (Cultivateur Fongique Halluciné). Ils se font passer pour un groupe démasquant les reprises, soumettant leurs audiences grâce à des signaux parasites d’ondes cérébrales, cachés dans des chansons pop du 17e siècle aux hits des 60's et 70's en passant par des illustrations sonores de fumetti !
Expect no mercy !!! *
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23h00. Kriminal Dan (drums), Diabolix Sim (the organ ripper !) et l'inquiétant Doktor Konstantin Zoog (slice & dice brain surgery & bass) se dressent stoïques devant leurs instruments dans un cérémonial soigneusement mis en scène.
Ensuite c'est l'explosion ! Le hammond vrombit, la batterie s'enflamme et les étonnants bruitages du Doktor se mêlent dans un chaos savamment orchestré.

 Puis Purcell côtoie André Brasseur dans une étonnante modernité.
Car le talent des Kriminal Hammond Inferno, c'est leur capacité d'adapter un répertoire ancré dans la tradition du hammond funky-soul aux sonorités actuelles.
On sent Simon Rigot (aussi claviériste des excellents Narcotic Daffoldils) habité par ses maîtres Booker T, André Brasseur, Jimmy McGriff, Eumir Deodato ou Jimmy Smith, mais lorsque les signaux parasites subliminaux du Dr Zoog et la frappe précise de Kriminal Dan se mêlent à la danse, le Suicide d'Alan Vega n'est pas loin, le tout baignant dans une ambiance évoquant les comics italiens des 60's-70's.
Les classiques se succèdent "Goldfinger", "She's not there", mais le moment fort du set est incontestablement "In-A-Dadda -Da-Letha" adaptation jubilatoire du "In-A-Gadda-Da-Vida" d' Iron Butterfly. 

Un grand moment !

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"Fire Poem/Fire" de Arthur Brown précédé d'une introduction lyrique composée par Simon Rigot enfonce le clou suivi de "Kriminal Freak out" et du "Ghost Rider" de Suicide écrit par Alan Vega ( quand on vous parle du loup...)
Le trio est lancé et monte en puissance au grand plaisir du public présent.
Il vire ensuite soundtrack avec "Bubbles" et "Deep Deep Down" composés par Ennio Morricone, deux extraits de la musique de "Danger Diabolik" réalisé par Mario Bava en 1968.
La boucle est bouclée.
Et lorsque "Green Onions" de Booker T & the MG's vient clôturer ce set jouissif, on n'a qu'une seule envie c'est que ça continue.
Kriminal Hammond Inferno fait partie de ces groupes uniques et talentueux à qui il manque juste un public plus large pour éclater au grand jour.
Et pour ça, ils comptent sur vous, alors vous savez ce qu'il vous reste à faire !
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Texte et photos: JPROCK.
* (copyright http://www.wangodan.com/)

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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 14:55

 Swing Wespelaar édition 26, toujours gratuit, toujours impeccablement organisé, toujours une cohorte de bouffeurs de Mora frikadellen, devenues frikandellen, met pindasaus, effectuant leur pèlerinage annuel du côté de la Sint-Luciakerk (ils savent que  l'événement est gratuit...), toujours 49/50 connaissances à saluer!

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19:10, coup d'envoi, Doghouse Sam and his Magnatones. 

Un trio belgo-batave, Wouter "Doghouse Sam" Celis: Guitars, lead Vocal, Harps - Jack Fire "O Roonie" :Upright bass, backing vocal - Franky Gomez: Drums, backing vocal.

005-copie-1.JPGUn CD en 2012, 'Buddha Blue', des scènes blues de renom ( Peer, Gevarenwinkel...) , une tonne d'expérience acquise au sein de groupes divers ( The Rhythm Bombs, The Seatsniffers, The Wild Ones, Ronnie Dawson, Hobo Jungle, Tee, Elmore D etc...), Doghouse Sam & co vont charmer, pendant plus d'une heure, la plaine avec un mix de blues, swing, boogie, rootsy rock uit den oude doos.

Un premier swing blues qui balance, 'Can't quit pickin on me' sera suivi de 'Lots to do and little time', toujours sans tralala, a genuine basic and raw blues sound enthousiasmant.

Pour illustrer la fable du lièvre et de la tortue,  'Sit down and rest awhile', à l'origine un gospel ( Original Blind Boys of Alabama), précède le secouant petit Fats Domino  rock ' 'I'm ready' .

Slide time with ' Back in the  ring'.

 La contrebasse, caressée d'un archet, ébauche une entrée en matière grinçante, mais bien vite la plage se colore de teintes country blues leste.

Sam: people, it's time to get nasty, shake your ass:  'Let's get it on' .

Il ramasse son Mississippi harp qui traînait près des fûts de Franky pour lâcher un instrumental labellisé  'Stompin'.

Un roulement de tambour guerrier, boum boum boum ..., le tribal ' One less thing' , décoré d'un solo Tefal inoxydable de Mijnheer Gomez, catalogué best drummer from the Netherlands en 2010.

Ready to jump?

Je remonte les manches, go..' Roll up my sleeves' , c'est pas du plastique, mais de l'authentique et si la panade présente  un léger goût CCR,  personne n'a parlé de lyncher le chef-coq!

'Step it up and go' ronronne joyeusement puis Sam s'avise de la présence de kids dans l'assistance, couchez les, car  le caractère libidineux de 'Love to spend' ne convient pas à leurs naïves oreilles.

Un final éjaculation précoce pour embrayer sur un nouveau swing,  'Why' .

Une version galopante de 'Crossroads' avant de s'attaquer à John Lee Hooker, 'Going mad blues' .

Nog eentje, regardez le jouet, une guitare construite à partir d'un bidon d'huile frelatée, ça change des cigar boxes, deux ou trois cordes, une slide, 'Ain't got time' ressemble vachement aux exercices artisanaux  du Reverend Peyton.

Originalité, il débarrasse la conserve de son couvercle et l'utilise comme mégaphone pour terminer furieusement.

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Solide band, costaud le concert!

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Grainne Duffy

045.JPGPas trop connue dans nos contrées la jolie Irlandaise a fait un tabac à Wespelaar.

Imagine une frêle créature dotée d'une  soulful voice, rocailleuse à souhait, le nom de Bonnie Raitt est souvent mentionné, à juste titre. Elle manie la guitare comme un bluesman chevronné et dirige un  band de jeunes loups aux dents longues et griffes acérées: à la gratte, Paul Sherry, auteur d'un album sous son nom ( 'To the bitter ends') - basse, le moins juvénile, Davy Watson ( The Male Caucasians, Jon Nichols band, The Bogey Boys...) et aux  drums, Eamon Ferris ( The Wise Guys).

Grainne a sorti deux albums, le dernier en date, ' Test of time'.

Elle ouvre avec 'Drivin me crazy' , un blues rock ayant rendu fou quelques mâles passablement imbibés.

Avec le remuant 'Rock me baby',  la belle aura conquis 99% du public, le dernier pourcent estimant que le British blues, c'est pas du blues.

'What am I suppposed to do?', rien Grainne, c'est parfait, just play!

'Let me in' puis le midtempo with a tinge of country, ' Each and every time', suivent la piste tracée par d'autres bluesy chicks... Jan James, Beth Hart, Joanne Shaw Taylor ou Dani Wilde.

' Falling for you', les titres se succèdent, la foule afflue pour se coller au pied de la scène, Jean-Marie te souffle judicieusement, elle est peut-être moins flamboyante et tape-à-l'oeil qu'Ana Popovic, mais son Irish blues ( and charm) est diantrement efficace.

Pointons:  'Everyday' la première plage de l'album sorti en 2012, une tasty ballad aux relents soul et  ' Good love had to die' , le blues pleurnichard, aussi sentimental que les meilleurs Fleetwood Mac époque Mike Vernon.

Le solide 'Reason to be' (titre à vérifier) précède une formidable version du 'Wild horses' des Stones.

Wespelaar, we' ve got a guest...le guitariste Yves Vandermotte, du Rory Gallagher tribute band, Bullfrog Tattoo, se joint à l'équipe pour envoyer un 'Love like a man' survolté.

Une petite pluie sournoise arrose la plaine, personne ne songe à quitter son poste, 'Bad to worse' prédit Grainne avant de tous nous tuer avec un 'I'd rather go blind' mémorable.

Encore une, people, thanks for coming, 'Time's not enough' aux nuances Southern rock.

Un signe de l'organisation, un doigt levé, one more, ce sera ' Test of time'.

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File au merchandising où Miss Duffy souriante signe ses albums tandis que les boys s'attaquent à un fût de Primus!

 

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( photo: Alfons Maes)

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Keith Dunn Band

Troisième apparition du gars de Boston au Swing, tu as eu la chance d'assister au concert de 2009.

Même lineup en 2013: Renaud Lesire: Guitar - Bart De Mulder: Guitar - Alex Lex: Drums.

Détail non négligeable pour les pros: Lesire, plays a Gibson ES135 Guitar through a late 1980s Fender Bassman!

085.JPGLes pas contents de tout à l'heure trépignent, enfin, on va entendre du vrai blues... du trance blues dit la fiche, d'accord, mais avec pas mal de plans Chicago!

' Heart's desire'  ouvre, la deep soul voice, légèrement brésillée de l'élégant Keith, s'appuie sur une tapisserie sonore groovy et bien épaisse.

Roger, un connaisseur, te signale que Bart tripote anormalement  l'ampli, pour lui le son n'est pas top, en bas, on n'a rien remarqué, tout baigne.

Une seconde volée tout aussi soignée, un harmonica bouillonnant, une voix caressante, un blues chaloupé et cool ...it feels so good fredonne le costaud.

Tout irait pour le mieux si un faible crachin n'était venu arroser le village.

Je tourne depuis 5 ans avec cette formation, l'équipage est soudé désormais!

Effectivement, le moteur ronronne comme une chatte allongée près de la cheminée, les passages à la vitesse supérieure se passent dans la fluidité, la voix dégage une impression de sensualité donnant quelques idées à une rousse d'outre-Moerdijk ( 55 balais),  ayant troqué ses sandales contre une Primus et te regardant d'un oeil de bovin salace.

Tout roule.

Lesire aux vocals pour une plage empruntée à Louisiana Red, malheureusement un vilain nuage se déchire au dessus de nos crânes pour jouer au trouble-fête.

Des voisins se tirent direction la buvette, protégée par une toile, tandis que Keith annonce un boogie, bientôt suivi de 'Trouble is going on' à l'amorce 'Christo Redemptor' de Charlie Musselwhite.

Solide morceau!

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( photo: Alfons Maes)

 

Accélération brusque, 'Deep in my heart for you',  et 'Strange land' une  triste histoire de vagabond, style le Juif errant.

Changement de style, un petit rock  à la Fats Domino pour revenir aux thèmes éternels des pauvres bluesmen, les nanas qui vous quittent après avoir vidé votre portefeuille et toutes les canettes de Budweiser!

Entretemps la faible ondée s'est transformée en drache assommante.

Direction le débit de boisson, on est 968 à avoir eu la même idée, le tapage des conversations t'empêche de discerner ce que jouent les musiciens, il est minuit dix, ta première soirée au swing va prendre fin sur une fausse note, sorry Keith!

 

Thanks to Alfons Maes- Keys & Chords for his pictures


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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 09:15

Le billet de JPROCK:

Cette huitième journée du Brussels Summer Festival est consacrée au reggae et au ska sur le site du Mont des Arts où l'on attend Joshua Alo, The Lee Thompson Ska Orchestra et Groundation.
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Incontestablement la bonne surprise du jour s'appelle  Joshua Alo.
Avec son Hawaiian roots reggae et des titres empruntés à ses deux premiers albums "Answer your calling" et l'excellent "Orchid Unknow"( 2011) enregistré en Europe, cet ancien membre de l'US Air Force et natif d'Hawai, s'est constitué au fil du temps un public fidèle et enthousiaste. 

Il n'est jamais facile d'ouvrir une journée de festival sur le coup de 19h et Joshua Alo va rapidement s'imposer et drainer du monde sur le site du festival.
Personnage charismatique, joueur de ukulélé et guitariste rythmique, l'homme chante de toute son âme son message d'amour et de paix, et le public apprécie ce son vibrant et endiablé. Ca sent la fumette un peu partout, chacun danse, les sourires sont légion et ça fait du bien. 

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Entouré d'un band formidable avec choristes et cuivres, Joshua Alo livre un show remarquable et c'est au son de "Light over darkness" repris en choeur par la foule que l'artiste nous quitte à regret.
Un très bon moment et un artiste à suivre de près.
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Lee Thompson a eu quelques jours pour se remettre de son emballante prestation avec Madness sur la Place des Palais dimanche dernier avant de nous revenir aujourd'hui avec le side-project qu'il partage avec le bassiste Mark Bedford lui aussi membre du combo mythique:
The Lee Thompson Ska Orchestra.  

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Fort d'un nouvel opus enregistré au studio Ironworks à Brighton et intitulé "The Benevolence of Sister Mary Ignatius", il rend hommage à Sœur Mary Ignatius, professeur de musique à la célèbre Alpha Bloy School à Kingston, où ont été formés certains des meilleurs musiciens de l'île comme Don Drummond, Johnny "Dizzy" Moore et Tommy McCook.
Au menu, des reprises de titres classiques comme "Guns Fever" de Baba Brooks, "Ali Baba" de John Holt, "Eastern Standard Time" des Skatalites, "Soul Serenade" des Soul Brothers, "Napoleon Solo" de Lynn Taitt and The Jets et une splendide reprise de "Fu Manchu" de Desmond Dekker.

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Espiègle et farceur le saxophoniste se met rapidement le public en poche. Tel un clown cherchant à tout moment à épater le spectateur, il escalade la structure métallique de la scène, fait tournoyer son micro à la Roger Daltrey ( avec moins de précision que le leader des Who !) et se l'envoie accidentellement sur le front, blague avec ses musiciens, danse comme un pantin, bref il fait le show et il le fait bien. 

Partout le public danse et la bonne humeur se répand comme une traînée de poudre dans les travées du festival.
Vers la fin du show la pluie fait une courte apparition mais n'empêche pas le LTSO de se tailler un joli succès avant que Groundation ne lui succède sur scène à 22h devant un public nombreux.

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Pas de Groundation pour moi, direction la Porte Noire rue des Alexiens pour un concert d'un tout autre genre : les excellents Kriminal Hammond Orchestra.
Mais ça c'est une autre histoire dont je vous parlerai bientôt...

Texte et photos: JPROCK

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15 août 2013 4 15 /08 /août /2013 12:59

RickyBilly: faut que toi tu viendres à ma soirée chez la  coiffeuse, deux groupes terrib, The Last Infamous International Playboys et Twenty Six Tears.

Deux jours avant sa surboum, ceux qui ont choisi un titre de Morrissey comme patronyme splittent.

Le playboy du canal ne peut réprimer un juron blasphématoire, godv., dedju, sales rats, nu moet ik un remplaçant dénicher, je être dans le caca!

Yeti, menneke, tu peux pas venir avec tes boutons et passer de la musique pendant le thé dansant?

On ne peut rien te refuser, Ricky!

Programme chamboulé et très légèrement bordélique.

 En arrivant sur place, avec Yves Hoegaerden, obligé de siffler de la  tiède Moinette, on ne sait ce à quoi s'attendre.

Yeti Popstar deejaye, aidé par  A. Van Den Oven, qui a fait tourner 'Telstar' des Tornados que tu as minablement confondu avec 'Early Bird' d'André Brasseur, tu le diras au curé en confession, et pour la suite du programme, la grande inconnue!

A première vue, un seul groupe, mais deux sets complètement différents!

Une Maes tiédasse c'est aussi dégueulasse qu'une Moinette pas fraîche, passons...la chiasse ce sera pour demain.

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21h38', deux  Twenty Six Tears en piste!

003.JPGUne minute de silence imposée par RickyBilly, t'as bien lu, il l'a fermée ( quoi, ma gueule, kèskel a ma g..), à la mémoire d'un héros décédé, une réprimande à Yves qui s'étonnait de ne plus l'entendre jacasser ..chut, bordel, aucun respect, puis  le duo, Floch, voix et guitare et  Reagan Kirkbride, voix et basse + une boîte à rythmes, entame un  trip electro-goth minimaliste!

Yves t'avait prévenu, avec 26 Tears, c'est tout ou rien!

 Le premier set ne restera pas dans les annales, du post-punk artisanal et  poussif porté par la voix monocorde de Floch auquel répond le timbre Nina Hagen de Reagan, qui par ailleurs arbore un look mixant les excentricités exhibitionnistes de la Nina et celles de Klaus Nomi, pour lequel Yves était prêt à garder le silence pendant 120 secondes!

Ce laps de temps écoulé il te signale que Miss Kirkbride et Floch ont probablement choisi d'interpréter en prélude des titres au répertoire de leurs bands précédents.

A prendre avec les réserves d'usage, on peut te divulguer des noms: Brain, Damage and Death,  Goyasnada,  K-Oz Office ou Reagan Cain.

 

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Un papelard baignant dans la Maes ( tiède) mentionne:'Orange and apple green' - 'Always look on the dark side of life' une parodie punk des Monty Python - le sympa 'Scruffy Scrounger' - pour RickyBilly, ressemblant assez à Popeye, 'Sailor'- le batteur de Metallica rejoint le duo, boum boum boum..., une frappe qui s'entend jusque de l'autre côté du Styx, 'Hell' - 'Dhope' du punk dansant - le Pistols sounding 'I like the mud' mais pas The Sweet  et 'All so nice' un hymne binaire sur fond 'Fire' de Arthur Brown.

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Longue pause bière tempérée.

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Set deux, Twenty Six Tears au complet, c à d les trois de tout à l'heure, Reagan sans basse, avec des bas rayés, elle a refilé le jouet à l'émacié et pas rond, Daniel Caron.

Avec l' intro batcave on sent que cette seconde mi-temps prendra une autre dimension, plus musclée et plus noire.

' I don't know what to say' à la X-Ray Spex, Reagan en réincarnation de Poly Styrene .

Le truc déménage, Fred Cerise, qui vient de pointer le bout du nez, sautille comme un grain de maïs devenu pop corn, Yves, plus mesuré, te propose une autre mousse.

RickyBilly lèche les feuilles de chou d'un inconnu, tout est rentré dans la normale!

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'Lovely, lovely' du goth rock aussi habité que les cantiques de Rubella Ballet.

'The Drain' - 'Slap your face' - ' Dancing on my grave'.. autant de mandales en pleine poire.

L'androgyne se démène comme la mégère pas apprivoisée, face à elle deux ou trois rescapées de l'ère épingles de nourrice ( safety pin, John!) s'agitent comme des  femelles venant d'apprendre que Dracula has risen from the grave, Yves sourit, Fred a repéré une petite pas bidon, la victime de RickyBilly prétexte d'un besoin urgent pour se tirer à l'anglaise... la normalité, on te dit!

La litanie  batcave se poursuit, ' Graveyard'- 'Real cool fucker' ( 59 "" top chrono) - 'Psychosis' - 'Evil'... t'auras remarqué le côté romantique/fleur bleue des titres.

Juste, un peu comme ' 4.48 Psychosis' de Sarah Kane... ken ik niet, ajoute le casse-bonbons!

- 'Snakes and ladders',  le remuant 'Generation fright' et le méchamment rock 'Castle rock', convainquent les client(e)s du salon, même celles se trouvant sous le casque, un  pro Magister avec pied 1150W ( 276€, en promotion!).

'Today' et 'Electro boy' terminent ce set névrotique, bien plus palpitant que l'exercice antérieur.

 

Les deejays en piste, Yves, attentif... incroyable c'est la 3è fois qu'ils passent Deutsch Amerikanische Freundschaft.

Ecoute, Mathilde doit être arrivée, Spacemen3 c'est son groupe!

Bordel, les Residents samplant Michael Jackson..il est lancé, va falloir l'abreuver!

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 18:23

 Le billet de JPROCK:

Sixième journée pour le Brussels Summer Festival qui bat son plein entre la Place du Musée et le Mont des Arts.
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Direction Le Magic Mirrors pour assister aux premiers titres du set de la charmante

 Milla Brune qui devant une assistance bienveillante en configuration assise distille son jazz-pop-soul entourée d'une contrebassiste, d'un batteur et d'un guitariste timide caché partiellement derrière une des colonnes du chapiteau mobile. De la belle ouvrage, une voix sensuelle qui flatte l'oreille et un joli sourire, mais peut-être lui manque t'il encore la petite étincelle qui la distinguerait des autres chanteuses du genre.

 

 

Une artiste à suivre assurément...
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Au même moment, au Mont des Arts, la soirée metal a commencé avec en point de mire, vu les pénibles circonstances, l'hommage à Phil B. batteur de Channel Zero décédé ce 10 août d'une rupture d'anévrisme.
Mais pour l'heure c'est  Madé J qui occupe les planches.

 

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Madé J tourne beaucoup et c'est en première partie du concert des Sheepdogs au Botanique que j'ai apprécié pour la première fois l'étoile montante de la scène rock belge originaire de Bali. Avec son mélange de punk, de blues et de garage rock teinté de rockabilly, l'homme chauffe avec une belle énergie le public venu en grosse partie pour Komah et pour Channel Zero, bien sûr.
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20h30, une voix annonce l'entrée sur scène imminente de Komah !

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Komah c'est LE groupe belge de trash qui a le vent en poupe. Les Montois pratiquent un metal agressif, moderne et puissant qui vous rend addict.

 Après sa rencontre bénéfique avec les colosses US de Pro Pain avec lesquels il partagea une tournée européenne, le band accède à l'échelon supérieur en sortant l'album "Between vice & virtue", opus rageur et groovy à souhait.
Devant un public de plus en plus nombreux Komah offre un set décoiffant (même ma boule à zéro en souffre (sic!) ), composé de titres imparables dignes des meilleurs combos du genre dont les excellents "The King of Raptors" et "A Humbling Experience". On pense à Testament, à Nevermore ou à Agnostic Front, et franchement il y a pire comme comparaison, non ?

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Privilégiant l'interaction avec son public via son chanteur Leny Andrieux, Komah fait l'effet d'une bombe sonore balayant tout sur son passage avec talent.

 Le groupe rend aussi hommage à Phil B en lui dédiant un de ses titres.
Impressionnant !
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Entretemps, le site du Mont des Arts s'est noirci de monde et c'est plus de 2000 fans qui assistent à la cérémonie d' hommage à Philippe Baheux.

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Il est 22h10 et les trois membres de  Channel Zero montent sur scène et demandent une minute de silence.

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L'atmosphère est lourde et le calme respectueux, respecté par tous, noue les gorges alors que sur scène à quelques mètres de nous trône la batterie du batteur disparu.
Quelques instants plus tard, Franky, Tino et Mickey interprètent "Angel", magnifique titre composé en mémoire de leur ami absent.
"Brother, I want to thank you" disent les paroles...
Beaucoup de fans dans la foule ne savent pas retenir leurs larmes et lorsque le public applaudit respectueusement en fin de morceau on sent le chanteur lui aussi très ému.
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" C'est un moment très difficile pour nous" déclare t-il et "merci d'être là... D'une certaine façon Phil est là avec nous ce soir..."

Accompagnés de musiciens additionnels dont Gerald Jans, le boss du studio Noise Factory, le groupe joue encore deux titres : "Ocean" et "Help".

 

 

Ainsi dépouillée de son manteau de décibels la musique de Channel Zero s'en trouve encore plus poignante.
A la demande de Franky, la famille de Phil Baheux rejoint alors la scène pour un dernier hommage sous les applaudissements respectueux de la foule tandis qu'en fond de scène des photos du batteur se succèdent sur l'écran.
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Quelques minutes plus tard apparaissent alors ces mots :

"You have given incredible joy to all of us. Thank you. We shall never forget you.".

Philippe Baheux avait 45 ans.

R.I.P brother...

Texte et photos : JPROCK.

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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 13:58

La saison des Far-Westconcerten au Maurits Duchéhof à Vilvorde touche à sa fin, Voodoo Swing s'affiche le 21 août, mais ce soir c'est une tête connue que nous applaudirons avec les

bouviers/pjeirefretters:  Ganashake!

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Pour présenter le trio le flyer avertit:  Ganashake brengt een mix van blues, rock ’n roll en funk.. pour être sommaire la description n'en est pas moins exacte!

Et alors,  Bert Minnaert, Jess "Mr Chin" Jacob, Sander Goethals, what's new?

On est passé chez Busker Bookings, on prépare de nouveaux morceaux, on s'est tapé une tournée avec Roland et Mauro et avant ça, on a supporté ( dans tous les sens du terme) Arno Hintjens, les vacances ont été calmes, ce 16 août on se produit à Ostende.. tout baigne!

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Malgré les bouchons sur le ring, Belgique-France au Heysel, tu te pointes à l'heure sur la plaine où les cowboys flamands s'agglutinent à la buvette en attendant le coup d'envoi.

029.JPGUn confrère de Collina et du traître Barberan ( remets- toi, Jurion, il y a prescription) siffle le début de la première mi-temps avec un léger retard et FC Ganashake a décidé de jouer la carte offensive, sus au but adverse avec  'Good morning, babe', du blues rock pas édulcoré, le bilan lipidique risque d' alarmer ton toubib.

'Special sauce',  ça se gâte, le doc avait insisté, pas de sauce.

L'assaisonnement riche risque de ne pas convenir aux estomacs délicats, on n' est pas chez Michel Guérard prônant une salade de pissenlits relevée d'une pointe de suc de trèfle, c'est du lourd, nourri aux Taste - Beck, Bogert & Appice - Mountain ou Trapeze ( Glenn Hughes e.a.).

Tu reconnais d'emblée les méchants  riffs de ' Changes' de Buddy Miles, ce son Band of Gypsys n'a jamais été égalé depuis!

Fameuse claque suivie par ' Losing it big time', il y a du Paul Kossoff dans le jeu furieux de Jess Jacob, ses acolytes assurant une assise rythmique sans faille.

Pas question de fumer le calumet avec l' 'Indian Chief' , de guerrières peintures ornent son rouge faciès,il n'y aura pas de Wounded Knee dans les plaines peu fertiles du bassin de la Senne.

Hound Dog Taylor, 'Gimme back my wig', à leur répertoire depuis leurs débuts, suivi du 'Snelle Shuffle' calqué sur une compo de Stevie Ray.

Le groove de 'Stopsigns' précède une version gluante du classique 'Catfish'.

T'es étonné d'apprendre que c'est l'heure des oranges, que 50 minutes se sont déjà  écoulées, een pintje, bitte!

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Set 2

 

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049.JPG' Little black room', intro tripotage/bruitage virant blues psychédélique, Free et Taste te viennent à nouveau à l'esprit, la basse en disto et les riffs robustes te martèlent le crâne qui pour se défendre entame un exercice de headbanging furieux. Josiane, une arrière-petite fille de Janis Joplin, de père inconnu, fait comme toi, tu t'inquiètes pour elle, car manifestement elle a paumé ses pompes et vient d'écraser un étron de canidé indéterminé.

'Dancing dose you trust', à gauche, puis à droite, vacille sa tête!

Bert lance 'Bobby Hitchhike', une Ford Mustang s'arrête embarque le petit Bobby, pousse sur l'accélérateur et trois secondes plus tard, tu n'aperçois  plus qu'un léger nuage de gaz d'échappements, le bolide a disparu.

Un funky 'Rearrange my soul' précède ' Strange brew' concocté par Cream en 1967.

Une lecture fascinante du classique, une trentaine de zèbres a quitté la buvette pour se coller face au podium!

Les nerveux et bravaches ' My Style' et  'Swink', chantés d'un timbre Peter Green pas encore arrangé, voient Jess entamer quelques ébats amoureux avec sa guitare, ébats qu'il serait indécent de décrire.

Le slow blues de rigueur ' Ain't nobody's business', que Sander vient achever en descendant du podium pour ensuite, comme le commun des mortels, applaudir ses comparses!

That was it, danke schön!

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Bis

' Temporary Shutdown' exhalant un fumet Ten Years After savoureux!

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Jamais Ganashake ne déçoit!

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12 août 2013 1 12 /08 /août /2013 13:17

Le billet de JPROCK:

Ce lundi soir au  Mont des Arts place à l'Atomium Party !

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C'est à l'ex Telex,  Dan Lacksman, que revient l' honneur de lancer la soirée.
Entouré d'une vieille connaissance l'excellent Adriano Cominotto ( ex Arno, Marie Laure Beraud etc...) et de sa fille Alice devenue aussi sa chanteuse productrice et complice dans cette nouvelle aventure, l'homme qui jouait des claviers sur "Born to be Alive" de Patrick Hernandez triture ses synthés avec une efficacité redoutable et balance ses mélodies boostées au name-dropping avec modestie et discrétion.

 C'est à peine s'il ponctue l'un ou l'autre titre d'un timide "merci" au vocoder.

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Alternant nouvelles compos comme l'irrésistible et surréaliste "Bonjour Monsieur Hulot", le très actuel "I want my space" ou le problématique "Mac or PC Where am I ?", Monsieur Dan, l'artiste au polo et à la moustache emblématique, démontre toute l'étendue de son talent devant une assistance encore clairsemée mais très à l'écoute.

 Un clin d'oeil à Telex avec un petit mot pour Marc (Moulin) et Michel (Moers) et la reprise de "Moskow Diskow" et notre héros nous quitte après un set ludique preuve incontestable de son influence toujours immense sur la scène musicale electro. 

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Un très bon moment !

Et des très bon moments il y en aura d'autres aujourd'hui avec sur le coup de 20h30 l'énergique prestation de  The Neon Judgement.

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Le groupe culte belge est visiblement très attendu par un gros contingent d'afficionados passionnés de new wave-cold wave-electro dont je fais partie et je croise une multitude de visages familiers dans le public ( Yvan , Fred Cerises, Phil Black Marquis etc...) D'emblée le son énorme de The Neon Judgement envahit le Mont des Arts et pendant 75 minutes on se retrouve plongés dans le début des 80's portés par cette musique alliant technologie low-fi et émotion rock au service
de chansons romantiquement perverses et de bombes industrielles.

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"Concrete", "Factory walk", "The fashion Party", la setlist ne souffre d'aucune surprise mais l'essentiel n'est pas là, le principal est ce plaisir intact de retrouver un groupe cultissime de notre jeunesse et de s'éclater sur ces pépites qui ont fait sa légende.

 Et sur ce plan là, l'entité bicéphale du combo louvaniste composé de Dirk Da Davo (voix, claviers, guitare) et TB Frank (voix, guitares) a donné sans compter... Du grand art !
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Place maintenant à Karl Bartos.
Né en 1952, à Berchtesgaden, en Allemagne, l'ancien percussionniste du groupe Kraftwerk de 1975 à 1991 nous avait déjà rendu visite au BSF il y a deux ans avec un set articulé autour des ses propres compos et des standards de Kraftwerk.
Ce soir il défend son nouvel album 'Off The Record' précédé du single "Atomium", hommage à notre monument national rescapé de l'expo 58.

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Moins orienté Kraftwerk que lors de son dernier passage, il ne jouera du répertoire de son ex groupe que "Pocket Calculator", "Tour de France", "Trans Europ Express", "The Model" et "The Robots" .
1148868_426139860835951_1166042659_n.jpgNéanmoins, Karl et ses deux complices vont enflammer le Mont des Arts pendant 90 minutes et, même si la formule à trois derrière leurs consoles entourés d'écrans sur lesquels sont projetées des images illustrant chaque titre, a déjà fait ses preuves et n'a rien d'original, on ne peut s'empêcher de prendre un énorme plaisir à l'écoute de cette musique electro-vintage qui fait déjà office de classique.
Bref, une bien belle soirée au Mont des Arts sous une météo décidément bien clémente cette année.

Texte et photos : JPROCK.

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11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 17:04

Lokeren: on clôture, bilan de dix jours de Feesten , 125000 auditeurs/spectateurs... pas la plus grosse affluence, mais l'équipe organisatrice ( chapeau pour la tenue impeccable de ce festival) est satisfaite, gageons que le public lui aussi baignait dans le bonheur!

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Ce dimanche débute à 19h avec The Happy.

Quatre belles: Isolde Lasoen ( Daan, Isolde et les Bens...), Charlotte Caluwaerts ( backings pour Dez Mona) , Naima Joris ( Isbells) et Janne Vanneste (17 ans, singer-songwriter et frangine de Brent Vanneste de Steak Number Eight) et une bête, Reinhard Vanbergen ( Das Pop) - un album: 'Guilty Pleasure' et des contrats à la pelle, on les verra encore au Pukkelpop, Crammerock, Lotto Vibes et plus tard à l'AB.

016-copie-3.JPGRayon?

Indie pop  attachant!

Point fort?

Les capacités vocales des demoiselles, la guitare robuste de Reinhard, la multiformité des compositions...euh, le côté sexy des donzelles n'est pas à dédaigner!

Une première plage à la fois musclée ( les riffs) et frivole ( le chant) sera suivie de 'Blink of an eye', marqué par le timbre soul de Charlotte qui pianote gentiment.

Isolde derrière le micro pour 'No A&R', du pop rock énergique aux relents The Bangles.

Janne se débrouille pas mal avec le keytar, la suivante, le léger '218' sonne comme les Britpop  bands des nineties, style Gene ou Dodgy.

 

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021-copie-4.JPGAvec 'Young Girl', The Happy hante la veine disco pop désinvolte et 'Wishful Thinking' se rapproche de la French touch sucrée qu'Isolde pratique avec les Bens.

Le downtempo 'Mister Black', et son intro grandiloquente, dégage un fumet 'Live and let die', tandis que l'ensoleillé ' Miracles and Wonders' convient parfaitement pour une garden party.

Qui se souvient du 'Walkman'?

New Wave à la Human League sur Devo beats.

Lokeren, trouvez vous un ou une partenaire, slow time: 'Smile'.

Enrico, t'es gentil, jamais de danse entre les repas, mais on aime beaucoup ton fard à paupière!

Le sautillant 'Life' et le tonitruant 'Moonshine' clôturent ce set plaisant!

 

 

 

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Axelle Red

Dis, maman, pourquoi tout est rouge sur le podium, c'est Elio qui vient chanter?

Fabienne Demal, alias Axelle Red, fait un tabac chez François Hollande avec sa dernière production 'Rouge Ardent'.

Sa tournée affiche sold-out presque partout, le concert de ce soir, plus grand public que rock, aura ravi les fans et spectateurs neutres.

Le band qui l'accompagne est de premier ordre, les choristes ( Myriam El Moumène, Stefy Rika et Alexia Waku ) et  Francois Verrue ( basse, Yves Baibay ( drums) , Dominique Vantomme  ( piano, orgue) et Fritz Sundermann ( guitare) et dès ' Amour profond', le r'n'b/ soul à la française ( dommage pas de cuivres), t'as pigé que tu vas pas t'emmerder.

La rousse flamboyante se démène telle une vierge effarouchée, la voix est juste, puissante et sensible,  les choeurs sont harmonieux.

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'La claque' porte bien son nom, sensationnel, ce titre!

  Le pathos de 'Sur la route sablée' émeut, puis Miss Red ressort une adorable vieillerie, 'Elle danse seule', beau comme un slow de Percy Sledge, trois étoiles pour le solo crapuleux de Mister Vantomme.

035-copie-1.JPGAvec la splendide  ballade, piano/voce,  'Quelque part ailleurs' on revient au dernier CD, et quand l'équipe au complet réapparaît c'est pour attaquer un autre succès bien noir, 'A tâtons' .

La native d'Hasselt poursuit par un titre mélodramatique  en espagnol pour revenir à ce qui lui convient le mieux, la soul, ' Ce coeur en or'.

Tu te souviens, Alexia, on la chantait déjà il y a quelques années , ' Un été pour rien', à la sauce Michel Berger.

'Parce que c'est toi', l'archétype du slow qui fait mal,  précède le  funky dancetrack 'Le monde tourne mal'.

Tu dis, John?

Pompé sur Stretch, 'Why did you do it?' ..

C'est mieux que la danse des canards... let's dance, mec!

Un gospel engagé au groove infectieux, 'Ma prière', sera suivi d'une leçon de psychothérapie à la sauce Coué, 'De mieux en mieux'.

Bye , bye, Axelle, chouette concert!

 

Double bis, la perle 'Rouge ardent', à l'acoustique, et le megahit  'Sensualité'.

Avant de quitter le podium Axelle se voit remettre un disque de platine pour ' Rouge Ardent'.

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Ozark Henry

Vu en juin à la FNAC, un duo piano/ voix,  Piet Goddaer et Amaryllis Uitterlinden , ce soir une formation complète, 114.JPGAmaryllis et des  musiciens que Piet ne présentera pas ( on avance Sven Petri (batterie), Didier Deruytter (piano), Tom Lodewijckx (guitare) ), d'ailleurs pendant les 56 minutes et 36 secondes de set, il aura adressé deux fois la parole au public, un 'merci' perdu au milieu du set et un 'merci' final!

Tenue de rigueur pour tous, le blanc immaculé et puritain.

Ouverture par un menuet sur fond de sirènes, 'We were never alone', d'un signe le Grand Prêtre invite les  fidèles à battre des mains, ce qu'ils firent.

Le précieux 'Rescue me',  avec toujours ce doublé de voix convainc, puis Amaryllis, aah ce  poème de Paul Van Ostaijen, auquel tu n'avais plus pensé depuis des lustres, entame 'Indian Summer', Piet lui répond et il flotte comme une aura magique dans la douceur vespérale.

 

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'Do you love me' reçoit un incroyable traitement lament/trip hop et que dire de ' Plaudite amici, comedia finita est' pendant lequel la voix lyrique d'Amaryllis te refile des frissons au bas de l'échine.

Lokeren a reconnu le hit 'Godspeed' et frétille, un pâle sourire  illumine le visage de l'énigmatique Piet qui poursuit par la chaste ballade 'Weekenders'.

' I'm your sacrifice' et ses ooh ooh ooh's déclenche l'enthousiasme qui ne s'éteindra pas avec 'These days', ni avec la dernière 'This one is for you'.

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Un concert sobre et classieux!

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Texas

L'antithèse du show ( euh!) donné par Ozark Henry, Sharleen Spiteri cause, grimace, s'agite, court, frémit, voltige, vit quoi!

176.JPGCe soir Texas a décidé de la jouer best of et tout Lokeren a adoré, après le temps réglementaire, le peuple a imploré un bis que les Ecossais, ravis, lui ont accordé!

Texas current members:  Sharleen Spiteri, Ally McErlaine, Johnny McElhone, Eddie Campbell, Tony McGovern, Neil Payne, Michael Bannister, on suppose que ce sont les sept musiciens vus sur le podium!

'I don't want a lover', personne ne pouvait rêver mieux comme amorce.

Le midtempo 'Halo' ne va pas tempérer les ardeurs, ensuite la plaine chantera 'In our lifetime' en choeur.

La suivante a été écrite après une soirée bien arrosée, une copine m'annonçait qu'elle allait quitté son mari, le country ' Dry your eyes' ( sur le dernier album ' The Conversation' ).

A la poubelle les Kleenex, ready to dance, lance-t-elle avec ce plat accent des Highlands, avant de balancer un funky rock suintant. (Nouveau titre?)

Slow time aux sonorités typiquement Texas, 'If this isn't real', également sur le récent album.

Enregistré en 2000, 'In demand', remember le clip avec Alan Ryckman?

Nouvelle séquence de singalong avec l'imparable 'Here comes the summer',  suivi par 'Detroit City' qui justifie pleinement les critiques élogieuses saluant le dernier né.

Monsieur Bannister, it is your moment, envoie la sauce, gars: 'Say what you want'!

Yolande et Yvonne en extase, Cindy, 15 ans, à sa copine Jenny... sont tarées, ces vioques!

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La cowgirl poursuit avec le titletrack du produit sorti en 2013, 'The conversation', un country rock entraînant.

 1997,  top ten in the charts, 'Black eyed boy'  puis  le jukebox crache un dernier hit 'Inner smile'.

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La foule enthousiaste aura droit à un double rappel, avec Tony sur l'estrade pour un 'Jackson' impeccable et que dire de la version de ' River deep mountain high', morceau qui m'a poussé à devenir chanteuse, confie Sharleen!

Phénoménale, te souffle Tina!

 

Texas sera le 28 octobre à l'AB!

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