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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 10:02

Raf D Backer -  jeudi 05 février • Botanique • 12h30

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On te voit venir, non, Raphaël Debacker ne se lève pas à l'aube pour enfourner faluches, miches, baguettes, ficelles, ou viennoiseries dans le tannour , l'homme aux doigts agiles et  coiffé d'une casquette plébéienne,  pianote en mode Blue Note.

Il vient de pétrir une galette nommée ' Rising Joy' et tourne en trio afin de vendre le produit lors de concerts organisés par Les Lundis d'Hortense.

Une première escale au Propulse qui annonçait le line-up suivant: Raphael Debacker: Piano / Leader -

Cédric Raymond: Basse - Lionel Beuvens: Batterie.

Nicolas Thijs a beau essayer de passer inaperçu derrière une barbe  touffue, on l'a reconnu, c'est ce Alice's 5 Moons qui tenait la basse.

Toute la famille Beuvens passe par le Propulse, Lionel, lui aussi barbu, se cache derrière ses caisses, toms et cymbales.

On va pas jaser davantage, place au jazz!

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'Joe, the farmer' ouvre, ce paysan aime le groove, l'adipeux, celui qui colle et qui ressemble à du Herbie Hancock époque 'Bring down the birds'.

Certains citent Ray Charles, The Meters ou Ramsey Lewis ( vu il n'y a pas si longtemps avec Dee Dee Bridgewater), ils n'ont pas tort.

Bref on baigne en pleine sixties.

DSC04973.JPGEvidemment si on te signale que la production de l'album a été confiée à  Eric Legnini et Daniel Romeo, tu ne dois pas t'attendre à du Terje Ripdal, du Bugge Wesseltoft  ou à d'autres champions de chez ECM.

Le trio a embrayé sur 'Oh the joy' de Les McCann.

Plus cool que ce titre ça n'existe pas!

Un jazz aux teintes  r'n'b  qui réussirait à faire danser un hémiplégique.

'Shout it right' une de ses compos, inspirée par des fidèles dansant dans des églises du côté de la Nouvelle- Orléans, se balade dans le même univers, Nic et Lionel s'amusent comme des petits fou(r)s, Raf est dans son élément, ses phalanges glissant sur les touches.

Dans la salle une centaine de pieds battent la mesure.

Une ballade pour suivre, 'May I know what I'v lost' avant de rechausser les dancing shoes avec 'Travel', aussi juteux que 'Cantaloupe Island', manquait qu'une trompette!

Le set prend fin avec le morceau donnant son titre à l'album, 'Rising joy'.

De joie et de bonheur, il fut question.

Ces requins nous ont servi une denrée hautement appréciable, l'emballage était soigné et le rendu finement fignolé.

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Raf D Backer  se produit le 20 février à Comines

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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 02:33

Jeudi 05 février • Botanique • 11h30 - Chanson française - MARCIE - Québec!

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Marcie, jeune, jolie, robe courte scintillante, auteure-compositrice-interprète, née du côté de la rivière Saguenay, un micro, une guitare, à ses côtés un garçon, doué, John-Anthony Gagnon-Robinette, guitariste influencé par la country américaine, il cite Ricky Skaggs, les Dixie Chicks ou Alison Krauss, on connaît de pires influences.

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Avec Vince, palabrant au bar, on a failli rater la première cartouche, dare-dare sur un banc, deuxième rang, la mignonne Marcie vient de saluer l'audience avant d'entamer ' Avant l'aube'.

Deuxième claque d'une journée fertile, un mezzo soprano d'une pureté  lumineuse, d'emblée un nom nous vient à l'esprit: Barbara, celle qui proférait 'la voix est la musique de l'âme'.

L'âme de Marcie est sincère et généreuse.

DSC04952.JPGC'est ma première apparition à Bruxelles, la suivante, un tango, se nomme 'Prends gardes aux sirènes', il n'y a pas que les navigateurs à être séduits par les divinités de la mer.

 Superbes lignes de guitare et  ton Vaya Con Dios.

...elles écrivent des poèmes qui sont beaux à pleurer....  comme un rafiot secoué par les flots, ton coeur chavire.

'Une rose', texte soigné, accompagnement subtil, de la chanson française dans la lignée des plus grandes, Barbara, déjà citée, Gréco, Jeanne Moreau, Fabienne Thibeault et pour rester au Québec, Beau Dommage.

Exit John, solo, à la guitare, ' Novembre', mélancolique comme la saison des feuilles mortes, et quand elle psalmodie ...les cloches sonnent, sonnent, sonnent... c'est Edith Piaf et Les Compagnons de la Chanson qui se figent sur ton écran cérébral.

Le titre qui nous a le plus troublé fut la reprise 'Ma jeunesse fout l' camp', de la plume de Guy Bontempelli, un tube pour Françoise Hardy.

De la magie pure!

Elle enchaîne sur 'Poème' avant de nous inviter à fredonner 'Marlbrough s'en va-t-en guerre' et ses mironton, mironton, mirontaine..., la comptine prendra une tournure poignante.

Après 'Sous le réverbère' ouvrant l'album portant son nom (sorti en 2013), Marcie flirte gentiment avec son accompagnateur à qui elle dédie '  Je sais que tu es beau', titre écrit par une religieuse dans les années 60 ( Who?) et  interprété en solitaire.

En pensant aux plus grandes, elle cite Maurane, Anne Sylvestre, Barbara, Linda Lemay ( Québec oblige...), voici 'Femme totale', avec, toujours, cette légère et touchante fracture dans la voix .

Le set prend fin avec le requiem 'Le roi est mort' et le sublime, sensuel  et écorché  ' Fais moi pleurer'.

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PS: Marcie est vachement plus sexy que le laideron  dessiné par Charles Monroe Schulz dans le comic strip 'Peanuts'.

 

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5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 01:04

Seconde journée du marathon, aux aurores, 10 a m,  Typh Barrow  à La Rotonde.

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On t'arrête avant que tu nous déballes un tissu de conneries, donc ni fièvre typhoïde, ni Tif et Tondu, ni yo, man, your Maserati is so typh, et encore moins Typh à l'église...

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Typhène Barrow .

Quoi encore?

Les Typhène sont fières, capricieuses,  émotives,  têtues,  rêveuses, curieuses et  boudeuses...

Et toi, t'es con!

Typh Barrow chante depuis sa prime adolescence, elle a suivi des cours at the Royal Conservatory of Brussels, et a commencé à faire parler d'elle ( en bien) il y a une quinzaine de mois.

Certains se souviennent l'avoir croisée au BSF cet été, ils en parlent  encore avec émotion.

Deux EP's, ' Time' et 'Visions'.

Ce matin, sur scène, en formule trio, Typh au piano électrique,  Guillaume Vierset (Lg Jazz Collective )  à la guitare et aux backings et une connaissance au cajon, Fabio Zamagni, vu avec The Gerry Mulligan Project, Tenzin's Airbow Collective et, plus récemment, avec Sonnfjord.

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'Time', trois mesures, Vince et Marie te fixent, quelle voix... âpre, escarpée, rocailleuse, le timbre idéal pour interpréter le blues ou la soul.

Mille fois on a dû la comparer à Adele ou Amy Winehouse, mais il y a également du Bonnie Tyler ou du Kim Carnes dans cette husky voice.

Un seul titre et déjà des frissons te chatouillent l'échine.

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'No Diggity' de Blackstreet, Typhène nous rappelle judicieusement que cette perle est basée sur un sample du grand Bill Withers.

Faut avoir de l'audace pour s'attaquer à ce tube ayant réussi à détrôner 'Macarena' dans les charts.

Malgré un accompagnement minimaliste, superbes lignes de guitare de Guillaume Vierset, la plage groove salement.

En mode nu -soul, 'Your Turn', encore mieux que du Selah Sue.

Puis une nouvelle reprise casse-gueule,  ' Gangsta's paradise' de Coolio, qui doit une fière chandelle à Stevie Wonder.

Anecdote, Coolio ayant vu le clip de Typh Barrow l'a ajouté sur sa page facebook.

Qui a dit que les rappers étaient des crabes?

Voici, le titre le plus réjouissant de mon répertoire, ' I die'.

Une soul ballad interprétée solo en s'accompagnant au piano.

Si tu aimes les moments les plus touchants de  Joe Cocker, tu risques de tomber à genoux.

Classique et racé, de nouveaux frissons!

Retour des musiciens, Miss Barrow s'attaque à Amy, 'Back to black'.

A tes côtés Vince tremblait, et pourtant des concerts, il en a vu des tonnes!

De la graine de star, mademoiselle Barrow qui termine le showcase par ' To say goodbye', une composition façonnée dans le moule Amy McDonald, K T Tunstall ou Texas.

 

 Typh Barrow: à découvrir d'urgence!

 

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 21:30

 Charles Eloy

 

Propulse day 1

 

BYRON BAY

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Tom, le chanteur-guitariste est très heureux, ce soir, je le comprends.  C’est son anniversaire et son groupe BYRON BAY  se retrouve sur la scène « Rotonde » du Botanique.  Le groupe gantois a fait du chemin depuis qu’il a été finaliste des concours « Humo’s Rock Rally 2014 »

 

La ballade folk électronique  « Do you wrong » débutant en « a cappella » s’écoute volontiers dans un endroit intimiste ou autour d’un feu de camp avant de passer une paisible nuit.

 

Le timbre du chant est sombre dans la chanson «Collide » à un tempo lent durant lequel l’accompagnement piano est omniprésent.

 

De belles harmonies vocales angéliques se joignent durant les chansons aux structures simples.

 

Le nom du groupe Byron Bay, également une ville  en Australie près de l’Océan Pacifique. Ses longues plages attirent les surfeurs. La musique du groupe  est largement puisée dans la collection de vinyles que la génération d’adolescents découvrent en fouillant les trésors cachés des parents et grands-parents dans les greniers (Beach Boys, Crosby, Stills, Nash et Young).  Tout le répertoire est  composé de mélodies collant à l’oreille, teintée de couleurs folk électroniques et chants polyphoniques.

 

Les musiciens nous réservent le meilleur en fin de concert en nous offrant « God only knows », leur premier single. Non, c’est n’est pas une reprise du groupe californien Beach Boys », mais leur propre composition. L’émotion de la soirée, Tom reprend une note en fin de la chanson.

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Setlist : Do  you wrong, Collide,Jesus, You, Girl in the war, God only knows

 

 

 

 

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MAW/SITT//SII

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MAW/SITT/SII sur scène est un groupe pas facile à appréhender à la première écoute par les éléments de musique expérimentale. Franka Zappa faisait également de la musique d’avant-garde avec des vocalistes comme Flo et Eddie.  Flo et Eddie (The Turtles) sont connus pour  un tube mondial ‘Happy together «  en 1967, repris également par Jason Dovanan et autres vedettes de variété.  Cette anecdote pour illustrer que des groupes de musique plus expérimentale ont introduit des éléments permettant d’atteindre un plus large public. Les compositions classiques refrain-couplet  dans une partie d’un concert peuvent aider  à accrocher le public, dont une partie a simplement envie de s’éclater. Le peu de fil conducteur, en ce qui me concerne, m’a fait traverser un labyrinthe de recherches musicales dans une ambiance  post-rock  alternatif  avec des morceaux longs comme dans les seventies.

 

Sur scène, le batteur maintient bien le tempo et le chanteur me fait penser à  Jimmy Somerville (Bronski Beat, The Communards) avec une voix qui va chercher des notes hautement perchées durant des incantations tribales qui remontent à la nuit des temps.

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MAW//SITT//SII.  Leur nom qui est difficile à prononcer. Wikidictionnaire vous aidera à la prononciation du mot MAW.  Une musique qui vient des tripes si nous nous référons à  l’étymologie du mot (estomac,…..)

 

 

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ALASKA ALASKA

 

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Alaska, Alaska n’est pas le premier groupe de Namur qui se présente sur scène.  Restons dans le cadre de la musique, je ne me suis renseigné sur les possibilités  de location d’autobus pour le transport des groupes, matériel et  nombreux fans de Namur à  Bruxelles.

 

Alaska Alaska a reporté le tremplin de L’Incrock et  a été retenu pour la finale du concours Verdur en 2013 et a été en première partie des groupes Balthazar et Team Ghost au Botanique.

 

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Les  six musiciens  soignent leur look : chaussures brunes claires, jeans « coupe slim » collés aux fesses. Le chanteur revendique leur origine « On est de Namur ».   J’apprécie les Namurois dans les conversations. Aucune nécessité de répéter les phrases, leur manière de prononcer et articuler les mots nous laissent le temps de mémoriser leurs paroles.

 

 

 

Quelques nappes de synthé, des chœurs en guise d’intro et nous voilà partis pour un set chronométré

 

Le son est limpide comme les productions américaines de pop/rock « ambient », influencées par les années 70 avec des orchestrations bien construites prévisibles.  L' influence de Arcade Fire, une formation américano-canadienne est présente.

 

« Alaskan winds » contient une mélodie bien construite avec la voix du chanteur qui reste dans un registre  reflétant la monotonie de l’espace de territoire de l’Alaska.

 

Le rythme de « Waltz » est plus accéléré et donne envie de bouger les pieds.

 

« Nightingale’s creed » nous fait  découvrir une atmosphère mélancolique, parfois répétitive dans d’autres morceaux.

 

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Le nom du groupe provient d’une phrase de l’aventurier américain  Christopher Johnson McCandless dont la vie est retracée dans le récit biographique «Into the wild » de Jon Krakauer, adapté au cinéma par Sean Penn.

 

Espérons que le groupe utilise son potentiel pour nous faire découvrir d’autres trésors dans l’immense espace musical.

 

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Partie de setlist : Queen of hearts, Nightingale’s creed, Vices, Waltz, Alaskan winds

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 21:17

 Mitch "ZoSo" Duterck

 

Sirius Plan -  Cirque Royal, Bruxelles - 2015.02.04

Claire Joseph : chant et guitare
Gaëlle Mievis : chant et batterie
Skye : chant et guitare

Setlist :
1. Du rose dans les veines.
2. L'ailleurs m'attend.
3. Come Together.
4. Beauté.
5. Old Man.
6. Ces idées là.
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Un soir de février dans la capitale, quelle bonne idée que d'aller voir mes Drôles de Dames de Sirius Plan ouvrir pour Louis Bertignac, surtout sur invitation de la production (merci Skye). Je progresse donc dans la rue de l'Enseignement (toujours en travaux) comme l'Education Nationale, les portes ouvrent à 19.00. On ne peut pas dire qu'on se bouscule ce soir. Renseignements pris, il n'y avait que 630 places vendues il y a quelques jours à peine. Comme par hasard je retrouve mon pote JP au bar où nous devisons de choses et d'autres mais surtout de musique, tu m'étonnes John (Reginald Kenneth Dwight de son vrai nom). On s'installe aux places qui nous sont dévolues C 88 en ce qui me concerne et on attend. Les balcons restent désespérément déserts et c'est relativement clairsemé, trop à mon goût, dans les parterres, c'est vrai que 2.000 places ce n'est pas évident à vendre par les temps qui courent même quand on 10366288_10153092516279301_6064050636246633766_n.jpgs'appelle Louis Bertignac, le Téléphone n'aura pas fait son effet... Saloperie de gsm va!
Quoiqu'il en soit, nous sommes plusieurs à n'être là que pour Sirius Plan. On ne se refait pas, j'avoue que je les aime mes drôles de dames. En 27 minutes 45 secondes elles vont
encore une fois nous prouver que la voix est un instrument merveilleux quand on a la chance de savoir s'en servir comme elles le font, avec grâce et talent.
Il est 20 heures, "lights out" et les voici nos trois Walkyries qui ont du "rose dans les veines". Le son est à la hauteur de la prestation : impeccable d'entrée. "L'ailleurs m'attends"? Certainement, mais pour l'instant c'est du présent que je jouis pleinement. Tempo de batterie plus appuyé pour une superbe version de "Come Together" des Beatles, ça se trémousse dans la salle et ce n'est que justice comme le disait Saint Louis sous son chêne. Notre trio de charme nous emmène dans leur espace "Beauté", un spa pour le coeur et les oreilles en quelque sorte. La bonne humeur règne sur scène comme d'habitude et c'est communicatif. Mais voici que se profile plié sous son fagot de bois cet "Old Man" dont le sourire évoque sa Mary Jane, pas celle de Tom Petty and The Heartbreakers (Kim Bassinger dans le clip vidéo), non, la sienne, la nôtre. Quelle superbe chanson, j'ai craqué la toute première fois que je l'ai entendue et l'effet reste le même. Quoi? Il est déjà presque temps de se quitter, qui donc a "ces idées là"? On en prendrait bien une heure de plus. Et comme elles le disent si bien : les fesses ne mentent pas (sic) ce qui a pour effet secondaire de mettre l'assistance debout et ça swingue dans les travées. On en redemande mais les impératifs horaires sont stricts et il faudra attendre le premier rappel de Louis Bertignac pour retrouver notre trio magique sur scène pour une superbe version de "je dis oui". Moi aussi je dis oui, nous aussi, tous on vous dit oui les Filles, vivement votre prochaine venue en Belgique et bonne m.... dans quelques heures à Liège. Encore merci de nous offrir ces moments de pureté vocale et de bonheur sans frontières.


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 Louis Bertignac -
Après une "Entrée" de la qualité de Sirius Plan, on peut attendre beaucoup du quatuor de Louis le Gris, l'ex-sociétaire de Téléphone et de "Ze Voice" France est venu nous faire un petit coucou de deux heures et malgré une "crève chopée je ne sais pas où, mais pas en Belgique en tout cas, il fait presque beau putain" (sic) notre homme va assurer honnêtement la soirée. Nous passerons avec plus ou moins de bonheur des compositions de Louis à des reprises des Rolling Stones, Téléphone, Police, Eric Clapton ou encore de Jimi Hendrix. Je dis avec plus ou moins de bonheur car l'accent français pour chanter en anglais ça frotte un peu.
Mis à part ça, Bertignac reste un tout bon guitariste, peut-être même un gars à (re)découvrir. Armé de sa légendaire Gibson, il nous délivre des belles parties de guitare et à certains moments il se fait (très) plaisir... sans doute pour économiser la voix. Même si l'homme n'est pas de la race des grands vocalistes, il a un petit côté éraillé qui plait. Beaucoup d'humour mais à certains moments ça tombe un peu à plat et c'est un peu rédhibitoire, notamment les allusions aux "Cochonnes belges" de tout bord et de tout âge.
On attaque avec "Suis-moi" et "confidences de ma Junior". 

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 Très belles versions de "Laisse-moi dormir", "bientôt les clones" ou encore de "Cendrillon", "New work avec toi" ou encore "Knocking on Heaven's Door". Ce qui m'étonne c'est que si Louis fait lever la salle après deux chansons, l'ambiance n'est pas digne d'un concert rock, c'est mou mais alors là : mou ! Les hymnes de Téléphone arrivent à peine à secouer quelques têtes et popotins du 1er rang, le reste, ça somnole!
Superbes soli de guitare en tout cas. On arrive aux rappels dont le très beau "Je dis oui" lors duquel on retrouve les trois grâces de Sirius Plan fortement ovationnées, peut-être même plus que Louis, en toute objectivité.
Hommage aux Rolling Stones avec "Sympathy For the Devil" en toile de fond et une rythmique qui louche carrément du côté d'"Immigrant Song" de qui vous savez. Belle démonstration de soli sur "Vas-y guitare" avant de conclure sur "Un Autre Monde" durant lequel le public est censé chanter à tue-tête, les quatre musiciens se contentant d'assurer la partie musicale. Bof! Même ce hit de Téléphone, n'arrivera pas à déchaîner les passions, c'est presque apathique, dommage.
Bon concert dans l'ensemble mais je reste sur ma...Fin.

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Mitch "ZoSo" Duterck

 

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 13:12

C-Live concerts.

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Le billet de JPROCK :


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Changement de décor et de genre avec ce soir le concert de Louis Bertignac au Cirque Royal après celui d' Ennio Morricone hier au Palais 12 .

Bertignac c’est le rock, la joie de jouer, le talent évident d’un guitariste éminemment sympathique qui sur scène ne déçoit jamais.
Et ce soir encore le guitar-hero français va tout donner devant un public assez amorphe qui se réveillera en fin de compte, mais bien tard…
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La soirée commence d’abord avec Sirius Plan en support act .
On est heureux de retrouver nos copines car ces filles là sont à elles trois une véritable bombe de bonne humeur et de talent pur, le charme en plus.
Pendant 35 minutes elles vont nous charmer avec leurs compos à la fois légères et entraînantes faites d’harmonies vocales magnifiques et de rock acoustique.
Skye , Claire et Gaëlle vous avez une fois de plus été éblouissantes et pour ça bravo, avec vous sur scène on ne s’ennuie jamais. 

Bravo et bises à vous trois.
Finalement c’est ça le talent !

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Place maintenant à notre Louis Bertignac !
J’écris " notre " parce que Louis il nous appartient un peu à nous les fans de Telephone de la première heure, comme Jean Louis et Richard bien sur, Corine ayant elle suivi d’autres routes.
Dès le deuxième titre Bertignac demande au public de se lever, visiblement il semble déçu que le concert est en configuration assise et il va tout faire pour mettre le feu à la salle. 

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 Mais devant lui il trouve un public pas vraiment  enthousiaste et peu nombreux ( on doit être à peu près 700 aujourd’hui au Cirque ), dans l'ensemble plutôt avachi , mais qui va attendre les rappels pour vraiment se lâcher.
Entretemps Louis fait rugir sa guitare, nous transporte de Telephone ( Cendrillon, Un Autre Monde, New York avec toi, Ca c’est vraiment toi ...) aux Stones ( Sympathy For the Devil , Satisfaction) en passant par les Beatles ( Hey Jude ), Police ( So Lonely ) ou Dylan ( Knocking on Heaven's Door en acoustique) et en nous jouant du Bertignac bien sûr .
Tout un programme !
L’homme s’amuse malgré un rhume qui l'accable et une voix parfois hésitante due à ce refroidissement, mais sa guitare, elle, tient la grande forme.
Il blague aussi avec le public, évoque les filles belges ( il y a des cochonnes en Belgique je dois me méfier ! ), se marre avec ses musicos, bref avec Bertignac on transpire toujours dans la bonne humeur.
Au premier rappel Sirius Plan repointe le bout de son nez et rejoint Bertignac sur scène pour un très joli « Je Dis Oui » avec un Louis aux claviers charmé par ses trois filles " living in Belgium " .
" Un autre Monde" bien envoyé fera enfin bouger les têtes avant que Bertignac ne revienne pour « Ces idées là « chanté finalement par toute une salle conquise.
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Louis Bertignac a donc comme toujours donné le meilleur de lui même et a vaincu aux forceps une salle trop clairsemée et sans doute gelée par le froid de saison.
Car la musique proposée ce soir par l’ex-guitariste de Telephone, elle, n’est pas à mettre en cause…

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Texte et photos : Jean -Pierre Vanderlinden aka JPROCK.

 

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 10:57

 La Rotonde, 21h40: Cargo Culte. 

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Romain Castéra et Olympia Boule jettent l'ancre downtown Saint- Josse, merci Bai Kamara Jr!

Gainsbourg inspire, t'as des Canadiens hip hoppers, amateurs de Charlie Chaplin, ils sont restés chez George-Étienne Cartier, et puis t'as Olympia, la grande soeur du gamin dont le cabot répond au nom de Bill, et Romain Castéra, pas confondre avec Casterman, car Roba oeuvrait chez Spirou, qui doivent avoir jeté Philippe Breidenbach et  Daniel Bleikolm par dessus bord, car en 2015, la galiote ne compte plus que deux matelots, c'est donc en formule tandem qu'ils sont venus pour conquérir le Bota.

Unanimité après la performance, on s'est vachement bien amusé, un concert rafraîchissant, dansant, et visuellement kiffant, dixit une casquette se tenant à tes côtés, on suppose qu'il admirait la plastique et le jeu de jambes d'Olympia, mais avec les casquettes on ne sait jamais!

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Chanter 'September', d'une voix sucrée, en février c'est pas banal.

DSC04771.JPGSi Olympia, peinturlurée  tUnE-yArDs derrière son mini kit, entame le chant en anglais hexagonal, le morceau nostalgique, puisqu'il marque la fin de l'été, prend une tournure plus virile, lorsque le fils de la louve la relaye d'un timbre plus rauque, tout en grattant une six-cordes.

Excellente entrée en matière, de l'electro pop que tu associes, à cause du mois, au tube imparable de Frankie Valli and the Four Seasons, 'See you in September'.

On a toujours aimé les friandises.

'Another Road' tout en gardant des coloris 'Music to Watch Girls By', du  merveilleux Andy Williams, peut se rapprocher de l'indie pop pratiquée par Lilly Wood ou The Dø.

Olympia croone et ça fait mal ..Alexander ... it was me in the shadow...

Suis déjà jaloux, maudit Alexandre!

Pas de setlist et le duo semble avoir composé de nouveaux titres, non repris sur le EP 'Another Road' datant de 2013, ils poursuivent  en mode indie folk sur background tribal, la guitare tirant des flèches acérées, les voix se répondant en dialogue de sourds.

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Une prophétie sur fond bluesy , ' Treble everyday', psalmodiée par le sombre Romain vire tout à coup lament lorsqu' Olympia prend le relais.

La suivante, sautillante et groovy, s'octroie un verset rap évoquant Blondie ( 'Rapture'), une réussite!

Virage exotique, direction Mexico City,  pour finir par une pièce bilingue, rebondissante et percussive, dégageant autant d'énergie que les Niagara Falls, raison pour laquelle, soudain, l'image de Muriel Moreno vient hanter ton esprit.

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Cargo Culte, la révélation du jour!

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 07:37

 Propulse: 3 soirées au Botanique les  4, 5, 6 février sont accessibles au public.

Rotonde et Orangerie en alternance.

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 Byron Bay ouvre à la Rotonde.

Consultez le guide:  le cap Byron possède un phare depuis 1901. Ce phare est le plus puissant d'Australie!

Les surfeurs paumés peuvent l'apercevoir à 45 lieues ( marines).

Des kangourous pour démarrer?

Il y avait un roux, sinon Byron Bay, ce sont des petits jeunes, nés quelque part in Vlaanderen,  qui en 2012 décident de monter un groupe.

Pour épater les gamines?

Waarschijnlijk...

 Tom Verstappen ( ik ben 23 vandaag...), Dries Lybaert, David Maes et Sander Stuer, autrefois Mocking Jay, zijn klaar voor de grote doorbraak, affirment les quotidiens du Nord.

Finaliste du Humo's Rock Rally , idem pour De Nieuwe Lichting, un single, ' God only knows', encensé, Byron Bay est sur la bonne voie, celle qui un jour a amené Oscar and the Wolf au sommet.

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Ils démarrent avec  'Do You Wrong', plage interprétée lors de la finale du Humo's Rock Rally.

Ce qui frappe d'emblée c'est le timbre clair, chaud et adulte de Tom, un petit côté Gordon Lightfoot pas désagréable, DSC04757.JPGsinon les arrangements et harmonies vocales les rapprochent de Fleet Foxes, Iron and Wine et autres adeptes d'un folk rock/ indie folk/ alt.country/ lo-fi ( ajoute d'autres tags à ta guise) moiré.

Désolé pour mon français infirme, zegt hij, alors qu'il se débrouille mieux que Laurette in de taal van Vondel, voici le mélancolique 'Goldfish'.

La jolie voisine s'est tirée, her goldfish bravely swims around , je compte le nourrir just in case she'll come around..

C'est beau l'amour!

' Collide', le frontman abandonne sa guitare, il tapote un drumpad pour ce downtempo attachant.

Une reprise et pas n'importe laquelle, Wilco, 'Jesus etc,' avant une autre romance attristante... you break my heart... chante l'affable jeune homme, une reprise du hit de Das Pop, 'You'.

Les nanas, que des ennuis!

Josh Ritter,'Girl in the war', joué sobrement et magnifié par de délicates harmonies vocales.

Une dernière, onze eerste single, 'God only knows', que tu ne confondras pas avec le tube des Beach Boys.

 

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A classer dans la même catégorie que The Feather, mais un potentiel plus évident.

Dans les semaines à venir Byron Bay ouvrira pour Jett Rebel.

 

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 06:58

 Orangerie 16:45':  The Brussels Vocal Project !

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Six voix: trois filles: : Frédérike Borsarello-Tresallet (soprano) Anu Junnonen (alto) Elsa Gregoire (alto) - trois garçons:  Jonas Cole (tenor) Francois Vaiana (barytone) Gilles Wiernik (bass).

Un passé pour tousFrédérike Borsarello-Tresallet, également hautboïste et pianiste, enseigne le chant - Anu Junnonen, vue tout récemment avec son dernier projet indie multiplie les collaborations, aNoo hiberne  - Elsa Gregoire, membre de Tremula ou Liloba - Jonas Cole, candidat malheureux lors du Idool 2011, a parfait sa technique vocale au Complete Vocal Institute Copenhague - Francois Vaiana, fils de Pierre, membre de Blue Monday People et Gilles Wiernik, acteur, chanteur lyrique, depuis peu dans le monde du jazz, a également officié  au sein de Wappa Tonic, autre projet vocal.

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Au menu, un hommage à  Pierre Van Dormael, disparu bien trop tôt.

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Feu!

' All Is One' (music Diederik Wissels, lyrics Francois Vaiana), chant choral, digressions individuelles, vocalises, canons, scat se succèdent, immanquablement tu repenses aux Swingle Singers, aux Parapluies de Cherbourg ou à certains arrangements de Michel Colombier.

Ils enchaînent sur une plage propice au recueillement  'Musica Sunata, Musica Sunnata' ( Pierre Vaiana), faite de variations sur fond liturgique.

 Puis vient un bel exemple de musique modale, 'Toujours Plus Près des Etoiles', une composition de Nathalie Loriers, lyrics Elsa Gregoire.

Une constatation, le rendu est nettement plus convaincant que ce que Karavan a façonné avec les titres d'Arno.

Le morceau suivant, 'The Dancer's Echo' est de la plume de  Serge Lazarevitch.

La technique irréprochable,  le rendu étincelant ou les acrobaties vocales émerveillent, même si on peut regretter un certain ton lisse, l'ensemble s'apparente plus à un exercice de style qu'à un cri passionnel.

Le titletrack du CD, 'The Art of Love' et une toute nouvelle pièce, une ode à notre ville,  'Bruxelles capitale de l'Europe' en mode jazzy slam/rap achèvent ce set apprécié.

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4 février 2015 3 04 /02 /février /2015 03:10

 La Rotonde, 15:45: Ottilie [B].

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Der Name Ottilie stammt aus dem Althochdeutschen.

Allemande, donc?

Nein.

B, belge?

Nee!

Ottilie Bouchareu est originaire des Hautes-Alpes, le sang qui coule dans ses veines décline plusieurs sources: Italie, Mongolie, Kabylie.

Traces discographiques: Histoire d'O2 et Histoire d'O Deux.

Un lien avec le roman érotique 'Histoire d'O' de Pauline Réage, filmé par Just Jaeckin?

Oui!

Genre?

Inclassable, de l'a capella electro saupoudré de rock, de musette, de world, de slam, de spoken word, bref un mix improbable, élaboré par une jeune personne attachante, souriante et sensuelle.

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Une robe noire, longue, des pieds dénudés, des mèches frisées, sur le plancher un laptop dirigé par les orteils, elle entame 'L'automne', voix en loops, ahanements, modulations audacieuses, vocalises, texte poétique...superbe entrée en matière.

Un accordéon, mise en boucle, elle attaque le surprenant tango electro  ' Donne tes elles', aux senteurs Camille ou CocoRosie.

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Le lament 'Chapeau d'O', au ton dramatique, est décoré  de frémissements champêtres et de gazouillis de passereaux amoureux.

La suivante démarre en spoken word avant de nous bercer sensuellement ( titre? - pas de setlist) , c'est aux sonorités de gentilles clochettes que s'amorce 'La danseuse', une poupée mécanique aussi frêle que 'La Petite Danseuse de quatorze ans' de Degas.

 Ottilie Bouchareu transformée en automate.

Après un duo virtuel surréaliste , Ottilie et un musicien sur le PC, ' all'O', tout en allitérations subtiles, la belle enfant ramasse l' Hohner, nous invite à prendre le rôle du bourdon et attaque 'Crayons'.

Des crayons de colère...

Rien à voir, tu le sais, mais soudain 'La craie dans l'encrier' de Catherine Lara te vient à l'esprit tandis qu'Ottilie a engagé l'incantation slam ' Survive' ( Je suis l'étoile).

Un cri répété...je suis vivante... qu'elle accompagne en frappant  un bodhran.

Une reprise inattendue,Bashung ' Madame rêve', et pour terminer ce set intense et inhabituel, ' 'Imbécile heureuse' ébauché  à la guimbarde pour virer beatbox.

Dis tonton pourquoi tu tousses, voilà qu'elle poursuit en chatbox, un minou dans la gorge l'obligeant à reprendre l'ultime plage.

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En sortant de la Rotonde, un consensus généralisé: vachement original!

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