Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
  • Contact

Les prochaines...

Recherche

14 février 2020 5 14 /02 /février /2020 14:55
Algiers au Botanique, Bruxelles, le 12 février 2020

Algiers au Botanique, Bruxelles, le 12 février 2020

 

Un opéra rock, blues, gospel, punk, new wave qui dénonce l’injustice... disait le Bota.

Et Florian Hexagen, il en pense quoi?

 

Très bon concert d'Algiers hier soir dans la Rotonde du Botanique (avec des lights et un son au top, ce qui ne gâche rien).

Avec trois albums à son actif, "Algiers" (2015), "The Underside of Power" (2017) et le petit dernier, "There Is No Year", sorti cette année, tous chez Matador, le désormais quintet d'Atlanta a réussi à nous servir une sorte de mix idéal de tous les genres qu'il touche en 90 minutes très (peut-être trop même?) généreuses, avec une intensité et une approche de partage qui faisaient plaisir à voir et à entendre.
On passe d'un morceau de rock gospel à du post-punk vindicatif, avec de-ci de-là des touches de free jazz (ce saxo quand il sonne...) et de synthé des années 80, rappelant la new/no wave par moments.
Ils se définissent eux-mêmes comme de la "dystopian soul due to its somber mood", avec un côté politique ultra assumé, et ça leur va plutôt bien.
On avait été un peu moins convaincu par ce "There Is No Year" que par leurs deux précédents, mais les versions live des morceaux rendent quand même méchamment bien sur scène.
Franklin James Fisher est toujours aussi habité, en un peu plus détendu/apaisé désormais, avec cette voix toujours si puissante et soul, quant à Ryan Mahan, le bassiste synthé fou, et bien il est encore plus dingo qu'auparavant, mêlant mimiques et pas de danse "contemporains" comme si la liberté totale de mouvement sans honte était une divinité et s'était réincarnée en lui, c'était méga plaisant et fun à voir .
Sans compter qu'on a eu droit au TUBE (pour moi en tous cas) qu'est "Blood", avec une version aussi monstrueuse que dans la vidéo , bonne baffe!
Bref, un tout bon concert encore une fois, décidément, cette semaine est une bonne pioche, entre Thurston Moore Group dimanche, L'Ocelle Mare et Tachycardie lundi, The Murder Capital mardi et donc Algiers hier! 

Music is everything!

Algiers au Botanique, Bruxelles, le 12 février 2020
Partager cet article
Repost0
14 février 2020 5 14 /02 /février /2020 12:26
The Murder Capital au Botanique , Bruxelles, le 11 février 2020

 The Murder Capital  au  Botanique , Bruxelles, le 11 février 2020

 

Florian Hexagen était à l' Orangerie ( bourrée) 

 

 

Excellent concert du phénomène du moment "coming from Dublin" The Murder Capital, qui affichait complet hier soir au Botanique

Comparativement au précédent buzz venant de la capitale irlandaise, Fontaines DC, que l'on apprécie bien sur album mais qui nous avait quelque peu déçu on stage, le quintet mené par l'intense James McGovern a lui passé cet obstacle avec mention.

Bon état d'esprit, volonté de partage et de don de soi envers l'audience, musiciens tous impliqués, batteur métronome, bassiste dingo (il pourrait jouer dans un groupe de noise barré), duettistes guitaristes efficaces, et donc ce chanteur, qui faisait parfois relativement penser à Ian Curtis (très beau timbre de voix).
Alors oui, il y a clairement un côté Joy Division dans leur son, mais plus actuel et punk dans son expression. Parfois j'ai eu l'impression d'avoir à faire à un drôle de mix au niveau du jeu de scène et des émotions procurées entre un Fontaines DC sous coc', un Deafheaven qui ne "stridenterait" pas et un Daughters version "You Won't Get What You Want" qui aurait opté pour une session de calinothérapie sous influence de la beuh.
Ils étaient intenses, beaux, pas trop contents de la vie en général mais prévenants quand même entre eux et avec nous, et surtout, kiffaient clairement d'être là. Et ça, c'est déjà plus que beaucoup de concerts auxquels on peut parfois assister dans des salles "institutionnelles".
Alors ouais, leur set était court (50 minutes max), mais avec un seul album sous le bras (l'excellent "When I Have Fears"), difficile de jouer plus longtemps pour le moment.
Reste quand même une jolie collection de morceaux bien marquants, sans être (encore?) des tubes absolus, tels que "More is Less", "For Everything" ou "Green and Blue", et un "Feeling Fades" bien punk placé en toute fin de set, où le James s'est permis d'effectuer un slam bien tendu et puissant dans une fosse en état d'ébullition.
Une bien belle soirée au Bota', organisée par Goûte Mes Disques, merci à eux de nous les avoir ramenés à Bruxelles, depuis le temps que leur réputation gonflait de l'autre côté de Manche.
A mon avis, les festivals de cet été / automne vont se les arracher, ou se les arrachent probablement déjà...
En espérant qu'ils ne se crament pas en tournant trop, et surtout qu'un deuxième album viendra confirmer tout ce talent encore brut. Ça n'est pas si fréquent qu'un buzz se vérifie sur album et sur scène de nos jours, alors bonne route à eux! 

The Murder Capital au Botanique , Bruxelles, le 11 février 2020
Partager cet article
Repost0
13 février 2020 4 13 /02 /février /2020 15:00
L'Ocelle Mare / Mariachi / Tachycardie à la Brasserie Atlas, Anderlecht, le 10 février 2020.

 L'Ocelle Mare / Mariachi / Tachycardie à la Brasserie Atlas, Anderlecht, le 10 février 2020.

 

Florian Hexagen découvre de nouveaux lieux....

 

 

Pas eu le temps encore de revenir sur la soirée qui s'est tenue à la  Brasserie Atlas ce lundi, organisée en partenariat avec Les Ateliers Claus (salut à l'ami Tommy Denys), mais cette proposition artistique en trois étapes était aussi tarée que le lieu, complètement fou, que je n'ai découvert qu'à cette occasion (ouais je sais, honte à moi).

Cet espèce de corps type 'old brewery' est juste gigantesque, avec des salles et des recoins de partout (tiens, un bar, tiens, une alcôve chelou, tiens, des chiottes, tiens, une cour, tiens, des appart', ...) et se révèle être juste idéal pour accueillir ce type de soirées expérimentales ou bien encore carrément un festival indé un jour qui sait...?

Arrivé un peu en retard par rapport à l'horaire annoncé, j'ai pu chopper la fin du set de Mariachi, une nana qui jouait des accords stridents weird radicaux sur une guitare au milieu de tout le monde. Un peu trop dissonant pour bibi, même si je comprends le trip.

S'est ensuite enchaîné pour le plaisir des yeux et des oreilles le set tout en classe et intensité de L'ocelle Mare, où Thomas Bonvalet nous a encore enchantés par ses créations musicales uniques, type Chapi Chapo qui aurait décidé d'accepter de vieillir et d'expérimenter plus encore en troquant ses instru-jouets contre des instru-encore-plus-chelous, le tout enrobé dans un état d'esprit d'un berger multi-instrumentiste perturbé qui se serait perdu dans les collines désertes du Massif du Lubéron sous un cagnard d'enfer en prenant trop d'acide fin du 19ème siècle. Bref, un cosmic rural trip envoûtant et hypnotisant, pour un set plus expé encore que la dernière fois où je l'avais vu.

Enfin on a eu droit à un concert expéditif mais délicieux de Tachycardie (JB de Pneu), qui a troqué la violence du tapage de fûts à la noise pour une electro drums expé radicale planante et transante, et c'était bien, bien coolos (mais trop couuuuurt, on en veut plus la prochaine fois .

Une toute bonne soirée dans un lieu méga cool et un line-up bien aventureux, quoi demander de mieux pour un lundi soir pluvieux en mode post-tempête Ciara dans la capitale belge qui ne dort pas tant que ça en fait?!

L'Ocelle Mare / Mariachi / Tachycardie à la Brasserie Atlas, Anderlecht, le 10 février 2020.
Partager cet article
Repost0
12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 12:46
Strange Kind Of Women à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 9 février 2020

Strange Kind Of Women à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 9 février 2020

 

 Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage ... ce qui n'a pas pu se faire en 2019, Melrose l'a réussi, faire venir le seul Deep Purple Tribute féminin, Strange Kind Of Women, à La Grande Ourse.

Et  vingt dieux de putain de bordel de merde, les filles ont donné un concert qui restera dans les annales, tout y était: la vitalité, la virtuosité, le charme, pour ne pas passer pour un machiste on laisse tomber "sex appeal", l'enchantement, un brin de nostalgie  et  le show.

Dehors les arbres craquaient, les toits s'envolaient, les pompiers pestaient, Ciara était en colère, dans la salle, c'était pire encore, cinq furies transalpines nous ont tous mis KO, et comme on était tous maso on en a  réclamé, encore et encore!

L'idée de monter un all female Deep Purple Tribute band avait germé dans le cerveau de la guitariste Eliana Cargnelutti ( Blue Ruin, The Mayday Band, Eliana Cargnelutti Band et une des Girls With Guitars lors d'une Blues Caravan organisée par RUF Records).

Elle a convaincu quatre copines  pour tenter l'aventure, les petites et mignonnes Paola Zadra à la basse et  Margherita Gruden à l'orgue, la féroce Paola Caridi aux drums et la féline rouquine milanaise Alteria aux vocaux et aux exercices physiques divers.

Alteria, en montant sur scène, a le mot pour rire, Saint-Agathon, we hope you know Deep Purple, we're gonna rock all your saints and virgins!

Quoi de plus logique que de débuter par ' Stormbringer' en cette soirée agitée.

Le numéro d'Alteria a commencé, Eliana fait oublier  Ritchie Blackmore, Margherita est drôlement plus séduisante que Jon Lord, Paola, la bassiste, est plus sexy que l'épouse d'Albert, et le jeu de Miss Caridi ne va pas calmer les éléments, c'est du tonnerre qui s'entend jusqu'à Brest.

Elles embrayent sur ' Black Night',  la panthère rousse ne doit pas insister, la salle bat des mains, la Fender crache son venin, l'orgue se fait diabolique, le jeu de batterie est puissant et Paola, à la coupe Jean Seberg, nous prouve que les nanas ne sont pas forcément destinées à nous tricoter des chaussettes au coin du feu.

Can you remember, remember my name?

James Bond?

Tu rigoles, elles s'attaquent à ' Perfect strangers' de 1984.

Après une tentative de communication, vite avortée, dans le vocable de Voltaire, on revient à une langue qu'elles maîtrisent mieux, le rock!

' Lay down, stay down'  secoue et que dire de ' Strange Kind of Woman' , la nana qui a laissé  a trail of happiness and misery.

Tes vieilles jambes ont la bougeotte, à tes côtés un mec, qui ne doit pas craindre les nouvelles mesures concernant la retraite, pleure de bonheur.

La communion est totale.

Avec 'Mistreated' elles abordent la face blues du Purple, on adore!

Saint-Agathon, don't be shy, je ne vous entends pas, vous avez le droit de parler entre les morceaux, voici l'incandescent 'Into the fire'  aux riffs incendiaires.

Mademoiselle Margherita, c'est à toi.

Elle nous balance l'intro liturgique de ' Speed King', effectivement, c'est l'heure de l'office vespéral.

Comme au bon vieux temps, John Lord et Ritchie Blackmore se tapent un duel épique, le public, ébahi,  compte les points.

Vous risquez de reconnaître la suivante, tu parles, Eliana s'amuse, balance l'intro de 'Whole Lotta Love' puis nous la joue Janis Joplin avant de placer le riff de 'Smoke on the water', le solo de batterie a enflammé même les pompiers, la rouquine en a profité pour changer de top avant de se lancer dans des figures d'aerobics toniques.

Un instant de majesté précède ' Child in time' et Alteria réussit ce que Ian Gillan ne peut plus faire depuis longtemps, monter jusqu'au paradis.

Durant la nuit, tu rêvais  encore d'elle! 

Un petit voyage dans l'espace?

On te suit, voilà ' Space truckin'  voyant  Paola Zadra en mode slapping.

Tant qu'on y est, on reste là-haut pour 'Highway star' .

Sur cette autoroute, on a croisé quelques camionneurs voulant épingler les photos de toutes les SKOW dans leur cabine, ils on' été doublés par une Maserati, une Ferrari, une Alfa Romeo, une Lamborghini, une Lancia, la Lada, poussive, a essayé, en vain.

Avant la dernière, une pensée pour Ronnie James Dio dont la devise était long live r'n'r!

' Burn' est pour Jeanne d'Arc!

Quel groupe, mes aïeux!

 

Quoi?

Un bis, les copines sont parties, vous insistez, je vais les secouer, elles sont d'accord pour a soft song.

Tu parles, Charles, elles nous lâchent un 'Fireball' brûlant!

Près de deux heures de show sans aucun temps mort, il n'y a plus de sexe faible, Messieurs!

 


 

 

Strange Kind Of Women à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 9 février 2020
Strange Kind Of Women à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 9 février 2020
Strange Kind Of Women à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 9 février 2020
Partager cet article
Repost0
12 février 2020 3 12 /02 /février /2020 12:17
Thurston Moore Group aux Ateliers Claus, Saint-Gilles, le 9 février 2020

Thurston Moore Group aux Ateliers Claus, Saint-Gilles, le 9 février 2020

 

Thurston Moore Group brings SPIRIT COUNSEL home for a special concert at les ateliers claus. Part of his latest album was recorded in-house, so for some of these compositions it's a homecoming concert.

Sur la porte: SOLD OUT!

 

Florian Hexagen y était....

 

 

Hier soir la tempête qui s'est abattue sur nous n'avait pas pour nom Ciara mais bien Thurston Moore Group.

Trois fois que l'on voit le lascar et son "band" dans l'antre alternative située rue Crickx en moins de deux ans, et à chaque fois, LA grosse claque dans la tronche (et toujours différente en sus).

Et ce dimanche soir n'aura donc pas dérogé à la règle, loin de là...

Avec un set annoncé axé sur sa dernière création en date, "Spirit Counsel", on a eu droit à la formule la plus variée et expérimentale que j'ai pu voir de son plus récent projet.
Un mélange détonnant et hypnotisant de blues, de noise, d'avant-garde rock, de psyché, de jazz, et fichtre alors, même de transe "technoïde" (ce "tunnel" fascinant de 23 minutes que n'aurait renié ni Electric Electric, ni His Electro Blue Voice, un foutu délice ma foi...).
Il y avait du Glenn Branca, du Swans, du Einstürzende Neubauten, du Sharpers et bien sûr du Sonic Youth dans ce à quoi on a assisté hier, soit une nouvelle performance d'un grand échalas qui refuse de vieillir et qui sait toujours autant s'entourer de talentueux et virtuoses acolytes (ce batteur, bordel...).
Longue vie à toi et ton groupe, Thurston, et merci à Tommy Denys et Les Ateliers Claus de continuer à nous les ramener au format club lors de chacune de leurs tournées
C'est juste phénoménal de pouvoir profiter d'eux dans des conditions si exceptionnelles, avec une telle proximité.
D'ores et déjà l'un des concerts de cette année 2020
PS: vous allez vous régaler demain soir les chanceux-ses qui ont réussi à chopper un ticket... 

Thurston Moore Group aux Ateliers Claus, Saint-Gilles, le 9 février 2020
Partager cet article
Repost0
11 février 2020 2 11 /02 /février /2020 13:55
Nuit du Blues avec Catfish - Espace Culturel Jean-Jacques Robert, Mennecy , le 7 février 2020

CATFISH : Espace Culturel Jean-Jacques Robert, Mennecy (91), France, 2020.02.07.

 Mitch ZoSo Duterck

 

C’est toujours la même chose, je ne sais pas si tu as remarqué Ô lecteur fidèle et averti (comme l’était Jean-Christophe) mais en ce qui me concerne, quand je pars en expédition, le sommeil a toujours tendance à me fuir. Déjà qu’en temps normal il me fait franchement la gueule, la veille d’un concert, il ne prend même plus la peine de partager ma chambrée.

Alors tu tournes et te retournes sur toi-même comme un chien qui va se poser dans son panier, sauf que lui, deux minutes après : il dort ! Tandis que toi, nada.

Alors, comme Pascal, tu ouvres la porte à tes pensées que tu laisses s’échapper, pets discrets de l’esprit qui éclatent en presque-silence devant tes yeux rougis de fatigue comme les bulles de savon que tu créais de ton souffle innocent lorsque tu étais gosse. Allez, dis-toi que ce sera déjà ça de moins à porter dans quelques heures.

Je te fais donc grâce de ces quelques heures creuses, sache seulement que j’ai retrouvé mon pote Cédric en gare de Namur, capitale de la Wallonie, je précise pour les lecteurs français de cet article qui ne sauraient pas où ça se situe. Et le premier qui ajoute « une fois » s’en prend une dans les dents, la Belgique ne se limite pas à cet accent particulier et tellement mal imité, d’un quartier de Bruxelles circonscrit par quelques rues populaires qui font partie de notre patrimoine national sans être toutefois « le » représentant exclusif de notre belgitude.

Arrivée gare de Bruxelles-Midi, Brussel-Zuid, Brüssel-Züd (ça aussi c’est la Belgique) à la fois francophone, néerlandophone (on ne dit pas flamandophone) et germanophone. Direction : le Thalys pour Paris Nord. Oui on voyage en train et en 1ère classe en plus, normal pour des employés de la SNCB (les français remplacent le « B » par un « F ») ça y est ?

 Un repas, une sieste et un Uber plus tard, nous rejoignons notre pied à terre à Mennecy (Essonne). Un coup de téléphone (Essonne) à notre ami Laurent nous apprend que le rendez-vous est prévu à 14.00 à l’espace Jean-Jacques Robert, lieu du concert.

Retrouvailles sur place avec nos amis du Deborah Bonham Band.

Les balances se déroulent super bien et le repas qui suit n’est pas pour nous déplaire non plus. Par contre le rouge est du gros rouge qui tache, du genre à trouer les jeans si tu renverses même par mégarde. C’est là que nous apprenons qu’il y a un groupe de première partie ce soir. Catfish, ils s’appellent ! Connais pas, mais si une filiation, même lointaine, existe avec le « Catfish Blues» de Jimi Hendrix, je serai déjà bien content. On verra ça dans quelques heures.

Quelques heures plus tard, donc, nous découvrons avec surprise et ravissement ce surprenant trio jurassien originaire de Le Frasnois. Et la filiation Blues tant souhaitée est bien présente. La Gretsch White Falcon de Damien ne manque jamais une occasion de trancher l’espace musical du groupe d’un riff acéré qui étincelle comme un éclair dans la nuit noire d’un orage d’été, lorsque la terre fumante libère la lumière qui monte vers les profondeurs de l’espace. C’est toujours surprenant de voir comme les choses qui te sont familières prennent soudainement un autre aspect, un autre visage, lorsqu’elles ne sont révélées que l’espace d’une seconde par une lumière froide qui n’en montre que certains aspects.

La musique de Catfish, c’est un peu ça, tu sens le blues toujours bien présent, le blues des origines, celui des débuts, celui du Delta, des temps immémoriaux, celui de Robert Johnson, de Memphis Minnie, de Sonny Boy Williamson et de Kansas Joe McCoy. Le blues de la tradition orale, celui qui ne s’écrit pas, parce qu’il se vit et mute avec l’histoire de ceux et celles qui le portent en eux et le chantent. Et c’est ce que fait à merveille Amandine, la blonde narratrice qui tient sans aucune peur le centre du plateau. Chose assez rare que pour être signalée, elle chante sans l’accent marqué qui distingue généralement, sans pouvoir s’y méprendre, les représentants de l’hexagone lorsqu’ils s’essayent à la pratique de la langue de Shakespeare, ici, c’est parfait ! Quant à la voix, il y a ce côté rauque à la Beth Hart et cette folie qui rappelle un peu Gwen Stefani, le tout reposant sur un léger vibrato naturel du meilleur effet. Et puis, il y a ce regard qui vous transperce, le genre de truc qui fait qu’un mec, même bourré, n’aura pas le cran de tendre une main inquisitrice vers la maîtresse des lieux, d’office il sait qu’il va s’en prendre une. Amandine, c’est elle qui prend les choses en mains, la scène c’est son espace alors, basta. Attention, n’allez pas croire que Damien et Mathis sont ses faire-valoir, que nenni, bien au contraire.

Le côté narratif et mélodieux est soutenu par une percussion qui se veut généralement peu technique, empreinte d’un minimalisme qui fait adhérer d’encore plus près la musique de Catfish à ses racines. Parfois c’est comme un « chain-gang » long ruban gris et noir qui emmène sa cohorte de forçats casser des cailloux sur une route déserte du Mississippi. Parfois c’est un « working chant » repris par des dizaines de voix et qui s’élève tout à coup le matin dans les brumes d’un champ de coton en Géorgie. C’est encore un rythme amérindien, presque chamanique, sacré, invoquant l’esprit du bison avant les grandes chasses d’été. Bref, en douze titres qui couvrent les sept ans de carrière du groupe, Catfish nous a charmés, séduits et on ne serait pas étonnés de les voir bientôt se produire sur des grandes scènes, en tout cas ils le méritent amplement. Une magnifique découverte que je vous conseille également.

Mitch "ZoSo" Duterck

Catfish : Line Up

Amandine Guinchard : chant et percussions.

Damien Félix : guitares, chant et percussions.

Mathis Bouveret-Akengin : claviers et percussions.

Set List Catfish

01.Mama Got The Devil Eye. (Morning Room – 2019)

02.Sour Sorrow. (Morning Room – 2019)

03.Black Coat. (Muddy Shivers – 2014)

04.Landmarks. (Dohyô – 2016)

05.Lost And Found. (Dohyô – 2016)

06.King Of Monkeys. (Morning Room – 2019)

07.You Got Me. (Dohyô – 2016)

08.Death Army.(Morning Room – 2019)

09.Much Better. (Muddy Shivers – 2014)

10.Catch Me. (Muddy Shivers – 2014)

11.Ballade. (Untitled Unreleased Track)

12.Make Me Crazy. (Muddy Shivers – 2014)

Nuit du Blues avec Catfish - Espace Culturel Jean-Jacques Robert, Mennecy , le 7 février 2020
Nuit du Blues avec Catfish - Espace Culturel Jean-Jacques Robert, Mennecy , le 7 février 2020
Nuit du Blues avec Catfish - Espace Culturel Jean-Jacques Robert, Mennecy , le 7 février 2020
Partager cet article
Repost0
11 février 2020 2 11 /02 /février /2020 12:24
Queen and Men au Restaurant/Grill Le Phénix à Plédran, le 8 février 2020

Queen and Men au Restaurant/Grill Le Phénix à Plédran, le 8 février 2020

 

Il était une fois une reine, pas forcément méchante, originaire de la Parrochia de Pludran, qui,  entourée de cinq gaillards ( non pas des nains, d'ailleurs ceux-là étaient sept), décida un jour de monter un groupe blues/rock tendance seventies, mais pas que... Queen and Men était né.

Leur dessein n'étant pas de monter sur scène à Bercy ni au Bus Palladium, où on danse le jerk, ils conviennent d'écumer les cafés-concerts de la Baie de Saint-Brieuc ou du Centre Bretagne pour y étaler leur savoir-faire.

Ce soir, invité par le patron du Restaurant/Grill Le Phénix, qui fête son anniversaire, il y avait plus de 20 bougies, et celui de son établissement, moins de cinq bougies, ils doivent mettre le feu avant une after-party animée par un deejay.

Mission délicate, menée à bonne fin.

Anne, Sylvie, Cati, Nadia et les autres clients leur ont fait un triomphe, à l'issue d'une représentation de deux plombes.

It's raining men, chantait Geri, ils ont pour nom, Xavier à la basse/ Jef ( Jean-François) aux drums / Bernard et Thomas ( une nouvelle recrue)  à la guitare/ Alain aux claviers ( dont un Hammond) .

La Queen, qui ne succédera pas Elizabeth, se nomme Magali ou Maggie selon son humeur.

L'arrière-salle, coquette, du resto se prête à merveille à l'organisation de concerts et le patron, pas pingre, propose canapés et buffet froid, à l'oeil, à l'occasion du double annif.

20:10', the men ( in black) and the lady, arborant la même teinte, démarrent en force avec le blues ' The thrill is gone'.

La voix est profonde, non exempte de tremolo, les artificiers jouent juste et bien, derrière toi, Mireille lâche, sont pas cons!

Vous avez vu la nouvelle batterie de JF, elle vient de sortir des cartons.

Non, Jef ,t'es pas tout seul, on interprète 'One' de U2 avec toi.

Comme t'as toujours eu un faible pour  Rory Gallagher, t'as failli embrasser Maggie quand le groupe a attaqué ' A million miles away'.

Quelle claque, surtout avec l'arrondi proposé par l'orgue Hammond.

Liam était à Bruxelles, Queen and Men l'ignorait, ils ont opté pour 'Wonderwall' d'Oasis, avant de s'attaquer au 'Creep' de Radiohead; déchiré par une guitare pas décrépie.

Merde, Mag, t'as oublié le one, two, qui introduit 'Jumping Jack Flash', frustré, je suis!

Quelques balbutiements avant d'enchaîner sur un  ' Hey Joe' superbement ficelé.

Maggy Cadilhon, Maggie Bell, deux voix pas communes!

Vous avez remarqué, pas une seule femme au programme, ça va changer, on vous joue 'Proud Mary' dans la version Ike et Tina Turner. De sérieux remous secouent le Mississippi.

Ce n'est pas en mode Nina Simone qu'on vous concocte ' Feeling Good', c'est en pensant à Muse qu'on a choisi le morceau, tout  en l'adaptant à la sauce Queen and Men.

Ray Charles  a sorti ' Unchain my heart'  en 1961, nous on pensait à Joe Cocker.

Là c'est à nos tripes qu'elle s'adresse!

Je prends une voix de fille pour la suivante...

France Gall, Carla Bruni, Pomme?

Euh, Janis Joplin!

Faut oser s'attaquer à ' Kozmic Blues'  , ils ont osé et convaincu.

Vont se succéder ' Long train running' des Doobie Brothers, ' We will rock you' qui voit  JF au charbon, un ' Mustang Sally' carnassier, puis ' Alright now', libéré de toutes contraintes et le banger ' Lonely boy' des Black Keys.

Une slide apparaît pour entamer 'I don't want a lover' de Texas avant de passer au funk rock  ' Californication' des Red Hot Chili Peppers.

Xav, en puce volante, tabasse sa basse, ton verre sautille sur la table.

Grosse surprise avec 'Cortez the Killer' du Loner qui permet la mise en évidence du duo de guitaristes et puis on a rendez-vous avec Lucifer pour un second Stones, ' Sympathy for the devil', qui en principe termine le concert, mais... on doit célébrer un événement, gâteau, champagne et bougie, voilà le patron et une charmante hôtesse tandis que le groupe entame ' Happy Birthday' de Lenny Kravitz.

Un slow pour le boss, non pas Springsteen, on reprend ' One' de U2 et puis on se tire.

Pas question, hurle les groupies, du coup on a droit à une couche supplémentaire , ' New-York avec toi' de Téléphone et 'Eteins la lumière' d'Axel Bauer.


Il est temps de lever l'ancre, t'es attendu dans un autre port!

 

 

 

 

 

Queen and Men au Restaurant/Grill Le Phénix à Plédran, le 8 février 2020
Queen and Men au Restaurant/Grill Le Phénix à Plédran, le 8 février 2020
Queen and Men au Restaurant/Grill Le Phénix à Plédran, le 8 février 2020
Partager cet article
Repost0
10 février 2020 1 10 /02 /février /2020 15:17
The Drifting Sailors @Ze salon Vintage de l'ouest au centre des congrès de Saint-Quay-Portrieux, le 8 février 2020

The Drifting Sailors @ZE salon Vintage de l'ouest # 4 au centre des congrès de Saint-Quay-Portrieux

 

Quatrième édition du  salon Vintage de l'ouest au centre des congrès de Saint-Quay-Portrieux, toujours organisé au profit de l’association « Ylang des Cygnes ».

Le menu est connu: fripes fifties, vinyles de la même époque, meubles sortis du grenier de mémé, barbier travaillant à la lame, déco coquelicot, gomina à gogo et jeans retroussés...

A première vue le concept s'essouffle, alors que les années précédentes le palais des expositions faisaient le plein, en ce samedi, où la plage du Casino  luit sous un soleil d'hiver, la clientèle se fait désirer, le calme règne, même le bar est déserté.

T'étais pas venu acquérir des pompes ou  la ceinture ayant appartenu au grand-oncle de Gene Vincent, ce qui t'intéressait, c' était le groupe prévu à 17h: The Drifting Sailors!

Sont d'où ces marins incapables de mener leur barque à bon port?

De Nantes!

Leur vocation de corsaires est relativement récente, ils savaient que Popeye n'était pas fan de rap, ils ont opté pour le rockabilly.

Dans leur besace, un EP quatre-titres, format vinyle ou laser.

 

 

17h, ils devaient être quatre, la contrebasse traîne toujours à la buvette.

Thomas Pichot, oui avec o et pas e, ex- The Lazy Bones, le sobre parolier  part chercher Olivier Motteau, disquaire/contrebassiste. Sylvain Tissier  ( lead gt) et Guillaume Rouzman Rousé ( batterie) se curent les ongles.

Voilà le jovial Olivier.

Rapide soundcheck ( quelques mesures de 'Movin on over') et c'est parti avec le titre préféré des A A, ' If the sea was whisky' qu'ils jouent sur un tempo plus élevé que celui utilisé par Willie Dixon.

Virage country avec ' Turn It On, Turn It Up, Turn Me Loose' de Dwight Yoakam et  'Dropping Quarters For Jane' d'Al Foul.

Guitare propre et accompagnement sobre, à Tucson, ils sont ravis de cette cover.

Retour au rock et à la sueur avec ' Flatfoot Sam', un truc qui date de 1957 et remue toujours joyeusement.

Un petit tour en Louisiane, gaffe aux caïmans, voici 'Georgia Slop' de Jimmy McCracklin.

Ces jeunes gens ont le chic d'exhumer des pépites  pas trop connues de ce côté de l'océan.

Merci, Messieurs!

Même sans l'harmonica de Little Walter, ' Tell me Mama' reste un putain de bon morceau, et on te l'a dit, Sylvain n'est pas du genre vilain petit canard, ce mec, cool, sait manier une gratte.

Où sont nos bières?

We wish we were at the bar, on crève de soif, voici 'Sitting at the bar' , suivi par un morceau de Nick Curran ( que Dieu prenne soin de son âme), ' Boogie with my baby'.

La cousine de Betty Boop s'est chargée du ravitaillement, les marins ont souri à la souris avant d'enchaîner sur 'Wrong side of town', une compo prévue pour être enregistrée un de ces quatre.

Nouveau plongeon dans le temps avec  "Hey Good Lookin' " d'Hank Williams.

Coup d'oeil à la playlist, bof, on vous joue un titre non prévu, 'Movie Magg'.

Ils passent quoi?

M'en fous, c'est pour draguer une nénette.

C'était après la prohibition, ' Drinking Scotch' de Gene Simmons, un mec qui hésite entre  pur malt d'Ecosse et le Bourbon, du coup, il avale les deux!  

Pas de vintage rock sans Elvis, voici '  (Marie's The Name) His Latest Flame'. 

Larry Williams a une autre nana en vue, ' Bony Moronie', a real upsetter!

Derrière toi, un gominé s'énerve, et Johnny Cash?

Du calme, papy, voici ' Cocaine Blues', et ne fais pas comme l'homme en noir, tu risques le pénitencier!

'My Baby Baby' est extrait de leur EP, tout comme 'Ain't no way', deux plages nous prouvant que les petits gars de Nantes maîtrisent leur sujet.

 "Homeward Bound", encore une composition signée Thomas, termine le récital.



La foule, compacte, ( 18 mâles et femelles confondus + le barbier) réclame un bis,  elle a été entendue.

' Sick boy' , un punk adapté ( Social Distortion) et   'Gasoline junkie' ( ?), un titre vantant la voiture électrique, les vélos et les écolos, qu'ils comptent graver bientôt se succèdent.

'Fairchild'  du r'n'b  chanté à l'époque par  Willie West met fin à un show honnêtement fignolé.

 

 

 

The Drifting Sailors @Ze salon Vintage de l'ouest au centre des congrès de Saint-Quay-Portrieux, le 8 février 2020
The Drifting Sailors @Ze salon Vintage de l'ouest au centre des congrès de Saint-Quay-Portrieux, le 8 février 2020
The Drifting Sailors @Ze salon Vintage de l'ouest au centre des congrès de Saint-Quay-Portrieux, le 8 février 2020
Partager cet article
Repost0
8 février 2020 6 08 /02 /février /2020 08:39
Apes O'Clock - session live de Radio Activ' 101.9 FM à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 6 février 2020

Apes O'Clock - session live de Radio Activ' 101.9 FM à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 6 février 2020

 

Une session live de Radio Activ' délocalisée, en ce premier jeudi de février, cap sur Bonjour Minuit pour  accueillir Apes O'Clock!

It's five o'clock?

No Vangelis and Demis, it's Apes O'Clock!

A movie?

La Planète des Singes? Un Singe en Hiver?

Essaie Orange Mécanique, au vu de la tenue vestimentaire!

Les singes ont forcé  la cage du  parc zoologique de la Bourbansais ( 40 km de la savane de Rennes) en 2015, on nous dit que quelques uns de ces  anthropoïdes sévissaient auparavant dans un autre chapiteau ambulant, le Bonobo Circus, auteur de deux méfaits discographiques.

Après deux EP's, Apes O'Clock a accouché d'un premier full CD, ' Le Spectacle Continue', en automne 2019.

En principe la ménagerie se compose de sept individus, l'un d'entre eux, Touf, est parti goûter l'herbe en Aveyron, a raté l'omnibus vers la Bretagne et vous envoie ses salutations, Gaëtan, le batteur, s'est cassé une patte, il est remplacé, au pied levé, par un primate adroit qu'on nous a présenté comment ayant été baptisé Quentin.

Yo, chant/ Hugues, chant et sax/ Mado, trombone, choeurs/ le plus effrayant, Fatti B, guitare,choeurs/ Ben à la basse et aux choeurs, sont au poste et après l'annonce destinée aux auditeurs hertziens, la troupe peut entamer son speech.

Liza Minnelli en meneuse de revue:

Meine Damen und Herren. Mesdames et Messieurs,

Ladies and Gentlemen; it is almost midnight... bienvenue au Cabaret.

Les fauves sont lâchés et nous saluent  ' Soyez les bienvenus' dans le cabaret des invendus.

Ambiance klezmer, punk, funk, ça remue salement sur la piste aux étoiles, flétries.

Il n'a pas fallu 120 secondes pour voir  le voisinage entamer une sarabande discordante.

C'est clair, on ne vas s'emmerder ce soir, Bonjour Minuit ne sera pas Bonjour Tristesse.

' Fonk me' sur un fond 'Hit me with your rhythm stick' ne fait qu'accentuer le rythme, allégresse générale, solo de trombone, clin d'oeil à Geri Halliwell et à ses copines, David Beckham tient Posh Spice à l'oeil, Neymar est dans le coin, ce roi des cabrioles est capable de tout.

' Le spectacle continue' ( en mode rap)  annonce un des melons maquillé, avant de proposer un galopant  'Crever l'écran' au préambule rock.

Putain de guitariste!

Le duel trombone/saxophone  rehaussant ' Shame on my people' a ravi les fans de cape et d'épée. Yo, s'éclipse pour revenir avec le tambour d'Arcole qu'il maltraite tel un barbare se préparant au djihad.

Un passage plus calme nous permet de rêvasser jusqu'au cri de rage against la machine, ' Shame on my people'.

Honteux et assoiffé, tu te commandes  une limonade bretonne, les copains de King Kong entament, en mode Gainsbourg, ' Requiem et messes basses'.

Bas les masques, voilà James Ensor et un des Bruegel, du coup les cloportes sortent de l'ombre.

Horrible cauchemar, les vautours rôdent et le trombone  joue l'hallali, Maman, j' ai peur!

Il est de quelle couleur l'étendard?

' Rouge'!

Les cuivres sonnent la charge, le sang va couler, la foule s'agite, bat des mains, frappe des talons, c'est du slam anarchiste.

Pause interview pour les auditeurs lointains et reprise entamée par une slide ravagée, ' Howling at the moon'.

C'est qui le barbu sirotant un Bourbon tassé, c'est pas Tom Waits?

Une poussée de sax débridé , dedju, ils nous la jouent Gogol Bordello.

Keske tu veux?

Du ' Boum Baff' , un truc qui secoue, oublie les longs discours, rien à cirer, on veut du Boum Baff!

Bon, assez ri, tu gueules avec nous A O C.

Quoi?

é ô sii , et toi, dans ta caisse, tu gueules ôssi ' Go Ape'.

Merde, j'ai pas vu le radar, suis bon pour une prune, je déteste les singes et les poulets.

Une guitare folky, style ' The Sound of Silence', entame le titre qui doit achever l'émission, le littéraire  'La plume ou le plomb' inspiré par Edmond Rostand , mort, comme tu le sais,  d'un virus espagnol, on n'avait pas encore inventé Corona.

Quoi, il reste huit minutes avant le journal télévisé, bon, un petit ska déluré, t'es prié de lever les bras, plus haut, tu les balances, toi, dans ta Twingo, tu fais pareil.

Boum!

Quoi, boum?

Je me suis pris une vache, une Salers!

C'est vraiment la dernière, Christine Ockrent se poudre le nez, dernière occasion pour sauter comme un kangourou ayant échappé au barbecue géant, 'Play a game'.

Ces bêtes sont plus sauvages que les Beastie Boys!

 

 

 

 

 

 

 

 

Apes O'Clock - session live de Radio Activ' 101.9 FM à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 6 février 2020
Apes O'Clock - session live de Radio Activ' 101.9 FM à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 6 février 2020
Apes O'Clock - session live de Radio Activ' 101.9 FM à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 6 février 2020
Partager cet article
Repost0
4 février 2020 2 04 /02 /février /2020 19:27
Jo Harman à La Grande Ourse de Saint-Agathon, le 2 février 2020

Jo Harman à La Grande Ourse de Saint-Agathon, le 2 février 2020.

 

Octobre 2019, Belle-Isle-en-Terre, le Festival des Deux Rivières, tête d'affiche de la première soirée, Jo Harman and band.

The lady stole the show....du punch, de l'émotion, de la profondeur et de la tendresse.

Ce soir là, elle était entourée  d' Emily Francis (keys), Nat Martin (guitar),  Martin Johnson (drums) et de Winston Blissett (bass).

Quatre mois plu tard , la native de Luton, revient dans les Côtes-d'Armor en formule intimiste.

La pianiste, au background jazzy, Emily Frances est la seule à l'avoir accompagnée à Saint-Agathon, forcément, la playlist sera différente, plus axée sur les ballades.

17:30', les filles déboulent, Emily, timide, derrière les touches et Jo, qui ne peut cacher l'imminence d'un heureux événement , face au micro, placé en plein centre du podium.

La salle n'est pas comble, les préventes étaient loin d'être affolantes, à première vue, l'exercice piano/voix n'est pas celui que les Bretons  chérissent.

Deux jours après l'entrée en vigueur du Brexit, Jo salue l'assistance in French et rappelle son attachement au pays qui, en 1967, par l'intermédiaire du grand Charles, pour ne pas le confondre avec Aznavour, avait opté pour le veto à l’adhésion britannique dans la CEE.

Le duo entame le set par la soulful ballad ' I shall not be moved', ce titre aux relents gospel permet à Jo de monter très haut, un peu à la manière de Dusty Springfield.

Elles ne sont pas légion les chanteuses ayant la capacité d'atteindre des sommets sans forcer les cordes vocales, Jo est de cette trempe.

Emily assure les choeurs et l'accompagnement spirituel à l'orgue.

Belle entrée en matière.

Après le groovy   ' No one left to blame' , Jo attaque une nouvelle romance,  ' Silhouettes of you' , qui, comme la précédente, provient de l'album 'People we become' , enregistré à Nashville.

La voix vous enveloppe et vous tient chaud, on n'est pas loin de l'univers de Carole King ( une influence) ou de Joni Mitchell.

Elle veut ramasser son verre traînant sur le plancher, grimace, confie en se tenant le ventre... there's something in the way, it's difficult tto bend down...  puis boit un coup avant de proposer le formidable ' Ain't no love in the heart of the city' de Bobby "Blue" Bland.

Son tremolo vient chatouiller les entrailles, le foetus vibre avec nous.

Les Shirelles sont les premières à avoir placé  "Will You Still Love Me Tomorrow" de Gerry Goffin et Carole King dans les charts. Outre Jo Harman, ils doivent être une cinquantaine à inclure  ce number one hit à leur répertoire.

Avec full band ' Through the night' joue la carte funky, c'est plus dur avec un piano comme seul accompagnement, La Grande Ourse va  l'aider en ajoutant des fingersnaps  à ce r'n'b remuant.

'I'm gonna keep you guessing', un morceau plus récent, a été co-écrit avec Steve McKewan lors d'une writing session à Nashville.

Nashville sous-entend ' country', oui c'était une country ballad bien torchée.

Un petit coup de Muscadet avant d'enchaîner sur le purulent  'Bless my soul',  suivi par une chanson magique, ' Cloudy'   de l'Average White Band ( album ' Cut the Cake' 1975).

Hamish Stuart, co-auteur de la romance, affirme que la version de Jo Harman est l'une des plus belles qu'il lui a été donnée d'entendre.

Du coffre et des tripes... à rapprocher de Roberta Flack ou de Minnie Riperton!

Je vous laisse avec Emily, je vais chercher un verre d'eau, she's good in French, tu parles,  elle préfère improviser au piano à la manière de Jools Holland en attendant le retour de la future maman, qui opte pour ' I can't stand the rain', le classique d'Ann Peebles retravaillé à sa sauce.

On arrive au bout du programme, on termine par le titre enregistré avec Michael McDonald ( Doobie Brothers, Steely Dan) , ' When we were young'.

Emily, tu assures les choeurs?

Yes, lady!

Le public a visiblement apprécié le show et rappelle les filles et c'est avec le poignant ' Sweet man Moses', qu'elle a composé en souvenir de son père décédé, que prend fin  un récital irréprochable.

Jo reprendra le chemin des salles de concerts à partir du 5 mars!

 

 


 

 

Jo Harman à La Grande Ourse de Saint-Agathon, le 2 février 2020
Jo Harman à La Grande Ourse de Saint-Agathon, le 2 février 2020
Jo Harman à La Grande Ourse de Saint-Agathon, le 2 février 2020
Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents