Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
  • Contact

Les prochaines...

Recherche

12 mai 2019 7 12 /05 /mai /2019 11:38
Festival Jazz Ô Château, au Château de Pommorio avec Penn Ar Trio, Corpo et Rachel Therrien à Tréveneuc, le 10 mai 2019

Festival Jazz Ô Château, au Château de Pommorio avec Penn Ar Trio, Corpo et Rachel Therrien à  Tréveneuc, le 10 mai 2019 .

 

Après toute une série de concerts gratuits, le Festival Jazz Ô Château entre dans sa phase décisive avec les spectacles dans le parc de l'aristocratique Château de Pommorio à Tréveneuc.

Tous les bénévoles de l'association Quand le Jazz est là ont travaillé d'arrache-pied pour faire de cette cinquième édition un événement mémorable, las, les conditions atmosphériques leur ont joué un sale tour.

Un crachin immonde inonde le canton depuis l'aube, si il ne refroidit pas l'enthousiasme de l'organisation, il risque d'avoir un impact sur l'affluence, la consommation de liquide et la vente des crustacés et autres mets savoureux préparés par l'équipe.

A 18:30, le programme prévoit un apéro-jazz dans les jardins, le Penn Ar Trio doit accompagner en musique les agapes de l'avant-soirée.

Bien emmitouflés, Mathieu Conan (Guitare) Vincent Chassagne (Basse) Xavier Garabedian (Batterie), ex-élèves du Conservatoire de Brest, qui se produisent également sous l'étiquette Kahëma, improvisent leur jazz devant une dizaine de courageux bravant Tlalocantecuhtli.

Avec d'autres festivaliers, tu t'es installé à cinquante mètres du podium, sous la toile prévue pour la restauration. 

Une intro élégante, un jeu de guitare fluide à la Charlie Christian, une basse électrique et une batterie sobres, le trio nous la joue feutrée.

Les doigts engourdis, ils enchaînent sur une ballade bluesy virant manouche pour accélérer le tempo lors de la pièce suivante, le standard ' Beautiful love'  .

De loin, tu entends la basse introduire une plage qui ressemble à 'Autumn leaves' .

Les gars du Finistère nous livrent un rendu tout en sophistication.

Toujours en mode midtempo,  ils poursuivent leur lecture du great jazz songbook, ont-ils interprété ' Angel Eyes', tu leur demanderas...

Doucement, l'heure de la pause approche, les premières coquilles Saint-Jacques ont été ingurgitées, le Pouilly Fumé frétille,  les nuages, pendant un instant, se retiennent de nous arroser, c'est l'heure du premier demi.

Après s'être fourrés, pendant 15 minutes, les doigts dans les poches de leur parka, les musiciens reviennent pour le second acte.

'Caravan' , la caravane passe, les clebs n'ont pas aboyé, Duke a souri, les mecs s'amusent, se lancent des piques, se tendent des pièges, décident de tâter du latin groove en  sortant leurs chaussures en daim avant de méditer en fixant le firmament (' Contemplation').

Après une courte accalmie l'eau réapparaît, les parapluies aussi, les portes de l'élégant chapiteau se sont ouvertes, tu suis la masse qui déserte l'herbe détrempée pour te réfugier au chaud, tandis que le Penn Ar Trio finit d'égrener son chapelet .

A revoir dans de meilleures conditions! 

 

Une première grosse pointure nous attend, from Sweden, Corpo, un quintet mené par Mikael Godée ( sax soprano, flûte et compos).

Il l'a fondé en 1992, a parcouru toutes les scènes jazz de la planète et enregistré six albums.

A droite et à gauche, on a lu:  CORPO presents new Jazz in the best meaning of the phrase.

Comme beaucoup d'autres artistes issus de la scène nordique ( Jan Garbarek, Terje Rypdal, Nils Petter Molvær E.S.T.....) , quasi tous signés chez ECM, il pratique un jazz de chambre éthéré, clair et esthétique.

Mikael fait également partie de Änglaspel, mais ce soir c'est Corpo qui foule les planches du Festival. La veille, le groupe était à Paris et avant cela chez Jacques Pelzer à Liège où il a, malencontreusement, égaré ses cd's.

Notons les attaches particulières du leader avec la Belgique, il s'y  produit régulièrement aux côtés de Eve Beuvens.

En piste: Mikael Godée/ Thomas Markusson à la contrebasse ( Walter Lang Trio)/ Lars-Erik Norrström au piano à queue et Nord  ( il dirige également son propre trio) / la mignonne Cornelia Nilsson aux drums ( Sisters of Jazz) et enfin, l'ineffable Ebba Westerberg aux percussions, comme elle a voyagé du côté du  Ghana,  de la Guinée, du Burkina Faso, de Cuba et du Brésil, e a, elle a ramené un attirail d'une trentaine de bidules percussifs,  allant du triangle au berimbau, elle manie tout ce bazar avec adresse et humour.

Leur récital ne débute pas par 'Singing in the rain' mais par 'Naiv Nils' issu de l'album 'Is'.

Le soprano se charge de la mise en route, après l'intro lyrique, la plage prend des allures swing lors d'un second mouvement enclenché par le piano et les percus.

Calé sur ton siège, tu laisses ton esprit vagabonder aux rythmes de ce jazz foisonnant d'idées.

Pas le temps d'applaudir, ils ont embrayé sur¨une suite 'Solokvist'/ 'Luotti'  décorée de  trouvailles, dignes du professeur Tournesol,  imaginées par la magicienne des percussions, la pièce, impressionniste et lancinante, s'achève sur des bruissements émanant d'une faune peuplant une savane guère courante du côté de Göteborg.

Bizarrement, le piano électrique de  Lars-Erik t'évoque les sonorités de Keith Emerson au sein d' Emerson/Lake/Palmer, il te confiera après coup qu'il avait également utilisé son laptop.

Contrebasse en évidence lors du solo 'Till barnet' , les autres, au repos, savourent, le sax est le premier à sortir de sa torpeur pour entamer le 'Prélude en C mineur' de Chopin qu'ils ont trafiqué en y incorporant du Bach.

C'est à la flûte que Mikael joue le mouvementé 'Japp' qui, semble-t-il, n'a pas grand chose en commun avec le langage des chiens.

Ebba va vous jouer du berimbau, tandis que la pluie fait des claquettes sur le toit de la tente et vient se joindre au  quintette qui a attaqué 'Solid'.

Vas-y, Cornelia, elle place un solo de batterie cornélien, le sax la rejoint, 'Ton i Ton' suit le cours d'un fleuve aux méandres sinueux.

Mikael Godée a souvent accompagné Eve Beuvens, mais c'est à une autre pianiste belge, talentueuse, que tu penses, Nathalie Loriers.

Après un nouveau numéro de stand-up comedian  d'Ebba, suivi par par un roulement de tambour, la formation entière s'est jetée dans ' 414'  qui mixe funk et éléments d'inspiration Maurice Ravel.

Cette pièce magistrale achève une prestation cinq étoiles qui demande un rappel, ce sera ' Välkommen Hem' que tu peux traduire par Welcome Home.

 

Après vingt minutes pour le changement de matos, Rachel Therrien and co investissent la scène.

La trompettiste de Rimouski, ce n'est pas  une variante du riz cantonais, la ville se situe au Québec, écoute la demoiselle causer pour en être certain, revient d'une mini tournée en Ukraine et d'un passage éclair dans la ville lumière, elle compte encore donner un ou deux concerts avant d'aller enregistrer un album dont Tréveneuc entendra les plages, non baptisées, ce soir.

Elle se produit avec son Euro Quartet, on ajoutera que le fabuleux pianiste, Daniel Gassin est catalogué Australian/French, les autres se nomment Mareike Wiening, a German born, New York based female jazz drummer et Darío Guibert Montaña ( Madrid) à la contrebasse.

'Why don't you try ' , l'album précédent, date de 2017, la madame a de nouvelles idées.

Comme la plupart des pièces interprétées ce soir n'ont pas reçu la bénédiction du pasteur, tu peux concevoir des titres, on te refile le numéro de Rachel et tu lui communiques tes propositions,  007 404 222, tiens compte du décalage horaire!

Pas d'échauffement, d'emblée on pénètre dans le vif du sujet, un jazz inventif, tendu et intense, le piano, à la sauce Bradford  Mehldau, supplée la trompette, l'Allemagne et l'Espagne turbinent sans relâche, Tréveneuc est conquis.

Elle potine, vous avez l'air de me comprendre, tant mieux, j'introduis les artificiers et on poursuit l'expérience, les cobayes, c'est vous, espérons que vous aller digérer ces nouvelles préparations.

Après une ballade en mellow tone, elle annonce que la suivante a failli s'appeler ' Get the car out', car au Québec il neige dru, il faut penser à sortir la caisse.

Puis, à Kiev, un auditeur a laissé entendre que cette plage évoquait un écureuil, donc, dorénavant, elle se nomme 'Bilka story'.

Ce sont des poètes , les cosaques!

Après cette oeuvre bondissante vient un essai expérimental, acrobatique et syncopé, une sorte de thriller hard bop, dont elle nous demande de trouver un nom.

T'iras lui proposer 'Chaos'. 

Chers, vous, pouvez-vous penser aux bernaches, celles du Canada, qui migrent à cause du froid.

Tu clos les paupières, sur l'écran cérébral Nils Holgersson et les oies sauvages défilent, tandis que le quartet imprime une cadence infernale, le piano voltige, la trompette entre en ébullition, faut faire gaffe à la surchauffe.

' Prieuse', j'aime bien ce titre, après une séquence contemplative, la religieuse entre en transe et doit affronter ses démons.

Secouant!

Composée à Paris, voici une pièce que je compte intituler ' Pigalle'.

Oublie le French Cancan, ce morceau tempétueux et tourbillonnant  aurait toutefois pu inspirer Henri de Toulouse-Lautrec.

On passe à ' Bleue tortue', une berceuse pas tout à fait académique avant d'écouter ' Jean-Philippe'.

Quoi, comment?

Tu veux savoir de qui il s'agit, viens me voir après le gig.

Encore un morceau coup de poing, uppercuts, jabs, straight punches, crochets, crosses se succèdent, t'es acculé dans les cordes, le gong annonçant la fin du round t'a sauvé.

On arrive au terme du voyage, 'Ashata' ( titre à vérifier) est le dernier acte du set.

Vous ne connaissez pas Ashata X?

A première vue, personne n'a jamais entendu parler de cette Américaine, sommes tous incultes, même le nom nous a échappé, la fatigue sans doute.

C'est par un jazz conventionnel avec une trompette aux coloris Chet Baker que prend fin le set normal.

Tréveneuc bénéficiera d'un double rappel,  le premier pimenté à l'extrême présentait des touches latino et pour finir, elle nous propose une berceuse pour enfants sages afin  que nous puissions passer une nuit sans être la proie de cauchemars.


A demain, Pommorio!

 

photos- jazz ô château


 

 

Festival Jazz Ô Château, au Château de Pommorio avec Penn Ar Trio, Corpo et Rachel Therrien à Tréveneuc, le 10 mai 2019
Festival Jazz Ô Château, au Château de Pommorio avec Penn Ar Trio, Corpo et Rachel Therrien à Tréveneuc, le 10 mai 2019
Festival Jazz Ô Château, au Château de Pommorio avec Penn Ar Trio, Corpo et Rachel Therrien à Tréveneuc, le 10 mai 2019
Partager cet article
Repost0
12 mai 2019 7 12 /05 /mai /2019 07:35
The Banging Souls - Rock'n Beers Session- Brasserie De Jandrain-jandrenouille, Orp , le 10 mai 2019

 The Banging Souls - Rock'n Beers Session-  Brasserie De Jandrain-jandrenouille, Orp , le 10 mai 2019

 

Coucou, me revoilou! Ca faisait un bout de temps non ? Je reprends donc le clavier (anciennement la plume) pour coucher mes impressions aussi nombreuses que variées sur l'écran avide de ma prose dégoulinante comme une boule de mozzarella qui aurait passé ses vacances d'été dans un micro-ondes en position "defrost".

Marc et moi, surtout Marc d'ailleurs, garons le véhicule de fabrication française qui nous a gentiment convoyés jusque-là en toute sécurité. En lecteurs avertis que vous êtes, vous aurez certainement remarqué que, contrairement à des mots qualifiés de "grossiers", tels que "cul" ou encore "bite", "con-voyeur" n'est pas victime du même ostracisme. Bizarre la langue française n'est-ce-pas ? Fermons la parenthèse.

Nous voici donc, pénétrant dans la cour d'une imposante ferme brabançonne typique, tournée vers l'intérieur de sa cour rectangulaire, protégée par de hauts-murs. Le seul accès se faisant par une lourde porte cochère, vestige du passé historique de notre beau pays. Nous déambulons maintenant au cœur de la brasserie de Jandrin-Jandrenouille. Quand j'ai entendu ce nom pour la première fois, j'ai eu des images plein la tête, et surtout, celles du clip dessin-animé de "Love is All" de Roger Glover sur lequel chante le regretté Ronnie James Dio. Vous vous rappelez de la petite grenouille qui joue de la guitare ? "C'est de bon augure tout ça " me dis-je à moi-même avec qui je discute de plus en plus souvent ces derniers temps, faute d'être entendu et encore moins compris par ceux qui devraient pourtant.

Ne sachant trop vers quel endroit nous diriger, c'est à l'oreille que nous nous aventurons, guidés par le "bass drum" d'une batterie. Ils sont là, tous les trois, "objets" de notre visite en ces lieux : Gaëlle, Pierre et Ludwig sont occupés à peaufiner les derniers réglages sonores (sound check en anglais) en vue du concert de ce soir (tiens tu m'étonnes, pour une fois t'as pas imité les DJs pour qui cette expression est autant libératrice que "gendarmerie nationale, veuillez me présenter les papiers afférant à la conduite du véhicule" chez les forces de l'ordre de l'hexagone voisin).

D'emblée, il y a quelque chose qui frappe l'auditeur averti, ça crève les yeux, tu sens tout de suite la complicité, le respect et l'amour qui unit ces trois musiciens là, pétris de talent. Les choses ne sont pas immuables, intouchables et stéréotypées, tout est sujet à modification, adaptation, progression. Dès lors, leur fabuleux album "Rich To The Bone" n'en devient plus qu'un support, une base référente à partir de laquelle les compositions s'élèvent vers d'autres cieux, faits d'originalité, d'enrichissements et d'improvisations qui donnent encore plus de poids, plus de grandeur à leur musique mâtinée de Rock, de Blues, de Roots made in USA. Et toujours ces sourires immenses qui leur mangent le visage à tous les trois.

Petit break dinatoire et visite de la brasserie en compagnie d'Alexandre Dumont, le patron des lieux qi nous en résume l'historique et nous en révèle les arcanes. Ici, on ne donne pas dans l'industriel ni le tout-venant destiné aux gosiers "fast drink" des consommateurs pour qui la quantité supplante la qualité. On fait dans le vrai, l'original, l'authentique. Ce soir c'est la "Saison IV" qui est mise à l'honneur. Une merveille. Ce que je tiens à souligner, c'est que si nous sommes dans le "BééWéé" comme on le dit souvent avec une pointe de moquerie, nous sommes à des années lumières de ces clichés éculés. Alexandre nous convie tous à manger et à boire, c'est lui qui invite, mais sans que cela ait un côté ostentatoire, tout simplement parce qu'il est comme ça, il ose, il prend le risque. Mais avec The Banging Souls, le seul risque, c'est que le succès de la soirée soit le déclencheur d'activités de même nature, à répéter de façon ponctuelle. Mais on sent l'homme capable de gérer la chose.

C'est devant un parterre d'une centaine de personnes que The Banging Souls va encore une fois ajouter une pierre à l'édifice de la légende musicale sur laquelle le groupe bâtit sa réputation. Le trio donnera un concert du feu de Dieu avec Gaëlle, grande prêtresse moderne, qui va, coiffée d'un chapeau à la Patti Smith, nous raconter l'un après l'autre, les chapitres d'une histoire sans fin, sorte de peinture astrale dans laquelle sa voix fabuleuse donne le ton. Tandis que Pierre et Ludwig y ajoutent, ça et là, les touches d'une palette de couleurs qui donnent accès à d'autres galaxies de notes, repoussant encore les frontières de la création, accouchant d'un nouvel espace baigné par d'autres ambiances aux odeurs d'épices rares.

En un peu plus d'une heure, ils ont, tels le trident de Poséidon, fait sauter les chaînes et libéré le Kraken qui attendait, tapi au fond de l'océan. Ce groupe est fabuleux et ce qui les rend particuliers en plus du reste c'est qu'ils ont tout compris à la musique.

Gaëlle my Sister, Ludwig et Pierre, vous êtes les représentants d'une approche de la musique qui a disparu dans les tourments aux détriments du nombre de vues sur youtube, des " like" sur Facebook et de la vulgarité picturale et auditive, ne changez surtout pas.

Alors maintenant, je vais pousser un énorme coup de gueule en m'adressant aux organisateurs de concerts, promoteurs et autres managers aux titres pompeux pour qui le bruit des billets froissés a force de loi aux dépens de la qualité et de la sincérité. Bordel, quand allez-vous enfin ouvrir vos p****n d'oreilles en carton et écouter ce trio. Cessez de voir d'abord un artiste comme une vulgaire addition d'euros dans vos caisses enregistreuses qui sentent la pourriture à force de tuer les talents. The Banging Souls est là, authentique, sans fards, avec un cœur énorme, tout simplement.

Can you hear The Whispers?

Mitch "ZoSo" Duterck

The Banging Souls - Rock'n Beers Session- Brasserie De Jandrain-jandrenouille, Orp , le 10 mai 2019
The Banging Souls - Rock'n Beers Session- Brasserie De Jandrain-jandrenouille, Orp , le 10 mai 2019
The Banging Souls - Rock'n Beers Session- Brasserie De Jandrain-jandrenouille, Orp , le 10 mai 2019
Partager cet article
Repost0
9 mai 2019 4 09 /05 /mai /2019 15:32
Play Own Play au Centre de Congrès à Saint-Quay-Portrieux, le 8 mai 2019

Play Own Play au Centre de Congrès à Saint-Quay-Portrieux, le 8 mai 2019

 

Pour la seconde journée du festival, Jazz ô Château a prévu deux concerts, Four on Six aux Barriques sur Pattes ( chouette nom) à l'heure de l'apéro (  11:30 ) et le Play Own Play quintet en soirée, au Centre de Congrès de Saint-Quay Portrieux.

Comme l'association Quand le jazz est là avait prévu une petite restauration à partir de 19h, tu te ramènes relativement tôt dans la coquette station balnéaire.

Le show est annoncé à 19:30', l'horaire est élastique car c'est à 19:50', que le président de la gilde, flanqué du maire quinocéen , omniprésent, se présente.

Le public subira, avec le sourire, une double allocution introductive, concise et précise.

 

Play Own Play naît à Caen au printemps 2017, ce quintet est composé de jeunes gens pouvant tous présenter une carte de visite impressionnante, le chef, la casquette, Vincent Leyreloup ( saxophone baryton et soprano) quand il ne dirige pas les gosses de l'école de musique, s'ébat au sein de Khamsa ou d' Akasha Sax Dub and Bone/ Oua-Anou Diarra, un griot originaire du Burkina-Faso, joue d'instruments que nous, blêmes occidentaux, considérons comme exotiques, des  flûtes peules guinéennes ( faites de roseau) et d'une panoplie de tamani talking drums munis de leur mallet, le garçon se produit également solo pour interpréter les titres de son EP ' Déclinaison(s)' /au piano, 88 touches, Studiologic SL88 Studio, il y a Gilles Coulombier que tu  ne confondras pas avec Michel Colombier, un autre pianiste qui fréquente les salles obscures, il sévit chez le Mora Swing Quintet/ Hugues Letort, aucun lien de parenté avec les pompes funèbres à Dinard, est contrebassiste,  Afro-Lions Sextet, Bohême Express, Gadjologie ou Mazarski font appel à ses talents et enfin, à la batterie, on nous annonce Nesta, qui ne joue pas au foot et ne consomme pas de thé froid, il s'agit de Jean-Luc Mondélice ( ok, ça fait Mon Chéri, mais là encore, aucun rapport), qui aligne un nombre considérable  de groupes: Eul Swing, Hand Five, Insight!, Knoonk, Nathalie Pena Vieira Jazz quartet, Triptyk ou Zhivago.

 

Oua-Anou lance la première salve en battant son mini-tambour, Nesta vient le seconder, 'Give thanks' est sur les rails, un sax noir, mélancolique et sinueux s'immisce dans une compo  dominée par les percussions, des flashes de vautours charognards volant majestueusement au dessus de la Volta Noire viennent hanter ton esprit.

T'as pris le bon billet, à prix d'ami.

Vincent, le loup normand, nous promet un second morceau plus syncopé, aux coloris moins sages, ' A cran' dit-il, à la mi-temps tu jettes un oeil sur le feuillet traînant près du micro et tu crois déchiffrer ' Across', un détail!

Le piano électrique, assez discret lors du premier tir, se met en évidence en balançant une tirade groovy pulpeuse, il est bien soutenu par la batterie et la contrebasse, Oua-Anou a troqué ses walking drums pour une flûte mandingue dans laquelle il souffle, halète et pousse des cris de hyène.

Après un gémissement du sax, c'est au tour de Nesta de s'élancer pour une aventure solitaire hybride.

Les accents free jazz et musique ethnique se mélangent, le SL88 Studio revient à l'avant-plan pour clôturer la pièce.

Quand Herbie Mann croise Ornette Coleman,  ça peut faire mal.

Le griot normand a plus d'une flûte dans son carquois, il en sort une seconde, tout aussi esthétique, il entame 'Exil', de l'ethno jazz fusion à la cadence soutenue, plusieurs noms te viennent à l'esprit, Jozef Dumoulin, le meunier belge, roi du Fender Rhodes, Soft Machine, pour citer un précurseur, Weather Report, car t'aimais Jaco et Susie Ibarra, car tu ne veux pas te mettre les féministes à dos.

Quoi qu'il en soit, il n'est plus question de mélodies mais d'improvisations virulentes et créatives.

Du boulot étonnant!

La suivante est une suite en trois parties, raison pour laquelle elle se nomme 'Triptyk'.

Pardon,?

 Jérôme Bosch ou Hans Memling, c'est comme tu le sens, Jeanne-Marie, le chef nous annonce des fantômes!

Le premier volet démarre normalement en jazz languissant, très vite le tambour nain change la donne, ça cogne, la contrebasse annonce un mouvement lyrique, le piano achève l'oeuvre, rangez vos pinceaux!

Oua-Adou a composé  ' ça te suit', une ritournelle qui ne te lâche pas.

Le rondo funky tourne, tourne et tourne encore, inlassablement, il finit par te donner le vertige.

Le dernier morceau du premier set est follement applaudi, à juste titre, c'est l'heure de la mousse!

 

30' de break, c'est long, les couche-tôt sont rentrés au bercail, les autres vont assister à un deuxième acte aussi palpitant que le premier.

Evidemment, c'est moche d'avoir raté le second miracle anglais, pauvre Ajax, mais bon, dans la vie il faut assumer ses choix!

Vous vous souvenez de ' Rick Hunter' ?

Of course, mais on préférait Josh Randall, question de générations!

Ce funk sentant le poulet est décoré d'une coulée ' Night in Tunisia' , il précède une ballade dégoulinante, ' Projection'!

La romance vous a plu, on change de cadre, place au hip hop turbulent et désynchronisé  avec 'Yo' .

Hip hop est une conception de l'esprit, d'accord, ce n'était pas une valse musette, mais une nouvelle fois, on nageait dans un univers free teinté de tonalités africaines.

Vincent a récupéré le baryton, son copain une flûte peule, sonnant comme une pleureuse berbère, ils viennent d'amorcer 'Hypnose', un poème musical mixant rythmes syncopés et séquence Debussy/Michel Legrand.

Ce groupe iconoclaste ose tout, le mot d'ordre étant: soyons imprévisibles!

Nous allons terminer la soirée par une seconde oeuvre ( 'Liberté')  pondue par notre ami mandingue, celui qui joue d'instruments saugrenus, alors que nous, nous manions des outils normaux comme le saxophone inventé par le Français Adolphe Sax.

T'es malade, Vince, Sax est né à Dinant, Belgique, tu ne veux pas nous coloniser, une fois?

Blague à part, cet Afro Jazz hystérique est aussi enthousiasmant que les meilleurs Fela Kuti, le public est conquis et leur fait une ovation monstre.

 

Non, il n'y a pas de rappel prévu!

Menteuse...

Allez, on vous joue 'Pop en stock' , si Hergé nous écoute, c 'est du hip hop ligne claire!

Rideau, salle debout, tout le monde a compris que Play Own Play, qui n'a pas encore enregistré, a un potentiel énorme, un second rappel s'avère indispensable.

Concertation, disparition passagère de Nestea qui revient avec une partition, on va  jammer sur 'Straight No Chaser' de Thelonious Monk, il s'agit, après tout, d'un festival de jazz!

Très bon ce boeuf sur le toit piqué au Calva....

 

photos: Jazz ô Château

 

 

 

 

 

 

Play Own Play au Centre de Congrès à Saint-Quay-Portrieux, le 8 mai 2019
Play Own Play au Centre de Congrès à Saint-Quay-Portrieux, le 8 mai 2019
Play Own Play au Centre de Congrès à Saint-Quay-Portrieux, le 8 mai 2019
Partager cet article
Repost0
8 mai 2019 3 08 /05 /mai /2019 13:49
All Jazz Quintet au Kasino de Saint-Quay-Portrieux, le 7 mai 2019

All Jazz Quintet au Kasino de Saint-Quay-Portrieux, le 7 mai 2019

 

Mardi 7 mai, 18h, c'est officiel le cinquième festival Jazz Ô Château de Tréveneuc/Saint-Quay-Portrieux a débuté après l'amuse-bouche du premier mai.

Pour ce premier rendez-vous,  Quand le jazz est là a programmé le combo All Jazz Quintet pour un concert gratuit dans l'élégant Kasino de Saint-Quay-Portrieux.

Une certaine confusion prévalait quant au début du récital, devait-il être abordé à 18h, comme le prévoyait le flyer ou alors à 18:30', comme indiqué sur la page web.

Tu te présentes peu avant 18h au bar de la maison de jeu, toutes les tables sont déjà occupées, Saint-Quay a répondu présent, en masse, à l'appel du comité organisateur.

 All Jazz Quintet, un ensemble originaire d'Angers,  a été baptisé par le diacre de Saint-Marin-Des-Champs il y a moins de quinze mois, mais  déjà, il fait preuve d'une maturité certaine pour un nourrisson, allaité au jazz sous toutes ses formes.

Tu maîtrise parfaitement le vocable utilisé par Marcus Tullius Cicero et donc tu sais que quintetto est synonyme de cinq éléments, ils ont pour nom Antoine Perier – saxophones alto et baryton/ Christophe Aubry – flûte traversière/ Emmanuel Quidet – piano./Etienne Merel – contrebasse. et Victor Jarry – batterie .

Deux d'entre eux, au moins, ont à peine atteint l'âge de participer aux élections, les autres ont vu le jour moins récemment.

Un passé?

Ils se déclarent amateurs,quelques Angevins égarés dans le Goëlo assurent pourtant avoir vu le jeune Victor au sein de VLAP, un soul/funk band sillonnant toutes  les routes entre Tours et Angers.

18:25, après une brève allocution du président de l'association, les cinq musiciens, ayant sorti leur costume de mariage ou de futur mariage, entrent en piste pour envoyer 'On the sunny side of the street', alors que les premières gouttes de pluie arrosent la plage.

La flûte est la première à se payer une escapade sur le chemin de l'école buissonnière, le sax, au repos, rêve à  Coleman Hawkins, batterie, piano et contrebasse assurent le background.

Le cousin, éloigné, de Martine, passe le témoin à Antoine, puis c'est autour du pianiste de placer un impromptu raffiné.

Les amateurs de mainstram jazz played in a mellow mood se frottent les mains, les jolies serveuses virevoltent entre les tables pour contenter une clientèle assoiffée.

All Jazz signifie du jazz sous toutes ses coutures, le set sera varié, déclare le chef, voici 'Bluelesspie', du Caribbean jazz  épicé rendant hommage à  Dizzy Gillespie.

Les soli se succèdent, avec notamment une mise en évidence de la studieuse contrebasse.

Le capitaine s'éponge, on m'avait dit qu'il faisait froid en Bretagne, il a probablement confondu avec Vollore-Montagne dans le Puy-de-Dôme, puis il entame la ballade 'Stella by Starlight' rendue célèbre par Miles Davis.

L'endroit, cosy, et l'heure se prêtent à merveille à cet afternoon jazz détendu.

Deux secondes, svp, je ramasse le baryton avant de vous proposer le bluesy 'Out back of the barn' de Gerry Mulligan, le canasson en avait ras le bol de la grange, fébrile,  il pique un galop  nerveux, le cavalier le rappelle à l'ordre, tout se calme, mais la flûte s'envole, la batterie s'agite et donne le signal d'une nouvelle accélération.

Là-haut, Gerry sourit, académique mais vachement bien foutu, souffle-t-il à  Tommy Flanagan.

'Listen here' et son assaisonnement piquant ont ravi les dames, admiratives et étonnées de voir les deux jeunes pousses se mettre au diapason des aînés.

Faut penser au break, souffle le comité.

Oui, oui, c'est la dernière du set un.

Et tout le monde a reconnu 'Take Five' de Dave Brubeck , composé par Paul Desmond, avec deux ou trois digressions empruntées au Boléro de Ravel.

 

Pause.

 

La seconde manche est entamée avec 'Cheese Cake' du chef étoilé Lester Gordon.

Les dés de fromage se marient formidablement avec la Hoegaerden ou la Warsteiner, et c'est de l'émotion pure qui te saisit quand   ton cerveau t'envoie des images de ' Round Midnight' de Bertrand Tavernier.

Christophe: on fait quoi?

On suit le programme et enfile tes chaussures de randonnée, il prévoit 'Walkin' shoes' de Gerry Mulligan.

La romance  'Body and Soul' s'adresse autant à l'âme qu'au corps, et c'est assurément un des standards jazz les plus éclatants.

Le Kasino ne s'y trompe et succombe aux charmes de cette version élégante.

Et maintenant, Gilbert?

Direction le Brésil, Antonio Carlos Jobim  la bossa nova,  la chaleur moite et les filles sculpturales: "O Grande Amor".

Tu sais qu'il n'y a pas de gare ici, on ne jouera pas 'Take the A train', on leur envoie ' Idol Gossip' car on affectionne Gerry Mulligan.

Et pour terminer en mode cubanissimo on a choisi ' Chucho' de Paquito d'Rivera.

La salsa et les piments inspirent le batteur qui lâche la bride et c'est sous des applaudissements nourris que les anges, et les démons, quittent le podium.

 

Vous rentrez dans la patrie de  Danièle Sallenave?

Non, demain ( le 8 mai) on joue à Binic ( L'Adresse) .

 

 

Rendez-vous ce soir  pour Play Own Play au Centre des Congrès, toujours à Saint-Quay! 

 

photos: Jazz Ô Château

 

 

 

 

 

All Jazz Quintet au Kasino de Saint-Quay-Portrieux, le 7 mai 2019
All Jazz Quintet au Kasino de Saint-Quay-Portrieux, le 7 mai 2019
All Jazz Quintet au Kasino de Saint-Quay-Portrieux, le 7 mai 2019
Partager cet article
Repost0
6 mai 2019 1 06 /05 /mai /2019 15:16
The Buxom Blade au Chaland Qui Passe, Binic, le 5 mai 2019.

The Buxom Blade  au Chaland Qui Passe, Binic, le 5 mai 2019.

 

Binic, un dimanche de mai, 17h, du soleil, foule attablée aux terrasses longeant le quai, parkings bondés, c'est vers la Place de la Cloche que te mènent tes pas, Le Chaland Qui Passe programme The Buxom Blade.

Vu l'exiguïté du zinc, il est recommandé de se pointer avant l'heure pour espérer y mettre les pieds.

The Buxom Blade, le nom t'interpelle, une lame de rasoir, un produit cosmétique , merde quoi, une dame bien en chair, o k, mais une lame plantureuse  mérite une explication.

Après le quart-d'heure académique, le combo de Bourges/Orléans décide d'en découdre.

Ils sont quatre à avoir voyager en Bretagne, Alain Lhuillier ( claviers, guitare) est resté dans sa cuisine, Ben Bornéo, qui a fait le mont Kinabalu en VTT, ( ex Mexibones, les Scales ou Silver Moon), au chant et guitare/ Blutch, guitare et choeurs ( Strong Come-Ons) / Orel Off, basse, et Jean Durand alias Jeff Barry ( Heavy Barry Jeff) aux drums, sont les mousquetaires venus s'ébattre chez les Armoricains.

Ces chers bourgeois ou bourgeons, au choix, ont sorti une galette chez Beast Records, elle se vend lors des concerts.

Donc, l'astre luit mais voilà que nos lascars décident d'entamer leur chapelet par 'And the rain did come', du garage hargneux, poussiéreux et rageur.

On nous avait promis du pub rock, on ne nous a pas trompés sur la marchandise, ça cogne, ça sent la bière, la sueur, les effluves Stiff Records et ça fait du bien.

Dans la foulée, les mecs balancent 'In a fright' présentant d'effrayantes saveurs Blue Cheer, cette gentille plage s'avère encore plus hystérique que la précédente.

Un voisin bat le sol du talon, il a failli écraser le panard de la basse, qui d'ailleurs entame la suivante, t'as lu ' All the fun' sur le papelard traînant sur le dallage.

Un titre non repris sur l'album et ce n'est pas parce qu'il était question de Summer of 69 que tu dois t'imaginer entendre une reprise de Bryan Adams.

Ben: c'est quoi la suivante, les copains?

'All the people' présente encore et toujours un fumet garage/punk, c'est aux Undertones que tu penses ou aux Nervous Shakes aus Belgium ( en moins glam, Ivan).

Patron, fait soif, profitant d'un espace de 50 cm2 non occupé, le chef s'avance vers le bar, les autres bastonnent à mort I got a 'Hole' in my head qu'il dit, pour confirmer cette allégation il se frappe le front du poing.

Punk rock, once again!

Orel Caliméro : il y a du favoritisme, le batteur a reçu un demi et pas nous, c'est pas juste!

Slow time à Binic, ' My heart is perfect'.

Ces braves gens ont non seulement la gueule de l'emploi mais ils font preuve d'une efficacité redoutable, pas de gimmicks, de l'authentique!

' If we can make it better' allie le tex mex garage de Joe King Carrasco  et le garage pop des Troggs, sans compter un petit refrain bien pute pour amadouer les filles.

C'est Noël, distribution de CD's, avant d'embrayer sur 'Spook', un titre fantôme, mais à qui s'adresse-t-il lorsqu'il éructe who do you think you are?

Tu connais le boogaloo, le twist, le locomotion, le lindy hop mais ' A new dance called the lonesome'?

Binic, tout est dans la mise en scène, te souviens- tu de Dimanche Martin?

Ta maman est dans la salle?

Assez ri, voici ' Gospel Gun' à chanter pour Notre-Dame.

Dedju, aussi méchant que les Kinks de 'Really got me'!

La guitare solo se paye une petite promenade vers la terrasse avant d'attaquer une aventure sci-fi 'Haircut or lobotomy', spécialement pour Frankenstein.

Voilà, chers paroissiens, la messe touche à sa fin, notre Ite Missa Est a été baptisé 'My love is real' et si elle t'évoque les Sonics, ce n'est pas un péché.

 

Ludo, ils en veulent une autre, t'en penses quoi?

Je vous bénis.

' Rockabilly boogie' c'était une blague, on reprend 'And the rain did come' .

 

On revient à Binic fin juillet pour le Binic Folks Blues Festival!

 

 

 

 

The Buxom Blade au Chaland Qui Passe, Binic, le 5 mai 2019.
The Buxom Blade au Chaland Qui Passe, Binic, le 5 mai 2019.
Partager cet article
Repost0
4 mai 2019 6 04 /05 /mai /2019 06:45
Kap Bambino, Hantrax, au Reflektor, Liège, le 2 mai 2019

Kap Bambino, Hantrax, au Reflektor, Liège,  le 2 mai 2019

 

Willow Bea est passée faire un tour  à Liège!

 

Donc hier direction Liège pour Kap Bambino, plus par obligation que par choix.

Alors première pour moi au Reflektor et ...j'adore cette salle, déjà tu as un parking juste à côté ( ok, il est mini, mais il est là, ensuite le lieu est vraiment sympa, aéré, clair ( bar) , l'acoustique est géniale, les personnes du bar, gardes et entrée très chouettes, en plus si tu n'as pas envie d'aller dans la salle de concert et bien la musique passe dans le bar où tu as possibilité d'avaler des bières régionales ,  il y a des casiers pour tes sacs/vêtements ( 1€) et  de superbes toilettes modernes, propres et non payantes, plein de +++++ pour cette salle
Bon les concerts, Hantrax pas du tout ma tasse de thé, pour moi c'était plus une cacophonie musicale agrémentée de borborygmes, mais une partie du public a apprécié ( tant mieux pour eux). Ah tiens, oui, en parlant "public" 151 participants intéressés par l'event, et bien en tout 52 personnes dans la salle et bar, oui, j'ai compté!!!!!!!!
Kap Bambino, ce n'est pas mon style, mais c'était très bon en plus le son extra, et Caroline, la chanteuse, un marsupilami sur scène, quelle énergie, des nouveaux et des anciens morceaux tout y est passé avec la même fougue et pas de fausses notes .

 De plus, elle était dans la salle pour Hantrax à pogoter, un petit bout de bonne femme à découvrir , à rencontrer et à aller voir
Party Harders, comme je râlais pour retourner et que ça traînait, Yoh a fait contre bonne fortune bon coeur, il a bu sa bière et nous  sommes retournés!

Kap Bambino, Hantrax, au Reflektor, Liège, le 2 mai 2019
Kap Bambino, Hantrax, au Reflektor, Liège, le 2 mai 2019
Partager cet article
Repost0
2 mai 2019 4 02 /05 /mai /2019 16:24
So Beat duo au Café Librairie Le Tagarin à Etables-sur-Mer, le 1 mai 2019

So Beat duo au Café Librairie Le Tagarin à Etables-sur-Mer, le 1 mai 2019

 

En avant-première du Festival Jazz ô Château, l'équipe a choisi de programmer le So Beat duo  en formule apéro concert ( à 11:30)  au Café Librairie Le Tagarin à Etables-sur-Mer.

Arrivé face à l'attractif établissement, tu vises la pancarte qui annonce COMPLET.

Pour être complet, c'était archi-complet, ils étaient des dizaines à ne pas avoir réservé  et s'être vus refuser l'entrée.

Vu l'affluence et la file au bar, le concert démarre avec un léger retard.

Romy ( Béatrice) Pluet prend place derrière le piano électrique, sous une toile abstraite colorée, la chanteuse,Sophia Tahi, à sa gauche, dispose de 20 cm3 ( V = V2 – V1 = 65 – 45 = 20 cm3) pour se mouvoir.

On s'appelle So Beat, déclare-t-elle malicieusement, je sais cela fait sourire certains, mais c'est bien So Beat et non bite, c'est clair, Julien?

Si on me refile de l'eau on vous joue un spécial premier mai, sans se défiler.

L'eau arrive, brave dame.

C'est parti pour deux sets de jazz vocal dans le sens large du terme.

Ouvrir avec 'Imik Si Mik' de Hindi Zahra ce n'est pas donné à tout le monde, la voix soul/jazz de Sophia nous enveloppe et réchauffe les coeurs, l'accompagnement est sobre, ton voisin te fait un clin d'oeil signifiant ça s'annonce bien!

Enzo Enzo avait adapté la romance ' Dream a Little Dream of Me' en français, c'est devenu 'Les yeux ouverts', tu les as fermés pour savourer le chant velouté de la madame.

Elles sont fans de Nougaro et ont choisi un des titres les plus tendres et maternels du Toulousain comme premier extrait de son répertoire, ' Cécile, ma fille'.

Le Tagarin est conquis et se tait.

Boris Vian, en mode sado-maso, 'Fais-moi mal, Johnny' , avec  le timbre expressif de Sophia, ça fait mal, très mal!

Un petit mambo/cha cha cha/cumbia pour appeler l'astre solaire?

Si, ' Donde Estas, Yolanda' de Pink Martini, avec glace, svp!

Démarrage en fingersnaps pour l'immense ' Back to black' d'Amy Winehouse, pour laquelle une larme est versée.

Elles ont le chic de ne pas se cantonner dans  un catalogue fait de standards ressassés par tous les jazzmen pratiquant le mainstram, pour terminer le premier set, les filles ont opté pour 'La confession' de Lhasa.

Prêtre, tu lui aurais donné l'absolution!

 

Pause.

Une intro liturgique précède l'élégant et alangui  'Infinie solitude' de Camille Bazbaz avant de passer à Nina Simone, car Miss Tahi, sous la douche, chante du Nina, et pas rien que dans sa salle de bain, puisqu'elle se produit sur scène avec un autre projet, 'Sophia Tahi Nina Simone's songs ' ( à savourer  à Dinan le 4 mai), ce midi, elle a choisi 'My baby just cares for me' qui permet aux petits doigts de Béa de sautiller sur les touches.

Quoi de plus normal que de reprendre 'Je ne veux pas travailler' de Pink Martini un premier mai.

Non, Béa, pas en Do, c'est psychologique, en Si, bien, voici 'L'île au trésor'.

Robert Louis Stevenson? Koh Lanta?

Non Koop, 'Koop Island Blues', dans la version française chantée par Ane Brun, qui est blonde et norvégienne.

Quel superbe titre!

Euh, ça va dans l'étable?

Oui, merci!

Nougaro numéro 2 , 'Tu verras', est suivi par ' Summertime'.

 Béa appliquée, Sophia en Bess, Porgy était au boulot, Gershwin à la baguette!

On a décidé de jouer le classique ' All of me' en mode ragtime pour varier les plaisirs et tant qu'on y est, on signale que Tinah Drevet, qui dirige le masterclass jazz vocal lors du festival,  m'a tout appris.

Il nous reste un petit quart-d'heure avant l'heure de la soupe, on a choisi de vous chanter Gainsbourg façon Mc Solaar, en hip hop, donc, ' Nouveau Western'  samplait ' Bonnie and Clyde' et on termine par un troisième Claude Nougaro, le formidable swing  'Armstrong'  .

Nino Ferrer aussi aurait voulu être noir!

Le récital est follement applaudi.

 Un coup d'oeil vers les responsables de l'établissement, on peut?

Oui!

Merci et c'est avec  ' Les copains d'abord' de Brassens qu'on se quitte.

Prochain rendez-vous:  le mardi 7 mai à 18h pour un  concert, au Kasino de Saint-Quay-Portrieux:  All Jazz Quintet!

 

photos: Jazz ô Château

 

So Beat duo au Café Librairie Le Tagarin à Etables-sur-Mer, le 1 mai 2019
So Beat duo au Café Librairie Le Tagarin à Etables-sur-Mer, le 1 mai 2019
Partager cet article
Repost0
1 mai 2019 3 01 /05 /mai /2019 15:48
La Fête de la Coquille Saint - Jacques ( journée 2) avec Vanupié, Paimpol, le 28 avril 2019

La Fête de la Coquille Saint - Jacques ( journée 2) avec Vanupié, Paimpol, le 28 avril 2019

 

Dimanche, second jour des festivités à Paimpol, il pleut!

Un crachin tenace inonde le Goëlo, le second chapitre de la Fête de la Coquille ne démarre pas sous les meilleurs auspices.

Tu oublies le groupe de rockabilly prévu à 12:30' pour rejoindre le port peu avant 14h, heure à laquelle doit se produire Vanupié.

Pas question de retracer l'historique de l'ex-gueux, tu peux lire sa bio partout sur le net, deux mots suffisent, il a travaillé, s'est fait chier, a voyagé, s'est offert une gratte, a écumé le métro parisien, a été repéré ( pas par la milice) et signé, résultats deux albums ( le dernier, 'Gold'), un EP et des scènes, beaucoup de scènes.

 

Jean-Christophe Dorado reste en retrait tandis que son groupe,Tao Ehrlich (batterie), Jerome Lavaud (basse), Arnaud Forestier (claviers) et l'invité,  Nordine Houchat de  Sinsemilia (guitare), balance une intro musclée.

La Comtesse aux pieds nus se pointe au pas de course ( 2 mètres 50 à parcourir), pas essoufflé, il saisit le micro, l'amorce vient de virer reggae, ce doit être 'Mr Baker', tu te trouves à dix mètres et la setlist est rédigée en caractères minuscules.

Le mec possède une belle voix, légèrement voilée, l'équipe assure comme s'ils étaient nés à Kingston, seul bémol, le reggae demande du soleil, il était aux abonnés absents.

Il enchaîne sur le plus ancien '  Livin' in I music', du reggae pop nonchalant et séduisant.

Merci, Paimpol, d'avoir bravé les intempéries.

'Extrait de L'EP, il lui donne son titre, et du dernier album, voici 'Janus' , un dieu romain avec deux visages opposés.

T'as un problème, tire sur ce pétard, c'est de la bonne!

'May I ' est aussi cool que le reggae/dub de Sly and Robbie, ensuite, Paimpol bat des mains pour rythmer  'Colorblind' .

Nouvel éloge des Bretons qui sont au rendez-vous, qu'il pleuve ou qu'il vente.

Prêts  pour une ballade philosophique, ' Fooltime' , ça ne sert à rien de chercher le bonheur, laisse le venir à toi.

Retour aux rythmes flottants avec 'Homeless', non, il ne s'agit pas d'une reprise de Marina Kaye.

Après avoir chanté les sans-abris, il propose une chanson d'amour, psalmodiée de son timbre velouté (toutes les nanas craquent),' A way we go'.

C'est l'heure du hit véhiculant le message rasta ' Sharing the light'  , suivi par une plage amorcée à l'acoustique,'Feel down'.

Nordine vient se coller au bassiste, lui glisse un je t'aime à l'oreille, du coup la veste de cuir nous lâche un solo bien rond, Sting, à côté de toi, te murmure, not bad!

'Freebirds', le titre de l'album précédent, chose étrange, évoque Simon and Garfunkel, cette rengaine lui est chère, elle a lancé sa carrière.

Anecdote, un jour devant moi, lors d'un concert en plein air, il y avait cette fille, superbe, elle rayonnait, j'ai voulu la rencontrer, on a passé un moment ensemble, finalement elle était fragile et souffrait d'un trauma inexplicable, heureusement, le bon docteur Vanupié avait un remède, cette chanson thérapeutique  est pour elle, 'Rockadown', le plus gros succès à ce jour pour le rastaman d'Annecy.

Présentation de la troupe, photo de famille et finale,  'Good morning', merci,  il est 15h10', good afternoon, gars!

 

 

 

La Fête de la Coquille Saint - Jacques ( journée 2) avec Vanupié, Paimpol, le 28 avril 2019
La Fête de la Coquille Saint - Jacques ( journée 2) avec Vanupié, Paimpol, le 28 avril 2019
La Fête de la Coquille Saint - Jacques ( journée 2) avec Vanupié, Paimpol, le 28 avril 2019
Partager cet article
Repost0
1 mai 2019 3 01 /05 /mai /2019 07:23
Tasha Taylor à La Grande Ourse de Saint-Agathon, le 28 avril 2019.

Tasha Taylor à La Grande Ourse de Saint-Agathon, le 28 avril 2019.

 

Tu délaisses Paimpol, sa pluie, ses coquilles et ses touristes, pour Saint-Agathon où La Grande Ourse reçoit Tasha Taylor.

La dernière fois que tu avais croisé la fille de Johnnie Taylor, c'était en 2016, lors d'une tournée de la Ruf's Blues Caravan, elle partageait l'affiche avec deux autres monstres féminins de la scène blues, Ina Forsman et Layla Zoe.

Tu te souviens qu'un ministre bruxellois tenait absolument à se retrouver à côté de la sexy lady pour un cliché destiné à faire souffrir sa moitié qui doutait de ses capacités de séduction.

Trois ans plus tard, la madame n'a rien perdu de ses charmes...

17:30',  Kari Paavola , le batteur, est le premier à quitter les coulisses, il a vidé son aquavit avant les copains et lance le show, Juuso Torpakko (kitara), une petite moustache, le rejoint, la wah wah couine, la basse, une casquette à faire pâlir Elton John, rapplique et envoie du groove tout en chantonnant, il s'agit de Jouni Aslak, membre du groupe FFTC.

Sont pas amerloques, tu dis... effectivement, Tasha les a recrutés en Finlande, le pays d'Ina Forsman.

L'intro expédiée, Miss Taylor, belles jambes, bonnet basque, se pointe et, en français, salue l'assistance, bonsoir, mesdames et messieurs, nous allons vous jouer du blues et de la soul.

Elle ouvre avec 'Weatherman', un extrait de l'album 'Honey for the biscuit'.

Ce monsieur météo annonce une vague de chaleur sans pareille, t'es déjà amoureux!

Elle a du coffre, Tasha, tu repenses à Tina, à Aretha et à d'autres grandes de la soul et du rhythm and blues.

Elle ramasse une guitare avant d'amorcer ' Wedding bells' , un soul track qui aurait pu être composé dans les sixties.

Juuso place un solo lumineux tandis que la fille  avance, si t'es vraiment très gentil avec moi, I might say yes..., vais faire un effort, m'agenouiller et lui offrir du muguet!

Je suis une grande fan d'Amy, voici son ' Valerie' , bordel, mourir à 27 ans, c'est con!

La ballade 'Like a child' is a song about my family,  ce titre date de 2003, mais la famille, c'est sacré.

Après quelques indications au batteur, l'équipe attaque le formidable 'These arms of mine' d'Otis Redding, du miel pour les oreilles!

Après avoir récupéré son acoustique, c'est 'What difference does it make' qui vient chatouiller nos pavillons.

That was a song about love, people!

Juuso nous place un nouveau solo juteux, et toi qui croyais que la Finlande était un des berceaux de l'impressionnisme glacé à la Sibelius, t'avais tout faux!

Après un exercice linguistique, Hervé, traduis-moi strong women in French, il hésite car femmes fortes peut avoir plusieurs interprétations, Tasha dédie 'Queen,', une nouvelle soul ballad intemporelle,  à toutes les femmes présentes ici, ce soir.

Flashback, son père, Johnnie Taylor était une des légendes ayant enregistré pour Stax, les autres ont pour nom Sam and Dave, Isaac Hayes, Otis Redding, Booker T, Rufus Thomas, leur musique est indémodable, c'est la raison pour laquelle je reprends ' Last two dollars' un titre que mon père a gravé en 1996.

Sais pas, si Tasha est passée par le Kasino de Saint-Quay pour miser ces two bucks, mais on veut bien lui refiler un billet de 10 Euros pour qu'elle puisse se refaire!

Elle vient d'enregistrer un nouvel EP, ( Push and Pull), 'Make a list' est un des titres que l'on retrouve sur la plaque.

La  liste des courses?

Non, un relevé des choses déplaisantes que j'ai notées à ton sujet!

Virage jazzy crooning et jeu ciselé, à la Wes Montgomery, pour le moustachu.

Du bon boulot!

Où est ce foutu tambourin, ah, le voilà, on y va pour le funk 'Refund'  qui permet à chaque membre du groupe d'en placer une pas débile.

C'est la dernière date de la tournée, j'aimerais vous quitter avec un autre titre de mon paternel, 'Who's making love', au groove purulent.

C'est quoi les petits boutons sur ton épiderme, quoi, goosebumps, papa et maman m'ont affirmé que j'avais été  vacciné.

Quel souffle, cette madame, qui nous quitte en souriant.

 

Quoi, vous en voulez plus?

D'accord, but stretch your legs, tout le monde debout et on vous fait 'Knock on wood' d'Eddie Floyd.

Une mioche est hissée sur scène, intimidée elle entre en pleurs, pas de panique, maman est là, tandis que la salle bout, le bois brûle!

 

It's like thunder, lightning

The way you love me is frightening

You better knock, knock on wood, baby.

Et on a continué à frapper pendant le chemin du retour, knock, knock, knock....

 

 

Tasha Taylor à La Grande Ourse de Saint-Agathon, le 28 avril 2019.
Tasha Taylor à La Grande Ourse de Saint-Agathon, le 28 avril 2019.
Tasha Taylor à La Grande Ourse de Saint-Agathon, le 28 avril 2019.
Partager cet article
Repost0
30 avril 2019 2 30 /04 /avril /2019 14:49
La Fête de la Coquille Saint - Jacques ( journée 1) avec Maltavern, Sunny Inside et Dirty Deep , Paimpol, le 27 avril 2019

La Fête de la Coquille Saint-Jacques ( journée 1)  avec Maltavern, Sunny Inside et Dirty Deep , Paimpol, le 27 avril 2019

 

L'an dernier, La Fête de la Coquille Saint-Jacques se déployait à Saint-Quay-Portrieux, en 2019, la grande kermesse s'établit à Paimpol.

En dehors de l'habituelle foire commerciale, coquilles à toutes les sauces, bière, cidre, chouchen, hydromel, schnaps et jus de muguet, plus expositions,, visite de bateaux de pêche, village d'artisanat et animations diverses, deux jours de musique sont proposés sur trois scènes.

Ton programme te permet d'assister à deux ou trois groupes le samedi, jour où le port est balayé par des rafales de suroît, de noroît, de kornog ou de zonda ( tu n'y connais que dalle), soufflant allègrement à du 75 km/h.

Le soleil joue à cache-cache avec les nuages, plusieurs saucées éphémères viendront mouiller les petits escarpins des touristes et les grosses galoches des Paimpolais, habitués aux intempéries.

Tu te diriges vers la grande scène, montée sur la route de Ploubazlanec   pour assister au concert de Maltavern, prévu à 14h30'.

Pile à l'heure, un cousin d'Achille Zavatta coiffé d'un haut-de-forme seyant, lance un "Salut tout le monde" tonitruant.

Le gang d' Auxerre démarre son set de Celtic/folk rock par un instrumental digne des Levellers, il est ponctué de quelques yeehas pointus.

Maltavern, c'est 13 ans de route, des concerts dans tous les coins de France et six albums, le dernier 'La vie des gens' date de 2017.

Denis Gourguechon semble être le capitaine, il bastonne à l'arrière, chante, raconte, gratte une acoustique ou un banjo, quand il ne vient pas se montrer près de la fosse pour battre une caisse-claire baptisée au Scotch pur malt.

Ses potes ont pour nom Sylvain Cornu ( basse, banjo, guitare, boum boum), Stan cigarette bidon au bec Steiner au violon et percus et enfin, la demoiselle du lot, Floria Hochart à l'accordéon et percus, tous trois assurent les backings.

Paimpol, ne vous gênez pas pour danser, voici un an-dro, le fameux ' Pelot d'Hennebont', ils sont quatre à démarrer la ronde, vite rejoint par une vingtaine d'autres valseurs, sérieux comme des Bretons.

Je gueule ' Chauffe Marcel, vous m'imitez, capito?

Chauffe, Marcel, merde, on a bousillé un nuage.

Après les Pogues, 'Streams of whiskey', ils proposent un plinn, extrait de leur quatrième méfait, ' Le voisin' , un garçon qui a fait fortune en travaillant d'arrache-pied, il a acheté une villa à Perros-Guirec où aucune fille n'a voulu se faire chier.

Voilà 'Zorbi la mouche' des Négresses Vertes, puis un second an-dro, 'C'est dans la ville de La Rochelle', les trois jolies demoiselles ont droit à un festival percussif.

On quitte la Charente Maritime pour embarquer sur le Titanic, en troisième classe, c'est à dire dans les soutes,  on ira danser la gigue ( 'An Irish party in 3rd class').

Et puis comme on aime Led Zep on en profite pour les insérer, ni vu, ni connu,  dans l'instrumental  'Jig an Diaoul'.

Tout le monde connaît ' Dirty old town', donc vous chantez avec nous, puis vous dansez car la suivante est un plinn ton double intellectuel, aux lyrics explicites, Jacquotte n'est pas farouche mais le garde-chasse préfère garder ses bottes.

Le timing est serré, mes petits -loups, on termine par une gigue pétaradante , 'Wellington advance' .

Un bis?

Vite fait, ' Polka pogo', pour le punk qu'on aperçoit à tribord.

Sympa, ce concert, même si le groupe n'évolue pas en première division.

 

Les cornemuses se sont tues, Sunny Inside a pris place sur la petite scène pour rendre un hommage vibrant à Neil Young.

Tu avais croisé Christophe Lourgouilloux à Saint-Agathon l'an dernier, pendant plus de deux heures, lui et ses nombreux copains  avaient tenu La Grande Ourse en haleine,  en reprenant les standards et des titres moins connus du Loner.

Tu savais que tu ne pourrais assister au gig donné à Paimpol,  ta conjugale t'avait refilé un rencard dans un café du port vers 16h.

Ils étaient six sur le podium, avec trois guitares ( Sunny Inside, Jimi Rico,Labrax ( hier j'ai  pêché un cachalot nain)  et un troisième larron, Yann-Guirec Le Bars ) , ça devait faire mal, la basse de Jean-Marc Le Flour, Steven B Francis à la batterie et Valérie (Loisolunaire) aux choeurs.

Le répertoire du Canadien défile, un nuage lâche trois gouttes pendant ' Don't cry no tears', puis vient ' Everybody knows this is nowhere', but I have to got somewhere, someone is waiting.

 On me rapporte que parmi les titres joués il y a eu 'I've been waiting for you',  'Down by the river', , 'Ohio', ' This note's for you',  'Cortez the killer', 'Southern man', ' Pohacontas' , 'Cinnamon girl', Like a hurricane' et bien sûr ' Rockin in the free world' et c'était vachement bien.

 

La météo ne se prête pas au bronzage intégral, un vent, glacial, soulève les jupes des 3 audacieuses ayant opté pour les jambes nues, une averse de pluie sournoise fait fuir une cinquantaine de ploucs, les marchands de bière et de junk food font grise mine, t'as longtemps hésité avant de te décider à rester pour le concert de Dirty Deep.

Après coup cette décision s'est avérée judicieuse, ce trio est carrément épatant.

Les gladiateurs sont introduits par une bande son sentant bon la poussière, la booze artisanale et la sueur, il s'agit de  Victor Sbrovazzo, un trappeur alsacien ( voix rocailleuse, harmonica belliqueux et guitares), Adam Lanfrey ( Adam and the Madams, aucune ne se prénomme Eve)  , casquette de mécano, à la basse ou contrebasse et un tatoué irascible, baptisé Geoffrey Sourp ( pas besoin d'ajouter au lait) aux drums.

Ces jeunes gens pratiquent un blues vicieux dans le moule Seasick Steve  ou The Blue Butterpot ( des compatriotes), leur dernier délit a pour nom 'Tillandsia' , c'est leur quatrième volume.

La scène n'est pas mal non plus, des caisses de whisky, vides, tiennent lieu de repose enceinte ou de siège, comme entrée en matière, le trio sélectionne un swamp boogie caverneux et mystique, ' 'Sunday Church', la voix trafiquée de l'homme de Néandertal ajoute du piment à ce  mix loin d'être insipide.

Tous dans le chariot, direction le Sud, 'Goin down South' sur des chemins à peine carrossables.

Strasbourg balance une troisième torpille dégoupillée, ' Shake it', l'harmonica, fébrile, voltige dans les airs, Geoffrey s'échine sur son équipement, la basse bourdonne, ces mecs sont pires que les affreux qui peuplent The Wild Bunch de Sam Peckinpah.

Apparition d'une contrebasse qui nous invite à une balade dans les bayous qu,i comme tu le sais, ne sont pas fréquentés par d'inoffensifs poissons d'aquarium , ' By the river'.

Tu te sèches, vite fait,  à une feuille de cerisier car ils annoncent, let's play some r'n'r, 'Wild animals', il y avait un serpent, une chouette, un catfish, mais pas de Rory Gallagher.

Ce garage furieux est suivi par le second single du nouvel album, un premier downtempo où la voix de Victor, qui ne frappe pas dans un ballon rond, prend des intonations Joe Cocker croisées avec le timbre nasillard de John Lennon, 'You've got to learn', disait le prof.

Retour au boogie avec le plus ancien ' Junky Green truck', en parlant de junkies ou de freaks, les Laurel et Hardy locaux viennent d'entamer un ballet burlesque, pas apprécié par tous leurs voisins.

Il doit faire 6°c, le plus hardi, était-ce Stan, se retrouve topless, à voir sa bedaine ce n'est pas au Contrex qu'il carbure!

'Let it ride' et sa slide démoniaque précède un effort solitaire de Mr  Sbrovazzo,' Strawberry lips', les copains le rejoignent pour achever la plainte, une question demeure sans réponse, qui est la nana aux strawberry lips?

'I want to miss you' démarre à fond la caisse, le côté tribal a plu aux Peaux Rouges et aux fils du désert, Paimpol est entré en transe, tu t'es cru à un concert de Wovenhand.

Si vous avez encore une once d'énergie, c'est le moment de bouger, et vlan, il n'y avait pas d'éponge, Bob, il nous assène un truc aussi méchant que ce que fabriquait The Jim Jones Revue.

On savai tque le terme du voyage était en vue, un ivrogne pleure pour un boogie, il sera exaucé, 'Leave me alone' dans ses gencives.

Tu pensais qu'il était assommé pour le compte, erreur, il en voulait plus, le trio rapplique pour une version acoustique de ' My Babe' de Little Walter pour terminer par deux  blues rock diaboliques, l'un d'entre eux rappelant le Zep des débuts.

Dirty Deep, retiens ce nom et si ces barbares passent dans le voisinage, procure-toi un ticket!

 

Direction Saint-Brieuc pour Mélissa Laveaux!

 

 

 

 

La Fête de la Coquille Saint - Jacques ( journée 1) avec Maltavern, Sunny Inside et Dirty Deep , Paimpol, le 27 avril 2019
La Fête de la Coquille Saint - Jacques ( journée 1) avec Maltavern, Sunny Inside et Dirty Deep , Paimpol, le 27 avril 2019
La Fête de la Coquille Saint - Jacques ( journée 1) avec Maltavern, Sunny Inside et Dirty Deep , Paimpol, le 27 avril 2019
Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents