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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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28 mai 2019 2 28 /05 /mai /2019 07:42
Sunnyinside au Tremplin Musical Du Festival Des Champs Son'Ic, Lantic, le 25 mai 2019

Sunnyinside au Tremplin Musical Du Festival Des Champs Son'Ic, Lantic, le 25 mai 2019

 

Trois groupes (  Hitchin' A Ride/ Bluebird Project/ Sunnyinside) en lice au bar La Cérès lors du tremplin organisé par  le Festival des Champs Son'Ic.

Le public doit désigner celui qui foulera les planches lors du festival se déroulant le 14 août.

Si l'affiche mentionnait 19h,  cela devait coïncider avec l'ouverture du bar, car Christophe Lourgouilloux et les Crazy Horse du Goëlo vont entamer le crochet vers 20:40', soit 100' après ce qui était prévu.

Une double séance de balance vétilleuse, pendant laquelle certains spectateurs se substituent aux ingés son ( faut pas s'attendre à la multiplication des pains sous un hangar) a le don de  te crisper sensiblement, l'âge aidant, les horaires élastiques te refilent des petits boutons altérant ton épiderme, autrefois lisse.

Tu diras que les résidus de sang germanique circulant dans tes vaisseaux ne sont pas étranger à ce manque de flegme, c'est une façon d'appréhender les choses.

En ce doux samedi de mai, dans un rayon d'une trentaine de kilomètres plusieurs possibilités musicales s'offraient à toi, tu as misé sur le mauvais canasson.

Le manque de rigueur d'un comité organisateur plus intéressé par les bénéfices engendrés par la vente de pinard ou du houblon, de saucisses, crêpes et frites, t'ont fait comprendre qu'il y a peu de chances que tu t'éternises à Lantic.

Donc il est 20:40, Sunny Inside entre en piste.

Christophe est accompagné, comme à Paimpol, par le guitar hero  Jimi Rico Labrax,

Jean-Marc Le Flour tient la basse, le Ricain Steven B Francis s'occupe de la batterie et Miss Valérie, un oiseau lunaire, des backing vocals.

Le menu du jour prévoit des reprises de Neil Young et des compos en français, signées Lourgouilloux, qui a décidé de la jouer Denise Fabre pour singer l'Eurovision.

C'est parti, comme il avait remarqué ton impatience, il démarre par ' I've been waiting for you', ce qui était bien ton cas, plus d'une heure trente, bordel.

Allez, on te pardonne, on est fan du Loner et on adore le jeu de Rico, les autres ne sont pas mal non plus.

Après un sketch éculé, le quintet embraye sur  'Avant que ça se gâte', un de ses titres évoquant des gens aussi présentables que Bill Deraime ou De Palmas.

Il était question d'une Porsche qui n'a rien sous le capot, les héritiers de Ferdinand Porsche parlent de déposer une plainte pour diffamation, Steve McQueen te souffle, ils sont fous les Frenchies.

Après un joli double de guitare reposant sur une rythmique robuste, on passe à ' This note's for you', une perle précédée d'un message exempt de publicité.

Germany: three points, traduction assurée par la jolie madame assurant les choeurs.

Sortez les flèches, voici 'Cupidon', un twist qui te rappelle tes jeunes années, en France il y avait Les Variations, Ronnie Bird et Lucky Blondo.

Il insiste, je vous ai compris, votez pour moi, l'urne est déposée sur la table du merch.

Flashback qui ne va pas faire plaisir à Nixon, 'Ohio' , c'était en 1970, The Kent State Shootings!

Un des titres les plus saignants du Canadien.

On arrive au chapitre romantique avec ' Miss Monunivers' et ' Cinnamon girl'.

Dites donc, Lantic, vous n'aimez pas mon humour Louis de Funès?

Mais si, c'est mieux que Hanouna.

Jean-Marc, qui a refilé sa basse à Rico, vient seconder l'oiseau aux choeurs, un voisin, cinéphile, te souffle, il se prend pour Franck Dubosc.

Heureusement, on a échappé au string.

' Southern man', qui a permis à Lynyrd Skynyrd de signer son plus grand succès, précède  'Le Malin', un titre écrit en ayant en mémoire Laurence Turbec, décédée lors de l'attentat au McDo de Quévert en 2000.

Sur une intro pompée chez Nirvana, ce morceau explosif nous rapproche plus de Trust que de C S N et Young.

Tu lisais Tintin, Christophe, Rahan, ' La tanière du soleil' est dédié à ce personnage de BD.

Du septième art rock fort éloigné de la ligne claire.

Rico, en pleine forme, s'amuse, les copains ont attaqué ' Rockin in the free world' , la bombe qui pour toi a pris d'autres formes depuis le décès de Willy Willy des Scabs.

Il n'y avait pas de talibans à Lantic, tout s'est bien déroulé.

Suite des événements:

Démonter le matos de Sunny Inside.

Echafauder la scène pour Hitchin' a Ride.

Soundcheck des sus-mentionnés.

Set des auto-stoppeurs puis même topo pour le troisième concurrent.

T'avais plus soif, t'étais mal luné, t'as grimpé dans ta petite automobile, tu t'es tiré.

 

PS: Sunny Inside a remporté les palmes, Almodovar a grincé les dents.

 

 

Sunnyinside au Tremplin Musical Du Festival Des Champs Son'Ic, Lantic, le 25 mai 2019
Sunnyinside au Tremplin Musical Du Festival Des Champs Son'Ic, Lantic, le 25 mai 2019

à La Grande Ourse

Sunnyinside au Tremplin Musical Du Festival Des Champs Son'Ic, Lantic, le 25 mai 2019
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27 mai 2019 1 27 /05 /mai /2019 11:04
Alter Real/Timsters/Maximilien/Colorado à La Citrouille de Saint-Brieuc le 24 mai 2019

Alter Real/Timsters/Maximilien/Colorado  à La Citrouille de Saint-Brieuc le 24 mai 2019

 

Une soirée sous le signe de l'électro à La Citrouille de Saint-Brieuc.

Le futur Bonjour Minuit avait laissé  carte blanche au label de Rennes Elephant and Castle, créé par le producteur Timsters, un habitué des clubs branchés londoniens.  A lui de programmer les artistes à suivre de la scène électro made in Bretagne.

Quatre groupes doivent se produire dans la grande salle, le club étant occupé par des deejays ( souvent des membres des groupes évoluant en bas, mais aussi Miss Praa, nourrie au RnB)  de la famille EAC.

 

Après un bref passage à l'étage où un duo amuse la galerie et les serveuses, tu te pointes face au podium de la scène principale où est attendu le trio Alter Real.

Le public tarde à se manifester, tu dénombres une quinzaine de paumés derrière toi.

Alter Real est un projet récent de Xavier Laporte (  Im Takt/ Falabella) , il s'est entouré de Flo Digon ( drums) et de Lemonnier Julien de Mermonte ( guitare/ basse) pour le seconder sur scène.

L'an dernier, le groupe lâchait l'EP 'First' qui succédait à quelques singles, en avril ils ont peaufiné leur nouveau live show à Vannes, ce soir c'est Saint-Brieuc  qui doit l'apprécier.

'Ain't got enough' ouvre le bal, un titre raffiné sur lequel tu peux coller l'étiquette electronica, un peu comme ce que faisait The Notwist dans les nineties.

La basse, pulsant allègrement, invite aux déhanchements tandis que les claviers enrobent la plage d'une nébuleuse ouatée.

Chouette entrée en matière!

Sans marquer d'arrêt, le trio lance une seconde pièce tout aussi soignée, Julien, accroupi, manipule les différents éléments de la loopstation pour produire des vibrations ondoyantes, la basse imprime toujours ce tempo bien rond, la Citrouille ondule.

Tiens, je te refile la basse, Flo amorce une plage écrite en collaboration avec Timsters, l'éthérée ' Nothing is under control', elle est suivie par un morceau tout aussi aérien pour lequel Xavier a hérité de la guitare, ce n'est pas parce qu'il susurre ...don't look back... que tu dois t'imaginer qu'il s'agit d'une cover de Oasis, la plage a été baptisée 'Deep sleep'.

Le trip sensoriel fait d'ambient music, de groove stellaire et d'indie electronic se poursuit par un instrumental qu'aurait pu apprécier Brian Eno, puis vient un trip hop stylé précédant un morceau plaintif.

On avait cité The Notwist, on ajoutera Scritti Politti, Kings of Convenience  ou Lali Puna pour te faire une idée.

Pour 'Get away' Xavier a reçu le concours de Maximilien, attendu sur scène plus tard, sur l'enregistrement, la voix de Praa se fait entendre, elle n'est pas montée rejoindre le trio.

'A distant song', à l'intro Fad Gadget et décoré d'un séduisant chant féminin ( samplé) achève un set esthétique.

 

Petite musique d'ambiance pour introduire Timsters qui se présente accompagné par  Al Maari ( synthé/gt) et Bertrand Jms ( drums).

Le chanteur/producteur/chef d'entreprise ouvre par 'Show me all you know',une plage extraite du tout récent EP 'Chapter 1'.

Le jeune homme ( Julien Vignon, in fact) pratique une musique électro fortement imprégnée d'éléments soul , son timbre singulier  de crooner synthétique frappe les imaginations et ne peut qu'éveiller l'instinct maternel chez la gent féminine.

'I need to know' baigne dans les mêmes eaux , c'est presque aussi sensuel que le 'Careless Whisper' de George Michael.

Il a trouvé une guitare, la caresse pour entamer 'Somewhere', de l'electro tropical qui, en certains points, te rappelle, Robbing Millions.

'Imaginary territories', bourré d'effets sur la voix, pourrait servir de bande son pour un film featuring Julie Andrews.

Toujours aussi ouatée vient la plage 'Gone' et c'est avec la sucrerie imparable 'I've been thinking' que s'achève un set précieux et apprécié.

Le potentiel commercial de Timsters est énorme. 

 

22:35': Maximilien.

Il est venu sans  Marie Charlotte Amélie Auguste Victoire Clémentine Léopoldine de Saxe-Cobourg-Gotha, un brave gars l'a précédé pour envoyer un fond musical approprié.

Derrière ses machines , l'éphèbe nous a concocté un set électro basé sur l'album 'Gemini'.

Comme ce genre d'exercice ne demande pas la rédaction d'une playlist sur papier, tu n'auras aucune indication quant à l'intitulé des plages 'performées'.

Pour te guider, on tracera des parallèles avec le Tubular Bells de Mike Oldfield, version 21 è siècle, parfois d'une voix fluette il répète un leitmotiv décorant la composition, ainsi dans 'L'aurore' on entend take time, le jour s'est levé, il a dit bonsoir, bizarre, puis on a embrayé sur la plage suivante, sur l'album, il s'agit de 'Joy', mais c'était peut-être 'Don't'.

Après cet hymne contemplatif,  c'est 'All you know' que l'enregistrement propose, de jolies arabesques, fignolées à l'extrême, colorent un fond vaporeux fait de nappes de synthé.

Tu dis, Francine?

Jean-Michel Jarre?

Il y a de ça.

On te cite l'intitulé des plages telles qu'elles sont mentionnées sur l'enregistrement,  Please Stay/My Love/Come Again/Ready et Go on, sans pouvoir affirmer que Maximilien les a interprétées ce soir. On ajoutera que lorsqu'une voix féminine a été ajoutée à un morceau tendance trip hop, ton intérêt s'est accru, sinon, ce voyage planant à l'esthétique lisse était parfait comme musique d'appoint  pour une séance de relaxation ou pour un massage nuru, mais il  manquait peut- être d'âme.

 

Il est 23:40', Colorado est la dernière formation attendue pour terminer les live sets.

2016: Ils ont 18 ans et 16 ans, ils viennent de Saint-Brieuc, ils s'appellent Colorado, ils ont mis le feu aux Trans Musicales.

Trois ans plus tard, Martin Audrezet et Charles Urvoy de Saint-Brieuc peuvent compter sur un nombre imposant de followers, leur discographie vient de se compléter avec la sortie d'un premier album ( Colorado) succédant aux EP's ' Wind and Movement' et ' Mindset'.

Martin, le blondinet, prend place à gauche derrière les synthés, keys et laptop, Charles s'est posté face à lui pour tabasser  les drumpads et autres éléments de la batterie électronique.

Le set est introduit par une bande pré-enregistrée, au bout d'un moment Tintin saisit le micro et supplée les bandes pour attaquer ' Stay Strong'.

Chill time à La Citrouille.

Le duo émet la  notion de spleen pour dépeindre sa musique, Baudelaire opine du bonnet.

L'hybride pop/electro 'Keep in mind' ,q ui succède à la plage initiale, est tout aussi élaboré  et nous rappelle au bon souvenir des meilleurs groupes de sophisti-pop ou d'indietronica, le duo briochin cite d'ailleurs Metronomy comme influence.

Après une longue intro, céleste', 'Candid Phase' est sur les rails, de petits nuages blancs sillonnent l'azur, une légère brise caresse nos visages, tu cueilles un brin d'herbe que tu commences à suçoter en revoyant une jeune fille que tu croyais aimer, tu avais quinze ans....

Puis vient  un dancetrack hypnotique basé sur des beats soutenus.

La voix féminine entendue sur 'Ride' est celle de Praa, ce titre, à recommander à tous les deejays de la planète, a tout pour faire un succès commercial.

Leur set se termine par deux mélodies tourbillonnantes, invitant à la danse, on n'est pas loin de Hot Chip, LCD Soundsystem ou de Fujiya and Miyagi.

Colorado va cartonner, that's a fact!

Alter Real/Timsters/Maximilien/Colorado à La Citrouille de Saint-Brieuc le 24 mai 2019
Alter Real/Timsters/Maximilien/Colorado à La Citrouille de Saint-Brieuc le 24 mai 2019
Alter Real/Timsters/Maximilien/Colorado à La Citrouille de Saint-Brieuc le 24 mai 2019
Alter Real/Timsters/Maximilien/Colorado à La Citrouille de Saint-Brieuc le 24 mai 2019
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26 mai 2019 7 26 /05 /mai /2019 11:52
Elton John - Farewell Yellow Brick Road - Antwerps Sportpaleis - le 23 mai 2019

ELTON JOHN – “FAREWELL YELLOW BRICK ROAD” – SPORTPALEIS ANTWERP (BEL) – 2019.05.23

Line Up :

Elton JOHN : Vocals - Piano

Matt BISSONETTE : Bass - Backing Vocals (ex Christopher Cross, David Lee Roth, Rick Springfield)

Kim BULLARD : Keyboards - Backing Vocals (ex Crosby, Stills & Nash, Poco)

Ray COOPER : Percussions - Backing Vocals (ex Pink Floyd, Eric Clapton, Mick Jagger)

John JORGENSON : Guitars - Backing Vocals (ex Bonnie Raitt, Bob Dylan, Billy Joel)

John MAHON : Percussions - Backing Vocals (ex Al Stewart, Rita Coolidge)

Nigel OLSSON : Drums -Backing Vocals (ex Spencer Davis Group, Uriah Heep)

Set list :

01.Bennie And The Jets. (Goodbye Yellow Brick Road – 1973)

02.All The Girls Love Alice. (Goodbye Yellow Brick Road – 1973)

03.I Guess That’s Why They Call It The Blues. (Too Low For Zero – 1983)

04.Border Song. (Elton John – 1970)

05.Tiny Dancer. (Madman Across The Water – 1971)

06.Philadelphia Freedom. (7“ release only – 1975)

07.Indian Sunset. (Madman Across The Water – 1971)

08.Rocket Man. (Honky Château – 1972)

09.Take Me To The Pilot. (Elton John – 1970)

10.Sorry Seems To Be The Hardest Word. (Blue Moves -1976)

11.Someone Saved My Life Tonight. (Captain Fantastic And The Brown Dirt Cowboy - 1975)

12.Levon. (Madman Across The Water – 1971)

13.Candle In The Wind. (Goodbye Yellow Brick Road – 1973)

14.Funeral For A Friend / Love Lies Bleeding. (Goodbye Yellow Brick Road – 1973)

15.Burn Down The Mission. (Tumbleweed Connection – 1970)

16.Daniel. (Don’t Shoot Me I’m Only The Piano Player – 1973)

17.Believe. (Made In England – 1995)

18.Sad Songs (Say So Much). (Breaking Hearts – 1984)

19.Don’t Let The Sun Go Down On Me. (Caribou - 1974)

20.The Bitch Is Back. (Caribou - 1974)

21.I’m Still Standing. (Too Low For Zero – 1983)

22.Saturday Night’s Alright For Fighting. (Goodbye Yellow Brick Road – 1973)

23.Your Song. (Breaking Hearts – 1984)

24.Goodbye Yellow Brick Road. (Goodbye Yellow Brick Road – 1973)

Voilà un peu plus d’un an que nous attendions mon fiston et moi cet évènement d’envergure mondiale : Sir Elton Hercules JOHN, de son vrai nom Reginald Kenneth Dwight, londonien né le 25 mars 1947n avait décidé de faire étape dans notre beau pays à l’occasion du « Farewell Yellow Brick Road Tour ». La tournée d’adieu qui a débuté le 8 septembre 2018 comptera plus de 300 concerts répartis sur les cinq continents, prendra fin aux Etats Unis en 2021. Elton aura alors donné plus de… 3.800 concerts depuis ses débuts sur scène il y a… 50 ans. C’est le moment choisi par le monde du cinéma pour sortir « Rocketman », un film qui lui est entièrement consacré et qui d’emblée crève l’écran des salles obscures à travers le monde. La bande sonore sort d’ailleurs officiellement ce 24 mai.

Pianiste émérite, et compositeur de génie, musicien parfois fantasque, l’homme connaîtra tout ce à quoi une star digne de ce nom est exposée dans une carrière, avec des hauts et des bas qui le pousseront jusqu’aux frontières de l’auto-destruction. Le citoyen de l’empire de sa majesté plonge corps et âme dans les plaisirs artificiels que procurent l’alcool et les drogues de tous acabits. Elton est accro, il le sait mais il s’en fiche, il glisse lentement vers le suicide. L’artiste est devenu égocentrique, narcissique, nombriliste et égoïste. Pourtant, un jour, il prend soudain conscience du gouffre qui est en train de l’aspirer chaque jour un peu plus et face au dilemme « vivre ou crever », comme il nous l’explique sans pudeur pendant le concert. Et il va remonter la pente, pas à pas, pour être totalement « clean » depuis des années déjà. C’est bien beau tout ça me direz-vous mais, le concert, c’était comment ? Il paraît qu’il n’a plus de voix et ceci et cela et…tu as tout faux, « smartass » comme disent les sujets du pays de l’oncle Sam.

Il n’a peut-être plus exactement le même timbre qu’avant, mais après 50 ans de scène, c’est compréhensible non ? c’est seulement sur « Saturday Night’s Alright For Fighting » qu’on le sent un peu moins à l’aise mais en grand professionnel qu’il est, le président du club de football de Watford, s’adapte en un tour de main. En tout cas soyez certains que de la voix, Elton en a encore et les harmonies vocales entre les 6 musiciens sont d’une beauté et d’une perfection à pleurer tellement c’est beau. Et les musiciens, ils sont comment ? J’entends la question germer dans vos petits cerveaux avides d’histoires croustillantes, donc, j’anticipe et je vous réponds ceci, allez voir le line up ci-dessus et regardez la liste (non-exhaustive) des gens avec qui ils ont travaillé, ça ressemble un peu à une évocation rapide du palmarès d’Eddy Merckx, rien que du haut de gamme, des noms à faire envie à n’importe quel artiste. Ca y est ? Vous êtes rassurés à ce niveau-là aussi ?

Tous les titres sont illustrés par des films et des images d’archives qui défilent sur le fond de scène qui sert d’écran géant sur lequel s’affichent les souvenirs du petit homme rondouillard qui truste le piano à queue (non je ne ferai pas d’humour d’un goût douteux à ce sujet) tout le monde sait qu’Elton John est homosexuel ? Et alors, ce n’est pas pire que d’être électeur du PS dimanche ! Tiens, et notre Elio national, est-ce qu’il ne serait pas lui-aussi un peu… Socialiste ? (J’ai dit pas de blagues foireuses à ce sujet).

S’il fallait dégager un titre ou l’autre de la soirée d’hier principalement articulée autour de l’album phare qu’est « Goodbye Yellow Brick Road » , je dirais « Indian Sunset » touchant à mort de par le sujet évoqué qui me tient très à coeur et surtout « Rocket Man » qui est passé du rang de hit mondial au statut de chanson iconique au panthéon des incontournables. Une version à tomber de ton siège, fa-bu-leux ! C’est par une plate-forme électrique que le héros de la soirée est emmené vers une porte coulissante qui se referme pour toujours. « Rocket Man » à moins que ce soit plutôt « Captain Fantastic » quitte la scène, refermant pour toujours l’album aux souvenirs qui l’unit particulièrement à notre patrie.

C’était la première fois que je voyais Elton John et, oui, on peut encore être surpris et prendre une baffe après avoir vu autant de concerts. Il n’y a plus qu’à espérer un DVD et/ou un album « live » de la tournée. C’est vrai qu’il avait fallu débourser 81€ pour le précieux sésame mais après 2H40 de concert d’une telle beauté, je n’ai aucun regret, c’est pleinement justifié, surtout comparé à certains autres artistes. Quoi ? Non, je ne balance pas, pas plus en 2019 que les années précédentes. Bonne retraite Monsieur Elton John et merci pour ces moments de bonheur.

Désolé pour les photos, ça ne donnait pas grand-chose.

Mitch « ZoSo » Duterck

Elton John - Farewell Yellow Brick Road - Antwerps Sportpaleis - le 23 mai 2019
Elton John - Farewell Yellow Brick Road - Antwerps Sportpaleis - le 23 mai 2019
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25 mai 2019 6 25 /05 /mai /2019 09:27
BEAK à l' Atelier 210, Etterbeek, le 23 mai 2019

BEAK à l' Atelier 210, Etterbeek, le 23 mai 2019

Beak de Bristol, comprenant  Geoff Barrow ( Portishead) , Billy Fuller et Matt Williams, se tape une poignée de concerts en ce mois de mai où l'Europe vote et où Theresa pleure, tous ces shows affichaient complet, Florian Hexagen a réussi à obtenir un ticket pour le concert à l'Atelier 210.
Il raconte...


Excellent concert aux allures de "best of" pour le trio de Bristol Beak> à l'Atelier 210 hier soir. Son vraiment parfait tout devant, et quel délice de les voir toujours aussi funs et passionnés. Beak ça n'est pas qu'une collection de chansons kraut-rock-electro ultra chiadées, c'est aussi un état d'esprit vraiment, vraiment cool. C'est toujours rafraîchissant de voir des artistes qui, malgré les années passant ,10 ans déjà qu'on les suit, cette claque de "vieux", continuent à déconner avec plaisir avec le public entre chaque morceau. Longue vie à Beak, et merci à l'équipe du 210 de les avoir fait venir dans leur antre.

BEAK à l' Atelier 210, Etterbeek, le 23 mai 2019
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21 mai 2019 2 21 /05 /mai /2019 13:29
Dido au Cirque Royal, Bruxelles, le 20 mai 2019

Dido au Cirque Royal, Bruxelles, le 20 mai 2019

 

2019: le grand  retour de Dido avec l'album "Still On My Mind" et une tournée devant s'achever le 8 décembre.

Elle passait par le Cirque Royal, Willow Bea y était:

 

Hier direction le Cirque Royal pour Dido. Elle revient après 15 ans d'absence consacrés à son enfant. Alors, bon sang, surfez vite sur le net et réservez votre place pour son concert le 23 Novembre au Lotto Arena. Du 1H42 de pur bonheur hier, ( oui vous avez bien lu!!) non stop, fabuleux du début à la fin, elle est belle, elle a une voix de dingue, plaisante avec le public, pas besoin d'artifices, de danseurs etc... sa présence suffit largement. Un son nickel, c'est rare de nos jours. Et ses musiciens terribles, surtout sa percussionniste, quand tu commences à la regarder, tu ne sais plus t'en détacher, quelle musicienne!!!!!!!!

Pas vu le temps passer, c'est tout dire.

  Merci Dido pour cette belle soirée

 

 la setlist de la tournée

  1. Hurricanes
  2. Hell After This
  3. Life for Rent
  4. Hunter
  5. No Freedom
  6. Grafton Street
  7. Sand in My Shoes
  8. Give You Up
  9. Thank You
  10. Friends
  11. Sitting on the Roof of the World
  12. Quiet Times
  13. Here With Me
  14. See You When You're 40
  15. Mad Love
  16. End of Night
  17. Take You Home
  18. Chances
  19. Take My Hand

Encore:

  1. Have to Stay
  2. White Flag
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20 mai 2019 1 20 /05 /mai /2019 17:42
Will Barber à La Grande Ourse - Saint-Agathon, le 19 mai 2019

Will Barber à La Grande Ourse - Saint-Agathon, le 19 mai 2019

 

A Lanleff, tu ne restes pas pour l' animation musicale d'Alban Schäfer?

Je suis attendu par un coiffeur à Saint-Agathon.

Un dimanche?

Soyons honnête, le barbu Will Barber ne tient pas  le  O'Barbu Barbershop dans le Brabant Wallon, le monsieur, tendance bûcheron/grunge, est originaire de l'Aude et pratique un blues rock viril et artisanal.

Désormais la France entière, même Brigitte, sait qu'il a fait un passage remarqué à The Voice, que Zazie est la première à avoir appuyé sur l'avertisseur sonore et que depuis il parcourt toute les scènes blues de l'hexagone.

On se l'arrache pour les festivals estivaux: Cahors, Jazz in Baie, Rock'n'Bike, Ornai'songs etc...

Traces discographiques?

Un album huit titres: 'Alone'.

17:30', La Grande Ourse en configuration mixte, debout/sièges à l'arrière, est plus qu'honnêtement garnie, un trio, presque aussi beau que Billy Gibbons et ses copains Texans, se pointe.

A gauche ( pour nous), Rico Blanc ( non, t'es pas obligé d'ajouter Ha) à la basse ( quatre ou cinq cordes), à droite, la bête à casquette, un lointain descendant de Fernand, Olivier Raynaud à la batterie, comme il a un faible pour Popeye il se fait appeler Olive de Newport, au centre, sur un siège, Will Barber, derrière lui une panoplie de guitares, sans compter toutes celles que Jeff vient lui apporter toutes les cinq minutes.

T'as de suite remarqué un modèle pas courant, une Weissenborn ( a lap slide guitar ) comme en joue Guy Verlinde.

Merci beaucoup, Saint-Agathon, Dieu que vous êtes nombreux, il pose le jouet sur les genoux, glisse un bottleneck autour d'un doigt, pas manucuré, et entame ' Well well well' de Bob Dylan, façon blues rural, à la Taj Mahal ou Ben Harper. Après une longue intro, Olivier entre en fonction, de sa voix rocailleuse de buveur de Corbières, riche en tannin, Will nous balade dans des régions désertiques où les puits profonds sont dépourvus d'eau.

Il n'a fallu qu'un seul titre au gars derrière toi pour proférer un Yeah admiratif.

Deux ans qu'on a attendu avant d'avoir un contrat en Bretagne, tu peux pas savoir comme on est heureux, voici l'effervescent '  You Can't Teach An Old Dog New Tricks' d'un autre barbouze ayant connu la célébrité à un âge avancé ( euh, Will n'a pas 45 piges), Seasick Steve.

Troisième plage, troisième gratte et disparition du siège, il amorce en mode Southern rock qui déménage  ' Lonely' , tu la vois  la gare désaffectée où le mec attend le dernier train qui doit l'emmener dans un bled où il ira soigner sa solitude?

Quand on nous a annoncé que le concert aurait lieu à 17h, on a craint le pire mais l'énergie est bien là...

T'es en Bretagne, gamin!

Voici le morceau porte-bonheur, 'Another brick in the wall' du Floyd,  en version blues revendicatif.

Une fameuse claque!

L'hypnotique 'Do you sleep' ne s'adresse pas à Paul McCartney mais remue vicieusement,  puis Will  passe à l'acoustique, histoire de détendre l'atmosphère.

Je bois un coup, on dit quoi ici?

Yer mat!

Yer mat, alors.

Place au  titletrack du mini album, 'Alone' , une ballade country/blues de bonne tenue.

'Piece of heaven' contient un passage en singalong mais je l'entame en sifflant à la manière du main theme de 'Mon nom est personne'.

Saint-Agathon, tu imites le chant du coyote, capisce?

Et donc, 150 Wile E. Coyotes et un roadrunner égaré ont fait ooh ooh ooh.

Le charisme de ce gars est époustouflant, il a mis le public, qui obéit au doigt et à l'oeil dans la poche de son jeans.

Conciliabule et directives diverses, faut que je leur explique, on ne l'a plus jouée depuis un certain temps, le virulent 'One day' est le morceau le plus hard du set , le jeu tempétueux du batteur impressionne, les autres suivent son tempo infernal, Saint-Agathon bat le plancher du talon.

Santé, qu'il dit, tandis qu' Olivier Raynaud fait son numéro, il s'amuse à taper ' We will rock you', fait mine d'arrêter, repart de plus belle, envoie un groove d'enfer, le chef esquisse un pas de danse avant de reprendre les choses en main pour attaquer ' Jump' de Kris Kross en mode cassoulet hip hop.

Un moment amusant et sautillant.

En solitaire, retour à l'exercice lap steel pour le gospel bourré de reverb  'The way down' , suivi par  'The life you are waiting for', une ballade interprétée à l'acoustique.

Les copains rappliquent, lui refilent un cordial, c'est la dernière ligne droite: 'Oh the long' et la décharge finale,  ' Wild wild heart',   mettent fin à un concert vigoureux donné devant une assistance enthousiaste.

Malgré les suppliques il n'y aura pas de rappel, mais une photo de famille immortalisant le premier passage en Bretagne du barbu et de sa clique.

 

Ray: When are you coming to the UK?

Hans: en in Vlaanderen?

Fumihiko:  いつ来ますか ?

 

 

 

 

 

Will Barber à La Grande Ourse - Saint-Agathon, le 19 mai 2019
Will Barber à La Grande Ourse - Saint-Agathon, le 19 mai 2019
Will Barber à La Grande Ourse - Saint-Agathon, le 19 mai 2019
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19 mai 2019 7 19 /05 /mai /2019 19:19
Equinox en showcase - Cultura Langueux, le 18 mai 2019

Equinox en showcase - Cultura Langueux, le 18 mai 2019

 

 "Retrouvez le groupe de métal symphonique Equinox pour un showcase dans votre Cultura !

A partir de 15h sur la scène du magasin."

Tu ignores si c'est en songeant au  quatrième album studio de Jean-Michel Jarre que le groupe a choisi son identité, mais le fait est qu'elle colle parfaitement à leur univers astronomico/symphonique.

En ce samedi de mai, deux de ses éléments sont venus présenter l'album 'The Cry of Gaïa' à Langueux.

Non, Michel Vandenbosch n'était pas dans le magasin, on n'a pas entendu geindre celle qui s'accoupla avec Ouranos non plus.

L'album était sorti en version digitale en 2014, une version physique a vu le jour en 2018.

La formation est réduite à deux unités pour le showcase,  Pascal Mulot ( basse) et Aurélien Ouzoulias ( batterie) sont restés cloîtrer dans leur terrier, Inophis ( Olivier Le Bras, ex-Mehrzin) à la guitare et au programming, et Emmanuel Creis, au chant, seront les seuls à défendre l'album.

Ils sont deux sur scène, ça fait un de plus que le nombre de spectateurs assistant au début du show.

Une brève notice biographique avant de décortiquer le set: Emmanuel The Voice Québec fait partie de Shadyon, son copain a sorti trois albums solo et a collaboré  avec différents combos: Destroy Jam,  Van Guard , Merzhin (déjà mentionné), Kevrenn Brest St Mark , In Memorium.

Sur scène, Equinox utilise des bandes pré-enregistrées devant donner une ampleur pyramidale à leurs compostions ( piano, cuivres, cordes, chants liturgiques...).

Nonobstant la désaffection du public, le duo décide de se donner à fond et démarre, logiquement, le mini-concert par 'The Cry of Gaïa' qui ouvre l'album, une plage typiquement symphonic power metal, dotée d'arrangements somptueux. La composition n'a rien à envier aux envolées orchestrales imaginées par Nightwish, Epica, Lacuna Coil ou Delain, le timbre posé, mélodique avec juste une pointe d'agressivité, d'Emmanuel se colle élégamment sur les arpèges et fines arabesques dessinées par Inophis, le ciseleur.

Time of the chosen' est tout aussi affecté et précieux et se met à galoper lors d'un second mouvement plus enlevé.

Les chants grégoriens donnant un caractère wagnérien à cette plage qui évoque les débuts de Machiavel, aus Belgenland.

Dans ce monde où tout n'est que confusion et tourmente il nous faut un guide, heureusement il existe ' A light in the chaos'.

Langueux, nous sommes huit désormais, vous n'aurez aucun mal à retrouver l'auteur de la suivante.

Difficile effectivement de ne pas reconnaître 'The show must go on' de Queen, une influence évidente.

Pas de metal sans ballade, celle-ci se nomme 'Amber' et traite des relations pas toujours simples entre père et fille.

Un des morceaux les plus théâtraux et ambitieux de l'album a été intitulé 'The gates of universe',   une épopée cosmique, dantesque, renvoyant vers la bande à Mercury.

Inophis, tu ne crois pas qu'on peut abréger le calvaire en sabrant dans la playlist?

OK, on oublie 'In the eye of prophecy' pour rebondir sur 'Wings of fire' , tandis que les clients déambulent en jetant un oeil curieux vers le duo, sans marquer un temps d'arrêt, le guitariste recherche l'enregistrement adéquat.

Entrée en matière solennelle, piano Beethoven, puis la voix s'élève, majestueuse, les ailes du phénix se consument mais tu sais que  l'oiseau fabuleux doit renaître de ses cendres, il lui faudra moins de cinq minutes pour reprendre son vol.

Le duo enchaîne avec ' Breath of life' et ses lignes de guitare lyriques rappelant Scorpions.

Le titre ne manque pas de souffle, la phrase qui t'interpelle est...we win, we lose with all those questions in mind..., ce coup-ci we lose est plus approprié, vu le nombre d'auditeurs.

Triste, car ce groupe vaut le déplacement. Comme disait Mireille Mathieu ou Jules César, on hésite: nul n'est prophète en son pays, c'est au Portugal, en Espagne ou en Asie que l'album se vend le mieux.

'The end or rebirth' met un terme à ce showcase racé, donné devant trois auditeurs attentifs et trois pèlerins en route vers Compostelle.

 

A revoir au complet lors d'un vrai concert.

Merci pour votre conscience professionnelle et votre honnêteté, les gars!

 

 

 

 

 

 

Equinox en showcase - Cultura Langueux, le 18 mai 2019
Equinox en showcase - Cultura Langueux, le 18 mai 2019
Equinox en showcase - Cultura Langueux, le 18 mai 2019
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19 mai 2019 7 19 /05 /mai /2019 07:18
THE JB'S – HET DEPOT, LEUVEN , le 16 mai 2019

THE JB'S HET DEPOT, LEUVEN- le 16 mai 2019

 

Il y a quelques mois, quand on m'a proposé d'aller voir The JB's, je n'ai pas hésité une seule seconde à dire "oui". Je me suis dit que voir le groupe qui accompagnait le légendaire James Brown ne pouvait réserver que de bonnes surprises. Ce que j'ignorais encore c'est à quel point la réalité allait dépasser mes espoirs les plus fous.

James Brown ! Le père de la Soul Music, celui qui nous a laissé des titres ou plutôt, des hymnes, immuables, intemporels tels que : "I Feel Good", "It's a Man's World", "Papa's Got a Brand New Bag" sans oublier le fabuleux "Sex Machine", ce chanteur fantasque originaire de Caroline du Sud qui nous a quittés sans prévenir le jour de Noël 2006, restera à jamais la référence ultime en matière de Soul made in USA. Mister Dynamite savait s'entourer des meilleurs musiciens et les 10 qui occupent la scène en font partie, ils ont écrit quelques-unes des plus belles pages du genre aux côtés du "King Of Soul" et c'est avec le plus grand bonheur qu'ils continuent à perpétrer le souvenir de ces heures de gloire.
Il y a tout d'abord cette fabuleuse section de 4 cuivres dirigée par le trombone Tyrone Jefferson au sein de laquelle officie Hollie Faris (trompette), qui accompagnait James Brown depuis 1975, Joe Collier (trompette) et, last but not least, Jeff Watkins au saxophone. Au chant principal et aux claviers, c'est le jeune Chris Rob qui a la tâche de nous faire revivre toutes les attitudes et la voix de James Brown.Sans jamais tomber dans la parodie, le natif de Chicago assure merveilleusement bien son rôle. Miss Cynthia Moore amène ses graves somptueux au chant que les musiciens se partagent avec un égal bonheur. Les percussions sont tenues par George "Spike" (not Spank) Neely tandis que nous retrouvons Robert "Mousey" Thomson à la batterie. Venu de son Colorado natal, Damon Woods tient le poste de guitariste de fort belle manière. Mais que dire face à l'immense, la légende de Brooklyn : Mister Fred Thomas, le bassiste le plus samplé au monde qui a rejoint le groupe en 1971. Il succède à un autre monstre sacré, avant-gardiste de la basse, le fameux Bootsy Collins qui fondera Funkadelic.
Pendant près d'1h50, the JB's vont mettre le feu, ça groove, ça swingue, ça sent la soul de haute voltige. Face à nos yeux émerveillés, ce sont dix véritables professionnels, des maîtres de leur discipline qui nous donnent le meilleur d'eux-mêmes, pratiquement sans aucun temps-morts. J'ai rarement vu un concert d'une telle intensité, si ce n'est peut-être avec Tower Of Power. Quand je me suis retourné depuis mon premier rang, j'ai vu la foule onduler en rythme comme une vague immense, on se serait cru sur un océan. Sur les visages on ne voyait que des sourires et de grands yeux admiratifs. Une soirée parfaite avec, cerise sur le gâteau, une rencontre avec tout le band après le concert et dédicace de l'album. Je suis entré dans la salle avec un mal de dos carabiné, j'en suis sorti en pleine forme! Quand ils reviendront, je n'ai qu'un conseil à vous donner : foncez les voir!
Have you seen the bridge ? Let me take you to the bridge? Where's that confounded bridge…

Mitch "ZoSo" Duterck

THE JB'S – HET DEPOT, LEUVEN , le 16 mai 2019
THE JB'S – HET DEPOT, LEUVEN , le 16 mai 2019
THE JB'S – HET DEPOT, LEUVEN , le 16 mai 2019
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14 mai 2019 2 14 /05 /mai /2019 15:01
Otis Taylor à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 12 mai 2019

Otis Taylor à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 12 mai 2019

 

Après-midi dominicale blues à Saint-Agathon, La Grande Ourse a invité Otis Taylor.

Les derniers tickets se sont vendus peu avant l'heure du kick off , le costaud, aux yeux bleus, du Colorado ( né à Chicago) fait recette.

Ce n'est pas la première fois que tu croises la route de celui qu'une certaine presse a bombardé  prophète du trance blues, il n'a jamais été qualifié d'amuseur public, mais en ce début de soirée, il nous est apparu singulièrement courroucé.

Il se présente sur scène, d'un pas nonchalant,  avec une dizaine de minutes de retard, flanqué de  Nick Amodeo : basse/ Anthony Byron Cage : batterie et Kit Massey : violon.

Un salut timide, bonswar, de sa voix de baryton et d'emblée un avertissement, no flashes, s v p, t'as  compris, Agathon, no flashes.

Le message a été enregistré, personne n'a actionné le flash de son petit Kodak.

Il démarre la représentation par ' Nasty letter' , un titre de 2003 que tu peux entendre sur l'album 'Truth is not fiction', depuis il a pondu une dizaine d'autres plaques, la dernière  Fantasizing About Being Black en 2017.

La voix est traînante, le phrasé narratif, le violon ajoute une note plaintive à ce country blues aux relents psychédéliques, le morceau gagne en puissance lorsque Byron entre en action.

S'il sonne comme Richie Havens, le mec et son éternelle casquette vissée sur le crâne,  se montre franchement plus agressif.

Pour suivre, il soumet un swamp blues dans la lignée Tony Joe White,  "Heart is a Muscle Used for the Blues.", puis les choses se gâtent, il pointe un doigt dans ta direction, you, I said no flash, quoi, flash, personne n'a utilisé de flash, baby.... c'est le petit led rouge de la mise au point qui l'importune.

Ok, on range le jouet, il amorce une nouveauté, l'Afro blues ' Jump to Mexico' permettant  la mise en évidence du violon, qui nous rappelle au souvenir de Papa John Creach.

Kit, kid, joue leur un petit air celte, je ramasse le banjo.

Il s'agit d'un banjo électrique qu'il utilise pour un de ses chevaux de bataille, un pamphlet politico/social, le formidable  'Ten million slaves'.

Nick, à toi, improvise, je reprends une guitare. Sans sourire,  I feel kind of wild, SAUVAGE, got it, bordel, toi, là-bas, à droite, ce point vermillon m'énerve, allez, c'est fini, plus aucune photo ou je me tire, c'est clair!

T'as souri, il n'a rien vu, heureusement...

Un sanguin, Otis!

C'est parti pour le standard ' Hey Joe', qui convient bien après l'incartade qui a précédé, bon, Joe, c'est sa nana qu'il a flinguée, et puis le Mexique, c'est pas la porte à côté.

Pour la petite histoire la version Taylor fait douze minutes!

Quelques consignes aux acolytes, le violon attaque une gigue après avoir fait un signe à la table que le maître n'est pas ravi du rendu sonore.

Pas évident de bouloter avec Mr Taylor, il a sorti un harmonica de sa veste en jeans et entame la berceuse ' Hush, little baby' ( tu sais avec les lyrics que Carly Simon et James Taylor ont repris dans 'Mockingbird') en mode shuffle.

Il décide d'aller se dégourdir les jambes, vient énumérer le nombre de spectateurs, laisse au passage un mot doux à la table, exige de l'aide de la part du public, beaucoup trop mou à son goût, avant de remonter sur le podium et de disparaître.

Misère, t'aurais pas voulu de ce gars comme maître d'école.

Le violon et la basse s'éclipsent à leur tour, Byron est désormais maître à bord il en profite pour placer un solo technico-dynamique pas con.

Retour du rigolo, échange de vue avec le batteur, comme s'ils étaient au café des sports, avant d'amorcer 'Ran so hard the sun went down', un blues prophétique méritant le label trance blues.

Après un final abrupt, c'est le politiquement engagé ' My soul's in Louisiana' qui est lâché.

Il nous en reste une, vous vous levez, je joue mieux quand les gens s'approchent de la scène, debout, exécution!

Il termine le show par un boogie instrumental bien  crasseux pour lequel il manie la slide, assagi il confie sa gratte à une gamine qui a l'honneur de pincer les cordes.

Au revoir, la Bretagne!

 

En rappel, car c'était service minimum ce dimanche, il balance la ballade philosophique 'Live your life', puis il est reparti en traînant les savates avec la satisfaction du devoir accompli

Otis Taylor à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 12 mai 2019
Otis Taylor à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 12 mai 2019
Otis Taylor à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 12 mai 2019
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13 mai 2019 1 13 /05 /mai /2019 15:37
Festival Jazz Ô Château, au Château de Pommorio avec Fabrice Tarel Trio et Florian Pellissier Quintet à Tréveneuc, le 11 mai 2019

Festival Jazz Ô Château, au Château de Pommorio avec Fabrice Tarel Trio et Florian Pellissier Quintet à Tréveneuc, le 11 mai 2019

 

Seconde journée du Festival Jazz Ô Château, au Château de Pommorio, sous un soleil, éclatant, enfin revenu.

Conséquence immédiate, une ambiance radicalement différente sur la pelouse où se déroule l'apéro-jazz, animé par les excellents The Little Messengers ( vus à Tréveneuc, l'an dernier).

L'espace vert est noir de monde, les crustacés  ou saucisses sont ingérées le sourire aux lèvres, les préposés à la buvette actionnent les pompes ou débouchent les bouteilles, chères à Bacchus, à la chaîne,  le comité se console après une première soirée qui avait failli tourner en bérézina.

A 20:25, les ouvreuses barbues entrebâillent les portes de la salle, c'est la ruée, très vite le chapiteau est comble.

Un coup de malchance, tu ne parviens pas à t'installer dans les premiers rangs et tu hérites d'un voisin volumineux qui occupe son siège et la moitié du tien.

Obélix, t'es gentil, mais tu prends de la place...

 

Le Fabrice Tarel trio est annoncé.

Si le flyer indiquait Fabrice Tarel au piano, Yann Phayphet – contrebasse et Charles Clayette – batterie, les deux derniers ont été remplacés ( brillamment)  par Michel Molines et Marc Michel.

M M ( 1) , distrait, retarde  l'instant où l'index doit  saisir l'anneau de la  goupille dans l'intention de larguer la première grenade, ses compagnons ironisent, le revoilà!

Le dernier album du pianiste de Lyon, ' The Journey', est sorti en 2018, il s'agit de son cinquième effort discographique, il nous promet que le combo piochera dans ces cinq disques pour étoffer la playlist de la soirée.

' Cycles' ( sur The Journey), aux prémices lyriques, ouvre le bal.

Quelques poussées de fièvre animent cette composition fluide, d'un romantisme bien français, évoquant Charles Gounod ( celui qui a mis Lamartine et de Musset en musique) , Saint-Saëns ou Debussy, du côté jazz, le nom de Frank Avitabile te vient à l'esprit.

'The team' se montre moins paisible, le trio arpente des sentiers plus accidentés , la composition n'en demeure pas moins lumineuse.

Un voisin murmure Bill Evans, ce rapprochement n'est pas niais.

'Blurred Future' débute par un impromptu tout en retenue du pianiste, les acolytes rêvassent avant d'entrer dans la danse, oh il ne s'agit pas de boogaloo ou de hip-hop, le mot d'ordre est sobriété, poésie, raffinement!

Michel Molines, le plus expressif de l'équipe, triture la contrebasse, grimace, se couche sur son épaule, la pince, la caresse, lui susurre des mots tendres à l'oreille, le piano brode et la batterie pulse en background, la composition s'anime, imperceptiblement le ton monte, ce n'était qu'un feu de paille, la plage s'achève avec le retour à la sérénité.

' Butterfly', voilà un titre qui convient à merveille au quatrième acte.

La pièce la plus tumultueuse du set a pour nom 'Last Days'  , ce n'était pas Pompéi qui brûlait, mais c''était des flots turbulents, venus des Alpes proches, qui gonflaient les affluents du Rhône rendant la pratique de la pêche impossible.

Le ton est dramatique, l'orage gronde, les éléments se déchaînent, le préfet est prêt à déclarer la zone sinistrée.

Retour au propos posé avec le bucolique  'The Journey' suivi par 'Diluted' , un rondo fait de soubresauts, de répétitions inlassables et d'un solo de batterie que Marc Michel attendait depuis un bon moment pour libérer un trop plein d'énergie, accumulé pendant 60'.

Encore un superbe  morceau.

Fabrice se lève, vient murmurer quelques consignes à ses associés, on suppose qu'il désirait modifier le programme prévu,  il amorce ' No-one turned up' au jeu primesautier et bouillonnant  pour terminer le récital par la ballade  ' True love'.

La salle implore un rappel, il sera tourbillonnant comme le suggère le titre, 'Whirl'.

De la belle ouvrage!

 

Second volet de la nuit:  Florian Pellissier Quintet, un autre fleuron de la scène jazz frogs guillotineurs , dixit les partisans du Brexit.

On cite néanmoins un Rosbif avisé: At the vanguard of a new unbridled French jazz scene, and attracted to the rich ramifications of modern grooves, the Florian Pellissier Quintet has since its inception in 2002 expressed an attraction for far-flung pursuits....

Florian, sans pelisse, derrière les touches, David Georgelet – batterie, from Israel Yoni Zelnik – contrebasse , et les cuivres Olivier Zanot- saxophones et  Yoann Loustalot – trompette, rappliquent avec un léger retard sur l'horaire.

La quintette décide d'ouvrir l'aubade par un titre de 2016, ' Cap de Bonne-Espérance'.

Le piano et la rythmique engagent la plage, les cuivres, comme les convoyeurs, attendent avant de s'immiscer dans la mélodie pour y ajouter un supplément de groove, sans que le serveur te comptera une majoration du tarif.

On est passé du jazz impressionniste ou jazz puissant, juteux et noir, tu peux y coller l'étiquette fusion, si ça te chante.

Yoann et Olivier sont, à l'instar des Brecker Brothers, inséparables, qu'ils travaillent à l'unisson ou en solistes, leur complicité fait plaisir à voir et à entendre, à l'arrière, le réservé Yoni abat un boulot de titan, le copain de Goliath n'est pas en reste, quant au maître, il plane!

Bye, bye l'Afrique du Sud, voici ' J'ai dû rêver',

Un petit malin questionne, t'as crevé l'oreiller?

La rêverie débute au piano, le sax, pourtant pas un baryton, s'imprègne de coloris G. Mulligan, le schéma classique se déroule, de multiples exercices solitaires se succèdent, certains rêvent en bleu, d'autres en rose, toi,  tu aperçois comme des volutes de fumée dans un cabaret fréquenté par des gens aussi distingués que Humphrey Bogart ou Ingrid Bergman, il ne manquait que le verre de Scotch.

A noter que le chef a l'intelligence de laisser suffisamment d'espace aux fantassins, ils s'ébattent à foison.

Un extrait du dernier né (Bijou Voyou Caillou), ' Le Colosse de Rhodes' est au programme.

Si l'amorce est du genre 'Bonjour Tristesse' , très vite la plage se teinte d'effluves piquantes, David Georgelet a probablement avalé un euphorisant en douce, il nous place un solo ébouriffant, le martial y côtoyant l'Afro et l'avant-garde, cette plage épique, conçue par un scénariste à l'imagination féconde est ponctuée par une salve d'applaudissements, ô combien méritée.

Un emprunt, 'I have a dream' d'Herbie Hancock, permet à la contrebasse de s'essayer au Concerto d'Aranjuez.

Après cet air onirique, le chef se confie, la Bretagne, c'est une première pour nous, après quelques considérations gastronomiques il annonce 'Coup de foudre à Thessalonique', un titre aussi percutant que 'Les canons de Navarone'.

Hard-bop, ouzo, feta, olives, keftedes au menu, pas de sirtaki, c'est pour les touristes!

Il est minuit quart, Bernard s'est assoupi, certains passagers ont quitté le paquebot, pas nous, on attend le bis, il doit tracer la vie du jazzman sur la route, on l'a intitulé 'Espions'.

Si OO7  et OSS117 nous la jouent romance au début, très vite, ils entament une course poursuite avec les sbires du Dr.No, les doublures justifiant leurs cachets en prenant tous les risques.

Allez, la Bretagne, levez-vous...

Ce que nous fîmes avant de battre des mains pendant cinq minutes.

 

Bons baisers de Tréveneuc.

 

photos: jazz ô château

 

 

Festival Jazz Ô Château, au Château de Pommorio avec Fabrice Tarel Trio et Florian Pellissier Quintet à Tréveneuc, le 11 mai 2019
Festival Jazz Ô Château, au Château de Pommorio avec Fabrice Tarel Trio et Florian Pellissier Quintet à Tréveneuc, le 11 mai 2019
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