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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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14 avril 2020 2 14 /04 /avril /2020 09:09
Live Solo Skopitone Sisko au festival Stay rock stay home(See you in LA / Rock Fanch)le 12 avril 2020

Live Solo Skopitone Sisko au festival 'Stay rock stay home' (See you in LA / Rock Fanch) 

 

12/04/2020 Elouan porte en lui la passion de la musique. 

Qui dit passion dit émotions et comment rester de marbre en écoutant Skopitone Sisko. 

Musicien accompli passé par de nombreux groupes dont plusieurs encore en activité parmi lesquels le brillant Thomas Howard Memorial et l' émoustillant Stade (tous deux avec ses compères Yann et Vincent), il redécore ici, en mode évanescent, les compositions de ces précédents EP, reprend du Neil Young et nous présente de nouvelles créations. 

Des nappes de guitares languissantes tapissent des mélodies pastorales pleines de fleurs du printemps, c'est le bon moment. 

Bien sûr, les toniques Vincent(basse) et Baptiste (batterie) nous manquent (on les retrouvera certainement avec grand plaisir après cette révolution -number 10 and more), mais cette ambiance intérieure et intériorisée, confinée, sobre et nue magnifie la quintessence des morceaux et la voix d'Elouan.

 On ne sait plus s'il possède ses chansons ou si ses chansons le possèdent. 

Immergés au milieu des guitares, clavier, piano, touches blanches et noires sur rideaux rouges, on sent, par son souffle, son cœur battre la mesure ... à sa mesure, grande, si grande! 

Merci Elouan pour cet instant suspendu hors du temps.

 

par NoPo

 

 https://www.facebook.com/997753786926482/videos/221534252260030/

Live Solo Skopitone Sisko au festival Stay rock stay home(See you in LA / Rock Fanch)le 12 avril 2020
Live confiné [festival Stay Rock Stay Home]

🔴A l'occasion du Festival Stay Rock Stay Home voici mon live solo confiné avec quelques surprises... BIG MERCI et BRAVO à See you in L.A. et Rockfanch 🙏!! Bon visionnage les cocos 🤘Elouan

Posted by Skøpitone Siskø on Saturday, April 11, 2020
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15 mars 2020 7 15 /03 /mars /2020 10:04
Fleuves Noirs au Café Central, Bruxelles, le 12 mars 2020

FLEUVES NOIRS =  CATHARSIS / CORONAVIRUS

 

Quelle plus belle manière pour conclure notre "période de liberté totale de jouir de son live" désormais suspendue par ce (putain de) LOCKDOWN culturel et musical triste, forcé mais compréhensible au vu de la gravité de la situation (stay safe all of you!  ) que d'aller se taper une dernière vague de son destructrice au Café Central hier soir en compagnie des lillois de Fleuves Noirs, soit LE groupe frenchie  de noise qui nous aura le plus marqués depuis ces 2 dernières années, sur album comme sur scène .

Tabassage total du corps et des neurones pour ma part entre 3- 4 bières et cigarettes tellement logiques, acceptées et appréciables, spécialement sur les morceaux "BAMBU/CON MOTO" et "LOUFRESNAERE", d'une efficacité et d'une lourdeur redoutables et renversantes.

Groove vicieux, transe extatique, cortex entaillé et visage intérieur saigné à blanc (céphalée va crever exceptionnellement ce soir), bref, exactement ce dont mon esprit et mon âme avaient besoin pour évacuer les frustrations accumulées dernièrement et celles probables à venir, une sorte de catharsis, d'exorcisme idéal pour se laver de la grisaille ambiante, et utiliser la force véhiculée par leur putain de musique pour transcender sa propre puissance interne et avoir l'impression de renaître une énième fois.

Les concerts de Fleuves Noirs, en ces temps de crises sanitaire, écologique, financière, économique et sociale, devraient être remboursés par la sécu.

 Ah merde, en fait c'était gratuit hier au Central.

Alors les gouvernements devraient envoyer leur album "Respecte​-​Moi" à tous les citoyens de l'Union européenne, pour une sublimation des pulsions généralisée à tout le continent, the situation would already get better .

Ce fut encore une fois intense et dingue, merci à Fred Kalfon et ses trois lascars pour la TRANSE, et encore une fois, force et honneur les gens, stay safe, act prudently and listen to some fucking good music at home!

 

Florian Hexagen

Fleuves Noirs au Café Central, Bruxelles, le 12 mars 2020
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14 mars 2020 6 14 /03 /mars /2020 15:29
DIVERSION #1 : Brieg Guerveno + Quentin Sauvé + Saint-André à Espace Lamennais , Saint-Brieuc, le 12 mars 2020

Diversion #1 Espace Lamenais-Saint Brieuc- 12/03/2020 

 

 

 Bonjour Minuit et le Cri de l'Ormeau ont décidé de faire diversion ce soir dans l'ex- chapelle Lamenais rebaptisée 'Espace'. 

Elle avait déjà accueilli l'expo photo reporters courant 2019 en nous laissant une belle impression mais quelle riche idée (lancée par Marc Aumont du Cri et soutenue par Hélène à Bonjour Minuit) d'y inviter ce soir Quentin Sauvé et Brieg Guerveno. Sous les vitraux, l'endroit se prête, en effet, à une ambiance d'intériorisation teintée de mystique.

 L'affluence semble tout à fait correcte compte-tenu de la grosse concurrence du show Corona Virus. Un peu plus de 80 personnes flânent du bar à la scène et de la scène au food truck (non ce n'est pas un dernier repas!) avec la bénédiction des organisateurs. 

Le Lavallois Quentin Sauvé commence sans bruit par son morceau 'Dead end' qui nous met de suite dans le (grand) bain. Malgré le thème peu souriant, ce morceau lumineux nous touche par sa délicatesse.

 Le musicien, filiforme, porte une fine moustache de mousquetaire et c'en est un! Une fine lame à la fois tranchante et subtile.

 L'homme est sensible et sa voix haute et fragile chante la complexité de la vie. 

 Verre à moitié vide plutôt qu'à moitié plein (Half empty glass). 

Habillée d'arpèges, sa guitare décrit de jolies mélodies par des volutes qui partent en fumée et en boucles ...d'oreille. 

Et quand il se tourne vers son clavier, c'est pour en tirer des sons déchirants.

 Il finit par 'disappear' flottant dans la mélancolie jusqu'aux déchirements criés, cette fois, par une guitare à la Peter Hammill, disappear, disappear, disapp.... 

On vient de rencontrer un personnage attachant, tout en émotions qui nous retournent le coeur. 

Brieg Guerveno, le Briochin, on le connaît et on l'apprécie avec son folk métal, progressif, tortueux et orageux chanté en breton (chapeau!).

 Je ne comprends pas le breton mais je le suis et je ressens, au plus profond, les embruns, les vagues et les marées du pays, dans cette musique.

 Cette année, Brieg revient assagi (?) avec un nouveau style épuré (certains disent plus abouti, pourquoi l'épure est-elle un aboutissement? Vous avez 4 h !). 

Sur ses anciens morceaux, on peut déjà trouver, derrière le gros son, des moments d'accalmie qui annoncent la suite. 

Même s'ils ont chacun leur propre personnalité, on pourrait faire le parallèle avec Klone ('An Treizh' étant de plus écrit avec 2 d'entre eux qui ont participé au disque).

 C'est avec une formation étoffée qu'il présente aujourd'hui la 1ère version live de sa dernière œuvre et on sent comme une petite tension qui conduira à une prestation d'une grande beauté avec des musiciens d'envergure : Stéphane Kerihuel (compagnon sur les concerts de Nolwenn Korbell) à la guitare, Bahia El Bacha et Juliette Divry aux violoncelles, Camille Goellaen, (le jeune rocker 70's Paimpolais) aux claviers, Loeiza Bauvir aux chœurs.

 Loin de ses fulgurances et sa grandiloquence photoscéniques habituelles, Camille reste appliqué et juste, souvent complice de Brieg à l'intro des morceaux ('Vel Pa Vefemp, l'instru 'Litoriennig' qui conserve des traces de progressif). 

Brieg nous transporte sur sa guitare de l'ombre à la lumière, avec ses mélodies si personnelles. 

Sa voix a pris beaucoup d'assurance au fil des ans, tout en douceur, sans forcer, elle nous berce.

 Au fond de la scène, Loeiza, cachée dans la lumière, tisse une toile où se posent les intonations de Brieg.

 Les violoncelles peignent une couleur mélancolique mais chatoyante. 

Bahia et Juliette zèbrent leurs cordes et font trembler leurs mains comme l'émotion dégagée. 

Assis sur une chaise, Stéphane captive. 

Immergé, il ferme les yeux et vit intensément ces instants, pinçant avec parcimonie les cordes de sa guitare, discret et en même temps si présent. 

On sent une osmose entre les musiciens, chacun jouant avec sobriété et laissant la place aux autres et finalement... c'est une grande puissance qui s'en dégage. 

22h50, c'est déjà la fin ! 

'Le répertoire n'est pas ouf', annonce Brieg avec pudeur. 

Peu de titres sans doute mais quelle interprétation! 

On peut refaire un morceau déjà joué (le magnifique 'Petra zo Bet' je crois). Oui ENCORE!

 Le froid qui s'engouffrait par une porte entrouverte ne nous a pas empêchés de sentir la chaleur de cette musique. 

Le brouhaha du bar ne nous a pas plus empêchés de communier avec les musiciens. Leur sincérité s'exprime de façon tellement perceptible qu'on ne peut qu'adhérer et partager le même langage (breton ou pas). 'Vel ma vin', 'comme je serai'... tu es déjà Brieg!

 ON EN REVEUT ET PAS EN REVE

 

NoPo

DIVERSION #1 : Brieg Guerveno + Quentin Sauvé + Saint-André à Espace Lamennais , Saint-Brieuc, le 12 mars 2020
DIVERSION #1 : Brieg Guerveno + Quentin Sauvé + Saint-André à Espace Lamennais , Saint-Brieuc, le 12 mars 2020
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13 mars 2020 5 13 /03 /mars /2020 15:13
Keren Ann et le Quatuor Debussy à La Passerelle Scène Nationale de Saint-Brieuc, le 11 mars 2020

Keren Ann et le  Quatuor Debussy à La Passerelle Scène Nationale de Saint-Brieuc, le 11 mars 2020

 

L'idée à germer en 2017, s'est concrétisée en octobre de la même année, Keren Ann et le Premier Grand Prix du concours international de quatuor à cordes d' Évian 1993, le Quatuor Debussy ,se sont produits  à la Chapelle de la Trinité dans le fief de la formation de musique de chambre, à  Lyon.

L'expérience fut couronnée de succès, les protagonistes se sont appréciés et amusés, ils ont décidé de continuer l'aventure, en ce 11 mars, jour où  Donald a décidé de fermer les frontières aux voyageurs en provenance d'Europe, c'est La Passerelle de Saint-Brieuc qui les accueille.

L'effet pandémie semble avoir joué, à 19:55 le nombre de sièges inoccupés est anormalement élevé!

Rectificatif: afflux massif de 20:00 à 20:10, les spectateurs ont attendu la dernière minute avant de gagner la salle.

C'est donc à 20:10', le quart d'heure académique a été bafoué, que le Quatuor Debussy se présente, debout,  en rang d'oignons ( merci   Artus de La Fontaine Solaro, baron d'Ognon), sur le devant de la scène.

 Christophe Collette et Marc Vieillefon, violon /Vincent Deprecq, alto / Cédric Conchon, violoncelle,

ont opté pour l'andantino d'un quatuor à cordes de Dmitri Shostakovich pour ouvrir la soirée.

La salle retient son souffle, le ton est tragique et incite au recueillement.

Cette performance initiale  est follement applaudie, tandis que les Lyonnais prennent place sur leurs chaises, Keren Ann Zeidel fait son apparition. et, sans un mot, se saisit d'une guitare électrique.

Fraîchement auréolée du Grand Prix de la chanson française de la SACEM, la  chanteuse, polyglotte, revisitera plusieurs titres de ses huit albums studio ( le dernier 'Bleue' date de 2019), le quatuor ayant la charge de les vêtir d'une apparence à l'esthétique convenant aux auditeurs de France Musique.

C'est par 'Les jours heureux', un extrait de 'Bleue', que démarre le concert, un départ aux couleurs pastel, tout en délicatesse et poésie, et puis, surtout, il y a le timbre particulier de la chanteuse, caressant, fragile, précieux, inimitable en somme, comme pouvaient l'être  les intonations de la voix de Jeanne Moreau .

Il n'a fallu qu'une chanson pour que le charme opère, l'audience écoutera religieusement pendant toute la durée du récital.

Avec ' The harder ships of the world' on revient en 2007, cette plage folk minimaliste et dépouillée  est à classer aux côtés des meilleurs morceaux de Cat Power, Feist ou Anna Calvi.

 'You're Gonna Get Love' , qui donne son titre au septième album de la singer-songwriter, présente des relents Tow Waits ( euh, non, pas par la voix) loin d'être idiots.

Miracle, elle s'adresse à nous, quand elle ne chante pas, cette voix nous semble encore plus frêle, le phrasé est aussi sophistiqué que celui d'un  Fabrice Luchini, pour commenter la genèse de 'Chelsea burns', celle qui se partage entre Paris et New-York, se baladait sur la 23è rue à Manhattan, ça sentait le feu.... j'étais près du fameux Chelsea Hotel, j'ai couru vers le studio pour composer ce titre.

De Leonard Cohen en passant par Nico, Joni Mitchell  ou Jefferson Airplane, ils sont nombreux à avoir chanté l' illustre hôtel.

Keren a sorti un harmonica et les riffs lourds, tandis que le Quatuor teinte la composition de touches mariachi.

Une réussite intégrale!

D'une attaque nerveuse, la guitare amorce le furieux ' It ain't no crime', le final est épique, tel le matador faisant tournoyer sa muleta, la madame  danse avec une bête imaginaire.

Ils sont nombreux les artistes ayant baptisé un de leurs titres 'Sugar Mama', le Zep,  Beyoncé, le fabuleux Taste de Rory Gallagher et des tas de bluesmen dont B B King, John Lee Hooker ou Sonny Boy Williamson, sur disque, le morceau faussement naïf  de l'esthète, ayant opté pour la nationalité française, est plus proche de la sixties pop (et on n'avance pas ce lien à cause de 'Sugar Sugar' des Archies) que du blues, par contre ce soir l'esprit Velvet Underground plane sur les arrangements proposés avec le quatuor à cordes.

Interruption, elle dépose sa guitare, se dirige vers le premier rang pour signaler à un(e) spectateur(trice) que le flash de son Kodak l'indispose, la personne, pas ravie, se tire, le concert se poursuit par la ballade ' Lay Your Head Down' qui, une nouvelle fois, évoque le Velvet.

Elle revient au français avec le sensuel, et pudique à la fois, ' Bleu' .

C'est au piano que Kren Ann ébauche 'Ton île prison' , narrant en clair obscur la fin d'une aventure. 

Une chanson, c'est parfois ton histoire, parfois celle d'un autre, ' Le fleuve doux' se situe au Brésil. Le Rio Doce, après la rupture d'un barrage, a charrié des dizaines de corps inanimés, le tableau que dresse l'interprète évite le pathétique, il en est encore plus émouvant.

Retour à l'album 'Nolita' avec ' Où vais-je', une rêverie des débuts, qui a ravivé de soyeux souvenirs, nous étions nombreux à être ébahis par  le jeu tout en dentelles du quartet.

 Avec 'Not Going Anywhere' on demeure dans la soie, même sans la présence du sitar, le morceau fascine comme le 'Norwegian Wood' des Beatles.

A '  You Have It All to Lose'  succède  le tube feutré ' My name is trouble',  chanté d'une voix voilée.

Francine trépigne, elle a reconnu  'Jardin d'hiver' le titre  écrit avec Benjamin Biolay, morceau phare de ' Chambre avec vue'  qui a permis à Henri Salvador de rafler la mise lors des Victoires de la Musique en 2001.

Elle l'avoue dans 'L'Illusionniste' , elle tutoie les anges, de là toute cette délicatesse  et ce côté apaisant.

Spleen, mélancolie, vague à l'âme, mal de vivre... sont des termes souvent utilisés pour dépeindre l'univers de l' auteure - compositrice d'origine  israélienne et néerlandaise, 'In your back' justifie ce propos.

Wake up slowly, there are blue skies ... chante-t-elle dans   'Strange Weather' , les cieux bleus, c'est ce à quoi les Costarmoricains aspirent depuis des mois. Morceau achevé, Keren présente l'équipe musicale et technique, avant de reprendre place derrière le piano pour 'Sous l'eau', un dernier extrait,  lumineux, de l'album Bleue.

Exit la troupe.

Ton voisin.... malgré une approche assez froide, il était bien ce concert, non?

Tu acquiesces en confirmant la notion de distance existant entre l'interprète et le public, elle n'est pas obligée de faire le clown, non plus!

 

Bis

La séquence rappel débute par une grandiose version de 'Life on Mars' de David Bowie et se poursuit par le brumeux ' By the cathedral' .

Elle salue le public, nous laisse avec le Quatuor Debussy qui revient au devant de la scène pour interpréter une dernière pièce symboliste, qu,i va t'en savoir pourquoi, te rappelle les movie themes de  Dimitri Tiomkin.

 

 

 

 

Keren Ann et le Quatuor Debussy à La Passerelle Scène Nationale de Saint-Brieuc, le 11 mars 2020
Keren Ann et le Quatuor Debussy à La Passerelle Scène Nationale de Saint-Brieuc, le 11 mars 2020
Keren Ann et le Quatuor Debussy à La Passerelle Scène Nationale de Saint-Brieuc, le 11 mars 2020
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10 mars 2020 2 10 /03 /mars /2020 15:37
Kaz Hawkins à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 8 mars 2020

Kaz Hawkins à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 8 mars 2020

 

En ces temps incertains où les news, ou fake news, alimentent la panique, et pas seulement dans les milieux de la bourse, il n'y que les irréductibles amateurs de blues, de soul ou de gospel à oser  braver, sans masque, les risques potentiels de propagation de l'épidémie pour se rendre à La Grande Ourse et assister au show de celle qui se décrit comme une survivante: Kaz Hawkins!

Born in Belfast, as Karen Marcella McIntyre, Kaz vit désormais en France, sa maîtrise de l'idiome roman en est toujours au stade des balbutiements, elle le confesse volontiers.

En cette fin d'après-midi, la chanteuse termine un polyptyque français de quatre dates, entamé à  Cléon, en passant par Cholet ( deux concerts) pour se terminer à Saint-Agathon.

Eléments biographiques ( musicaux, elle doit nous révéler des pans de sa vie, pas rose,  durant le concert) : à 12 ans, elle participe à un show télévisé, elle y chante du Doris Day, on lui fait comprendre  qu'Etta James doit mieux convenir à son timbre puissant, 'Saint-Louis Blues' par la grande Etta sera l'élément déclencheur qui va déterminer sa vie.

Elle sera chanteuse, d'abord au sein de coverbands locaux, elle a tout connu à l'époque, les bagarres au sortir du pub, les vans pourris, les cachets minables, au bout d'un temps il faut réfléchir, elle l'a fait et a débuté une carrière solo en interprétant ses compositions ( n. b. elle écrivait aussi des poésies), et des reprises de gens qu'elle admirait.

Les awards ont suivi, sa discographie compte désormais trois albums studio et un live.

Ce soir, c'est à un concert en duo ( piano/voix) que le public est convié.

Au piano, Jon Trier, un jazzman, sobre et talentueux  qui dirige son propre trio.

Elle démarre le concert par le poignant et autobiographique  'Don't slip away', ton corps est pris de frissons  tandis que la voix profonde entonne... and we know, you're fighting for your life....don't slip away.

D'emblée, l'audience a compris que la voix de Kaz n'est pas banale et que l'artiste vit ses textes, en contrepoint , la discrétion et l'abnégation de Jon Trier font merveille.

'Because you love me' is a song for my daughter, le pathos dégagé par l'interprétation de la madame nous laisse sans voix.

Amy, puissance six!

Flashback... l'enfance à Belfast, les bombes, the guns, j'écoutais la radio américaine, j'ai entendu Aretha Franklin chanter 'The border song', j'ai appris plus tard qu' Elton John avait composé ce gospel grandiose.  

Elle nous embarque pour un trip en Alabama, the Shoals area,  pour rendre hommage à Tom Hendrix,  qui a construit un mur gigantesque pour honorer la mémoire de  son arrière -grand-mère de souche indienne, Te-lah-nay, forcée de quitter l'Alabama et sa Tennessee River . 'The river that sings' relate ces faits.

Etta James shaped my voice, voici une de ses chansons, 'At last' .

Un mec ayant assisté à un show de Kaz a écrit ...your voice is  a soothing tonic..., il n'était pas ivre!

Enquête, qui dans la salle a déjà assisté à un de mes shows?

Nobody, bigre, you're all Kaz virgins, ooh la la ... on préfère les Faces à Britney Spears, baby!

J'écrivais des poèmes dans ma jeunesse, mais pas avec des petits oiseaux et des fleurs, car ma vie était loin d'être un conte de fées: abused by an uncle, la guerre, bref, je ne pouvais que rêver de devenir une diva,I wrote this song for my younger self , 'Soul Superstar', une power ballad qui aurait beaucoup plu à Freddie Mercury.

Le 8 mars signifie quelque chose pour toutes les femmes de l'humanité, Kaz le sait et dédie ' Phenomenal woman' à Marie, son agent!

Monumental, phénoménal, pyramidal, colossal, sculptural... qui dit mieux?

Je suis toute chose quand je chante la suivante, je l'ai écrite pour remercier un policier, un médecin et ma mère, c'est grâce à eux que vous me voyez, vivante, aujourd'hui, I was addicted to cocaine, you know...ils m'ont sauvée.

J'étais à deux doigts d'y passer, ma mère m'a secoué,...come on, baby, one more fight to survive this!

A présent je suis là pour vous interpréter' Lipstick and cocaine' .

Dis, tonton, pourquoi tu pleures?

Une mouchette sur la cornée.

Mais bien sûr, sourit la marmotte!

Un gars a écrit: the best singers are the ones with the most painful lives, Kaz fait partie de cette caste!

Intense est trop léger comme description!

Toujours aussi viscérale, la ballade 'Don't you know' donne son titre à l'album de 2017, elle précède la reprise de Sam Cooke, 'A change is gonna come'.

Il y a de l'espoir, kids!

Saint-Agathon, vous êtes bien gentils, maintenant c'est l'heure du travail collectif, help me sing ' Hallelujah, happy people'.

L'ombre de Louis Armstrong planait sous le dôme de la chapelle.

Je fais de gros progrès en français, ainsi, désormais je sais que encore signifie rappel, on n'y est pas encore, voici ' Colliding into one', it means learning to love yourself!

J'avais douze ans, j'ai entendu Etta James chanter ' Saint-Louis Blues', j'ai inclus ce standard à mon répertoire.

J'ai surmonté l'agression sexuelle, j'ai même pardonné à mon oncle, en pensant à toutes celles qui sont restées dans le trou, j'ai composé ' Surviving'.

Le nombre de perles que cette nana a alignées durant le set est incroyable, rien à jeter dans sa playlist.

Voilà, c'est la dernière, le scintillant  'Better days', oui, vous pouvez assurer les choeurs.

He, toi, t'as une belle voix, viens chanter à mes côtés.

Elle aurait pu tomber plus mal, elle a choisi Sunnyinside, le Neil Young armoricain.

Ce duo improvisé a fait exploser l'applaudimètre, Kaz s'est mis à glousser comme une bécasse, a sorti une ou deux vannes, avant de terminer le titre à la manière de Bianca Castafiore.

Fabuleuse interprète qui nous fait rire, pleurer, réfléchir et rêver pendant plus de 75 minutes.

 

Bis:

La Grande Ourse, c'est The Big Dipper in English, and that's me, I'm a kind of bear.

La France, je vous quitte avec la chanson qui a permis de m'accepter, 'This is me'.

 

Le 14 mars, Kaz sera à  Saint-Rémy - lès - Chevreuse pour chanter Etta James, bémol: c'est complet!

 

 

 


 

 

 

 

 

Kaz Hawkins à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 8 mars 2020
Kaz Hawkins à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 8 mars 2020
Kaz Hawkins à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 8 mars 2020
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9 mars 2020 1 09 /03 /mars /2020 15:31
Marc Ysaye au Belvédère à Namur, le 6 mars 2020

Marc Ysaye : "Back to Avalon" - Le Belvédère, Namur (BEL) -202203.06

Set List :

1. The Night is Done..

2. The Lonely Roads.

3. What I Deserve.

4. Scarborough Fair.

5. Find the cost of Freedom.

6. Sign for Everything.

7. Back to Avalon.

8. Song For A.

9. Get it on.

10. Bitter Creek.

11. Over the Hill.

12. Rollin' Machine.

13. Lay Down.

14. Radar Love.

Malgré les conditions climatiques nettement défavorables, pour ne pas dire carrément hostiles, c’est armé de mon parapluie et d'une bonne dose de courage, à moins que ce ne soit un grain de folie, que j’abandonne mon Condroz natal en direction de Namur, la capitale. Quelle peut-être la motivation qui me pousse à quitter mon "foyer, doux foyer" et à abandonner la légendaire chaleur familiale qui le caractérise tellement bien ? Je te sens trépigner d'impatience depuis que j’ai posé la question alors tu mérites bien de savoir, pauvre mortel que tu es : Marc Ysaye donne ce soir le troisième concert du «Back To Avalon » Tour 2020.

Je vais devoir, tel un Frison-Roche de la gadoue, m’élancer à l’assaut des pentes abruptes aux sentiers boueux de cette magnifique citadelle remaniée en son temps par maître Vauban, grand architecte du Sun King lui-même. L'imposante place forte qui domine la vallée Mosane a bien du mal à se composer un visage un tant soit peu avenant en cette période de disette solaire qui a une fâcheuse tendance à s'éterniser dans nos régions. Je m'arrête quelques secondes et regarde se dresser devant ma pauvre condition de piéton, cette montagne à côté de laquelle les cols du tour de France font bien pâle figure. Un tantinet de chauvinisme fait du bien, non ? Allez, c'est parti pour vingt minutes d'ascension pendant laquelle le moindre faux pas risque de me faire m’écraser dans la boue épaisse et glacée du "Chemin des Canons". Tiens, à propos de canon, je ne cracherais pas sur un ch'ti coup de gouleyante vinasse moi !

Bon-an mal-an, je parviens enfin à mes fins, et j’ai la dalle. Tu auras remarqué que je n'ai pas dit "J'ai faim" pour éviter que ta mauvaise langue légendaire qualifie ma prose d'itérative et ce, même si, je te l'avoue, j'ai été plus que tenté. C’est donc le cœur léger et les chaussures lourdes que je m'aventure dans le belvédère d'où s'échappent déjà quelques accords mineurs qui me font dire que la balance est en cours, ce qui en soi est d'une importance majeure. Après tous ces efforts, quoi de mieux que quelques "Ré" qu'on fore, de "Si", de "La", à "Mi "chemin, entre le" Sol" et le" Fa"?

Le maître de cérémonie est déjà là et nous ne manquons pas de nous saluer, comme le font des amis. La balance est accomplie avec beaucoup de sérieux, quatre voix à mettre en place, cela demande de la précision et du temps, une fois le concert commencé, il sera trop tard. On peut donc déjà être satisfaits à ce point-là. Il n'y a plus qu'à prendre patience, ce que je fais avec beaucoup d'aisance et de détermination. Au dehors, les détenteurs de préventes arrivent au goutte à goutte sous un ciel chargé de nuages. Après une première partie sympa assurée par le duo Elia Rose, c'est au tour de Marc et son band de prendre la scène, nous allons enfin découvrir de quoi est fait le répertoire de cette nouvelle tournée.

"Back To Avalon" , qui fait immédiatement penser aux légendes de la table ronde, est en fait une métaphore pour désigner l'endroit secret dans lequel le fondateur de Classic 21 aime se réfugier lorsqu'il a besoin de s'isoler du monde extérieur et de trouver un peu de calme, de sérénité. Cet album va certainement en surprendre plus d'un, car si on est en droit de supposer que celui qui a assis le Rock au premier plan de notre paysage radiophonique quotidien allait naturellement suivre le même cheminement, c'est raté ! Pas de riffs à la Led Zeppelin, pas de mélodies qui rappellent les Fab Four, pas de claviers à la Deep Purple, et encore moins d'envolées à la Pink Floyd, non, rien de tout ça. Ce n'est pas non plus l'album d'un batteur, c'est simplement l'œuvre d'un homme qui prend le risque de quitter sa zone de confort pour s'exposer au premier plan, au poste le plus risqué et le plus visé médiatiquement parlant : celui de chanteur. Marc Ysaye a voulu cet album plus personnel, plus intimiste, plus en finesse, plus en retenue. Co-écrit en collaboration avec le guitariste Christophe Pons, "Back to Avalon" comporte deux titres qu'Ozark Henri a offerts à Marc ainsi qu'une magnifique reprise de" Scarborough Fair" un traditionnel issu du patrimoine folklorique anglais repris en son temps par Simon et Garfunkel ou encore par Marianne Faithfull pour ne citer qu'eux.

Et puis il y a sans contestation possible cette fantastique pièce instrumentale appelée tout simplement « Song For A » parce que composée en son temps par Albert Letecheur. On se prend à regretter que cette œuvre ne s’étende pas sur dix minutes ou plus. On y sent la précision diabolique de ce qu’aurait pu produire un groupe comme Steely Dan. Petit détour par la Country-Rock avec "The Lonely Roads" , un morceau dans lequel on ressent les influences subtiles de Dire Straits. J'ai beaucoup aimé la prestation sur "The Night is Done" qui installe d'emblée le climat légèrement feutré du concert. N'allez pas croire un instant que c'est soporifique, que du contraire, c'est savamment dosé. Très bon équilibre entre les différentes ambiances. Mon coup de cœur va sans hésiter à "What I Deserve qui me replonge au centre vital de ce qu'était le fabuleux "With A Little Help From My Friends" version Joe Cocker. La version présentée, tant en concert que sur album aurait très bien pu en être la suite si celle-ci avait été écrite. Ecoutez le jeu de Chistophe au bottleneck, vous m'en dire des nouvelles.

Côté Rock plus dur, celui auquel nos oreilles sont plus familières, citons "Get It On" et son fameux solo de guitare. Sans oublier "Rolling Machine" et ses références évidentes à Free et à Bad Company. Ca groove d'enfer.

Très belle reprise de "Bitter Creek" des Eagles avec encore une fois de magnifiques harmonies vocales. J'ai passé une excellente soirée à l'écoute de ce très bon concert et je trouve dommage qu'il n'y ait pas eu plus de publicité ciblant l'évènement. Le spectacle prend doucement ses marques et je suis impatient de revoir prochainement le Marc Ysaye Band. Coup de chapeau à vous tous. A bientôt donc.

Mitch « ZoSo » Duterck

Marc Ysaye au Belvédère à Namur, le 6 mars 2020
Marc Ysaye au Belvédère à Namur, le 6 mars 2020
Marc Ysaye au Belvédère à Namur, le 6 mars 2020
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8 mars 2020 7 08 /03 /mars /2020 19:44
Mademoiselle K + Olor à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 6 mars 2020

Mademoiselle K + Olor à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 6 mars 2020

 

Annonce: le concert est désormais complet, il n'y aura aucune vente de billet sur place !

A l'Ubu ( Rennes), à Lyon, Paris ou à Nantes, même écriteau!

 Katerine Gierak a décidé de célébrer la sortie vinyle de l'album "Ca me vexe" pour le jouer dans son intégralité ( avec les musiciens d'origine) lors de cette tournée printanière


Support: Olor!

Shit,  le mot olor n'est pas valide au scrabble et je n'ai pas les lettres pour composer odeur!

Ça nous fait une belle jambe, objectent Agathe Henry et Simon Bouladoux, des jeunes gens établis à l'Hôpital-Camfrout, qui n'est pas une maison de santé, mais une commune du Finistère.

Le duo s'est formé en 2018, a sorti un EP dans la foulée et s'est mis à tâter de la scène en 2019.

Simon se charge des claviers, des machines et assure les secondes voix, Agathe gratte une acoustique et chante d'une voix limpide des airs folky, romantiques et enrobés  de draperies électro.

Après une intro aérienne, suivie d'un travail ciselé à l'acoustique, Agathe murmure ' Onde', une composition pointilliste évoquant Paul Signac ou Théo Van Rysselberghe, 'Onde' pourrait caresser tes pavillons  tandis que tu contemples  'Les Baigneuses' du dernier cité.

La suivante, 'L'Epave', est tout aussi imagée et poétique .

Plénitude, sérénité, paix de l'âme, tu es en passe de t'abandonner au mysticisme.... Sainte Thérèse de Lisieux, pouvez-vous appuyer ma demande pour entrer au Carmel ?

Le voyage spirituel se poursuit avec l'ouaté ' Le cueilleur'  qui  évoque Jean-François Millet et 'Je l'enlace' qui ne lassera  personne.

Une longue intro, éthérée à la manière de Sigur Rós, amorce la rêverie 'Les fleurs qu'elle a cueillies' .

Cette approche dream folk, ces petites trouvailles électro, la voix douce et caressante,  sont propices au voyage en apesanteur.

Il ne reste qu'une plage avant de fouler à nouveau le gazon où paît la vache décorant la pochette d'Atom Heart Mother, 'Vers qui vont tes yeux' démarre sur fond de nappes de vocalises vaporeuses, avant d'entendre Agathe enchaîner sur une prière allégorique.

Un set de 30', délicat et séduisant!

 

 Mademoiselle K

22:00, l'équipe technique dévoile une oeuvre en relief, dissimulée derrière des tentures,  un roadie donne le signal de la mise à feu, Mademoiselle ( guitare et chant combatif)  et les garçons ( le flamboyant Pierre-Antoine Combard du groupe Arcan à la guitare/David Boutherre à la batterie / Pierre-Louis Basset aux claviers ou à la  basse)  investissent le podium.

Tenue de scène  ultra sexy pour la demoiselle, qui n'a probablement plus 20 ans mais dont le punch et le franc parler sont devenus légendaires.

Première déflagration fougueuse et  bien rock avec 'Reste là', une bonne partie du public reprend les lyrics en choeur, c'est une certitude, le show  sera chaud ce soir, d'ailleurs elle le dit   'Ça sent l'été', alors qu'on vient d'essuyer une journée giboulées de mars, pas très favorable aux tenues estivales.

Les grattes s'éclatent, David tabassent ses caisses et cymbales comme le faisait Grohl du temps de Nirvana, Pierre-Louis ayant délaissé les touches pour une basse.

Personne t'aime

Ah ouais j'me disais bien

Personne t'aime

Ah ouais j'me disais bien...

' Ça me vexe' n'a pas pris une ride , le fond funk invite aux déhanchements, la voix rauque et agressive, qui peut rappeler Brigitte Fontaine, lançant de manière dégoûtée  ...on ne m'invite pas dans les soirées... vient assaillir tes cellules et t'aimes ça.

Après un fébrile ' Le Cul entre deux chaises', Miss K dédie la suivante à tous les gens qui se sont fait emmerder  dans leur life, ' Crève' lance-t-elle à la manière d'une PJ Harvey, époque 'Dry'.

Elle enchaîne sur le midtempo  hypnotique 'Grimper tout là haut'  qu'elle fait suivre d'un commentaire sur les ( bad) news envahissant les ondes et les canards, on ne devrait jamais écouter les infos avant de monter sur scène, mais bordel, Saint-Brieuc, nous sommes vivants, voici ' Jalouse'.

Tu dis, Louis?

Toutes les femmes le sont, allez, ne sois pas phallo, mec, dimanche nous célébrons la journée internationale des droits des femmes. 

Me fais pas rire...

Chut, la police du net va nous censurer!

Place au déshabillage en règle avec  le lascif  'Fringue par fringue', une première ballade au menu de la soirée.

Piste disco rock, pour le remuant ' A l'ombre', suivi par le ravageur ' A côté'.

Mademoiselle K et Saint-Brieuc, guide touristique... les arbres sont nobles, le parc est simplement ouf, sur  le Légué il y avait des bateaux  à sec, au carénage, ouais, sympa, votre ville.

Humour second degré!

La basse  et la guitare acoustique  vont s'asseoir aux pieds de la batterie, David est parti décapsuler une Coreff, elle amorce la ballade  'Plus le cœur à ça'.

Elle peut se faire tendre,  mademoiselle Pasionaria.

Intro dentelle de Calais pour 'Final' qui va éclater avec l'entrée en piste de Mr Combard qui nous assène des riffs plus tranchants qu'obèses.

La demoiselle tourbillonne, le public s'envole, elle termine le morceau, hisse sa guitare haut dans les airs et se tire avec les copains.

Il a fallu patienter un certain temps avant de les voir revenir.

You know, Saint-Brieuc, désormais je suis artiste indé, plus de maison de disque, il y a un petit temps, j'ai enregistré un album en anglais, on vous en propose quelques extraits: ' R U Swimming ? ', attention explicit lyrics pour  'Hungry Dirty Baby ' ( Fuck you) et une ultime ballade ' Someday'.



Un show, incandescent,  vachement  rock qui a tenu toutes ses promesses.

Pour la Belgique, Mademoiselle K sera au Botanique le 20 mars!

 

 

 

Mademoiselle K + Olor à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 6 mars 2020
Mademoiselle K + Olor à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 6 mars 2020
Mademoiselle K + Olor à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 6 mars 2020
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7 mars 2020 6 07 /03 /mars /2020 15:26
La session LIVE de JET TEENS à Bonjour Minuit , Saint-Brieuc, le 5 mars 2020

Radio activ' la session live du 05/03/2020 à Bonjour Minuit - Jet Teens 

 

Une fois les vacances de février passées, enfin, la session live revient et avec un maximum de confort dans les locaux si agréables de Bonjour Minuit. 

Nous sommes bien accueillis par l'équipe tellement sympathique des radio activistes forcenés et indéboulonnables ... mais ne serions-nous pas en train de devenir accros branchés? 

L'émission de 18h s'y déroule déjà en roue libre ou presque avec la bonne humeur de Marcus qui échange avec Hélène, programmatrice de la salle, avant de laisser la parole au subtil J2L (dont les textes plein de clins d'oeil nécessitent une bonne concentration de l'auditeur).

 Au tour des Jet Teens, invités musicaux du soir, de prendre d'assaut l'antenne par leur énergie juvénile et survitaminée. 

Originaires de Dinan, ils répètent surtout au Labo, espace de musiques actuelles à Dinan, où ils vont fêter la sortie de leur second EP ce samedi 08 Mars.

 Le groupe (déjà 7 ans d'existence malgré leur jeune âge, des vidéos en couches culottes?) se compose de : Justin Robert au chant et à la guitare, Illies Fernandez à la basse Tomaz Thieulin à la batterie et aux chœurs 

Sacrée belle expérience sur le cv (au moins 7 à l'échelle du fiscal), ils ont eu l'honneur de démarrer le festival Carnavalorock avec toute la distribution de trac qu'on peut imaginer (même hors période d'élections! Ah ba, j'essaie de faire mon J2L mais c'est pas facile!). Je qualifierai leur style de heavy pop. 

Certains disent punk rock ou pop punk mais je n'y trouve pas l'agressivité punk.

 Les mélodies sont évidentes et directes et facilitent les reprises en choeurs (Nah nah nah nah now!). Leur son, d'une vraie cohérence, porte la marque de références fortes : Sum 41, Green Day, Blink 182, Offspring ('Our way') et un zeste de Muse (senti dans les claviers de 'Funky night'). 

Le groupe cite aussi les Foo fighters. 

 Ce soir, la scène est sobre et le public aussi d'ailleurs. 

Après un 1er morceau mise en bouche (à oreilles), juste une ptite bière de mise (ouch c'est tiré par mes cheveux!) pour le rafraîchissement. 

Faut dire que les gars font feu de tout bois (guitares et baguettes et bières !) avec simplicité et sans rayer le parquet (qui était super le 29 Février ici même!). 

La place est large pour leurs déplacements et mouvements cadencés voir saccadés. 

Justin se risque d'ailleurs dans le jeune public; il fait fi de la longueur de fil et invite 1 teenager de moins de 7 ans à riffer sec (avec douceur). Le son de la basse d'Illies est pourtant omniprésent et Tomaz mène sa batterie à la baguette qu'il promène autour de ses doigts (l'inverse, bien appliqué, j'y arrive!) mais la guitare dirige la danse.

 Tous leurs morceaux passent au menu et même un ptit digeo : 'Lonely boy' reprise des Black Keys, à leur sauce pimentée, ça surfe sur la vague en jet keys ( jet 27 encore un ptit digeo bien sûr)! Mais ça ne suffit pas, il en manque pour boucler le set, on y retourne à 'My name is Bob' des débuts et on jette l'éponge (!) Tant de candeur fait du bien, ces artistes sont éminemment sympathiques.

 Reconnaissons-le il faut encore qu'ils s' aguerrissent mais la fraicheur, le plaisir et l'envie sont là, c'est une affaire d'expérience et nul doute que ce type de soirée ne peut que les faire progresser. C'est une vraie chance pour nos jeunes groupes de bénéficier du support de Radio activ' et des salles de Bonjour minuit et du labo et pour nous, spectateurs auditeurs, de pouvoir y participer par notre présence et nos encouragements.

 Bonne release party à Dinan les 3 Jets !!

La session LIVE de JET TEENS à Bonjour Minuit , Saint-Brieuc, le 5 mars 2020
La session LIVE de JET TEENS à Bonjour Minuit , Saint-Brieuc, le 5 mars 2020
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7 mars 2020 6 07 /03 /mars /2020 14:37
Diamond Head/ Saxon @Trix, Antwerpen, le 4 mars 2020

DIAMOND HEAD + SAXON – De Trix, Borgerhout Antwerp (BEL) – 2020.03.04

 

 

En cet après-midi maussade du plus beau mois de l’année, avec juillet, c’est avec un plaisir non dissimulé que je réponds favorablement au message de mon ami Fabian qui me demande si je veux l’accompagner au concert dont question ci-dessus.

Non peut-être ! Moi qui cherchais justement à passer une bonne soirée en musique, l’invitation tombe à point. Rendez-vous pris : 17.30 à Ciney. Et nous voilà partis, enfin… le temps de boucler cette foutue ceinture de sécurité que la plupart des constructeurs automobiles modernes ont jugé bon de t’obliger à clipser dans un embout femelle prévu à cet effet, embout qui, si ça continue, va bientôt se retrouver derrière ton siège. Et je ne te raconte pas le cirque de contorsionniste qu’il te faut encore faire lorsque tu as enfin localisé le fameux petit réceptacle coincé le long d’une console centrale, haute comme un comptoir de bar à filles, sauf qu’ici t’as ni les tabourets, ni les dames de la nuit qui font métier dans le pain-de-fesses ! La merde quoi. Finalement, ça fait « clic » ! maintenant, tu es certain que si tu dois mourir dans un accident de la route, ce sera attaché à ton siège. Les secours n’auront pas besoin de te chercher dans les buissons alentour, non ! Tu défunteras attaché, mais assis, groupé, prisonnier de l’éducation qui t’a poussé une fois de plus à obéir à un code, fût-ce t-il de la route, tout simplement parce que c’est la loi.

Nous arrivons à destination, à peine 15 minutes avant le début du show, le temps de saluer quelques connaissances dont notre Gédéon national et nous voilà prêts à subir la première offensive « décibelienne » de cette soirée résolument placée sous le signe de ce qui restera pour toujours l’époque de la New Wave Of British Heavy Metal, tu te rappelles de cette vague qui a balayé le mouvement punk qui était de toutes façons mort avant de naître ? C’était fin des ‘70’s, tout début des années ’80 avec des groupes comme Iron Maiden, Def Leppard, Saxon, Diamond Head, etc.

Diamond Head enmené par son leader et dernier membre fondateur encore présent, le guitariste Brian Tattler, monte sur scène sous un tonnerre d’applaudissements. La tournée de promotion de « Coffin Train » leur dernier album paru en 2019 est toujours en cours. Si tu veux plus de précisions, retourne te pencher sur le compte-rendu que j’ai publié le 15 novembre dernier à l’occasion de leur passage à Aschaffenburg en Germanie. Le concert de ce soir aurait pu être aussi bon si et seulement si (comme on dit en math) le sonorisateur avait bien voulu mettre les mêmes réglages et effets divers aux sociétaires de Kidderminster qu’à la tête d’affiche, c’est un peu plat et la voix est d’une sécheresse, incroyable. Il aurait fallu inverser l’ordre du set et attaquer directement par « It’s Electric », « Helpless » ou mieux encore, par l’hymne intemporel qu’est « Am I Evil ? » qui va recevoir toutes les faveurs du public. Dommage monsieur le sonorisateur, vous avez donné une fausse idée de ce qu’est le groupe en réalité.

Saxon : setlist

Olympus Rising (intro)

Thunderbolt

Sacrifice

Nosferatu (The Vampires Waltz)

Motorcycle Man

Strong Arm of the Law

Power and the Glory

Battering Ram

The Secret of Flight

They Played Rock and Roll

Dallas 1 PM

And the Bands Played On

Wheels of Steel

Denim and Leather

Sons of Odin

747 (Strangers in the Night)

Princess of the Night

Crusader

Heavy Metal Thunder

Trente minutes plus tard, c’est sous les cris de « Saxon, Saxon, Saxon » que les croisés du roi Arthur apparaissent baignés de mille feux. Ils sont encore trois du groupe d’origine à être présents, à savoir le guitariste Paul Quinn, le batteur Nigel Glocker et le patron, l’increvable Peter « Biff » Byford qui a survécu à un infarctus en septembre dernier et arpente la scène comme un jeunot de vingt ans. La voix est intacte, mais Biff nous signale être un peu fatigué en cette première date de la tournée européenne « The Eagle Has Landed 40 Live » qui débute chez nous. Alors il va gérer ça pendant près de deux heures, en bon père de famille, sans prendre le risque de se faire du mal d’entrée. Au niveau de la playlist, ce sera un vrai « Best of » de ce band formé en 1976 à Barnsley, Royaume-Uni. Doug Scarratt (guitare) et Tim « Nibbs » Carter (basse) complètent la formation qui n’a rien perdu de sa superbe au cours des années passées dans les studios et sur les routes du globe terrestre. Saxon, c’est une discographie qui dépasse allègrement les 35 albums, studio et live confondus. Le public est conquis et chante avec le groupe tous les refrains de ces tubes du métal qui font désormais partie de la mémoire collective.

Bel hommage à Motörhead avec « They Played Rock and Roll » un morceau écrit et joué vraiment dans l’esprit de ce que faisait le trio légendaire. Et puis il y a aussi ce somptueux morceau qu’est « Crusader » qui te donne à chaque fois l’impression que tu es face aux murailles de Jérusalem, attendant les ordres pour monter à l’assaut. Frissons garantis.

Une fois de plus, c’était sans failles, d’une efficacité redoutable et nous avons passé une superbe soirée. A revoir en tout cas. Sorry pour les photos, difficile de faire mieux avec l’écran de fumée.

Mitch « ZoSo » Duterck

Diamond Head/ Saxon @Trix, Antwerpen, le 4 mars 2020
Diamond Head/ Saxon @Trix, Antwerpen, le 4 mars 2020
Diamond Head/ Saxon @Trix, Antwerpen, le 4 mars 2020
Diamond Head/ Saxon @Trix, Antwerpen, le 4 mars 2020
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3 mars 2020 2 03 /03 /mars /2020 14:56
Jeffrey Lewis and The Voltage au Botanique ( Witloof Bar), Bruxelles, le 2 mars 2020.

 Jeffrey Lewis and  The Voltage  au Botanique ( Witloof Bar), Bruxelles, le 2 mars 2020.

 

Florian Hexagen a fait un tour dans le cellier du Bota où Jeffrey Lewis terminait le volet belge de sa tournée européenne

 

 

 

Pas su/voulu rester jusqu'au bout hier, car conditions pas vraiment réunies pour en profiter au max, entre fatigue du lundi pourri, emplacement relou dans cette salle mal fichue qu'est le Witloof quand t'es pas pile poil à l'heure à cause notamment de l'orga' catastrophique du bar du Bota'cave, qui a encore explosé toutes les limites hier (question après 15mn réelles d'attente: "j'aimerais deux grandes blanches svp" / réponse: "désolé, on n'a plus de blanche, ni de grand verre d'ailleurs", priceless! , mais malgré ça, il reste toujours aussi cool de se taper les songs lo-fi de ce bon vieux Jeffrey Lewis, et notamment sa désormais fameuse version anti-folk de l'histoire de Pocahontas.
Son dernier album, intitulé "Bad Wiring", est également très bon.
La prochaine fois messieurs-dames du Botanique, foutez-le nous à la Rotonde, s'il vous plaît, on y sera tous bien mieux (hormis peut-être les chanceux des premiers rangs, et encore, ça ne changerait rien pour eux...), et surtout engagez plus de gens au bar et réorganisez tout ça une bonne fois pour toutes, ce sera tellement plus respectueux des personnes qui viennent pour tenter de profiter un max des concerts que vous proposez, merci d'avance!

Jeffrey Lewis and The Voltage au Botanique ( Witloof Bar), Bruxelles, le 2 mars 2020.

xagen

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