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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 12:40

Une fin d'automne printanière pendant que New York est paralysée par une tempête de neige précoce, 2,7 millions de personnes privées d'électricité!
Y’a plus de saison ma bonne dame... tant pis on prendra une Leffe!
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 Le Botanique avait initialement programmé Mads Langer à la Rotonde, de pauvres pré-ventes ont conduit le jeune Danois au Witloof.
Faut-il également chercher du côté d' une désaffection massive du public pour l'annulation du concert parisien, prévu au Nouveau Casino, le lendemain?
Who knows, anyway, le Mads ne paraissait nullement dérangé, ni du cerveau, ni physiologiquement.
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Le caveau bruxellois sera honnêtement rempli pour accueillir le singer-songwriter de Skive ( Region Midtjylland), désormais Londonien.
Une fameuse cohorte d'adolescentes, touchées par le côté poète mélancolique de celui dans lequel certains découvrent un nouveau Jeff Buckley.
Ce doit être la 86 ème réincarnation du fils de Tim.
Discographie: trois albums, le dernier 'Behold' chez Sony et une flopée de singles.
Il y a une dizaine de jours, à Bonn, il se produisait avec band, ce soir il s'accompagnera à l'acoustique ou au Kurzweil, pour deux morceaux.
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20:35', au piano, un titre plus ancien 'Helpless'
My flawless shadow is haunting me
It chases me all the way up to the hill with the lilac trees
I look down from the hill and I see a silver lake
And imagine that this is the last time my heart breaks...
Un romantisme exacerbé, un timbre impressionnant et versatile, capable de laisser une note en équilibre instable pendant une dizaine de secondes avant de virer falsetto ou crooner.
P1170986.JPGCe 'Helpless' est un superbe folk/pop de facture classique , moins putassier que James Blunt, James Morrison et consorts.
Un coup d'oeil vers Marilyn: un sourire radieux, c'est clair, elle accroche!
Le jeune homme timide se fait disert et, tel un storyteller expérimenté, nous explique la genèse de ses compositions, ou ses aventures amoureuses: you know, I used to live with a Belgian girl in London, she spoke both of your languages, so I know about your country... non, la nana, c'était pas Laurette!
Le superbe 'The river has run wild' à l'acoustique.
Les premiers rangs se sont assis à même le sol, une intime atmosphère feu de camp règne dans le Witloof.
Une nuit je cogitais à une chanson, j'étais sûr d'avoir pondu un truc génial, me lève et griffonne dans un carnet , vais l'appeler 'She loves Aerosmith and wine', le lendemain, je relis: du caca... je retravaille les lyrics, c'est devenu 'Bowie and Champagne', que je dédie à une jeune Danoise devenue junkie.
Alors là, Mads, tu viens de conquérir le coeur de ma voisine!
Une intro bluesy/jazz en picking, le jeune homme manie plutôt bien l'instrument.
Grosse surprise, on reconnaît 'You're not alone', le mega electro hit d'Olive ( 1996) , une formidable adaptation que Bruxelles accompagne en fingersnapping.
Un bridge avec une séquence Peter Frampton finit par te convaincre, Mads Langer a plus d'une corde à son arc.
Me demande pourquoi je me suis tapé d'une setlist, je ne la respecte jamais, voici: ' Microscope' a happy sad song au faux final auquel Bruxelles se laisse avoir.
Un plaisantin, le petit Mads!
Une aura de sympathie évidente, de l'humour, un excellent contact avec l'assistance, le troubadour captive et enchante.
A tribute to life, composé en 10 minutes: ' Death has fallen in love', une country romance.
Il reprend place derrière le piano, quelques gammes pour se dégourdir les phalanges, voici le jazzy, 'Remains of you', aussi fort que les meilleurs Billy Joël.
Il y a quelques mois, mon manager me trouve un contrat pour un grand festival, un heavy metal festival.
Tu vois le style, Motorhead, Slipknot, Sick of it All, une foule de tatoués, bedonnants, rotant, arborant des chaînes, pissant contre le podium... avec mon physique à la Twiggy, ma petite guitare, mes rengaines proprettes, suis bon pour servir de cible à leurs cannettes de Budweiser... respire un bon coup et balance leur un machin cheesy en diable: ' I love you'.
Il aurait pu la chanter en duo avec Milow!
Un couplet agressif vient lacérer la romance... we're killing in the name of... ou ... fuck you... c'est pas du Justin Bieber, et étonnamment la voix prend des intonations Paul Simon.

 

 

Composé dans l'ascenseur du fameux Chelsea Hotel ( Leonard Cohen, Patti Smith, Bob Dylan, Janis Joplin et Zean-Luc Dehaene ont tous séjourné dans ce lieu mythique) , un des titres les plus forts du set, le catchy : 'Riding elevators'.
Sur le CD, les backing vocals sont assurés par Justin Hawkins (The Darkness), je demanderai à l'un d'entre vous de le remplacer.
Un audacieux s'y risque, résultat probant.
Ovation!
Le set aurait dû s'achever ici, vous n'y voyez pas d'inconvénients si je poursuis, je m'amuse?
Nous, aussi, menneke, go on playing and singing!
La magnifique ballade 'Last Flower', composée pour une jeune fille ayant mis fin à ses jours , Mads à sa demande l'a interprétée lors des funérailles.
Emotions à fleur de peau!
Un blues nerveux: ' This is how love is made' sera suivi de la jazzy ballad, 'I'm leaving', le titre préféré de Noémie Wolfs, la chanteuse de Hooverphonic, avec lesquels il a tourné cet été.
Final acrobatique: Paul Simon passe le relais à Julien Clerc qui le refile à Dean Martin.

75' attrayantes, un concert des plus sympathiques!
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Bis
Question: combien de temps faut-il laisser écouler avant de revenir sur scène pour les bis?
I never know...
Unplugged, à 20 centimètres du premier rang: 'Fact-Fiction', une nouvelle ballade transformant les auditeurs en hummingbirds.

Second retour.
'Better place' n'est pas sur l'album, mais sur la version iTunes, en bonus track.
Un ou deux couplets, refrain:
go, go
do what you need to do
and maybe in the end
you'll find a better place...
Stop, désolé, je la sens pas!
Un sourire, vais finir avec une toute nouvelle, écrite pour un TV Commercial... sail away with me...take a snapshot of my life... léger comme une douce brise marine, pas celle, désespérée et cynique, de Stéphane Mallarmé qui a lu tous les livres et qui estime la chair triste, hélas!

Mads Langer: a gifted singer, un personnage attachant!

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29 octobre 2011 6 29 /10 /octobre /2011 13:41

Un samedi soir à Bruxelles, Boulevard Anspach, pour une fois, une tenue correcte, tu t'es rasé, remarque finement celle qui supporte tes ronflements, tu ne relèves pas, direction le casino!
Table gaming, poker, machines à sous, play it again, Sam?
No, Bogey, level 6, le cosy théâtre où doit se produire

 Level 42
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La veille, la bande à Mark King écumait un autre casino du royaume, le Kursaal à Oostende, faut-il y chercher la raison pour les dizaines de places inoccupées au  Viage?
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DSC04439.JPG20:35' après la voix off annonçant, please, no pictures, no filming, mobile au point mort, no smoking, no fucking etc..., on nous balance une marche militaire, jouée au niveau 42, 45 secondes de cette daube mais où donc est passée la septième compagnie ( une larme pour le grand Robert Lamoureux) et Level 42 rapplique sous les vivats du bon peuple, Mark King, royal, se joint aux battements de mains, ses acolytes prennent place derrière leurs instruments.
A gauche, le fidèle et hyper doué, Mike Lindup, falsetto voice et keyboards, membre originel- à l'extrême droite, au saxophone et backing vocals, Sean Freeman (Lulu, The Foundations, Geri Halliwell, Martha Reeves, Kid Creole, on en passe et pas des crabes...) - à ses côtés à la guitare et backings: Nathan King, le frérot de Marco ( Frost, It Bites) - aux drums, le formidable Pete Ray Biggin ( Robbie Williams, Chaka Khan, Amy Winehouse, Adele, Lily Allen... n'en jetez plus, allez, si les groupes: Incognito et PB Underground, pour la petite histoire, il jouera lors du Prince's Trust le 23 novembre, deux ou trois noms: Pete Townsend, Imelda May, Midge Ure..).
Un countdown, de cinq à zero, feu: la basse scintillante galope au rythme Ascot, un premier white funk bondissant: ' DSC04445.JPGHeaven in my hands' , le typical & unique Level 42 trademark sound, qui ouvre l'album de 1988 ' Staring at the sun'.
C'est clair le quintette est en forme, la soirée s'annonce groovy.
Sur l'écran géant apparaît le logo "Level 42, 1980-2010 , 30th Anniversary World Tour", fin 2011, la recette reste d'application.
Enchaînement immédiat: ' All over you' , 1994 ( 'Forever Now') , a disco dance track, des poussées de sax saccadées, des nappés de claviers flottants, funky bass lines, juicy guitar licks.... dur, dur de rester assis!
Quelques vannes avant d'entamer la troisième rafale, Brussels is our favourite town in Belgium... s'il en connaît trois autres j'arrête la Jupiler pendant deux jours: 'To be with you again', une sucrerie au chorus efféminé.
Polished and commercial, mais impeccablement joué.
Premier tout gros hit ' Running in the family'
...Looking back it's so bizarre
it runs in the family
all the things we are
on the backseat of the car...
l'ai fredonné en dormant.
DSC04469.JPGLes photographes de presse ont regagné leur siège et la secu a abandonné l'idée d'interdire les flashes et les photos d'amateur, ça crépite à tous les niveaux.
Terrible, ce morceau!
Démonstration de slapping bass, marque déposée Mark King, sur fond de claviers pudiques pour amorcer ' Love Games', encore un de ces titres baignant dans le son eighties avec un chorus à la Hall & Oates, un sax suintant vient t'achever.
A mellow ballad à faire pâlir Chicago ( le groupe, hein, Al Capone) ' Leaving me now' et un second downtempo au taux de saccharine pas recommandé par les diététiciens, ' Love in a peaceful world' .
Sans être péjoratif: de la musique de casino, de la sensiblerie qui fera pleurer Madame Alphonsine, la concierge de ton immeuble qui a six enfants ingrats et gras et 14 petits-enfants, pires encore.
L'ebow lyrique accentue la dose d'affectation.
Le méchant instrumental 'Mr Pink', malgré sa teinte Jeannette,viendra effacer cette impression de racolage: du funk, du vrai, celui qui détache les relents de sirop agglutiné sur ton épiderme.
Aussi horny que du Average White Band!
1994, 'The Sunbed Song' , un soleil se couchant sur du funk Johnny Guitar Watson meeting Sly & the Family Stone, blanchis à l'occasion.
Un des highlights du set.
Le ton monte dans l'amphithéâtre, les premiers rangs se lèvent, des fourmis dans les jambes, ça gigote ferme, Mark King descend de l'estrade pour souker avec la masse, laissant le chant à Mike: ' Starchild', au croisement Kool & the Gang / Earth, Wind & Fire.
Folie dans les gradins.
DSC04480.JPGUne blonde pas immonde,vestimentée paillettes, a dans l'idée d'escalader le podium, mais Kojak, sans lollypop, veille au grain. J'ai failli perdre mon pari ' tu verras, elle montera sur scène', car elle a attendu le dernier morceau pour aller piquer toutes les setlists.
La voix du King toujours au repos pendant ' The sun goes down', encore un disco/funk chanté à la manière des Bee Gees par Mr Pianoman.
Plus de la moitié de la salle est debout.
Level 42 = du travail de pro, soigné jusque dans le plus petit détail.
Une machine bien huilée.
Nouveau tube, me souvenais plus qu'ils en avaient pondu autant: ' Something about you', pour finir avec 'Lessons in Love', leçons bien enregistrées par le Viage.
Ambiance discothèque, champagne, cotillons...
80' de plaisir, il y aura des bis, c'est certain!

Mark King en bass slapping s'adresse à la foule: what do you want to hear?
'Oye come va' - ' Banana Split' - ' La vie en rose' - ' Strangers in the night'- 'Ma pomme' - ' Twist à Saint-Tropez'- ' In the summertime' - 'Vee van boma' et 86 autres propositions fusent!

 

 

Ce sera 'Hot Water' pour mettre tout le monde d'accord et pour infuser le Ceylan.
Sexy, ce titre, suivi de 'The Chinese Way' pour Jun, Shin- Mu, Xiao Hong ayant délaissé le quartier Saint- Géry pour applaudir Level 42!
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S'en suit une longue séance de hand shaking pendant laquelle JP et moi on se dirige vers le bar et sa Carlsberg scandinave!

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28 octobre 2011 5 28 /10 /octobre /2011 06:59

Pas facile de trouver une place de parking aux alentours de  Forest National ce vendredi soir.
Une fois de plus pour son The World is Yours Tour Motörhead attire la grosse foule. Il faut reconnaitre que le band possède un noyau de fans fidèles et qui se renouvelle régulièrement avec le temps. Bikers, metalleux, fan de rock sixties le public de Motörhead a une fois de plus fait le déplacement et le Forest Club affiche pratiquement complet.

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Sur le coup de 20h c'est  The Treatment qui déboule sur scène.
Ce jeune band britannique originaire de Cambridge va s'avérer être la révélation de la soirée. Leur premier album "This might hurt" sorti sur Spinefarm Records est ce que j'ai entendu de plus excitant en matière de hard rock depuis bien longtemps.
Vous aimez Aerosmith, Def Leppard et AC/DC ? The Treatment est pour vous !
Les 5 jeunes gars de Cambridge vont nous asséner un set puissant et efficace de trente cinq minutes et se mettre le public en poche en moins de temps qu'il ne faut pour le dire.
Un combo redoutable, des compos efficaces le tout drivé par un chanteur-hurleur de haut vol, ces gars là sont lancés pour une belle carrière.

 

 

Après leur set j'eus l'occasion de les rencontrer et en plus d'être doués ils sont super sympas, ce qui ne gâche rien.
The Treatment fera aussi la première partie du concert sold out d'Alice Cooper à l'AB ce 2 novembre. En voilà une bonne nouvelle !
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Après cette mise en bouche de haut vol, la salle est donc chauffée à blanc pour accueillir Lemmy Kilmister et son gang: Motörhead.
edit_preview.php-copie-51.jpgLorsque les premiers accords de "Bomber "se font entendre, le son est à couper le souffle et je suis bien content d'avoir emporté mes bouchons. J'ai beau voir le band pour la cinquième ou sixième fois, je suis toujours surpris par sa puissance sonore. "Damage case" enfonce le clou et il faut un petit temps d'adaptation avant que le son se mette en place comme il faut.
On stage, Phil Campbell lâche ses solos incendiaires et Mikkey Dee martelle ses fûts comme un beau diable.
Le band semble tenir la forme, seul petit bémol à mon sens un light show qui laisse le groupe dans une semi pénombre ce qui rend la prise de photos très difficile.
La machine de guerre est toujours aussi efficace et une fois de plus on se rend compte que les compos de Motörhead sont diablement bien fichues. "Metropolis", "Stay clean", "Orgasmatron" qui reste toujours un moment clé d'un set de Motörhead, les titres s'enchaînent sans aucun temps mort pour nous laisser KO debout avant de nous achever d'un uppercut au foie bien appuyé avec "Ace of Spade"s et "Overkill" en seul et unique rappel.


"We are Motörhead and we gonna kick your ass" disait Lemmy.
Rien à dire, man, c'est fait !
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JPROCK

 

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 14:19

Second concert de la saison pour la Brussels Blues Society, en collaboration avec le V K et le Nekkersdal.
Un beau nom: Meena Cryle qui termina à la seconde place à l’European Blues Challenge 2011 à Berlin, et pourtant le Nekkersdal est peu garni.
Bruxelles et le blues ne font pas bon ménage, sauf si tu t'appelles Joe Bonamassa et que tu te produis au Cirque Royal.
Le manque de curiosité des Bruxellois est effarant et, dès que tu quittes le centre ville, le kiekefretter ne se déplace plus.
Quelques habitués tout de même: Marielle et sa bande, Foto Luk Waterman qui se fait draguer par une blonde et offrir un vin de Moselle, Steven et ses flyers de Curieus Schaarbeek et quelques autres irréductibles.
Louis Chedid:
Ainsi va la vie, ceux qui restent ont toujours raison
Ainsi va la mort, les absents ont toujours tort...
Mais non, Louis, les absents sont pas morts , ils baillent devant le petit écran!

A 20:50' un gars du collectif se farcit d' une présentation exaltée et annonce la diva autrichienne et son band:
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 Meena & Chris Fillmore Band.
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P1170956.JPGCHRIS FILLMORE: guitar/MARLENE LACHERSTORFER: bass/FRANK CORTEZ: drums rappliquent et balancent une intro bien juicy avant de voir arriver la madame qui vient de sortir le CD ' Try Me' ( produit à Memphis) chez Ruf Records.
Un premier CD mais ne croit pas avoir à faire à une groentje, à peine âgée de 15 ans, elle fonde son premier ( psychedelic) band, déjà accompagnée du fabuleux guitariste Chris Fillmore.
Sa soif d'aventures la conduit à Chicago, à son retour elle s'installe à Vienne, the first thing I did was putting a band together.
Depuis sa rencontre avec Thomas Ruf, elle a eu l'occasion de se produire avec des pointures de l'univers blues: Coco Montoya, Joanne Shaw Taylor, Erja Lyytinen ou Eric Sardinas qui lui prêtent main forte sur le CD.
D'emblée sa voix chaude et forte t'interpelle ' You can have my husband', prends le, rien à foutre, j'en veux plus, mais fais gaffe à toi ... don't mess with my man..( un titre interprété en 1960 par Irma Thomas)
Une tigresse bouclée, sortant ses griffes.
Tu dis, Steven?
Quelle salope!
Un seul morceau et toute la salle se frotte les mains, c'est du tout bon.
Détail non négligeable, Meena et la petite Marlene à la basse ( elle joue comme un chef) sont des plus agréables à reluquer.
Après le blues funk, un tango blues mettant en évidence le jeu Peter Green de Chris Fillmore: ' If you got a diamond'.
La classe!
Et que dire du classique ' Slow blues' ?
Rien, fermez les yeux et vibrez!
Sur l'album, la loveballad mélancolique, chantée d'une soulful voice : 'This song is for you', une acoustique pour Fraulein Cryle et des lignes de guitares Devadip pour son compagnon.
La suivante a été écrite par la grande Bessie Smith, quelques riffs, tu reconnais 'Ode to Billie Jo' de Bobbie Gentry.P1170890.JPG
De deux choses l'une: ou l'équipe du Witte/Winne/Philippe lui ont fait bouffer des champignons pas catholiques avec un vin dans lequel ils ont glissé une pastille, car ces drôles avaient des desseins libidineux, ou la dame se fout de nous.
Version bluesrock du classique à peine terminée, que la Viennoise nous confirme que c'est bien le succès de Bobbie Gentry, que Joe Dassin a transformé, sans trop le trahir, en 'Marie-Jeanne'.
Changement de fusil, du swampy rock am Donau, graisseux à souhait ' I shoot you down' suivi d'un 'vrai' Bessie Smith ' Empty bed blues'... I woke up this morning with an awful ache in my head... mon nouveau mec s'est tiré, désespoir bleu!
Meena Cryle: Eine der besten Bluesstimmen weltweit, dixit Klaus aus Wien.
Pour finir avec une version rock pur jus, chantée en duo avec Lily Marlene, du 'Early one morning' d'Elmore James.
On a pas vu passer les 40' de ce premier set!
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Set 2
Il débute par le classique de Slim Harpo ' Ti-Na-Ni-Na-Nu', idéal pour éveiller les mecs qui s'étaient assoupis.
'One man' sent le Janis Joplin à plein nez. On a adoré le duo basse/acoustique, quant à Luk il fut impressionné par la vue plongeante dans le décolleté de la généreuse madame.
A la slide 'Beg like a sinner' et puis un all time favorite, je l'ai chantée 489 fois en trois ans, confie -t-elle, l'immortel 'I'd rather go blind'.
Danke Schön, Meena!

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De sa plume: le sensuel 'Stay away from me, baby'.
La guitare vient te chatouiller les entrailles, la voix te caresse autre chose. Un titre sensationnel, du blues haut de gamme, applaudi à tout rompre.
Ouais, tu peux comparer à Bonnie Raitt, si t'as envie, Steven, à Etta James aussi!
Mon frère avait 17 ans quand il est décédé, j'en avais 11, ' If I meet you one more time' lui est dédié.
La corde sensible a vibré, l'expressive et énergique lady a réussi à émouvoir les plus durs.
You know Brussels, you should pay more attention to the female blues scene, we know about the blues... personne n'en doute, chère enfant, elle attaque ' Long John', encore un bluesrock bien senti.
La seconde salve prend fin avec 'Singing Songs', une profession de foi trempant à nouveau dans un bain Janis Joplin.
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Superbe performance, acclamée par l'assistance qui veut son dessert.
' C C Rider' à fond la caisse et la bien-nommée ballade 'My performance' is all over!

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Une grande soirée!

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27 octobre 2011 4 27 /10 /octobre /2011 08:15

Deux tranches de pain beurrées, garniture: du rôti de renard en papier!
Qui sert ce canapé pas végétarien?
 Broodje Brussel en collaboration avec l' AB, au  Music Village, le jeudi à 12h30'.
Quand le cadran indique ce temps, Isabelle agrippe le micro et nous assène une présentation lyrique, teintée d'allusions à la guerre des sexes avant de céder la place à

 Paper Fox
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Donc il y avait Reynaert de Vos, né au 13è siècle et puis, du côté de Gent (Gand) naît, à la fin du siècle dernier, juffrouw  Rein De Paepe.
P1170822.JPGDe Paepe est devenu Paper - Rein est devenue Fox, un projet musical voit le jour.
Début 2011, sortie du EP 'There was a time', bien accueilli sur les ondes du Nord du Royaume.
Sur scène, le doux canidé joue du piano, du synthé, de la guitare, tripote plein de boutons, chante et sourit.
Elle est accompagnée par de gentils et doués hobereaux: Tom Viaene au violon, glockenspiel, melodica, synthés et Stijn Claeysier aux percussions (sample drums).
Pendant 55', ceux qui profitent de la pause de midi pour aller se rincer les oreilles auront été bercés aux sons d'un folktronica soyeux, délicat, charmant et candide.
Une intro programmée, de légères frappes sur le module de samples, un violon P1170824.JPGromantique, puis quelques notes de synthé grandiloquent: ' Birth' .
De l'ambient minimal pas aussi pompeux que Mike Oldfield ou feu David Bedford , une naissance tout en douceur, sans cris, sans césarienne... l'éclosion d'un iris.
Cet instrumental est suivi de 'Touch me now', plus intime:... take me down to your darkest thoughts...
Une valse en forme de comptine:'Goodbye', aussi éthérée et fragile que le folk mélancolique de The Bony King of Nowhere.
Lorsqu'un journaliste du Nieuwsblad s'enquiert de ses influences, Rein cite The Postal Service, The Go Find, mais aussi Lali Puna ou Amatorski, l'attrait pour les derniers nommés est évident.
Une nouvelle rêverie de jeune fille sentimentale: 'Thunderstorm'.
Aucune mièvrerie toutefois, une naïveté proche de Paul van Ostaijen lorsqu'il écrit ' Marc groet 's morgens de dingen'.
'Our Greenhouse' bienvenue chez Die Gebrüder Grimm: Rotkäppchen, Das tapfere Schneiderlein
ou Sneewittchen, frissons garantis!
Un splendide trip hop, interprété à deux, Rein et Stijn: ' Wonderful', where Bat for Lashes meets Sneaker Pimps.
En pénétrant dans le club nos yeux se sont immédiatement fixés sur le piano à queue, l'occasion était trop belle, on abandonne l'électronique et à quatre mains, Tom et moi , on part à la chasse ' Hunter', une frêle mélodie, dénaturée par une floche du gars à la table, un waou strident ayant fait fuir le renard.

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On revient derrière les machines, Rein ramasse une acoustique, voici 'Loved/Left', une ballade electro acoustique aux accents hispano/gypsy.
Vaya con Dios goes electro.

 

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Le hitsingle' Fire in your house' , puis comme la baraque est en cendres on va se consoler ' In a bar' pour noyer sa peine.
Superbe titre.
Une dernière, mensen, avant de retrouver le faux sourire de votre patron: l'enjoué ' Not enough'.
Couic, plus rien, mon piano est mort, faut réparer, sortez la pharmacie, le mercurochrome, appelez le Mobile Army Surgical Hospital, de préférence le Major Hot Lips, et pendant ce temps mort, allez saluer Madame Pipi!
Le renard est fortiche en plomberie, l'appareillage électronique est rafistolé en moins de deux, on reprend 'just can't get enough'.
T'avais dit 'Not enough' !
Juste, Dave!
Vas-y, Martin!
On t'a dit c'est pas 'Just can't get enough', ça suffit, mon ami!
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Game over.
Le renard regagne sa tanière, le corbeau récupère les restes de son camembert!

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26 octobre 2011 3 26 /10 /octobre /2011 14:13

Avec octobre, on peut dire adieu aux fruits d'été, mais nous avons à foison les coings odorants, les nèfles, noix et marrons. La température baisse et l'appétit augmente, deux choses favorables pour le réveil gastronomique....
 Fred Cerise sait tout çà, il t'a concocté un menu période de chasse devant contenter tous les Gargantua ou Bart De Wever de la planète, fouleront les planches du Live Music Café en ce mercredi Coupe de Belgique, bue jusqu'à la lie par les Mauve et Blanc de Neerpede, Makemake et Neven.
P1170787.JPG
P1170782.JPGPendant qu'Admiral Freebee balance son Worst Of à 100 mètres de là,  Makemake grimpe sur l'estrade.
Je sais: Talk Talk- Say Say - Tin Tin - Ga Ga - Man Man - Duran Duran- The The - Xiu Xiu ... en nu: Makemake!
Naissance: 2010!
Members "MAKEMAKE" : TEUK HENRI Guitar - STEFAN HUBER Vocals and guitar - FRANK PAY Drums - FLORIS STEYAERT: Bass - TRICKY: Percussion, voilà ce qu'annonce leur F B.
Ces noms ne te sont pas inconnus, tu as raison: le Teuk c'est celui de Sharko, Chacda, Rawfrücht, IH8 Camera et 153 autres... quand il ne gratte pas, il peint ou organise des concerts au Daringman, rue de Flandre- son pote Stefan Huber, alias Vinz, est à peine moins touche à tout, ai oublié de lui demander où était passé the Ideal Husband- Frank Pay , tu retrouves sa trace au Kaaitheater, il jouait dans Catch 22, le collectif Poni ( multidisciplinaire), c'est lui aussi - Floris Steyaert tenait la basse dans le Absolut Rock Band de Tim Vanhamel ou chez Sister Rose - Tricky n'est pas Adrian Thaws, et à première vue, pas un gars qui te fait tes propositions vénales dans un bar louche.
Merci, Google.
Et musicalement, rayon schlagermuziek?
Pas vraiment, madame... essayez l'étagère rock/artrock aux relents postpunk, industrial, noise mais aussi psychedelica.
Un fait est établi: le truc déménage, envoûte, s'attaque à tes sens et à tes neurones comme une pieuvre affamée.
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21h20'
'The shift' une intro à la The Church puis la sombre voix caractéristique de Vinz, des envolées dark wave , tu penses à Joy Division, aux Cranes mais, bizarrement, également au Family de Roger Chapman.

 

 

'Medusa' sur le premier EP, on avait mentionné un poulpe, c'était une méduse, sorry!
Les eaux sont sombres, agitées, les guitares métalliques, le texte, récité, pénètre insidieusement dans les espaces les plus fragiles de ton hypothalamus, tu ne maîtrises plus tes réactions, le monstre, aussi effrayant que celui du Caravaggio a pris possession de ta matière cérébrale.
Sigismond, est- ce là l'image de la castration?
Une Maes, vite!
P1170774.JPGVinz, ironique, dédie 'Sealand' à l'Amiral qui remplit l'AB.
Where David Gilmour meets Echo & the Bunnymen.
'The wind'... we sail to a distant shore.. une brise aquatique, faussement sereine.
Insidieusement, les guitares montent en puissance pour une nouvelle agression de ton psychisme.
Ta voisine, une black à la chevelure rousse, semble plus gravement possédée, et entame, en état de transe, une danse décharnée et frénétique dont toute élégance est absente.
Fondu enchaîné sur 'Liquids' ... let's have a drink... excellente idée, Vinz.
Toujours ces sonorités eighties, pour un titre plus catchy.
Il y a du Interpol, The Fall, Cocteau Twins ou The Smiths dans les parages, sans parler de copié/collé.
Makemake est moins typé que, disons, Customs!
'Blackism' plus aérien, sera suivi de ' Grimm' , un conte à ne pas mettre aux mains de nos chérubins.
Le set prendra fin avec 'My Way' qui n'est pas l'adaptation de 'Comme d'habitude' mais un rock métallique et haché, scandé par Herr Huber.
Vinz et Teuk en phase Tin Machine, on aime et on recommande!
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On recommande à boire, too et à 22:20' les gars de  Neven sont on stage!
 Neven, n'est pas de la famille des Cousins... kili kili kili kili watch watch watch watch ké um ken ké ala ali a tsalma, a tsalma poli watch ali a tsalma, a tsalma poli watch... mais le combo de Peter Clasen fait tout de même partie de la Belgische popgeschiedenis!
1995: Godfried Danneels, pas encore emmerdé par les plaintes pour abus sexuels sur mineurs pas borains, baptise Neven.
Une carrière en dents de scie, une dizaine d'albums, des changements de line-up, une cure de silence... Peter collabore à d'autres projets: Glyth, Bix Medard, Monsieur Smits... bandes sons pour le théâtre, la danse ou performances de tous poils, ce mec fourmille d'idées.
En janvier sortait le CD " Use your handclaps"!
Qu'annonce FB?
Membres:

Peter Clasen, Tariq, Toon Derison, Marc Bodart, Dominiek Vermeiren, Johan Clasen!
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Toon Derison n'était pas avec son compère Generals Jacks, Marc Bodart, pas de drums.
Johan Clasen et son sax: pas vu!
Etaient présents: Jo Tariq Maartense à la double bass - Marc Bodart: guitares- un percussionniste: Dominiek Vermeiren( ?)- le chef, Peter ( samples, mixing, synths...) et un second bidouilleur aux electronic beats .


Avanti la musica.
'Le ciel est blue foncé' , un groove irrésistible, une jam electro/dub sweaty en diable, un remue- fesses idéal pour une séance de gym tonic.
Pour Tintin, Ric Hochet, Christopher Marlowe, Prudence Petitpas:'Theme for young detectives'. De l'acid jazz/lounge /avant-garde au croisement Jazzmattazz/ James Taylor Quartet/ John Zorn.
Good vibes tonight!
Un détour par la place De Brouckère?
'Hotel Metropole Affair', que disent les notes de Mr Bongoman?
Dubby & freaky...AB/AB/ AA/ BB uptempo...
C'est clair?
Non!
Explications: A = dub groove - B= thema!
Merci, Brigitte!
Le truc sonne Big Audio Dynamite et secoue sec.
Beau dard en évidence dans les embouteillages: ' Trip on the ring'.
Des problèmes de joint? Tu t'énerves dans ta charrette?
P1170808.JPGRetour de la tigresse de tout à l'heure, audacieuse, elle escalade le podium pour émoustiller la cavalerie en se contorsionnant comme une anguille ayant lu toute l'oeuvre d'Heidegger en une nuit et sentant le besoin urgent de se défouler en public.
Exhibitionnisme post-hippie, happening sixties, ça sent l'herbe fraîchement tondue!
Une pointe de disco/Eurovision/Kraftwerk: ' Tell your friends about us' suivi du jazzy ' Around the corner is more'.
Tu tournes le coin, tu tombes sur Transglobal Underground, 'Ngoni beat tapper', ethno Asian techno beats fusionnels.
'Skanking at Tour & Taxis' : où sont les platanes?
Beats lourds, guitare wah wah Watson funky et noire.
'Viva Bruxel', un petit surf sur le canal?
' Didge' ( Crazy over the top), Georgio Moroder versus DJ Shadow.
Where Benny B meets Chicory Tip, cheap synthesizers & italo disco!
' Assata' un titre plus ancien ( 'Beat that Jazz') composé pour honorer l'activiste Assata Shakur, membre de la Black Panther Party.
Neven clôture la session avec le techno blues ' Afrikaan beat' piqué à Bert Kaempfert et mixé à la sauce Tintin au Congo, écoutant Booker T pendant que Milou drague Rin Tin Tin.
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60' juteuses.
Un danceable cocktail relevé aux épices saveurs du monde, à consommer frappé!





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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 20:24

Affiche étonnante ce soir aux Ateliers Claus ( TAG)

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Devant un public venu nombreux c'est  Quattrophage qui ouvre les hostilités ce soir.
Ce trio français composé d'Olivier Hue (cordes et bricophonie), de Nicolas Lelièvre (percussions et artisanat sonore) et Mathieu Safatly (cello electr.) va mettre nos oreilles et nos nerfs à rude épreuve 40 minutes durant.
Plutôt bruitiste et expérimentale, la musique de Quattrophage (si on peut appeler ça de la musique !) est une superposition de sons et de rythmes provenant de l'utilisation de différents objets, outils, plaques métalliques, amortisseurs de voiture, clous et autres pinces à linge que les musiciens utilisent en frappant dessus ou en les coinçant dans leurs instruments, comme cette latte passée entre les cordes d'un cello électrique que son propriétaire martyrisera tout le set durant avec un archet, des tiges métalliques, des clous et autres accessoires qui lui tomberont sous la main jusqu'au moment fatidique ou plus aucune corde ne survivra à l'expérience.
De l'eau qui coule sur une caisse claire, des couvercles métalliques qui servent de percussions, Quattrophage officie sur une scène qui ressemble plus à un tapis de vide grenier qu'à un plancher artistique. Au sol une quantité d'objets, de vis, d'objets hétéroclites tout droit sortis d'une poubelle dont le groupe se servira pour martyriser nos pauvres feuilles de choux.
Certains bien sûr crieront au génie et se pâmeront devant tant d'inventivité (sic!), en ce qui me concerne j'appelle ça plutôt du foutage de gueule.

 

 

"Ladies & Gentlemen, Quattrophage ! Dress code obligatoire, entonnoirs en vente à l'entrée !"
Le plus grand fou-rire nerveux de mon existence !
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Après avoir repris nos esprits et goûté à la bière au fût servie bien fraîche par les madelons du coin, voici sur le coup de 22h10, les très attendus  FAUST.
edit_preview.php-copie-45.jpgEt ça commence fort avec un hommage à Antonin Artaud.
"Le dieu Caca ! " hurle Jean Hervé Péron le bassiste, grand énervé sympa devant l'éternel.
On savait FAUST capable de prestations étonnantes et inattendues, celle de ce soir va tenir toute ses promesses.
On est en plein Krautrock saupoudré d'expérimental à tendance bruitiste, eh oui ma bonne dame Faust ne fait pas dans la dentelle. Et je ne vous parle pas des épisodes perceuse et disqueuse qui appliquées contre un vieux tonneau métallique envoyèrent des arcs de feu vers la foule tandis que le band balance un rock débridé. Faust c'est du rock barjo, du rock habité et foldingue pour grands malades !
Derrière ses fûts, le géant Werner "Zappi" Diermeier, en short et t shirt, martelle sans cesse et sans répit. Et des invités se joignent au groupe.Ils seront jusqu'à sept musiciens sur scène. Parmi eux une François Breut, hilare, manifestement heureuse de venir taper le boeuf avec les dingos franco-teutons.
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"En veux tu des effets ? En voilàààà ! " Péron martelle sa basse, agité par un balancement presque spasmodique.

A Mich : allo ? Tu m'entends ?....allo ? tu m'entends ?... Vous devez composer le numéro de votre département...
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Chaque titre tend un peu plus vers cette folie légendaire propre à Faust, ce déferlement hypnotico hystérique, ce rock de la marge qui secoue les entrailles du public avant de s'attaquer à se neurones.

"C'est l'histoire d'un chat....Ah bon? et il fait quoi le chat ?Il regarde un tigre. Quoi le chat regarde un tigre? Et alors ?
C'est compliquéééé......
Quoi !?
C'est compliquééé..."


Du rock en absurdie, de haut vol, aux frontières du prog et de la musique électronique.
Une grand messe païenne.
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En fin de set, clou du spectacle, Jean Hervé tronçonneuse à la main viendra découper quelques plaques de frigolite au dessus d'un public effrayé, hilare et en transe.
Ma voisine en renverse sa bouteille de vin qui mêlée à la poussière émanant de la disqueuse transforme vite ma veste posée sur le bord de la scène en serpillère noirâtre.
Le public ovationne le band.

"Pour les autographes, on se retrouve au toilettes !" lance Jean Hervé.

C'est en effet aux toilettes où je tentais tant bien que mal de me débarbouiller que les deux compères dédicacèrent ensuite mon album tandis que ma veste terminait sa vie rock 'n roll au fond d'une poubelle.
Faust venait de donner ce soir un concert de fou, imprévisible et brûlant qui a laissé son public à genoux. Je ne sais pas si ceux là ont vendu leurs âmes pour être toujours aussi allumés après 40 années d'existence, mais une chose est certaine, ce soir ils avaient le diable au corps !

SETLIST:
Kundalini- Accroché- Ce chemin est le bon + Oberton - Petits Jons - Effets - "a"Mich- Compliqué.



JPROCK

 

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 11:59

Pandore apporta dans ses bagages une boîte mystérieuse que Zeus lui interdit d'ouvrir. Celle-ci contenait tous les maux de l'humanité, notamment la vieillesse, la maladie, la guerre, la famine, la misère, la folie, le vice, la tromperie, la passion, ainsi que l'espérance....
Depuis cette boîte magique a abouti, par quels chemins détournés?, dans les douces mains de Mademoiselle

 Laetitia Solimando/  Box Story.
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Depuis 2008, un concert intimiste donné à La Maison des Musiques ( avec de fameux musiciens: Sigrid Vandenbogaerde/cello- Renaud Lhoest/violon et Didier Fontaine/drums), tu suis, pas toujours à la loupe, la carrière de la jeune native de Dour.
Des Soirées Cerises, une FNAC, un duo avec le dieu lunaire, Grégory Fray, alias Thot... tu as dû assister à une demi-douzaine de concerts, pour la perdre de vue en 2011.

Laetitia en dehors de ses talents de singer/songwriter est graphiste de formation, ( sous le pseudo de Tia, elle s'est chargée du site web de Renaud Lhoest ou de la promo pour un magasin spécialisé en élevage avicole et cunicole : The Wise Little Hen courtisée par Bugs Bunny) et aimerait se lancer dans la photographie.
En apprenant la sortie d'un nouvel EP ' Straight as the rain', après 'The only thing I'll keep', en 2006, et 'Hard Way', en 2009, une troisième trace discographique, tu décides de refouiller dans le coffret!

Les cinq titres ont été enregistrés au
Red Drop Studio, sauf le dernier 'I try to forget' à l' Air Studio où Lionel Capouillez s'est chargé du mixage.
La pochette a été réalisée par Tia.
A l'écriture on retrouve Laetitia Solimando, Grégoire Thot a collaboré aux arrangements.


Droit comme la pluie débute par un cauchemar: 'Nightmare'.
Enfin enregistré, ce titre oppressant qu' un jour d'hiver, en 2009, tu entendis à City 2.
Lente et somptueuse intro à la guitare, l'héroïne s'éveille en sursaut, dans ses rêves c'est pas le prince charmant qu'elle vit, le coeur bat la chamade, la sueur perle sous les aisselles, angoisse omniprésente, accentuée par un décor sonore indie rock superbe.
Du travail d'esthète.
Oui, on ose Emily Jane White, Mariee Sioux ou les adeptes du folk noir, style Espers ou Meg Baird!
'The place', si l'amorce est éthérée, l'endroit serein est soudain secoué par un tremblement agité, des coups de batterie secs, des guitares incisives, la voix s'irrite, scande les lyrics névrotiquement pour mourir en anti-climax:... here is the place I want to exist!
Fort!
Un cheval de bataille que le troisième morceau, 'Away Always' , il produit toujours le même effet sur ton épiderme, une pilo-érection n'ayant aucun rapport avec le degré de température, ni avec le fait qu'une épeire diadème velue et à l'abdomen arborant une croix aussi fière que celle d'Enguerrand Ier de Coucy en route vers Jérusalem, se promène sur ton avant-bras, c'est le jeu de guitare tout en finesse, avant une explosion finale, et le murmure vocal qui ont le don de hérisser tes poils au garde à vous.
Zeus, Héra, Aidônéus et Nestis inspirent Miss Solimando: ' The Seasons', une aquarelle délicate digne d'un membre de la Society of Painters in Water Colours fondée, en 1804, quelque part du côté de la Tamise.
Tu préfères Fragonard, c'est ton droit!
L' ultime pièce ' I try to forget' baigne dans une mélancolie toute féminine, une lente valse aux teintes pastels.

Disque idéal à l'aube de l'hiver, à écouter en sirotant une infusion, pour Madame qui, distraitement, flatte le Labrador, un single malt pour Monsieur qui se dit qu'elle était pas mal à 25 ans!

 

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24 octobre 2011 1 24 /10 /octobre /2011 13:25

C'est un duo de D.J. les  Boppin' Benvis Brothers qui accueille à coup d'une programmation rock sixties le public de l'AB  qui petit à petit se masse dans la salle.
Celle ci a été quelque peu réduite pour la circonstance, les balcons latéraux ont été occultés par des draps noirs, seuls donc le balcon places assises et la fosse vont être le théâtre de la prestation très attendue du nouveau phénomène rockabilly-roots dont on parle dans les chaumières : Imelda May .
Depuis son passage à un Jools Holland Show le phénomène semble promis à une fulgurante ascension dans son Irlande natale et ailleurs. Avec la sortie de l'album Mayhem en 2010 l'Angleterre aussi a craqué pour la belle irlandaise au look burlesque, et ensuite les States. C'est dire si l'attente du public présent ce soir est forte...
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Avant toute chose il faudrait qu'on m'explique pourquoi programmer un dj depuis 19h, moment de l'ouverture des portes, jusqu'à 20h45 heure de démarrage du show ?
Une heure quarante cinq à attendre sans réelle première partie c'est un peu long, non ?
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Mais revenons à notre combo irlandais qui prend place dans la pénombre.
Une contrebasse virevoltante et Imelda May, perchée sur des talons hauts et moulée dans une robe bleue à ceinture rouge seyante totalement glamour, attaque immédiatement à cent à l'heure. Pas de séance de chauffe, le band est lancé pied au plancher.
Le son de la demi caisse électrique de Darrel Higham, guitariste et pour la petite histoire époux de la belle, claque dans l'espace. La basse vrombit et la voix rauque et sensuelle d'Imelda croisement entre le chant de Billie Holiday et l'énergie rockabilly se pose de manière impressionnante.

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La section rythmique est super efficace et l'apport de la trompette donne une coloration jazzy des plus savoureuse.
Malgré tout on peut lui reprocher de ne pas être très souriante sur scène et de ne pas toujours donner l'impression de s'amuser. Elle fera néanmoins participer le public sur "Proud & Humble", très, très bon titre tiré de son dernier album.
Et là aussi, la dame en fait des caisses, genre vous avez vu la voix que j'ai et ce que je peux faire avec ? Pas besoin de ça pour s'en rendre compte, du talent elle en a, ça c'est certain.
Nous aurons droit à un nouveau titre sympa 'Gipsy' assez prometteur et à un enchaînement de compos toutes plus efficaces les unes que les autres.
La salle semble conquise.
Lorsqu'elle s'adresse au public pour le remercier d'être venu si nombreux Imelda May le fait avec un accent à couper au couteau qui fait sourire la salle : "Thank you very mOUch !" Ce mOUch est une pure merveille !
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Après 65 minutes de show "Mayhem"redoutablement efficace fera monter la température avant un "Johnny got a boom boom" très attendu pour lequel Imelda s'empare d'une sorte de tambourin géant.
L'AB désire un rappel et l'obtiendra avec un titre en voix solo et ukulélé suivi de l'inévitable cover "Tainted Love" livrée dans une version bien personnelle et irrésistible.


"Merci d'être venus, on ne s'attendait pas à jouer devant autant de monde !" lance t-elle avant de rajouter: "Elvis , the King is in the building !" Et d'interpréter "My baby left me"-" That's allright my mama "dans un medley de classiques durant lequel nous aurons droit à un solo de batterie court mais efficace.
Imelda May n'a donc pas déçu son public ce soir même si le phénomène annoncé par les médias pouvait laisser augurer d'une performance encore plus bluffante qu'elle ne l'a été.

JPROCK


 

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 08:56

On a beau être dimanche soir, il y a toujours autant de circulation dans Bruxelles !
Malgré tout, après plusieurs minutes de recherche pour trouver à me garer, je me dirige enfin vers l' Ancienne Belgique.
A l'affiche ce soir  Apparat Band, le nouveau projet de Sascha Ring célèbre producteur berlinois de techno qui a sorti il y a quelques semaines un excellent album intitulé The Devils Walk chez Mute Records.
Initialement prévu dans l'AB Box, le concert aura lieu finalement dans la grande salle en raison de la grosse demande de tickets. Mais avant de pouvoir juger de la valeur du groupe en live il nous faudra d'abord subir  SHRUBBN !! le projet de Marco Haas et Ulli Bomans.
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Planqués derrière leur console, les deux compères vont nous décliner un electro ambient bruitiste et minimaliste qui peut sans doute instaurer une belle ambiance sur disque mais qui n'apporte absolument rien en live. Deux mecs qui triturent les boutons de leur machines pendant tout un set, j'aurai toujours du mal avec ça. Insignifiant, sans grand intérêt, et à peine visible car baignant dans 2 halos de lumière blanche tamisée, le duo n'a offert que trente minutes bien longues d'un réel ennui mortel. Le peu d'applaudissements à la fin de leur set confirma mon ressenti.

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Prévu à 21h, Apparat Band sera quasi ponctuel.
Le combo berlinois fera son entrée au son d'une mandoline électrique et de la voix belle et haut perchée de Sascha Ring.
Pouvant être décrit comme un croisement entre un electro minimaliste et une pop contemplative à la Sigur Ros ou mélancolique à la Maximilian Hecker, le rock de Apparat band plonge l'auditeur dans des titres où l'émotion est omniprésente.
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"Thank you Brussels , this is the last show of our tour ! We are here to play for you and to play some tunes from our new record." lance Sascha.
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Les titres s'enchaînent souvent lents et tristes avant de laisser place à une montée en puissance musicale jubilatoire, mais basés sur une structure de morceau quelque peu répétitive ce qui peut être un bémol à relever qui dessert le band sur la durée totale d'un concert. Il y a du Steve Reich dans la musique d'Apparat band, un sens du contrepoint évident.
En cours de show, le groupe est rejoint par un duo violon-violoncelle qui renforce la comparaison et apporte une touche classique agréable.
Après 70 minutes de spectacle le groupe revient pour un rappel et interprétera "Black Water".
Un bon concert d'un projet qu'il faudra tenir à l'oeil dans l'avenir car son potentiel est réel.


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SETLIST (sous réserve)

 

 

  1. Your House Is My World
  2. Arcadia
  3. Sayulita
  4. Ladies
  5. Song Of Los
  6. Candil De La Calle
  7. Ash Black Veil
  8. Escape
  9. Black Water
JPROCK
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