Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
  • Contact

Les prochaines...

Recherche

28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 09:44

T'as bien en tête les recommandations répétées de la dame à la pilosité Dali:
!!!ATTENTION LIVE ENTRE 20H00 ET 22H00!!! sans faute.

Donc tu sautes dans ton cabriolet 14 chevaux Celsius, affrontes les tracas de circulation inhérents aux plaisirs d'hiver, restes coincé pendant 14 minutes Quai du Commerce, un camion bloquant tout, trouves par chance un emplacement où stationner ta brouette pour te pointer à 20h08'  Quai au Bois à Brûler 5, chez Frau Whiskas!
On n'est pas 10, barmen inclus, dans le boui-boui!
Jupiler à l'aide!
Un programmateur te signale aimablement qu'il faudra patienter 1/2h!
Jupiler, au secours!
Sourire festif, voilà la tsarine, Catherine aus Elsene, on va pas mourir déshydraté!
Tu ne peux refuser un glühwein sous la grande roue et quand le cell phone lui apprend que le Grand Ben et Michel pas si grand se désaltèrent Au Vieux Port à 3 mètres de là, tu l'accompagnes pour un apéro à rallonges, trois mousquetaires et une milady, manquait d'Artagnan, il se pointe sous les traits de Vincent H ... 5 Jupiler, bitte!
On devise philosophiquement en perdant la clepsydre de vue, bordel d'Athènes: 22:08', vite chez Moustache!

P1190394.JPG
Sur scène un duo guitare + vocals/batterie: Délicieux Enfant!
Damnation, tu l'avais humée de loin, l'haleine pas Pepsodent de RickyBilly, on est plus que mal barré!
P1190386.JPGRevenons à nos moutons: Délicieux Enfant n'est pas une mimi tête blonde abusée par un Monseigneur de Bruges mais bien un projet musical né à Paris/Lille.
Google n'a pas grand chose dans ses archives et nous signale en passant qu'un certain Henri ( La Mort?), chanteur/guitariste de
 Teenage Moonlight Borderliners  est à l'origine du plan enfantin.
Teenage Moonlight Borderliners est également un duo ( guitare/guitare + grosse caisse) et s'ébat dans le garage/trash bordélique et tapageur.
Au vu des deux morceaux entendus hier soir, nous osons avancer que Délicieux Enfant mange au même râtelier: du noise bleu de travail, mains pleines de cambouis, artisanal, minimaliste, au taux d'agressivité élevé!
Pas indigeste mais quelconque!

Tous au bar, RickyBilly sur nos talons!
Tu me dis: sont dangereux tes copains, je rétorque que je les connais à peine en ajoutant qu'ils sont effectivement à craindre s'ils n'ont pas ingurgité leur dose quotidienne, devant tourner aux alentours de 25 pintjes et encore il manquait celui qui a la meilleure descente Vincent M on a encore confisqué mon permis!
P1190395.JPG
 La Secte du Futur!
P1190412.JPGNon Vincent (H), c'est pas de l'electro ou du hip hop abstrait, tu dois confondre avec le Peuple de l'Herbe.
Oui, Ben!
Ah bon, t'as vu ce film, 'Feel like the Devil' en VO, un dessin animé?
Non: horreur, sciences-fiction... c'est enfant admis?
Non!
RickyBilly naar bed, ket!
Les copains de
Lafayette Ronald Hubbard sont quatre ( guitare, vocals- drums- bass- et un clavier qui se pointera après deux titres), leur église de scientologie est érigée près de la Seine, dans la ville lumière, une honte pour ces obscurantistes.
Les membres du clan ont un passé musical: Catholic Spray, The Poo Attack, Les Dolipranes, Zyklon Beach, tous bands catalogués garage with thick reverb and delay on the vocals.
' Not my way' ouvre, un titre que tu peux entendre sur leur EP ' Les demos du futur proche' .
Du garage/pop parsemé de graines psychédéliques et de crème Chantilly made in punkland.
Pas mal!
'Burn the past' faisons table rase!
Le clavier se fraye un passage vers la scène en écrasant une patte de RickyBilly et prend place derrière son mini jouet: ' We'll go to space' , brumeux et aux agréables relents Yardbirds voire 'Arnold Layne' du Floyd.
Super titre.
Aux pieds de la scène ça dégénère: une casquette Texaco, aussi musclée qu'un squelette anorexique en pleine crise épileptique, gesticule comme un pantin robotique tout en envoyant sa bière dans tous les sens, ça pouvait pas rater, RickyBilly lèche le carrelage, tandis que Cath & co se marrent à 5 mètres.
Où va le monde?
'Feel like the devil', diabolique.

P1190407.JPG

 

Petite intro Virgin Prunes, chant Pierre Tombal: 'We've taken over skynet'.
Titre incisif, concis et mordant!
Le chaos règne: problèmes techniques, une demi-douzaine d'ostéopathes sur le podium, rafistolages, palabres avant de relancer le moteur.
'Chainsaw skies' massacre à la tronçonneuse, c'est salissant et ça colle.
'TNT' du lo-fi explosif.
Le spectacle est dans le public: l'agité de tout à l'heure se fait sodomiser par Jean-Hubert ayant abusé d'amphétamines prescrites à Ricco, le Grec en perd son couvre-chef, il a fallu attacher RickyBilly qui sortait ses crocs.
Heureusement, le Grand Ben avait pensé au ravitaillement!
'The sun is mine' on patauge dans l'huile solaire, tandis que Texaco ayant pris goût à la pénétration anale se cherche un nouveau partenaire, RickyBilly aboyant rageusement dans tes oreilles, tu n'as strictement rien compris à son histoire d'âne de Brigitte Bardot violé par le bouledogue de Bart De WV.
Pincez-moi, j'hallucine: un black souffre des mêmes maux que la casquette et mime un coït en noir et blanc, bonjour docteur!
LSDF continue son trip: ' We should make...'- 'Joey Shoar' et 'Future is better' pour finir sur une note optimiste.
P1190399.JPG
Bilan provisoire: trois ou quatre crises de delirium tremens, une patte écrasée, une casquette déchiquetée et trois Jupiler de retard sur les mousquetaires et Miss Clarick de Winter!
Musicalement: bof, pas mauvais, mais brouillon et anodin!

Un dernier pour la route?
Multiplie par dix, la route est longue!



Partager cet article
Repost0
27 décembre 2011 2 27 /12 /décembre /2011 09:45

The holiday season in Las Vegas is a whirlwind of enormous decorations, festive shows and the musical jangling of slot machines.
Tu remplaces Las Vegas par Bruxelles, pas besoin de réserver la Rialto- Suite au Venetian pour ensuite dépenser ta petite monnaie in the Poker Room ou dans la Wheel of Fortune, tu te diriges vers le  Viage, boulevard Anspach: au premier, roulette et video poker machines t'attendent en se frottant les mains.
Si quelques billets traînent encore dans les poches de la jaquette de ton tuxedo, tu peux offrir une coupe à la blonde platine aux yeux de jade et au sourire coquin, que t'avais repérée en pénétrant dans la salle de jeu et ensuite l'éblouir en l'invitant au Christmas Show du Bing Crosby de Molenbeek-Saint-Jean, la star du Sporting Ettekijs (
Den echte ettekeis es duut, racheté par la fromagerie d'Herve), le crooner au coeur tendre:  Marka!
dec-2011-2309.jpg
20h10': ouverture des portes du théâtre!
Sur scène, la féerie de Noël: sapins, guirlandes, illuminations, boîtes de cadeaux, bonhomme de neige géant... le coeur glacé du misanthrope Scrooge eût fondu à la vision de ce décor magique. Seule une température ambiante, proche de 30°, t'empêche de t'attendrir davantage dans cette atmosphère de Christmas carol à la Charles Dickens!
dec-2011-2058.jpg
20h30': Marka and the Blue Orchestra

P1190349.JPG                                         (Michel)

Ou plutôt un Blue Orchestra, de noir et blanc vêtu, une élégance sobre pouvant facilement concurrencer les plus racés Big Bands des fifties: Tommy Dorsey, Gil Evans, Nelson Riddle, Artie Shaw ou The Frank Mane Orchestra, attaquant unP1190368.JPG instrumental de circonstance ' Jingle Bells Jazz', un standard popularisé par Benny Goodman.
Jean-Pierre Mouton (saxophones), Pierre Malempré (trompette, cornet), Angelo Abiuso (trombone basse), Denis Vernimmen (piano), Arne Van Dongen (contrebasse) et Luc Vanden Bosch (batterie)
s'en donnent à coeur joie, ta voisine trépigne déjà sur son siège tout en regrettant d'être assise alors que ce New Orleans jazz t'invite à la danse!
Arrivée du dandy: 'Come fly with me' , elle verse une larme en ayant une pensée émue pour Ol Blue Eyes.
Superbe crooning et cuivres charmeurs.. Merry Christmas, Frankie, paye toi un Bourbon, là-haut!
La suivante s'appelle 'Have yourself a merry little Christmas', comme nous sommes à Bruxelles et pas en Wallonie, je ne pense pas devoir traduire.
Vincente Minnelli/Judy Garland, c'est autre chose que Tintin en 3D.
Une rythmique sobre, un piano fragile, des cuivres mielleux et une voix de velours: l'esprit de Noël.
T'aurais dû inviter ton père, me souffle-t-elle, c'est fabuleux!                    
Dean Martin: ' Ain't that a kick in the head'?                                            
Yes, Dean Marka, a swinging kick in the head!

dec-2011-2108.jpg

Une acoustique et un sifflement mélodieux pour 'Grey Skies' un Stray Cats swing/rockabilly, je me fiche des cieux gris car les yeux de ma petite amie sont gris.
La prozaine zanchon, ma chère Véronique, sera ' White Christmas' en version bobsleigh dévalant la Utah Olympic Park Track à Salt Lake City en 42,952 seconds: record battu!
Equipage: Bing Crosby ( white) - Francis Blanche ( blanc, évidemment).
Quoi, tu préférais Dalida...
Je comprends, bambino!

dec-2011-2132.jpg

 

dec-2011-2177.jpgVous n'aurez pas droit à Tino Rossi mais comme meezinger on vous a concocté ' Super Papy Noël' , un yaourt pas allégé que vous êtes priés de fredonner avec nous.
D'abord intimidée, la patrouille, à présent hardie, roucoule le refrain ésotérique en même temps que le chef-scout, Markassou gaulois hilare.
En steeple-chase swing: ' It don't mean a thing' avant le Noël glam, certified platinum by the British Phonographic Industry en décembre 1980, même si ' Merry Xmas everybody' sortait en 1973.
Slade sans Noddy Holder n'est plus Slade!
Une version Nativité/ fingersnapping des 'Mondains', titre qui est resté des mois en tête des charts édités par la Boucherie liégeoise Mathot & Daerden , spécialisée dans le jambon tu l'as dans l'os.
Ambiance dossiers roses à La Mondaine!
'C'est la vie' ou le 'That's Life' de Sinatra, pas la pornstar mosane, mais le seul, le vrai, celui qui vit le jour à Hoboken!
Anvers?
New Jersey, béotien!
dec-2011-2207.jpgGouaille et savoir-faire, un V(o)iage en première classe!
Je dédie la suivante à mes poteaux De Wever/Maingain ' Ferme la bouche'!
Merci, George, très bien ta séance de scat!
Puisque tu mentionnes le cowboy de la Maison Blanche, voici un 'Winter Wonderland' ( 1934) country et bilingue( beau duo Marka/Malempré), un xylophone remplacera les sleigh bells et le trio de souffleurs nous la jouera marching band et tous les enfants de 7 à 77 ans seront ravis!
A propos Jean-Pierre Mouton Dupré Danfas ( sic!) fête son anniversaire ce soir: il a 32 ans! ( de scènes de ménage...), on lui dédie ce petit impromptu Dixieland avant d'attaquer 'Rudolph the rednosed reindeer' (Johnny Marks 1949, first recorded by Harry Brannon).
Papa, pourquoi il a le nez rouge le renne?
Il est sorti avec Michel Daerden, petit!
Un instrumental sentimental mood, bonnet rouge de Père Noël pour tous, ils vont vous régaler( vais faire un tour aux lavatories) avec ' Christmas time is here', tiré du soundtrack de 'A Charlie Brown Christmas' featuring all Peanuts characters!
Beau comme un Frank Capra starring James Stewart.
Retour du gigolo en smoking blanc ' Santa Claus is coming to town' dont il existe 6895 versions, c' est pas celle de Justin Bieber que je préfère.
Précision: le Santa Claus de Marka offre plus de similitudes avec le Saint chanté par Perry Como que celui magnifié P1190378.JPGpar Alice Cooper.
Nous sommes virils mais corrects!
Euh, kesk'il raconte, il a bu pendant l'instrumental?
Pas beaucoup Henriette, juste une larme de Jack Daniels, comme tous les Pères Noël devant affronter les frimas hivernaux et puis ça doit lui rappeler son passé à l'ABSSA.
C'est une citation empruntée à Victor le footballiste, on achève le récital par 'All I want for Xmas is you' de Mariah Carey.
La diva quitte la scène pour laisser le band achever en beauté ce shuffle grandiose!
dec-2011-2241.jpg
Bruxelles, émerveillée, réclame un dessert, elle ne sera pas déçue:
John Lennon 'Happy Xmas' (War is over') a fait pleurer toute la   salle.                                                                                                                         

           
Ton épiderme transformé en kiekebiche, des frissons dans le dos, un grand moment d'émotion.
Que dis-tu, Daniel?
Faut pas pleurer comme ça, fieu!
Il a raison ajoute Marka, tous avec moi, entonnons 'Minnie the Moocher' de Cab Calloway.
Hi De Hi De Hi De Hi... final rodéo, présentation des artificiers et une version alternative du scatologique et gastronomique ' Super Papy Noël' qui d'ailleurs se pointe pour une distributions de bonbons aux enfants sages et aux plus turbulents aussi!
dec-2011-2308.jpg
Super concert, liesse générale!

 

Photos:GREGORY NAVARRA

Partager cet article
Repost0
22 décembre 2011 4 22 /12 /décembre /2011 14:51

 Ian Siegal au  Nekkersdal deux jours avant le réveillon de Noël: risqué?
L'opération s'avère une réussite totale, bingo pour la Brussels Blues Society ( en collaboration avec le VK et le G C de Laeken), une salle bourrée malgré la journée de grève nationale.
iansiegal-052.jpg
Ian Richard Berry, même pour une prestation solo, c'est pas rien!
iansiegal-042.jpgLe gars du Hampshire aime la Belgique qui le lui rend bien, notons, notamment, 4 invitations au Belgian Rhythm & Blues Festival de Peer.
Après l'avoir déjà croisé quelques fois avec son band ( dans lequel officie le talentueux Matt Schofield) , ce sera une première expérience all by himself.
2011, une année fastueuse pour Ian Siegal: Best Male Vocalist lors des British Blues Awards, un sixième album 'The Skinny', enregistré au Mississippi, encensé par la presse spécialisée "There are Blues singers. There are good Blues singers. And then there is Ian Siegal, who is in a class of his own." ( Blues in Britain) et la reconnaissance des aînés des deux côtés de l'océan:" Ian Siegal,The Real Deal"( Eddie Floyd).
Autre innovation lorsque à 20h50', après le laïus de circonstance, le young Mickey Rourke look-alike prend place sur le siège installé à un mètre du premier rang, il paraît sobre et, à ses côtés, traînent deux verres d'une eau aussi plate que les platte voeten de fotoman Luk, qui déjà peste sec, car les lights font dans l'intime.
On apprendra plus tard que la mouette vit une fraîche romance avec une blonde Patti, de là à penser que les raisons de cette sobriété soudaine sont à chercher dans cette relation amoureuse, il n'y a qu'un pas vite franchi!
iansiegal-143.jpg
Sur le plancher gisent deux guitares, Ian opte pour l'antique Resonator et une slide pour entamer le premier set: ' The Silver Spurs' ( sur son album 'The Dust') , pas vraiment du pure blues, mais un formidable titre roots with crazy bends et la slide qui glisse à la vitesse d'un étalon vicieusement éperonné.
La sueur dégouline de son front... je tombe la veste avant la suivante: en picking, le traditional ragtime 'Take me back'.

 

iansiegal-177.jpg

Next one is close to rock'n roll: une autre vieillerie indémodable 'TV Mama' au répertoire d'Elmore James ( le blues slider number one), Big Joe Turner, Johnny Winter ou Taj Mahal...le rock tu oublies, c'est du blues de balayeur, le timbre rocailleux de Mr Siegal convenant parfaitement à ce son des fifties.
Un negro spiritual datant de la Guerre Civile 'Mary don't you weep' puis une influence majeure, the great Charley Patton: ' Down the dirt road blues'.
Silence religieux dans le club: concentration et admiration, le British nous encourage même à échanger quelques paroles pendant qu'il accorde sa guitare.
Il ramasse d'ailleurs son second jouet et le tambourine pour ' Don't you mind people grinning in your face' un gospel répétitif de Son House terminé par trois accords de guitare.
Le formidable 'Dublin Blues' de Guy Clark à l'intro lyrique prodigieuse:
“Well, I wished I was in Austin, mmm-hmm, in the Chili Parlor Bar drinkin’ Mad Dog Margaritas and not carin’ where you are...fera place au pape du Delta Blues, Robert Johnson et à son hymne à l'infidélité, l'abus de confiance ou à l'abandon: ' Come on in my kitchen'.
...Champagne don't drive me crazy.
Cocaine don't make me lazy
Ain't nobody's business but my own...
Eight-bar vaudeville blues composé en 1920 par Porter Grainger, version Taj Mahal et puis une surprenante cover de Nick Lowe 'All men are liars', ton cerveau flashbacke sur Rick Astley et son 'Never gonna give you up' de 1987.
Une dernière avant le break boisson, à la mémoire d'Hubert Sumlin, décédé il y a peu, a kind of medley reprenant ' Dirt Road'/ ' Call me the Wolf', des relents de boue du Mississippi, de Bob Dylan et de Howlin Wolf avec la voix de Tom Waits!
iansiegal-201.jpg
Courte sera la pause, les inconditionnels de la clope partis polluer les latrines rappliquent au pas de course car le referee a déjà sifflé le coup d'envoi de la seconde mi-temps.
Une amorce confédérée virant gospel baptiste: Son House 'Preachin Blues' , les indigènes sont ravis car l'aumônier décide de nous balancer some Duvel music, le sermon virant ' You gotta move' ( Mississippi Fred McDowell), dans l'assemblée personne ne se sent low, la tendance est high!
Version roots de Steve Earle , 'Cocaïne cannot kill my pain' et message de l'artiste: Brussels, you inspire me to play quiet as you listen so carefully, I have to thank you , therefore!
Y a pas de quoi, Ian!
Robert Johnson, bis: ' Hellohound on my trail', suivi de quelques vannes politico/economico/ sociales visant à nous débarrasser de nos minables Euros pour acheter ses galettes de Noël et voilà un titre datant de 1854, but still relevant:' Hard times come again no more' de Stephen Foster .
Une troisième guitare au ventre aussi plat que celui de Vanessa Paradis et il attaque 'Gallo del Cielo' , l'épopée gallinacée écrite par Tom Russell: un chef-d'oeuvre!
Au tour d' un autre immense singer-songwriter, Kris Kristofferson, et le magistral 'The silver tongued devil and I' , le meilleur du country folk.
Une seconde séquence gospel/ guitar drumming, chantée de sa voix de whiskey drinker en mode a capella: 'Revelator' ( John the Apostle).
Ce mec peut tout te jouer et te chanter, il secouerait tes intestins en interprétant 'Jef, un petit verre on a soif'!
Tu veux du Emile Zola, écoute ' House rent blues' featuring Ian pas un rond, la coriace et virile propriétaire de son kot pourri, un bookmaker, un canasson à 46 contre un qui gagne le Hopeful Stakes à Saratoga Springs, un barman et quelques seconds rôles indéfinis... une histoire sordide, pire que les films avec James Cagney et George Bancroft .
Entre deux couplets récités à la vitesse de l'éclair, Siegal égratigne Joe Bonamassa, Gary Moore et Eric Clapton avant d'enchaîner sur ' One Bourbon, One Scotch, One Beer' et de finir sous la table!
Fin des libations, enthousiasme délirant dans la taverne!
iansiegal-222.jpg
Bis
' Christmas Card From A Hooker In Minneapolis”: Tom Waits comme cantique de Noël frelaté!
Brillant!
Second rappel pour sa copine, Patti, 'Somebody cares for me ' ( Nick Lowe), une note optimiste au final cha cha cha.
Encore plus fort: Johnny Cash 'The beast in me' , a crooning waltzy ballad et un quatrième encore dédié à Hubert Sumlin et à tous les êtres chers qui vous ont quittés en 2011: 'I'll fly away'.
Moments d'émotions intenses clôturant de belle manière cette prestation éclatante.

Ian Siegal & Band reviennent en janvier par chez nous: Antwerpen et Hasselt!

Quant à la Brussels Blues Society, elle vous donne rendez-vous le 3 février: Tail Dragger & Rockin' Johnny & Giles Robson & Band au CC Cité Culture à Laeken!

 

Photos: LUK STIENS

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2011 6 17 /12 /décembre /2011 17:38

 Au B’Izou, un café-théâtre dédié à la chanson française, rue de la Promenade ( métro Bizet) à Anderlecht, commune plus célèbre pour ses mauves et blancs du proche Stade Constant Vanden Stock que pour son aura culturelle.
Belle salle de dimension moyenne, équipement technique impeccable et un accueil chaleureux ( Izou, alias Iza Loris), on ne peut qu'applaudir à cette initiative audacieuse ayant vu le jour il y a quelques années désormais!
En ce frileux samedi de décembre, à une semaine du Réveillon de Noël, le collectif programme Auren et Tristan Moreau, une soirée caritative ' Children for Life', donnée au profit des enfants défavorisés et des animaux en voie d’extinction en Afrique du Sud (Tristan Moreau et ses musiciens se produisent d'ailleurs gratos, laissant leur cachet à la fondation).
SAM_1625.JPG
Du monde à 20h15' lorsqu'  Auren investit la scène!
SAM_1615.JPGUne séduisante Lyonnaise, pas 30 ans, révélée par les rencontres d’Astaffort ( patrie de Francis Cabrel).
Palmarès: un CD ' De la tête aux pied' en 2009, un second album est prévu pour début 2012 et quelques scènes pas banales: support pour Chris Isaak ou Grégoire!
Sur scène, la chanteuse/guitariste/pianiste est accompagnée par Romain Galland, acoustique, choeurs et arrangements ( un gars au background rock/ rock electro: Krisha), pendant une cinquantaine de minutes le duo enchantera un public bon enfant avec de l' acoustic variété pop nouvelle scène française mousseuse, rafraîchissante, pas dénuée d'intérêt que tu classeras dans la mouvance Claire Keim, Elodie Frégé, Julie Zenatti, Claire Denamur, Daphné, Pauline etc..
'Frida' ouvre, pas Frida la blonde de notre Jacques national, mais un titre mélodieux dédié à Frida Kahlo.
' Changer la donne' morceau amusant traitant des relations au sein du couple sera suivi du premier single prévu pour le nouvau CD, ' Crocodile'. Une ballade Lacoste douce amère, décorée d'une slide country, composée par Romain.
Premier passage derrière les touches noires et blanches, la valse féministe ' Monsieur'.

SAM_1590.JPG

SAM_1627.JPG

'J'ose' opte pour un rythme cadencé.
Le Bizou battra des mains pendant la ritournelle 'Moi d'abord', image d'une génération égocentrique.
Le titre lui ayant permis de briller sur les terres de Cabrel ' J'aurais dû me méfier' .
Légèreté, intimisme, une histoire d'amour et de rupture soulignée par un piano sobre.
Public à contribution pour un passage au cirque: 'Funambule' sur fond musical petite rengaine boîte à musique offerte à Mandarine, ta nièce de 7 ans.
Un virage rock, 'Lilly flat' (?) et un pas de danse émoustillant face aux premiers rangs, suivi d'une reprise étonnante et énervée de 'Ring of Fire' ( Johnny Cash/June Carter).
Nouveau titre volatile ' Il était une fin' pour terminer fort avec 'En face' aux teintes Noir Désir.
Sans prétentions et sympa!

Pause, changement de décors:  Tristan Moreau!
SAM_1636.JPG
SAM_1653.JPGTristan Moreau n'est pas un chanteur, mais un tout terrain!
Celui qui, pour RTL, a repris le rôle wallon de Geert (en Samson) sous le nom de Fred est une bête de scène, mille fois plus drôle que tous les Pirette, Bigeard ( euh sorry, Bigard), Lagaf', Cougnet, Geert Hoste, Alex Agnew, Ben Weyts rechterarm van De Wever... de cette planète.
Il chante, enchante, rit de lui et sait s'entourer de fabuleux musiciens. Ce soir, pour son tour de chant 'Couronnes & Roses', un trio: l'arrangeur/pianiste/ comparse de toujours: Benoît Paradis- contrebasse: Daniel Justens- batterie: Olivier Haesevelde.
En tant que parrain belge de l'association 'Children for life', Fred Tristan Moreau a convaincu tout ce beau monde de jouer pour le sourire des spectateurs, sans gage, si ce n'est deux Leffe tempérées!
Un exploit que je n'ai plus accompli depuis des lustres, il a fait rire ma conjugale aux larmes!
SAM_1657.JPG
Intro music-hall style, haut de forme, costume rayé 1930 et une mini version de 'Le jour où j'aurai tout vécu', splendide chanson qui aurait pu être interprétée par Gréco, Barbara, Jeanne Moreau ou Anne Sylvestre!
Des larmes pour débuter, vite séchées par un bonsoir cocasse.
' Le bon moment' baigne dans un climat de dérision pompes funèbres/ Philippe Clay irrésistible. L'hilarité sera à son comble lorsque mort aux vaches introduit les deux suivantes, écrites pour maman ( sic) après avoir parodié Renaud, Oedipe et Johnny.
' Veuve Cliquot' et une version Oberbayern de 'J'ai toujours voulu être grand-mère'.
Les spectateurs bras dessus bras dessous pour une farandole breughelienne, bière ( glouglou) rimant avec bière ( cimetière).
SAM_1644.JPGKermesse à Anderlecht, manquait qu'une ou deux danseuses de cancan aux jambes affriolantes et aux frou frou Vie Parisienne.
Je dédie la suivante aux enfants présents dans la salle: 'Salope'.
Brassens ressuscité... salope va montrer tes trompes de Fallope... le Médicis ou le Goncourt!
Il y a pire: le jazzy ' Saligaud', du Nougaro paillard.
Seconde citation... les hommes n'écoutent que leur zizi..., une voisine se tape un hoquet tout en tapant dans le dos de son compagnon.
Enchaînement dramatique: ' Cela sera-t-il beau?' , un petit sketch tordant suivi de 'Emeraude', du cabaret Belle Epoque.
Retour au swing inspiré: ' Tu ne m'inspires pas' pour embrayer sur le chef-d'oeuvre machiste, cynique, lubrique, gestes à l'appui (RTL avait oublié le carré blanc): ' A genoux, chienne'!
Une crise de désespoir soudaine, 'J'veux m' suicider', puis le rythmé 'Reviens' avec quelques trémolos baignant dans l'univers Guy Marchand.
Préparez-vous à encaisser une histoire d'amour atroce, 'Tout est fini', sur arrière-plan musette.
Un conte de fée ayant mal tourné précédant la version longue de l'impeccable ' Le jour où j'aurai tout vécu', proche du ton 'Variations sur l'herbe tendre' de Bobby Lapointe/Serge Gainsbourg.
Ce fait d'arme achève le tour de chant, applaudi à tout rompre par une assistance conquise!

Rappel!
... J'ai tout fumé le chocolat...
Lapsus voulu ou non, les musiciens, l'interprète et le public se marrent tellement qu'il faut reprendre!
... j'ai tout mangé le chocolat... 'Les bêtises' le hit monstrueux de Sabine Paturel, repris par toute la salle retombée en enfance!


Olé, olé... la queue, les oreilles et les couilles pour Manolo Cortés de Los Santos et ses banderillos!
Aficionados debout et retour de l'équipe pour une version alternative de 'J'ai toujours voulu être grand-mère' et une seconde farandole sentant la bière!
SAM_1659.JPG
J'ai été obligé de la secouer six fois durant la nuit, elle chantait en dormant...
Fallait pas m' quitter tu vois
Il est beau le résultat
Je fais rien que des bêtises
Des bêtises quand t'es pas là...

 

Partager cet article
Repost0
16 décembre 2011 5 16 /12 /décembre /2011 17:04

Premiers flocons de neige sur la capitale, synonyme de merdier sur les artères.
Pour se remettre des émotions causées par les frimas, les frimeurs ou papys au volant, quoi de tel qu'un ballon de vino mis en bouteille sur les terres gouvernées par José Luis Rodríguez Zapatero: direction le Supermercado, rue de Florence, à Ixelles, un bar à vin, débauché par Fred Cerise pour organiser de petits concerts entre amis.
Endroit accueillant, clientèle ( féminine) souriante et séduisante, tout va bien, si ce n'est qu'à 20h, le booker le plus imaginatif des Marolles n' a pas encore atterri à Firenze et que le groupe prévu est coincé dans un bus quelconque se dépêtrant dans les embarras de circulation.
Ballon n°2!

SAM_1569.JPG

SAM_1572.JPGArrivées successives de la Cerise et du duo  Bluewine, accompagné de quelques potes.
A table, miam miam, soundcheck, cibiche en rue pour éliminer le stress... 21h35' le Bluewine est tiré, il faut le boire en comité restreint!
Deux guitares électriques, une voix!
Tu as reconnu Kevin, le fabuleux petit guitariste de The Gin, vu à la Flûte Enchantée il y a plus de trois ans.
Le ket t'explique que Bluewine ( en principe un quartette) correspond plus à ses aspirations musicales blues/country rock/Southern rock sentant bon les States et les seventies. Avec Mathieu, belle gueule et superbe voix, il a rencontré le compagnon de route idéal.
Pendant plus d'une heure la paire de Bruxelles a enchanté la quinzaine de clients du wine bar, Fred et l'équipe de Curieus Schaarbeek n'ont d'ailleurs pas hésité à les signer en avant-programme de la légende, ex- Canned Heat, Gene Taylor au Kafka ce 19 décembre!
SAM_1566.JPG
Faut pas avoir froid aux yeux en commençant par un Jimi Hendrix: 'Red House'.
Sobriété, justesse de ton... bien joué, les gamins!
Les jolies nanas accoudées au comptoir affichent un éclatant sourire qui en dit long!
Une de leurs compos ' A little longer' , du bluesrock attachant dans la lignée Black Crowes, le timbre de Mathieu n'est d'ailleurs pas sans rappeler celui de Chris Robinson.
' Music on your back' sonne roots à la Ryan Adams, le duo se complète à merveille, la voix accroche et les lignes de gratte de Kevin étincellent.
' In the meantime' est tout frais éclos, pas encore baptisé mais ne sent pas le talc.
Ce qui est certain c'est que dans la discothèque de Bluewine tu ne risques pas de trouver Rihanna, Mariah Carey, Justin Bieber, David Guetta, LMFAO ou autres squatteurs de charts bidons.
Une première ballade ' Drop a tear': pas dans mon pinard, please!
C'est pas marrant d'être plaqué par une souris, surtout si t'as pas 23 ans, le midtempo ' Ain't that love', avec une pointeSAM_1573.JPG d'ironie, est dédié à une ex-girlfriend volage dont je tairai le nom.
Un sens mélodique évident, une maturité étonnante, John Mellencamp croisant les Hooters.
Un blues à la sauce Rolling Stones: ' Sweet loving' suivi d'une seconde ballade de circonstance ' Until the sun is back'.
Un country rock dont on a emprunté la mélodie aux Allman Bros ( 'Rambling Man') mais dont on a adapté les lyrics à la sauce vin bleu ' Rolling bad all alone'.
Un western featuring Lucky Luke, John Wayne, Willie Nelson et Ronald Reagan avant son séjour à la Maison Blanche, mais aux résonances Poco, Eagles, J D Souther...
Conciliabule Gilbert Bécaud 'Et maintenant'.... , va pour ' All the nights' un country rock McGuinn/Hillman/Clark sans les harmonies vocales à plumes.
Seconde cover, surprenante et magistrale: 'Stuck in the middle with you', Stealers Wheel.
Une larme à la mémoire de Gerry Rafferty.


Un break tabac et dernière ligne droite: Little Feat 'Long distance love', incroyable que ces teenagers non seulement écoutent Little Feat mais le jouent à la perfection, à deux svp!
Fred, gimme some reverb pour la dernière, une grosse claque ' Everybody's trying to be my baby' des Beatles, méchant rock déchiré par de furieuses rafales!
Pour finir en douceur, la romance ' Follow me'.
Samira venant d'arriver: il chante bien, non?
Oui, madame!
SAM_1568.JPG
Un petit dessert avant d'affronter le verglas?
Un dernier blues paradisiaque ' She talks to angels' des Black Crowes.
Bluewine, un futur grand cru!

 

Partager cet article
Repost0
15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 14:46

T'as lu:
...Ce qui inquiète davantage les prévisionnistes, c’est la forte quantité de pluie qui devrait s’abattre sur le pays cette nuit, précisément entre 19h et 7h demain matin. Des risques d’inondation sont à prévoir et la voiture est à éviter... et tu sors?
J'ai mes palmes et ma bouée!

 Le Bar du Matin: rendez-vous des pingouins, cormorans, goélands, sternes, macareux et autres volatiles à la démarche bancale, jaloux des rapaces nocturnes, en quête de boisson brassée et de musique.
Au programme:  Gaëtan Streel!
SAM_1549.JPG
Il caresse qui le Gaëtan?
Qui, ik weet het niet, quoi: tes pavillons auditifs avec un folkpop léger et lisse comme une plume de canard barboteur qui vient de faire trempette dans les eaux du lac de Warfaaz.
SAM_1546.JPG
21:00: hello, V7nce.
21:15' à huit sur la scène improvisée!
belleclose aux backings- cachée derrière les forwards, Emma Meurice au claviers ( Me and My Machines, Nicola Testa, Loïc B O...) - Sara Lumberjack, squelette de contrebasse ( Mr Zout) - Salvio la Delfa ( Malibu Stacy, Piano Club...) aux percussions- Julien Paschal aux drums( Grandpiano- Rawfrücht, David Bartholomé...)- David d'Ascenzo à la guitare électrique (Arkham Meha, Libertas Gentes...)- Jérôme Magnée à l'acoustique (Dan San), hormis les baguettes tout ce beau monde fait partie de la chorale G S- le huitième élément étant Gaëtan Streel: lead vocals, acoustique, compos, une célébrité dans la Principauté mosane: Me and My Machines, Piano Club, Jeronimo...!
SAM_1548.JPGLa mafia d'Ougrée tu me dis en questionnant Jaune Orange est dans le coup?
Affirmatif, le conglomérat Tchantchès doit sortir un premier full CD de Gaëtan Streel début 2012!
Pour la petite histoire ce mini big band a déjà foulé la scène du Botanique en support de Miles Kane, les avis quant à la prestation fournie divergent selon qu'on soit au nord (...
flauwe folkpop...zagerige folkliedjes...) ou au sud (...il chante sans doute les mélodies les plus intéressantes et réussies depuis longtemps dans le pays (et peut-être au-delà)...) de la frontière linguistique.

Cinq/ six voix harmonieuses: ' Go and see the lights' , joli et léger comme un cantique de Noël, d'une pureté angélique.
Un second titre ' Whatever I shall say' au parfum Beatles/Crowded House pop mixé au dreamfolk des Fleet Foxes ou Dan San.
Une nouvelle fois les close harmonies enchantent l'assistance.
Une ballade bourrée d'effets reverb sur la voix de GS pour suivre, 'Wake up the man', beau comme America chantant 'I need you', un piano sautillant pavoise sur un nappé de guitares et de percus en demi-teintes, le mec va s'éveiller dans l'ouate, c'est mieux que la sirène de l'usine ou la sonnerie tonitruante du réveil-matin bondissant sur la table de nuit, la dernière fois il a chuté dans le pot de chambre!
'Here's a thought' de l'easy listening pop aussi digeste que les Mamas & Papas, accent mis sur les prouesses vocales.

 

SAM_1550.JPG

Le futur hit ' Happy Place', le bonheur est dans la douceur.
'Scar' un sixième titre immergé dans le même bassin: downtempo, mélancolie...: du satin!
Claude Monet et ses meules de foin le matin, en hiver ou meules de foin au coucher du soleil, près de Giverny, ou encore, meules de foin éclairées par la lampe de poche d'Alice Hoschedé par une nuit sans lune, en automne...
Multiples variations.
Après cinq toiles, que tu regardes d'un oeil de vache voyant éternellement passer le même train, tu passes dans la galerie suivante, consacrée à Félicien Rops!
'Song 84', même scénario, une pincée de Kings of Convenience, une once de Nick Drake, deux poils de dreampop. Au suivant, qui, on le suppose, sera tout aussi inoffensif, prosaïque, soigné, propret et émasculé!
Un morceau de Me & My Machines, similaire aux précédents, ne te fie pas au titre: ' Different'!
Sorry, si, le guitariste a utilisé un ebow!
Un chant choral nativité, adoration des bergers, sapin décoré, cougnou... 'Words', du Simon & Garfunkel à six voix.
'July' Noël en été.
Un titre plus intéressant 'The well and the key', un country folk évoquant des paysages désertiques, des images de solitude et de sécheresse.
Beau soundtrack!
La dernière sera interactive: ' I'm gonna get through fall' , une rengaine optimiste soulignée par des battements de mains boy-scouts!
SAM_1554.JPG
Un encore:
' Cadavre exquis'
Oublie le superbe long-métrage de Francesco Rosi et pense au jeu inventé par la clique à Jacques Prévert ou André Breton: Le cadavre – exquis – boira – le vin – nouveau.
Cette valse Marabout- bout de ficelle... ( merci V7nce)- sels de bain- bain de sang- sans papiers...s'énerve sec avant de reprendre le thème initial.

Tu ramasses tes rames et regagnes ta barque!

Partager cet article
Repost0
14 décembre 2011 3 14 /12 /décembre /2011 14:12

Bruxelles anormalement dépeuplée en ce mercredi venteux et pluvieux, la Grand Place balayée par des rafales, les échoppes de Noël tristement abandonnées et un Beurskaffee attendant une hypothétique clientèle, probablement confortablement installée devant un écran illustrant les exploits d'un Sporting mauve!
Programme pourtant attrayant dans le cadre d'Europalia Brasil:  Tulipa Ruiz!
SAM_1520.JPG
A 21h, madame s'inquiète, où restent les Amazoniens?
SAM_1499.JPGTu lui avais caché le quart d'heure académique et tenté de l'amadouer en lui offrant une Grimbergen!
Comme pressenti, à 21h20' un quartette monte sur scène, ces musiciens s'avèreront de premier ordre: Luiz Chagas ( le papa de la belle) et Gustavo Ruiz, irmão de la tulipe, aux guitares- Caio Lopez à la batterie et Marcio Arantes à la basse, claviers et programming.
Une courte intro et arrivée de la donzela Tulipa Ruiz, imposante et vêtue décontractée, tout comme les mâles, d'ailleurs.
Oui, mon ange?
Elio, vu dans une brasserie place St-Jean, même sans noeud rouge est plus élégant!
Epouse le!
SAM_1511.JPG
SAM_1512.JPG18ª edição do Prêmio Multishow de Música Brasileira ( septembre 2011):Melhor Cantora - Tulipa Ruiz!
Son premier album 'Efêmera' voted the best Brazilian album of 2010 by Rolling Stones Brasil!
Au vu de la prestation d'hier soir on peut le comprendre: un concert rafraîchissant, souriant, dynamique assez éloigné de l'image brésilienne traditionnelle: de la pop tropicale ( MPB= Música Popular Brasileira) teintée de jazz, de rhythm'n blues, de rock ou de funk ayant ravi le Beurs!

Le pétillant 'Efêmera' entame le récital: voix claire, refrain sucré, un rythme appelant à l'insouciance, à la nonchalance, la Sao Paulista y ajoutant un bref concerto de trompette SAM_1513.JPGbuccale.
Celle qui il y a longtemps a dit oui devant le maire se dandine sur son siège: c'est gagné!
Tout aussi chaloupé et enchanteur: ' Da Menina'.

 

 

SAM_1502.JPGQuelques mots en français coloré pour se présenter et la fleur d' attaquer 'Pontual'.
Un couple a décidé de se trémousser aux sonorités vaguement bossa nova de cette plage sensuelle, le Beurs a le sourire aux lèvres, bye bye la morosité ambiante et le sentiment de nausée provoqué par une actualité tragique.
Bruxelles, my English is broken, my French, too, Marcio servira d'interprète: music transcends the language, voici ' Pedrinho', ritournelle foraine soudain alourdie par une guitare surf et une basse de plomb pour virer carrément rock.
'Do Amor' une première ballade romantique drapée d'effets vocaux accordéon, faisant rougir la tulipe plastifiée jouxtant son verre d'alcool.
On reprend le tracé MPB avec l'enjoué 'Aqui'.
Un superbe Brazilian jazz: ' Só Sei Dançar Com Você', suivi du highlight du set, une cover sensationnelle de 'Da Maior Importância' de Caetano Veloso.
Du r'n'b torride et dégoulinant, avec une sulfureuse envolée de guitare, proche des accords de 'Day Tripper' des Beatles.
SAM_1523.JPGTu y ajoutes une interprétation physique et théâtrale, Tulipa à quatre pattes, puis couchée, pour donner vie au texte.
Un grand moment!
'Às Vezes' rayon jazz/funk/pop, la voix se baladant dans les zones haut perchées.
Dancing time, now: ' Brocal Dourado', de l' humour, une bonne humeur communicative et du swing.
'Sushi': oublie les Nippons, le vinaigre de riz et abandonne toi aux rythmes SAM_1527.JPGveloutés de cette romance raffinée.
Séquence gazouillis oiseau des îles pour amorcer la dernière, le funky 'A Ordem Das Árvores', pour lequel Gustavo et Marcio se sont échangés leurs instruments.
Superbe tableau de carioca funk, servi bouillant!
65' ayant semblé fort courtes!

Bis
'Cada voz', du rock!
Guitares en virée, basse et drums vrombissants; une tulipe énervée: final éblouissant!
Un pousse-café avec une amie, Mira, en guest: une version slidée de
'Efêmera, la rengaine coquine donnant son titre à l'album.
Les copines se marrent en duo de trompettistes sans instrument.
SAM_1503.JPG
Désormais, Tulipa Ruiz compte une cinquantaine de nouveaux fans!

Partager cet article
Repost0
13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 14:02

Pour la jolie  Geike Arnaert il y a une vie après Hooverphonic.

edit_preview.php-copie-13.jpg

Faisant suite à un album avec Spinvis sorti sous le nom de Dorleac, Geike nous a offert son premier album solo cette année, précédé en septembre par la sortie de l'excellent single Rope Dancer.
edit_preview.php-copie-14.jpgCe soir  l'Orangerie est bien remplie pour accueillir la native de Heuvelland.
Pendant environ septante minutes, Geike va nous charmer avec sa voix superbe, magique et envoûtante. Oeuvrant dans un univers proche de Martina Topley Bird , elle enchaîne les titres de son dernier album avec énormément de talent et, musicalement, les arrangements sont magnifiques.
Habillée plutôt sexy et faisant preuve d'une classe naturelle "on stage", le charme évident de la chanteuse conquiert rapidement un public visiblement aux anges.
Lorsque le single "Rope Dancer" survient en fin de concert la foule est à ses pieds.
Alors qu'Hooverphonic remplira par six fois la salle Reine Elisabeth dans quelques mois, gageons que Geike elle aussi saura continuer à conquérir, en solo, un public fidèle qui lui a fait ce soir un triomphe dans la salle bruxelloise.
On attend avec impatience le prochain album...
edit_preview.php-copie-15.jpg

Setlist : You don't have to, Strange Disorder, Icy, Dizzy, Smile, Blinded, A Ballad, For the beauty of confusion, Night Time around here, Unlock, This Page, In Gold.
 

DSC06090.JPG

Encore: 107, Rope Dancer.

DSC06083
JPROCK

 

Partager cet article
Repost0
9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 21:11

Cela fait 36 ans que je n'avais plus vu le band hollandais sur scène.
La dernière fois c'était en 1975 à l'Ancienne Belgique, le jour de l'anniversaire de Georges Kooymans et pour la tournée Switch.
A l'époque le band jouissait d'une réputation non usurpée de fameux groupe de scène et il est vrai que leurs shows étaient de purs moments de rock énergique où les quatre musiciens se donnaient à 300%.
On les surnommait les Hollandais volants car les bonds qu'ils faisaient d'un coté à l'autre de la scène lors de leurs shows étaient réellement impressionnants et constituaient leur marque de fabrique.
Aujourd'hui les Hollandais ne volent plus, mais restent un putain de bon groupe de rock.

edit_preview.php-copie-8.jpg

Mais place tout d'abord au supporting act les étonnants  Vintage Trouble.
Le band originaire de Los Angeles est le bébé de Ty Taylor (vocals) et de Nalle Colt (guitar). Influencés par leur amour de la soul et du rhythm & blues et habillés de costards vintage très seyants, les musiciens de Vintage Trouble vont littéralement nous scotcher avec une prestation époustouflante. Rick Barrio Dill (bass) et Richard Danielson (drums) constituent une section rythmique hyper efficace, mais ce qui surprend d'abord l'auditeur c'est la voix magique du chanteur black Ty Taylor. A l'entendre on pense à Otis Redding, à Sam & Dave ou à James Brown. Excusez du peu !

 

 

Le groupe vient de sortir son premier album déjà récompensé d'un award et avec des titres comme "Gracefully", "Nancy Lee", "Still & Always Will" et "Blues Hand Me Down" il démontre un énorme potentiel. Auteur de prestations hautes en énergie et démontrant une volonté de faire bouger leur public du début à la fin de leur set, Vintage Trouble s'est forgé une réputation de live band qu'il mérite grandement tant ce combo est bourré de talent.
Une révélation qu'il faudra tenir à l'oeil dans l'avenir car ils ont tout pour devenir énormes.

edit_preview.php-copie-9.jpg
edit_preview.php-copie-10.jpgLorsque  Golden Earring monte sur scène c'est un gros sentiment de nostalgie qui s'empare du  Lotto Arena. Enfin un concert du band hollandais en Belgique dans une salle digne de ce nom et à la hauteur de sa réputation ! Plus moyen de mettre âme qui vive dans la salle tant celle-ci est bourrée, le public s'est déplacé en masse et c'est tant mieux.
Pendant environ 120 minutes le "Golden " va nous proposer une setlit de rêve où singles et morceaux phares seront présents. Bien sûr, César Zuyderwijk ne saute plus au dessus de sa batterie, Georges Kooymans prend encore de temps à autre quelques poses de guitar-hero et assure backing et lead vocals avec talent mais bouge moins qu'avant, Rinus Gerritsen est toujours aussi effacé hormis pendant son solo à la basse double-manche et Barry Hay reste égal à lui même, mais le groupe constitue toujours une formidable machine rock vraiment impressionnante.
D'abord assez calme en début de set, le public se laissera séduire peu à peu pour finalement offrir un triomphe à ses chouchous après une interprétation très attendue de l'incontournable "Radar Love".
En rappel," Long Blond Animal" et "Holy holy Life" viendront clore un excellent concert dont pas grand monde n'est sorti déçu.
edit_preview.php-copie-11.jpg
Setlist : Identical , Going somewhere, Another 45 miles, Buddy Joe, Twilight zone, Making love to yourself, She flies on strange wings, The devil made me do it, Back Home, Going to the Run, vanilla Queen, When the lady smiles, Liquid Soul, Johnny make believe, Bass solo, Radar Love including drum solo.
 

 

edit_preview.php-copie-12.jpg

Rappel : Long Blond Animal, Holy holy Life.

JPROCK

Partager cet article
Repost0
9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 16:06

Retour des habitués au  Toogenblik, bousculade au bar... Dirk, Bert & co ont retrouvé leur place de prédilection.
Un grand nom?
Une fameuse découverte quoi qu'il en soit:  David Philips!
Un singer-songwriter de Nottingham ayant abandonné Robin Hood et ses Merry Men pour s'établir en Catalogne.
Finis les fish & chips, remplacés par l' esqueixada de bacallà ou le suquet de peix!
Deux albums: ' Heal yourself alone' et 'The rooftop recordings' enregistré chez lui, in a roof top apartment en pleine ville!
Un passé comme sideman, notamment pour Hook Herrera ou
Alvin Youngblood Hart.
SAM_1433.JPG
21:00
Courte allocution de Luc et une première bordée d'acoustic blues/folk/country/americana intimiste, mélancolique ou socialement lucide, chanté d'un timbre riche, convaincant, par un cowboy barbu à l'accent de Sherwood.
SAM_1406.JPGTu ajoutes un jeu de guitare, sans overdubs, passant du fingerpicking à une large palette de rural blues styles qui devrait attirer l'attention de tout ethno-musicologue qui se respecte, some footstomping et une ou deux lignes d'harmonica pour varier les plaisirs... le bonheur est dans l'authenticité!
' You didn't make me' ouvre le bal: du folk dans la lignée d'un Gordon Lightfoot, Chris Smither ou Ray LaMontagne pour les plus jeunes ( des accents vocaux fort proches de ceux de l'autiste du New Hampshire).
Assis à deux mètres, Roen, caméra au poing l'empêchant de se frotter les mains, t'adresse un clin d'oeil de connivence: on a bien fait de braver le trafic du vendredi soir et de se taper Haren!
Un blues pour suivre: 'Tied up, tagged and bound', formidable picking et harmonica décoratif.
Next one is a new song composée à Barcelone pour un émission télévisée , Nit de Blues, on m'a demandé d'écrire 9 titres d'inspiration bluesy en quinze jours, j'ai relevé le défi, voici 'Lonely', du blues campagnard traditionnel.
Séance striptease,..it's hot under the spotlights!
Oui, Randy?
You can leave your hat on!
What about my socks?
They suck, man!
Sur le premier CD ' Spring song' :
spring cleaning avant l'heure!
Une anecdote se rapportant aux joies de la route aux Pays-Bas et en Belgique, 7 embouteillages en deux jours, réaction désabusée du public: 7, seulement et retour à la dernière plaque: ' Help me to forget', du basic blues mordant.

 

 

Un moment inattendu, la reprise de 'Freedom' le megahit composé par George Michael du temps de Wham, une version country style destinée à effacer le côté cheesy et trop orchestré de l'original!
Etonnant!
SAM_1419.JPGUn nouveau blues écrit pour la TV catalane, il décrit la situation politico/économique de l'Espagne où est né le mouvement Indignados: 'I ask you', une histoire vieille comme le monde, tu travailles dur jour et nuit, the taxman comes along, te pique la moitié de ta paye ... it's getting harder and harder.... et c'est pas la faute à pas de chance ou au destin!
Cigar Box Nation n'est pas un site dédié à Fidel Castro, si tu y retrouves le nom de David Philips c'est que ce bricoleur s'est fabriqué une cigar box guitar munie de trois cordes et d'un boîtier kitsch, il utilise cet engin électrifié pour sonner comme Seasick Steve croisant ZZ Top et nous balancer, à la slide, le rugueux et vicieux 'Right back' qui termine de manière énervée ce premier set ayant ravi le club!

Break: 22€ pour les 2 CD's!

Set 2
A gentle British folk tune pour entamer la seconde mi-temps de manière raffinée: ' Kind Stranger', du John Martyn courtois!
A song about fishing ' Rod and line', t'es sûr qu'il s'agit de truites et de carpes?
Euh..
Et ça mord?
Ai attrapé un pretty little fish, vais le ramener chez moi.
Du Dylan grivois!
SAM_1424.JPGUne touche mélancolique à la James Taylor/ Jackson Browne et une guitare à la John Renbourn: 'Love in a jar', puis un petit détour du côté de Montserrat ou Montseny, histoire de se décrasser: ' Mountain to climb'.
En escaladant un pic il se pète une corde et ramasse sa boîte de cigares pour l'existentialiste 'What am I' orné d'un subtil bridge arabo-andalou!
Slide ' Would you believe', Ben Harper et John Martyn te viennent à l'esprit.
Haren, give me 2 minutes pour remplacer la corde, je passe d'abord un coup de fil à Antonio, un gars qui refile des pilules à Contador, pour qu'il enregistre ma tentative de record du monde de changement de roue.
Voilà: 92 secondes, 7 dixièmes, I'll be in the Guinness Book!
'Raised in the North' nouvelle perle folky aux effluves Dylan, avec l'escapism comme toile de fond.
Certains pensent que 'Doggy talk' ne concerne pas les animaux... yes, I'm a pussycat et je me frotte à tes jambes...I'm a snake, baby, je me glisse en toi... I'm a horse, tu peux me monter toute la journée...
Stoefer!
Enfile ta robe rouge, suis un taureau maintenant...
Olé, estocade finale, vivats exubérants en provenance des barreras, contrabarreras, palcos, gradas et de Cristiano, parti aux aseos!
SAM_1444.JPG
Apparition de Luc pour le bis réglementaire!
'Our own hands' au message dynamique:
...Got to take it in our own hands
The future's in our own hands
We got to take it in our own hands
...
Pour finir par un bluesy ragtime des années trente mettant en valeur ses réels talents et sa célérité de picker.

David Philips: dextérité, warm & passionate vocals, une approche sobre et un contact chaleureux avec l'auditoire... une combinaison gagnante à tous les coups!






Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents