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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 21:50

Le billet de JPROCK :


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A Live Nation event.


Beaucoup de monde ce soir à  Forest National club pour le concert d’Interpol.
La salle n’est pas sold out mais on n’en est pas loin, En effet, le groupe a franchi encore un palier supplémentaire avec la sortie de son dernier album l’excellent « El Pintor « .

Il est plus ou moins 20h lorsque je pénètre dans la salle forestoise et c’est le moment que choisit Health pour monter sur scène et entamer son set.
Je ne connaissais pas ce groupe de noise américain et je dois avouer qu’après l’expérience de ce soir je n’ai pas vraiment envie de creuser dans l’univers de ces lascars déjantés.
Morceaux peu emballants et décousus, rythmes syncopés, mélodies quasi absentes et contact avec le public peu convaincant, bref le band a du mal à imposer ses titres et recueille des applaudissements polis et peu fournis.
Dans l’ensemble on s’ennuie ferme pendant plus de quarante minutes et on attend la suite avec impatience.


Et la suite arrive on stage vers 21h10.
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Dès le premier titre « Say Hello to the Angels « on reconnait immédiatement le style classieux d’Interpol.
Flanqué en milieu de scène et en première ligne le dandy Paul Banks attire tous les regards et place sa voix comme il 10410763_706922196091048_3181501690786263601_n.jpgfaut là où il faut.
A sa droite, Daniel Kessler tisse sa toile d'un son de guitare ravageur tandis que derrières ses fûts Sam Fogarino assure comme un chef.
Pour les prestations live, Brandon Curtis ( claviers et backing vocals) et Brad Thuax ( basse et backing vocals) complètent la formation avec talent.
Durant tout le show la scène baigne dans une ambiance rouge-bleu-vert qui de temps à autre s’estompe avec l’arrivée de lights plus lumineux blancs ou roses.
Musicalement pas de surprise, le band est égal à lui même, efficace et statique, tout passe par la musique glaciale et envoûtante et souvent émouvante.
Il n’y a pas de temps morts et au vu de leur set on constate qu’ Interpol maîtrise parfaitement un répertoire qui s’étoffe au fil des ans et des différents albums.

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 C'est compact, clair et efficace, du beau boulot.
Après 70 minutes le groupe prend congé de son public avec « Slow Hands » non sans avoir remercié les fans d’avoir fait le déplacement et d’avoir été un excellent public.

Quelques instants plus tard les cinq hommes reviennent pour un rappel constitué de trois titres : « All the Rage Back Home « issu du dernier album , puis clôturent avec « NYC » et « PDA » des classiques de l’époque de « Turn On the Bright Lights « sorti dans les bacs il y a treize ans déjà.

En tout 85 minutes jubilatoires, c’est clair, net et classe de bout en bout.
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Ce soir, Interpol a convaincu sans surprendre, prouvant aux derniers sceptiques qu’il possède le talent et la force tranquille des grands.
Deux qualités indéniables qui le maintiennent au sommet du genre depuis plus d’une décennie.
Bravo !
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Texte et photos : JPROCK.

Setlist :
Say Hello to the Angels
My Blue Supreme
Anywhere
Evil
Hands Away
My Desire
Narc
Everything Is Wrong
Lights
Breaker 1
Rest My Chemistry
C'mere
Not Even Jail
Slow Hands

 

 

Encore:
All the Rage Back Home
NYC
PDA

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 15:06

Au loup ! Un loup dévore le troupeau !

Dans la fable c'est le garçon qui criait au loup ...

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 The Girl Who Cried Wolf naît en 2013 sur les cendres de Velvet Summer, groupe ayant sorti le EP 'Endless Repeat'.

Line-up à l'époque: Frederik, Sofie, Samir, Heleen et Michael-John.

Samir Boureghda: Guitar/Keys - Heleen Destuyver: Vocals - Michael-John Joosen: Drums/Vocals -

Sofie Sweygers: Cello/Keys sont toujours là, désormais la basse est tenue par une connaissance, en effet Bram van der Stocken ( Strawdogs, Chloë and The Lonesome Cowboy) a pris la place de Silvester Klaasman, le bassiste lors des débuts de The Girl Who Cried Wolf.

Disco: un EP, 'OHM', et le single 'Norway', un premier full CD doit sortir en mars.

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Avant de se produire à l'Archipel, une première date bruxelloise, les Anversois se sont déplacés à Bergen op Zoom ( Noord-Brabant) où ils ont emporté la seconde phase éliminatoire du T-Strijd, een bandwedstrijd  voor artiesten uit  West-Brabant, Zeeland en Antwerpen.

Après avoir salué quelques connaissances, Anja, Steven, Kim ... , avalé 2 ou 3 mousses, et s'être inquiété de la santé de Lukske Toogenblik, l'heure est venue de s'intéresser au gig.

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Une longue intro filmique, proche d'Ennio Morricone, préfigure 'Truly' une plage sombre  baignant dans une sphère DSC03968.JPGLynchienne.

Heleen bénéficie d'un filet de voix pas banal mixant, l'épique poignant et le dramatique obsédant.

Quelques noms te viennent à l'esprit, le premier Anna Calvi, mais également Isobel Campbell lorsqu'elle est associée à Mark Lanegan.

Le violoncelle lancinant  et la guitare aux intonations surf t'amènent à vouloir référencer la plage sous l'étiquette folk noir.

Est-ce pour rire que le groupe cite Chelsea Wolfe comme influence, on peut le supposer à la lecture d'autres noms tels  Wolfmother ou Howlin' Wolf, heureusement, ils n'ont pas mentionné Garou.

'Silver', malgré l'apport electro,  affiche des éléments psychédéliques te faisant penser à Jefferson Airplane.

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Ils enchaînent sur le titletrack du EP, 'OHM', une valse pendant laquelle Michael-John fait les choeurs.

Ton cerveau travaille ce soir, il avance Elysian Fields, le groupe quant à lui, s'il ne rejette pas le qualificatif moody, cite Portishead.

 Pas con, au fond!

DSC03975.JPGUn grand morceau au final éruptif.

'This is me', une plainte déchirante dominée par un cello omniprésent et trippy à souhait avant qu' une explosion noisy à la guitare ne vienne balafrer la triste mélodie.

Sofie délaisse les cordes et prend place derrière le piano électrique, Heleen annonce le dernier single, le polaire 'Norway'  porté par un chant envoûtant.

A peine revenu du pays des rêves, tu encaisses 'Volt' et ses riffs de guitare agressifs, la celliste et le timbre soyeux de la chanteuse ramènent un calme relatif avant une nouvelle envolée acérée.

Un des titres les plus mordants du set. 

Au tour de Michael-John d'aller pianoter, Sofie, travaillant en arpeggio, a refilé son archet à Bram, voici 'Shipwrecked', ce ne sera pas un naufrage.

D'une voix chevrotante Heleen  gémit.... we just gotta go and drift away from the shore...lentement, le courant l'emporte, le rivage se dérobe aux yeux, deux ou trois goélands voltigent dans le sillage de l'embarcation, elle va disparaître pour ne laisser que la ligne d'horizon.

Le groupe persévère dans les tonalités mélancoliques en mode midtempo avec  'Red ribbon' suivi par l'accrocheur 'Demon' .

Le set prend fin avec le tourbillonnant ' Vipers' .

 

Bruxelles a apprécié, applaudit, The Girl Who Cried Wolf  ressort de coulisses...shall we do one more?

Bête question, "Visto que as aplicações que você mim: Sim!", réagit Jorgina en déposant son Moscatel sur le comptoir.

O K, this one will be loud...

Ne va pas associer 'Ruins' à Napalm Death toutefois, à la rigueur, à cause du violoncelle, tu peux évoquer Apocalyptica.

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 The Girl Who Cried Wolf , le 11 février au Kinky Star, Gent!

 

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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 14:02

Concert en images: JP Daniels ( texte additionnel: michel).

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Une étiquette: SOLD- OUT!

Peu avant 20h, une file imposante traverse la place des Martyrs pour se terminer aux portes de la gare.

Cela n'a pas échappé à Frank Vander linden, il réagit: Een mensenstroom tot om de hoek, een bomvolle, overkokende zaal, volle aandacht voor de oude én nieuwe nummers...

Heureux il était, le chauve!

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Support: De Fanfaar !

Les Brusseleirs fêtaient leurs dix ans d'existence sur la scène de l'AB la veille.

A un peï venu l'interviewer,  Jeroen Camerlynck, le chef de l'orphéon, déclarait, 10 ans c'est rien, me sens toujours comme un gamin de 15 printemps.

1476301_1584041458476313_6690368982657475200_n.jpgDe Fanfaar vient de féconder pour la quatrième fois (connaissent pas la pilule), l'embryon a pour nom 'De Raven Komen', ce qui a inspiré Nérée Beauchemin dans   "Les floraisons matutinales"

Les noirs corbeaux au noir plumage,
Que chassa le vent automnal,
Revenus de leur long voyage,
Croassent dans le ciel vernal....

Donc,  Jeroen Camerlynck: zanger, gitaar/ Sybren Camerlynck: bas, zang /  Tim Toegaert: gitaar, zang et  Laurens De Schutter: drums, sont venus croasser au Depot, ils ont bien chauffé la salle avant l'arrivée de l'homme.

Avanti pour 40' de  Nederlandstalige rock à la Kreuners,  Clement Peerens Explosition ou Fixkes. Ecoute leur dernier single 'Ik wil dans', et laisse-toi aller, personne ne regarde!

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De Mens.

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 De Mens is een in het Nederlands rockend power-pop trio uit het Brusselse. Centrale figuur is creatieve duizendpoot Frank Vander linden, dixit Muziekcentrum Vlaanderen.

Fort bien, merci, sauf qu'en 2015 De Mens a embrigadé un quatrième troufion:  David Poltrock (toetsen = claviers, madame).

 Frank Vander linden,  Michel De Coster et Dirk Jans savaient que les trois mousquetaires étaient quatre.

De Mens n'a pas 10 ans, le compteur indique 22. 

Eux aussi viennent présenter un bambin, ' Nooit Genoeg', ça doit être leur numéro 13!

Le classique 'Kim is Dood' met d'emblée le feu à la salle, normal...maak lawaai, maak een vuur, maak het groot...avait dit le souriant Frank.

Nooit Genoeg/ Bijna/ Dit Lawaai précèdent le hit  'Sheryl Crow I Need You So'. 

Qui n'a pas été amoureux de Sheryl?

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Retour au dernier né , '  Pijn-Dronkenschap-Verdriet', une sorte de  Vlaamse sex and drugs and rock'n roll, suivie par le philosophique 'Als je niets hebt', précèdent la tendre lovesong  'Angst' ( merci Herman Brusselmans).

Les hits arrivent: 'En in Gent', 'Sex verandert alles' avant le midtempo 'Bemin me later' et le joyeux singalong 'Een Liefdeslied Of Misschien Ook Niet'.

Toujours extrait de l'oeuvre récente, 'Vlinderhart', typisch De Mens rock'n'roll.

Le set prend fin avec les public pleasers ' Zonder Verlangen' et 'Jeroen Brouwers' ( Schrijft een boek).

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Il en manque, estime Wim.

Ça vient, gamin, une demi-douzaine de bisnummers.

Dont les immanquables 'Irene' ou 'Ergens onder weg' plus 'Nooit Genoeg Van Jou' - 'Kamer In Amsterdam' - ' Lachen En Mooi Zijn' et 'Maandag'.

T'en veux encore?
'Nooit Genoeg'. 

 Hilde?

 Nooit genoeg. Inderdaad, ook ik had nog wel meer gewild...

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22 janvier 2015 4 22 /01 /janvier /2015 13:48

Il y avait Jack The Ripper, Jack in the Box, Jack Daniels, Jack Russell  wouah wouah, fiche le camp Jack, Jack and Jill went up the hill to fetch a pail of water, Jack and the Beanstalk, Jack et la Mécanique du Coeur, Blackjack et J'accuse... à Besançon, il y a un Jacques dont les copains barbouzes pêchent la truite dans le Doubs, Jack and the bearded fishermen sont sur le point d'achever leur tournée hivernale, ils étaient de passage au  Magasin4, leurs cannes trempaient dans le canal.

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Deux groupes en support:  Hombre Malo et Boda Boda , ces derniers ayant la lourde tâche d'ouvrir le feu vers 19:30'.

Google sait tout, donc il t'explique:  the Boda Boda is a cargo bike!

Un  Shimano Alivio 3 x 9-speed drive train  te coûtera  $3000, le Boda Boda qu'on a vu au Magasin4 joue pour quelques billets et 6 chopes ( par tête de pipe).

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 Boda Boda, un quatuor bruxellois, baptisé il y a un an, ce soir c'est la quatrième fois qu'ils montent sur une scène, aber ils ont un fan illustre, Dave Grohl, ce combattant affirme: The best rock band with at least two Bodas in its name!

10928185_1583247891889003_8439175712984871891_n.jpgZont une identité?

Ces mecs jouent comme des chefs, mais y sont du genre autistes, le public a eu droit à un merci proféré par erreur, ils sont comme les AA's, ils préfèrent l'anonymat.

Maintenant dans la salle il y avait un poulet qui a avancé un nom: Benjamin Caroyez, paraît qu'il chante, en tout cas il écrit, il t'a refilé une setlist!

Genre?

Mauvais genre, vont pas plaire à belle-maman qui adore Michel Sardou, disons stoner, post grunge, sur l'étiquette il y a écrit 'alternatif'!

'Long Shadow', définitivement stoner, et de l'incisif, pour fans de Kyuss!

'The boat with no wheels', c'est malin, pas de gouvernail, il y a des bouées de secours?

Même scénario, un drumming fringant, un petit bassiste qui s'extériorise, le barbu, seconde guitare, au chant lancinant, et une grande bringue, parka militaire, à la lead, te sortant des lignes qui tuent.

JP?

Ze zijn goed.

Suis de ton avis!

Le drummer improvise, ses copains changent tous de jouet, c'est parti, 'Bauver', une pièce vibrante, suivie par ' Pink 10405399_1583247798555679_5339995809257286298_n.jpgMonday'.

Pour les travestis de passage à Bruxelles, le truc cogne. Boda Boda décide de varier les plaisirs, un break apaisé s'impose, bien vite, pourtant,  la machine reprend ses rotations initiales.

Quoi?

En radians... tu fais chier!

' Knucklehead', c'est eux qui l'ont dit!

Puis 'Wingman', deux titres s'entendant sur leur soundcloud.

Toujours aussi massif et robuste, ' Ribo' et son chorus poppy.

On passe à un lament stoner, ' Dumping', pas de pleureuses archaïques, ni de Petits Chanteurs à la Croix de Bois, mais le Stoner Choir uit Molenbeek.

La dernière: ' The pillow, the stairs and the wet white hair'.

Sont coiffeurs?

Sais pas, mais sont vachement efficaces!

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Hombre Malo.

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Joe Veras, un king de la bachata...

"Que soy un hombre malo"

"Que me gusta el trago"

"Me gustan las mujeres".

República Dominicana?

10896940_1583252395221886_8917277765741790853_n.jpgOslo, c'est en République Dominicaine?

Ce sale type est composé d’un Norvégien, de deux Espagnols et d' un Français.

Aux vocals, beau bermuda, The Muerto manie fort bien le vocable utilisé par Rabelais, il fait également partie d'Ictus sans R - Joakim: drums - Tom, le tatoué, à la basse, un ex-Flashing Susie, dit-on, et, à la guitare, le flamboyant, Boris, pas d'araignée dans le plafond, mais des étincelles dans les yeux.

N'y allons pas par quatre chemins, Hombre Malo c'était la claque magistrale, 40 minutes de fureur, de metal, tendance sludge/stoner, crapuleux, balancé par des carnassiers avides de sang.

Leur dernier méfait discographique a pour label: 'Persistent Murmur of Words of Wrath'.

'Reaching the shore' en est le premier extrait.

Muddy sound, vocaux anarchiques, wall of sound blindé, ça fait mal, très mal!

' Crosses and marching feet', texte radiodiffusé par deux voix, féminine et mâle, inquiétant bruit de bottes et shouts d'ours en rut... tous aux abris!

'Golden calf' le  mysticisme peut-être douloureux!

' Vladislav' , Vladislav Tornovoi, killed and raped with beer bottles!

Un lament oppressant, style Black Sabbath des débuts, qui invite au headbanging cadencé.

Une plage imparable.

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Ils achèvent leur prestation par 'Elena' et 'Over this darkness', si la première compo exhale de vagues relents psyche, la seconde, du métal tribal, secoue pire que le dernier ouragan ayant dévasté une partie de la planète.

Un gig monstrueux!

 


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 Jack and the bearded fishermen.

 

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Pas de Jack, mais  Bastien, Boris, Hervé, Thomas et Pete.

Trois guitares, une basse, une batterie, si on te dit Thomas basse et un B drums, tu devines pour les autres, H chante ( voix déformée).

En Franche- Comté, une trentaine d'orgues de tribune sont classés monuments historiques, les Grenouilles de Salem amusent avec leur rock celtique, Patrick Jaymes a quitté la Bande à Basile pour égayer les mioches, puis il y a  Jack and the bearded fishermen pratiquant un stoner carré et mordant, trois guitares c'est pas, comme le laisse entendre leur dernier enregistrement, du ' Minor Noise'.

'Reminder' entame les hostilités: du dense, de l' écrasant, et pourtant les guitares font preuve de finesse.

'Way out', personne n'a pris le chemin de la sortie, les Bisontins poursuivent leur trip rouleau compresseur.

 Sais pas pourquoi le nom de Mike Patton te traverse l'esprit.

Un nouveau ver à l'hameçon,  le titletrack, ' Minor Noise', une plage paresseuse, lourde, hypnotique, prenant insidieusement possession de tes neurones, te voilà pris dans le filet telle une innocente ablette.

Toujours aucune concession, voici un plus vieux 'Scenario' , hargneux en diable.

'Beginner' s'entend sur le même album ( Places to hide), ils s'y mettent à trois pour scander les lyrics ne baignant pas dans une eau limpide.

'Program' fait encore plus mal, on va finir sonné, à force de se voir asséner des uppercuts dans le citron.

L'impressionnant 'Places to hide' termine leur trip.

JP s'était déjà réfugié dans sa caisse.

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Curfew à 10 PM, un dernier godet, direction la casbah!

 

photos: JP DANIELS

 

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 20:49

 Ioana Nica reports.

 

On tour to support her new solo album, Orenda Fink performed also in  Witloof Bar Botanique , a place already known for being ideal for new discoveries. Although she was a novelty for many of us there, she’s no stranger to the music scene, Blue Dream (released on Saddle Creek Records in August 2014) is her third solo album and she has been busy with many other projects since the ‘90s.

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A simple, delicate, polite ‘Good evening. It’s nice to see you.’ made everyone already curious of what we were going to receive from the trio that just had gotten on stage.

They started with a couple songs from the new album, which gradually revealed a caressingly soft female voice, suave and melodious, with delicate highs, singing in a simple and beautiful manner about dark things as grief, lost and death. DSC03879.JPGHer two support partners did a great job in creating the back-up ambiance with electro drum loops, guitar effects and, soon after, with some very special moments on musical saw. I would say that harmony was the keyword of the evening, which was floating around with each sound, despite of what it seemed to be a gloomy message. I’ve been intrigued for the entire evening by this obvious opposition and wondered how it was possible to get a serene feeling out of such meditative musical approach. It was not a sad performance, it was calm and unusual.

They continued with songs from the new album. Orenda Fink told us that was not the first time she played in the Witloof (a place she called amazing), she has been there already once many years before. Later in the setlist, she melancholically introduced ‘Safe and Sound’, a song performed in Brussels before, at that time with Azure Ray one her previous bands. ‘You Are a Mystery” is a beautiful piece that recalled a bit the dreamy music of Lynch’s Twin Peaks. About ‘The Fox’, we learned that it’s song put together with a friend of hers. A bit after the middle of the setlist, it is revealed to us that it had been a crazy day for Orenda, as 2 hours before the show she was in the hospital seeking treatment for an allergic reaction. Incredible how come after such painful experience, she could still deliver an outstanding performance. I left DSC03881‘You Can Be Loved’ at the end because it was one of my favorites, a very sensitive and insightful subject, a laid-back melody with clean guitars and electric drums throughout.

Per total, a great performance for which the audience paid its respect calling for encore. And we were spoiled with two more beautiful songs. Afterwards, they were still called back for more, but the concert had come to an end. Even though a bond was created there, definitely 50 minutes were not enough.

Coming back a bit to my wonder… looking at Orenda Fink: black leather boots, dark grey jeans, black long tailored coat, black shirt, black wide brim hat, so where does that inner light come from? Probably the answer lays into the story behind her Blue Dream album. A story I better leave it for you to discover. It also reveals what Orenda Fink and Laurie Anderson have in common, beside great talent and sensitivity. Whether the story is sad or beautiful by its outcome, it’s up to each of us to consider.

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Setlist:

Holy Holy

Ace of Cups

You Are a Mystery

Why Is the Night Sad

The Fox

This Is a Part of Something Greater

That Certain-Something Spring

Safe and Sound

You Can Be Loved

All Hearts Will Beat Again

Encore:

Easter Island

Don't Make a Sound

 

 

 Pictures: michel

 

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 19:05

Orenda?

Tu fais dans le théologisme Iroquois ou dans  les engins militaires canadiens?

Non, c'est du russo - flamand, demeuré!

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 Orenda Fink, tu l'as connue Azure Ray ( avec Maria Taylor) , que tu as vu en 2011 au Stuk à Leuven.

Depuis le EP  'As Above So Below', le duo ne se fait plus entendre, Orenda Fink vient, quant à elle, de sortir un troisième full album ( Blue Dream) sous son identité.

A Bruxelles ils étaient peu nombreux à associer son nom au duo Azure Ray, résultat une assistance réduite dans la cave du  Bota ( mal) éclairée par de flous lights bleus.

Pas de support, début des hostilités vers 20:20'.

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Un trio, Orenda et son "Je m'suis payé un beau chapeau pour avoir l'air bien comme il faut" à la guitare et lead vocals -  un lead guitarist/ musical saw player doué à sa gauche, sur l'album Greg Elsasser, et à sa droite une mignonne vocaliste, keyboard player, maybe her sister, Christine Fink.

La soirée  sera taggée intimate modern lullabies, ceux qui croyaient assister à un concert frétillant en ont été pour leurs frais, Orenda et ses comparses opèrent dans l'onirisme, la douceur, la subtilité, tout en confectionnant des plages aériennes propices à la méditation.

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Orenda entame 'Holy Holy' seule à la guitare.

Apparente simplicité, timbre clair, lorsque la seconde voix l'accompagne en harmonies souples et que la lead guitare décide d' ajouter quelques lignes plus âcres, la plage gagne en profondeur.

 

 

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'Ace of cups' et son tapis electro  sera plus poppy, une nouvelle fois les interventions du guitariste attirent l'attention.

Je n'avais plus foulé une planche bruxelloise depuis des années, it's great to play the Witloof Bar, this one is called 'You are a mystery'.

Première utilisation de la scie, caressée d'un archet, une sonorité convenant particulièrement au titre de cette plage romanesque.

Elle enchaîne sur un morceau de 2009, ' Why is the night sad', ouvrant l'album 'Ask the night'.

Gentle picking, smooth voice, une brise printanière décoiffant gentiment la jeune fille romantique.

From a side project,  O+s, le ciselé et tout en vocalises délicates, 'The Fox'.

Nouvel apport du programming pour le retour au dernier né avec la plage  'This is a part of something greater'.

2009,  'That Certain-Something Spring', jolis effets d'ebow et ton mélancolique, la plage se terminant par:

...Since you left, the seasons come and go

Now pain is the only word I need to know

It's the only word ....

Elle propose un titre gravé avec Azure Ray, 'Safe and sound', une perle soulignée par l'emploi de la musical saw avant d'amorcer le sweet dream pop ' You can be loved'.

Le set ( à peine 35') prend fin avec 'All Hearts Will Beat Again' clôturant 'Blue Dream'.

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Bis.

Mise en condition: un souffle marin, quelques murmures mis en loops,' Easter Island' ( de 2005)  débute en spoken word avant de prendre un ton gothique.

Sans pause le trio a décidé de finir la soirée avec  'Don't make a sound' d'Azure Ray .

 

Rideau, il est 21:10'.

Chez toi on constatera, 'T'es déjà là'.

 

Quoi, Didier?

Soporifique, tu dis.

 

Voilà ce qu'Orenda a répondu lors d'une interview:

 Which common criticism of your music do you most agree with?

That it's extremely mellow and/or sad. Some people don't like that, but I can't disagree with them!...

 

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 16:26

 Charles Eloy.

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Cougars in America, un groupe de musiciennes matures à la rencontre de beaux spectateurs pour des dédicaces d’albums en backstage ?

Non, c’est Scott Hamilton, un musicien et troubadour  canadien qui a résidé en Belgique  nous rendant visite durant sa tournée d’hiver européenne.  En été, il tourne au Canada

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Selon l’ organisation de tournées, Cougars in America sont à deux ou à quatre musiciens sur scène.

Ce soir, Scott Hamilton est accompagné de son complice belge Eric Schoepen - discret et efficace à la mandoline, lapsteel et steel guitar - pour un répertoire d' alt-folk americana, teinté de blues et de rock. Eric, un multi-instrumentiste a contribué aux arrangements du dernier album « Postcards ».  Le café-concert « Bizon » évoque des souvenirs à Scott. En effet, c’est le lieu de son premier concert en Europe  il y a plus de 7 ans.

Je constate la présence de clients fidèles. Scott remercie les spectateurs pour leur enthousiasme l’ accompagnant en forme de murmures  durant la première chanson « Moonshine ».  Nous sommes le mercredi et  l’établissement « unnamed-copie-8.jpgBizon » est propice aux échanges verbaux.

Entre les concerts, il prend le temps de se ressourcer et  de savourer la vie. Ses impressions de voyage sur la trans-route canadienne se retrouvent sur son nouvel album avec des textes qui respirent l’espace, la nature et la poésie.  Ses influences contemporaines sont les Américains Sufjan Stevens et Bonne « Prince » Billie qui ont acquis une plus large notoriété et bénéficient d’une meilleure organisation médiatique (exemple : Pitchfork, Billboard).

« Pink » nous raconte des sentiments et impressions des rencontres avec une personne, que ce soit la première, la seconde et fois suivantes.

« Dreaming in the dark » est inspiré après un pari perdu de Scott sur une course de chevaux. La voix durant le refrain est plus retenue.

« Silver Shadow » décrit la nuit plongeant sur la péninsule Bruce près d’Ontario.

Scott m’a offert un album (10 titres).  Une présentation très écologique en impression noir et blanc, un livret format A5 avec les paroles avec un CD collé sur la page centrale.

Durant  le concert, Scott dégage ce charisme d’un artiste inclassable dont la vision sur le monde en musique dépasse les limites de créneaux puristes de pop ou folk avec une liberté absolue.

Cette spontanéité  permet de retenir l’attention du public initialement plongé dans la conversation relatant des aventures du week-end.

Scott Hamilton, notre Apollon canadien , sans cithare ou lyre, mais avec une guitare acoustique, ayant plus d’une flèche sur son arc pour la beauté de la musique et  le plaisir de l’audience dans laquelle les nombreuses admiratrices ne restent pas silencieuses.

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Une partie de son répertoire: Moonshine Cascade, Pink, Silver shadow, Dreaming in the dark, Keep going, Another dream in the theatre..

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21 janvier 2015 3 21 /01 /janvier /2015 15:39

Concert en images: JP Daniels ( habillage verbal: Michel).

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Une légende pour deux dates en Belgique, Booker T. Jones, "Rock and Roll Hall of Fame inductee, Musicians Hall of Fame inductee, Grammy Lifetime Achievement Award recipient and arguably the most famous Hammond B3 player in history", le 21 au Depot et le lendemain au Roma ( Borgerhout).

 

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Plein à craquer sans doute?

Même pas!

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Support :   Steven De Bruyn!

Le leader des Rhythm Junks, ex- El Fish, un copain de Roland ou de  Tony Gyselinck, solo ce soir.

Enfin avec ses 146 harmonicas (des chromatiques, diatoniques, Schweppes tonic, des nains, des gigantesques, un Arb Rast un Major Blue...) bref, toutes les tailles et nationalités imaginables, Steven De Bruyn n'est jamais tout seul!

Du blues?

Euh... du blues expérimental.

 Quelques effets proposés:   reverb / delay / loop/overdrive / distortion / fuzz...

Pas pour toutes les oreilles.

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 Booker T. Jones

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Oui, la soul legend ( 70 balais) qui avec ses MG's ( dont Steve Cropper ou Duck Dunn) nous a laissé les bombes ' Green Onions' ou 'Time is tight' en héritage, c'est  autre chose que du tripotage synth pop, aussi creux qu'une huître sans perle.

En 2013   Booker T. Jones sortait un dixième album sans ses MG's, 'Sound the Alarm', mais ce que Leuven voulait entendre c'était les hits d'avant les guerres.

Ce plat sera servi chaud!

Current band:  Vernon "Ice" Black (guitar), Darian Gray (drums), and Melvin Brannon (bass) and  Booker T. Jones ( organ and guitar: ' Hey Joe', notamment).

'Pigmy',  un titre rare, ouvre.

OK, l'Hammond sonne comme en 1962, tout va bien, ça va être chaud et moite ce soir!

Un premier classique, l'adaptation juteuse du soundtrack  de "Hang'em High" de 1968.

Une version chantée du blues classic  'Born on the bad sign' puis du funk, ' Melting pot', précédant la préférée des cuistots ' Green Onions'.

En rythme de croisière, se succèdent quelques reprises pas toutes formidables:   Hey Joe - Purple Rain - Love The One You're With  et  Take Me To The River, avant l'intermezzo.

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C'est reparti: 'Harlem House', plus solide que celles des petits cochons,  'Hip Hug Her', rap me, baby... O K intervient Darian Gray qui ne connaît pas Oscar Wilde.

Blues again, 'Mannish Boy', puis l'immortel 'Soul Limbo' et la trilogie  'Everything Is Everything'  ( Fugees) / 'Time Is Tight'  / ' Hey Ya! '  ( Outkast)  avant de finir par   ' I've Been Lovin' You Too Long', le chef-d'oeuvre d'Otis Redding!

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Le tour se poursuit: Amsterdam, Bilbao et en février les States!

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19 janvier 2015 1 19 /01 /janvier /2015 16:05

  À ne pas manquer au  Brussels Jazz Festival  Flagey: la franco-américaine 

 Cécile McLorin Salvant, disait la pub, qui, une fois n'est pas coutume, ne mentait pas!

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Ta première rencontre avec Cécile McLorin Salvant date de 2013, en juillet, elle fait une apparition fracassante comme invitée lors du concert de Jacky Terrasson au Gent Jazz.

Aussi, cris de joie lorsque l'affiche du Brussels Jazz est publiée: le 19 janvier au  Studio 4: Cécile McLorin Salvant... alléluia, alléluia, et il ne s'agit pas de la pâtisserie de Castelnaudary, ni d'un cycliste d'Aix-les-Bains, amateur de gingembre.

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La lauréate ( à 21 ans)  du premier prix du concours international de jazz vocal Thelonious Monk ( 2010) , a, enfin, sorti un premier album officiel, après l'auto-produit 'Cécile', et la presse ne tarit pas d'éloges à propos de ' WomanChild'.

Déjà comparée aux plus grandes, Cécile, aussi à l'aise dans la sphère jazz que dans la planète lyrique, reste modeste, souriante et drôle.

Elle aura séduit le public bruxellois, venu en masse, pour assister à un numéro magistral, fait d'aisance, d'aplomb et de grâce, digne d'un récital d'une Sarah Vaughan, voire d'  Ella Fitzgerald.

Le trio l'accompagnant est de premier ordre, il est mené par le pianiste  Aaron Diehl, auteur de trois albums, à la contrebasse, un complice de longue date, Paul Sikivie et aux drums, the exquisitely tasteful Lawrence Leathers.

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Paul et Aaron sont les premiers à faire irruption, rejoint peu après par le batteur, quelques mesures pour s'échauffer, Cécile McLorin Salvant , affublée de ses lunettes à énorme monture,  à son tour descend l'escalier d'une démarche altière, elle saisit le micro, la voix ample, claire, limpide vient caresser nos pavillons...Never, never will I marry

Never, never will I wed

DSC03828.JPGBorn to wander solitary

Wide my world, narrow my bed...

' Never will I marry' from the Broadway show "Greenwillow", une composition que même Anthony Perkins a chantonné.

Les indécis, velléitaires et autres touristes sont d'emblée conquis.

En français impeccable, la native d'Haïti nous narre comment elle a pour la première fois entendu le thème des 'Parapluies de Cherbourg', elle ne connaissait pas le  formidable film de Jacques Demy et   la non moins magique bande-sonore de Michel Legrand avant de voir le film dans un cinéma d'Art et Essai lyonnais.

Premiers frissons, elle a déjà réussi à  transformer plusieurs auditeurs en porc-épic.

D'un ton enfantin Miss  McLorin Salvant entame ' If this isn't love', un titre repris, e.a., par Fred Astaire.

Début léger, un caprice voltigeant au gré d'une brise peu farouche, puis vient une admirable intervention du pianiste, le morceau s'emballe, avant de revenir s'éteindre en toute sérénité.

Après Charles Trenet, ' La route enchantée', parfumée et printanière, elle attaque la fameuse hammer song, ' John Henry', reprise par tout le gotha folk US.

La Grammy nominated entame le traditionnel façon gospel, tenant le micro à 30 cm de l'organe vocal, accompagnée par la contrebasse subtile de Paul.

La plage prend de l'ampleur avec l'entrée en piste du piano et de la batterie, puis vire rondo infernal, le public se tait, la diva décide de finir le titre a capella, une voisine tremble sur son siège avant de crier son admiration après les dernières notes.

Phénoménal!

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Changement de registre avec la romance "I Didn't Know What Time It Was,"que l'on peut entendre sur l'album.

Attention titre casse-gueule: 'What a Little Moonlight can do' enregistré par Billie Holiday en 1935.

Spotlights dirigés vers  Lawrence Leathers, un solo radieux, Cécile McLorin Salvant appuyée au piano nous tourne le dos, imprégnée par son chant profond, elle a pris le relais avant de se permettre quelques voltiges de trapéziste volant  oeuvrant sans filet.

Bruxelles retient son souffle, le majordome a décidé de sauver la vaisselle en cristal de Bohème, pas assurée contre les extravagances de cantatrices style La Castafiore, imperturbable, la mezzo achève le morceau avant de sourire au tonnerre de battements de mains  ponctuant l'assaut final.

Elle se propose de nous interpréter une chanson d'actualité en pensant à Cabut, qu'elle a bien connu, l'émouvante  vieillerie en noir et blanc  ' Laugh, clown, laugh' .

Bruxelles, les larmes à peine séchées, oubliera ces moments de tension et rira à la version coquine de 'Si j'étais blanche' de Joséphine Baker.

Emotions, chaleur, humour et une voix incomparable, Cécile McLorin Salvant brille de mille feux!

Toujours en mode spirituel, Broadway mood,  la chanson du tramway ou ' Trolley Song', popularisée par Judy Garland .

Exit bass and drums, un duo piano/voce, un nouvel highlight, 'Mon Homme' de Mistinguett.

Retour de la rythmique pour finir le set avec le mambo ' You Bring Out The Savage In Me ' de la trompettiste Valaida Snow.

100' de facture exceptionnelle.

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Bis

Le standard  'Let's Face The Music And Dance', 1936,  Irving Berlin.

Sourires, merci.... personne ne quitte le Studio, second rappel, même époque, 1933,   'You're Getting To Be A Habit With Me'.

Fabuleux!

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Et si ce 19 janvier on avait déjà assisté à un des concerts de l'année?

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17 janvier 2015 6 17 /01 /janvier /2015 10:33

Le Brussels Jazz Festival – Flagey bat son plein, après le concert d'ouverture de Philip Catherine et les prestations de Bruno Vansina  ou de Teun Verbruggen, ce samedi est consacré au jazz letton, avec une double affiche pour ce Rigas Ritmi Allstars: le Maris Briezkalns Quintet et  Laima Jansone Trio.

La Lettonie est à l'honneur cette année puisque le pays balte assurera la présidence de l'Union européenne au 1er semestre 2015.

Pour fêter l'événement, Bozar a décidé de mettre en lumière la culture lettone en organisant diverses expositions et concerts classiques ( hier, le 16/1 Elina Garanca et Karel Mark Chichon),  Flagey a choisi de nous faire découvrir le jazz de l'Etat devenu membre de la Communauté européenne en 2004.

Le Studio 1 affiche complet, un public cosmopolite, civilisé, composé de dames  élégantes et de VIP's s'exprimant en latviešu ou anglais.

JP se sentait un peu perdu avec ses objectifs, ik blijf achteraan, tu prends place sur un des sièges ajoutés devant les rangées de fauteuils. 


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Laima Jansone Trio

Laima , born in Riga, raised in Riga, joue du kokle ( électrifié), un instrument traditionnel de la famille du zither, et de la 10922638_1581810898699369_2196110194606820937_n.jpgguimbarde - Andris Grunte manie la contrebasse ( acoustique ou électrique) et Artis Orubs, teacher at the Department of Percussion of the Latvian Academy of Music, s'occupe des percussions ( batterie, drumpad,vibraphone, clochettes,etc...).

Le trio compte nous interpréter plusieurs plages issues de leur album ' Zarbugans', dont voici la tracklist à défaut de setlist (  1. Uguns/2. Ganu Stabules Melodija/3. Gula Meitīna .../4. Puķe, Puķe, Roze, Roze/5. Ķipis → Kippiš!/6. Pusnakts Šupuļdziesma Diviem/7. Elektriskais Gans/8. Zarbugans/ 9. Laiks Ir Tuvu/10. Vilciņš.

Du jazz?

Pas vraiment, la première plage proposée correspond à l'étiquette grâce au travail de la contrebasse et du géant aux percussions, le son du kokle nous rappelle, à la fois, la guitare et la harpe, très vite la composition prend des teintes folk et se rapproche du Celtic folk/rock à la Alan Stivell, on peut également penser à certains pratiquants de la New Age Music.

Laima, concentrée, toute à son jeu, impressionne par son travail de dentellière, ses compagnons assurent.

Ils enchaînent sur une ballade balte légère et aérienne, fracturée par un passage grinçant, Artis  décide d'accélérer le tempo, du coup son copain s'empare de la basse électrique, on improvise joyeusement, finie la frivolité, le morceau a pris un sentier jazz prog pas balisé.

Intéressant!

'Zarbugans' ( du nom d'un instrument inventé par le batteur), a-t-elle dit, démarrage doux en forme de rêverie, 10915288_1581810558699403_7750825018585471349_n.jpgvibraphone caressé à l'archet, une plage teintée de mysticisme propice à l'évasion.

Après ces trois pièces traditionnelles, le groupe a décidé de changer de cap, Artis Orubs quittent ses cymbales, toms, grosses et moins grosses caisses pour s'asseoir au devant de la scène et entamer une séance de body beating, sans sourire, tenant plus du cirque que du divertissement musical.

Intro à la guimbarde, electronic drumming en bruit de fond, de l'elecro folk nerveux.

'Time is close' est la traduction anglaise du titre expérimental qui suit, de l'avant-garde agressif, du bricolage Karl-Heinz Stockhausen  aussi décousu que certaines formes d'art abstrait passablement indigeste.

'Uguns' annonce la belle Balte et on revient au jazz rock nettement plus abordable pour nos esprits cartésiens.

Ce titre met fin à une prestation en dents de scie, appréciée par une grande partie de la salle.

Comme rappel on nous servira une mélopée lettone fluide et harmonieuse.

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Pause et alcool letton offert par la maison, tiens, tu peux avoir le mien...

Il est sympa, JP.

 

Sonnerie, la récré est finie!

 


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Maris Briezkalns Quintet !

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Maris est le directeur artistique du légendaire Rigas Ritmi Festival qui en 2015 se déroulera du 1 au 5 juillet.

Dans son quintet, il tient la batterie.

Quintet à Riga ne signifie nullement cinq musiciens, ils étaient six sur la scène du Studio 1: Maris aux tempes d'argent, un Steve Martin balte - le stand-up comedian Intars Busulis - voice, trombone  - Viktors Ritovs - piano, keys - Gints Paberzs - saxophones et  Edvins Ozols - double bass.

Tous fringués en tenue de soirée.

Le sixième élément aux percussions étant un guest hyper doué. 

Après le jazz aventureux de Laima Jansone, Bruxelles aura droit à une performance de mainstream jazz stylé, celui 1904192_1581811785365947_4768012311692739912_n.jpgqu'on peut entendre dans le lounge bar d'un hôtel luxueux.

Au menu de la soirée des extraits de leurs deux albums 'Latvian Evergreens 1 and 2': classic Latvian  mellows  brought to a second life transformed into the language of jazz...

L'harmonieuse 'Valse mélancolique' ouvre les débats.

Smoothh, exquisite, mellow jazz, velouté à souhait, le trombone roucoulant comme les meilleurs crooners d'Outre-Atlantique ou latins, un mélange de Louis Prima, Perry Como, Frank Sinatra.

Une petite séquence scat, le schéma jazz habituel:escapade du saxophone relayée par un impromptu au piano, puis un effort solitaire d'Edvin, le tout soutenu par le jeu distingué du chef.

C'est lui qui se tape les discours en anglais, voici le cotonneux 'Winter Snow', a children's song transformée en latin jazz délicieusement ondulatoire.

Maîtrise et savoir-faire sont les maîtres mots.

'I wonder', la préférée de Gints, du Michel Legrand venu du grand froid, pointons les douces vocalises d'Intars, le Latvian singer who represented Latvia at the Eurovision Song Contest in 2009.

Plage terminée, le chanteur de charme invite Maris à venir introduire la suivante, pas de bol, il a amorcé un second Brazilian jazz chaloupé et décoré de jolis gazouillis. 

La troupe enchaîne sur un swing zoologique, le boute-en-train se transforme en tangara de paradis au chant caressant ce qui interpelle le percussionniste qui lui répond avec sa panoplie d'instruments exotiques.

Du jazz jungle book convenant pour un casino de Las Vegas.

On n'a pas vu les minutes défiler, il est l'heure, c'était la dernière tirade, insiste le chef.

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Bis.

A lullaby, of course: ' Good night' !

Acclamations nourries, second rappel, une plage groovy voyant le sax emprunter une voie r'n'b à la The JB's.

Cool!

 

photos: JP DANIELS

 

 

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