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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 21:37

 L'ancienne abbaye bénédictine des Nobles Dames( 9 place Saint- Denis) , classé monument historique, revit depuis que la commune de Forest a entamé une restauration complète, transformant les bâtiments sauvés en centre culturel.
Magnifiques jardins, restaurant avec terrasse, salles de séminaires, de réceptions, d'expositions ou de banquets et coquette salle de concert.
Gislebert peut repartir conquérir Jérusalem, son domaine est entre de bonnes mains.

L'agence  Go Between s'associe aux Soirées Cerises et reçoit la bénédiction abbatiale de Patrick Bauwens (Classic 21) pour organiser le concert de Jessica Kilroy + Songs of Sirenes en ce lieu magique.

Songs of Sirenes
2010-1-9586.JPGUlysse va -t-il céder au chant de Barbara Vlaeminck, hybride gantoise: mi-femme, mi- singer/songwriter?
Agalophonos participe au Dranouterrally et arrive en demi-finale.
Ce soir, elle a une trentaine de minutes pour séduire les pêcheurs faisant tremper leur fil dans la Senne proche.
Sachant que les pescadors du coin manient le verbe roman, elle s'adresse à eux en langue bannie par De Wever, qui de toute façon n'en a rien à tisser.
'Pictures on my Wall' un folk acoustique intimiste et soyeux, chanté d'une voix légère comme un zéphyr tiède.
'Guide' écoute le guide, ta voix intérieure, qui te souffle: t'en fais pas petit, tout va s'arranger!
...I will guide you through..

 

 

Barbara, she's a romantic dreamer attendant impatiemment l'arrivée du prince charmant chevauchant sa monture blanche: 'Mr Right'.
Délicate ballade Belle au bois dormant.
'Season song' du folk Vivaldi. Jeu de guitare minimaliste, voix immaculée.
Je sais pas le dire en français, maar ik ga mijn gitaar even stemmen.
Doe maar, meisje!
'Let Go' pour un smeerlap qui m'a laissé tomber...how can you tell me that you don't want me... typiquement féminin...it's hard to see you go..
Mais, suis sans rancune...I'm letting you go...
On continue dans le positivisme charmant: 'Live it on'.
'Carefree' de la pub pour protection intime?
Le temps paxe.
Mais non, une nouvelle mélodie optimiste chantée d'un timbre Emiliana Torrini.
Crrr Crrr Crrr ... Que pasa? Un haut-parleur chahute!
Un titre Walt Disney, pour un écureuil, ' Imaginary Friend' , met un terme à la lecture de ce recueil de chansonnettes paisibles, respirant le bonheur de vivre.

Un sourire radieux illumine le faciès de tous les assoiffés s'agglutinant au bar.

 Jessica Kilroy
2010-1-9588.JPG6 à 7 semaines se sont écoulées depuis le passage de Jessica Kilroy au Montmartre ixellois.
Appréhension, le moment magique de la découverte s' étant estompé, ne risque-t-on pas une pointe de déception pour ce second concert bruxellois de l'artiste from Montana.
Réponse: même si la performance forestoise n'a pas atteint les degrés d'intensité du formidable double set donné Place de la Petite Suisse, Jessica a, une nouvelle fois, réussi à nous émouvoir.
Sa voix d'une clarté absolue, son songwriting séduisant ou poignant et l'aura lumineuse émanant de sa personne ont conquis celles et ceux la voyant pour la première fois.
'Pandora' sur 'Before the Dawn', un blues mythologique, ouvre le set.
'Big Dreams', on va pas recommencer le jeu des comparaisons, mais impossible de ne pas citer Joni Mitchell.
'From the Mountain', le Montana c'est pas les Polders. Cet acoustic rock est rocailleux comme les Rocheuses et Jessica le chante avec des intonations Bonnie Raitt.
Un petit crochet par Nashville ' Love don't make mistakes', une magnifique country ballad.
La seule cover de la soirée, le negro spiritual ' Wade in the water' .
Quelle voix, mamma mia!
'Worth falling for' ..take my love or leave my love... flux et reflux de la vie amoureuse.
'Ain't no coming back' qu'elle jouait déjà lorsqu'elle faisait partie d'un bluegrass band.
On aura droit à une version bluesy, sans fiddle, ni banjo. Et, maman n'étant pas dans le coin, je peux me permettre des blagues douteuses. You know, au Wyoming c'est pas évident une nana dans un groupe bluegrass .
L'éclatante complainte 'Breathe' , aussi belle que le formidable 'Les Moulins de mon Coeur' de Michel Legrand.
I wrote next one when I fell down and out: ' Keep Searching', dans la vie faut s'accrocher.
J'ai emmené un guest: Kier Atherton.

2010-1-9597.JPG

A deux, nous avons sorti l' album ' Raven' sous le nom de Pterodactyl Plains.
Kier wrote 'Solace' , j'abandonne la guitare, m'en vais secouer quelques shakers.
2010-1-9598.JPGFormidables close harmonies pour ce folk hypnotique, bien plus expérimental que le travail solo de la belle.
'Stay Awhile' co-écrit. Jessica colorant la composition de lignes de slide délicates, la guitare de Kier répétant les mêmes notes à l'infini.
Nouvelle perle.
Le duo met tout le public à genoux avec le mystique 'Strangers', pour lequel Miss Kilroy caresse sa guitare, tenue debout , d'un archet classique.
Ce titre, aussi surréaliste qu'un vol de ptérosaure Jurassique, commence tout en douceur, la voix limpide de Jessica est supportée par le timbre grave de Kier.
Le ton monte, les vocalises célestes virent au démoniaque, le titre explose.
Le thermomètre de la salle indique 33° et pourtant tout ton corps est parcouru de frissons.


That was it!
Thank you, Brussels!
70', de plénitude.

Bauwens en piste, un rappel?
'Forever More', Jessica revient seule pour une ultime ballade d'un classicisme serein!

Séance dédicaces et photos souvenirs!

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 21:35

Initialement, le collectif et label 'A Song A Place', se donnant pour but la promotion d'un folk intimiste de qualité , avait prévu The Black Atlantic et My North Eye au programme de ce Sunday Folk Club, organisé un dimanche par mois au Sazz'n Jazz, écrin précieux qui doit sublimer les performances d'artistes s'ébattant dans des climats kammerspiel.
Las , les effets volcaniques islandais ont mis fin au projet! The Black Atlantic se voit obligé de demeurer de l'autre côté de l'Atlantique.
Ne perdant pas le Nord, Dan Miller et Ann Arbor trouvent un digne substitute en la personne de l'énigmatique Noria!

My North Eye
2010-1-9565.JPGOriginaire de Rouen, le duo constitué par Mathias Asadour (violon) et Yann Lafosse ( vocals, guitar and effects) se complaît dans un folk noir intense et mélancolique.
A l'origine, My North Eye, est considéré comme un projet alternatif de Yann, leader du combo postrock 'Dirge'.(My North Eye est d'ailleurs le titre d'une des compositions du groupe) Très vite, après avoir débuté solo, il s'associe à Mathias pour devenir un 'vrai' groupe.La scène étant leur terre de prédilection, ils sortent un CD -live(8 titres).
Le groupe fait partie du 'Collectif Europ &Co' regroupant d'autres bands de la scène rouennaise, tels Maarten ou My Sidekicks...
'A cigarette and a song' ouvre le bal.
Sombre, hanté, proche de l'univers de David Eugene Edwards, la voix est caverneuse, la guitare agressive, le violon arrondissant les angles.
Il ne te faut pas 2', en fermant les yeux, pour t'immiscer dans cet univers plus imprégné de grands espaces américains que de senteurs marines normandes.
'Södermalm' direction Stockholm pour ce titre lancinant et plaintif...I was so afraid... when we took a plane but you held my hand... Aviophobie, Yann?
'Nothing for Nothing' un menuet classique proche du ton Nick Cave.2010-1-9562.JPG
'Border Town' une histoire de crime, écrite à l'occasion du festival du film policier au Havre.
Violon déchirant, guitare lyrique, un drame hitchcockien.
'Anthem ?' un hymne négatif susurre le barbu.
...there are songs to sing , elles sont bien meilleures que celle-ci... mais non, Monsieur, cette valse oppressante est magique!
'Gospel' un gospel à la philosophie punk ...there's no time... no tomorrow... finissant par un cri d'espoir.... I believe in a song which we can sing along...
'Like a Hurricane' de Neil Young, formidable version d'une lenteur littéraire et bourrée d'effets fuzzy, ajoutés au phrasé prédicateur de Yann, l'illuminé.
...I want to love you but
I'm getting blown away....qu'il gueule de toutes ses tripes et ça secoue les tiennes, le violon agressant, insidieusement, tes neurones.
Magistral!
'Love song 2' une chanson d'amour (sic) ...I might sound like Nick Cave (on te l'avait dit) murdering all his babes... Le coupable avoue !
La dernière, apocalyptique: 'The road that never ends' , voix de velours, violon en arpèges pour cette ballade sur chemins (poussiéreux) de traverse.
Visions de Jack Kerouac et de son baluchon, la route sera longue!
Profondeur et sincérité,deux écorchés vifs en scène pour 45' bouleversantes .
2010-1-9568.JPG


Noria
Un petit temps déjà que tu n'avais plus vu Olivier Piette en action. Il a, depuis, sorti le CD ' Seasons of the Song'( chez Matamore) tout en continuant à présenter son univers introspectif atypique sur les scènes les plus intimistes de nos riantes contrées.
Pas de guests ( Catherine Graindorge par ex.) pour l'assister en ce début de soirée: 2 acoustiques ou une douze cordes, un pupitre avec ses feuillets de textes (ne parlons pas de chansons) qu'il psalmodie d'une voix, à la fois fragile et travaillée, au gré de ses improvisations.
Noria, tel Jeff Buckley, utilise ses cordes vocales comme un instrument de musique à part entière: vibrations, silences, 2010-1-9570.JPGvoix de tête, souffle de moribond...
Le Sazz' n Jazz , transformé en prieuré austère et silencieux, se recueillera au son de huit compositions aux titres absents pour la plupart.
Un timide bonsoir, quelques accords de guitare hispaniques ciselés , le contrôleur a bien poinçonné ton ticket devant t'emmener vers une planète blanche sur laquelle vivent Jeff Buckley, déjà mentionné, Antony & the Johnsons, Devendra Banhart et autres mystiques, héritiers de Syd Barrett.
...one last dance with your shade.... esthétique vestimentaire hippie de rigueur!
Un second titre sera introduit par de longs méandres instrumentaux. Tu laisses ton embarcation, sans capitaine, suivre le bon vouloir d' un cours d'eau paresseux et d'un filet de voix murmuré .
Une nouvelle, longue plage introduite par une guitare d'inspiration andalouse te ramène à l'art poétique dépressif d'un Federico Garcia Lorca.
En nous remerciant pour notre écoute attentive, Noria se saisit de la 12-strings et amorce une ballade spirituelle ésotérique... the death may not conquer our soil.... une communion avec les instances divines.
Cette mélodie contemplative permet à ton esprit de confectionner ses propres clichés impressionnistes allant de paysages hivernaux figés aux fresques maniéristes torturées d'un El Greco ténébreux.
Nous sommes les damnés à la merci d'un poète maudit.
Arrivant en fin de set , un haut-parleur récalcitrant s'est mis en tête de saboter le récital.
Pas grave, nous explique Olivier, jouer unplugged me convient mieux, la résonance de ma voix et de la guitare est ainsi optimisée, et il vient s'asseoir parmi nous et nous interprète deux titres du Cd: 'Ripples and Falling Leaves' au ton apaisé, et chantant l'universalité...we are everyone else...et en guise de bis ' The Meeting' en version improvisée ...and the moon is still shining.... nuit étoilée, quelque part en Arizona.
Robert Mitchum en Roméo faisant la cour à Marilyn Monroe...
Do not disturb, please!
Dernière perle introspective, Noria, le réservé, nous remercie pour la communion oecuménique et s'en va rejoindre le commun des mortels et l' obscénité de leur monde matériel.

Le mois prochain, A song A place programme Niels Dueffhues!

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25 avril 2010 7 25 /04 /avril /2010 15:22

Fait printanier, Curieus Schaarbeek a décidé que cet après-midi le bon peuple bruxellois, fan de country music, aura droit à un courtyard gig.
L'avion de  Surfing Gert Airlines se pose dans la cour du Kriekelaar.

Passagers:  Emily Bonn & the Vivants.
2010-1-9555.JPGC'est quoi cette bobonne, Angela?
La jolie rousse, Emily, nous vient d'Oakland, California et pratique un roots/americana aux influences diverses: country, bluegrass, hilbilly, western swing, cajun, swing, folk, sans oublier des incursions klezmer ou Irish trad.
Avec ses Vivants, elle peut tout jouer, même du Lange Jojo.
Miss Bonn joue de l'acoustique,du banjo, taquine la upright-bass à l'occasion et chante comme une jeune June Carter.
Reluque la photo, une countrygirl typique, qui il y a peu faisait partie du all female country band The Whoreshoes. Ne me demande pas quels sont les tarifs, les madames ne travaillent plus dans le quartier!
Les Vivants: à la double bass et vocals, parfois clarinette: James Touzel, au bagage classique.
Belle carte de visite: The Stylistics, Maurice Williams, the Earl Brothers...
De descendance locale, avant l'invasion sunnite:  Isaac Bonnell à l'accordéon, lap steel ou guitare.
La formidable violoniste/chanteuse, Anna Levitt , complète le line-up. Elle aussi s'ébat dans le classique ou joue dans le combo Middle Maki.

14h45', le starter tire son coup de feu et zatte Steven nous débite son speech.
'Riot on the Rite Spot' que tu retrouves sur leur plaque 'Songs from Alabama Street' .

 

 

2010-1 9552Belle entrée en matière, du country virevoltant et fringant.
Toujours de la plume de la petite Emilie, ' Georgia Johnny', inspiré par Bob Wills.
On t'avait dit Western Swing, non?
Difficile de rester assis, ce dance tune t'invite à remuer les gambettes, mais, comme RickyBilly est dans le coin, vaut mieux surveiller ta Jupiler.
Les vocal harmonies sont tout bonnement sublimes.
We're having a blast, Brussels.
Nous aussi, maske.
'Those Memories' Emmylou Harris, Dolly Parton & Linda Ronstadt, brillant trio, brillante version.
Jolie lapsteel pour 'Truck Driving Man' de Jimmy Martin,... I'll put a nickel in the jukebox...chez Hamburger Dan , un café brûlant et un country tune avant de sauter dans mon bahut.
John Hartford: 'Long Hot Summer Days' a banjo tune, tous sur le steamboat descendant l'Illinois River.
Fameux footstomper!
'Big Apple' for the ghost of Buck Owens, ce sera pas du hip hop!
'Evening Magpie' C'est pas Pie XII, ça swingue sec!
'Lazy Gal' malgré le titre, toujours aussi entraînant.
Un petit cajun du grand Clifton Chénier 'Ay Ay Ay'. Caramba!
Une dernière avant la pause syndicale, toujours en Louisiane: ''Accidental Stomp'.

Tous au bar!
2010-1-9556.JPG
Set 2
Cajun/zydeco en français dans le texte 'J'ai été au bal' chanté d'une voix suave par Anna.
Pendant tout le premier set Marky Mark (?) sifflotait dans son harmonica à nos côtés.
En stoemelings, il se colle à James et parvient à lui piquer son micro pour faire entendre ses gammes pas toujours justes.
Sont gentils les bons vivants, peï, tu reçois notre bénédiction, t'es probablement l'arrière petit-fils de Toots.
Un singalong allègre, le traditional 'Sourwood Mountain'.
2010-1-9557.JPG'A simple thing' au ukulele, sad and happy, too.
Faut savoir, hein James.. Du folk à la Woody Guthrie.
Tom Waits 'Jockey Full of Bourbon' un cabaret/tango rock imparable.
Vous êtes des kiekefretters, non? A song about chickens, ça vous va?
Dehaene est content: 'Cluck Old Hen'.
En 1923 Fiddlin John Carson chantait déjà ces poulets.
Ambiance dans le poulailler.
A gospel tune, for all the Belgian monks, spécialement ceux d'Orval:'Gospel Ship' the Carter Family.
Un gospel nerveux, les eaux sont agitées, ou le capitaine est bourré( l'Orval...)?
Everly Brothers: 'Poor Jenny' ... locked in a cell .
Emily et band ont l'art de nous servir des reprises superbes.
Vocalement c'est vachement fortiche, musicalement, c'est le max!
Un archet plaintif, 'R C Cola' écrit par Miss Bonn, an Appalachian tune. Sensible!
La classe!
Un Bluegrass standard: 'What have they done to the old home place?' Tous en route pour Charlottesville.
A request 'Tom Dooley' , fais ta prière Tom Dooley ..you're bound to die!
Grosse claque, lorsque James ramasse sa clarinette tout en refilant sa contrebasse à Emily: 'Araber Tantz' du Klezmer jazzy. Chez les Turcs, faut oser!
Salve d'applaudissements dans le jardin.
Back to American roots: 'Tell me Baby', suivi d'un Willie Nelson: ' Bloody Mary Morning'.
Willie est sorti avec Steven hier soir, je crois!
La voix traînante et nasillarde d'Emily fait merveille.
We have to end the gig, on nous attend à l'Ace Café: 'Lazy John', un downtempo pour terminer en douceur.

Et le bis, Emily?
Juste, Auguste: 'Cotton Eyed Joe' pour les Red Necks , les Arabes, Juifs, Jaunes, homosexuels, curés et pour vous...
Un joyeux bluegrass final.
Non, pas final, un second bis magistral :'Drowsy Maggie', traditional Irish folk, avec une démonstration d'Anna au fiddle.
Apothéose d'un second set fabuleux.

Wat drink je, menneke?
Une Guinness, please!

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24 avril 2010 6 24 /04 /avril /2010 19:48

Les studios  Indigo, avenue Van Volxem, endroit select dans un quartier délabré de Forest.
Splendide et vaste salle de concert, peu utilisée.
Un podium à rendre jaloux le Bota et un son impeccable.
Le coin du râleur: horaire flou, communication zéro engendrent une attente interminable que tu ne peux guérir en t'attaquant aux substances liquides: tu débourses 3€ pour une pintje fade.
Conditions idéales pour altérer ta bonne humeur légendaire et envoyer une chronique objective des concerts.
21h45' (t'es sur place depuis 20h15') , un rigolo débile nous balance un laïus condescendant aussi stupide que les interventions des présentateurs de RTL.

Sarah Carlier.
2010-1-9532.JPGToute jeune artiste(19 ans) se produisant pour la troisième fois devant public.
Elle est accompagnée par un duo de pro: Pierre Jacqmin à la contrebasse (Venus, Noria, Auryn, Ivan Tirtiaux, Laetitia Velma...) et Franck Baya aux drums (Auryn, Saule...).
Sarah chante et s'accompagne à l'acoustique.
Cette jolie métisse, comptant 500 producteurs sur le site AKA Music, vient de sortir un EP.
'He Said' Un beau filet de voix, chaud et groovy pour ce titre soft nu-soul, aux relents folk .
Tu navigues dans l'univers de Indie Arie, Ayo ou Grace.
'Backstage' a un petit côté Tracy Chapman accrocheur.
'Boom' balance softly comme un titre de Baï Kamara Jr.
La smooth jazzy ballad 'Let's Believe' te renvoie vers Sade.
Sarah a le mérite de travailler dans la sobriété et la simplicité élégante, l'accompagnement assuré par les deux requins est subtil et habille parfaitement les compositions étonnamment mûres de la jeune fille.
Un archet plaintif entame 'I'll be ready', un midtempo mielleux.
Intimidée, Miss Carlier se contente d'un merci murmuré pour saluer nos applaudissements.
Deux guitares pour 'Mr Ray' ....you can go away. It's Ok .... Beau comme du Lauryn Hill.

 

 

'Chorus Man' même veine, c'est d'ailleurs un léger reproche, cette relative uniformité.
Quelques balbutiements avant d'attaquer 'A bit of tenderness', tendre tu l'as deviné.
'My Dear' séduisant mais terminant en queue de poisson. Sorry, my dear, pas encore tout à fait au point!
La dernière, 'Since', une jolie soulballad.
Merci!
Retour du flaave et de sa démagogie de grande surface pour nous inciter à demander un bis.
Ce mec va nous faire vomir...

Ce bis élégant chante la fibre familiale:'Little Sister'.
Le débile rapplique: 'Avez-vous joui?'.
On va le frapper s'il continue.

20' de pause et 'Est ce que tout va bien ?', le même gugusse pour annoncer  Folks Divine
2010-1-9545.JPGUn projet du Belgo-Danois David Folkmar (Guitar & Vocals).
Il se constitue une équipe comprenant:Paolo Pan (Guitar)
David Sonck (Guitar)
Renaud Wens (Bass)
Benoit Derycke (Drums)
et se cherche des fans sur Aka Music pour financer ses projets discographiques.
Pour rester dans le ton racoleur, le Folkmar : ..merci d'être venus plutôt que de vous enfiler un barbecue au jardin...
C'est pas vrai, pince-moi!
'Waiting' de la British pop, style Travis ou Coldplay de seconde division.
D F a le look et le modulé qui doivent plaire aux adolescentes, à leurs génitrices et aux mamies retouchées plastiquement.
Une seconde popsong emphatique 'In the Air' ...don't control, let it roll... on va suivre ce conseil.
'Exist' le band doué est un faire-valoir servant à mettre en évidence la voix (bonne) de la star.
'Fingernails' tango-pop pour les manucures présentes ce soir: Marie-Agnès et Anne- Sophie!
C'est propre, ça sent la lavande, ce gars a beaucoup écouté Jasper Steverlinck de Arid.
Un petit coup de frime et ' So far, So good' titre plus rock, style Muse.
Il sait chanter, les gars connaissent leur job, mais c'est tellement consensuel.2010-1-9535.JPG
'Glorious End' ne sonne pas l'hallali.
En solo, une douceur folky pour gonzesses romantiques: 'Teach Me' ..I'm not a saint, but I can change... j'avais dit gonzesses, le gars me corrige...Corentin, cette chanson était pour toua...
No comment!
'Procra' (?) ..imagine you're a big fish...
Un maquereau, ç'est bon, gars?
Une grosse basse ronflante, des guitares saignantes.N'ayez pas peur, mesdames, ce ne sera pas du Motorhead: 'Bitter Sweet'.
'Lucifer'. Union Match démoniaque.
That's it, folks.


Le ringard en piste pour nous inciter à demander un bis.
Sans moi, les gars.
Tu quittes l'Indigo pendant que Helmut Lotti massacre, joyeusement, d'une voix de crooner chevrotant 'Karma Police' de Radiohead.

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 21:18

Le Eyjafjallajokull est la cause de bon nombre d'annulations dans le paysage musical de la future ex-België, un volcan communautaire en activité constante.
Luc craignait que le concert de ce soir ne soit cancelled, l'ardente  Anny Celsi n'avait pu honorer quelques contrats chez Beatrix Wilhelmina Armgard van Oranje-Nassau, mais, à 21h25, devant un public restreint ,  Toogenblik a droit au sermon de l'évêque maison.

Please, welcome, Anny Celsi and band!
2010-1-9510.JPG
La singer/songwriter originaire de Portland, Oregon n'a pas emmené que son acoustique, un harmonica et ses cordes vocales, elle a débauché le producer de son dernier CD (' Tangle-Free World') Mr  Nelson Bragg, pour l'accompagner aux percussions (un mini élément de batterie, quelques shakers et deux tambourins accrochés à ses panards) et aux harmonies vocales.
2010-1-9511.JPGCe Braque, c'est pas n'importe qui, il fait partie du band du beach boy Brian Wilson et a son propre projet.
Un troisième coco en piste pour la tournée européenne:Roland Wolff, un loup teuton, originaire de Hückelhoven et membre du groupe (formé avec sa Schwester, Julia) Riviera.
Roland is all of The Byrds by himself, nous explique Miss Celsi ( ne pas dire celle-ci, you should say Chelsea...) et effectivement, le Kerl joue de l'électrique, de la 12-strings, du mélodica, des shakers et il chante.

Ready for some beatnick cool pop/rock'n roll sentant les Byrds, Mama's & Papa's, Fleetwood Mac époque Buckingham & Nicks ou, Tom Petty et l'émigrée chez les rosbifs, Chrissie Hynde. Une bonne femme ayant certains traits de ressemblance avec la tigresse sympathique: Anny Celsi.
'Little Black Dress' titletrack d'un CD précédent(tu ajoutes, & other stories, au titre): du roots/americana sans fioritures et baignant dans les sixties, avec, déjà, un fin solo de Roland.
'Day after tomorrow' a folksy track avec de juteuses harmonies.
'Own Sweet time' avec un sweet mélodica, un downtempo countrysant.
Next one is a travelling song, by the way I like your Palm... Napalm, gueule Bert!2010-1-9528.JPG
Fou rire général!
'Night she learned to drive' ... I can only see as far as the headlights... parfait pour une route de nuit!
Dédié à l'élément féminin (minoritaire) dans l'assistance: ' Empty Hangers' avec la phrase d'anthologie...every girl deserves a nervous breakdown... y -a -t-il un shrink dans la salle?
Du pur Westcoast poprock.
Fait beau, non, sortez le Nivea et le string, en route pour les plages californiennes et les seins siliconés: 'Summer Fling' . Une aventure sans lendemain avec une pépée bronzée, t'es partant?
Attends, j'avale mon Viagra.
Pas besoin de se casser la tête, ce rootsrock est idéal par ces températures estivales.
Etonnante reprise de Lulu 'To Sir With Love', tu peux imaginer que la madame n'a plus 20 ans, lorsqu'elle te sort: a souvenir from my childhood. Le film(feat. Sidney Poitier), dont est extrait cette perle, date de 1967.
'He's always looking at the sky' un petit rock à propos d'un eccentric guy , un peu comme votre Gerrit, the cook!
Tim Hardin 'Reason to Believe'.
Merci!
'TWas her hunger brought me down' histoire sordide et universelle du mec tombé sur la mauvaise nana...I had money and position.... tu veux un mouchoir?
''Thanksgiving in Hollywood' a depressing story... un sandwich à la dinde au Burger King, 7079 West Sunset Boulevard, car y a plus de mémé pour préparer la thanksgiving turkey .
Un fabuleux midtempo à 2 voix.
On termine le set par la ballade nostalgique 'Paper Umbrella'.

Les commentaires vont bon train: leuk , hein les gars!
Un peu messy et trop relax, mais cette feel good music est vachement attrayante.
2010-1-9517.JPG
Set 2!
We're back to rock you harder!
Dont acte!
Ce second acte sera plus sec et moins anarchique que le premier.
'She Walks in' solide rock.
1965 Bob Dylan: 'She belongs to me' pour Joan Baez?
'Sank without a Bubble', qu'Anny avait enregistré, comme 'she walks in', avec son groupe de l'époque, Annyland.
Roland sous les spotlights, un titre de Riviera 'Morning in your eyes' . Vous laisse entre garçons, susurre Anny en allant s'asseoir aux côtés d'un barbu ému.
Eh, girl, attrape ces shakers et travaille....
Chouette petit rock.
A ton tour, Nelson, tiens amiral, je te refile ma gratte, c'est un de tes titres, non?
Yes: ' Forever Days' , très harmonieux et légèrement flower power. Tu fermes les yeux pour revoir Mama Cass et famille, les Lovin Spoonful, Monkees ou autres Association...
Le Summer of Love, la Beat Generation c'était autre chose que l'imbroglio BHV...
On vous mime un des couples phares de l'époque: Lee Hazlewood & Nancy Sinatra: 'Some Velvet Morning'. Un mélange de roots et de whiskey psychedelica, nous explique la lady.
Fabuleuse version.
Pour Ludo de FM Brussel, 'God Only Knows': un des diamants sur 'Pet Sounds' des Beach Boys.
Tout bonnement magique.
Et c'est pas fini, ils font encore mieux avec le countryrock de Randy Weeks: ' Can't let go', un hit pour Lucinda Williams. Formidable travail de Herr Wolf.
Time for a murder ballad: ' Dream Boy', avec la citation que tu peux replacer en société...there's always a woman to blame...
'No time like now' a été écrit par un ami, Steve Barton du groupe Translator, un punchy singalong.
Et on dédie la dernière à Luke, le titletrack du dernier CD 'Tangle Free World' , du rock joyeux et percutant.


Un bis, ça va de soi!
Joni Mitchell: 'Both Sides Now'.

Can someone bring me a Palm?
On se bouscule au comptoir pour lui offrir le houblon.

Chouette concert, chouette nana!

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 21:42

Cellule 133 A, avenue Ducpétiaux, une succursale de la prison de St-Gilles, sise juste en face?
Non, une salle de danse (cours de tango) qui, depuis peu, s'ouvre aux concerts.
Faut être fin limier pour trouver l'endroit, la plaque annonçant l'artère a été subtilisée par un ex-locataire de l'hôtel pénitentiaire et, à 20h, tu te retrouves devant une porte close, ça craint!
Le responsable des lieux rapplique et ne comprend pas que des gens se soient tirés devant l'absence totale d'informations.Un politicien, sans doute!
Dominique, l'organisatrice du concert,et les musiciens étaient partis se sustenter dans un kebab du coin.
20h35', légère panique devant le manque d'affluence.
Bruxelles arrive au compte-gouttes.

21h25 Marc Morvan & Benjamin Jarry
2010-1-9506.JPG
à pied d'oeuvre.
Marc Morvan n'est pas Bourguignon, comme son associé, il est Nantais.
Ce compositeur/guitariste s'ébattait, il y a peu, dans le trio 3 Guys Never In , un projet aux odeurs Belle & Sebastian, The Divine Comedy et autres groupes pratiquant une British pop arty.
Ben Jarry, n'est pas un rejeton d'Alfred Ubu, mais un violoncelliste au passé rock, il tenait la basse chez Moesgaard ou chez Puanteur Crack.
Le duo a sorti, en 2009, l'album folk 'Udolpho' que toute la presse hexagonale encense.
Les Inrocks: 'un raffinement et une galanterie rares...'!

2010-1-9509.JPGC'est parti, le haut-parleur à tes côtés va gâcher quelque peu ton plaisir en grésillant pendant tout le concert.
'Down her nest' un violoncelle sombre et sobre, une acoustique frétillante et un phrasé murmuré, limpide comme une source alpine.
Ce sera du folk intimiste, fragile et minimaliste. Un nid douillet abritant de frêles oisillons.
Basé sur le long-métrage 'Gerry' de Gus Van Zant: 'The Photograph of Gerry' , une longue intro instrumentale d'un classicisme serein pour ce cliché sépia mélancolique.
'A man at the frontier'.Du baroque ciselé et délicat.
'Emily', précédée d'une séance accordage. Emily, une héroïne romanesque à la Jane Austen. Une amoureuse se promenant,rêveuse, dans une campagne anglaise brumeuse et paisible.
Beau et précieux comme le 'Lady d'Arbanville' de Cat Stevens.
Une cover de The Magnetic Fields : 'Abigail of Kilronan' . Gracieuse et allègre ballade médiévale.
'On your back' doux et mélancolique.
Morvan et Jarry sont des contemplatifs, des esthètes abhorrant le trivial et le laid.
Les arrangements subtils(et ils ne sont que deux) te renvoient vers le travail des très British Pentangle et, Marc te signale qu'il a beaucoup écouté Vashti Bunyan, mère du freak folk décrètent les spécialistes.
Seconde reprise: John Cale 'Hanky Punky NoHow' sur 'Paris 1919'. John Cale en dandy!
'From the lair of the desert's king' épopée romantique.
Lord Byron plutôt que Lamartine.
'Some Magnificent Days' un caprice Renaissance majestueux.
'The Murder of our Neighbour' assassinat vicinal au final nerveux.

 

 

'The Magical Gloves of K S' un tour de magie tourmenté.
'Before you say goodbye' chanson d' adieu, sur lit d'arpèges distingués et de violoncelle soyeux.
Notre dernière, que je viens d'écrire , still 'Untitled' et, d'ailleurs, je dépose les lyrics sur le pupitre, ne les connais pas encore by heart.
Une dernière épure folk aérienne et fluette.

Un bis
Un titre écrit il y a 8 ans pour 3 Guys Never In : 'Antique Song' .
... this is an antique song...
Eh, attends, Marc, dois accorder le violoncelle.
Merde, t'as cassé tous mes effets!
On remet le couvert pour cette douce ballade mélancolique qui clôt ce concert t'ayant, pour une heure, soustrait aux querelles obscènes de nos tristes élus.

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 19:51

Faune bigarrée au café Central: des nénettes pas repoussantes, quelques frimeurs jouant aux durs et pour te lécher les portugaises, l'inévitable RickyBilly!
A quelle occasion vas-tu te perdre dans ce coin branché, vieux?

Ginette & the Ricky Burgers
!
2010-1-9499.JPGGinette, la caissière de chez Carrefour?
Non, tonton..
Les Ricky Burgers... la Ginette, serveuse au Quick de Drogenbos BHV?
Non plus!
Ginette, c'est mademoiselle Pipi Chocolat (ou Miss Emmanuelle, pas celle de Just Jaeckin, hein mec!): elle martyrise cymbales et fûts dans ce combo pratiquant, selon eux, de l'Horrorbilly.
A chaque concert, ces furieux changent de nom: ainsi, il y eut Ginette & the Hula Hop, Ginette and the Radioactive Men ou encore Ginette and the Magic Fishsticks... Ce soir les boys seront Ricky Burgers: RickyBilly est aux anges, il s'est collé trois kilos de mayonnaise sur la banane.
T'as le glamorous French Ricky , Ben, aux vocals et poses Patrick Ouchène sans gratte, il est responsable des lyrics.
Benjamin, la casquette gavroche, malmène une double bass léopard.
Le Lange Jan t'envoie des riffs de guitare surf et Regi s'époumone dans une trompette, manie des brols percussifs et assure les seconds vocaux.
Ils sont tous mignons comme des ressuscités des années James Dean. Les petites adorent et gueulent comme les pubères amoureuses des garçons dans le vent, en 1963.

21h35'
La machine est en route pour 50' de psychobilly tributaire des Cramps , Brains, Hangmen, ou King Kurt...
'Ginette' et 'Gravedigger in a black Cadillac' pour te situer l'époque, c'est pas des Mangas qu'ils lisent mais les 2010-1-9498.JPGaventures de Flash Gordon.
Le second degré règne et la trompette de Regi ajoutent des touches Ska ou Balkan Music aux refrains rock.
Jan demeure impassible. Ginette, cachée, derrière les garçons, bastonne comme un métronome.
Benjamin décore le plat d'une sauce jazzy et, le flamboyant Ben te sort un cirque Gene Vincent, apprécié des pucelles ou des autres.
Fun est le maître mot.
2010-1-9490.JPGC'est un peu bordélique, me signale un dégarni.
On s'en balance, pépé!
'Most I remember' 'Little Child' quelques aboiements canins, repris en écho par mes voisines caniches.
Le chenil en folie.
'Mermaid' pour les Danois (les clebs, hein!).
'Haunted House' aux éléments transylvaniens. C'est théâtral et loufoque.The Rocky Horror Show!
Quelques notes Herb Alpert , un drumming cha cha cha, le gominé nous la joue crooner Dean Martin. Merde il fait un cauchemar, il se couche et se tape la caboche sur le sol imbibé de Stella.
Une nana prévenante le caresse gentillement, c'est reparti, mon kiki!
'UFO's', 'Paranoïa': un trumpetbilly paranoïaque.
2010-1-9500.JPGEnfile ton bikini, poulette! Un petit tour à la plage: 'Wild Beach'...come on, baby, let's have some fun... ça sent bon le garage, façon Tarantino!
'Looser Gambler' avec sifflements joyeux sur fond voodoo à la Screaming Jay Hawkins.
Le satanique 'Nightmare Holidays' et l'ode au vieux jukebox 'Scopitone' , du rodeo rock voyant mes voisines entamer un pogo punky.
C'est vraiment la dernière, braves gens. Un country/rockabilly avec élégant solo de contrebasse: 'Looking for a Fight' ...sometimes I got to speak to the Devil.....give me a Bible... qu'ils hurlent, avant de piquer un sprint Cavendish.
Et Lucifer Ben de se rouler à nos pieds en implorant les curés de lui refiler un exemplaire des textes sacrés.
Résultat: trois poulettes éméchées lui tombent dessus.
Qui a dit 'rock'n roll'?

Allez, encore une!
On refait 'Mermaid', toujours aussi déjanté.
Keske tu dis RickyBilly?
Ouais, je t'aime, tu veux une pintje?

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19 avril 2010 1 19 /04 /avril /2010 21:51

Troisième épisode des  Stoemp Brusselse Caféconcerten en ce lundi estival.
Toujours pour pas un rond et, pour la première, ce soir, en direct sur FM Brussel.

Au menu, pas une potée indigeste servie avec une saucisse plus grasse que Dop Massacre, non, la légende vivante uit Diest: Guy Swinnen et, comme support, un coming band uit Brussel:Zyfa!

Programme alléchant!
Cocorico chantent les zatlaps du Coq, parmi eux, les enfants terribles: C& C , les mégères rock'n roll, que même le grand William de Stratford-upon- Avon n'a pu apprivoiser.

 Zyfa
2010-1-9468.JPG
On commence à l'heure(20h30'), diffusion radiophonique oblige.Tant pis pour les retardataires, dont Powerful Cat, coincée au boulot!
Zyfa: un quintet(Brussel/Vlaams Brabant) pratiquant un alt. country /americana porté par la voix magique du lead zanger, Anton Vanderhasselt.
Anton se charge des lignes d'acoustique.
Line-up:
Jan Staels: Lead Guitar / Blues Harp / Pedal Steel -Michiel Adams:Bass Guitar- Tom Tilley: Drums et Tim De Keyser,le touche à tout: keyboards, bass, guitar, second vocals.
Dès les premiers accords de 'Spring' (Play) , du soft indie/ alt.country, t'es conquis: une voix douce, nonchalante, une guitare incisive. Ces kets ont bien écouté My Morning Jacket, Grant Lee Buffalo, mais aussi Pavement et bien sûr le pape: Neil Young!
Ce titre se retrouve sur leur demo, produite par un autre jeune band brabançon naviguant dans les mêmes marais: Douglas Firs.

 

 

'Lovesong Unsung' ...Where are you going she cried...faut que j'aille voir un mec à propos d'une pute, qu' il répond, en tirant sur sa sèche et en envoyant un nuage de fumée dans les airs...
Cool, ce film!
'Into the Wild' du Sean Penn uit Pajottenland.
Beau!
Werktitel' Dreams', indie rock proche de l'univers de Stephen Malkmus.
Un countryrock dynamique et décoré de lignes d'harmonica Zimmerman: ' Home I'll never be'.
Chaise musicale, on s'échange nos instruments, pour la dernière: 'Well I once read' , au piano sautillant, style Leon Russell... I feel good I feel fine ...for a while...
Nous aussi on se sentait bien, les gars!
Zyfa, belle découverte !

 Guy Swinnen

2010-1-9470.JPGL'ex-frontman des Scabs solo pour ce café-optreden: une acoustique, un harmonica et une dizaine de compos de sa plume ou de covers magistrales.
Il est bel homme( voor een vijftiger), me soufflent les deux nanas.
Que veux-tu répondre à ça, il est même pas rasé! Et de plus, nous, on a flashé sur quelques jolis spécimens féminins, collés près du podium.
Le Diestois nous servira un set musclé et professionnel.
Je commence par un de mes titres... I saw you standing.... sexy la fille, ...in your jeans so black & tight... you seem like a lonely girl...
Vieux dragueur!
Le country rock, 'Solitary Man' de Neil Diamond, surtout connu par la version de Johnny Cash.
Pour les fans du Creedence, un de mes vieux titres over lekker niets doen: ' Can't get nothing done' , ode à la paresse que tu trouves sur son album 'Burn the Bridges'.
Travail archéologique, fouilles dans le catalogue des Scabs: 'Stay' .
La jeunesse danse!
Une country ballad dont Swinnen a le secret: 'One eye for the soul'.
Un singalong de Bob Dylan, période gospel, 'Somebody touched Me' ....must have been the hand of the Lord!
L'imparable 'Don't you know' gueulé par coqs , poules et poussins.
Het kan beter, Le Coq, godv. ,on passe à la radio, merde...
OK, mec:
Don't you know it matters anyway
Anyhow... Don't you know...
Content?
The Lemonheads: 'The Outdoor Type', un midtempo , l'histoire d'un mec s'étant inventé un côté aventurier alors qu'il passe son temps devant le petit écran.
Les fabuleux 'Hard Times' et 'Nothin on the Radio' des Scabs pour terminer dans l'effervescence!

2010-1-9473.JPGNe partez pas, on va vous interpréter quelques titres répétés cet après-midi avec Zyfa!
Trois morceaux électriques cinglants:
'Things have Changed' que Dylan avait composé pour le film 'Wonder Boys' featuring Michael Douglas. Un rock avec de juteuses lignes de guitare.
Le classique créole 'Jambalaya' (Hank Williams) , le bayou en folie !
Et le summum du concert, une longue version de 'Tombstone Blues', de Bob Dylan.
Anton et Guy alternant les lead vocals pour cette épitaphe surréaliste!

My wife is at home (I guess...)
And I'm in Café Le Coq with that Tombstone Blues!

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 20:42

Une invitation aux Bozar ne se refuse pas!
Menu saignant salle Henry Le Boeuf, a European Gala, une coproduction Festival van Vlaanderen/Bozar Music:le Chamber Orchestra of Europe sous la direction du maître finlandais, Sakari Oramo, featuring, au premier violon, l'étoile montante en provenance de Géorgie: Lisa Batiashvili.

Sakari Oramo
Sibelius5_Oramo.jpgdirige l'Orchestre Symphonique de la Radio Finlandaise depuis 2003.
Après avoir dirigé le City of Birmingham City Orchestra, il se retrouve à la tête du Royal Stockholm
Philarmonic Orchestra.
Not bad, pour un pei de 45 ans.

Lisa Batiashvili
à peine âgée de 31 ans, a parcouru le monde entier avec son Stradivarius de 1709.
Un phénomène qui, à 16 ans, reçoit le second prix de la Sibelius Competition à Helsinki!

Première oeuvre interprétée ce soir, sans le concours de la soliste: le 'Concert Românesc 'de György Ligeti (écrit en 1951).
Une vingtaine de violons et quelques violoncelles amorcent un andantino indolent, hautbois et flûtes embrayent: direction la Roumanie profonde et ses chants populaires.
Coup de baguette de Sakari: second mouvement allegro vivace, une marche militaire joviale (d'avant Nicolae Ceaucescu).
Un cor sérieux, un glissando de cordes sinistre: un drame se joue. Une trompette St-Hubert, le vent se lève en Transylvanie, faites gaffe à ne pas éveiller le comte vampire...
Une furieuse cavalcade molto vivace avec des bribes piqués à Aram Khatchaturian (la Danse du Sabre).
Terminus: une pièce colorée et vive!
lisa-batiashvili-2.jpg
Applaudissements et cinéma habituel, je baise le premier violon, serre la paluche du second, je me dirige vers les coulisses, reviens, fais lever la troupe et repars.

Concerto pour violon et orchestre n° 1, op. 19 de Сергей Сергеевич Прокофьев = Serge Prokofiev.(1916/1917)
La belle Lisa en piste + flûtes, piccolo, hautbois, clarinettes, bassons, cors, trompettes et un tuba, timbales, percussions, harpe et les violons/ violoncelles.
Un andantino de 10 minutes d'une lenteur caucasienne, suivi d'un scherzo- vivacissimo frivole pour finir sur un moderato sylvestre, profond et mélancolique.
Une rêverie songeuse au clair de lune sur fond de violon enchanteur.
Un régal.


Introduction et Rondo capriccioso, op. 28 de Camille Saint- Saëns.(1863)
Une oeuvre que tes profanes oreilles reconnaissent
Un registre différent, le romantisme français influencé par le folklore espagnol/gitan.
Fougue, vivacité, flamboyance étourdissante et virtuosité.
Public debout et break!


Au bar: un verre de mauvais Champagne = 8 euros!

Symphonie n° 3, op. 97, "Rhénane": de Robert Schumann.(1850)
Sans Lisa!
La Rhénane démarre sur un Lebhaft grandiloquent, voire pompeux: une marche triomphale.
Le Rhin est nerveux.
On poursuit par le Scherzo: sehr Mässig, si lent et majestueux que tu peux entendre un assoupi ronfler à 20 mètres de ton siège.
Nicht Schnell , du 30km/heure maximum , eine Schule sans doute!
Gaffe aux excès de vitesse, la Polizei rôde!
Feierlich, ça veut dire cérémonieux et ce l'est: solennel, majestueux, le Rhin dans toute sa magnificence.
On termine sur un Lebhaft animé.
Te signale tout de même que Robert Schumann n'est pas Robert Schuman, père fondateur de la Communauté Européenne!

Bravo, bises, bouquet d'anémones, fausses sorties et un bis:

Un petit Johan Christian Julius Sibelius pour se retrouver entre Finlandais, probablement un court extrait de 'Finlandia'.
Brumeux, ascétique, spectral et mystérieux comme un lac glacé!

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 21:05

En France,  Miss McKelle remplit des salles de mille personnes.
2010-1 9410Hier, au bota, l'Orangerie, en configuration assise, était (dé)peuplée d'une septantaine de curieux, mais aucun d'entre eux ne regrettera sa soirée.
Un concert dynamite qui restera gravé dans leur cortex jusqu'au moment du dernier soupir.
Cette nana a tout: une voix soul puissante, un band de tueurs, un charisme authentique, une présence scénique tonique et, de plus, elle fait preuve d'un sens de l'humour ravageur:.... ce soir, vous êtes petits (elle a vu Luc Toogenblik... avec Valérie et son pote, on est au premier rang...) mais vous êtes très forts....
Yes, Lady, Hercule c'est un mou par rapport à nous!

20:30 Robin McKelle & Band!
En fait, Mark Mc Lean, le drummer s'amène, seul.
Un petit dessin, mec: Diana Krall, Dewey Redman, Joe Sample, Quincy Jones, Peter Cincotti, Gladys Knight....
Boum, boum, boum ...déjà un petit solo mise en bouche, Bruxelles bat des mains.
Arrivée du n° 2: Reggie Washington et sa basse. Un frérot de Kenny, le drummer.
Des noms: Branford Marsalis, Cassandra Wilson, Ravi Coltrane, d'Angelo, Steve Coleman...
Au suivant: Sam Barsh, mister Funk: keyboards et melodica: Cassandra Wilson, Boyz 2 Men, Bobby McFerrin, the Brand New Heavies, Branford Marsalis....
Voilà les cuivres, the Soul City Horns: trombone: Jeff Galindo - sax: Mike Tucker - trumpet: Scott Aruda.
Athos, Portos et Aramis, intrépides fleurettistes au service de Milady!
La red girl se pointe: 'Use Me' de Bill Withers. Un rhythm'n blues groovy brillant. Une voix proche d'Aretha Franklin et un solo de trompette gluant.
C'est clair on va pas s'emmerder. Valérie, comme un asticot, frétille sur son siège.
'Mess around' titre de son troisième et dernier album.

 

 

2010-1-9405.JPGUne bombe soul sweaty..., t'en fais pas, mec.... I don't wanna lose you I'm not gonna mess around... on la connaît cette histoire, Robin!
Brussels, are you in the mood for love?
Oui, madame!
Le slow imparable: 'I just wanna make love to you' style Etta James.
Formidable de sensualité.
La suivante, je l'ai connue dans la version de Nina Simone, I didn't know the Bee Gees wrote it.
Devinez laquelle?
Un quidam: 'How deep is your love'? Elle imite en singeant les frères Gibb.
'Staying Alive' ? Elle nous la fait fausset et pas de danse Travolta: fou rire général!
C'est un cas, cette bonne femme!
The title is: 'I can't see nobody', 1967, une vieillerie imparable! Une version blue-eyed soul impeccable.
Billie Holiday: 'Can't Explain' tout en retenue, avec le melodica transformé en harmonium/accordéon charmeur de serpents.
Retour au funk:une version méconnaissable du Lennon/McCartney: 'Eleanor Rigby'.
Crapuleux, ce solo fumant aux claviers, suivi d'un numéro de Reggie qui malaxe sa basse.
A ton tour, Sam!
Et puis la nana en scat!
Epoustouflant, l'Orangerie trépigne!
Vais boire un coup, je vous laisse avec les garçons: 'Mint Julep' , dangereux cocktail que ce classique swing.
Le trombone descend de scène et vient nous asséner ses lignes dans les feuilles de chou.
Chaud, chaud, chaud..baby!
Un tout grand moment de jazz.
Retour de Robin, rouge-gorge roux:'Angel' .
Magnifique slow de sa plume, sombre et grave!
Un gospel diabolique 'Make a Change', melodica en transe.
'Lonely Avenue' de Doc Pomus.
Le blues sulfureux, popularisé par Ray Charles!
La garce nous attaque sous la ceinture.
One, two... One, two, three...feu: 'Never make a move too soon': un couple, n'en tenant plus, escalade les sièges pour venir entamer un swing face au podium, sous les encouragements de Miss McKelle.
Trombone en folie, turbines à plein régime, jive d'enfer!
Tu retrouvais ce blues génial au répertoire d'Ernestine Anderson.
Our last one: 'Everybody Knows'.
Leonard Cohen vire Motown.
Fantastique!
2010-1-9412.JPG
Public debout, hurlant de joie!
Un bis, if you've got time, Brussels! But please, people, just stand up & dance...
Pas moyen de faire autrement sur ce classique de Ray Charles:' What I'd say', que Robin vient entamer au piano.
..baby, shake that thing Shake that thing right now...
Message reçu: l'Orangerie transformée en Peppermint Lounge et Luc en gogo dancer...

Bye, bye...
On continue à gueuler à tout rompre et elle revient avec Sam, Reggie et Mark, les cuivres sont au bar.
Rock'n rolll, le fantôme d'Elvis, pour 'Hound Dog'
...you ain't nothing but a hound dog...
Les Soul City Horns rappliquent au galop: c'est l'euphorie!
2010-1 9402
Robin McKelle, vous l'avez manquée?
Vous êtes des crabes!

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