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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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15 mai 2010 6 15 /05 /mai /2010 20:58

Avis sur le  Chaff- Carol, 30 ans:
'une terrasse accueillante sur la place du marché aux puces,
de généreux petits déjeuners sont apportés avec le sourire,
à l'intérieur cadre simple et sympathique,
le soir des concerts sont organisés ...'
Le Vlooienmarkt se tient tous les dimanches, dès l'aube sur la Place du Jeu de Balle, c'est là, aussi, que niche le Chaff.
En collaboration avec les  Soirées Cerises, le boss organise un concert folk en ce samedi Gay Pride, une foire depuis longtemps récupérée par les politiques.

 Christina Antipa
P1000204.JPG20h40', fait pas torride sur la terrasse, 8° Celsius à tout casser.
Les clients n'en ont cure, het regent niet et, la bouffe est bonne. Florin bichonne sa caméra, Steven vide sa quinzième Chimay et Fred se demande s'il ne faut pas aller quérir des braseros.
Une voix timide: Hello, I'm Christina Antipa, I'm from California, I'm going to sing you some of my songs.
Armée d'une splendide Epiphone, elle prend place face à nous et envoie 'Spideresque'...as a bird without wings... that's the way I feel...du folk intimiste, chanté d'une voix de cristal.
Beau comme du Tara Jane O'Neil, les cloches de Notre-Dame Immaculée ajoutent une note sacrée à ce merveilleux titre.
Ce morceau ne se retrouve sur aucun de ses trois albums (dernier en date 'Royal We' , distribué par Waterhouse Records, label parisien).
Pas une novice donc notre Christina, elle a d'ailleurs fait partie des bands 'Kill Your Darlings' et 'The Goners'.
'I wanted to see you' douce mélancolie murmurée d'un timbre apaisant, du romantico sad-core !
Un jeu de guitare sobre mais diantrement efficient.
Les attablés mettent fin à leurs conversations métaphysico-culinaires et écoutent religieusement.
'One Little Bird' un petit blues pipit farlouse, sentant bon la philosophie back to nature.
Townes Van Zandt, la perle triste: 'Nothin' déjà repris par Alison Krauss et Robert Plant.
Just great!

(vidéo Florin!)

 

'In your nest'... love, it's all around...c'est pas du MTV hip hop, style casquette agressive et nanas siliconées.
'Swifts' (?) mélancolie pré-maritale.
No title yet, maybe: ' Song about water' ou 'Get free', d'une délicatesse ou humilité gracieuses.
P1000208.JPGUne composition proche des efforts de Alela Diane.
Images vertes, écologisme poétique, l'envie te saisit de prendre cette jolie demoiselle dans tes bras et de la protéger de toutes ces crapules qui détruisent la planète: let's live on an island, baby!
Les trois dernières en duo, avec le boss (Erwin?) de Waterhouse Records à la basse.
'It's not Enough' sur l'album 'Everything starts to sing' , dans la même veine sensible.
Une tendre lovesong: ' On Wheels' et enfin, 'Here's your ghost' sur 'Royal We'.... here's your ghost, that's all I'll ever be... I'm yours transparently...
Ce mec est con de rejeter l'amour de cette douce enfant, veux bien d'un fantôme pareil pour hanter mes nuits d'insomnies.
Un concert caresse!

 June Madrona
P1000214.JPGN'est pas une madame, ni une vierge folle.
Ce soir, sont trois: une rosse de vacher jouant de la guitare, chantant et martelant un tambourin du pied: Ross Cowman. June Madrona c'est son bébé, il tient à nous expliquer la genèse du nom: madrona c'est un arbre, couleur rouille, poussant du côté de la Californie, en juin l'écorce se détache, mais la nature se régénère.
Bref, encore un neo-hippie.
Sean Carson joue du banjo et, la pas molle, Molly Dermott, du cello, du melodica, elle chante, too!
Normalement, une seconde nana se joint à eux à la flûte, elle est restée à Olympia.
Font aussi partie de l'écurie Waterhouse et ont déjà gravé quelques rondelles (5) de country/anti-folk fragile.
Unplugged, no microphone, mais sous la chaufferette.
'The Western Flight' du rap au banjo?
Mais non, Gaston, un soundtrack parfait pour la suite hypothétique de 'Brokeback Mountain'.
'Tinnitus' à propos du bourdonnement qui vrille dans ton encéphale après passé trois jours au Graspop Festival.
'Tent Caterpillars' pour Roberto d'Orazio?
Un violoncelle majestueux et un banjo galopant, rien à voir avec les chenilles bulldozer.
Petit tour à New Mexico:'Santa Fé' .
Désert, dépaysement, instants magiques sous les étoiles.

 

 

'Our Friends' un brin de folie auto-destructrice, un ton triste, pour ce titre proche de l'univers de Sufjan Stevens ou Bonnie Prince Billy.
P1000215.JPGLe lent 'Boundaries', décoré de backings sombres de Molly.
Ross a de qui tenir: Mummy, Terri Cohlene, est poétesse et a transmis au fiston le goût des belles histoires lugubres.
'Juanita', que peuvent faire les kids dans les faubourgs de Seattle, sinon sombrer dans la drogue?
Etrangement, musicalement, ce titre n'a rien d'espagnol, ni de grunge, mais sonne résolument British folk.
Tranche de vie Amérique profonde.
Un melodica pour 'Inside your body', dédié à toutes les mères.
Sci-Fi, influencé par 'A Fantastic Voyage', featuring la sculpturale Raquel Welsh?
I don't think so! A nouveau, un folk sensible et touchant, souligné par un superbe banjo.
Temps mort: Ross doit accorder sa gratte et nous fait un sermon didactique.
Ce peï aurait dû se lancer dans l'enseignement, voire dans le clergé,.Benoît XVI étant à la recherche de séculiers pour remplacer quelques affiliés coupables de paraphilie.
Un country typique:'Bobby Scarecrow', c'est pas un épouvantail devant éloigner corbeaux et chouettes, mais un ami, perdu de vue, avec lequel Ross a joué il y a des années.
Le nostalgique, 'David's Apartment', aux tonalités Irish folk.
'Coeur d'Alène', un bled dans l'Idaho, in the middle of nowhere.
Road song typique..the sun shines behind us as we drive..., la route sera longue, pas de panique, Steven s'est acheté quelques six packs de Budweiser.
Une dernière, un singalong interactif: 'Wolf Dream', on refile un verre à vin à quelques auditeurs qui imiteront Molly en frottant l'objet de la paume.
Aïe, on a la mauvaise idée d'en refiler un à Steven, qui entame un numéro Barnum/Castafiore et se met à goûter le breuvage...
Beurk, 't is water, c'est répugnant, juste bon pour baptiser l'agneau de Dieu sur les rives du Jourdain. Me suis pas lavé ce matin, je prends ma douche!
Le loup rêve de liberté et d'espace, Ross aussi... M'en vais pousser la chansonnette sur la place, parmi les mecs s'installant pour vendre leur brol demain matin.
Fin du voyage, le Petit Chaperon Rouge au dodo!

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 21:46

Quatre groupes à l'affiche pour cette soirée BRMC aux Nuits Botanique, et un chapiteau sold- out.
31766_395215959429_593699429_3906978_25633_n.jpgLa perspective de passer environ 5 heures debout dans une foule compacte ne m'emballait guère, mais , bon, rock 'n roll attitude man !
Arrivée aux Nuits vers 19h15, histoire de se placer en première ligne, afin de ne pas louper trop de choses lorsque la salle sera remplie. Lorsqu'on fait 1m72, c'est le genre de détail qui a son importance.
Hélas, replis stratégique très rapidement lors de l'arrivée sue scène des  Drivin Dead Girl, car l'organisation des Nuits a placé les caissons de basses sur le sol à hauteur de thorax ( à la place des barrières) et, on est secoué comme des malades à chaque accord des gratteux. J'ai beau avoir quelques heures de vol et plus de 1300 concerts à mon actif, trouver une place où le son sera meilleur s'impose. Direction la table de mix où en effet le son est correct. Malheureusement question vision ça risque d'être une autre paire de manches lorsque l'endroit sera plein.
Pendant tout ce temps les Drivin Dead Girl (from Belgium) nous assènent un rock bourrin puant l'alcool et le sexe, pas original pour un radis et déjà mille fois entendu... en mieux.
Bref, un band dont on aurait bien pu se passer...
Ensuite c'est au tour des canadiens de Wintersleep. Forts de 3 albums et d'un prochain '' New Inheritors", qui sera dans les bacs dans quelques jours, la bande à Paul Murphy va nous livrer un set très équilibré et emballant, alliant énergie et compos de qualité. Très bonne découverte donc que ces citoyens de Halifax qui m' ont donné envie d'explorer leur univers plus en détail.
Petite pause. Le public se fait de plus en plus nombreux, et c'est au tour des énigmatiques  Zaza  d'apparaître on stage dans un halo bleuté.
Ce duo américain , trio sur scène, avec l'ajout d'un claviériste bidouilleur, propose un rock sombre, parfois dansant sur fond d'electro. On se demande souvent quelle direction ils vont prendre et leur set assez court (25 minutes) m'a semblé fort décousu. Une impression donc en demi-teinte pour ces nouveaux venus aux Nuits.
Il est 22h30 et, comme prévu, le chapiteau est plein comme un oeuf, et comme je m'y attendais, de la table de mixage on ne voit plus grand chose. Tant pis, je m'accroche et avec Benoit on est curieux d'assister à la prestation de  

Black Rebel Motorcycle Club, dont le dernier album est excellent.
4608090881_abcba15386.jpgLe groupe, devenu un trio, avec une batteuse de choc, envoie la sauce et franchement ça le fait. Le son est bon et les compos tiennent vraiment bien la route.
Niveau lightshow c'est aussi très réussi avec des ambiances lumineuses collant parfaitement avec l'univers du band.Malheureusement, d'où nous sommes on ne voit pas grand chose, et j'ai toujours du mal à rentrer dans un concert lorsque les conditions sont mauvaises. Je décide donc d'aller m'en jeter une dans le gosier et de me ravitailler un minimum pour tenir le coup.
J'assisterai donc au 2e tiers du set assis sur les marches de l'escalier du Bota, jetant un oeil par les portes ouvertes du Chapiteau.
Retour ensuite à l'intérieur pour la fin du concert.
Bref, en résumé, je dirais que les BRMC m'ont paru très en forme et plus affutés que lors de leur concert à l'Orangerie en 2005( je les avais ratés en 2007), malheureusement, assister à un concert dans ces conditions me gâche en grosse partie mon plaisir...
Déçu donc des circonstances de l'événement, mais pas du tout du groupe que j'aimerais revoir dans une salle digne de ce nom.
4608091063_9d81d0b4f3.jpg
La set list devait ressembler à ceci :

 

  1. War Machine
  2. Mama Taught Me Better
  3. Red Eyes And Tears
  4. Beat The Devil's Tattoo
  5. Love Burns
  6. Bad Blood
  7. Ain't No Easy Way
  8. Aya
  9. Berlin
  10. Weapon Of Choice
  11. Whatever Happened To My Rock 'N Roll (Punk Song)
  12. Mercy
  13. River Styx
  14. Shuffle Your Feet
  15. Half-State
  16. Conscience Killer
  17. Six Barrel Shotgun
  18. Spread Your Love

[*]Encore:

  1. Stop
  2. Shadow's Keeper
  3. Open Invitation
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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 21:07

Un vendredi soir, l'A B Club transformé en jardin d'enfants, zonder kinderjuf.
Perdus parmi ces mouflets et pucelles, trois ou quatre égarés ayant atteint l'âge de passer aux urnes, des ecclésiastiques en quête de chair fraîche, sans doute.
T'es au plus mal, vieux, si tu te tapes un concert de Tokyo Hotel ou des Jonas Brothers.
Nein, Georg, suis ici pour Alison Sudol , ses belles jambes et son indie rock aux senteurs alt-folk.

L'avant-programme, 20h pile, est assuré par Superlijm.
P1000152.JPGPattex is een trio uit Vlaanderen, ils ont enregistré un EP chez Debonair, à classer dans le tiroir electronica pop.
Pieter-Jan Delesie ( guitare, synthé) est le tube en chef, il est accompagné par un bassiste maniant, de temps en temps, un synthé et par un autre ket, jouant avec un laptop et tripotant un casio.
Leur site annonce quatre membres, waar was nummer vier?
Encore un coup des curés?
Ils nous ont balancé sept titres de kindvriendelijk indie electro. De suaves choeurs samplés, une grosse ligne de basse, des rengaines inoffensives... Bref, du sucre candy à consommer à faible dose pour éviter un taux de glycémie élevé.
On cite Grandaddy ou Pavement, pourquoi pas les Deftones tant qu'on y est!
On peut à la rigueur y voir du Depeche Mode, époque 'Just can't get enough' .
En fait, c'est proche des ritournelles de Team William et, en creusant bien, du Das Pop d'il y a 8 ans.
Insouciance de l'enfance, simplicité et rêveries adolescentes... les gamines ont aimé.
Enkele titels?

 

 

'Michael Jordan' basket pop, casquette et training en prime, ' Why bother California', 'Super Sunday', et pour finir 'Area 51' , het gaat over UFO's, c'était pas du hard rock!

 A Fine Frenzy
P1000176.JPG21h, quatre gars se pointent, le batteur nous immortalise, ainsi que ses potes, sur un Canon qu'il sort de sa poche.
Soudain, le délire:un autre canon, l'attrayante rouquine, Alison Sudol, monte sur scène pour se joindre au groupe..
Omar Cowan (guitar or bass+ whistling) - Ryan Lerman (bass or guitar) - Jesse Siebenberg, un formidable drummer ayant joué avec Supertramp pour la tournée de 1997 et un excellent organiste(Troy) non repris sur le site du band.
Un coup d'oeil à la nana et tu piges pourquoi l'élément masculin se presse frontstage.
Non, elle ne ressemble pas à Alice Sapritch.
Deux albums au compteur, le dernier 'Bomb in a birdcage', c'est l'effet qu'elle nous donne: une bombe dans une cage à mâles sexuellement réceptifs.
'What I wouldn't do' du Celtic folk pop entraînant. Alison tape des pieds et virevolte sous nos yeux amoureux.
Elle passe aux claviers: ' The World Without' arrangements sophistiqués et cooing voice pour cet indie pop song.
'New Heights' on prend de l'altitude.
'Last of Days' jolie intro au piano pour cette ballade, Jesse troquant ses baguettes contre un glockenspiel.
Un smooth midtempo: eau, terre, feu... 'Elements'.
Attention hit repris par les ados: ' Happier', c'est frais et irrésistiblement joyeux.
Tu penses à Rachael Yamagata, Priscilla Ahn, Colbie Caillat et autres donzelles de cette déferlante female American easy listening singer/songwriters .
'Bird of Summer' nouvelle ballade, qu'elle doit reprendre après une floche.
'Beacon' une acoustique, une voix caressante pour ce charmant titre romantique.P1000169
A new song: la setlist mentionne 'Red Bird', pas vraiment le titre annoncé.
Anyway, un country pop attachant, décoré d'une slide superbe.
La voix de l' enfant fauve est au top lorsque l'accompagnement musical reste sobre.
P1000198.JPGOn reste dans l'animalier, sourit-elle , this is about des petits pwassons, 'The Minnow & the Trout' .
Petits poissons? Polissons, alors!
...I was lost and found myself swimminig in your mouth...
Une danse celto-gitane :' Silent War' et retour au piano pour 'Rangers'.
Bienvenue dans l'univers d'Alison au pays des merveilles, plein de beaux lapins blancs mais aussi de rangers raising their muskets.
Lewis Caroll est dans les parages.
Mes petites voisines l'attendaient fébrilement: ' Almost Lover', a sad song avec un beau dulcimer.
Jolie chorale Scala, le club s'applaudit à tout rompre.
Le lapin de tout à l'heure a une larme au coin de l'oeil.

 

 

P1000192.JPG'Electric Twist' , c'est plus du rock que du Chubby Checker. Quand la belle se lance dans un hip shaking suggestif, le photographe à nos côtés se met à baver.
Dernier rock sautillant: 'Blow Away'
70', si pas des plus originales, du moins agréables.

Bis
L'énervé 'Stood Up' .
On termine par la ballade mélancolique, credited Lennon/McCartney ' I'll follow the sun' . Moment de tendresse pour finir en beauté.

PS: n'ai pas eu mon autographe!

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13 mai 2010 4 13 /05 /mai /2010 06:56

Un Cirque Royal pratiquement sold- out pour accueillir le groupe mascotte des Nuits Botanique ( ils viennent pratiquement chaque année..!) : les Tindersticks.

dsc01351dy.jpgLes  Tindersticks sont musicalement l'antithèse des Nits. Les bataves pratiquent un rock joyeux, tandis que les britanniques développent une musique délicieusement mélancolique, pourtant ils ont tous deux un point commun: le goût pour les arrangements délicats et subtils.
Après une première partie assez rasoir en la personne de  Françoiz Breut, dont la prestation n'a pas vraiment emballé la foule ( très maniérée et assez quelconque ), il est 21h10 lorsque Stuart Staples et sa clique prennent possession de la scène.
Immédiatement la "Tindersticks" touch fait son effet : une rythmique faussement nonchalante, des guitares caressées, un piano envoûtant, un cello ou un sax plaintifs et la voix murmurée de Stuart. On est parti pour 1h40 de rock subtil, tout en finesse sur les textes inspirés de Mister Staples. Pas mal de morceaux du dernier album, très réussi et bien sur quelques incontournables classiques.
Le public se manifeste entre chaque morceau, mais affiche une écoute respectueuse pendant tout le concert. On assiste à un show des Tindersticks religieusement, se laissant gagner lentement par la beauté absolue de leur oeuvre.
dsc01372c.jpg
Stuart est peu bavard, comme à son habitude, et nous aurons droit à quelques mots, en guise de remerciements, à l'issue du 1er rappel et un 'So many songs " adressé à un spectateur réclamant un titre en particulier lors du deuxième bis.

Un concert très classe, magistralement interprété par ce line up à 7, les citoyens de Nottingham ne sont définitivement pas prêts de nous décevoir....
Superbe !
dsc01430aw.jpg
Setlist- Falling down a mountain

- Keep you beautiful
- Sometimes it hurts
- Marbles
- Bathtime
- Marseilles sunshine
- Hubbard hills
- Peanuts
- She rode me down
- The other side of the world
- Tie-dye
- Black smoke
- Factory girls
- A night in
- Harmony around my table

 

 

Rappels 1
- The turns we took
- Can we start again
Rappels 2
- Dick’s slow song
- Raindrops

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 21:52

L'amphithéâtre est honnêtement peuplé pour accueillir une légende vivante de la soul rebelle:  

 Gil Scott-Heron is back on the road.
DSC01249.JPGThe godfather of rap/ the black Bob Dylan a suivi un chemin semé d'embûches: crack, cocaïne, héroïne le conduisent à effectuer plusieurs séjours dans les accueillantes geôles de l'Oncle Sam.
Le poète, romancier, révolutionnaire avait sombré dans les tréfonds de l'oubli et aucun bookmaker ne croyait en ses chances de retour: the man has disappeared for good!
Son esprit est irrémédiablement atteint, ce vieillard n'a plus une once de créativité.
Grave erreur, Richard Russell, du label XL Recording, vient le rechercher en taule et le fait enregistrer, après 14 ans de silence, un nouveau CD: ' I'm New Here'.
On retape la carrosserie, tripote au moteur et la bagnole est à nouveau en état de marche, elle roule du tonnerre de Dieu!
Demande à Milou et Marc, heureux pensionnaires de la Résidence Apollo, où d'accortes aide-soignantes leur donnent la becquée à 17h30 avant de les pousser devant le petit écran. Ils sont de sortie ce soir, sous la surveillance de JP la Nounou, devant les ramener, sains et saufs et, dans la mesure du possible sobres, à la résidence collective fleurie.
Après le gig, leur rose faciès était orné d'un béat sourire.
DSC01284-copie-1.JPG
20:30
Gil seul en piste:Hello, Brussels, nothing can stop me, not even a volcano.Un numéro de stand-up comedian, moins débile qu'un Stûût de Marc Herman.
Ok, I'm gonna sit on that school chair derrière mon piano électrique: I've been down in Pennsylvania where I was working in the mine...'Blue Collar', black blues qui n'a pas pris une ride.
Et la voix du héron, chaude et éraillée, moins charmeuse que du Bill Withers, mais plus profonde.
On a pas à faire à un zombie.

 

 

DSC01263.JPGToujours en solo, a fable:an old African folk tale, en spoken-word un long poème à propos des saisons qui annonce son fabuleux 'Winter in America', chanté d'un timbre groovy.
Déjà la chair de poule et le public qui hurle.
You know, people, I've been sampled (Kanye West, Le Peuple de l'Herbe, Air, S'Express, Mos Def...) , mais ça fait pas mal.
Ai été voir si mes chansons étaient pas abimées, c'est ok!
L'engagé 'We almost lost Detroit' ,encore un indémodable que tu retrouves sur le live No Nukes.
Formidable jazzy track, pas de protestations véhémentes, mais une espèce de tristesse devant la triviale réalité.
Please, welcome my brothers: Tony Duncanson, congas , qui faisait déjà partie du Midnight Band, backing band de G S H dans les seventies- Glen Astro Turner, keyboards & mouth harp, un autre fidèle collaborateur(Amnesia Express) du revenant et, au saxophone ou à la flûte, l'immense Carl Cornwell, avec lequel il a encore joué aux marbles en 1922.
A partir de là, le show devient monumental: groove et vibrations excitantes.L'activiste 'Work for Peace' sera joué en medley avec le tragique 'Three Miles Down'.
Une flûte démentielle et Bruxelles mise à contribution, et vous avez intérêt à chanter, coz I can be very mean.
Et quand il nous fredonne le sort du mineur...ain't no sunshine underground It's like workin in a graveyard three miles down... tu le sens au plus profond de tes entrailles.
Glen nous envoie de juteuses lignes d'harmonica, la complainte vire swing mouvementé pour introduire 'Be Safe, Be DSC01273.JPGFree, Be Strong' .
Le Cirque debout pour applaudir les artistes.
Le seul titre du nouveau Cd:' I'll take care of you', une tendre soul ballad, sur fond de flûte magique.
Gil is The Voice.
Another anti-war song: 'Did you hear what they said' ..they said, they shot him in his head
A shot in the head to save his country... Un lament souligné par un sax lugubre.
Puissante force évocatrice.
1994 'The Other Side' longue plage mélancolique et jazzy, dans laquelle il répète 20x... tomorrow, tomorrow ... à en marteler ton cerveau.
Morceau épique hypnotisant, avec intervention frôlant le génie au sax.
Attention, chef d'oeuvre!
Standing ovation, paralytiques inclus.
L'émotion se lit sur le visage du prophète.
A celebration song, Brussels: 'The Bottle' son hit dansé dans toutes les boîtes à la mode: du Liechtenstein à Okavango.
La flûte caractéristique nous produit toujours le même effet, on adore, même si le solo de congas sentait le téléphoné.
Tony, t'es un cabot!

 

 

L'équipe rapplique pour vider la bouteille et ajouter 'Celebrate, celebrate, celebrate'.
Amen!

Bis
'Better days ahead' un soul slow collant et optimiste ..as long as you respect me as your man there's better days ahead.
Mr Turner en profite pour y glisser quelques lignes à faire pâlir notre Toots favori.

On a vu une légende, elle n'a pas déçu, on est heureux!

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 15:07

Je vais vite passer sur le début de soirée :

Is What?! : Un excellent batteur, un bon saxo (bien qu’un peu trop présent), une basse bien groovy et de bons morceaux funk-rap mais il manque juste un petit quelque chose pour que ça décolle vraiment...

Quelques minutes avec Speech Debelle, mais c’était tellement peu mon truc que je n’ai tenu que deux morceaux. Le son était un peu bizarre, les musiciens jouaient plutôt bien, Speech Debelle est énergique et rape bien mais qu’est-ce que c’est ennuyant.. Je pensais à Diam’s en l’entendant… Greg me dit que ce n'est pas du tout la même chose mais je ne vois pas de différences. Bien… une bière au bar pour passer le temps.

Pour arriver au plat de consistance : Theophilus London.

De Brooklyn, New York, l’homme débarque seul sur scène, casquette, ray-ban et mac dans le coin de la scène. Belle entrée en scène gâchée par un micro muet… bon on recommence, on relance le mac, le micro est ok, on remet ça… Re-belle entrée… Le gars a de l’allure. Il tient seul en scène 50 minutes, impeccable, mon regard ne le quitte, je ne m’ennuie pas une minute, son flow est parfait (bien que fortement aidé par la bande) et quel show ! ! Deux pas de danse ridicule, des poses impeccables et une sacrée présences. Outre le talent de compos parfaitement dansantes, le gars en jette un maximum.. Il doit avoir 25 ans a tout casser mais il fait le boulot comme un vieux de la vieille. Ses influences sont très pop-rock anglaise des années 80 mais ça ne se sent pas dans sa musique : son très électronique, chant qui provient du rap, attitude punk, on pense plus à Kanye West qu’à Morrissey.

Bref une claque, courrez le voir ou écoutez ses mixtapes, l’un comme l’autre valent le déplacement.

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10 mai 2010 1 10 /05 /mai /2010 21:39

AB -Flex sold-out en moins de deux pour  Natalie Merchant, absente des scènes depuis 2003.
P1000113.JPGL'ancienne lead-singer des 10 000 Maniacs (jusqu'en 1993) vient de sortir un cinquième solo- album.
'Leave your Sleep'(un double CD) est un concept ambitieux et littéraire : une collection de 26 poèmes britanniques ou américains (essentiellement Victorian poets), traitant de l'enfance, mis en musique et joués par 130 musiciens.
Musique couvrant différents genres: British folk, jazz, blues, gospel, chamber music...
Un journaliste d'Outre-Atlantique: ' Natalie never got a suntan when she was a kid', elle était toujours fourrée à la bibliothèque du patelin.
Ce goût pour la littérature n'est donc pas récent.

A 20h30' et des poussières, la jolie dame, habillée d'un seyant et sombre tailleur-jupe et de flamboyants bas rouges fait son apparition, flanquée de l'excellente violoncelliste Mary Wooten et du racé guitariste Erik Della Penna.
Goienavond, bonswar... these will be my only words in Flemish and French!
Sur l'écran une photo noir et blanc d' Albert Bigelow Paine (1861- 1937), auteur américain ayant pondu plusieurs children's books.
Les images défilent, Mrs Merchant nous délivre a lecture (en anglais) relatant vie et anecdotes consacrées aux différents versificateurs qu'elle a adaptés.
Place à la musique: 'Vain and Careless' de Robert Graves.
Tu veux des détails, t'achètes le CD et tu lis les liner notes.
P1000116.JPGUne acoustique lyrique, un violoncelle sombre et la voix inimitable de la diva, dont les mains ensorcelées vivent intensément le texte. Elle mime un menuet élégant et prude avant d'achever le récit:
This gentle-born couple
Lived and died apart—
Water will not mix with oil,
Nor vain with careless heart.
Bruxelles est sous le charme.
' If no-one ever marries me', de Laurence Alma-Tadema, voit l'entrée en piste de Gabriel Gordon , un second guitariste brillant. Un enrobage English folk sobre pour ce texte typiquement féminin.
'The Sleepy Giant' Charles E Carryl.
Otez toutes ces frusques traînant sur le podium, ceci est mon espace, j'ai besoin de me dégourdir les jambes. La belle entame une valse pour géant endormi et virevolte à hauteur de nos yeux ébahis.
Chorégraphie galante.
'The man in the wilderness' (anonymous), en background l'illustration de Mother Goose , personnage bien connu des fairytales ou nursery rhymes anglo-saxons.
Théâtralité et sensualité, Nathalie Marchand s'amuse.
The Merchant of Brussels!
'The Janitor's Boy' Nathalia Crane!
Plops... plus d'images.
D'une voix Russian American:'This is a crisis' , l'écran affichant le message ..you are running out of power...slideshow suspended..
Bordel, je savais que ça pouvait arriver, jurons (f...), une nouvelle pile, please!
OK, je me couche sur le sol et j'implore Jahve, Vishnu, Cronos, Toniatuh et Yves Leterme.... fix it!P1000115.JPG
Comédienne!
Prière exaucée, euh, oubliez mes gros mots, on reprend: Oh I'm in love with the janitor's boy,
And the janitor's boy loves me... Un petit tango vaguement érotique et un tendre baiser pour le brave Erik, agressé pendant la panne.
'Calico Pie' Edward Lear, le 21ème enfant d'un couple de lapins d'Holloway, un spécialiste des limericks.
Des quoi, stommerik?
Ecoute, menneke:
There was an old man of Peru
Who watched his wife making a stew
But once by mistake
In a stove she did bake
That unfortunate man of Peru.

Ai mis 'Calico Pie' en musique, faut que vous chantiez avec moi.
Bruxelles heureuse de contribuer à la soirée littéraire.
Arthur Macy: 'The Peppery Man' some non-sense poetry. Un gospel/blues torride.
Mary en vedette pour 'Nursery Rhyme of Innocence and Experience', Charles Causley.
Somptueuse sonata de camera.
Ce projet eût pu être prétentieux et boring, Natalie et ses comparses le rendent fascinant et captivant.
E E Cummings 'Maggie and Milly and Molly and May', guitares ciselées, délicatesse aristocratique pour ce madrigal tardif.

 

 

Erik et Gabriel, allez vous enfiler une Stella, je continue avec Mary: 'Indian Names' de Lydia Huntley Sigourney.
Titre tragique et profond épousant la cause indienne, chanté d'une voix poignante.
Une perle!
A good history lesson doesn't hurt anybody, dixit Mrs Merchant.
P1000131.JPGElle connaissait pas Monsieur Delagrange, notre prof d'histoire, qu'on avait surnommé Postillons Charles.
'Crying my Little One' Christina Rossetti, soeur de Dante Gabriel, peintre et poète, fondateur du mouvement Pre-Raphaelite.
Une berceuse victorienne.
'Spring and Fall :To a Young Child' Gerard Manley Hopkins, prêtre jésuite des plus rigolos.
Sujet de prédilection:la mort!
Interprétation émouvante, les larmes coulent des yeux de l'intègre chanteuse.
Bruxelles a la gorge nouée.
Sorry, je dois sortir, elle revient: I need a tissue.. On lui balance un paquet de Kleenex.
I promise I won't cry anymore.
Le vivace 'Equestrienne' Rachel Field devrait être le hit de l'album, dernier ballet courtois et ciao, ciao, je vous laisse avec les musiciens!
Elle se tire sous les vivats!
Performance royale et esthétique!

Bis
Un dernier poème, de mon auteur préféré, Robert- Louis Stevenson, he was my High School crush: 'The Land of Nod' .
Une douceur gracile.
Vous en voulez plus?
Quelle question?
No more computers needed, some older stuff:le grandiose ' Cowboy Romance' sur son premier effort solo 'Tigerlily'.
Quelle voix, la chair de poule.
A song about America, et les bastards de chez BP , un nouveau classique imparable:' Motherland'.
C'est la Natalie folky, l'équivalent féminin d'un James Taylor.
Bruxelles vibre.
Sont bien ces Bruxellois, bis 4: le rock 'Carnival' .
Carnaval à Bruxelles!
Un cinquième? Why not?
'Break your Heart': Bruxelles a le coeur brisé.

 

 

We want to hear Belgians sing.
Envoie, baby!
'Tell yourself' .
Point d'orgue d'un grand concert.
Mais non, c'est reparti: 'Kind & Generous'.
La, la, la ,la... merde, me souviens plus de mes lyrics.
Oh, t'as un beau GSM, gars, montre!
Elle le pique, c'est qui Peter De Backer?
My boss!
Shall I call him?
Vais plutôt appeler Willy De Visscher ! Y répond pas, must be sleeping!P1000135.JPG
Maintenant vais prendre tous les gens du premier rang en photo.
Hilarité générale, moins un!
..You've been so kind and generous...thank you!
Merci à vous, madame, vous fûtes bonne et généreuse!

Folie à l'AB!
Chez nous on se quitte en chanson, tous en choeur, a capella: 'From the time we say goodbye', époque 10000 Maniacs.
Cheerio, baby!

Huit bis!
Ahurissant!

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 21:00

Tu pénètres sous la tente avec une certaine appréhension, tu avais eu l'occasion, il y a 5/6 ans, de voir les débuts d'une certaine Scout Niblett au Witloof Bar du Bota.
P1000072.JPGUne gamine agaçante, ne sachant pas jouer un accord de guitare et s'amusant, comme une gosse de 6 ans, à frapper sur une batterie reçue pour la Saint- Nicolas!
Des potes m'avaient bien dit: c'est bon ce qu'elle fait maintenant.
Thomas l'incrédule: voir/entendre avant de croire !
On a vu, entendu et revu son jugement: Emma Louise Niblett, alias  Scout Niblett, nous a servi un set convaincant et passionné!
Son cinquième album ' The Calcination of Scout Niblett' est produit par le géant Steve Albini, comme les prédécesseurs, d'ailleurs. Gage de qualité.

20:00 Scout, armée d'une électrique, nous balance quelques bruitages noisy du meilleur effet. Guitare saturée et un timbre envoûtant...And the voices said: just do it...
'Just do it', qui ouvre le dernier né.
Du blues minimaliste, primitif, écorché, aux relents grunge.
Une voix de jeune femme révoltée, pareille à celle du boeuf acheminé vers Cureghem pour être étourdi avant la fatidique saignée.
'I B D' tout aussi hanté et tendu.
'The Calcination of Scout Niblett' sans vouloir être péjoratif, on peut oser la sentence : Scout Niblett est la Cat Power ou P J Harvey du pauvre.
Une prière hallucinée...God, Why don't you stop using me... Poignant!
'Pom Poms', with some earthy blues riffs, avant de voir la traumatisée continuer à la batterie et reprendre les mêmes P1000075.JPG lyrics ...Does anybody know a cute girl with some pom poms?
Does anybody know a cute girl with some pom poms?...
Pas de réponse dans la salle!
Elle enchaîne sur une prédiction fin du monde: 'Your beats kick back like death' , aux lyrics réjouissants .... we're all gonna die... on sait pas quand, ni comment... mais c'est inéluctable.
Je t'assure, personne ne rigolait!
Jusqu'ici elle s'adressait à nous par un timide 'thanks', pour montrer que le titre était terminé, là elle balance: 'Any questions, Brussels?'
Estomaqués, on est!
Elle répète.
Un olibrius ose 'How are you?'. Paraît qu'elle va bien, malgré le jet lag.
D'une voix murmurée et solennelle: 'Duke of Anxiety', nouveau blues dépouillé pour te remonter le moral.
'Dinosaur Egg' respirant la joie de vivre. (Cherchez l'erreur!).
Une bluesy ballad gothique et austère: 'Kiss' . Sur l'album Miss Niblett est accompagnée par Will Oldham.
Le titre meurt sur un cri déchirant:ne brise pas mon rêve!
Un dernier blues hispanique (basé sur les accords de Spanish Caravan) et doté d'une longue intro: le fabuleux 'Meet and Greet'.
..isn't it good... répété et répété...faut que ça rentre dans ta cervelle, mec!
Le morceau explose en rock Lynchien étourdissant.

 

 

Excellent concert!

Jean-Louis Murat

P1000090.JPGPlace à l'Auvergne et à un de ses citoyens les plus médiatisés: Jean-Louis Bergheaud, plus connu sous le pseudonyme de J L Murat.
Depuis 1981, l'introverti de La Bourboule a sorti plus de 20 plaques.
Dimanche soir, Bruxelles a vu la meilleure facette du Moujik.
En forme, légèrement blasé, et accompagné d'un trio de classe: Denis Clavaizole aux claviers, Stéphane Reynaud à la batterie, Fred Jimenez à la basse, il nous a servi un show 5 étoiles où le rock, le blues, le Nashville sound côtoient douces ballades ou slows langoureux, le tout décoré de lignes de guitare sublimes.
Faut pas oublier que le JL est un as de la gratte.

21:15' Bonsoir, mesdames, messieurs.
Une longue intro pour entamer le drame paysan intrigant 'Ginette Ramade' ...tous descendront des hautes montagnes... Superbe jeu en laidback.
'La Mésange Bleue' petit tour en forêt par temps brumeux.
Russie enneigée: 'Taiga' ..tout se fige...sur nappés de claviers lisses.
Un gros rock grandiloquent: 'Pauline à Cheval' ..un dieu distrait..! Poésie polissonne.
On continue le tracé rock, le brutal ' 16 heures, qu'est ce que tu fais'.
Une ballade bluesy, chantée d'une voix de crooner, clin d'oeil au King: 'Falling in love again'.
'Mousse Noire' au ton désabusé:
Tout ça porterait à rire
Si il n’y avait le désir
A la porte dorée de mon cœur
Tout ça porterait à rire
Si il n’y avait le plaisir
Mousse noire de mon malheur
Ce mec, c'est pas Lange Jojo!
'Chanter est ma façon d'errer' du Woody Guthrie, façon Massif Central!
Le marécageux et obsédant 'Taormina' où il chante...la mort est dégueulasse..
Nouveau rock sautillant et énervé: 'Yes, Sir !'
Bruxelles en ébullition, un volcan qui va rugir!
Faut les calmer, un slow chanté façon dragueur du supermarché et guitare gluante: 'Oiseau de Paradis'.
Tu danses, Vanessa?
Murat fait son Jean Gabin!
Finie la rigolade, retour à la castagne: 'Le Train Bleu', nouvelle merveille poétique.
Putain, quel guitariste, le Rimbaud auvergnat!

 

 

Une dernière pour la route, Bruxelles?
Le sensuel 'Se Mettre aux Anges', le salaud s'attaque à nos tripes.
Ma voisine entre en pâmoison, sa copine est proche de l'orgasme, le titre éclate en déflagration sonore agressive.

1h25' de haut niveau, on sait qu'il va se repointer.
P1000097.JPG
Un ahuri lance 'On t'aime Alain Chamfort' avant de voir le retour des mousquetaires!
' Comme un incendie' , Bruxelles bat la mesure et le cowboy de chanter son épitaphe... inutile de me chercher parmi les morts...
Tout ça pour nous rappeler que son dernier CD ' Le cours ordinaire des choses' a été enregistré à Nashville avec le concours de musiciens travaillant d'habitude pour Linda Ronstadt, James Taylor, Randy Travis ou Alison Krauss...
Qui, tu me demandes?
Allez un ou deux: Michael Rhodes, Dan Dugmore...
Bis 2: me semble que j'avais emmené un harmonica, vais vous en tirer quelques lignes pour ce titre à la mélancolie Ennio Morricone: ' Les Voyageurs Perdus' .
Que veux-tu ajouter à ces vers?
Tu quittes mon amour
Déjà je ne suis plus
Qu’un embrun de passage
Qui retourne aux nues

Et c'est pas fini, attendez, je consulte mes compagnons.
D'accord, on leur en met plein la vue.
Charles Baudelaire, ' L'examen de Minuit' .
Belle page de rock cathare pour terminer la messe Murat!
105' géniales!

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 21:58

Hier soir première incursion aux Nuits du Bota avec le concert de My Little Cheap Dictaphone en double bill avec the Irrepressibles au Cirque Royal.
Un Cirque Royal version club ( rien que le bas) et en configuration assise pour les concerts de ce soir, et c'est une formidable idée d'utiliser le Cirque comme extension aux Nuits Botaniques, car l'acoustique et le confort sont au top pour accueillir le formidable show de the Irrepressibles.
dsc00982m.jpgC'est en grande partie pour le collectif de Jamie McDermott que j'avais acheté mon ticket. Leur album, véritable ovni dans la production discographique de ces 6 derniers mois, m'avait absolument scotché par son intensité et son originalité musicale.
Pensez vous: marier de la musique baroque à des compos rock progressives, le tout mené de main de maître par la voix magique d'un haut de contre contemporain, il fallait oser ! Il ne restait plus qu'à voir ce que cette étonnante mixture musicale donnerait en live...
20h précise, la salle s'éteint et le public réagit immédiatement. Les Irrepressibles ont des fans qui se sont déplacés en masse et qui comptent bien le faire savoir.
Sur scène un jeu de miroir plongé dans une quasi obscurité. Les musiciens s'accordent ( genre musique de chambre) et soudain à la lueur d'ampoules électriques jaunies la musique emplit la salle, magique, féérique, magnifique, et puis cette voix inouïe qui vous prend les tripes et le coeur dès les premières notes...
On distingue à peine le groupe...C'est voulu..le spectacle sera progressif, tout en nuances, comme dans un rêve....
Petit à petit des néons oranges et jaunâtres s'illuminent, par intermittence, laissant apparaître l'étrange chorégraphie des musiciens hommes et femmes, s'articulant comme des automates. Au milieu sur une petite estrade, Jamie, élégant dans un long manteau sombre sur un habit de marin, polo rayé, foulard au cou, se la joue diva et éclabousse le Cirque de son talent. Sa voix est surnaturelle, chaque note est un trésor, chaque souffle une perle rare qu'il dépose au creux de nos oreilles ébahies... Jamais je n'avais entendu une perfection sonore pareille ! ( chapeau à l'ingé son !) et pendant les morceaux calmes on entend les mouches voler dans la salle, tant les gens sont captivés.
Après l'effet de surprise pour les non initiés, survient la fascination...
Petit à petit la scène s'illumine avec une prédominance pour les blancs, les ocres, chaque morceau est un tableau d'orfèvre, théâtralisé, mis en scène dans le moindre détail afin d'offrir au spectateur /auditeur un spectacle d'une beauté totale à vous couper le souffle.Jamie a une classe et une élégance naturelle et il s'en sert.
Pendant 1h, the Irrepressibles nous feront oublier la réalité de ce monde et nous emporterons dans le leur, magique et somptueux où se mêlent distinction, charme et féérie.
Standing ovation.
Le public debout les rappellera longuement et nous aurons droit à 2 morceaux en rappel dont le somptueux ' In your eyes'.

 

 

Retour sur scène du groupe qui revient saluer. Jamie est ému, pourtant partout dans le monde c'est pareil, les gens sont conquis. Mais Jamie est sensible et c'est sans doute cette sensibilité à fleur de peau qui initie sa musique si magique..
Un immense concert, un immense groupe et un gigantesque créateur en la personne de Jamie McDermott.
Nul doute que la prestation des Irrepressibles restera un des (si pas le ) grands moments de ces Nuits 2010.

My Little Cheap Dictaphone


dsc01051si.jpgAprès une prestation pareille et, même s'ils officient dans un registre totalement différent, on pouvait se demander comment My Little cheap Dictaphone allait tirer son épingle du jeu en présentant (pour la 2e fois seulement) son opéra rock ''The Tragic Tale of a Genius'', fruit de 2 années de travail assidu et d'une combinaison astucieuse entre rock, cabaret et cinéma.
L'album est une totale réussite, les choses s'annonçaient donc bien pour notre band francophone préféré.
Il est 21h37 lorsque MLCD investit la scène, plongée dans une lumière orangée, et flanqué d'un orchestre de cordes du conservatoire royal de Liège ( à vérifier). D'emblée le groupe semble à l'aise et le son , à nouveau, est très, très bon.
Ils attaquent l'album et c'est parti pour une heure de The Tragic Tale of a Genius.
Le public est conquis d'avance et semble rapidement très enthousiaste. Il faut dire que l'énergie et la sympathie de nos 4 compères liègeois est communicative. Redboy est un showman né et le band est à son image: tout le monde s'éclate et ça fait du bien à voir et à entendre.
Mention réussie donc pour l'interprétation live et énergique de cet ambitieux projet avec lequel ils vont pouvoir partir en tournée le coeur léger. Les compos sont toutes excellentes et on ne peut que leur tirer notre chapeau sur ce point.
Ils reviendront jouer 3 morceaux plus rock en rappel et puis s'en iront le sourire aux lèvres, fiers du devoir bien accompli laissant un public debout, enthousiaste et ravi.
Un chouette groupe à revoir lorsque l'occasion se représentera. Et c'est du belge M'sieurs dames !

dsc01098nl.jpg

Très bonne soirée donc que ce 8 mai, espérons que celà continue pour mes prochains rdv aux Nuits...

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 21:29

Menu copieux, international et éclectique pour cette seconde soirée des Nuits.
Pas des records d'affluence en cette commémoration du V-Day , la concurrence 'Fête de l'Iris' (Lio/Christophe) place des Palais a pu jouer.
Incongruité: à La Rotonde l'affiche compte un seul nom, l'Orangerie en dénombre quatre!
Faudra sévir pour respecter l'horaire et, entre chaque concert, t'es prié d'aller boire une Maes pendant que les roadies montent et démontent le matos!

 Montgomery
P1000029.JPGLe général copain de Rommel? Robert, l'acteur? Tim le dopé?
Va voir du côté de Rennes et de sa scène rock: cinq jeunes gens se partageant: drums, claviers, guitares, basse, et programming, en plus ils gazouillent joliment.
Des noms?
Benjamin Ledauphin-Mathieu Languille-Cédric Moutier-Yoann Buffeteau-Thomas Poli..
Deux albums, le dernier d'actualité, 'Stromboli'.
Rayon layettes?
T'as bu quoi, gars?
De l'indie attachant et énergique aux influences diverses: Arcade Fire, Bodies of Water, quelques éléments post rock, des touches de noise, et de belles envolées progrock...
'Melody' titre atmosphérique au chant choral céleste. C'est bourré d'effets en tous genres: touffu mais pas boursouflé.
'Six bonnes raisons' une pointe d'electro kitsch et des percussions proches d'Animal Collective, sans sombrer dans le confus.
'Pollen' abeilles tribales et furieuses. Le miel aura des goûts de LSD cette année!
'L'Homme qui dit' guitares lacérées, chant exalté, bricolage tortueux : sont turbulents ces Bretons.

 

 

'Daisy' romantisme souligné par des claviers doucereux avant que d'incisives guitares n'annoncent un méchant orage sonore.
'Ma Chair', post-punk noisy: du Sonic Youth charnel.
'Athlète' carré, amphétaminé. Plainte est déposée pour mauvais traitements du tremolo arm de la guitare .
'Le Ciel' retour à la quiétude, des cieux apaisés après que Timothy soit passé déposer quelques cachets euphorisants.
'Volcan', au double drumming martial, termine ce set musclé.
Sympathique éruption effusive!
P1000037
 Stornoway
P1000039.JPGSteòrnabhagh!
Pardon?
OK, sont pas gaéliques, viennent de la région d'Oxford et pratiquent un dream folk/pop élégant et frais.
Brian Briggs- tenor/guitar, Jon Ouin- baritone/zither, Ollie Steadman- baritone/bass, Rob Steadman- soprano/drums, annonce leur page.
Zither pas vu, mais un gars jouait des claviers, de la guitare. On a également eu droit à un banjo.
Sont nourris au traditional folk et à la British pop de qualité.
Un album doit traîner dans les bacs d'ici la fin du mois: 'Beachcomber's Windowsill'.
On leur prédit un avenir radieux.
Brian, le chef de la bande, dispose d'un filet de voix attrayant et les autres se joignent, en choirboys angéliques, à son chant céleste.
'I saw you blink' mélodieux comme les Housemartins dans les années 80, ou Camera Obscura pour le siècle présent.

 

 

'The Coldharbour Road', harmonies impeccables, une acoustique allègre, une base rythmique sobre... Certains les comparent aux Fleet Foxes, d'autres à Crowded House, pas con!
'Boats and Trains' , ni de Pulp, ni Burt Bacharach!P1000041.JPG
Voyage tranquille, propice à la rêverie.
'Here comes the blackout' panne électrique?
A propos de folklore uit Ieper, B B avoue avoir été impressionné par les légendes entourant la moyenâgeuse Kattefeest de la ville flamande avant d'envoyer ' We are the battery human', morceau de bravoure celtique , chanté à quatre voix et décoré d'un banjo enjoué.
'On the rocks' nouveau folk ciselé.
Un responsable leur fait signe: 5' pas plus!
'Fuel up' démarre en valse lente, le réservoir est vide sans doute, pour trouver un rythme de croisière optimal.
'Zorbing' leur premier single, achève ce concert réjouissant.

Woodpigeon

Un ramier canadien, maintenant!
Ce volatile ressemble à un bûcheron barbu, doté d'une étrange voix féminine.
S'appelle: Mark Hamilton.
S'entoure d'une flopée de musiciens, amovibles. Il en avait 4 dans sa sacoche.
P1000043.JPGDeux donzelles:on suppose qu'il s'agit de la petite Foon Yap au violon, backings et mandoline électrique et d' Annaela Sordi aux claviers, flûte et backings.
Deux gaillards: une seconde barbichette à la basse: Michael Gratton (?) et un batteur glabre: Daren Powell (?).
Indie folk annonce le Bota.
Folk? Pierre-Henri, fieu, faut pas croire tous les charlatans qui t'envoient une présentation d'artistes bidon.
De l'indie pop: Ja! Grizzly Bear, Calexico: Nein!
Trois CD's ,déjà: dernier en date ' Die Stadt Muzikanten'.
'Songbook/The song of us playing together': Orchestra pop majestueux et mélancholique.
' Woodpigeon vs. Eagleowl' prends tous les paris: le ramier 25/1, la chouette 3,5/1!
Chouette plumage, chouette ramage.
About Nintendo, comment on dit ça en Dutch?
Keske je sais, comprends pas le Japonais!
'My Denial in Argyle' electro dancetrack aux arrangements délicats.
'An Entanglement of Weeds' vocalises friponnes de Foon, l'asiate, pour ce titre symphonique.
'Morningside' même scénario, mais à l'aube.
Let's slow down, Brussels: une ballade romantique: 'I live a lot of places' .
'Knock Knock' un petit rock désarmant.
Intro new wave pour' …and as the ship went down, you’d never looked finer', poésie romanesque à la Shelley et harmonies vocales aériennes.
La dernière, une cover de New Order, 'Age of Consent' .
Dream pop euphorisante.
P1000049.JPG
 Admiral Freebee
P1000065.JPGLe local de la soirée.
Local, tant que Belgenland n'est pas rayé de la carte, puisque Tom Van Laere a parqué son arche à Antwerpen!
Le 4 avril, t'assistais à l'uitverkocht optreden à l'AB, grosse claque.
Ce soir, veel minder volk, mais des groupies super excitées.
L'officier de marine était en forme olympique et d'humeur espiègle: résultat un concert, bis inclus, de plus de 90'. Il était 00h45' lorsque, flanqué de Luc Toogenblik, tu fais la file au bar pour désaltérer ton gosier.
L'équipage, Juul Lemmens/ Filip Kowlier/ Bjorn Ericksson/Tim Coenen, ne souffrait pas du mal de mer et était prêt à suivre le gradé sur toutes les mers du globe.
Pas d'effet de surprise et une playlist qui ressemblait à celle d'il y a un mois:
'Blues from a hypochondriac' - 'Last song about you'- les Bee Gees croisant les Stones: 'Always on the run'- ' Look at what love has done', le slow qui tue - 'My Hippie ain't hip' bien gras, avec duel en cinémascope entre le moussaillon Kowlier et le commandant Tom - un piano pour la bluesy ballad 'Get out of my life, woman' d'Allen Toussaint (pas joué à l'AB) - ' Get out of Town' la plage phare du band, démarrant en slow dramatique pour exploser en rock dément - 'Oh Darkness':
The first time I saw your face There was a fire in your soul ... pas interprété en avril - 'Fools like Us' avec toujours son bla bla philosophico- moralisateur sur bompa,et de jolies harmonies à la Doobie Bros, époque Michael McDonald- 'The Art of Walking Away' le rock Crazy Horse, saignant à souhait avec ses trois guitares.

Salut, au revoir, tot volgende keer .
Cette chaise m'emmerde, tiens , je lui refile un stamp!
P1000058
Nénettes en folie et retour des matelots!
Le génial 'Admiral for President'.
En cette période électorale, tu peux voter pour le Tom ou Arno, en attendant que Jean-Luc Fonck se lance dans la bagarre.
Le Bota me paye l'hôtel à 50 mètres d'ici, maintenant faut que les flics m'arrachent de scène pour que j'arrête.
Avant la dernière, vais vous raconter l'histoire de la babbelende kikker.
Comment tu dis 'kikker' en français, journaliste de mes deux?
Grenouille, madame!
L'histoire de la crenouille et du prince charmant, c'est pas Yves Leterme, hein!
Hilarité générale et une valse Belle au Bois Dormant aux lyrics sarcastiques: 'Carry On' :

Is this the promised land
Where no-one speaks the truth

Oui, t'es à la bonne adresse, amiral!

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