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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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26 février 2010 5 26 /02 /février /2010 22:53
On n'attend pas la grande foule, mais une assistance honnête dans la bergerie bruxelloise.
Mère-Grand a emmené le petit chaperon rouge et les trois petits cochons à Batibouw, histoire d'emmerder le loup.

20h20
Cinq carnassiers de Washington DC en piste: Le Loup!
2009_6-8703.JPGLe bondissant frontman, Sam Simkoff,joli T-shirt hippie bariolé, aux lead vocals, sampler, claviers, de temps en temps basse, zither ou percussions et sa meute: Michael Ferguson: guitare, vocals- Robert Sahm, fabuleux drummer - Jim Thomson:guitare, vocals et Christian Ervin, annoncé au computer, on a vu un troisième guitariste.
La basse, utilisée parcimonieusement, passe de mains en mains.
Fin 2009 le canidé a sorti un second album, 'Family', chez Talitres.
C'est parti pour une heure de psyché-folk, servi dans un joli emballage rock choral.
'Saddle Mountain', une entrée en matière dramatique! Un zither slave électrique, accompagné d'une guitare caressée à l'archet, la rhapsodie moyenâgeuse est sur les rails.Quelques bruitages aquatiques, un ou deux coups de massue, ce sera du dark folk solennel.
Etonnant début.
'Beach Town' intro électronique, pour virer jungle, des percussions tribales, un beat dansant sur vocaux atmosphériques.
Sam, le rouquin, se démenant comme une Fifi Brindacier, piquée par un hyménoptère indéterminé.
'Grow' démarre sur des vocaux dignes d'un sixties girl group, signé par Phil Spector (Shirelles, Ronettes, Crystals...). Trois guitares euphoriques, voire hawaïennes et des harmonies suaves te conduisent à l'état de béatitude.
Certains journalistes comparent Le Loup à Animal Collective, la bande à Sam n'est pourtant pas aussi bruyante, et les éléments électroniques se fondent dans la mélodie.
2009_6-8698.JPGDifficile de tirer un parallèle avec d'autres bands, les chansons du Loup sont uniques.
On peut, à la rigueur, citer Fleet Foxes, Bodies of Water, Sufjan Stevens ou Grizzly Bear, mais les anciens (The Byrds, Incredible String Band ou les Beach Boys...) sont également une source d'inspiration.
A new song, Brussels: ' I remember everything', qui démarre sur samples Casio désuets et, à nouveau, vire mélodie années 60. Un truc hyper dansant, malgré une instrumentation économique.
'Morning Song' guitares shoegaze méditatives et vocaux invitant à la rêverie.
'Le Loup'(fear not) sur le premier CD.
Un banjo samplé , de gros beats, les guitares s'envolent pour une joyeuse farandole lyrique. ...promenons-nous dans les bois .... Le Loup:' je prends mes instruments, et j'arrive!'
'We are Gods, we are Wolves' gimmicks electro, basse omniprésente... Une ritournelle virevoltante, des percussions délirantes, difficile de rester assis....Give your soul to us Give your heart to us ...scandé en choeur louveteau. Un titre proche de l'univers d'Akron/Family.
'Family' le titletrack du bébé.
Pour rester dans la famille, on salue maman et papa, présents dans la salle.
Thank you, mum, thanks, dad!
Morceau fantastique, à la fois planant et dansant, des harmonies en chambre d'écho...
Enchaînement immédiat sur 'Forgive Me', tout aussi psychédélique et efficace.
Une symphonie magistrale mourant en carnage noise.
La Rotonde ensorcelée.

'Outside of this car, the end of the world' Pulsations kicky et subtiles lignes de guitare.
'A Celebration' termine le set. Une grande fête tribale, une immersion bénéfique dans le son du 21ème siècle.
Un à un, les canidés quittent l'enceinte.
2009_6-8680.JPG
Public debout, se massant face au podium pour le bis!
'Sherpa'
Un Afrobeat funky, mêlant les rythmes Yoruba de Fela Kuti et le 'Jingo Loba' de Babatunde Olatunji, repris par Santana!
Chouette concert!
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25 février 2010 4 25 /02 /février /2010 21:13
En cette fin février, l'AB/Broodje Brussel et le Music Village ont fait fort:les Dan Ackroyd et John Belushi flamands, aka de Bluesbroeders.
Les hôtesses de Uit in Vlaanderen, postées sur le voetpad de la rue des Pierres ont dû refuser l'entrée à plus de trente amateurs de sensations fortes ,désireux de déjeuner avec Guido Belcanto, le straatzanger, devenu chanteur de charme et son bloedbrother, Willy Willy, ze guitar hero belge.
Un Music Village plein à craquer, donc, et quand tu sais que ces deux marioles ont embrigadé le champion de Herve, René Stock, à la upstand bass et Isolde Lasoen, le drummer le plus sexy de notre plat pays, pour les assister, tu n'envisages rien de moins qu'un concert canon.
Dicke Bertha peut aller se cacher, les Bluesbroeders sont 20 fois plus efficaces et marrants.
Tu plains les malheureux qui, au bureau, furent obligés de se taper la sale gueule de leur baas après ces 80' extraordinaires.

2009_6-8658.JPGMijn naam is Willy Willy en ik speel bluesgitaar, zegt le Keith Richards d'Ostende, en samen met Guido zijn wij de Bluesbroeders: le blues on a ça dans le sang!
T'es pas étonné pour W W.
Guido, avant de s'adonner au kleinkunst, jouait, début des années 80, du rockabilly avec les Gigolo's. C'est à cette époque qu'ils se sont promis de monter sur scène ensemble.
It's never too late, en 2009 le projet Bluesbroeders est baptisé par le cardinal Danneels.
'Bluesbroeders' sur les riffs gluants de 'Carol', on passe en revue l'histoire du rock'n brol, la Duvel de ma voisine fait déjà des bonds sur la table.
Un frotting blues, signé Slim Harpo 'Raining in my Heart' . Tenez, madame Germaine, j'ai un kleenex.
'High Heel Sneakers' version 489 de ce twelve-bar blues, elle sera teintée country.
Bloes van eigen makelij:'De Verpleegster' jeune, intelligente, sexy...
Des problèmes de prostate, Guido?
Peï, je reviens de Barcelone, j'ai été voir une madame, elle m'a laissé un souvenir...
La grippe espagnole?
Non, la syph. catalane!
'Ik slaap wel op de vloer' nouveau slow purulent, au second degré hilarant. Willy Willy alignant une série de licks irrésistibles.
Il y a des francophones, ici?
2009_6-8674.JPGDeux ou trois...OK, vive Baudouin alors , gueule le smeerlap!
'Why don't you love me?' magnifique duo vocal Willy Willy/Isolde, transformés en Johnny Cash/June Carter.
'Let's Work Together' de Wilbert Harrison. Une slide gigantesque.
'Love in vain' le chant du ténébreux Willy, souligné par un harmonica Belcanto.
Dédié au plus grand bluesman ayant vu le jour en Gaule: ' Ode à Ferre Grignard'.
Fred Cerise pensait que c'était Adamo le plus grand, il a peut-être pas tort.
Un Delta Blues sur Schelde.
'Jesus on the mainline' un gospel démoniaque.
Avec 'Plastic Rozen', j'ai été pendant une semaine dans le top twintig de Radio 2. Nummer 19 in feite. Un schlager putassier hilarant.
'Ijskast blues' le blues du frigidaire vide!

Derrière Popov et Jerry Lewis, Isolde et René, le sourire aux lèvres, fournissent un boulot formidable.
2009_6-8672.JPG't is hier warm, Brussel ... Tu l'as dit, Willy, le public sue de bonheur.
Un rockabilly percutant:' Sommige Mensen' ...sommige mensen gaan nooit uit de bol... ce sont des poissons rouges?
Le public du Village, hurlant de plaisir, ne fait pas partie de cette catégorie de pisse-vinaigre.
Nog eentje, on a déjà dépassé, allègrement, l'heure de clôture.
't is uw beurt Willy.
Oui maître Guido, un petit Chuck Berry, maybe?
' Round and Round' ... the joint was rocking...
Indeed, Chuck!
....round and round...reelin and rockin...peï!
Les bêtes sont lâchées... Et un solo, d'Isolde comme dessert + une portion de Herve odorant, concoctée par René,suivis du retour des francs-tireurs pour l'explosion finale.
Le Village à feu et à sang!
2009_6-8671.JPG
14h00: au boulot, mensen!
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24 février 2010 3 24 /02 /février /2010 21:51
The Garage, rue Gray à Ixelles (près de la petite salle du Varia) est un garage.
Les squatters du coin( de braves petits gars, originaires de la Haute- Garonne) décident d'y organiser un concert semi-privé.
Au programme: des potes toulousains dont la spécialité n'est pas d'ordre culinaire: t'oublies saucisses ou cassoulet arrosés de vin du terroir, t'auras droit à du garage aux saines odeurs de cambouis et de liquide sudoripare, additionnées de vapeurs de weed ou de Mexican Haze, bref de l'underground comme en quatorze.
Fez bouc annonce:soyez à l'heure dans la mosquée, les voisins ne tolèrent plus aucun son après 22h, donc les concerts débuteront on time.
Peu avant 20h t'es devant un portail anonyme, tu sonnes, on se méfie avec ton look BSR (bijzondere opsporingsbrigade), tu reçois un fiat et on t'apprend qu'on est sans nouvelles des groupes, égarés entre Hambourg et Bruxelles depuis des heures.
Une légère panique s'est installée, direction le bar: une Maes, bitte!
Un euro.
Pardon? Un euro, monsieur, l'ouvre-bouteille pend là!
Oops!
Le coin se peuple: tous les mécaniciens rock'n roll de Brux Hell se sont donnés rendez-vous ici: Fred Cerise, les Nervous Shakes, Grietest Hits, Séverine, flanquée de l'ineffable Catherine, Marie Lenoir: une mafia pire que l'albanaise ....
20:40' six bacs de Maes vides, un van devant l'entrée: Hosannah...
Le matos est déchargé et monté en deux temps trois mouvements, geen soundcheck et voilà:

Shiva and the Dead Men!

2009_6-8629.JPGDead men après consommation de Chivas?
Tu le fais exprès?
Un copain de Vishnu?
C'est la Maes à 1€ qui ramollit ton cerveau, ou quoi?
Un quatuor de psych/garage/punk rock de Toulouse.
Silverstache (Paul) , une moustache moissonneuse/batteuse - Bastien 'Baltic Mowgli' (basse/chant) - Johann (guitare/chant) et Dennis (guitare/chant) qu'ils disent s'appeler.
Vu les circonstances ils n'auront droit qu'à +/- 25' , mais, en 6 titres effervescents ils auront épaté Bruxelles.
Départ sur les chapeaux de roue.
'Sunday Night ' du garage bluesy, pas de série nunuche à la TV ce dimanche soir, au programme du punch et du rock.
'Puzzle of love', manque pas une pièce, ça cogne dur.
'Smell like shit' me disais bien qu'il y avait comme une odeur. Joyeux titre rentre-dedans et jouissif, dans la lignée des Pretty Things ou des vieux Stones.
'Days in a cave' presqu'une country rock ballad.
Un garage tendance surf: ' Stones'. Tout y est: l'esprit, l'attitude, la fougue...conséquence: la jeunesse bruxelloise s'est mise à sauter, fébrilement, à nos côtés.
' Blue song', avec des plans de 'Time is on my side' de Jagger/Richards, sera la dernière salve de ce mini-set énergique. Un des guitaristes venant se balader, la fleur au fusil, parmi les adeptes du pogo.
Shiva & the Deadmen: à revoir dans de bonnes conditions!
2009_6-8624.JPG
Les machinistes retouchent le décor, bar assailli!

Jack of Heart
2009_6-8645.JPGC'est la bonne carte, également, en provenance de la ville rouge ou de Perpignan.
Mowgli Shiva est passé aux drums- Mickey sans dés et sans mousse à la basse et au chant -Malone (non pas Molly) guitare et vocals et l'extravagant Piero bouclettes à la guitare, au chant, tutu et perles nacrées.
Ce band dispose d'un look style New York Dolls et son garage sauvage a enflammé la rue Gray.
L'an passé, ils ont sorti un album éponyme 'Jack of Heart', ils vont nous en servir quelques pépites.
'Love in Vain' baignant dans les vintage sixties, certains critiques pointant, d'ailleurs, la ressemblance voulue(?) entre la pochette de leur CD et le Psychedelic Sounds of the 13th Floor Elevators.
'Evil Tome' des effluves psyché à la Syd Barrett sur fond noise.
'Petrus Complains' Petrus: 'What are you waiting for?.... Sais pas si Petrus a raison de se plaindre, nous on est ravis par ce rock coup de poing, bien crade.
'Pony Crap' de la bouse de poney punk, servie saignante.

'Primitive' on cite les Black Lips, on peut remonter plus loin dans le passé et aller voir du côté des précurseurs du garage punk: MC5, Stooges ou les fameux Kingsmen et leur 'Louie Louie'.
'Baby Bitch':défonce totale, niveau sonore tronçonneuse Husqvarna XP 272, révisée en décembre 2001.
'Joan Jett' quel titre dedju!
The Runaways , 'I love Rock'n Roll', toute ma jeunesse.
Et une claque magistrale pour nous achever, un vicieux '96 Tears' ? and the Mysterians!
La totale!
2009_6-8639.JPGC'est pas des losers à Toulouse.
Au bar , c'est ma tournée gueule Mr Nervous Shakes, encore tout émoustillé.
Mauvaise nouvelle, les gars, les frigidaires sont vides, plus une goutte de Maes!
Pas étonnant à 1€ la pintje!
On se fait un petit poker?
J'ai caché un valet de coeur dans une chaussette!
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22 février 2010 1 22 /02 /février /2010 15:00

Lawrence Arabia

Le groupe néo-zélandais tourne en Europe avec Beach House, l’occasion pour eux de jouer dans des salles remplies jusqu’à ras-bord. La quasi-totalité des dates est annoncée sold-out… Impressionnant.

Cinq membres, trois guitares, une basse, une batterie, un synthé, une trompette et des « ouuuuhhh ouuuhhh » en pagaille.

C’est assez doux, les « chabadas » et « ouuh » font penser au BeachBoys, c’est souvent aérien c’est magnifiquement bien joué et chanté mais ça manque furieusement de personnalité, de cœur et de charisme. Bref plutôt ennuyeux malgré la talent indéniable du groupe.

Beach House :

Ils font le plein partout où ils passent, un 3ème album dont on parle beaucoup, un buzz énOOrme... Pour une fois je trouve que c’est amplement justifié. Moi qui ai arrêté d’écouter les mauvais albums de « Air » depuis leur génial « 10000hz legend », je me plonge dans Beach House, ils ont l’étincelle qui enflamme vos sens.

Alex à la guitare, Victoria au chant et aux synthés et un batteur (Daniel ?). Le batteur lançant des samples en plus de son job.

De grands champignons en doudou blanc servent de décor, un peu ridicule de prime abord mais illuminés pas des spots colorés… une ambiance rêveuse s’installe.

Le son est un peu bancal pour commencer, la voix de Victoria a quelques ratés, mais l’ambiance se met en place dès les premières notes : nappes de synthé, guitare sous prozac, batterie molle, le tout pour du spleen-pop alangui. On aurait même aimé être paresseusement couchés plutôt que serrés comme des sardines. Malgré tout la magie opère … Ca sera encore meilleur sur la longueur… Une heure langoureuse d’un concert hors du temps, on est hanté par la voix de victoria, subjugué par les riffs langoureux de la guitare et  les vibrations des cymbales.

On sort rêveur du concert, médusé par la qualité de l’interprétation, la qualité des chansons et on retrouve avec regret la pluie de Bruxelles…
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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 21:30
Mail de Sophie Tassignon:'Michel, va voir Peter Van Huffel à l'Archiduc ce dimanche, son quartet est fantastique'!
Avanti pour une séance Sunday Jazz at 5 PM (Round about Five), rue Antoine Dansaert, dans le plus bel établissement Art Deco de Bruxelles, ouvert en 1937 par Madame Alice.

Peter Van Huffel Quartet
2009_6-8617.JPGachève a European tour de présentation de son dernier CD 'Like the Rusted Key'. Cette tournée l'a conduit en Allemagne et République Tchèque et, devait s'achever le soir-même par un second concert en nos accueillantes contrées, in 't Stuk ( Leuven).
Wie is die Peter Van Huffel? Un cycliste?
Tu confonds avec Wim, zatlap!
Si Peter a un patronyme bien de chez nous, le brave garçon a vu le jour au Canada.
Zijn vader n'est pas originaire de Huffel, il a quitté Sint-Niklaas à l'âge de quatorze ans et, kleine Peter n'a jamais entendu le dialecte du pays de Waas du côté de Kingston, Canada.
Un diplôme de la Manhattan School of Music en poche, il patauge joyeusement dans la scène avant-garde de la Big Apple (un groupe: Animal Forum, puis un quintet à son nom) . Des voyages vers ses roots en Europe, rencontre avec Sophie Tassignon, Cupidon est dans le coin, on s'installe à Berlin.
Discographie: quatre CD's sous son nom, un effort avec l'élue de son coeur 'Hufflignon', une plaque avec Animal Forum, une collaboration pour un nouveau musical score d'un film de Buster Keaton,et une participation au CD 'Unbind' avec le groupe 'The Suite Unraveling' de Lily Maase...
Son sax ne se repose jamais!
Il prend du Viagra?
T'es trop con, gars!
Les complices sur le Cd et chez le prince: au piano, from New- York: Jesse Stakken!
Une pointure dans la Nouvelle-Angoulême.
A la contrebasse: Miles Perkin, le second Canadien du combo. Miles est également actif dans le milieu de la danse (Isabelle Van Grimde) et a joué avec la regrettée Lhasa de Sela,ou Bob Brookmeyer , Joe Grass....
Aux drums, l'Helvète, Samuel Rohrer:Samuel Blaser Trio, Aroma, Wolfert Brederode Quartet...
2009_6-8618.JPG
17h30, on attaque!
'Enghavevej' ça doit être du Danois!
Un jazz d'inspiration classique, sans être linéaire, d'où sont éliminées toutes formes d'exhibition individualiste.
L'accent est mis sur la mélodie, qui doit permettre à ton esprit de divaguer et ainsi de créer des représentations picturales diverses.
Le sax alto lyrique te verra composer, cérébralement, une toile poétique: un champ de coquelicots balayé par une douce brise sous un ciel nacré. Le piano léger t'invitera à voltiger de fleur en fleur.
Pendant dix minutes, tu quittes ton enveloppe corporelle pour te transformer en papillon, ivre de lumière et de parfums.
'The Beast' sur l'album Beast 1 et Beast 2, sur scène nous aurons droit aux deux plages réunies.
Un piano en sourdine, la bête sommeille. Un décor sylvestre offert par le batteur et la contrebasse effleurée par un archet. Le sax, aux aguets, entre en action.
Un cauchemar secoue l'animal, le piano s'agite.De violents remous dans le sous-bois, une présence ennemie?
Retour à la quiétude passagère.Mais bien vite, contrebasse et percussions te replongent dans l'inquiétude, le rêve prend des tonalités lancinantes.
Tension, silence, passion, torpeur...toute une palette d'émotions!
'Drift' entamé par une séance bruitages. Jesse tripote les entrailles du clavicorde, Samuel secoue quelques quolifichets vaudou, Peter se la joue Steve Coleman..A spontaneous composition?
Deux notes de piano sont répétées à l'infini. Le ton monte, tu crois reconnaître la structure du Boléro de Ravel, le sax se promène, puis divague, le mouvement est lancé.
Une base rythmique en ciment Portland. Courte pause pour Adolphe, à toi Miles: un solo précieux!
Coucou, me revoilà, souffle le Dinantais et on est reparti pour un final racé.
'Excerpt Two' Sombre, romantique, une tapisserie espagnole, époque mauresque, proche du Concerto d'Aranjuez.
La dernière du set ' 'Tangent' . Une pièce agitée, un piano cascade, une rythmique torrent.
Du water jazz non pollué.
Soudain on freine le débit des eaux, danger d'inondation? Le sax délire en solo, avant que l'ingénieur en hydraulique ne réouvre les vannes. Les flots jaillissant en trombes!
Un grand moment.
Pause Carlsberg!

Set deux!
2009 6 8613Toujours les compostions de Peter sur 'Like the rusted key'!
Two pieces back to back ' Backward Momentum' et 'Atonement', amorcées par an experiment in sound: clochettes alpines, upright bass battue au drumstick, sax acrobate avant de voir pointer le piano. Un petit tour sur le continent noir, quelques ellipses post-bop élaboré, un travail titanesque de Herr Perkin et la plage prend des colorations cinématographiques: 'Le Grand Pardon', soundtrack Peter Van Huffel.
Nous sommes proches de l'univers de Maria Schneider et de son 'Sky Blue' , mais au lieu des 425 musiciens de la belle Maria, tu as un quartette magique.
Next one is a new title:'Gest', du free audacieux avec la Suisse sous les spotlights.
On termine ce concert par une pièce signée par Jesse Stakken, 'Face'!
Une ballade mélancolique finissant en rock abrupt. Un piano frénétique et les copains, piqués par le même insecte, au diapason.
Du Hieronomus Bosch jazz apocalyptique.

Grande performance, les CD's se vendent bien, merci!
Leuven, here we come!
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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 21:22
Rue Neuve un samedi, t'es devenu maso?
Non, un rendez-vous avec Manou Gallo à City 2 , cafétaria de la FNAC!
2009_6-8597.JPGUn bail que t'avais plus vu la bassiste, originaire de la Côte d'Ivoire. En 2004, I think, avant Cassandra Wilson à l'AB.
L'ancienne basse de Zap Mama a sorti un troisième Cd ('Lowlin') en 2009.
En mars elle sera en tournée aux Pays- Bas et, le 29 de ce mois guerrier, elle atterrira à Bruxelles (Ancienne Belgique).
Quelques pointures sur la pochette de 'Lowlin': Anja Naucler, violoncelle (vue avec Joy) ou le jazzman Lieven Venken aux drums. La guitare étant entre les mains de l'attrayante Virna Nova.
En ce samedi après-midi (14h) , l'ivoirienne nous présentera quelques titres en solo.

Elle commence par 'Hommage' magnifique titre du second album.
Une basse 5 cordes aux sonorités jazzy chaudes et limpides,proche de l'univers de Sting et un texte fort et poignant nous rappelant les cinq années de guerre civile dans son pays natal.
Tristesse profonde, suite à la disparition de son mentor, le musicien Marcelin Yacé (Woya) , abattu à Cocody lors de la tentative de coup d'état qui dégénéra en conflit fratricide, qui dura cinq ans...Je ne peux pas venger ton corps criblé de balles...Ma basse est mon fusil...
De l'émotion et de la pudeur, l'African soul at its best.
Sur le dernier né: 'Nalingiyo', titre rythmé, métissé et bilingue, chanté en français et en dialecte ivoirien (Dida).
Une invitation au voyage colorée, sur fond de reggae, de funk, ou de chutney soul.
Place à un instrumental groovy à la basse. Un jeu d'une souplesse féline te faisant penser à Gail Ann Dorsey, la bassiste de David Bowie.

A la guitare semi-acoustique,un titre de mon premier CD (Dida 2003): 'I.o.a.' traitant du sort des réfugiés, une protest song africaine:...tu apprends le ii oo aa pour devenir président, pour pouvoir piller ton peuple...liberté, justice, paix, des mots qui font rêver, des mots qui font pleurer...
Humanité, respect d'autrui, amour...des thèmes lui tenant à coeur.
Magique!
2009_6-8599.JPGVoilà, Bruxelles, merci, venez nous voir à l'Ancienne Belgique, fin mars !
Déception, Manou, n'a joué qu'un peu plus de 15', ce n'est plus un showcase, c'est un very, very short case!
Dommage, son monde musical est fascinant!
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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 21:58
Tu te pointes à 20h20 aux confins de Bruxelles, là où les politiques veulent construire un flambant neuf centre de détention 5 étoiles( jacuzzi, massage thaïlandais, champagne à volonté...) pour les malheureux s'étant, par mégarde, égarés sur des voies pas catholiques, ni coraniques!
File sur les marches menant au club, impossibilité d'atteindre le bar, en un mot,Toogenblik was boejevol!
Britney Spears? Lady Gaga? Les Chippendales?
Non, fieu, une sexy star à calvitie prononcée, aux vêtements n'ayant jamais vus un teinturier:Malcolm Holcombe.
C'est la troisième fois qu'il remplit la salle.
Dans la cohue tu perds ton Rootsville collega, le Witte, coincé près du toog sans doute!
Marcie, pourquoi tu vas pas au bar nous commander une tournée? Michel, manneke, j'ai emporté mes boterhammen, mon boestring et j'ai une réserve de Cara Pils dans ma sacoche.
OK, tu vas pas demander aux Zollandaises, assises à tes côtés, de te payer une Maes, tu sais que leurs économies sont chez Rabobank.

21h, l'artiste US, flanqué du comédien maison se frayent un passage vers le podium.
Un discours lyrique de Luc Hoste! Dames (in 't Vloams) und Messieurs:

Malcolm Holcombe
!
2009_6-8589.JPGLe compteur indique 55 piges, mais la carrosserie 155.
Une dizaine d'albums pour le singer/songwriter d' Asheville, une ville pleine de mégots, en Caroline du Nord.
Le dernier en 2009 'For the Mission Baby'.
Feu: 'Mama told me so' du bluesy/folk presque narratif, une voix grommelante de mâcheur de tabac, de la profondeur ...ça sent pas la lavande mais la sueur...who' s gonna love me when I'm old...La solitude du coureur de jupons vieillissant!
Petite séance de fingerpicking nerveux, les Appalaches il connaît: 'Goodtimes' sur 'Gamblin House' aux lyrics dirty realism, American lowlife.
Ecoute ça:...vomit up sweet Charlotte's cider Closets full of thirsty liars... du vécu et, la manière dont il interprète ces pépites, idem!
Tu vois ces scènes sordides sur son visage, ce gars, c'est pas rien qu'un performer génial, c'est un film de Jarmusch vivant.
'For the Mission Baby' elle avait 16 ans et dansait sur les Beatles en 65. Splendide ballade teintée de classicisme à la Tom Waits.
Hey Toogenblik, it's good to be back, ya know...de son accent traînant. En route pour quelques anecdotes colorées pour introduire 'Anna Rubyanne', titre intense qu'il décore de mimiques d'illuminés.
Enchaînement immédiat, l'excité ' Goin downtown'.
Faut faire gaffe, le gaillard descend en ville ..gonna make the news... faut téléphoner à Thielemans, va y avoir du vilain!
La suivante est pour Becky, a physical therapist. Une tendre ballade pour cette Becky ...blessed with a special heart...
Petite page d'histoire locale 'Hannah's Trading Post', avec photos noir/blanc de mines abandonnées, ..rusty coal cars standin frozen...Grande force évocatrice.
Et ce regard, effrayant de rage contenue!

Nouveau flashback, son enfance in North West Carolina avec the church ringing bells et les chewing monks...'Whenever I pray'.
 (Video de Roen)
Le troubadour hirsute se balance dangereusement sur son siège en l'utilisant comme rocking chair.
Le bluegrass suivant fut composé à Nashville, dans un cheap hotel, je partageais une chambre avec un autre égaré: 'Leonard's Pigpen'.
Nouvelle ballade désabusée 'Goin' Home'.
Une dernière pour vous permettre de boire un coup: 'Doncha miss that water'. Une tranche poétique et passionnée, précédée d'un épisode de philosophie animalière, consacrée à son clebs, 'Holdin'.
Mr Good Dog, who, like me, was born to sit down sans jamais poser de questions!
2009_6-8593.JPG
Set 2
Redémarre en douceur, avec un americana/folk à la James Taylor 'Straight and tall', suivi sans pause du country/blues 'Not Forgotten', dans la veine John Prine ou Calvin Russell, mais faut rester humble.... I'm just a little one....!
Pas le temps d'applaudir, 'Who carried you'...ouais, qui t'a transporté du cimetière vers le liquorstore? Who dunnit?
Encore une chanson épique qui pénètre ton cerveau et ton âme.
Une démonstration de fingerpicking culinaire, dédiée à Gerrit le coq: 'Marvelene's Kitchen'.
Des sujets terriens d'un mec ayant connu pas mal de bas, quelques hauts, content d'être toujours là.
Une musique respirant le vécu, l'honnêteté, l'authentique chantée d'une voix rocailleuse et brûlée à l'image des Blue Ridge Mountains, sa terre.
'Kiss me when I'm sleeping'. Just a voice and a guitar. O K, mais quelle voix et le mec sait comment manier une guitare !
Une lovesong: 'Blue Flame', presque du Leonard Cohen.
Un cri furieux pour entamer 'Yesterday's Clothes'. Francis me souffle, Malcolm, lui, il porte last year's clothes...Un cauchemar éveillé ce titre visionnaire...blood 's gonna flow...
'Gamblin House' un acoustic Delta blues.
'Another one gone' titre mélancolique, inspiré par un mineur d'origine Russe.
Des short stories mêlant prose et poésie.
Le posé 'A Bigger Plan' pose les questions existentielles ...pourquoi tout ça m'est arrivé?
Aussi fort que du Townes Van Zandt ou du Tom Russell.
'Doin his job', sur le CD plus ancien 'I never heard you knockin' , un Christian rock, met fin à ce set fabuleux.

Un triple bis
Le joyeux 'Short Street Blues' (ou 'Chicken Blues'): une ruelle où il vécut et connut quelques avatars grotesques: un barbecue, au deuxième étage, les poulets sur la grille, les voisins criant' au feu', des pompiers casqués rouge, des lances d'incendie... Laurel & Hardy au Toogenblik!
Brillant!
'Sparrows & Sparrows' le blues des moineaux et des rouge-gorges.
La préférée d'Edith Piaf!
'A far cry from here' sera le dernier cri de ce performer d'exception qui se prépare à une longue séance de dédicaces.
See you next year, Malcolm?
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18 février 2010 4 18 /02 /février /2010 22:26
Pas un chat face à l'employé de la billetterie de l'AB.
Cancelled, vraag je? Nein, 16 préventes et 16 invitations...
20:10, à peine 20 paumés dans la salle, du jamais vu à l'AB!

20h25' Asaf Avidan & the Mojos.
2009_6-8567.JPGOuais, je sais tu vas me dire ce taré va voir n'importe quoi, mais Asaf déplace les foules à Paris et est la grosse révélation rock en Israël.
'Der Neue Messias' titrent les Germains, et franchement ils n'ont pas tort, malgré le maigre public, le band a mis les présents à genoux.
Ce mec va devenir une star interplanétaire, sauf du côté de Marrakech, maybe!
Deux albums dans le tiroir: 'The Reckoning' et 'Poor Boy'.
Visiblement pas heureux du manque d'intérêt bruxellois, A A s'amène, seul, armé d'une acoustique et d'un harmonica.
Quelques notes de gratte, aah ce sera du folk, du Dylan d'avant l'accident de moto. Il se met à chanter: la claque, jamais entendu un type avec un timbre pareil.
De quoi se nourrissent les gosses à Jerusalem?
On cite un canard de là-bas: 'When he opens his mouth, people rub their eyes in disbelief', l'ai pas fait, avais dirty hands, mais je te jure, dans ma gorge il y eut un fameux gloups!
Indescriptible: voix à la fois féminine, nasillarde, puissante et soulful!
'Maybe you are' s'appelle ce truc.
Il poursuit, toujours solo, ' Reckoning Song' du folk pre-hippie introduit par une guitare hispanisante.
Le public, on est monté à 50 unités, se masse face à la scène. On a pigé qu'on pourra dire: le premier show d'Asaf Avidan in Belgium, j'y étais.
Apparition d'une jolie nana, une celliste, Hadas Kleinman ('t is een middelgrote vrouw): 'Devil's Dance', dramatique, profond...Superbe!

I'd like to invite the rest of the band, les Mojos!
2009_6-8577.JPGDrums:Yoni Snow - bass:Ran Nir - lead guitar:Roi Peled.
Forte teneur en piments, ces mojos!
'Hangwoman' gros virage blues rock à la Humble Pie, le timbre d'Asaf prenant des couleurs Robert Plant.Ma jolie voisine ne tient plus en place et se déhanche lascivement
'Her lies' de l'electric blues, avec solo de violoncelle déchirant, te pénètrant les entrailles... oh my baby, I can taste her lies ... toutes des salopes!
'Everybody' un downtempo rock avec de brillantes interventions de lead guitar.
'Losing Hand' à propos d'un gambling man, démarre mollo, explose sauvagement et revient au calme. Brillant!
Hadas s' éclipse, pour 'Wasting my Time' , un rock carré aux fragrances The Who 1966, ou Small Faces 'Itchycoo Park'. Foutrement jouissif.
Une petite ballade 'A ghost before the wall' qui s'énerve pernicieusement...she said no, no, no, I got to prove you wrong..., la mélopée vire incantation hallucinée.
Le club entre en trance, le groupe en profite pour enchaîner sur 'Growing Tall' un country rock endiablé, permettant au drummer et au bassiste de faire étalage de leurs skills.
Asaf s'excuse, en principe on continue dans cette voie accidentée, mais nous devions raccourcir notre set tonight, so Brussels, that was it!
45' de feu!
2009_6-8579.JPG
Bruxelles rappelle le band qui nous sert un 'Saturday Blues' gluant.
Tu entends Janis Joplin et le Big Brother Holding Company , mais c'est la voix aigue d'Israël et le son des Mojos qui te donnent le Saturday Blues.
Concert stupéfiant!

Mai Lev
2009_6-8587.JPGBizarrerie de programmation, il y autant d'atomes crochus entre Asaf Avidan et Mai Lev qu'entre une Leffe tempérée et une grenadine light!
Ok, Asaf et Mai sont tous deux enfants d'Israël, mais là s'arrête le parallèle.
La gentille Mai Lev, qui n'a rien d'une Mae West, a sorti un album 'Birthday', chez Off-Still.
Een charmant plaatje, zeggen ze bij Cutting Edge, avec de belles orchestrations et tout. D'aucuns citent Van Dyke Parks, Joanna Newsom, Ravel ou Philip Glass...faut les interner.
En version acoustique, hier soir, ce fut un flop magistral.
Rien à dire sur les musiciens: acoustique, basse, percussions, ils connaissent leur job, mais le monde musical de Miss Lev c'est du Céline Dion mixé avec du Chantal Goya/Dorothée ou K3, pour nos Vlaamse compatriotes.
De la soupe Eurovision, quoi!
Régime sans sel, sans alcool, sans sexe, sans Rambo, sans tripes.... des petits oiseaux, des plages ensoleillées, des ritournelles infantiles, de l'amour fleur bleue.... Un méchant parle de sappiness! Happiness/sappiness, such a thin line!
T'as avalé combien de ces bonbons sucrés?
Sept, mec!
Après j'ai laissé Blanche Neige avec les midgets.
D'autres avaient quitté le jardin d'enfants après deux comptines, on a tenu le coup plus longtemps, mais lorsqu'elle chantonna ...you're in my dreams... l'écoeurement nous fit sortir une pièce de notre poche.
Pile: je me tire voir la seconde mi-temps du Sporting. Face: je me saoule la gueule à la Leffe pour digérer cette panade!
En prenant les 5 cents made in Finland, je constate que l'état de mes finances est dramatiquement léger, ce sera Anderlecht!
You're a better person than me.... susurre le colibri!
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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 22:52
Les apiculteurs étaient prévus au Witloof, t'avais commandé du miel mille fleurs.
Le soir-même le concert est déplacé à la Rotonde, les Brooklynians joueront dans l'amphithéâtre avant Tune Yards.
Deux groupes pour le prix d'un. Merci qui?
Un pensée émue pour les ceusses que la ponctualité écoeurent et qui se rappliquent à 20h30', ils auront entendu un titre de:

She Keeps Bees
2009_6-8542.JPGqui débuta son set à 20h pile.
A New-York il y a des abeilles, particularité: des deux sexes.
La grande folle, la pas mielleuse c'est Jessica Larrabee (vocaux, guitare), l'élément modérateur aux drums c'est Andy LaPlant, le boyfriend de Lara une abeille.
Ce joyeux duo a sorti les Cd 'Nests' et 'Minisink Hotel' et prépare un nouvel enregistrement.
Encore un duo guitare/drums, ça commence à bien faire,White Stripes,The Kills, Black Keys, chez nous Black Box Revelation, Madensuyu....ça craint, non?
Ben, non!
Point un Jessica est une formidable showgirl, de l'applomb, de la fantaisie, un jeu efficace et une voix à la PJ Harvey.
Point deux: leur rock tendance blues/folk habité tient plus que bien la route.
'Rrraaawr... you're so quiet'
Belle entrée en scène, suivie d'un rock rugueux et concis: 'Pile Up' . Du lo-fi blues garage bien carré.
Jess loue nos beautiful buildings bruxellois car eux, ils viennent du land of trash.
Pendant tout le set,la légèrement fêlée nous sortira des vannes pas croyables, she was in a chatty mood! Faudra qu'Andy lui fasse signe: stop talking nonsense and play, Jessica!
'Release' nouveau titre coup de poing aux senteurs Patti Smith.
'Get Gone' encore plus brutal, sera suivi de leur catchy erotical hit 'Gimmie'. Du hard minimaliste, d'une efficacité redoutable.

'Wear Red' sonne comme les titres bluesy des Doors.
'Ribbon' un gospel pour lequel elle abandonne sa guitare. Drums & vocals and handclaps: simple et efficient.
'Stutter' lourd, psychotique ..don't think I can't see what your twisted tongue is letting me see...Fort!
Merde Andy, j'ai pété une corde, qu'est ce que je fais? Donne-moi ta guitare, fille, et tiens les en haleine.
La dingue se met à courir dans tous les sens en racontant n'importe quoi. Cintrée, la madame, mais nature et attachante.
2009_6-8549.JPGTiens ton brol, tune it. Trois minutes de bricolage, Andy you're a genious.
'You can tell'.Nouvelle tuerie.
C'est le bordel tonight, but these people seem to like it.
T'en fais pas, darling, we love you!
'Cold Eye'', le titre le plus sec, met fin à ce set de 35' TVA incluse.

Le public conquis exige un bis!
A capella 'Burn not too bad' prévu pour le prochain CD.

tUnE-yArDs
Encore un duo mixte, sauf qu'ici le brave garçon(Nate Brenner) se tient à l'arrière-plan avec sa basse.
La figure de proue c'est Merrill Garbus ( vaut mieux le garer, et pas n'importe où près du bota, chère Merrill), basée en New- England, mais signée chez 4 AD.Un CD à ce jour:' Bird Brains'.
L'oiseau chante, quoi de plus normal, manipule un ukulele, frappe sur des éléments de batterie, utilise des effect pedals, et autre software pour transformer son gazouillis et mettre en boucles ses bidouillages simplistes.
Du homemade lo-fi freaky folk/pop, donc.
Parfois brillant, parfois casse-bonbons mais, pour le moins inventif . Bruxelles l'a bien compris et a fait un triomphe à la peinturlurée.
'Fiya' ouvre le feu. Séance tripotage pour lancer les beats, vocalises enfantines virant cantatrice violée: impressionnant!
Une Scout Niblett sachant chanter.
Le feu se consume, le bois crépite joyeusement, il ne reste que quelques braises, lorsque Merrill saisit un ukulele pour transformer le brasier en Caribbean calypsolage, virant rapidement à la techno tribale.
Morceau étonnant à structure complexe, mêlant Devendra Banhart à l'excentricité de Juana Molina.
Elle annonce le suivant 'Power' (?) qu'elle prononce 'Pouah'. Même tour de force chaotique avec référence à Blanche Neige, mais aux lyrics transformés...Mirror, mirror on the wall Can you see my face at all...
Des acrobaties vocales audacieuses, passant du folk, au rock, au rap, au hip hop voltigeant sur des couches de loops se multipliant à l'infini. Un tourbillon chaotique, un patchwork décousu dans lesquels tu cherches, en vain, le fil d'Ariane.
Tu sautes, en un clin d'oeil, d'une pirogue sur le fleuve Niger dans un bouge de Kingston, vibrant au son d'un rocksteady binaire.
Le duo nous servira encore quatre titres ethniques, issus du cd (dont 'Jamaïcan' ou 'Hatari' un safari au final trance, et le 'Do you wanna live' auquel Bxl répond en hurlant 'Ouais' ! ), toujours à construction non-conventionnelle.

A chaque fois, les prouesses vocales de Merrill épateront le public, qui poursuivra son tour du monde en 80 minutes: les Antilles, l'Arizona, le Bronx, les chutes du Niagara, la Polynésie, le Kenya ou la Tanzanie, une danse du ventre à Baghdad, et un camp scout à Donstiennes.
2009_6-8555.JPG
Public debout et trois bis:
'News' Quelles sont les nouvelles? I'm pregnant... Ecoute, Merrill t'es gentille, mais là il y a le Standard sur la Deux, raconte nous ça plus tard.
'Lions' mélodie animalière proche de Soko.
Et un dernier truc dansant(a new song) voyant La Rotonde transformée en trampoline géant.

Tune-Yards prix du public et Oscar de l'originalité!
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16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 16:02
Pas trop de monde à l'ouverture des portes, une moyenne d'âge de 35 ans, les vieux bercés par la new wave veulent leur minute de nostalgie à la mode. Ceux qui assumaient totalement étaient venus voir Simple minds il y a quelques semaines...
 
20h SCUM:
Tu deviens tellement vieux que tu décides de passer la première partie assis dans les gradins, bien t'en a pris... Echo and the bunnymen va nous jouer... heuu pardon c'était SCUM, des jeunes anglais qui ont tout piqués (entre autre) aux hommes lapins sans rien y apporter de neuf... non non vraiment rien... ça sent le rance, le moisis, comme les drôles de mèches années '80 d'une bonne partie du public...
ajoutez un son archi pourri (j'ai rarement entendu une bouillie pareille) et vous comprendrez que j'ai failli m'endormir...
 
Le public est arrivé, la salle est bien remplie, on espère que BAUHAUS sera meilleur.. heuu pardon The HORRORS...
Je les avais vu il y a trois ans a Dour, il ne m'avaient pas impressionés. leur show grand guignol était sympathique sans plus... Leur nouvel et très bon dernier album m'a poussé à faire le déplacement...
Le concert de ce soir est très mitigé. Le son est à nouveau pourri (on a du mettre nicky lauda aux manettes...) l'interprétation des morceaux n'est pas vraiment au niveau de celle de l'album, l'énergie dégagée n'est que rarement à la hauteur de mes attentes et tu restes la plupart du temps sur ta faim.. même le génialissime "Sea within a Sea" passe inapercu... Dommage...
Mais... il y a un "mais" car le rappel fut dantesque... magnifique. Ils  reviennent avec la rage, ils arriveront même à réveiller la fosse qui s'essayera à quelques pogos. Il faut dire que cette fois ci l'énergie est bien présente même si l'interprétation reste quelconque, personne ne peut s'empécher de dodeliner au minimum de la tête... Heureusement qu'il y a eut ces quelques minutes de folies sans quoi j'aurais coupé ma tignasse Robert Smith à jamais.
Bref un concert qui a eut ses bas et ses hauts mais qui dans l'ensemble est plutôt décevant...
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