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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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28 novembre 2022 1 28 /11 /novembre /2022 13:54
The Dandy Monkeys au Dôme à Saint-Brieuc, le 24 novembre 2022

The Dandy Monkeys  au Dôme à Saint-Brieuc, le 24 novembre 2022

 

NoPo 

MY TAYLOR IS BITCH - DANDY MONKEYS au Dôme à Saint-Brieuc le 24/11/2022
PART II DANDY MONKEYS

Je disais donc en fin de Part I :
"Je remarque le petit singe en jouet accroché au kit de batterie de My Taylor is Bitch, sans doute le monkey du dandy, super transition non?"
 

DANDY MONKEY garantit le circuit court. Ils se forment en 2014 à Guingamp. Engagés est leur credo et ça n'a rien à voir avec l'église qui en prend pour son grade!
Après quelques mouvements dont un changement de bassiste et le départ récent (moins d'un mois) de leur dernier chanteur, 4 survivants résistent encore en réorganisant attaque et défense :
Drums & choeurs : Dav' (David morvan)
Bass : Bobby (qui remplace Nicolas Savard depuis le mois d'Avril)
Guitar : Kriss (Christophe Ambroise)
Guitar & vocal : Jimmy Dorey


Efficace le changement de plateau, voici donc venir les Dandy Monkeys.
Après l'intro, Jim annonce une heure de concert. On se prépare à l'échauffement (bah, My Taylor avait déjà fait le boulot).

'Virtuelle réalité', une gangrène, démarre pourtant dans un rythme sautillant. Les textes engagés et le ton cynique n'interdisent pas les 'lala lalala' en fin de course.

Jim présente 'Tentacules' comme une incitation à terminer la phrase du refrain 'Les tentacules de l'Etat t'en...'. Ils ne s'en priveront pas eux même au bout du bout.
La provocation ne contrarie pas le gros groove de leur rock. La basse montre ses muscles et David cogne comme un dératé!
 
Un arpège à la guitare ouvre pour une 'Femme sans nom' puis laisse place à un riff droit. Des jouets pour des hommes sans visage, on comprend.
Le ton lourd de sens, autant que musicalement, les fait perdre (nos sens) en nous bousculant. L'essence, les musicos, eux, n'en manquent pas!

La guitare de Kriss tapisse chaque morceau de notes excitantes. Elle ouvre le bal, en wah-wah, avant de dégainer un riff acéré.
Les couplets déroulent sur une rythmique dansante pour mieux trancher avec le refrain enragé.
Un dernier pont finement ciselé monte jusqu'au solo percutant. 'Le bal des enfoirés' claque sa foi.

'Nuit de cristal' ou les manifestations violentes anti-juives du 9 Novembre 1937 en Allemagne.  Le titre ramone dans une atmosphère aussi lugubre qu'un Nirvana millésimé.
La cadence martiale plombe les accords des guitares qui s'accrochent comme elles peuvent.
Le cristal ne luit pas dans la nuit noire, ce sont des débris de verre sur lesquels on perd l'équilibre.

'Sous la croix' raye la religion d'une croix rouge, épaisse et baveuse, un vrai réquisitoire contre les prêtres! Punk attitude!
C'est pas gai mais ça rame pas! Un bon riff tueur et des secousses autant dans le rythme que dans les textes qui balancent.

'Perpette' n'avance pas pépère et ne s'enferme pas.
Kriss prend de chouettes positions pour la photo sans pour autant lâcher les riffs... enfin si, ils les lâche, le bougre, et que dire de Bobby, en grand écart et grimaces?
Il doit avoir trop mal aux cuisses! David crashe ses cymbales, la Charleston souvent ouverte (j'ai dit Charleston, faut pas confondre!)...

La survie aujourd'hui, une 'Utopie'? Un slow? Si! Son ... son envoie valser les danseurs sur un arpège touchant avant que la basse grondante ne décide de déclarer les hostilités.
Jim avait invité les spectateurs à danser tendrement; David l'avait corrigé, la douceur n'ira pas jusqu'au terminus.
A la cassure, 'Utopie' cé... (justement fallait que j'aille aux WC!), c'est idéal pour un bon pogo des familles!
Un riff furieux s'emporte et tout le monde suit.

A l'intro de 'Mon roman' la guitare fait des bulles et pétille.
On saute ensuite sur une mine, gros riff qui bastonne en alternance avec un ornement sombre soulignant une profonde remise en cause personnelle dans les mots.

'Face au miroir' encore un slow? Une balalde, un peu déchirée, dirons-nous qui laisse de la place à une basse orageuse.
Une corde électrique pleure puis le riff serre les dents pour faire front à l'avenir.

Le répertoire tape les 4 titres de l'EP 'Evolution', fait 'maison'.
Le dernier 'Obsession' n'a rien à voir avec le tube de danse latine d'Aventura.
Court, il démarre avec une basse batterie, complices dans les rebonds. Le riff simple et l'accélération fulgurante s'apparentent aux hymnes keupons.

'Eva' dont nous en rêvant, l'arpège tend sa toile comme un drap.
La rupture abrupte fait tout vriller vers un espèce de rockabilly balayé sur les cordes..

Jim rend hommage à Steven, leur chanteur disparu... chez les chtis, c'est pire d'après lui!
Quel humour corrosif!

'La rumeur' glisse insidieusement sur une valse à 3 temps. La guitare en profite pour fignoler ses arpèges et ses accords.
A deux, c'est encore mieux, l'enchevêtrement fait frémir voluptueusement (et me faites pas dire ce que je n'ai pas dit!).
Nous encaissons avec délectation le solo furieux et on se laisse bercer jusqu'à lalalala rumeur.


Malgré ce parti pris, dénonciateur et parfois dépité, les musiciens partagent le plaisir de donner et de partager. Amen!


Merde, Jeremy bosse demain et sa nuit de sommeil se réduit comme peau de chagrin! On file sous les dernière notes d'Etat de fait' tombant toujours aussi drues dans des constats amers.
Dehors, la nuit est obscure, heureusement, il reste des étoiles...
L'estaminet gagnerait à être plus connu, programmation riche et variée (et surtout pas avec un 'a' devant), on ne rechigne pas à monter ses marches jusqu'au Dôme... Stairway to heaven?


SETLIST
1-Intro
2-Virtuelle réalité
3-Tentacules
4-Femme sans nom
5-Le bal des enfoirés
6-Nuit de cristal
7-Sous la croix
8-Perpette
9-Utopie
10-Mon roman
11-Face au miroir
12-Obsessions
13-Eva
14-La rumeur
15-Etat de fait

 

 

The Dandy Monkeys au Dôme à Saint-Brieuc, le 24 novembre 2022
The Dandy Monkeys au Dôme à Saint-Brieuc, le 24 novembre 2022
The Dandy Monkeys au Dôme à Saint-Brieuc, le 24 novembre 2022
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23 novembre 2022 3 23 /11 /novembre /2022 13:25
Who’s that Girlzzz au Cirque Royal - Bruxelles, le 20 novembre 2022

 Who’s that Girlzzz  au Cirque Royal - Bruxelles, le 20 novembre 2022

Avec  Fara7, Idyl et Zonmai

michel

Première édition d'un événement au line-up exclusivement féminin,  initié par deux  échevines ( quel vilain terme) bruxelloises, Lydia Mutyebele  (  Égalité des Chances) et Delphine Houba (Culture et Grands événements), Who’s that Girlzzz  s'est tenu au Club du Cirque Royal, une nouvelle salle, superbement agencée,  située dans  l'entresol de la salle de spectacle qui, depuis  1878, a vu les grands noms de l’art circassien s’y succéder, avant de devenir un refuge pour les   ballets célèbres , les revues de music-hall, les opéras, les grands concerts de jazz, de pop, de rock ou de chanson française.

Skinfama Production s'est chargé de la programmation, en mettant l'accent sur une série d'artistes bruxelloises, cataloguées émergentes: quatre noms à l'affiche, Queen Makoma, Fara7, Idyl et Zonmai!

L'événement est gratuit ( sur invitation, inscription par mail) et débute à 16h , heure à laquelle la délicieuse   Voodoo Mama ( bon anniversaire, Miss Bineta Saware) fait chauffer ses platines à blanc avec de la musique noire ( funk, hip hop, Gqom, amapiano, kwaito, shangaan electro et un zeste d'afrobeat).

Pour annoncer les artistes, la production a fait appel à deux filles délurées: Yipoon Chiem, chorégraphe renommée et clown à ses heures, est flanquée d'une court jupée, ne connaissant pas Alain, mais maniant parfaitement le français, le néerlandais ou l'anglais et dansant presque aussi bien que sa copine, adepte des arts martiaux , du break dance et de la danse de salon. 

Ces deux nanas, épanouies,  ont rempli leur job à la perfection en servant de tremplin aux prestations des chanteuses. 

Zonmai

Installée à Bruxelles ( elle suit des cours d'art)  depuis quelque temps, mais originaire de Bayonne, Zonmai s'ébat dans un univers musical urbain, tendance pop mélodieuse.

Fringuée d'une tenue cool, un blouson de biker en simili cuir et un pantalon de jogging, elle a adopté une coiffure street style, deux tresses allongées,  style Bella Hadid, pour se promener de long en large sur le podium armée d'un micro, tandis qu'à l'arrière un gars se charge d'alimenter le fond sonore en maîtrisant les platines.

Comme il s'agit de rap, tu ne verras pas de setlist, tout est dans la machine.

D'un flow rapide, et flexible, la fille, désenchantée  à la manière de Mylène, débite ses billets faussement naïfs en déambulant d'un pas assuré... je connais pas ton name... répète-t-elle sur fond rap/ lounge aux senteurs Ibiza, avant d'annoncer ' Flowers' , un hit potentiel que tu n'es pas obligé d'arroser.

De temps en temps Zonmai vient tapoter un échantillonneur pour générer  des sons nébuleux, d'une voix toujours détachée, elle fredonne les tirades suivantes toujours aussi décalées, il est question de solitude, de relations amoureuses, de 'Cool Kiss' chanté en duo avec un barbu doué.

Comme elle a déjà parcouru les dix mètres que font la scène 50 x, elle continue son jogging vespéral dans la salle ce qui lui permet de prendre le pouls d'un public tout acquis à sa cause.

Après nous avoir fait part d'un petit chagrin... pourquoi je t'intéresse pas... elle annonce la dernière,  ' Fashion', t'as versé une larme en pensant à Bowie et tu l'as regardée défiler nonchalamment sur le catwalk.

Un show de 30' , tonique et construit sur des  toplines aussi efficaces que mélodieuses. 

Changement de plateau et nouveau passage des animatrices trilingues avant d'accueillir Idyl.

Les techniciens ont installé un drumpad, une guitare acoustique, un laptop et un Nord Stage sur le podium, c'est pourtant en solitaire que Idyl entamera le set.

Cela fait quelques années aujourd'hui que Barbara Hermans, devenue Idyl, tâte de la scène.

En 2014, elle participe à The Voice ( Belgique) , coachée par Jali, qui la couve encore, la France la découvre en 2017, lorsqu'elle prend part à La Nouvelle Star, elle est déjà passée par le BSF, le Botanique ou l'Ancienne Belgique, partout sa voix, soul,  veloutée, et son allure humble ont touché le public.

Elle prend place derrière le piano et entame, après un réglage préalable du câblage,  'Radioactive' d'Imagine Dragons.

Une version soft et soyeuse, mise en valeur par une tessiture vocale peu ordinaire.

Après avoir abandonné le North, derrière lequel Gary (?)  prend place, elle vient se poster au centre de la scène, derrière un micro, pour interpréter, d'un timbre d'une pureté céleste,  la tendre ballade  'Little girl'.

Un troisième larron apparaît, Antoine, il agrippe la guitare acoustique, le trio propose 'Muffin' , un nouveau downtempo, moelleux,  qu'elle a composé avec Jali.

Tu comprends le gars qui a dit... your voice is a blessing!  

Et ça se confirme avec la version tout en retenue et douceur de 'Strong' de London Grammar.

Un grain de voix sublime!

Idyl est certes peu loquace, mais  son timbre  fait des merveilles , comme dans l'adaptation de ' Ready to go' de Noah Cyrus, fille du country singer  Billy Ray Cyrus

Grosse surprise avec une version subtile de 'L’amour à la plage' plus proche de Sade que de l'original de Niagara.

Elle poursuit en français  avec ' Dans tes yeux' qui switche subitement vers l'anglais...don't worry about me...I'll never be blind if you can see... de la  poésie visionnaire!

C'est avec le tendre ' Au fil de l'eau' , pour lequel le guitariste a mis ses accords en boucle, que prend fin un concert nacré! 

 

  Après une nouvelle démonstration du duo comique,  c'est Farah ou Fara7 ( en arabizi)  qui doit évoluer sur scène.

Un retour sur la planète rap, donc!

Elle aussi a été candidate The Voice, en février 2022,  Farah El Boughlidi interprétait ' Je te promets' de Zaho dans l'équipe de Black M .

Avant cela elle se produisait, avec succès,  sous l'étiquette Lidy Fa, spécialiste en raprise,  ( un passage dans Planète Rap d'Oxmo Puccino) , désormais elle a opté pour Fara7.

Sur scène, des platines,  un derbuka et un micro.

C'est parti pour un premier rap au féminin et c'est pas parce qu'elle chante ...toi et moi pour la vie...que tu dois l'associer à Kenza Farah, d'ailleurs elle ajoute ...j'ai failli me noyer plus d'une fois... et elle va couler, car la machinerie tousse et puis rend l'âme, euh...je continue a capella , mais, non, je ne suis pas une stand-up comedian, stop!

Des médecins s'affairent, une injection au bon endroit, la bête revit, on reprend le titre... dans ma tête, c'est tsunami.. ( 'Tsunami') qu'elle dit, on la comprend.

Une chose est certaine cet oriental rap dégage de bonnes vibes!

Arrivée du petit, mais oh combien efficace Ryan ( nom à vérifier)  au derbuka pour la suivante, bourrée de backings samplés, Fara raconte, tu écoutes, .. le sang a coulé.. chante-t -elle, des gamines dansent sans voir les flaques rouges sur le dancefloor.

Elle s'adresse à un mec... si t'as pas les épaules, t'es pas avec moi...les petites dansent toujours.

Faut dire que son mix est vachement entraînant et que l'énergie qu'elle dégage est sacrément communicative.

Tu ne trouves pas les mots, pas grave, raconte moi tout....

Elle est souriante, Farah, l'optimisme et la joie de vivre débordent de partout et pourtant   elle nous chante...c'est marche ou crève... de toutes façons, j'écoute pas les gens, leur vie,  je m'en bats les oooh..

De la graine de star, cette fille naturelle et décomplexée.

Elle enchaîne sur une chaabi dance fougueuse et colorée avant de proposer son dernier single, exubérant,  ' Nanani',... eh, gars, pourquoi tu me colles, raconte pas de salades, tes bla bla raconte les à d'autres.

C'est tellement irrésistible que  tu te trémousses avec la jeunesse locale.

J'ai un invité pour les derniers morceaux, il est timide, je vais le chercher en coulisse.

Elle tient Sabi ( ?) par la main, le garçon est aveugle, mais pas muet, le duo nous sert un freestyle insolent qui met le feu à la salle.

..moi, je vais me tailler, je vais me barrer... mais Farah ne le lâche pas d'une semelle, les applaudissements fusent, la jeune fille de Molenbeek verse quelques larmes, mission accomplie, Bruxelles a adoré!

 

C'est ici que le show s'achève pour toi, si tu veux souhaiter une bonne nuit aux petits-enfants , tu dois te diriger vers le Botanique et prendre un bus en vol, direction les faubourgs.

 

T'as manqué Queen Makoma, on t'a dit que c'était chaud!

 

 

 

 

 

Who’s that Girlzzz au Cirque Royal - Bruxelles, le 20 novembre 2022
Who’s that Girlzzz au Cirque Royal - Bruxelles, le 20 novembre 2022
Who’s that Girlzzz au Cirque Royal - Bruxelles, le 20 novembre 2022
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20 novembre 2022 7 20 /11 /novembre /2022 10:32
Oberbaum à L'Estaminet 1030, Schaerbeek, le 17 novembre 2022

Oberbaum à L'Estaminet 1030, Schaerbeek, le 17 novembre 2022

 

Michel 

La Maison des Arts de Schaerbeek : bonne nouvelle, l’Estaminet réouvre ses portes!

 Fleur et Sterre ont repris l'ancien Staminee, dissimulé   dans une cour bien cachée de la Chaussée de Haecht ( en travaux), l'établissement ( minuscule, la terrasse par contre est vaste) propose à boire et à manger, à des prix d'avant l'inflation et organise diverses activités culturelles.

Ce soir à 19h, l'invitée se nomme Oberbaum, le nom choisi par Lucie Rezsöhazy, qui avait en tête l'Oberbaumbrücke à Berlin, un pont à deux étages qui relie  die Bezirke Friedrichshain und Kreuzberg und gilt als schönste Brücke Berlins.

C'est fin 2021, que la jeune dame, production coordinator at RTBF, décide de se lancer dans la carrière musicale, comme Zouk Machine, la musique ( pas forcément la même), elle l'a dans la peau.

Après une formation classique et jazz, elle adhère au pop rock des seventies et eighties et sort, après avoir collaboré avec Fabiola, Condore ou Les Juliens,  un premier single prometteur  ' We Yearn' , c'était il y a un an.

Elle poursuit son bonhomme de chemin, participe au Concours Circuit, tâte de la scène avec succès et lâche deux nouvelles chansons ( tout récemment The Absence of Misery), un premier album est prêt, il sera baptisé au Botanique en février.

Aurélien Auchain (Mountain Bike, June Moan) à la basse et Antoine Pasqualini (Monolithe Noir) à la batterie l'accompagneront, probablement , lors de la release party.

Ce soir, c'est seule, en formule épurée piano/voix, que Lucie présentera quelques titres du futur album devant une mini-salle, attentive, qui a fait le plein.

Son dada c'est le piano pop, moins poppy que Kate Nash ou  Cobbie Caillat, on aurait plutôt tendance à la rapprocher de la Cornflake Girl, Tori Amos, de Fiona Apple ou de Bat For Lashes.

Une première ballade mélancolique ( 'Fomo'  dit le papier, on n'a pas réussi à déchiffrer le titre véritable ) ouvre le set, la voix est claire, le jeu soigné et on la suit lorsqu'elle nous serine ...you've got to let it go... faut lâcher la bride, ne pas trop s'en faire même si comme elle... you're not having fun.

Elle enchaîne sur 'Sobbing dry' , sorti en single en janvier, Ray Davies n'était pas là pour lui chanter Stop your Sobbing, tu ne lui as pas tendu un kleenex, she was sobbing dry, et pourtant elle t'a ému.

Tu as décidé de la rapprocher de la Ann Pierlé des débuts, à l'époque de ' Mud Stories'.

Ce soir, je vous joue mes chansons à la manière dont je les ai composées dans ma chambre, elles sont nues, c'est comme un retour aux sources, la suivante est une chanson d'amour ( Cherry, dit le petit papier).

C'est Ferrat qui déclarait ' L'amour est cerise' mais nous,  on a pensé à Regina Spektor.

Les gens cultivés, eux avancent Julia Jacklin, une singer/songwriter , qui  aime mettre son coeur à nu, étant passée par le Trix il y a moins d'une semaine.  

Pendant  le titre poétique 'Run out' ( intitulé à vérifier), un incident fortuit vient perturber le public, une spectatrice, confuse,  fait chuter une veilleuse, disposée sur une caisse à ses côtés, sans toutefois ébranler l'artiste, qui nous surprendra par un final abrupt, avant de nous adresser un sourire espiègle.

Une reprise au menu,  'Not going anywhere' de Keren Ann, un titre murmuré qui lui va comme un gant ( de soie).

On reste en mode déprime, sans les violons typiques de l'automne, avec la suivante ( Naptime?) aux accords majestueux.

Il m'arrive de ne pas chanter et de laisser le piano s'exprimer, et elle entame une mélodie sur un  tempo plus proche d'une rhapsodie, pas forcément bleue,  que d'un nocturne de Chopin.

Polnareff aussi pouvait construire des études somptueuses au piano ( 'Lettre à France', notamment).

Elle annonce ' Never the right time' et ton esprit voyage du côté du très British Gilbert O 'Sullivan, avant de proposer le morceau l'ayant lancée, 'We Yearn',  pendant lequel la lampe de chevet se décide à plonger pour la seconde fois, sans trop de casse.

 

Voilà, merci pour votre écoute... euh, un bis, why not, les Cardigans, ça vous va?

Comme t'es  fan de Nina Persson , ton cerveau a dit oui. Elle a chanté la romance jazzy ' After All'  avant d'aller fumer une cigarette avec les copines.

 

Oberbaum à L'Estaminet 1030, Schaerbeek, le 17 novembre 2022
Oberbaum à L'Estaminet 1030, Schaerbeek, le 17 novembre 2022
Oberbaum à L'Estaminet 1030, Schaerbeek, le 17 novembre 2022
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19 novembre 2022 6 19 /11 /novembre /2022 15:26
Sunny Legacy en Session Live pour Radio Activ' au Grand Pré -Espace culturel de Langueux, le 17 novembre 2022

 Sunny Legacy en  Session Live pour Radio Activ' au  Grand Pré -Espace culturel de Langueux, le 17 novembre 2022µ

NoPo

 SUNNY LEGACY Session Live Radio Activ' au Grand pré à Langueux le 17/11/2022

Roots, roots... Attention, pas vraiment du reggae et encore moins du ska, entre les deux, le rocksteady, c'est po pareil!
Estampillé, le style rétro du sextet possède autant de caractère qu'un Munster bien affiné.
Aucune rénovation magique, Ô mage, mais un hommage respectueux des anciens...

Ce soir, 2 particularités :
- Pesket le chien (malgré son nom, il n'est pas là pour pêcho) du batteur Rowen nous accueille et contrôle tout,
- et crachent les lumières travaillées pour la fête des 25 ans de Radio Activ ce samedi.

Cocktail de bienvenue avec une reprise, 'Here I am' de Al Green (cover by Al Brown, Al Jarreau -donc halal- Etta James, UB40...), la seule de la setlist ce soir.  
Les looks des musiciens ne copient pas les rastas, sauf Vincent à l'aile gauche. Casquette, bretelles, chemises à carreaux, blouson de cuir ou veste, sweat à capuche, tout y passe.
Point commun important, tout le monde a la banane! Brice chante avec une voix éraillée de bluesman et ça prend bien dans la sauce.

'Choo Choo', le 2è titre, sur un train à vapeur, un peu plus rapide, s'enchaine sans temps mort, Brice incitant les auditeurs à danser.
La basse de Laurent séduit, esthétiquement et musicalement. On n'oublie pas les choeurs moirés, souvent assurés par Vincent et Gwénaël sur les ailes... célestes.
Saveurs années 60, la musique sonne pourtant tellement fraiche. Le clavier, bois vintage, coule sinueux avec des airs de Farfisa.

'Slow down' ne ralentit pas la loco. Les guitares sonnent joyeusement, grattées rythmiquement (pas que sur le do, sur les autres notes aussi).
Leurs skanks respectent les traditions jamaïcaines.

'The burning tonight' sert à monter la température sans tourner le bouton du chauffage. En voilà une méthode écologique, d'autant que l'efficacité réside dans nos mouvements corporels ondoyants.
Les guitares toussent et le clavier s'épanche sans clinquant. La batterie marque au cercle et aux cymbales mais claque aussi parfois. Et les choeurs... ouhouh!

'Nothing but a blowback' lâche la bride aux toms résonnants. Tout le monde s'engouffre dans ce morceau guilleret.
Le groupe fait preuve de beaucoup de symbiose et on partage leur plaisir en dansant.

A nouveau le clavier glisse une mélodie naturelle sur un riddim sans frime. Il s'amuse sur ce titre 'Lay down' aux tendances farniente.
Pesket participe, à sa façon, en traversant la scène et s'arrêtant devant le public. Heureusement, il ne remplace pas les I Threes aux choeurs.

Ah l'amour toujours l'amour, 'I wish for nothing more'. Les cocottes de guitares ne se déstabilisent pas sous les enluminures du clavier.
La rythmique basse batterie, implacable, ne se perd pas, non plus, en chemin.

Justement, à mi-chemin, on embraye sur la pause interview et c'est Brice qui s'y colle.
Radio Kingston? Ouais, t'as bien raison Oncle Marcus!
Sunny Legacy, l'héritage ensoleillé, existe depuis 2015 entre Douarnenez, Rennes, le Morbihan et en puisant ses racines ... en Jamaïque.
Un EP en 2018 puis l'album 'Unconditional love' en 2022 qu'ils jouent quasi intégralement ce soir (pour nous seulement et les millions d'auditeurs!).
Les musiciens :
Brice Pascault - Chant lead
Vincent Solaire - Guitare / Chœur
Baptiste Grisel - Piano / Orgue
Laurent Preney - Basse / Chœur
Gwénaël Bezayrie - Guitare / Chœur
Rowen Berrou - Batterie

Allez, on y retourne au turbin, zen (sans se prendre le bec... bunsen, un relent de mes cours de chimie!).

'From day to day' peut rappeler les early Marley. Le clavier de Baptiste reste vraiment surprenant par ses solos courts et brillants.
Gwénaël s'enflamme tout autant par un solo très blues.

Le rythme suivant, plus lent et marqué, s'ancre dans un reggae classique. ''How many tears', long titre, comporte des bégaiements et zébrures à la guitare.
Baptiste, prolixe et immergé, fait briller de mille feux son toucher à l'orgue.

A l'inverse, bref, 'Bad news', malgré son titre, avance joyeusement cahincaha sur sa piste. La batterie marque un tempo (tchhh clac) avec quelques stops and go.

'Live it up' C'est fou comme l'orgue, complice des 2 guitares, apporte un pétillement de bonheur.

'Vous en voulez une dernière?' La lune s'affichait généreusement ces derniers jours. Ici, elle s'appelle 'Red moon' et ne veut pas s'éteindre.
Les guitares chutent en cascade dans une cadence vive. Un solo, écorché, file sur des crêtes, heureusement, la basse assure les arrières.



Encore une magistral session live, merci Sunny Legacy, merci Radioactiv' de nous réserver ces instants magiques!
Amour inconditionnel, ramenez vous les potes, on en veut d'autres!




SETLIST
1-Here I am
2-Choo Choo
3-Slow down
4-Burning tonight
5-Nothing but a blowback
6-Just give it up
7-I wish for nothing more
8-From day to day
9-How many tears
10-Bad news
11-Live it up
12-Red moon

 

 

Sunny Legacy en Session Live pour Radio Activ' au Grand Pré -Espace culturel de Langueux, le 17 novembre 2022
Sunny Legacy en Session Live pour Radio Activ' au Grand Pré -Espace culturel de Langueux, le 17 novembre 2022
Sunny Legacy en Session Live pour Radio Activ' au Grand Pré -Espace culturel de Langueux, le 17 novembre 2022
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16 novembre 2022 3 16 /11 /novembre /2022 13:58
Leafbirds au QG Rooftop Bar - Saint-Brieuc , le 9 novembre 2022

 Leafbirds au QG Rooftop Bar - Saint-Brieuc , le 9 novembre 2022

 

NoPo et Noëlle 

 

LEAFBIRDS AU QG - Port du Légué à St Brieuc - Mercredi 9 Novembre


Cette semaine, tellement ensoleillée, encourage à trainer au port surtout quand un peu de musique alléchante nous y attire.
Leafbirds, le retour... après leur passage en Juin. Je ne vais donc pas détailler la setlist quasi identique

Simplement Paul a les cheveux plus longs mais surtout, il a invité sa Fender Stratocaster au son knopflerien.
'C'est peut-être un détail pour vous
Mais pour moi, ça veut dire beaucoup'

S'ils reviennent, c'est que ça plait et les clients, assez nombreux pour un soir de semaine, apprécient en buvant un coup.
Il y a juste un être abandonné, seul à une table, qui a confondu Leafbirds avec berceuse!
Pourtant, les étreintes, entremêlements et autres valses en duo avec l'autre guitare, acoustique, font mouche à tous les coups mais ce n'est pas une mouche tsé-tsé!
Notamment, 'Raindrops Keep Fallin' On My Head' (reprise de B.J.Thomas) semble particulièrement plaire à une dame sur le côté et 'Pretty woman', la canon, fait un carton!

Dylan chante toujours aussi bien et s'amuse avec sa voix acrobatique.
Celle de Paul la soutient discrètement et prend la lead sur 2 ou 3 titres.


Les musiciens, plein de créativité s'impliquent dans plusieurs projets, tous plus intéressants les uns que les autres, et dont voici les liens :

LEAFBIRDS - youtube
Dylan Gildas
Paul Legoff



HAYDEN BESTWOOD  youtube
avec Paul


En concert le samedi 3 Décembre à l'excellent bar, de Yann OLLIVIER, "LE BARBE" à PLOUHA

COCONUT  youtube
avec Paul



DYLO youtube
avec Dylan
 

 
Leafbirds au QG Rooftop Bar - Saint-Brieuc , le 9 novembre 2022
Leafbirds au QG Rooftop Bar - Saint-Brieuc , le 9 novembre 2022
Leafbirds au QG Rooftop Bar - Saint-Brieuc , le 9 novembre 2022
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15 novembre 2022 2 15 /11 /novembre /2022 19:57
Peter Frampton au Cirque Royal, Bruxelles, le 12 novembre 2022

 Peter Frampton au Cirque Royal, Bruxelles, le 12 novembre 2022

 Mitch ZoSo Duterck

 

PETER FRAMPTON + JACK BROADBENT – Cirque Royal, Brussels (BEL) – 2022.11.12
Après-midi relax à Bruxelles, farniente ? Pas tout à fait. Il faut quand même « far » un petit quelque chose, mais surtout, ne pas franchir la ligne. Du moins c’est ce qui est écrit sur le sol de ma chambre d’hôtel. Etant donné que les places de ce soir sont numérotées, ça ne sert à rien de se presser, comme disait le citron qui tentait de se suicider.
Nous ne passerons donc pas par la case départ et ne toucherons pas non plus 4.000 francs ! Sorry, vous ferez la conversion en Euros vous-mêmes, je n’ai plus joué au Monopoly depuis des lustres. La dernière fois c’était encore en francs belges, c’est vous dire si ça date. Donc : « rendez-vous directement au resto, etc, etc ». Oui, sur mon jeu à moi c’était un resto, pas une prison. Au menu ce soir ce sera, tradition oblige, un apéro fait d’un Martini Bianco (je suis dans un resto italien). Pour suivre j’ai opté pour une pizza Quatro Stagioni poussée par une assiette de fromages : Parmegiano, Pecorino et Gorgonzola. Zola… attends un peu… Zola c’était pas Emile ? Et les trois sœurs Gorgones, si ma mémoire est bonne, s’appelaient Euryale, Méduse (la plus célèbre) et Sthéno, non ? Si tu ne captes pas celle-là, retourne à tes cours de Mythologie Grecque, et si tu n’as pas eu cours du tout, continue, ça ne te manquera pas.
Bon, un Pineau des Charentes en guise de pousse-repas (puisque je n’ai pas pris de café), sortie à droite et hop, cinq mètres plus loin je franchis les portes du cirque. Gladiateur des temps modernes, armé de mon billet d’entrée électronique que j’exhibe, presque provocant, sur l’écran de mon téléphone portable, fin prêt à affronter la préposée qui vient de surgir de l’ombre où elle se mussait (comme disait Alfred). Armée d’un pistolet laser relié à un boîtier électronique., l’inconsciente pointe soudain son arme dans ma direction. Une feinte à gauche, elle suit le mouvement et je pars main droite vers la salle, non sans avoir au préalable fait retentir son boîtier d’un « bip » sonore qui lui signifie sa défaite. Bonne joueuse, elle nous souhaite une bonne soirée et se remusse, prête à surprendre un compétiteur moins expérimenté que moi. Je me trompe ou j’ai raison de penser que « musse » t’interpelle? Je suis bon prince et pour t’éviter la peine de chercher, je t’en livre la signification : Se musser signifie "se cacher". Cependant il s'agit d'une expression ancienne que l'on n'utilise plus que très rarement de nos jours. Exemple : Ils se sont mussés derrière une botte de foin afin d'être à l’abri des regards. Bande de petits saligauds va ! (N.D.L.R)
Set List:
01.Baby (Somethin's Happening.) [Somethin’s Happening – 1974]
02.Lying. [Premonition – 1986]
03.Lines On My Face. [Frampton’s Camel -1973]
04.Show Me The Way. [Frampton – 1975]
05.The Lodger. [Wind Of Change – 1972]
06.It's A Plain Shame. [Wind Of Change – 1972]
07.Georgia (On My Mind). [Ray Charles cover]
08.All I Wanna Be (Is By Your Side.) [Wind Of Change – 1972]
09.Breaking All The Rules. [Breaking All The Rules - 1981]
10.Black Hole Sun. [Soundgarden cover]
11.(I'll Give You) Money. [Frampton – 1975]
12.Baby, I Love Your Way. [Frampton – 1975]
13.Do You Feel Like We Do. [Frampton’s Camel – 1973]
14.Four Day Creep. [Humble Pie cover]
15.While My Guitar Gently Weeps. [The Beatles cover]
Entrée « B » rangée 8, sièges 234 et 236, je dis-çà à l’intention de ceux qui regardaient dans notre direction en se demandant qui pouvaient bien être ces deux-là, assis Entrée « B » rangée 8, sièges 234 et 236. Ça ne va pas être terrible pour les photos ce soir. Même Cédric avec son Sony compaq équipé d’un zoom 40 fois ne va pas avoir facile. Le mien ne zoomant qu’à 20 fois, ça va pixéliser à mort. Tant pis, si tu ne reconnais pas Peter Frampton, vu que tu n’étais pas là, tu seras bien obligé de nous croire sur parole si on te dit que c’est lui. L’ange, autrefois blond, cheveux longs, gueule d’amour, sourire ravageur et tout ce qui va avec est malade ! Merde, qu’est-ce qu’il a ? Le guitariste et chanteur britannique, aujourd'hui âgé de 72 ans, a révélé en 2019 être atteint d'une myosite à inclusions, une maladie dégénérative contre laquelle il n'existe à l’heure actuelle aucun remède. Pour que tu saches tout, voici des précisions sur cette saloperie, une de plus, qui frappe sans distinction aussi bien Peter Frampton que des anonymes. La myosite à inclusions est une maladie inflammatoire dégénérative rare des muscles squelettiques caractérisée par une faiblesse d'apparition tardive, qui commence soit par une atteinte des quadriceps soit des fléchisseurs des doigts et progressant lentement en affectant d'autres groupes musculaires des membres.
C’est terrible toutes ces saloperies qu’on chope maintenant. Quand on voit Peter arriver sur scène, traînant les pieds, soutenu par un roadie pour pouvoir rejoindre péniblement son tabouret, on comprend avec horreur de quoi il retourne et on préfère ne pas imaginer comment cela va évoluer. Notre homme qui a fait partie de The Herd ou évoluait également Andy Bown, futur claviériste de Status Quo quittera le groupe pour rejoindre Humble Pie où il officiera aux côtés de Steve Marriott avant de tenter sa chance en solo avec le succès qu’on lui connaît. Ce soir, il n’est pas là pour s’apitoyer sur son sort comme pourraient penser certaines personnes en voyant défiler les images de la vie du musicien hyper doué, sur l’écran de scène pendant l’intro du concert. Non, ce soir, Peter Frampton est venu nous dire au revoir, et peut-être même pire encore : Adieu ! Il était venu pour la première fois à Bruxelles en 1976, auréolé de toute la gloire de son double album « Frampton Comes Alive » l’album en public le plus vendu de tous les temps. Et ce soir c’est à Bruxelles qu’il nous quitte. C’est le genre de boucle qu’on aimerait ne jamais avoir à boucler.
C’est donc à un concert « assis » contraint et forcé que nous allons participer, mais quel concert ! Mis à part l’un ou l’autre enchaînement, Peter nous fera le récit de chaque titre joué, toujours avec humour et gentillesse. Il nous promènera au travers des différentes étapes importantes qui ont jalonné sa carrière et sa vie. Jamais il ne se cachera, parlant sans pudeur de la sainte trilogie « Sex-Drugs & Rock ‘n’ Roll » dans laquelle tellement de musiciens se sont perdus jusqu’à la destruction; à l’anéantissement total pour d’autres. Pendant plus de deux heures Peter Frampton nous fera revivre tous les souvenirs de nos chères années ’70 au travers de chansons immortelles qui en marquent le cours de leur empreinte à jamais. Très grosse ambiance de la part d’un public venu nombreux saluer ce très grand auteur compositeur et interprète qui rendra hommage à son pote Chris Cornell par le biais de sa version de « Black Hole Sun » Humble Pie ne sera pas oublié avec le puissant « Four Day Creep ». La foule en délire fait une longue standing ovation à son héros. C’est avec « While My Guitar Gently Weep” du regretté George Harrison que Peter resté seul sur scène nous salue longuement, comme si ne pas partir l’aidait à garder l’envie de se battre... Encore.
The stars are out and shining
But all I really wanna know
Oh, won't you show me the way, everyday
I want you to show me the way, yeah
Mitch “Zoso” Duterck
Peter Frampton au Cirque Royal, Bruxelles, le 12 novembre 2022
Peter Frampton au Cirque Royal, Bruxelles, le 12 novembre 2022
Peter Frampton au Cirque Royal, Bruxelles, le 12 novembre 2022
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14 novembre 2022 1 14 /11 /novembre /2022 16:53
Aziza au Jardin Hospice, Bruxelles, le 12 novembre 2022

Aziza au Jardin Hospice, Bruxelles, le 12 novembre 2022

 

michel

Bruxelles, tu l'as  abandonnée il y a 5 ans,  et si un chien reconnaît un maître qui l'a perdu au bout de 10 ans, la ville de Manneken Pis t'est apparue méconnaissable et défigurée.

En dehors des imbécillités imaginées par la clique Elke/Smet ( le plan Good Move, les 30 km/h ,la  LEZ, le plan de stationnement aberrant et onéreux ( jusqu'à 20€ pour 2 heures) ) qui ont transformé la capitale européenne en piège pour automobilistes, tu constates également que tu n'as plus aucune notion de ce que sont les endroits branchés du centre ville.

Ainsi tu ignorais que les jardins de l'ancien Hospice Pachéco étaient devenus the place to be downtown: des jardins d'hiver, une guinguette, un bar où tu te dois d'être vu, des salles d'exposition, des manifestations culturelles , late-night music et seasonal food.

Ce soir, tu as opté pour le concert d'Aziza, programmé à 19:30 (nous y reviendrons).

L'endroit est vaste, la déco bon chic, bon genre, un bémol: un bruit ambiant assommant.

Si tu veux te désaltérer, ne te promène pas sans ta carte de crédit ou sans ton portable muni de l'application easy banking car le CASH est proscrit. 

Donc l'affiche annonçait un show d'Aziza, demi-finaliste du Court-Circuit, à 19:30'.

Au bout du compte la mise en route commencera à 20 :35', 65' minutes de glande, ça craint, la peste soit de ces annonces de concert fallacieuses..

Après avoir  encaissé un mini speech de l'organisation, un trio de musiciens s'installe: Aziza au chant et à la basse, Diego Higueras à la guitare et Théo Teboul à la batterie.

Diego, from Lima, tu l'as croisé au sein de La Negra Albina, il évolue aussi au sein  du band de Thomas Frank Hopper , il soutient la chanteuse de jazz Natacha Wuyts, ou encore Paola Di Bella, Gioia Kayaga, alias Joy Slam, il a fait du ska avec Freddy Loco et du jazz avec Ecstasy, il a sûrement 20 autres projets, mais on ne veut pas te fatiguer.  

Théo, from Toulouse, est plutôt jazz,  on cite HØST,  Ronny and Clyde, le Crow-Frog Show...

Aziza (François)  née d'une maman tchadienne et d'un père belge, commence son approche musicale en faisant du rap, puis elle compose, participe à des jams, avant de se retrouver choriste pour, e a,  Anwar,  Arona & the Kilombos  ( groupe dans lequel le guitariste se nomme Diego Higueras) ou  Besac-Arthur.

Fin 2021,elle démarre son propre projet et en 2022, on la retrouve en demi- finale du Concours Court-Circuit. 

C'est Théo qui anime le début du show en frappant méthodiquement sur la caisse claire, la guitare rapplique pour ajouter un fond vibrant, il faut 45" avant d'entendre le filet de voix nu-soul/jazz d'Aziza, qui s'accompagne à la basse.  

'Abyssa' est bien lancé, ne cherche pas le titre sur le net, Aziza n'a pas encore officiellement gravé ses compositions sur support digital ou physique.

Pour te faire une idée , on te conseille d'écouter Lizz Wright, à laquelle elle ressemble autant physiquement, que vocalement. 

La suivante s'intitule ' Souldier', on pense plus à un jeu de mot subtil qu'à une faute d'orthographe. 

Le midtempo est attaqué à la guitare, la voix est brûlante et passionnée,  Diego, en exhibition, transforme le soul track en rock impétueux, les clients, tout acquis à la cause de la fascinante chanteuse, se sont approchés à 25 cm du podium  et  approuvent le rendu.

'Magpoty' ( titre à vérifier) traite de tous les héritages culturels  que l'on recueille à la naissance, avec sa basse fougueuse, Aziza nous rappelle le jeu de Gail Ann Dorsey, tandis que le timbre et le phrasé offrent une certaine similitude avec  la tessiture de Tracy Chapman.

Même si ' Celebrate' présente des relents funky , ce n'est pas Kool & the Gang que ton esprit

a en image, mais plutôt  Joan Armatrading, et comme Aziza  a la bonne fortune d'être accompagnée par des musiciens brillants, le public savoure non seulement le chant, mais aussi l'escorte instrumentale.

Sans vouloir impressionner la galerie,  Diego Higueras multiplie les interventions flamboyantes, Théo  s'occupe du groove, bien secondé par la basse de la chanteuse.

'Sleepwalker'   démarre sur un jeu de batterie déstructuré, le somnambule déambule sur fond de wah wah ronflante, la basse, en sourdine, tempère les envolées du guitariste et c'est par un chant bluesy et narratif qu'elle  raconte son histoire.

Lors d'un bridge, Diego place maints effets ondoyants, ... we were raised to be successful ... annonce Aziza, du coup la guitare nous gratifie d' un avatar jazzy , nous prouvant ainsi que sa palette foisonne de coloris divers.

T'avais compris Freedom, t'étais pas le seul, Jeanne a versé une larme pour George Michael, tu avais Richie Havens comme repère, mais le  morceau se nomme ' Feardom' et décrit notre société capitalisée.

Après ce cri déchirant, Aziza propose ' Clock, rien à voir avec Coldplay, ce morceau à la structure heurtée a été composé il y a longtemps, dit-elle.

La basse en avant-plan souligne l'angoisse face au temps qui défile. 

Jacques?

...Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit: je vous attends...

' Hanaz Gun'  ( ?) est le dernier morceau qu'on a travaillé, il est question des méfaits de  la colonisation.

En spoken-word, le message dit ...leave those bushes...  touche pas à ma terre!

Le set se termine avec ' Home', le seul morceau " clippé" ( lors d'une live session) .

Théo agite les shakers , pas les gens de la secte, mais l'instrument de percussion, la guitare sort de son trou, la voix, caressante, se fait entendre, c'est parti pour un morceau sinueux, pendant lequel la poignée du vibrato  prend du service.

Le ru, calme, se transforme en cascade lors d'un mouvement plus nerveux, pour s'assagir en vue du terme.

Superbe!

 

Remerciements et un rappel.

On refait ' Hanaz Gun' ( ?), dont on a retenu la sentence ... who told you to stay silent...

Du coup, ta voisine a gueulé ' Yeah', les canons se sont tus, tu as quitté le jardin sans avoir cité le nom de Balavoine. 

 

 

 

Aziza au Jardin Hospice, Bruxelles, le 12 novembre 2022
Aziza au Jardin Hospice, Bruxelles, le 12 novembre 2022
Aziza au Jardin Hospice, Bruxelles, le 12 novembre 2022
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8 novembre 2022 2 08 /11 /novembre /2022 18:44
Stephen Hull Experience feat. Andrew Alli à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 6 novembre 2022

Stephen Hull Experience feat. Andrew Alli à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 6 novembre 2022

 

michel

 

Grand retour des concerts du dimanche, en fin d'après-midi, à La Grande Ourse.

En ce premier dimanche de novembre, Melrose a fait fort en programmant Stephen Hull et son band, avec comme invité de marque l'harmoniciste Andrew Alli.

Un public, avide de nouveautés, s'est déplacé en nombre vers la superbe salle de Saint-Agathon, ravi de faire la connaissance de ceux qu'on nomme déjà la relève du blues.

En effet, Stephen Hull du Wisconsin (Racine) , 23 ans, est un autodidacte, il joue de la guitare depuis ses 14 ans, influencé par B B et Albert King et  Stevie Ray Vaughan, le jeune gars se fait rapidement un nom  sur la scène blues du Wisconsin, plus tard Chicago, le Tennessee  et le Texas succombent à son talent.

Boom Boom Production a eu vent de sa virtuosité  et le signe pour une tournée française, avec un passage en Belgique, alors que jusqu'ici l'as  de la six cordes n'a encore officiellement rien enregistré.

Pour ce European tour, Stephen a invité une autre nouvelle figure faisant la une des gazettes blues, Andrew Alli , de Old Richmond, légèrement plus âgé que Stephen, il a dépassé le cap de la trentaine.

Le mouth harp player/chanteur , fan de Little Walter, Big Walter Horton, Sonny Boy Williamson II, et Junior Wells, a, quant à lui, déjà un album dans son magasin, ' Hard Workin' Man' paraissait en 2020.

Pour accompagner les têtes d'affiche, deux autres cracks:  à la basse, Sam Winternheimer, qui est également actif dans le milieu jazz et, à la batterie, drummer extraordinaire,  Victor Reid.

Il est 17:30', le trio arpente la scène, Stephen saisit le micro, bonjour, comment ça va, that's all the French I know, tonight we're gonna play the blues.

Petit échauffement pour se dégourdir les phalanges,  avant d'entamer le standard "Ain't Nobody's Business" en solo. Basse et drums sont comme les convoyeurs, ils attendent.

T'as remarqué l'absence de setlist, ces gens jouent à l'inspiration.

Attaque funky pour la suivante ... baby, I don't blame you at all ... avec une première envolée,  corsée, de la guitare, les comparses tissent un fond groovy, Stephen digresse, il nous laisse à peine le temps de battre des mains  car il a déjà enchaîné sur  le bouillant ' Big Legged Woman'  ( written by Israel Tolbert), un cheval de bataille pour Freddie King.

Sans avoir l'air d'y toucher, le jeune gars du Wisconsin nous assène des riffs dignes des plus grands et quand il pose le pied sur la pédale wah wah, les tchik, tchik tchik viennent remuer nos tripes.

Mais, toi, ne t'avise pas de tourner autour de ma gonzesse, sinon je te transforme en purée.

 Si John Mayall s'était trouvé dans la salle, il l'engageait pour sa prochaine tournée.

Tes yeux se sont également concentrés sur le travail géant de Victor Reid aux drums, comme le groupe a choisi Stephen Hull Experience comme label , tu penses forcément à Jimi Hendrix, mais c'est plutôt le batteur du Band of Gypsys, Buddy Miles, que tu as en tête.

Il enchaîne sur un titre querelleur,  il est encore question de femmes, faut pas toucher à la mienne, occupe-toi de la tienne, avec la guitare en guise de fusil,  il le fait bien comprendre aux coureurs de jupons, don't mess with my woman...

Pas le temps de reprendre son souffle, la wah wah éclabousse tout, il a entamé ' Feel so bad'  de Chuck Willis, le morceau,  soudain, prend un virage rock serré, à l'arrière, Victor frappe comme un forcené, tandis que Stephen s'amuse et insère des lignes piquées à droite et à gauche, tout  Saint - Agathon   se démène sur les sièges, pour pousser un cri gigantesque au terme de ce fait d'armes turbulent.

I'd like to play a song of mine, annonce le gamin, mais faut attendre que le roadie ait réajusté le micro coincé dans la grosse caisse, le jeu viril de Mr Reid l'avait envoyé à cinq mètres.

Voici le premier slow blues du set ... I'll give you my word I'll be your man... I don't want to lose any more... on n'a aucune idée de la réaction de la madame.

It's time to welcome our guest, Mister Andrew Alli.

Le grand et élégant Andrew se place aux côtés de Sam et questionne, can I boogie?

 

Pas de problème, gars, envoie...

Sans se faire prier, il balance l'instrumental 'A A Boogie' que tu peux entendre sur son album.

Maîtrise, justesse de ton, un brin de désinvolture  et beaucoup de souffle.

Saint-Agathon l'a adopté d'emblée.

Après une séquence tranche de vie en résumé, il embraye sur le titletrack du LP, ' Hard Workin' Man' , un Chicago blues pur jus , chanté d'un timbre chaud et agrémenté d'un phrasé à l'harmonica  qui rappelle Junior Wells.   

Petit conciliabule avant d'entamer la suivante, sans setlist, il faut se mettre d'accord, ils ont opté pour le slow blues ' 30 Long Years', une réponse, tardive, au ' Five long years' d'Eddie Boyd.

Le blues:  ce sont les femmes infidèles, les factures à payer, la discrimination, le dénuement et le désir de retrouver son toit... le quartet nous envoie un gros shuffle  chantant l'inhumanité de la vie et le désir de revoir son chez soi... on les suit pendant leur chevauchée fantastique ...on the way back home..

Stephen Hull reprend le fil,  c'est lui qui chante le classique de Jimmy Rogers ' Walking by myself' suivi par le gospel/blues  immortel ' I believe to my soul' ( Ray Charles).

L'harmonica chiale, la guitare gémit, Saint-Agathon prie.

Andrew: je peux en placer une, attends lui signale le drummer, qui dirige l'équipe, la guitare n'a pas dit son dernier mot.

Vous êtes prêts pour un tour du côté de ' Tin Pan Alley' , the roughest place in town , t'as intérêt à longer les murs, ça canarde dans le coin.

Stephen place une tirade vénéneuse, les autres tricotent à l'aise, Saint-Agathon savoure.

C'est comme si le fantôme de Stevie Ray Vaughan planait dans le coin.

Il avait dit que c'était la dernière touche, il a changé d'avis, écrase la wah wah et amorce ' Still called the blues ' de Johnnie Taylor, du blues aux forts relents soul.

 

That was it, folks!

Le bon peuple se lève et les rappelle, all right qu'il dit, but you must sing with me et c'est parti pour une version torride de 'Caledonia', émaillée d'un vif  duel guitare/harmonica , à l'arrière Victor jongle, le ton monte, le train risque de dérailler, Saint - Agathon jubile avant de retrouver le groupe à la buvette.

 

Saint-Agathon was a blast, a-t-il indiqué sur sa page facebook!

 

Blues isn't dead, the old masters are leaving us, mais la relève est bien là, thank you, Stephen, Andrew, Sam and Victor!

 

 

 

Stephen Hull Experience feat. Andrew Alli à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 6 novembre 2022
Stephen Hull Experience feat. Andrew Alli à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 6 novembre 2022
Stephen Hull Experience feat. Andrew Alli à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 6 novembre 2022
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7 novembre 2022 1 07 /11 /novembre /2022 17:40
Coral Pink au Barbe, Plouha, le 5 novembre 2022

 Coral Pink au Barbe, Plouha, le 5 novembre 2022

 

michel 

 

Pub: le rose corail, une couleur qui donne bonne mine. Dans un monde froid et technologique, le rose corail va raviver le teint.

Merci, Milou!

Et sinon?

Coral Pink , from Paris, avec souches nantaises, is a bedroom pop combo ayant sorti une flopée de singles, sans retrouver trace d'un album.

Que dit le net?

Formation en 2017, suite à la rencontre de Maxime Beneteau et Vic Vycilinski, ils mettent du temps pour sortir le titre ' Daydream' ( pas celui de Wallace Collection).

D'autres enregistrements suivent, puis des scènes, le groupe s'est étoffé, ce soir ils étaient cinq à manier, drums, guitare, Korg, Nord et moog + basse.

T'as des noms?

Ils ne se sont pas présentés, on avance: Maxime Beneteau ( voix et guitare), Vic Vycilinski, alias Victor Le Bourhis, alias Foxlove,  ( moog et basse) ,( ce dernier  compose pour Luha = Léa Beneteau), c'était pas évident à comprendre cette triple identité, bon Romain Gary/ Emile Ajar etc .. c'est pire... , Maxime Pinier, alias Congago ( drums) , le designer Vincent Trouillard ( synthé) et Grégoire Adnet ( synthé et shakers)

 20:35, l'arbitre siffle le début des hostilités, peu farouches!

Si le papier indique ' Intro' c'est  que tu as droit à un préambule, lancé par un synthé atmosphérique, bientôt rejoint par une guitare filandreuse, la voix céleste se fait entendre, la rêverie diurne ' Daydream'  va permettre à ton âme de quitter ce monde pourri pour vagabonder dans un espace diaphane, plus propice aux conceptions mentales floues.

Le son sinueux du moog faisant contrepoids aux effets majestueux produits par les synthés.

Belle entrée en matière!

Si les noms de Marc DeMarco ou de MGMT s'affichent,  lorsqu'on s'adonne au jeu des comparaisons, on ajoutera celui de l'élégante November Ultra.

'Past Life' trempe dans le même bain tiède, synthés duveteux, guitare fluette, drumming désinvolte et chant éthéré, que tu appelles le cocktail dream pop, bedroom pop ou ethereal wave, n'a aucune importance, le groupe a réussi à te renvoyer des images des délicats The Pale Fountains,  enfouis profondément dans ton cerveau.

Victor est du genre espiègle, sous des allures posées, sa feuille mentionne ' Non Binaire', alors que le groupe attaque 'Ternaire' , une plage bourrée d'effets.

T'as déjà avancé pas mal de noms, tu joins celui de Cocteau Twins à la liste.

Avec un intitulé tel 'Spirals' tu pouvais t'attendre à une plage astrale finement ouvragée, comme tu aimes la broderie, les arabesques, les bandeaux de damas et la dentelle de Limerick, on te la conseille, même si des entournures plus  agressives décorent le tableau final.

Le nippon 'Oohyo'   démarre comme une comptine enfantine pour virer lounge, façon Café del Mar.

Coral Pink a le don de te renvoyer vers pas mal de groupes oubliés, Prefab Sprout par exemple, encore un band dont on ne parle plus mais qui avait marqué toute une époque grâce à sa sophisti-pop précieuse.

La basse et la batterie impriment un rythme soutenu tandis que le Korg flotte entre deux eaux, ' Evil song'  suit sa route funeste, quand soudain, clac, une corde de la guitare du brave Maxime rend l'âme.

Too bad, tant pis, on continue avec une toute nouvelle chanson, pas encore affublée d'un titre, hier on l'a jouée pour la première fois en public.

Rythmes tendus, bruits de sirène , et toujours des arrangements méticuleux, caractérisent cette nouvelle composition, suivie par ' Robot Voice', pour les androïdes dans l'assistance.

 "People I've Known" a été remixé par Pipholp, il y a moins de 15 jours, ce soir, ce n'est pas cette version, presque techno, qu'on entendra, mais le récit original amplifié, , velouté,  minutieux,   et hyper séduisant.

Avec ' Hold on'  , le combo propose une autre nouveauté sur laquelle la guitare est bien présente.

Plouha, voici le dernier titre: 'Shuffle' .

T'étais prêt à accompagner les Stones à Harlem, c'était pas ça, ce ' Shuffle' était tendu à souhait, tellement à cran que Maxime a réussi à casser une seconde corde de sa guitare, toujours avec le sourire! 

Ils ont refermé le pot de peinture,  rangé leurs pinceaux  et bu quelques bières, on n'avait pas de brosse, ni de badigeon, on a néanmoins bu une bière

 

 

 

Coral Pink au Barbe, Plouha, le 5 novembre 2022
Coral Pink au Barbe, Plouha, le 5 novembre 2022
Coral Pink au Barbe, Plouha, le 5 novembre 2022
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6 novembre 2022 7 06 /11 /novembre /2022 09:00
Blue Öyster Cult au Cirque Royal à Bruxelles, le 2 novembre 2022

 Blue Öyster Cult au Cirque Royal à Bruxelles, le 2 novembre 2022

 

 Mitch "ZoSo" Duterck

 

BLUE ÖYSTER CULT + GAELLE BUSWEL - Cirque Royal, Bruxelles - 2022.11.02
B.Ö.C Setlist:
01.That Was Me.[The Symbol Remains -2020]
02.Golden Age Of Leather. [Spectres - 1977]
03.Burnin' For You. [Fire Of Unknown Origin - 1981]
04.Harvest Moon. [Heaven Forbid - 1998]
05.The Vigil. [Mirrors - 1979]
06.Cagey Cretins. [Secret Treaties - 1974]
07.Train True (Lennie's Song) [The Symbol Remains -2020]
08.Tainted Blood. [The Symbol Remains -2020]
09.Buck's Boogie. [On Your Feet Or On Your Knees - 1975]
10.Then Came The Last Days Of May. [Blue Öyster Cult - 1972]
11.Godzilla. [Spectres - 1977]
12.Buck Dharma's Guitar Solo.
13.(Don't Fear) The Reaper. [Agents Of Fortune - 1976]
14.Hot Rails To Hell. [Tyranny & Mutation -1973]
B.Ö.C: line up:
Eric BLOOM: lead and backing vocal, guitar, keyboards.
Richie CASTELLANO: Lead and backing vocals, guitar & keyboards.
Danny MIRRANDA: backing vocals & bass guitar.
Jules RADINI: drums.
Donald 'Buck Dharma 'ROESER': lead and backing vocals, guitar.
 
Ils étaient passés par l’Ancienne Belgique le 18 novembre 1975 avant de faire escale à Forest National le 19 mai 1978. Et puis pfuit! plus rien, une longue traversée du désert jusqu'au 16 juin 2017 date à laquelle ils daignent à nouveau s'arrêter chez nous (quoique...), au Graspop Metal Meeting de Dessel. Pas d'autre alternative pour moi que d'aller les voir à l'étranger pendant toutes ces années de disette ostréicole. Tu t'attendais sans doute à ce que j’utilise plutôt l'expression "ces années de vaches maigres" mais tu sais que je fais toujours un petit effort de style pour mes fidèles lecteurs, dont acte.
Étant donné que nous en sommes déjà au stade des confidences, je vais te révéler d'où vient le nom Blue Öyster Cult. Sandy Pearlman, producteur, manager et parolier du groupe étant également poète à ses heures perdues, c’est donc logiquement que le patronyme émerge d'un poème que ce dernier a écrit dans les années soixante, poème qui faisait partie d'un recueil portant le titre de "Imaginos" dans lequel le groupe puisera très largement son inspiration pour composer l'album du même nom paru en 1988. Quant au tréma sur le "O" de Öyster, c'est simplement parce que les musiciens trouvaient que ça avait de la gueule. Aucune référence proche où lointaine avec l'oeuvre de Richard Wagner, très appréciée par les nazis pour lesquels on avait accusé le groupe d’avoir des sympathies (Eric Bloom,et Sandy Pearlman sont juifs!!!).
Ce groupe, précurseur du Heavy Metal, on a trop souvent tendance à l'oublier, est certainement le plus sous-estimé de sa génération
Malgré son apport à la musique. Quant on pense qu'ils étaient éligibles au Rock 'n' Roll Hall Of Fame en 1998 mais que rien n'a été concrétisé depuis, c'est franchement honteux! Voilà un band avec des textes intelligents et forts, une gamme de morceaux qui se déclinent à toutes les sauces et des riffs inoubliables qui n'arrive pas à remplir les 2.000 places du Cirque Royal. On se demande ce qui se passe dans la tête des gens supposés aimer le rock. C'est un peu comme parler de basket en disant que tu ne connais pas les Los Angeles Lakers. Blue Öyster Cult est de la même classe, incontournable! Et en plus, hier soir c'était la dernière date de la tournée européenne. On aurait pu faire un effort tout de même. D'ailleurs, dans la file, en attendant l'ouverture des portes, on entendait plus parler anglais et allemand que français et flamand, c'est révélateur.
Étant donné que je suis parmi les dix premiers détenteurs de tickets à entrer dans la salle, je me retrouve stratégiquement placé au premier rang, confortablement accoudé aux barrières de sécurité. J’ai choisi de me positionner juste en face du pied de micro d’Eric Bloom. Plus qu’une bonne heure à patienter. Juste le temps de partager quelques souvenirs avec un couple venu expressément de Cologne pour le concert. Il est 20h45 : c'est parti! En intro, la sono diffuse la B.O. du film "Blade Runner" (End Titles). On attaque avec "That Was Me" un titre du dernier album dont nous entendrons deux autres extraits pendant la soirée. Tout est bien en place, parfaitement rodé et et rien ne viendra jamais perturber la machinerie parfaitement huilée de l'huitre bleue qui, d'emblée nous offre un titre extraordinaire avec « Golden Age Of Leather » tiré de l’album « Spectres » et son début a capella harmonique à quatre voix d'une perfection absolue. Là, si tu n'avais pas encore compris, on joue dans la cour des grands, ils savent tous chanter les bougres, on est à des années lumières des grogneurs-beuglards modernes pour qui le chant n'est qu'une vague notion dont ils n'ont même pas idée (chouette, je viens encore de me faire des potes au sourire absent, commissures des lèvres vers le bas obligatoires.)
Direction: l'inquiétant "The Vigil" extrait de l'album "Mirrors" qui avait un peu désarçonné certains fans à l'époque, tout comme le très beau "Cultusaurus Erectus" d’ailleurs. Et puis, tout à coup, le morceau à peine terminé, le concert s'arrête. Buck Dharma nous annonce qu'un spectateur du parterre vient de s'écrouler, victime d'une crise cardiaque. On attend une ambulance. Fort heureusement, un de nos voisins qui connaît les gestes qui sauvent pratique déjà un massage cardiaque qui sauvera la vie à l’infortuné. Les secours prennent rapidement le relais, applaudis par le public. The show must go on. Retour au concert après ce break forcé d'une vingtaine de minutes qui vous donne des frissons.
"Train Train" dont le refrain n’est pas sans rappeler le rythme de « 7 Screaming Diz-busters » va relancer l'ambiance mais c'est "Buck's Boogie" qui, joué pour la première fois de la tournée nous déclare l'énigmatique Eric Bloom que je n'arrive pas à quitter des yeux, va faire monter la salle en température. Contrairement à d'autres adeptes des soli de guitare qui adorent s'écouter parcourir le manche à la vitesse supersonique de leurs doigts qui revisitent les gammes, le jeu de Buck est d'une efficacité  et d’une beauté incroyable. Il ne tombe jamais dans la démonstration. Ce morceau de bravoure instrumental le place au niveau des tous grands guitaristes mais on n'en parle jamais. Encore hésitants? "Then Came The Last Days Of May" qu'il partage avec Richie Catellano, lui laissant tout le loisir de s’exprimer, achèvera de vous convaincre.
Blue Öyster Cult terminera cet excellent concert avec les deux succès mondiaux que sont "(Don't Fear) The Reaper" et "Godzilla" dont le célèbre "Go-Go-Godzilla" est repris en choeur par un public ravi. C'est avec "Hot Rails To Hell" que nos quittons les New Yorkais, qui repartent au pays de l'oncle Sam pour y poursuivre "On Tour Forever - 50th Anniversary". Hé les gars, ne restez plus aussi longtemps avant de revenir nous voir, le temps passe vite sur la terre...
"Raise your can of beer on high
And seal your fate forever
Our best years have past us by
The golden age of leather."
Mitch "ZoSo" Duterck
Blue Öyster Cult au Cirque Royal à Bruxelles, le 2 novembre 2022
Blue Öyster Cult au Cirque Royal à Bruxelles, le 2 novembre 2022
Blue Öyster Cult au Cirque Royal à Bruxelles, le 2 novembre 2022
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