I can’t dance ! … But I can make you dance!
C’est par une belle journée d’été made in belgium, les hydromètres débordants, que notre groupe arrivait aux abords du Stade, détrempé lui aussi. Etonnamment, on entre directement, ou presque, après avoir fait un tour complet du site pour trouver l’entrée 2. Pas de fouille (dommage, j’avais changé de sous-vêtements), et un bref contrôle du ticket. Découverte de la pelouse, une scène avec un design étrange, pas d’écran géant, mais bon ! On y est ! Attendons. Oui … attendons encore un peu … non encore un peu. Bon 3/4h de retard, on pardonne, surtout en ayant appris que la scène avait du être montée plus rapidement qu’ailleurs vu le manque de temps et les kilomètres les séparant du concert précédent (Hannovre). Autant qu’ils terminent de fixer tous les boulons, on n’aimerait pas voir Philou entamer « Land of confusion » et partir en confusion avec une scène s’écroulant…
Pas de première partie (qui oserait passer avant ?), arrivée du groupe, déchaînement du public, la pluie est oubliée (enfin…nous on était dans les gradins, on l’avait déjà oubliée), entrée foudroyante, on découvre que cette scène qu’on ne pensait n’être qu’un montage de grillages métalliques est en fait un écran géant à elle seule.
A l’abri des attaques de la nature, Phil Collins et ses acolytes enchaînent les premiers morceaux. Et comme à son habitude, il aime prendre le public en interlocuteur. Il prend le stade en photo, nous remercie de son plus beau français, juste ce qu’il faut, et repart sur des morceaux parfois très instrumentaux en début de concert, entrelacés de grands classiques comme « Land of confusion », « Mama », « No son of mine », l’incontournable « I can’t dance », « Tonight, Tonight, Tonight », « Hold on my heart », « The last domino » etc... Comme beaucoup je pense, je suis déçu de ne pas avoir entendu « Jesus he knows me », « That’s all » ou « abacab », mais bon le concert ne pouvait durer 3 jours, on l’aurait bien imaginé en rappel, mais pas de rappel...
Avec un peu plus de 2h30 de show ininterrompu, et un Phil Collins avec une pêche monumentale malgré la barbe grisonnante et les tempes .. euh … presque chauves … bref avec un cocktail détonnant comme celui-là, on ne peut que passer un bon moment.
Niveau technique, tout y était, je vous ai parle de cette scène impressionnante, le son l’était tout autant, demain je rachète une chaîne hi-fi… non franchement pour une telle qualité en plein air, dans un stade… chapeau les gars de la sono (vous iriez pas faire un tour par Forest National des fois ? ), jeu de lumières impressionnant également, les animations sur le grand écran et le jeu de scène parfaitement adaptés. Les caméras filment le groupe, et les images sont intégrées directement dans les animations pré-enregistrées, du travail de qualité!
Seul point négatif, et j’ai bien cherché, j’vous assure… c’est tout de même une petite seconde de retard entre le son et l’image, ce qui parfois donne lieu à une impression de play-back. Mais cela ne reste qu’une impression, Phil garde sa voix, et sait monter dans les octaves comme il nous l’a toujours montré. Mike Rutherford avait, quant à lui, encore toute sa dextérité a la guitare, et le discret Toni Banks ne s’est pas emmêlé les doigts au clavier.
Autre performance appréciable, a la fin de beaucoup de morceaux, voire dans l’entièreté de certains, Phil Collins se remettait derrière sa batterie. Il nous a notamment gâtés d’un set solo de percu avec le batteur… à tomber par terre. Ils commencent debout en face à face, frappant sur de simples tabourets avec une assise en cuir et des montants métalliques, ils font monter un rythme doucement, puis en un coup Phil passe a la batterie toute proche, puis revient taper les tabourets, repart sur la batterie et ainsi de suite .. pour se retrouver assis derrière la batterie et nous offrir un set affolant de près de 10 minutes !
Pour conclure, les détracteurs diront que cette explosion de come-back des groupes d’ « il y a 20 ou 30 ans », c’est du grand n’importe quoi. Je leur répondrai qu’avec des shows et des performances comme celle de Genesis pour leur retour (ou 4ème tournée d’adieu ? je sais plus… ) on aimerait en voir plus souvent.