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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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15 mai 2020 5 15 /05 /mai /2020 11:28
BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... Black Sabbath!

Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

 

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

BLACK SABBATH War Pigs extrait de Paranoid 1970

En vla du lourd en vla, c'est t'y pas du metal, cà?

Fondus à la métallurgie de Birmingham, les 4 musiciens démarrent à la dure (hard quoi!). Tony Iommi y laisse même 2 phalanges coincées sous une presse, ce qui lui vaudra l'invention d'un son si maléfique obtenu par des guitares sous-accordées pour ménager le bout de ses doigts raccourcis (mais agiles). Riffs angulaires, power chords, palm muting et tritons (technique introductrice du diable dans la musique), complètent la panoplie du parfait noir sabbath.
Bien qu'inculte, je perçois l'effet diabolique de l'occulte.

2 albums mythiques en 1970 les font rentrer dans la légende.

Le 1er bouscule le pèlerin par sa couverture fascinante représentant un moulin abandonné, hanté par une sorte de dame blanche... mais habillée de noir et bouscule évidemment par sa musique effrayante.

Le design du second flashe par son aspect kitsch, voir inoffensif et pourtant dérangeant. Sur fond nocturne, l'image laisse deviner un espèce de soldat inhabituel, bien allumé en rose orangé, échappé d'un space opera... ou d'un asile.

La musique reste tout aussi sombre mais plus recherchée et très percutante.

Là où on avait un bloc monolithique, apparaissent maintenant des bosses et des aspérités.

D'emblée, 'War pigs' impressionne.

La guitare se la joue basse, la basse encore plus basse et rythmique comme frappée. La batterie lente amplifie cette ambiance doom. Une sirène plane avant l'alternance riff charnu, break, charleston.

La voix d'Ozzy nasille, la guitare vibre et hurle; Ozzy crie, la basse énorme de Geezer Butler forme un ouragan avec la batterie tournoyante de Bill Ward et la guitare part dans tous les sens en cyclone aspirant tout. Le morceau rime avec épique sur toute sa longueur.

Enfin c'est l'hallali!

Quelle fin déstabilisante en accéléré qui nous fait boire un calice empoisonné jusqu'à la lie!

Envoûté, envahi dans notre corps entier, on en redemande encore et encore...

war pigs - clip

https://www.youtube.com/watch?v=LQUXuQ6Zd9w

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12 mai 2020 2 12 /05 /mai /2020 16:28
BACK TO BEFORE AND ALWAYS... King Crimson

 Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

KING CRIMSON Fallen Angel extrait de RED 1974

 

Voici le comeback de John Wetton, mais avant ma publication précédente sur UK (en gros l'inverse de retour vers le futur soit forward to before ...and always quand même).

En 69, les débuts du roi cramoisi (et cramoisi dès le début aussi, on le voit sur la pochette) demeurent impressionnants avec un album et une illustration venus d'ailleurs.
Les musiciens exceptionnels possèdent des personnalités surdimensionnées surtout celle, très directive, de son leader Robert Fripp, qui renouvellera régulièrement son équipe.
En 1974, les voyants passent au rouge et à l'invention du métal (ah bon, c'est pas Black Sabbath qui l'a inventé? Je croyais que c'était les Beatles avec 'Helter Skelter'... je provoque, j'adore ces débats interminables! Non, KC n'a pas inventé le métal mais peut-être le prog métal...).
'RED' tue raide et j'en deviens raide dingue!!
Ce 7è album du groupe réunit Bill Bruford aux fûts, John Wetton à la basse et au chant, et évidemment Robert Fripp à la gratte. Tout à la fois pesant, voir oppressant, violent mais harmonieux, inventif, il tire le meilleur de chaque musicien. A part 'Providence' carrément free jazz, métal et plus hermétique, j'aurais pu choisir n'importe quelle des 5 (c'est tout!) compositions, notamment le feu d'artifices conclusif 'Starless'.
'Fallen Angel' couche sur violon/violoncelle/mellotron la voix enjôleuse, chaude et mélodieuse de Wetton.
Après un grondement annonçant guitare et basse soyeuses, frappe onctueuse, tout va bien, quelques notes s'égrènent et le mellotron enveloppe cette sérénité jusqu'à 1'40 puis la mayonnaise monte.
L'électricité de la guitare augmente en tension, la batterie roule, lâche les coups et plombe, une trompette free lance l'attaque, tout se mélange avec puissance et grâce. Un replat au bout de 3 minutes permet de respirer un peu mais c'est un faux plat. La guitare pleure et Wetton soutient l'émotion.
On souffle quand même à 3'50 mais pas longtemps. La guitare se met à hurler à satiété, la voix de Wetton suit le tourbillon de l'ange déchu (référence métallique). On en sort à peu près indemne mais ahuri et souvent accro, comme possédé!
Cette musique possède oui, et intègre un côté physique, Wetton avouant quelques années plus tard qu'il ne pouvait plus frapper son instrument aussi durement.
Le leader FRIPP (fripé, certainement, rouge, éventuellement; cramoisi, sûrement pas) continue son œuvre mais 'Red' reste inégalable en un instant de magie au hasard de l'univers.

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11 mai 2020 1 11 /05 /mai /2020 11:27
BACK TO BEFORE AND ALWAYS...Led Zeppelin

Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

 

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

Led Zeppelin - Kashmir extrait de "Physical Graffiti" 1975

Led Zep' pour les intimes a commis 4 gros albums entre 69 et 71 s'inspirant (voir plus) des anciens bluesmen.

Et quels aïeux mes aïeux! Aujourd'hui les anciens ce sont eux, passés par le gabarit 'dinosaure', dynastie rejetée, voire guillotinée, par la révolution punk.

Physical (pas celui d'Olivia Newton John mais celui des Graffiti), double album vinyle, reste un gros pavé à 4 faces, riches et variées...

L'éclectisme apparaît aussi dans une pochette très construite, amusante et mémorable (un peu comme Led Zep III avec son disque cartonné qui pivote pour changer le dessin à l'intérieur d'une partie évidée de la pochette et dont se souviendront les Stones sur 'Some Girls') avec un système recto verso des sous-pochettes intérieures pour changer de locataires (dont les 4 musiciens relookés!). aux fenêtres d'un immeuble en cases évidées. Une enveloppe des sous-pochettes affiche des rideaux baissés avec les lettres du nom de l'album en rouge. Libre choix de présentation à l'heureux possesseur de l'objet ...

Pour ma part, j'ai découvert cet album sur K7 donc sans la sophistication du design et seulement le disque 2 (sans Kashmir présent sur le disque 1). Quel bonheur d'avoir pu exfiltrer ce bijou des mains d'un infidèle profane (ou inversement) qui ne comprenait rien!!

L’œuvre contient 15 morceaux dont 7 titres anciens, les 8 autres montrant une évolution plus aventureuse dans leurs compositions (longues pour plusieurs d'entre elles).

Influencé par la musique du Moyen Orient (qu'on retrouvera avec réussite sur les publications en duo Page/Plant surtout 'No Quarter' en 94), le morceau nous embarque dans une longue traversée du désert avec chameaux (mais sans bosses comme un voyage sans heurts). On pense à Lawrence d'Arabie et un peu 'Caravanserai' de Santana (mais on en reparlera) pour les paysages imaginaires.

Le décor est posé d'emblée, rythme simple, lourd et sourd avec alternance grosse caisse, caisse claire sur lequel flottent une combinaison cuivres/cordes/mellotron très orientale, puis la voix magnifique de Plant. C'est parti pour 8'30 avec un break régulier guitare/claviers. A la moitié du morceau, le son des violons se fait encore plus présent, écrin pour la voix plaintive, plantive, qui enfle et finit dans des whou-whouou plein de frissons.

Long et répétitif comme le désert mais tout aussi Monumental!

NoPo

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7 mai 2020 4 07 /05 /mai /2020 16:56
BACK TO BEFORE AND ALWAYS... Joy Division

 Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

Joy Division  Decades extrait de "Closer" 1980

Encore un combo à classer dans la mouvance novatrice de l'after (post et inversement) punk.

Je me souviens de l'émotion intense lors de la découverte de cette curiosité singulière (je sais c'est un pléonasme mais il faut bien ça!) fin 78, l'oreille, en boucle, collée à un vieux transistor qui s'évertuait, avec difficultés, à capter Radio One sur les petites ondes (et non pas d'FM innée). J'avais compris 'Job Division' et non la référence à la division de la joie des camps de concentration. Cette référence bouleversante sied bien à l'atmosphère lourde dégagée par la musique de ce groupe dont l' histoire reste liée à la mort (celle de son chanteur Ian Curtis en particulier), placardée sur la pochette de Closer (Closer ... plus près de toi mon Dieu?), inspirée d'une sculpture funéraire du Christ (photo tirée dans un cimetière génois).

Alors comment expliquer mon attachement et celui de beaucoup d'autres à ces (dé)compositions? Aucune nécrophilie pourtant...

Le son de cet album reste emblématique des productions de Martin Hannett pour Factory Records à Manchester : espace fermé, reverb et son étouffé si ce n'est claustrophobe en tous cas jamais entendu auparavant.

'Decades' commence dans un claquement (de dents?) d'outre-tombe suivi de 3 notes de basse accompagnée de coups sourds à la grosse caisse avant que le clavier n'envahisse l'espace. Un fantôme passe!

La voix de baryton nasillarde et caverneuse de Ian Curtis flotte au dessus des claviers.

Un autre clavier vient jouer une mélodie atmosphérique avant que la batterie n'intervienne réellement.

Le claviers jouent le rythme pendant que les cordes à peine effleurées d'une guitare hachurent doucement ce paysage sonore impressionnant. Souvent glaçant, le style Joy Division est ici apaisé, comme un soulagement et le morceau ressemble à une prière.

Sidérant!

Alors comment expliquer la filiation proche vers New Order qui donne naissance un autre genre tellement plus enjoué et prêt pour le dancefloor (un seul être vous manque)?

 L'éclectisme habite l'homme et sa sensibilité artistique.

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6 mai 2020 3 06 /05 /mai /2020 15:41
BACK TO BEFORE AND ALWAYS.... The WHO

Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

 

The WhoBaba O'Riley extrait de Who's Next (1971)

 

 

Les 'Qui' se sont fait un nom ... si c'est sûr!

A tel point qu'il est inutile de rappeler leur pédigrée (loin d'être PAL) même pour amateurs focalisés sur les séries (mais qui ne les écoutent pas!).
En séries, ce sont des tubes qu'ils ont enfilés (ouh ouh!).
Leur odyssée (de l'espace) commence en 65 et leur vaisseau avance déjà fièrement et vaillamment en 1971, date du cultissime 'Who's Next', leur 4è album.
Situé dans les années or/platine du groupe juste entre les opéras rock 'Tommy' et 'Quadrophenia', l'album marque l'histoire du rock.
Il regorge de titres incroyables : 'Bargain' 'We won't get fooled again', 'Behind blue eyes et bien sûr ... 'Baba O' Riley', l'imparable.
Virevoltant, ce morceau s'envole au plus haut dès les 1ères notes de clavecin, ça vibre, ça tremble, ça tonitrue sous la voix puissante de Daltrey, tout en rugissements à crinière, et la batterie en folie de Keith Moon.
Le rythme et l'énergie communicative sont propices aux moulinets de Townshend à l'opposé de la placidité vertébrale d'Entwistle.
La mélodie s'ancre, sans difficulté, dans le cerveau à mi chemin entre pop et rock, toujours bouillonnante.
Après un dernier cri, le break intervient sous les coups de boutoir d'une guitare électrique scintillante puis au son de violon yiddish crescendo jusqu'au coda brutal à la 'A day in the life' des Beatles.
Quelle belle manière d'entrer en matière! 

Pas facile derrière ce titre d'enchaîner, mais la suite n'a pas à rougir, au suivant (qui?)!!

PS : Je sais... 'Trop faciles mes ptites blagues mais je n'ai pas pu m'empêcher de faire les qui libres!

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5 mai 2020 2 05 /05 /mai /2020 14:13
BACK TO BEFORE AND ALWAYS...Siouxsie And The Banshees

 Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

Siouxsie And The Banshees - Sin in my Heart extrait de "Juju" 1981

Icône gothique passionnante, Siouxsie Sioux (Susan Janet Balion de son nom de naissance, londonienne mais de père belge) fonde le groupe en 1976, avec le bassiste Steve Severin, associé à la scène punk (comme The Stranglers et Magazine) mais que je qualifie de post (after ou inversement) punk, courant débridé et explorateur des années 80.

A la guitare on trouve John McKay, remplacé en 80 par le fameux Robert Smith (de the Cure) qui assure l'intérim avant l'arrivée de John McGeoch, (dissident de Magazine). Kenny Morris assure la batterie sur les 2 premiers albums mais à la même époque c'est Budgie (transfuge de the Slits) qui prend sa place.
Après un démarrage dans un climat plutôt sombre et plaintif (excepté le 1er single Hong Kong Garden produit par Steve Lillywhite) percé par les vocalises, cris et gémissements de la grande prêtresse, maquillée de noir, 'Kaleidoscope' prend une tangente plus pop qui aide le groupe à gagner en popularité.
Pourtant 'Juju' en 81 revient à un son plus tendu mais toujours flamboyant.
L'auditeur peut se sentir oppressé dans un brouillard épais et mystérieux (le fog?).
Outre les plus connus 'Spellbound' et 'Arabian Knights', l'album, sans aucun moment faible, contient de nombreux titres envoûtants (l'effet juju) : 'Monitor', 'Nightshift' et 'Sin in my heart'.
Ce dernier commence par 3 notes à la basse rapidement sonnée et giflée par les riffs de John qui font éclater des parois de verre et donnent le vertige. Puis la violence monte encore d'un cran avec les frappes percussives, puis enroulées, puis à nouveau percussives de Budgie.
Le pouls s'accélère, poussé par l'exhortation de la pécheresse (sin in my heart) dans une ambiance malsaine voire torturée. Comme pour beaucoup de morceaux, le ton et le rythme sont répétitifs, écrasants. La tension persiste jusqu'au bout comme dans un film d'épouvante qui s'arrête soudainement dans un bruit de défenestration.
Siouxsie and the Banshees laissent derrière eux 11 albums studio exemplaires.
The Creatures avec son mari Budgie aura moins d'influence, mais Siouxsie, seule, sort Mantaray en 2007 avec une belle réussite.

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3 mai 2020 7 03 /05 /mai /2020 12:05
BACK TO BEFORE AND ALWAYS... UK

 Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

BACK TO BEFORE AND ALWAYS

UK -The Only Thing She Needs -  extrait de "Danger Money" 1979

Les puristes citeraient plus volontiers le 1er album jazz-rock de UK mais je préfère le plaisir coupable de la pop prog de 'Danger Money'(et je ne mens pas, je m'en lave les mains!). J'aurais même pu y piocher 'Nothing to lose' mais ce serait remonter jusqu'à mon état d'esprit lointainement juvénile.

John Wetton restera l'un de mes héros. Bassiste et chanteur discret au début de sa carrière passée (excusez du peu) par King Crimson, Uriah Heep, Wishbone Ash, Roxy Music et Asia, il révèle sa personnalité avec le supergroupe UK où l'accompagnent Bill Bruford (King Crimson et Yes) mais vite remplacé par Terry Bozzio (Zappa), Allan Holdsworth (Soft Machine et Gong) remplacé par Eddie Jobson (Curved Air, Zappa, Roxy Music).
Outre le fait d'être un bassiste reconnu, John Wetton possède une belle voix, chaude et légèrement couverte, peut-être limitée en amplitude, mais fragile, humaine et toujours expressive même sur des morceaux complexes.
Ce second album en trio repose sur une technique hors du commun et parfois démonstrative et des mélodies accrocheuses, ce qui finira par conduire le groupe à la séparation et Wetton vers la grandiloquence radiophonique de Asia.
'The only thing she needs' commence par un roulement à la batterie puis une percussion saccadée sur laquelle vient s'envoler le clavier de Jobson, la basse ronde créant le liant. Le violon électrique de Jobson se mêle aux sonorités des synthés et la batterie demeure omniprésente.
Comme souvent avec ce genre de musique ambitieuse, il faut attendre presque 2 minutes avant d'entendre la voix. Le morceau explosif produit un souffle épique avant de se développer sur une longue prolongation commençant par du piano et enchaînant une belle construction de 4 minutes au style instrumental plus progressif pendant lequel l'auditeur reste suspendu jusqu'au bout.
Après une courte apparition dans 'Number the Brave' de Wishbone Ash (en 81) et même une présence anecdotique dans le groupe français Atoll en 79, Asia prend une grande place dans les projets de Wetton qui alterne avec des albums solos (ou quasi avec Geoff Downes dans Icon), des participations aux travaux de Steve Hackett notamment et quelques reformations live de UK ou King Crimson.
L'artiste nous a quittés en 2017 mais il laisse une grande empreinte sur les chemins du rock.

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1 mai 2020 5 01 /05 /mai /2020 15:04
BACK TO BEFORE AND ALWAYS .... Peter Hammill

 Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

 

Peter HAMMILL (On Tuesdays She Used to do) Yoga extrait de 'Over' 1976

Personnage intrigant, Peter Hammill fonde Van der Graaf Generator en 1967, groupe progressif marquant des années 70 (et reformé en 2005).

Leur musique peut parfois être qualifiée de baroque (comme leur nom , tiré d'une machine à électricité statique) mais que dire des efforts solo de son leader (qui intitule certains albums bizarrement et malicieusement 'PH 7', 'Nadir's Big Chance' ou encore 'Enter K')?
Musicien autodidacte, pianiste, guitariste, auteur, compositeur et chanteur, sans concessions, il créé des ambiances surprenantes, notamment par la maîtrise de sa voix exceptionnelle qui supporte des changements brutaux allant de la douceur aux cris en passant du grave à l’aigu (sans qu'on perçoive de limites).
Etrange, ses compositions sont capables de nous bercer sur des mélodies très douces, nous perdre dans des méandres alambiqués ou nous abandonner sur fonds de ruptures.
Malgré tout cela, le style reste magique et la personnalité écorchée de son auteur très attachante.
(On Tuesdays She Used to do) "Yoga", sur cet album très introspectif, débute lentement à la guitare  sèche mais zébrée d'éclairs à l'électrique qui produit, par ses distorsions, l'effet de contorsions. 

... On Tuesdays, she used to do yoga While I'd sit and watch the box..., le chant demeure doux, pourtant le malaise est palpable et on sent progressivement la cassure arriver : 'On tuesday she went away' et ça fait mal...
La musique de Peter Hammill continue aujourd'hui de me dérouter mais toujours admirablement!

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 17:09
Back to before and always....Wishbone Ash!

Back to before and always....Wishbone Ash!

 

Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

 Wishbone Ash Throw down the sword extrait de Argus 1972

'ARGUS' demeure un ovni ou plutôt omni, objet musical non identifié, associé cette image d'un chevalier casqué, planté comme un guetteur dans un paysage perdu.

Ipgnosis (*), imagine cette illustration un peu troublante. Le côté guerrier s'oppose à une ambiance calme, un gardien du paradis?
Cet album d'une grande finesse (quasi rock prog mais sans prolongations) mêle des voix harmonieuses et de subtiles guitares (quelles guitares!) qu'on nommera 'twin guitars' par la suite chez Thin Lizzy et Iron Maiden, principalement.
'Throw down the sword' s'élève tel une ode à la paix sous un soleil donnant naissance à un jour nouveau.
Le son monte très lentement à l'instar de ce soleil, qui semble percer une brume matinale sur l'artwork.
Une mélopée presque médiévale se développe avec douceur.
Les voix s'entremêlent glissant sur le son des cordes.
Les solis de guitare volent aussi légers que des chants d'oiseaux.
Comme la nature en éveil, c'est d'une poésie majestueuse!

Encore aujourd'hui, le groupe (dont un seul musicien fondateur fait encore partie : Andy Powell) conserve sa fière identité même si cet album des seventies est considéré par beaucoup comme son apogée (il sera d'ailleurs repris en intégralité sur scène en 2011).

Pour ceux qui sont sensibles à cette musique porteuse d'émotions, c'est toujours un bonheur.

 

(*) Ce concepteur à l'imagination fertile est à l'origine de nombreuses pochettes parmi les plus marquantes :

Dark side of the Moon de Pink Floyd, Houses of the Holy de Led Zeppelin, Animal Magnetism de Scorpions et bien d'autres...

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28 avril 2020 2 28 /04 /avril /2020 15:29
Back to before and always....Magazine!

Flashback.

 

Considérations en période de confinement... par NoPo!

 

 

MAGAZINE "Shot by Both Sides" extrait de 'Real Life' 1978

Le punk fait éclater les traditions en 77 et donne naissance à des formations spontanées, sinon irréfléchies.

Dans un 1er temps, il s'agit juste d'un jet d'adrénaline, mais rapidement certains groupes lâchent le crachat minimaliste pour structurer un peu plus leurs compositions, de moins en moins concises.

Magazine apparaît à Manchester cette même année, son leader Howard Devoto ayant quitté les importants Buzzcocks. Il s'entoure de John Mac Geoch (qui jouera ensuite avec Robert Smith de The Cure et surtout Siouxsie and the Banshees dont on reparlera), Dave Formula aux claviers et Barry Adamson à la basse (qui collaborent avec les Cold Wave, Visage) et Martin Jackson (qui rejoindra The Chameleons, Swing out Sister et Durutti Column).

Leur 1er CD sort en 78 (la grande époque de l'émission mythique 'Chorus' présentée par A. De Caunes) introduit par le single 'Shot by both sides'. C'est une déflagration zébrée de guitares cinglantes qui portent une voix à l'énergie punk, mais ce n'est déjà plus du punk (il y a même un solo de guitare) mais de l'after (post) punk solide (comme The Stranglers et Siouxsie). L'album, d'une grande fraîcheur, distribue des morceaux variés et superbement emmenés dans une ambiance innovante, remplie de claviers, pianos et guitares.

On sent même parfois quelques effluves progressives qui conduira les musiciens à leur sombre second ... Hand Daylight qui contient même du saxophone floydien.

Ensuite, malgré la production de Martin Hannett sur le 3è album, la magie disparaît.

Il nous reste ces instantanés intemporels qui s'écoutent sans dater aujourd'hui.

Majeurs!! Comme le doigt tendu du no future...

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