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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 21:13

Vu par Michel :

Nouveau concert assis à l'Orangerie, pour accueillir une des plus belles voix en provenance du Deep South .
Lizz Wright est née en 1980 à Hahira (Georgia).Fille d'un pasteur,dès ses 6 ans ,elle chante à l'église. En mars 2008, est sorti son 3è CD: 'The Orchard' (Verve).
Cette tournée doit promouvoir ce disque magnifique qui ,signifie un retour aux sources: gospel, jazz , country , blues sans renier des éléments soul.
Si 'Salt' 2003 et 'Dreaming Wide Awake'2005 sonnaient plus jazzy (je l'ai vue, accompagnée d'un trio jazz traditionnel au club de l'AB ,après la sortie de SALT ,et j'étais sous le charme) 'The Orchard' est plus éclectique que jamais. Les influences blues ou folk/rock sont bien présentes dans les nouvelles compositions et ,la soulful voice de Lizz fait merveille, dans tous les registres.
A signaler ,sa participation à un album tribute pour Ella Fitzgerald : 'We love Ella'

Pas de support: résultat il faut patienter pendant 1/2h pour que la salle se remplisse. Chiants , les éternels retardataires qui se disent on s'en fout de l'avant-programme !
Arrivée du band :
une choriste black(Gina Breedlove) ,à la voix noire (of course!)-un claviériste (3 keyboards) souverain (Jeremy Mage) - un drummer (Chris Eddleton) jazzy, racé et discret mais redoutable d'efficacité - Nicholas d'Amato est tout aussi retenu à la basse ,mais avec son pote le batteur ,ils t'envoient une rythmique impériale - pour la fine bouche: Oren Bloedow ,à la guitare (décorée d'un graffiti 'Soul Spaceship' ).Cette pointure a joué pour les Lounge Lizards et son association avec Jennifer Charles ,dans Elysean Fields, est dans toutes les mémoires.Ici pas de pop bien gentille , mais des riffs bluesy ou funky qui te font regretter d'être assis.
Intro aux keyboard :entrée de la grande Lizz. Elle est vêtue de noir: jupe,cape et bonnet de laine (qu'elle ne quittera pas).
'Trouble' de l'album précédent. Lizz n'a aucun besoin de forcer la voix, son timbre est spontané ,et chaud. I feel cosy on stage,dit-elle. Tout, chez elle, semble naturel et simple: du miel!
'My heart' le single,du nouveau Cd. Un morceau torride au rythme flamenco.
Lizz, la féline ,a ôté sa cape . Elle arbore un T-shirt noir ,lui dénudant les épaules. Sensualité.  La musique doit se partager, I'm not an entertainer ,we'll do the show together.... assis c'est dur!
'I idolize you' écrit par Mr Ike Turner , un blues swampy à souhait . Lignes de guitare époustouflantes.La diva laisse jouer son combo,des breaks gluants.
' Another Angel' sweet and mellow,chantant la fin d'une liaison.
'Speak your heart' ... I know what you want to say I see the words behind your eyes... tendre et sensible,la chorus girl ajoutant des 'let me in let me go I won't go down if you say no.....' J'ai sorti mes Kleenex.The lady has soul!
'Old Man' les perles se succèdent.Un blues signé Neil Young...Old man look at my life I'm a lot like you were... No comment , la classe!
'Hit the Ground' un gospel ,tu penses à Otis Redding et aux plus grands chanteurs noirs!
'Leave me standing alone' une guitare plaintive et saturée ,relayé par l'orgue (qui sonne comme un Hammond). Un blues juteux. Une musique qui vient des tripes ,on a des frissons.Mon jeune voisin ,photographe pour la VRT ,a déposé son appareil après le premier morceau et vibre à ces heartbreaking tunes. le spirit de Billie Holiday plane dans la salle.
'Song for Mia' mélancolie et classicisme.
'This is ' ....this is magic this is new beginnings ....une voix à la fois sexy et maternelle.
'When I fall' titre intospectif.
'Coming home' morceau ouvrant 'The Orchard' ,un autre blues poignant,virant negro spiritual ...I go down in your water and I won't turn away... nostalgie de son enfance, de son verger( her orchard) .On est tous des poor niggers ,sous le joug d'affreux rednecks.
This will be the last one , thank you... 'Walk with me, Lord' a traditional.
Un gros son te travaillant les entrailles pour ce gospel ,un chant dolent . Lizz est d'ailleurs relayée par la choriste ,qui se lamente ...hold my hand,lord... break ,les musiciens peuvent donner la pleine mesure ,ça balance ferme.Un titre explosif et steamy ,meilleur que du Delaney & Bonnie ,époque Clapton! Lizz se tire en catimini , laissant le soin au band de mener le titre vers l'explosion finale.
75' de show. On aura gueulé , tapé des pieds et mains pendant 10' en vain.
Pas de rappel!
Never mind, je ne raterai pas le prochain show de la best contralto voice in Georgia.


Vu par Florin :

Je ne connaissais pas du tout Lizz Wright et l'ai découvert grâce à son annonce au Botanique, tout comme mon voisin de siège qui parlait français. A part lui, je n'entendais parler que flamand et anglais autour de moi, me demandant si le public francophone était silencieux ou absent. Ce concert avait lieu à l'Orangerie avec placement assis libre. Après tout de même 40 minutes de retard, la chanteuse prend place dans une configuration inhabituelle en U avec les percussions à l'avant gauche suivies par la guitare basse, la vedette au centre et en retrait, la guitare électrique, sa choriste et finalement le clavier à l'avant droit de la scène. J'avais un peu peur de me faire exploser les tympans car j'étais assis à 3m des caisses mais ça va, il a joué soft. D'emblée elle nous annonce qu'elle n'est pas une « entertainer » et qu'elle ne sait pas ce qu'on vient chercher, nous disant que la musique est faite par les gens dans la salle, par l'énergie qu'on partage ensemble et offrant juste de la partager avec elle. Elle ne dira rien d'autre durant le bref concert qu'elle donnera (environs 1h). A ma droite j'avais un vrai fan qui se secouait sans arrêt, on aurait même dit qu'il entrait en transes par moments. Dans le public beaucoup de gens ont certainement confondus l'événement avec une fête foraine, les allées et venues de gens qui revenaient chargés de verres de bière en témoignait. C'est non seulement irritant pour le public qui voit un défilé permanent mais un réel manque de respect pour les artistes, on peut quand même s'abstenir de boire son breuvage national pendant une si courte période ! Lizz de son coté ne voyait pas grand-chose de ce remue ménage car elle a gardée les yeux fermés durant tout le concert. J'avais beau chercher à capter un regard, nada, le vide, j'ai donc fini par également fermer les yeux à un moment puisqu'il n'y avait rien à voir et me suis laissé bercer par les secousses de mon voisin. La musique était bonne, elle alternait des morceaux lents avec du Blues et même une petite touche country, en terminant par un Gospel qu'elle a annoncé être le dernier morceau de son récital. Après la dernière note elle a dit merci et a disparue illico, suivie par ses musiciens. La salle avait beau taper des pieds et des mains, la diva avait fait le travail qu'on lui avait demandé, de façon parfaite même, donc irréprochable aux yeux de ses compatriotes. OK y'en a qui le méritaient bien, ceux avec leurs grande soif et c'est bien fait pour leur pomme !... mais les autres alors ? Je n'ai jamais vu une telle froideur, voir même arrogance, certainement pas chez un chanteur européen si situant dans un registre de musique à tendance humaine, à moins qu'il ne s'agissait d'un core business touchant un public cible dont les statistiques démontrent une nette perspective de progression selon la qualification du groupement des musiciens réunis en vue de distiller une émotion bien travaillée. Vous l'aurez compris, j'en garde un goût un peu « fast food »... j'ai terminé la soirée à La Porte Noire avec les deux visiteuses françaises rencontrée 2 jours avant (voir article sur Ane Brun) que j'ai retrouvé dans ce lieu sympa ou un orchestre jouait du jazz dans une d'ambiance décontractée. Une pita à 1h du matin suivie par une visite de Bruxelles by night en voiture en les raccompagnant sagement à leur auberge et rentrant avec le souvenir d'artistes en herbe plus grandes que la Diva de mon article.

 

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16 avril 2008 3 16 /04 /avril /2008 21:21
Le club accueillait, dans le cadre du Domino-festival, une curiosité de la scène arty from the U S.

Library Tapes 
assurait l'avant-programme. Sous ce pseudo bibliothécaire, se cache le Suédois David Wenngren. Il vient s'attabler face à un piano et à une petite table sur laquelle traînent un laptop et un i-pod. A ses pieds une bouteille de limonade et un rouleau de papier hygiénique. En background, un écran sur lequel défilent, en noir et blanc, des visuals anodins : toits de maisons, moineaux sur un fil... Atmosphère austère !
Il en sera de même pour sa musique préenregistrée, accompagnée de 2 ou 3 notes simplistes au piano.
Idéal pour envoyer le cercueil en crémation !
Le moment le plus brutal de son set, fut lorsqu'il se moucha bruyamment, dans quelques feuilles destinées à la partie anale de son anatomie. Il a réussi à vendre quelques CD 'Höstluft' (2007) à des adeptes d'ambient sépulcral!

BABY DEE 
Transsexuel, né en 1953, à Cleveland, Ohio.
Débuta comme Street Musician. Un parcours pour le moins unusual : étudie les chants grégoriens, joue de l'orgue à l'église, perd ce boulot en devenant une lady, accepte de jouer au freak au cirque, soigne les arbres, joue de la harpe déguisé(e) en ours sur un tricycle et autres extravagances... Plus tard, il joue de la harpe dans le band d'Antony & the Johnsons. Depuis : 6 albums à son actif. Le dernier en 2008 'Safe inside the day'
Son apparition sur le podium fait l'effet d'une bombe : une girafe aux longs cheveux roux, vêtu de combat boots, de pantalons de jogging aux couleurs criardes, et d'une cape léopard.
Il s'installe au piano et nous interprètent 3 chansons 'cabaret',t e rappelant Tom Waits ou Antony.
'My heart comes home' de l'album 'Love's Small song' - 'Cavalry Cross' un titre épique et 'Flowers on the tracks'. Un phrasé typique donnant une aura de tragédie à ces titres. Un mélange d'opéra, de chants de marins ivres, de Christmas carols, de crooning ou de Liza Minnelli faisant Cabaret.
Il sort une fiole d'une poche, boit un coup d'élixir, avant de faire monter sur scène John Contreras (Current 93, Calexico), qui s'installe au violoncelle.
'Safe inside the day' piano majestueux (rien à voir avec Mr Wenngren), et un chant très Tiny Tim. Le thème de la survie, après toutes les tempêtes de la vie, est omni-présent, une profondeur délicate.
'Early King' il fait appel à un batteur (Alex Nielson, frêle mais puissant), le violoncelle est joué en arpèges, le piano est léger... 'Bring me a whiskey, get me a beer...' chante la diva, en mimant un roi paillard à la Rubens.
'So bad' : apparition de Matt Sweeney (fantastique guitariste), un bassiste (Andrew W K?), Bill Breeze (de Current 93 aussi, et ex-Coil) au violon et un second guitariste (Paul Curreri, probablement). Avec tout ce monde (assis) le show vire au rock. Baby rigole avec ses musiciens, leur demande ce qu'ils vont jouer, les appelle 'Squeezybits' ou 'Boner Balls'. Il s'amuse, nous aussi.
Pas étonnant que Marc Almond soit fan de Miss Dee, son extravagance cache en fait une grande sensibilité et une richesse mélodique hors du commun.
'When I get home'... I lost track of time I'm gonna get it when I get home He's gonna kill me when I get home...du baroque pour psychanalystes.
'Teeth'
ou 'The only bones that show' long morceau où la guitare se fait Marc Ribot.
'The dance of diminishing possibilities' c'est du Bertolt Brecht, la laideur ou le hors-norme deviennent beauté.
'Fresh out of candles', avec un solo de batterie stupéfiant et une guitare cinglante.
Pas de rappel ...
L'ancienne danseuse du Pyramid Bar de New York a tenu le public en haleine et l'a époustouflé de sa classe.
Original et différent!
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15 avril 2008 2 15 /04 /avril /2008 21:22

Vu par Florin :

Ce soir j'allais voir Ane Brun, une chanteuse suédoise que j'ai découvert le jour de l'annonce de son concert au Bota. Initialement prévu au Witlof Bar, il a finalement eu lieu à l'Orangerie avec la bonne surprise que les chaises étaient déployées, ce qui nous a permis d'assister à un magnifique concert assis pour la modique somme de 7EUR (Bota carte). Dans la file qui attendait devant l'entrée (1 personne), j'ai trouvé un gars venu des Pays Bas spécialement pour elle, il en était à son 5ème concert. Quelques minutes plus tard sont arrivées 2 jeunes filles françaises. Elles ne savaient même pas qui elles venaient voir mais avaient rencontrées le groupe à l'aéroport et les avaient ensuite croisés lorsqu'ils débarquaient leur matériel devant le Bota. Venant d'une auberge de jeunesse pas loin, elles sont entrées voir. L'une d'elles est une future chanteuse et a choisi son nom d'artiste original en attenant que le concert ne commence, ce sera Ayrélia... ne cherchez pas, elle n'a pas encore son profil sur Myspace ! Je l'aiderai sûrement à le créer bientôt.

En première partie du concert passait Nina Kinert, une adorable grande fille. Je dois avouer qu'une telle artiste me manquait. D'emblée elle place son style, une voix cristalline, une sensibilité à fleur de peau et une musique pop mais aérienne pour ne pas dire spatiale ! Des grands faux cils approfondissant son regard très présent. Une gestuelle permanente de ses petites mains traduisant une petite angoisse quand elle ne joue pas avec les cordes de sa guitare ou au synthé, comme si elle ne savait pas trop quoi en faire. Venue nous présenter son second album, « Pets & Friends » elle était entourée par d'excellents musiciens au charisme aussi présent que le sien, qu'Ane Brun partage avec elle. On ressentait une ambiance familiale et une chaleur humaine omniprésente. Je me suis laissé emporter au chant des sirènes de Love Affair et voyagé sur les flots des notes délicates auprès de ceux qu'on aime et qui nous manquent.

 

Nina Kinert Love Affair

..

 

Elle nous fait redescendre harmonieusement avec I Shot My Man dans une ambiance un peu country et cédant la place à son aînée sur scène.

 

Nina Kinert - I Shot My Man

..

 

Nina Kinert - The Art Is Hard

..

 

Ane Brun nous apparaît tout de noir vêtue avec une jolie petite fleur symbolique en guise de broche (la violoniste en avait même une carrément tatouée sur son torse) qu'elle et son groupe portent sans doute en relation avec son excellent 4ème album « Changing of the season » tout comme la représentation d'un bel arbre décorant l'arrière scène. J'avais eu l'occasion de voir son concert au Paradisio d'Amsterdam dans la vidéothèque de Fabchannel et je vous invite à le découvrir également. Ce site propose des concerts Live depuis certaines salles avec lesquelles il collabore mais j'ai été sidéré d'apprendre que les artistes payaient pour pouvoir profiter de ce que le site considère être une promotion, pour ma part je verrais la chose différemment en considérant ce contenu comme le seul matériel dont ils disposent pour avoir des visiteurs, mais bon, en attendant il faut profiter de leurs archives pour découvrir quelques talents, trop rares, comme Ane Brun !

 

Ane Brun - To Let Myself Go

..

 

Une splendide voix résolument country, elle vit littéralement sa musique emplie de sensibilité. Une gestuelle parfois issue d'un autre temps vient amplifier ses émotions quand elle chante sans sa guitare une musique d'un genre folk acoustique.

 

Ane Brun - Lullaby for Grown-ups

..

 

On ne se lasse pas d'écouter ses compositions et le groupe non plus de les jouer, en effet, le concert de ce soir a bien duré 2 heures, avec une stading ovation pour un rappel frénétique.

 

Ane Brun - Baloon Ranger

.. Ane Brun - Treehouse Song
.. Ane Brun - Armour
..

 

 

A la sortie j'ai bien entendu acheté le dernier album de chaque chanteuse et attendu en compagnie des deux visiteuses françaises pour avoir une dédicace. A défaut de les voir j'ai un peu parlé avec le batteur, un gars très sympa qui a d'ailleurs fait craquer Ayrélia, il nous a signé les albums et été demander l'autorisation de passer les vidéos à leur manager, qui n'y a vu aucun inconvénient, sans même demander de les visionner au préalable... certains artistes, surtout français, devraient parfois prendre exemple sur les mentalités nordiques je pense...

Je sens d'ailleurs comme un retour des talents scandinaves avec des artistes comme Ane Trolle et son ensemble JaConfetti que je vous invite à découvrir dans un style différent.

 
Vu par Michel :

Les fées scandinaves ont illuminé l'orangerie (concert assis) de leur classe folle.
Le gig était prévu au witlloof bar, heureusement il fut déplacé... Du monde, des connaisseurs....
En avant-programme (que le bota n'avait pas annoncé ) NINA KINERT

Originaire de Nacka (Sweden) : 25 ans, une superbe fille (tous les mâles de l'auditoire sont fous amoureux ).
La belle joue du piano électrique et de l'acoustique. La non-moins resplendissante, Linnea Olsson, caresse un violoncelle ou s'occupe de la basse. Le groupe est complété par un batteur parfait et un guitariste chargé d'ajouter de fins bruitages aux compositions de Miss Kinert.
Une intro au piano pour un premier titre, d'une douceur printanière. En français : 'bonjour, je m'appelle Nina Kinert'. Elle a mis, d'emblée, le public dans la poche. 'Golden rings' La voix te rappelle Joan as a Policewoman ou Feist. Les arrangements sont fins. 'Art is hard' son timbre est envoûtant et les backing vocals aigus de la celliste, rendent le titre attractif. Nina Kinert vient de sortir un 4ème album 'Pets and Friends', les chansons jouées hier en sont issues.
En 2007, elle est créditée sur l'album 'Slope' de Steve Jansen (Japan). Elle est à l'aube d'une brillante carrière.
The Swedish beauty s'empare d'une acoustique, for a song I didn't write: 'Love Affairs'. Le morceau a été composé par un groupe suédois, it was a Krautsong. Sa version, très Cat Power, est épurée et fine.
Les vocalises célestes te donnent la chair de poule.
'Pets and Friends' de facture classique. Un beau solo, plaintif au violoncelle. Une autre blonde suédoise te vient à l'esprit : Anna Ternheim! Stina Nordenstam est une autre comparaison à faire.
Un deuxième batteur (Kung Kula?) se joint aux musiciens, Linnea abandonne le cello et ramasse une basse : 'Combat lover'. Un rock surprenant, avec gros son de batterie. Imparable !
La dernière, a song about love 'I shot my man'(sic). L'humour n'est pas absent. Le second drummer joue du xylophone. Un ravissement pour nos tympans. Les voix sont radieuses. La belle a une présence scénique étonnante et le band est fabuleux. 35' de show qui ont paru bien trop courtes.
A revoir en top of the bill!

Ane Brun
(say BROOOON)
1976 naissance à Molde (Norvège) mais vivant à Stockholm.
5 albums,'Changing of the Seasons' 2008, nous vaut cette tournée. En background un magnifique arbre dénudé décore le podium, poésie nordique.
Ils sont 6, all dressed in black, une fleur sur la poitrine, sauf Nina Kinert, qui assurera brillamment les backing vc.
Au violoncelle, Linnea Olsson, à nouveau. On lui adjoint une autre splendide fille au violon : Anna Rodell. L'élément masculin : le prodigieux Martin Hederos aux pianos électriques-l'iroquois, Erik Nilsson aux drums et le bassiste/guitariste : Per Björling.
Ane Brun : guitare acoustique, lead vocals et compositions.
Une folk/singer d'une modernité étonnante.
'Raise my head', intro guitare acoustique et ooh ooh ooh magiques, fredonnés par les 4 ladies. Les cordes ajoutant une touche classique magistrale à ce titre. Excellente entrée en matière. Son optimal (on n'ose pas imaginer la catastrophe que cela aurait donné au witloof bar!)
'Round table conference' un choeur vocal antique. Réunion mortuaire autour d'une table. 'The Puzzle' 3 titres du nouvel opus.
Ane se présente dans un français savoureux. 'To let myself go' 2005, l'album 'A Temporary Dive'. Un joyau, aux arrangements complexes et vocaux divins.
'This voice' un aria nordique souligné par des cordes majestueuses.
Le batteur passe au piano électrique, Martin se charge d'un second orgue au son d' accordéon. 'My Star'
'Ten seconds' piano électrique et ouah ouah ouah lancinants du groupe au complet. Le dernier Cd a été produit par Valgeir Sigurdsson (Bjork, Sigur Ros, Mum, Coco Rosie). On retrouve toutes ces influences dans les accords de la blonde norvégienne.
C'est subtil, aérien, foisonnant de trouvailles... du grand art!
'Lullaby' what is it in French ? Une berceuse, my dear!
Mais c'est une berceuse pour adultes. L'archet zigzague sur les cordes, le violon se fait dramatique. Magie!
'Changing of the seasons' d'une pureté écologique.
C'est du KD Lang ou Joni Mitchell. Ode à la nature vierge de souillures. 'Linger with pleasure' cri d'amour pour l'isolement scandinave. Romantisme à la Sibelius ou Grieg : les fjords, les immenses forêts, le froid pinçant...
'Balloon Ranger' un morceau aux saveurs 'Morphine'. Le piano, petit à petit, emmène le titre vers une finale rock. Violon et violoncelle pleurent. Un son aussi grand que l'Empire State Building et toujours ces harmonies vocales immatérielles.
Tu es en apesanteur.
'Gillian' dédiée à Gillian Welsh, folksinger classieuse de Nashville, qui va tourner avec Paul Simon. Titre d'une pureté cristalline.
'Treehouse song' et 'The Fall' des morceaux bluesy traitant des saisons.
'Don't leave', une chorégraphie sensuelle pour ce titre mélancolique et délicat. Elle fait injure au titre et s'en va à petits pas. Un à un, les musiciens la suivent, laissant le soin aux cordes de donner le coup de grâce.
Ovation!

Rappels
'Armour' une valse splendide.
'Rubber & soul'a singalong ...In my mind I'm crawling on your floor Vomiting and defeated ...une chanson d'amour acoustique, le groupe entier murmure un chorus magique. Titre fragile et profond.
'Song N° 6' un piano jazzy, très big band, proche de Ricky Lee Jones, voire Dr John. Un morceau allègre et amusant.
Quatrième titre pour ce bis: 'My lover will go' ...what am I gonna do I'm crying a bottle of wine over you ...un blues magistral qui s'imprègne dans ton épiderme. Epoustouflant.
95' de show.
Le public en veut plus et miracoli ...elle nous revient pour a tiny cover, 'True Colors', de Cindy Lauper. Her magical voice and the piano : un régal.
Toute belle soirée!

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13 avril 2008 7 13 /04 /avril /2008 21:34
Ambiance artillerie lourde, hier soir, dans le petit théâtre de la flûte enchantée.
Pas le public tuxedo, robes de soirée, où vais-je garer ma Jaguar, mais le tout Bruxelles rawk and rawl. Tous les gradins fourmillent de fans des 2 combos, jouant un match at home.

Taxidermists


Nathan et David, arrivés à 18h, tombaient des nues. Où est le matos? Watte, quel matos? Il n' y a rien ici! Pis de panaque, les adeptes de Bruce Lee leur prêteront le nécessaire.
Solidarité rock.
Le peuple patiente au bar, en faisant un sort au stock de Jupiler.
Nouchka, une habituée des soirées, actionne la cloche.
On attaque! Une leçon de sciences naturelles rock en stock.
'Bruxl'
OK, je connais leur répertoire par coeur, mais ce texte caustique m'épatera toujours. Le kazoo magique contrebalance l'électronique et la guitare de Nathan se fait funky.
'Zobi Fly' si je la titille je la prends de vitesse... On se marre, mes canards!
'Pauv Pomme' Nathan passe à la high speed, ou comment larguer une nana sur un classique du King.
'Ce qui est pris' een liedje traitant du vol organisé. Et la culture, bordel! Proudhon Pierre- Joseph : 'la propriété ,c'est le vol!' Tous sur les barricades.
La scène théâtrale inspire maître David, il se la joue Sacha Guitry. Nathan ajoute quelques effets de slide. Des tralalala cocasses et un beau final sifflé, sur bruits de tiroir-caisse.
Une acoustique impeccable, on apprécie!
'Le taxidermiste' chanson au texte multilingue.
'Je veux être ton chien' titre logique pour des empailleurs! Une guitare fuzzy, David réincarné en iguane et métamorphosé en Jacques Dutronc. Un sample cathédrale pour une chanson d'amour dantesque.
'Mes Voisins' l'hymne à Monsieur Tout le Monde. Nous sommes des robots. Un jour, tu risques de péter les plombs et de flinguer tout ce qui bouge.
'14 février' la fête des bijoutiers et fleuristes.
'Art plein d'Air' dédié aux marchands de ventilateurs, et aux poètes aimant les rimes ad hoc. De l'électro camembert.
'Tutti Frutti' Chambre d'écho, halètements... Ambiance glauque, pour ce texte déclamé... Ceux qui me trouvent ridicule sont si vains ceux qui nous trouvent puérils sont si vieux.... David Baudelaire 2008!
Un rap visionnaire 'L'année du Démon'.
'Mais tu te crois où' David nous mime la danse des Sioux sur le sentier de la guerre. Du rock and roll brut.
On conclut par un rappel...'Zobi Fly' en Vapona Mix , dédié à Jason de Kung-Fu '77.
Une version orientalisante.
Les naturalistes ont encore frappé!

Kung-Fu '77
Arnaud Larcier : bass, backing vc. - Gilles Guillaume : drums et la tête pensante Jason Brutally (sorry, Burtally...)
Jason n'est pas un novice, avant de créer le band martial, il a officié chez Lacrymogènes ou les Bumpers. En 2000 Kung-Fu '77 voit le jour.
En 2008, il compte une smala d'admirateurs enthousiastes, le suivant everywhere.
Une entrée en matière soft, Jason acoustique.
'Ultra-Violet' une composition aux relents psychédéliques.
'Next to the plate' une mélodie imparable, les double vocals ajoutent de la profondeur au titre.
'Girlfriend's ghost' un midtempo excellent, un hitsingle potentiel.
Le band a sorti 2 demos, un Ep (pour lequel il a pu compter sur la participation de Mr David Sharko Bartholomé) et son premier CD 'I wish you were here' est dans les bacs.
Fin du hors d'oeuvre acoustique.
Electricité et pédales de distorsion...
'Ultra -Violet' version rock Sonic Youth, ce titre fait passer les Kooks ou Arctic Monkeys pour des petits comiques.
Jason nous révèle qu'il s'agit du second concert avec le nouveau batteur, (le premier, la veille à la soirée RTT. Un truc à l'organisation anarchique, d'après eux, où ils donnèrent un show noisy!).
Mozart (et sa flûte) tremble encore aux lignes de basse et roulements de batterie du trio.Les vocals de Jason t'hypnotisent, sa guitare métallique est cinglante. Une franche attitude rock, des sauts de kangourou, et une explosion finale. Public debout.
'Day off' une intro avec claquements de dents et guitare saccadée.
Ce band a tout compris : look, catchy songs, jeu méchant et sec . Une pépite!
Rhumba shakers et guitare pour introduire 'Out of Order', le titre le plus évident joué hier.
Sonic Youth, déjà cité, Nada Surf, Enon, Blonde Redhead... sont quelques noms qui te traversent l'esprit. Titre irrésistible, plein de contrastes. Il marie riffs nerveux, chant soft, accalmie passagère et fin épique.
'No way' premier titre de l'album. On demande la participation de l'assistance : battements de mains discontinus. Le batteur lance la machine et le titre prend un virage Velvet Underground. Des lyrics marteau-pilon 'I cannot live but I cannot die...', le fantôme de Nico et de sa bande te hante.
'Mermaid in a glass of water' Qui est cette mini-sirène ? Un titre plus assagi avec de lourdes lignes de basse.
'Miss Miss & Chomp' retour de la fureur et de la distorsion. Punky /heavy.
Kung-Fu 77 a ce chic de varier la nourriture.
Le dernier titre 'Hambourgeois' clôture 45' d'un rock à classer en division 1.
Une des meilleures Soirées Cerises.
PS : à 00:45' les adeptes des arts martiaux vidaient les frigidaires de Christian Demarche, aux dernières nouvelles, il ne restait plus que le cécémel!
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12 avril 2008 6 12 /04 /avril /2008 21:02
Le Dada ,on aime bien. Herman, le barman, vieux pote d'avant toutes les guerres! Les poivrots, venant troquer leur maigre pension contre des litres de bière.. et des groupes pour maximum 5 €. Hier, free of charge!
STRAWDOGS 
déjà le nom du groupe, Sam Peckinpah 1971, un formidable Dustin Hoffman!


Le groupe est originaire de Bruxelles et des randgemeenten. Il pratique un rock mélodique aux influences Tom Petty, Del Amitri ou Johnny Cash pour le côté country. Pas d'artifices grandiloquents, pas de gadgets électroniques, de bons textes et une guitare (Geert Taveirne, excellent, il ajoute des lignes d'harmonica, si nécessaire), une basse (Bram Van der Stocken) et une batterie (Bert Van der Elst), constituant une rythmique efficace, + un frontman, chanteur/claviériste, Hans Van Campenhout. Nom prédestiné, niet waar Roland ?
Un mini Cd en 2003 (production Luc Crabbe de Betty Goes Green).
Un CD 'All my dark places' 2006 et en 2007 un nouvel album, 'Motel Chronicles' chez Pulp Records. Un titre sentant bon le Sam Shepard. David Lynch est dans les parages également. Le groupe cite les Beatles et Tom Waits comme influences, il y a pire!
Hier, c'était le second concert sous cette formule quartet. Malgré quelques imperfections, c'était un bon gig.
'The retarded son of Jesus' les ivrognes se taisent et écoutent. Le band a déjà gagné son pari. Le titre fait penser à une autre gloire nationale : Admiral Freebee. 'Fallen from Grace' la guitare de Geert t'emmène du côté de Memphis.
'Mean Streets' le piano électrique entre en action, à la fin du titre.
'Brother can you spare a dime' une facture classique, une chanson pouvant passer sur Classic 21.
'Down the Line' avec interventions à l'harmonica. Des lyrics profonds et justes.
Ces gars savent écrire une bonne chanson, mais l'ensemble est un peu lisse; Pas de highlights, c'est bien foutu sans qu'il soit question d'enthousiasme. Mais, ce n'est que leur 2ème concert. Il faudra surveiller ce groupe, quand il sera plus soudé.
'Carolina' ... you never treat me like a woman should ... Les States semblent obséder le compositeur (W Faulkner, Steinbeck, ou les tableaux de Edward Hopper); Escapism est le motto !
'The laws of the Interstate' un chouette midtempo.
'Motel Chronicles' basse et batterie rendent ce track plus nerveux. 'Me and Mr Davies' un bon rock.
'Innercity Girl' intro au piano, pour cette chanson bien ficelée, aux influences Fleetwood Mac (période Stevie Nicks/Lindsey Buckingham). Hans a parfois le même phrasé que Luc Crabbe.
'Turkish Delight', un nouveau titre. Strawdogs prépare déjà un nouvel album. 'I'm the fast runner' 'Charlene' ..she's the Queen of the scene...ici le piano est à l'avant plan.
'Broken Promise' avec le chorus ... you gotta follow your trail ... a slow one avec lignes de guitare sensibles.
'Sinnerman' qui s'enflamme ,pour se terminer crescendo.
On approche de la fin et le show gagne en intensité.
Le public tape des pieds, et applaudit. A chaque coup, les interventions de Geert font mouche. Un bon guitariste, qui ne joue pas au guitar hero.
Le dernier titre 'Shotgun Blues' est excellent. Du blues/boogie à la Z Z Top. Let's burn the house down, chante Hans !


Le public réclame un rappel, il sera de qualité !
Une nouvelle chanson attachante, interprétée en solo, au piano. Pas encore de titre, peut-être 'A tricky world'.
Puis le fabuleux 'Here comes your man' des Pixies; Les musiciens se lâchent, ça rocke ferme.
Ils reprennent 'Charlene' pour terminer ce bon concert de 60'.
Pas déçu de ma soirée.
Un bon petit groupe,des gars sympa..
Stawdogs is their name!

D'autres photos sont disponible à cette
adresse.
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11 avril 2008 5 11 /04 /avril /2008 21:58
Luc Gheldof a le nez fin, hier le folkclub Toogenblik d'Haren programmait WILLIE SALOMON, un bluesman quasi inconnu en Belgique. 
Du country blues acoustique, qui n'a pas drainé les foules. Vous connaissez l'adage : les absents...
Né en 1954, en Allemagne (Straubing), de mère autochtone et de père amerloque. Il a conservé l'accent Helmut Kohl. Il nous trace un portrait de son existence.
Il a vécu 20 ans en Bavière, il nous précise que notre houblon vaut la Münchener. Mutter l'oblige à prendre des leçons de piano classique, mais, Beethoven ou Chopin ne le branchent pas. Il s'est mis à écouter des 33 tours de blues. A 19 ans, bye bye la Bavière.
Direction le pays du blues : l'Amérique. Pas de piano dans son bagage, mais une guitare. A la découverte des pionniers du genre. De cette époque il reste un vinyl 'Moon Goin Down'.
La guerre du Vietnam le pousse à opter pour la nationalité allemande.
Il épouse une Fraulein, lui fait quelques moutards et abandonne la musique.
Un break de plusieurs années.
Le ménage périclite, Auf Wiedersehen Birgit oder Ursula... Je te laisse la maison, le chien et les mouflets.
Back on the road, il a retrouvé sa guitare !
Il a enregistré 4 albums depuis. Le dernier en 2007 : 'Just in Time'.
Place à la musique ! 
4 guitares sur le podium, il a aussi emmené sa nouvelle conquête, une chouette madame qui le laisse jouer du blues.
'Mississippi Blues' (Willie Brown), on est plongé dans le Delta.
Du vintage blues : ta bonne femme te maltraite mais tu en es fou... Durant tout le set Mr Salomon nous servira des perles bluesy d'avant-guerre. C'est déjà évident après un titre, ce gars est un ténor.
Un virtuose du fingerpicking.
Pour 'I feel good', il sort un harmonica de sa poche. Du blues campagnard.
Le titre suivant, je l'ai entendu pour la remière fois, sur un album des Stones, souffle-t-il : 'Little Red Rooster' (Willie Dixon), des effets de slide à vous couper le souffle.
Cette guitare-ci, je l'adore. S'il faut, je la prends sur une île déserte : une National Triolan de 1930. Un son fantastique. 'Write me a few lines' de Mississippi Fred McDowell. Ce gars joue comme si tous les accords étaient simples, tout lui semble inné.
'Country boy' le petit gars qui ne sait jamais comment sans sortir.
Vous savez dans ma VW, j'ai encore un piano digital, mais Willy (le moustachu, responsable du son) m'a raconté qu'il y avait un piano dans la salle.
Avant de jouer le titre suivant, il lui faut 5' pour accorder une 12-strings, qu'un ami anglais lui a façonné.
Cette 12 cordes résonne comme l'orgue de Ste -Gudule, stupéfiant ! 'Broke down engine' du maître Blind Willie McTell.
'Meat shaking on your bones blues', je préfère les femmes en chair (big fat mamas) aux squelettes ambulants.
Un petit ragtime 'Cincinnati flow rag' Reverend Gary Davis.
Une compo personnelle 'Back on the road' ou comment larguer femme et enfants.
Celle-ci est dédiée à mon ex-épouse (je l'aime bien, mais elle doit se trouver à, au moins, 500 bornes de moi) : 'Mistreated Woman Blues' .. I got a woman she treats me like a dog .. on comprend qu'il ait mis les bouts.


Break

Set 2, il se met au piano. Out of tune, never mind !
Un 12 bar blues classique 'I don't want no doctor, doctor won't do me no good', Champion Jack Dupree. Et dire qu'il n'a pas joué de piano pendant 25 ans.
'How long blues' Leroy Carr. Te voilà plongé dans l'Amérique noire, profonde. Un chant négro émouvant.
Un petit boogie woogie pour se dégourdir les jambes.
'9 below zero' Sonny Boy Williamson. Ce type est un historien du blues, mais l'auditoire est passionné par son cours.
Un interlude New Orleans avant de ramasser sa dernière guitare, une glittering Dobro. Sa slide glisse sur les cordes : I got to move I can't stay here no more.... Haren, capitale du Tennessee.
Le traditional 'Catfish'. Pas d'effets gratuits, il y va right to the point. Il est imbattable à la slide.
'Sweet Little Angel', que pas mal de bluesmen interprètent : BB King, Tampa Red, Tommy Castro. L'intro de Willie émerveille.
'Going to Brownsville', c'est Furry Lewis (mort depuis) qui me l'a apprise, en 1977. Ce gars est un perfectionniste qui captive le public.
The last one, a composition of mine 'Rainy Day Blues'. En Allemagne, la pluie, ils connaissent. Ce titre, joyeux, est un appel au soleil.



Après 15 secondes, il revient pour le rappel.
Un fingerpicking sur la 12 cordes 'Statesboro blues', Taj Mahal, le spécialiste du country blues.
Un classique du Delta-répertoire 'Pony Blues' et cette fois-ci, c'est la dernière (il a joué plus de 2 heures) : 'Future Blues'.
Passé ou futur, ce sera toujours la même couleur pour le blues : le noir absolu.
Willie Salomon, for sure, can play and sing the blues !
Une agréable découverte,comme c'est souvent le cas au Toogenblik.

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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 21:59

Le cultureel centrum ucclois accueillait 2 nouveaux bands ,tendance nu-soul,hier soir.

1060

code postal de St-Gilles = multiculturalité.
5 musiciens sur scène:l'éblouissante Joy Simar ,au chant/guitare acoustique. (elle a déjà prêté sa voix exceptionnelle au projet Teaumaz, elle chante également dans le groupe soul/funk Camaro)
Un virtuose à la basse acoustique : Renoar Hadri. Il a joué dans le band de la chanteuse jazzy , Sanja Maas: SAYMA. Airlock a pu compter sur ses lignes de basse également et il a participé au 'I Am You tour' de Marc Moulin : une pointure, donc. Il s'occupe du programming pour le concert de 1060.
Francis Perez se charge des envolées guitaristiques hispanisantes.Très fin guitariste . Wahtanga Rema(Burundi) , petit frère de Khadja Nin, assure les backing vocals ou ajoute des arpèges congolaises au son du groupe. Il manie également une kyrielle d'instruments de percussion exotiques. Son palmares? Un nom devrait t'éclairer : Zap Mama .

La seconde choriste/percussionniste est du même acabit: Miss Kiu (alias Christa Jérôme). A entendre chez Marc Moulin ou Telex.
Citons' Acid Jazz' : 'the feline voice of Christa Jerôme raises the tone...' féline est un qualificatif adéquat.
En principe le groupe compte encore un batteur et un claviériste,but le podium ucclois est exigu ,d'où boîte à rythmes.
En 2007 , 1060 a pu jouer au Pristina Jazz Festival et on pourra les entendre au jazz rallye 2008.
'Shilove' entame le set .Des rythmes afro/haïtien chaloupés.
La voix de Joy est brillante ..Shilove is a child ...les backing vocals sont dignes de Zap Mama .Tu te laisses flotter dans une pirogue sur le fleuve Congo, en contemplant monkeys ,birds ..but mind the crocodiles...
'Ye Ye' joyeux et entraînant ,dommage que le Candelaershuys ne serve pas de la Ngok' ,une Jupiler donc.
'Wrinkles' la voix soul de Joy continue à nous émerveiller .Tu penses à Erykah Badu ...let it rain on me ...let the wrinkles come..Tu te balances sur ton siège .Du smooth vocal soul /jazz ,idéal pour un lounge bar.
Le seul point noir ,ce sont les samples.Le groupe est esclave de la beat box.
Petit problème de jack ,réglé de manière professionnelle.
'...cracked up in a box ... fredonne la blonde Joy. Qui va ouvrir la boîte?
'Beautiful' : belle intro de basse acoustique.
Leur nu soul est de meilleure qualité que les banalités R'n B MTV.Il y a des influences jazz ,reggae,souk .C'est joli mais cela manque un peu de tripes ,de sueurs.Ce n'est pas la soul Tamla Motown ,pas une musique venant de l'âme (cf Aretha Franklin,Bettye Lavette..) Il faut plutôt chercher du côté de Sade, Macy Gray et autres adeptes du soul/ jazz lisse et distingué.
'Wouldn't let me love you ' (pas sûr du titre!) et 'Wings' clôturent le set.
Francis nous sort de magnifiques effets Wah Wah et la basse virevolte.
Il faudrait revoir le band dans sa formation complète, sans les samples ,car il laisse entrevoir de belles choses.
Vocalement c'est la classe absolue et, Francis ou Renoar sont des guitaristes de haut niveau.

Jim Cole

alias Jimmy Coleman, 28 ans , Oost Vlaanderen. I wish I was a black boy...
Encore un adepte de la Soul Music.
Jim: vocals,acoustique.Hans IJzerman:keyboards. L'excellent Bruno Ravelingien guitare et aux backing vocals : Jasmine Tomballe et Steve Kashalla.
Ici aussi ,il manque des musiciens : pas de basse ,pas de batterie...podium te klein!
Ils ont emmené leur propre klank technicus et ce fut pitoyable.
Les vocaux et backing vocals were too loud et la choriste n'arrêtait pas de lever son index pour signaler luider.
Résultat une soupe sonore indigeste.
Le mec vient de sortir un CD'Soul in 2' . Il se prend pour le James Blunt ou le James Morrison de Geraardsbergen.
'So am I' ouvre le bal: c'est brouillon, une agression vocale.
Jimmy sait chanter mais le feeling est absent , il imite ses idoles.
On a droit à une centième version de 'Crazy' de Gnarls Barkley. Celle-ci est molle . Ce soft jazz est confus et mal maîtrisé, la balance lamentable n'arrange rien.
'Ever since' sur l'album, style crooner. Le guitariste sauve la mise , tu essaies d'oublier les vocaux et tu te concentres sur son jeu racé. Les choristes assassinent le titre.
La lecture des plages de l'album se poursuit.
Cela reste de la black music chantée par un blanc bec.
De la soul scolaire. Rendez -nous Hall and Oates ou Boz Scaggs,eux peuvent te faire de la White Soul qui a une âme..
Les thèmes chantés : est ce que tu m'aimes, rêves -tu de moi , tout va s'arranger,hey babe donne -moi ton nom....platitudes Jim TV.
'Daughters' cover de John Mayer , pas mieux!
'Tell me' encore de la soul qui constipe.
Le titre de son opus 'Soul in 2' :je t'aime ,tu ne me regardes pas...Pauvre chou!
Fin du calvaire.
Pour être honnête , il faut vous dire que sur Cd , ça sonne bien. Le titre 'Someday Charlotte' par exemple, merdique sur scène, est extra sur l'album.
Scéniquement , il y a du travail sur la planche, Mr Coleman!
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10 avril 2008 4 10 /04 /avril /2008 21:09

Presqu’une heure d’attente sans première partie à se mettre sous la dent, c’est un peu exagéré ! Pourquoi commencer les concerts et d’une manière générale, les spectacles, systématiquement en retard ? C’est excessivement déplaisant pour ceux qui arrivent à l’heure de devoir patienter pour ceux qui ne savent pas gérer leur horaire … mais bon … passons !


 

C’est donc à 21H, un peu énervé qu’on voit arriver A Fine Frenzy sur la scène de la Rotonde à moitié remplie. Ils ne sont que trois : un claviériste, un batteur et la chanteuse Alison Sudol, longue chevelure rousse, visage d’ange, elle est presque aussi belle que la fille aux cheveux oranges qui vend les tickets de concerts à l’Ancienne Belgique. « Come On Come Out » entame le set sur une note plutôt satisfaisante. Une pop sucrée, un peu jazzy … c’est pas bien méchant, on peut enlever les « Earplugs » … Quoique … Après trois morceaux, sa voix, ses mimiques, ses petites poussées vocales en se reculant légèrement du micro commencent à nous agresser les tympans … on a même parfois l’impression qu’elle est à côté de la mélodie. Entre les morceaux, son air d’ingénue : « C’est la première fois que je vois ce clavier … qu’est-ce que je vais pouvoir choisir comme preset ? » nous agasse franchement. Quant au piano devant lequel elle se trouve elle en joue à peine, elle le caresse, c’est finalement plus un accessoire qu’un intrument. Musicalement c’est assez pauvre, et si elle trouve étrange que la salle soit si silencieuse … elle devrait se poser la question de savoir si ce n’est pas à cause d’elle que la petite assemblée ne s’enthousiasme pas ! J’avoue qu’exaspéré au bout d’une demi heure, je suis sorti pour rejoindre Greg au bar qui avait déjà capitulé avant moi. Florin nous rejoindra dix minutes plus tard … comme quoi nous étions tous d’accord sur cette prestation.

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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 21:04

Vu par Michel :

Rotonde bien farcie hier soir.
A l'Orangerie , ils devaient patienter sagement dans les couloirs du bota , because A Silver Mount Zion était arrivé avec un retard conséquent.

The experimental tropic blues band

The experimental trop picole clown band est plus approprié...
2 guitaristes animaliers : Dirty Wolf & Boogie Snake et un fabuleux (le seul à ne pas déconner un max)batteur Devil (je bois de la Duvel...) D'Inferno (je lis Dante) - Port d'attache Liège aan Maas (pils).
Ce combo jouit d'une belle réputation : un CD 'Hellelujah' encensé,un titre repris dans la BO du film Ex- Drummer, une vidéo sur le website du New Musical Express ... ce n'est pas rien. Résultat un dikkenek incommensurable.
Jouer, ils savent ... Leur rock /blues/boogie fait bouillir la marmite. Le devil est démoniaque à la batterie , il va jusqu'à piquer un pied de charleston à son collègue (absent) des Bellrays et les Bouglione guitar players ne sont pas manchots . Là où le bât blesse c'est dans l'emballage : un humour Hara Kiri , qui fait sourire pendant 2', mais qui te donne des coliques lorsqu'on en abuse pendant 1/2h . De la vulgarité gratuite.
Leur ?show? indigeste sent le fake et la choucroute rance.
Je descends dans le public pour me foutre de la balle d'un spectateur en l'exorcisant (le gars aurait dû lui flanquer un coup de genou dans les parties sensibles...), j'insulte James Brown et les musiciens groovy, Black Sabbath subit le même sort, je gueule motherfucker toutes les 5' , je mime une sodomie ... = du mauvais porn.
Et la musique ? Ils ont joué/massacré 'Hellelujah' 'Rising from the Dead' 'Evil can 't be done' 'Mexico Dream Blues' and some other tracks... Pourtant ils savent jouer , pour preuve le chouette Bo Didley sound...

The BELLRAYS
Né , début nineties ,en Californie (Riverside)-9 cd's .Des passages remarqués chez nous : Botanique (déjà) , Dour...
C'est surtout le band de Miss Lisa Kekaula , une voix aussi puissante qu'une chorale gospel de 20 chanteuses et une énergie Red Bull. Attention ses musicos jouent en Premier League , too.
Bob Vennum ,guitare, backing vc (le monsieur est l'officiel de Lisa et s'occupait de la basse, mais le guitariste Tony Fate vient de quitter le groupe) - Craig Waters, drums et backing vc et un nouveau bassiste qui lui aussi fait les backing vc.
They know how to play hot and steamy rock 'n roll.
75' de rock/blues /rhythm and blues/punk /funk with attitude.
Rien à voir avec les pitreries, made in Liège.
Lisa harangue le public ,lui demande de crier , 'I don't care what day it is, when you come to a gig of The Bellrays it's always Friday night and you have to work with us ...'elle descend dans l'arène pour nous expliquer tout ça et, je vous jure ,on pige.. (elle fait le poids Miss Kekaula).
Le groupe jouera des titres de son tout récent CD 'Hard Sweet and Sticky' ,sorti fin mars.
Le premier quart du set est rentre dedans et quelque peu uniforme.Primaire,carré mais efficace. Tel le titre 'One Big Party' .La soulful voice de Lisa fait merveille pour la chanson 'Infection'.
Ensuite le show vire rock harmonieux et les vocaux se font Fleetwood Mac ou Melissa Etheridge. Nouveau changement de cap ,du vintage Rhythm and Blues à la Ike and Tina Turner:juteux et excitant.
Le band excelle dans ce registre ...no more bridges no more wishing wells... chante la frontwoman.
Un blues pur jus suit et le public réagit au quart de tour.
Retour au punk rock 'Coming Down' ' Psychotic Hate Man' 'pinball city'.
Un final époustouflant , le public en veut plus.... mais, pas de rappel.
Lisa va vendre ses CD's en coulisse.
Bon concert , sans surprises.


Vu par Rudi :

En première partie, les Experimental Tropic Blues Band.
On m’en avait dit beaucoup de mal et j’ai franchement trouvé que les deux premiers morceaux ne méritaient pas ces médisances … Un excellent rock-n-roll musclé, un superbe son de guitare, un excellent batteur, … mais ca va rapidement se gâter … le barbu du groupe se prenant pour une méga super star internationale va se mettre à cracher, éructer, baver, haranguer le public avec ses « Mother Fucker » à l’accent liégeois … Pathétique ! Le pire, c’est que ca va durer, longtemps, longtemps, trop longtemps ! Pour qu’on puisse prendre cela au second degré, il faudrait que ca soit drôle, mais là, c’est juste ridicule ! Il va définitivement falloir choisir entre la musique et le festival du rire de Rochefort … pour l’instant on bascule malheureusement dans la deuxième solution …Un grand gâchis !

 

Après une vingtaine de minutes de break, on change radicalement d’ambiance : pas d’artifice, pas de « Mother Fucker », The Bellrays va à l’essentiel : une basse, une guitare, une batterie et une chanteuse … mais quelle chanteuse ! Si Angus Young et Tina Turner avaient eu un rejeton ca serait Lisa Kekaula. La fusion parfaite entre le Rock le plus dur, la douceur de la Soul et le mysticisme du Gospel. Les morceaux s’enchainent à du deux cents à l’heure, pas de pause, pas le temps de crier, d’applaudir, on subit le rythme d’enfer mené par le groupe. Et quand la belle joue avec le public et qu’on repense au Tropic Blues Band on saisit mieux la différence entre la Classe et la vulgarité.



On pourra reprocher aux Bellrays d’avoir un son un peu trop lisse, de manquer de grave, de basse et que leurs compositions sont un peu trop semblables. Peut-être que s’ils s’étaient arrêtés au bout de 50 minutes en choisissant leurs meilleurs morceaux, peut-être que si Lisa s’était offerte un peu plus (on l’a déjà vue en meilleure forme), ca aurait été le concert de l’année. Malheureusement, au bout d’une heure et quart de concert endiablé, sans rappel, on sort un peu déçu. Peut-être qu’on en attendait trop de ce concert … Mais ca reste un groupe à voir Live ! Absolument !

 

 

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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 17:22
18h rue Lebeau près du Sablon-Showcase de Box Story , précédé d'un vernissage expo photos: vin et amuse-gueule.....: bon plan pour les pique -assiette.

BOX STORY

C'est Laetitia Solimando, 25 printemps, Dour. Un univers féminin intimiste.
Hier , elle est accompagnée par un trio de musiciens haut de gamme.
Sigrid Van de Boogaarde (orthographe à vérifier,sorry) au violoncelle-le fantastique arrangeur/compositeur Renaud Lhoest au violon (il a notamment réorchestré un disque de Venus, mais a également travaillé avec Einsturzende Neubauten, Y. Tiersen, Arno, Sharko, P Rapsat, Olivia Ruiz....). De formation classique , il peut tout jouer- et aux percussions? mais oui: Didier Fontaine,nog eens! Laetitia se chargeant des guitares (acoustique ou électrique)

'Catch the sun', introduit au violoncelle (en arpèges), entame le set.
Une mélodie soft et mélancolique qui balance gentiment.Les arrangements classes de Renaud déjà, imposent le respect.Pourvu qu'elle l'attrape le soleil ,la météo est déprimante.
'Hardway' : glockenspiel pour Didier, violon en loops.
'The only thing I'll keep': violon en arpèges ce coup-ci ...standing in a corner of my life... chante la douce Laetitia ,philosophe à 25 piges...
Violon et violoncelle ajoutent une touche classique attrayante à cette compo toute en demi-teinte.
Intro à la guitare électrique pour une cover de Cat Power 'Nude as the news': convaincant!
'The song of the rain' , les éléments naturels jouent un rôle important dans le monde de Laetitia (elle utilise un E-Bow pour sa guitare). Ce titre nostalgique , lo-fi, à l'atmosphère belgo-pluvieuse respire la poésie féminine. Devant tes yeux défile un paysage à la Bruegel : arbres dénudés mouillés, corbeaux croassant , pluie fine...mais : I see the smile upon your face I see the sun again...l'être aimé sourit.
Le violon s'emballe et annonce l'éclaircie , un soleil radieux embellit les cieux.
La dernière : 'Away Always'un autre morceau sensible , avec un habillage musical sobre impeccable. La musique part en uptempo:le violon se déchaîne et entraîne guitare ,violoncelle et percussions vers l'apothéose.Beau titre.
On allume les néons... Une autre,une autre..
Le band n'a répété que ces 6 titres, pourquoi Laetitia ne joue-t-elle pas un truc en solo ?
Ils reprennent 'Catch the sun'.

Bye ,bye Box Story , je file au bota pour THE BELLRAYS!
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