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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 22:57
Concert délicieux ! Grand moment de bonheur !
 
J'ai connu leur plus gros tube "U-turn (Lili) grâce au film "Je vais bien ne t'en fais pas". Le chanteur du groupe, Simon Buret, y avait d'ailleurs fait une apparition en première partie.
 
Séduite par les accords mélodieux apparentant ce tout jeune groupe français (1 an et demi d'existence) à Radiohead ou Archive, j'ai décidé de me rendre ce 17 mars à l'AB (réservé depuis novembre!).
 
La surprise fut complète: la salle est pleine à craquer et le public chaud boulette!
 
Aaron a commencé avec le très beau morceau interprété en français (le seul de l'album d'ailleurs) "Le Tunnel d'Or" où il fait une véritable déclaration d'amour à "son ange".
 
Le charme opère tout de suite, le public commence déjà à entonner avec lui le morceau.
 
Simon est très communicatif. Il a l'air impressionné du monde présent et de l'ambiance instantanée...
 
Le concert se poursuit avec le très connu "Endless Song". La première chanson écrite par le groupe.
 
Aaron est visiblement en très grande forme: il se "lâche" sur toutes les chansons en improvisant des mini-pogos, des jumps, etc...Le public n'a plus qu'à se laisser porter par cette délicieuse et séduisante fougue de ce grand brun plutôt bien bâti.
 
Arrive ensuite le très beau "Little Love" où tous en choeur nous reprenons le refrain "Don't worry, life is easy...". Aaron est touché car on connaît tous la chanson. Il nous remercie sans arrêt et précise qu'il a toujours peur de "se prendre un mur" quand il tend le micro à la salle. Mur complètement évité!!
 
Deux rappels sont offerts. Aaron semble se régaler jusqu'au bout. Olivier Coursier, le pianiste et guitariste, un rien plus timide, se décoince sur la fin en s'approchant de la salle avec sa guitare.
 
Ressemblance frappante entre les deux musiciens: lien de parenté?

Simon nous explique qu'ils s'envolent pour le Canada cette nuit et qu'ils espèrent recevoir un aussi bel accueil...
 
Le concert se termine dans une chaleur humaine aux accents de pop rock. Le public sort remonté à bloc!

Bon vol, bonne route et surtout ... MERCI.
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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 22:17
Le « Stuk » à Leuven, un centre culturel avec plusieurs salles (bistrot, cinéma, …) dont une très spacieuse salle de concert avec un grand bar sur le côté. A 20H30, il n’y a pratiquement personne alors que le premier groupe s’installe : Bombee+. Une guitare acoustique, une table à percussion et un chanteur, pas d’électronique contrairement à leurs enregistrements. C’est lent, pas passionnant, mal chanté, au bout de trois morceaux on se retire à aux abris et on attend une demi heure que A Whisper In The Noise s’installe. La salle s’est doucement remplie et c’est une centaine de personnes qui vont découvrir un univers fort différent de la première partie : un piano, une guitare, un violon, une basse et une batterie. L’électronique s’invitera aussi pendant la plupart des morceaux. C’est le compositeur/ chanteur/ guitariste/ pianiste/ arrangeur West Thordson qui dirige les opérations … il en fait d’ailleurs un peu trop et s’emmêle les pinceaux à deux ou trois reprises. C’est toujours très calme : plusieurs personnes restent assis ou allongés par terre pour profiter pleinement de l’Atmosphère. Atmosphère, malheureusement pourrie par un son souvent catastrophique. Mais que fait le syndicat des ingénieurs du son ! J’ai souvent pensé aux parties expérimentales de Archive sans les envolées électriques. Et c’est peut-être là le défaut du groupe, le ton un peu trop monocorde est finalement un peu trop soporifique, ce qui passe bien sur album manquait un peu de consistance émotionnelle pour le Live. On a donc été un peu déçu par ce groupe dont on attendait beaucoup plus …
 
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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 22:08
Soirée exotisme nordique au club: Teitur  ayant vu le jour aux îles Faroer (Féroé). Un bout de terre perdu dans l'Atlantique nord , sur le Gulf Stream, entre Norvège et Islande.

L'avant-programme prévu faisant faux bond , l'AB fait appel à Nico Muhly ,membre du band de la star féroïenne.

Nico MUHLY

New York, né dans le Vermont en 1981 , gradué en littérature anglaise. Un Master in Music (Juilliard School), pour ce compositeur classique à l'élégance Oscar Wilde.
Filmsoundtracks, musique pour ballets, collaborations illustres: Philip Glass, Bjork, Bonnie Prince Billy, Antony and the Johnsons....
Un esthète dandy , qui nous interprétera 3 de ses compositions au piano.
A medium slow one , a very slow one and a rather fast one (avec accompagnement laptop pour le dernier ).
Des oeuvres Chamber music ayant comme thème le départ d'ami(e)s fuyant New York.
Un nom te vient à l'esprit en entendant ces mini symphonies minimalistes: Wim Mertens!
C'est à la fois mélodieux et dissonant... Arty work, darling!
En 2007 il a sorti 'Speak Volumes'
Une vingtaine de minutes de modern classical music.

Teitur

= Teitur Lassen , singer/songwriter,blond et efféminé , Best Male Singer (Danish Music Awards ) en 2007.
4 albums , son dernier 'The Singer' doit sortir un de ces quatre.
Déjà un passage in Belgenland : Dranouter 2007. Cela lui vaut une myriade de fans (mostly girls and ladies ,he's so cute ,même avec a broken tooth!)

Le blondinet prend place au piano , Nico s'assied par terre , et nous sert 5 titres de grandstudio music, héritière des seventies ,style Gilbert O'Sullivan ou Elton John (époque Captain Fantastic).
Cette musique paraît simple , mais elle est d'une évidence limpide.
Teitur dégage une aura de sympathie communicative, il a de l'humour et un sourire enfantin ne le quitte jamais.
On aura droit à une intro en pur Broadway style 'We still drink the same water', à un titre écrit en collaboration avec Nic Kershaw (inspiré par Madonna...) un titre ritournelle 'I run the carousel'.
Il se dégage une grande quiétude de ces mélodies. Une musique 'heart and mind', la solitude , l'isolement ,les espaces immenses (sans végétation,ni habitations..)... tu ressens tout ça. 'Letter from Alex' un ami qui écrit à propos du décès de son père. Les choses de la vie...
'Legendary Afterparty' en hommage au regretté Chris Whitley, qu'il a connu dans le Nord ,est un titre grandiose .
Il est rejoint par Nico ,qui reprend place au piano et par un excellent contrebassiste ,rencontré la semaine passée ,alors qu'il tournait aux Pays-Bas.
Il a décidé t'interpréter plusieurs plages de son nouvel album 'The Singer'. Une profession de foi, ce titre '...I always had the voice and now I'm a singer.The audience grow silent when I open my mouth.... un clin d'oeil humoristique second degré.
Un petit solo de piano à 4 mains, ils s'amusent,nous aussi!
Les perles de douceur ,chantées d'une voix de crooner se succèdent : 'Josephine' 'poetry and aeroplanes' 'shade of shadow''I was just thinking'.Parfois l'adorable minet s'empare d'une acoustique , qu'il manie à merveille , alternant passages doux et riffs plus nerveux.
Le public est subjugué par son folk sensible.
'The Russian song', encore une merveilleuse histoire d'isolement. Un titre plus farfelu 'Catherine , the waitress' ,il se permet une feinte en comparant Catherine au barman barbu de l'AB.
Un intermède brillant :3 titres interprétés en langage Faroer ,dont 'Andvekur' (je crois), l'album s'appelle 'Kata Hornid'. De la magie insulaire.
Back to the English et toujours cet humour.'To meet you' , des arrangements subtils, une voix d'ange.
Le public exige les hits et on a droit à une version inimaginable du classique 'Great Balls of Fire', le chef d'oeuvre rock ,immortalisé par Jerry Lee Lewis. Une version épurée ,qui nous laisse pantois.... You shake my nerves and you rattle my brain....Goodness, gracious , great balls of fire... la classe.
On approche doucement du terme et des rappels . Depuis une éternité , des fans réclament 'Louis Louis' et on y a droit. Une popsong imparable.
90' de show et le babyface revient pour prier une dame à monter sur scène....Nolwenn (Leroy), de sulfureuse renommée Star Academy. Et là , Je dois revoir mes préjugés: la lady est non seulement belle à craquer ,mais elle est sympa et chante merveilleusement . A love song à faire pâlir d'envie Paul Mc Cartney.
'One and Only' met un terme à cette grande prestation.
Teitur has got a new fan....
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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 22:54
Maigre assistance en ce triste et pluvieux dimanche soir.

Anne Ygerne

Un petit bain légende du roi Arthur, duché de Cornouailles...
Mais non, Anne a son lit à Liège.
Elle aime voyager en train. Les vaches, nuages, terrils qui défilent , l'inspirent. Elle se brosse les dents tous les matins, déjeune , s'occupe et va au dodo.
Elle joue de la guitare et chante en anglais scolaire ou en français. Des historiettes de sa passionnante vie:je rencontre un homme dans l'ascenseur . Un monsieur me ramène chez moi dans sa voiture,il se gare , y aura-t-il une suite?
Anne existe , puisqu'elle se produit sur scène.

Bherman

Bruce Beireman (or is it Elliott?), Gent, aïeux anglais et flamands.
Se jette dans la musique à 44 piges.
5 albums hautement recommandables.
'The corridor' 1999 'The row ' 2000 ' The other/ 63' 2003
'Attitudes' 2006 et le dernier né 'Two boys' 2007.
Des noms connus se retrouvent sur les différentes pochettes: Steven De Bruyn, Els Hellewaut, Geert Maris, Jürgen De Blonde (Portables), Geert Simoen (Olla Vogola), Kristof Rosseeuw (Flat Earth Society) ....
De bonnes critiques dans la presse néerlandophone. Des comparaisons élogieuses: Tom Waits, Daniel Lanois, Admiral Freebee, Ozark Henry...
Des prestations scéniques en Belgique , mais aussi en France (avec Hector Zazou, notamment), Hollande, Allemagne, Canada.

Hier soir,il était accompagné de Geert Simoen aux percussions (batterie, bongo, cajon drum...) pour nous servir son indie singer/songwriter rock atmosphérique et teinté de jazz , folk ou d'éléments pop.
Eclectisme est le mot clé.
Un Elvis Costello -look avec son petit chapeau et ses lunettes.

'Underway ' ,le ton est donné ...down by the water ...I mesmerize the time... chante-t-il . C'est du sérieux , des lyrics intelligents qui , effectivement te fascinent.
Les percussions de Geert ajoutent du rythme et de la profondeur au chant et jeu de guitare de Mr Bherman.Les effets vocaux ( some pedals) sont impressionnants.
Une douze cordes pour 'Lights'. Encore un titre intrigant aux arrangements subtils (et ils ne sont que 2),Geert martèle ses peaux des doigts ,Bruce construit sa chanson tel un sculpteur musical.
Il nous prévient que normalement , ils sont 4 sur scène , que le répertoire est différent.
'Likely' sur Attitudes ...you taste like acid rain ...des percus bondissantes,une guitare agressive .On oublie la banalité et la mollesse du premier act!
'My little brother' enfin un titre du bébé 2007. De sa voix grave, il nous chante que son petit frère est angry et pissed off...
Mes chansons sont souvent tristes ,un downtempo:'Slow down'
...you seldom ,seldom smile now ,but ,I got you under my skin...
il n'y a pas que la Joconde dans la vie!
'Hoping' ,l'espoir revient ,pour ce plus vieux Bherman,écrit en 99, au siècle précédent ajoute-t-il .
'Janitor' un titre plus rock.
Nous avons droit à une sélection de morceaux, émanant de ses 5 albums.Un solo de cajon drum percutant.Virils les ... cry, cry ,cry du chorus ... Une présence scénique calme mais sincère. Un artiste honnête donnant le meilleur de lui -même ,devant un public réduit à 3 pelés et un tondu.
'Sophia' mon hit sur myspace.'Can I think about you ..... , dansant et imparable ... oh Sophia , you kiss with your eyes wide open... Si cette Sophia est la jolie dame sur la pochette du CD, je demande à Bherman de me la présenter. Superbe morceau.
Il termine avec 'I wanna talk to you' , pour lequel il reprend la 6 cordes.Une intro calme et majestueuse ,pour un titre qui pénètre insidueusement dans ton cerveau.

45' de chansons magnifiques qu'on aimerait entendre plus habillées (trompette,piano ....)
Thank you Mr Bherman ,we'll check your myspace to catch another of your shows (with full band ,this time!).
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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 22:46
C’est une demi-Rotonde qui accueille ce soir le groupe allemand Liquido. Cinq albums au total depuis le cultissime « Narcotic » sorti en 1999. Sur scène, deux guitares, une basse, un clavier et une batterie mais surtout 8 télés. De vieux écrans cathodiques qui vont éclairer, illustrer, animer chaque morceau du live. L’idée n’est pas neuve mais ca change du train-train projo-stroboscope habituel. Au prix du cathodique sur Ebay, ca doit couter deux fois rien et ca donne immédiatement une atmosphère lumineuse agréable (souvent gâchée par des projos trop présents). Musicalement, c’est du grand plagiat, ils copient le funk-rock des Red Hot, le hip-hop des Beastie Boys, le côté sautillant d’Offspring mais la plupart du temps ca sonne très Killers ! Au bout de 5 albums, on dirait qu’ils cherchent encore leur voie (pas leur voix, ca va de ce côté-là). Ils puisent dans tout ce qui marche et font plus que s’en inspirer … ca sent le copiage intégral. Même si ca fonctionne assez bien au début, deux trois morceaux arrivent même à attirer notre attention, passé le jouissif « Narcotic », c’est la débâcle, les compositions sont vraiment molles, le synthé « 8-bit » commence à nous gaver, le son est pourri et on  s’emmerde ferme ! Ils font monter les filles sur scène pour le dernier morceau (une tradition, il parait) … coucou maman, t’as vu je suis sur la scène, … elles ont l’air un peu coincées, elles bougent à peine, l’effet est raté !

Trois morceaux en rappel, tous aussi peu convaincant que le reste … il est temps que ca se termine … direction le bar pour oublier ça !
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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 22:22
Folk Club plein à craquer ce vendredi.
Evidemment, Luc Gheldof avait réussi un coup de maître: en exclusivité pour la Belgique: Peter Case!
De la clique habituelle (Dirk, Bert, Cisse, Arthur et madame...), personne ne manquait au rendez-vous.
Caca, plus de place au bar , près des vriendjes.... Qu'à cela ne tienne, il y a une chaise libre, face au podium , derrière le connaisseur, Ben... La dose de Maes s'en verra réduite de 90%.

Peter Case (1954-Buffalo). Un mec qui a vécu.
A 15 ans, il quitte l'école (le diplôme , il l'obtiendra later),et part on the road , romantisme à la Jack Kerouac. En 1973 il joue en rue à Frisco (on sent aujourd'hui encore ses racines' street musician')
Formation de son premier groupe : THE NERVES, un hit monumental 'Hanging on the telephone' pour Blondie. Puis les PLIMSOULS, eux aussi , atteignent les sommets des charts 'A million miles away'
Premier mariage : Victoria Williams... ils tournent ensemble.
1986 :début de sa carrière solo , un deal chez Geffen.13 albums à son actif . Le dernier 2007,'Let us now praise sleepy John' est nominé aux Grammy Awards (folk traditionnel).
Pas de prix , mais dans l'album souvenir , une virée champagne au buffet avec Bob Dylan ou Bono...

Il est 21h10 , lorsque un tramp monte sur le petit podium...
Peter , costard et chapeau noir, a grossi . Il n'est pas rasé et porte des lunettes: c'est pas la rock star sexy....
Une intro à la guitare nerveuse, style Dylan, début 60: 'Crooked Mile' composé en 1988 (il était mince et imberbe..)... who's gonna go your crooked mile... un morceau fort . Quelques effets larsen, ok , il faut régler le son...
'Put down your gun',impressionnant. Un titre dans la plus belle tradition des road songs. Bruce Springsteen , en 1989 , octroyait une interview au magazine Rolling Stones: I was listening to Peter Case more than anyone else this year.... Un jeu de guitare incisif, des lyrics imposants et une voix convaincante.
Le titre suivant,il l'a écrit avec son fils Joshua (il est plus vieux que moi, le gamin....): c'est du Keltabilly , nous dit-il.
What's that,fieu? Un mix de country/blues picking avec un arrière plan celtique (Irlandais, pour être précis).
Monsieur Case , c'est pas n'importe quoi à la guitare. Il donne des cours, initiant les novices aux techniques d'écriture des Beatles ou de Bob Dylan.
Ensuite il nous balance un old-fashioned blues,écrit par un ancêtre : David Honeyboy Edwards (93 ans). Du Delta blues, pur souche ... sometimes you make me so happy, baby, then again you wanna make me cry.... Pas faciles,les nanas...
'Million dollars bail' sur le petit dernier. A Los Angeles , si t'as du fric , tu peux te permettre de descendre quelqu'un et,  en allongeant du blé , d'être relâché dans les 2 heures... Un solo fingerpicking de derrière les fagots, à un rythme d'enfer.
Mr Case aime raconter la genèse de ses chansons: celle-ci fut écrite en 1970, mais enregistrée l'année passée...'Just hangin on'
Avant d'aller prendre place face au piano archaïque (like the one I used in the Unitarian Church ,those days..) il nous explique que sa première chanson il l'a écrite à 11 ans..... Stay away from me I'm no good for you.. chantait-il. Il enchaîne avec un titre écrit en pleine époque Woodstock , en 1969...I was caught bathing nude...
Pas besoin de Réminyl, on dirait.
Le titre 'Just hanging on' te rappelle le meilleur Léon Russell.
Maintenant , je vais vous lire quelques lignes de mon bouquin 'As far as you can get without a passport' . Un artiste complet ,monsieur Case,il peint aussi.
Retour à la beat generation: Allen Ginsberg, Jack Kerouac, W Burroughs reprennent vie.
Il ramasse sa gratte,nous demande ,en rigolant ,si tout va bien et attaque 'Ain't gonna worry no more',nouvelle chanson pour les voyageurs solitaires sillonnant l'Amérique.
Un cadeau bonux: 'A Whiter Shade of Pale' qu'il dédie à Terry Reid, le gars auquel Jimmy Page avait pensé comme chanteur de Led Zeppelin. Une version nue, magistrale de ce chef d'oeuvre.
Public en ébullition.
Une protest song pour suivre: 'Underneath the stars' à propos des sans-abris....she's dying all alone...Que pasa , I have flashbacks from my mike, il continue a capella.
On termine le set par un blues classique 'Get away blues' de Reverend Robert Wilkins , (un bluesguitarist que les Stones ont repris: 'Prodigal Son'). Rugueux, agressif et un chant enragé.

Break, een pintje, le temps de saluer Gerrit Six, le rigolo ayant vendu la Belgique sur Ebay.

Set 2
Période électorale aux Etats- Unis, comme en 1968 , lorsqu'il écrivit 'I shook his hand' un blues acoustique , qu'on trouve sur son premier disque.
Le morceau suivant est presque une love song ... I hear your voice everywhere I go ... apprécions ce moment plus tendre.
'Every 24 hours' sur le dernier cd.
Plouf, plus de jus dans le micro ni dans la guitare, il n'en a cure, il descend dans les premiers rangs et continue en acoustique a capella . On chante ce morceau, aux relents Woodie Guthrie , avec lui.
Un harmonica pour le blues/jazzy 'Broke down engine':d'une efficacité redoutable.
On vous l'a dit , ce gars peut tout jouer: un Nic Jones, du folk anglais racé ,a goldminer song.
'Poor old Tom' fut écrit à San Francisco.
Nouveau détour vers le piano , mais it's a Zimmerman, lance-t-il. Et on a droit à un ragtime/blues avec des lignes d'harmonica , sauce Eddie Boyd 'Mean old world'.
Il a voyagé ,on le sait,le titre suivant ,voit son origine en Ecosse 'Hidden love'.Suivi ,par une chanson écrite alors que Freedy Johnston,avec qui il partageait l'affiche,clôturait un interminable soundcheck. Un coaltrain blues mélodieux .
Une cover , pour ma maman, grande fan de Bo Diddley, des Beatles ou de Jimi Hendrix. Le fabuleux 'May this be love' du grand Jimy. ...Waterfall ,nothing can harm me at all...Sublime,une version sensible à t'arracher des larmes.
Cette véritable encyclopédie nous sert un gospel de Mississippi John Hurt pour suivre.
Il terminera sur un long morceau biblique ...now,I believe what the Bible says...tu fermes les yeux et tu te laisses emporter par la voix,l'harmonica et la guitare.

Luc n'a pas besoin de nous prier pour exiger un rappel.
'To Ramona' de Bob Dylan,encore une perle exhumée. Enchaînement direct 'Lost Highway' de Hank Williams ...I'm a rollin stone all alone and lost...des fourmis dans les jambes,du footstompin..
Pas fini,les amis 'Move on down the line 'Roy Orbison. Un jeu de guitare rock&roll,des attitudes Gene Vincent, Elvis Presley: la totale!
Public debout, ovations. Bye,bye...
C'est pas vrai , il revient, ravi de notre réaction.
'Travelling light' un titre cajun , co-écrit avec Bob Neuwirth.
Un cinquième encore (plus de 2h20' de show...); Il débranche l'électricité, se promène parmi nous avec sa guitare: 'Beyond the blues' qu'il a composé avec Tom Russell.

What can we say, we're speechless.. What a hell of a show!
Un artiste de cette envergure dans un small club bourré (60 personnes en tout et pour tout...)
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12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 22:12
Vu par Michel :

Rotonde sold-out depuis dès semaines pour accueillir une des 'hype' 2008.
A 19h45' les couloirs se remplissent d'une cinquantaine de gosses , ticket en main, le bota a -t-il invité un jardin d'enfants?
On se presse à l'entrée,les portes ne s'ouvriront qu'à 20:10! Mauvais pressentiment, tous ces écoliers... Va -t-on assister à une représentation de Star Academy ?
A 18 ans, Brisa (born in 1976) quitte la Californie (le Nord: donc pas les plages de sable fin et les palmiers mais les séquoias et les plages infestées de requins ,dixit la belle) pour visiter Paris et finalement s'y installer. Des parents hippies , cela favorise le goût des voyages et de l'aventure.
Le parcours romantique , habituel des artistes débutants:jazz dans les clubs de St Germain des Prés,apprentissage du français et un deal avec Blue Note pour un album jazzy 'The Chase'(2005).
Petit retour aux States,elle compose ses nouvelles chansons(plus folk/pop) , met fin au contrat avec Blue Note et sort 'Takes'(2007) chez Discograph (label indépendant).
Encensée par la presse française ,les Inrock en tête,elle tourne pas mal chez les Sarkoziens . Résultat, le tout Bruxelles voulait voir ce phénomène.
La nana vaut le coup d'oeil ,elle est moins sexy que sur la pochette de 'Takes', mais elle a un look cover-girl ne laissant pas indifférent le public masculin.
Son band est de blanc vêtu , Brisa , quant à elle, arbore des fringues hippies du meilleur effet.
Son groupe, made in France:
Aux drums: Pirzo (a déjà collaboré avec Tall Paul Grundy)
A la basse: Richard Horon (membre d'Excès Nocturne, new wave française)
Aux guitares (électriques et 1 acoustique):Jay in Space,pas un manchot ...
Aux keyboards, melodica, flûte : l'excellente Lena Deluxe. Cette jeune et blonde Lilloise est un band à elle seule (un cd 'teardrop weather' en 2008).

'High' le premier titre ,impose le respect. Un long morceau , aux influences psychédéliques, une voix à la Julie Driscoll , le jeu de Miss Lena te faisant penser à Brian Auger. Excellente entrée en matière!
'Without a plan' à l'intro aux percussions et à l'orgue , confirme la première impression. Miss Roché a des influences blues/psyché , elle a dû écouter les Doors , Jefferson Airplane, ou les folksingers: Donovan, Vashti Bunyan pendant son retour en Californie.
'Sugarflight' ça se gâte, cela devient poppy avec lalala et handclappings...
Dommage , beaucoup compare son timbre vocal à Bjork ,on peut ajouter des effets Joanna Newson , mais même les musiciens ne semblent pas toujours chauds pour l'emballage enfantin de certains titres.
'Whistle' porte bien son nom,des sifflets (j'ai pas participé au chorus, Fred le Zamp , non plus): 18 coming like thunder.... le titre te reste dans le cerveau et devrait faire un hit radiophonique.
'Breathe in speak out'
'Mystery man' un très bon morceau de son premier album.
'Baby shut your eyes' encore sur The Chase.
'Heavy dreaming' un titre flower power sucré. Un univers musical diversifié: de Coco Rosie, Devendra Banhart au jazz en passant par le folk des singer/ songwriters (Carole King-Joni Mitchell..), le country -blues... un ragoût pas désagréable chanté d'une voix maîtrisée. Elle passe des basses aux aigus sans difficulté, son chant peut être groovy ou aérien..
'The choice' avec un clavier Ray Manzarek, on revient au dernier album:un titre proche du monde de Bjork, à ses débuts.
Brisa Roché ne tient pas à ajouter d'éléments électroniques à sa musique: elle conserve un côté roots(années 60) attachant.
'The drum' You gotta chose your rock and roll... ,chante -t-elle en midtempo , je danserais volontiers un slow avec la belle, sur ce tune.
Le point agaçant du show fut ses interventions pour introduire les titres : très franchouillard , style Michel Drucker . Tu peux en sourire , mais applaudir à tout rompre (comme ma voisine ) à ces banalités absurdes , frise le ridicule.
On alterne bons moments et ritournelles candides.
'Pitch black spotlight' des effets reverb , bon titre dans lequel l'énigmatique Miss Roché laisse jouer son groupe. On insistera sur le travail exceptionnel de l'organiste.
'Call me ' 'Egyptian ' 'Ali Baba' : le set se termine comme il avait commencé, par un superbe morceau West Coast à fière allure. Une voix hypnotisante pour ce hidden track de l'album.
C'est dans les titres flower power hypnotique que le band excelle , la voix de l'ange , au look esquimau , te transporte du côté de Woodstok.

Bis
à la guitare acoustique et vocals: 'Hand on Steel' suivi d'un titre, 'Trampoline ' , que le band ne voulait pas jouer mais je suis le chef... trampoline you're not the one but I'll make us breakfast and go for a drive ... philosophie hippie.
That's it.

Elle revient car les petites filles pleurent: reprise de 'whistle' , écrit pour une jeune fille (Laura) dont elle était amoureuse, étant adolescente (elle est devenue la copine d'un membre des Yeah Yeah Yeahs: le guitariste Nick Zinner, qui a collaboré pour 'Takes').

Verdict ! Un set inégal :d'excellents moments côtoyant des titres flirtant avec la plus pâle variétoche.


Vu par Rudi :

Quand vous avez 39 de fièvre, que votre médecin vous ordonne de garder le lit et que vous avez un ticket pour le concert complet de Brisa Roché dans la Rotonde du Bota, c’est forcément la raison qui l’emporte … vous allez au concert !
 
Concert soldout depuis des semaines … mais à 20H35, quand ca démarre, la salle est loin d’être bondée : il y a même des gens qui resteront assis pendant tout le concert alors qu’à la Rotonde un véritable soldout c’est tout le monde debout, serrés comme des sardines en boîte ! Quatre musiciens (claviers, batterie, basse, guitare) tout de blanc vêtus et la charmante Brisa Roché vont nous conter pendant une bonne heure et demi les chansons des deux albums : The Chase et Takes. J’ai d’abord été surpris par sa ressemblance avec Bjork (le maquillage, la coiffure, … mais pas la taille, Brisa est beaucoup plus grande) puis par sa jolie façon de nous adresser la parole et de nous raconter des petites histoires en français avec un petit accent américain. 
Charmant. 

Cette première bonne impression va vite s’estomper : les arrangements de certains morceaux sont ratés (Sugarfight, par exemple), l’ambiance de la salle est assez froide malgré les efforts de la chanteuse pour nous réveiller, le son qui nous assommait trop souvent d’une overdose de « reverb » sur la voix, … Un effet « Psyché » qui pourtant passait bien sur certaines chansons mais en a détruit littéralement d’autres … dommage !
 
Elle terminera avec une version  « plan langue » (avec traduction simultanée en français) de son enjoué ‘Whistle’ dont elle nous contera d’abord la genèse que je ne peux vous rapporter car on a promis de garder le secret … 

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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 22:37
 

En ce dimanche 9 mars venteux , bois de la Cambre fermé = bouchons comme un lundi matin, la flûte enchantée fait dans l'intime , le monacal.
On note quelques musiciens dans l'assemblée, dont Bherman (uit Gent, il jouera next week, same place)

Noria

pour justifier son patronyme arabisant , il débute le set par 'Cross the sea of word' aux sonorités guitaristiques arabo-andalouses. Fine intro acoustique, voix chaude et sensuelle. Un nom te vient subito à l'esprit : Jeff Buckley . But Noria n'aime pas les comparaisons.... Bherman nous avoue avoir entendu des intonations Antony (ouais ,les Johnsons). Maybe , mais Noria me semble moins maniéré et, malheureusement, il n'a pas le charisme de la diva babyfaced.

'Experiences' la guitare a des résonances 'basse' , le morceau dégage une belle intensité dramatique.
'The meeting' un titre atmosphérique au texte murmuré .... Can't you feel the air spreading wings.... on est tout petit ,on fait partie des éléments. Tu fermes les yeux , tu deviens un aigle volant majestueusement dans un paysage 'Rocky Mountains'
L'ambiance te ramène au merveilleux film de Sean Penn 'Into the wild', avec le soundtrack remarquable de Eddie Vedder. Les morceaux suivants n'ont pas encore reçus de titre, Noria les a composés il y a 3 semaines, voire il y a 3 jours. Il susurre les textes posés face à lui.
Une soirée mélancolique dans une cabane isolée , un bourbon sur la table, une tisane pour ta lady. Le chien dormant au pied de l'âtre où se consument les bûches...Toi, lisant un traité philosophique,madame caressant nonchalamment le canin compagnon. Un coyote hurlant à la pleine lune.
Un jeu de guitare en demi-teinte , exprimant une forme de quiétude, tout en sachant que l'homme cherche sa vérité. Un chant plaintif, un souffle d'un cancéreux en phase terminale..
Un reproche toutefois, tout est construit dans le même moule , tu décroches ... et les arpèges ou la mélopée deviennent bruit de fond.
Noria est un personnage intransigeant, il exprime un radicalisme 'artistique' assez prétentieux. Je cite : 'la musique est un medium qui nous traverse,l'enrobage ne devrait pas être important....'
Shit, le ket est investi d'une mission! Ok , il ne tient pas à faire des compromis, cela l'honore , mais il se prépare une vie d'ascète.

Vite , une Jupiler et une bête blague machiste ...

Annelies Monseré

une artiste underground uit Gent, jouissant d'une réputation internationale (la veille ,elle se produisait bij onze Noorderburen,à Utrecht). Des collaborations illustres: Jessica Bailiff, Nathan Amundson des Rivulets, In Gowan Ring... Un Cd 'Helder' (2005) chez Bluesanct, quelques EP chez Morc: '7' ou 'Hilversum nov 3' + des titres repris sur des compil.
Pas une novice et pourtant une grande timidité.
La flûte enchantée n'a pu louer un piano , donc, ce soir, elle s'accompagne à la guitare électrique ou au melodica avec un jeu de pédales pour les effets.
'Go from my window' un traditionnel: c'est parti pour 35' d'extrême douceur.
Un chant a capella sensible pour l'intro de ce lullaby, un melodica relié à une pédale relaie la mélopée en y ajoutant une sirène plaintive.
No rock & roll tonight, les petits loups...
'I might never see' à la guitare électrique,titre fragile et mélancolique 'slowcore' . La voix et les instruments dégagent le même montant de décibels: 0,5.... Heureusement, car j'avais oublié mijn oordopjes !
'Sand' le melodica rend la mélodie moins sinistre mais l'atmosphère demeure ascétique.
Un violoncelle pour 'Traces' , la voix reste, cependant , l'instrument principal. Une faible lueur clignotante alors que la nuit noire oppresse la terre. On évite de respirer de peur de déranger. On retient son souffle et on s'attache à cette voix enfantine qui doit nous sauver des ténèbres.
Un battement d'aile de papillon ferait l'effet d'une explosion atomique en comparaison avec ces complaintes murmurées.
'Common ground' le silence est religieux.
'Shining road' qui a reconnu cette cover des Cranes sous l'emballage éthéré?
'Will you be found' Foin ,de grandiloquence , du léger,du sacré ...
'Light,blind' tel un somnambule , tu déambules dans ce monde des ombres.
Un dernier a capella 'This quiet room' que l'on retrouve sur le Cd 'Helder'
Il faut pouvoir entrer dans son monde de silence pour apprécier sa musique.
C'est dur de revenir parmi les vivants après ce trip minimaliste.

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8 mars 2008 6 08 /03 /mars /2008 22:55
Il n'y a pas que le rock dans la vie....
Ce 8 mars : journée internationale de la femme.
Direction le théâtre Marni (place Flagey à Xl) pour mars en chansons : organisé , en collaboration avec Charleroi-chansons, par Jules Imberechts, le dandy , fondateur de feu le Travers, qui continue ses activités jazzy au Marni.
Maigre assistance(heureusement,le truc est subsidié) pour accueillir en droite ligne du Québec ,deux étoiles montantes au Canada.

Josiane Paradis

une jolie jeune fille , lauréate du festival en Chansons de la Petite-Vallée (Québec en 2006) . Un mini -album en 2007.
'Elle est accompagné par François Richard ,homme à tout faire, il joue du piano , de la basse, du piano électrique et se charge des samples sur laptop.
Le premier titre proposé a une intro ,au piano, jazzy, Joske accompagnant François de claquements de doigts ,avant de se saisir de baguettes qu'elle utilise pour battre un instrument ressemblant à un xylophone.
Pour le titre suivant , elle le caresse avec un archet.
De la chanson française , héritière de Camille, Ariane Moffatt ou les ainées Barbara et Fabienne Thibaut.
Des titres introspectifs ou traitant de questions féminines ,la donzelle moins maquillée que la compagne de Johnny Depp, parvient à nous enchanter par son approche dépourvue d'artifices. C'est frais et spontané.
'Ces yeux -là' à propos d'émerveillements de jeune dame amoureuse , sonne comme le meilleur Véronique Sanson.
'Ma réalité' avec des backing vocals de Gaële (seconde artiste programmée) a des sonorités reggae,Josiane accompagnant le piano aux percussions.
Une philosophie de vie simple,une recherche d'un bonheur humain mises en chanson par une jeune fille sympa.
25' pas désagréables


Gaële 

originaire de Haute-Savoie , qu'elle quitte pour le Québec il y a 8 ans.
Un joyeux boute en train que cette mignonne jeune femme.
Un album ,'Cockpit' , à son actif.
Toujours François à l'accompagnement, pas de batteur pour la tournée belge ,donc des samples.
Un premier titre court,pour lequel Gaële joue de l'accordéon.
La fille a une belle voix.
'Portrait d'automne' une chanson climatique avec de puissantes vocalises.
C'est la journée de la femme,nous rappelle-t-elle,donc ce titre au ton 'music -hall': 'Femme en hic' , avec un kazoo rigolo.Un solo de piano ragtime, à 4 mains ,nous prouve que ces canadiens ont un bagage musical sérieux.
Gaële a une belle prestance et le public sourit à ses introductions marrantes.
'L'idéal tango' ,élégant pas de danse ,de la dérision ' je danse mon tango de bimbo ...' on se l'imagine avec la jupe noire fendue jusqu'aux fesses.
'Les Croix Blanches' en provenance de sa Haute Savoie, souvenir d'après -guerre, texte subtil.
En trio, avec Josiane, 'Cockpit' :c'est tonique , très second degré . La chanson traditionnelle se marie avec des sonorités électro-pop rythmées.
Elles reçoivent 3' pour un rappel: 'Ame soeur ' pour sa jeune soeur , restée dans les Alpes , à 7000 km du Québec.
De belles harmonies vocales pour ce titre illustrant l'éloignement. Elle a un je ne sais quoi la petite Gaële...

Break , bar time... 


22h
Christiane Stefanski

Origines polonaises , née à Liège en 1949.
De la race des grandes chanteuses interprètes. Du métier,de la présence , de la classe. C'est une Dame...

Accompagnée par la crème des musiciens made in Belgium.
Piano et melodica : Frank Wuyts
t'es assis: .... Aksak Maboul , Pazop, Vaya Con Dios, Fred Frith, avec Geoff Leigh l'album 'from here to drums' .....
Contrebasse: John Valcke
The Klan, Sweet Feeling, Wallace Collection, Renaud Patigny, Caroline Dahl....
Guitare acoustique: Stephane Martini
'le plus brésilien des guitaristes belges': Papagaio avec Denise Blue et Mimi Verderame.
Violoncelle: Denis Van Hecke
Blue Rock (ouah...) Pierre Vassiliu, Wallace Collection, Sail Joia, Aksak Maboul, John Greaves, Dick Annegarn, Catherine Lara....tout le monde veut jouer avec le Salvador Dali du violoncelle...
batterie: Christophe Stefanski, le seul qui n'a pas 50 ans...
Ok ,c'est pas du rock and roll ,mais ces requins connaissent la chanson!

Telle une Juliette Greco de Seraing , une Piaf belge , Christiane investit la scène . Peu de monde , ça m'est égal on créera l'événement.
'Je chante' une introduction a capella ... une fois de plus la terre tremble... , la guitare de Stephane prend le relais et Christiane poursuit ... et moi , pendant ce temps , je chante...une perle signée Anne Sylvestre. Excellente entrée en matière.
'Imagine' un classique rive gauche, que l'on retrouve sur son dernier cd 'Belle saison pour les volcans' .
Le batteur rapplique: 'Graine d'ananar' et oui ,de la chanson à texte par une chanteuse engagée , très jazzy avec impeccables arpèges de Mr Martini (it rocks..)Leo Ferré ne doit pas désapprouver. On retourne casser du flic en mai 68...
Je chante de vieilles chansons, nous susurre la diva,celle-ci est de 1939. Une intro' Django style', un piano démentiel ...nous sommes maîtres de la terre ... qu'est ce que nous sommes: des pouilleux...Raymond Asso , chantée par Edith Piaf. Pas une ride!
'Petit pays' du swing ... Elle laisse jouer les musicos, on danse sur nos chaises, les bravi fusent... Oublie les petits merdeux , capables de 2 accords....Une mini histoire de notre klein België. Solo lumineux de Stephane relayé par le violoncelle,le piano s'emballe et la contrebasse galope . Le rock des papies....
Je suis une interprète , nous dit-elle, je pique les mots... 'Les Mots'
Une nuit à St Germain des Prés, dans la boue de la Place Flagey!
'Coeur Tendre' Jacques Brel .Un voyage nostalgique au coeur de l'essence de la chanson.Tu pleures de bonheur.'Y en a qui ont le coeur si large qu'on y entre sans frapper... Jacques revient.,s'il te plaît..
Un Claude Semal pour suivre:'Petites filles' l'ombre de Dutroux plane.
'Gens qui doutent' Anne Sylvestre ,une bossa nova .
...merci pour la tendresse et tant pis pour vos fesses qui ont fait ce qu'elles ont pu .....subtil et plein de bon sens.
'Et tu tombes pour la troisième fois' une chanson destinée aux piliers de comptoir. Christiane connaît les hommes, l'alcool, la cigarette, les bars. Un crescendo dominé par le violoncelle, la voix a des tremolo à la Barbara.
'Arrête de dormir'(on peut en mourir), un final tzigane endiablé.
De l'humour, de l'émotion...une performer de la vieille école , celle qui ne vieillit pas.

Un rappel , je vais vous chanter un Fats Waller , mais les paroles sont stupides en français, donc une version en anglais from Liège de 'I ain't got nobody' ...i'm so sad and lonely..., je vous jure nobody was sad in the audience .
Stéphane Martini nous imite Louis Armstrong et les joyeux cinquantenaires te font un choeur de crooners tordant.

Nous sommes réconciliés avec la Chanson.
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8 mars 2008 6 08 /03 /mars /2008 22:52
Jeanne Cherhal, nous l’avions découverte car elle était l’acolyte des premiers concerts de Vincent Delerm (ils se partageaient alors les scènes en bons petits représentants de la nouvelle chanson française). Jeanne Cherhal, nous l’avons aimée dès son premier album, adorée dès son deuxième (Douze fois par an) et adulée à son troisième (L’eau). Compagne de notre vieille chaîne hi-fi, nous ne pouvions donc pas la rater ce samedi 8 mars au Botanique. C’est qu’elle se produit peu par chez nous la petite Nantaise. Vue une fois auparavant, il y a plus de 3 ans à la Cigale, nous attendions ce concert bruxellois avec allégresse. 

Nous avions imaginé un concert plutôt rock, Jeanne à la basse et accompagnée de ses musiciens, elle en mini-robe et petits cheveux courts, nous debout et le dos en compote. Que nenni. Premier coup d’œil dans la salle : l’Orangerie avait revêtu ses gradins... piano noir, tabouret, bouteille d’eau. Rien d’autre. Le meilleur était promis. Ce fut un piano-voix divin. 

20h15 précises, toute de noire vêtue, à l’exception de ses petits bras nus, haut perchée sur des talons vernis et les cheveux relevés en tout petit chignon dont on devine qu’ils ont poussés, Jeanne arrive et son charme opère. Si la grâce avait un visage elle s’appellerait Jeanne Cherhal. 

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Osant tour à tour mêler des chansons issues de ses trois albums (en vrac « Ca sent le sapin », « Madame Wong », « Mes problèmes de relation », « Je suis liquide », « Une tonne »,...  « Super huit » pour commencer), plutôt hétéroclites pourtant, mais dans une cohérence maîtrisée, des « vieilleries » (« Les amis de Monsieur » de Fragson), des tubes (« Non non rien n’a changé » des Puppies), Amy Whinehouse, quelques notes d’Erick Satie pour jeter le pont entre deux chansons, ou encore une de ses nouvelles inspirée par Juliette Greco et Miles Davis en passant par le très vrai « Quand on est très amoureux ». Le dos est à ses heures voûté, les accords précis et le geste attentif. 

C’est qu’elle sait nous faire rêver la petite Jeanne ; nous porter, nous émouvoir (« Le tissu »), nous faire rire,... « Jeanne Cherhal fait son cabaret », ça aurait pu être aussi ça le titre de ce concert. Nous faire plaisir et se faire plaisir. Un moment suspendu comme on en connait peu. Une heure quarante de chansons, de rires, d’applaudissements, d’échanges se passent comme en cinq minutes. On est trans-po-rtés. Lors de la fin, elle revient nous chanter son nouvel audacieux « Si tu reviens j’annule tout » (très beau si on ne pense pas par qui il fut inspiré...) ; nous l’attendions et elle l’a fait. Clôturant par un « Homme à la moto » souliers ôtés et sans micro où elle envoie avec cran et bagout. Des années de scène derrière elle, ayant pris de la bouteille et une Victoire de la Révélation 2007 plus tard, c’est sûr, elle en impose maintenant. Nous sommes délibérément et sans commune mesure conquis par rapport à la prestation parisienne, public chaleureux belge à la clé... 

Fatiguée et malade notre petite Jeanne ? Tu ne nous l’aurais pas dit que nous n’en aurions rien su : voix cristalline, sourire mutin et classieux, pas de danses et révérences. Bien plus qu’un piano-voix.  

Tu avais la grippe, vraiment ? Moi aussi mais en tout cas, je suis guérie et ce n’est pas par hasard. « Merci ».

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