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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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29 mars 2009 7 29 /03 /mars /2009 21:59
Concert historique à Eine, Oost-Vlaanderen: dernier gig en Belgique pour le folk band mythique: Magna Carta!

Avant la dissolution définitive, encore deux dates: Londres en avril et le 11 mai, le Carré à Amsterdam.
Une belle aventure (40 years on the road ) prendra fin!
Luc 'Toogenblik' Gheldof (le band est venu 3x à Haren) ne voulait pas manquer l'événement. Michel, kun je me in Laeken opppikken? Mais oui, fieu, on sera tous deux invités par Herwig de Misty-Music House et tu pourras faire la bise à Linda et Chris!

De Boerderij -Eine
Un cadre idyllique, un accueil chaleureux, une petite salle bien remplie, un public de connaisseurs, une ambiance familiale...
Quel dommage que Herwig parle d'arrêter l'organisation de concerts ! Meneer De Noyette, please don't stop!

18h10 Next of Kin
C'est quoi ce parent proche? A movie, avec Liam Neeson et Helen Hunt? Un autre de Atom Egoyan?
Nee, mensen ... Un trio anversois pratiquant un alt-country/americana chatoyant, qui sent bon les honky -tonks des bords de l'Escaut (non pas Julie, ignare... De Schelde!).
Dirk De Bruyn (lyrics, guitars, vocals) -Jef Van Gool (upright bass) et la jolie demoiselle: Katrien De Lombaert (vocals, some lyrics and fiddle) vont nous charmer, pendant une bonne heure, avec un répertoire de compositions personnelles et de titres extraits du Great American Songbook.

'Over You' .. there's a fine line between love and hate... T-Bone Burnett! Ils sont wat zenuwachtig nos Next of Kin, mais très vite, tu es séduit par les close harmonies et le jeu juste des Scaldéens.
'Steel Mill' de Dirk, avec Katrien, the smiling red girl, au chant. Titre émouvant, souligné par un archet plaintif, caressant la contrebasse.

'Please don't bury me' de John Prine. Un titre entraînant, malgré le sujet enterrement de première classe.



T'es pas à Anvers, mais au Greenwich Village, anno 1963!
'You'll never leave Harlan alive ' direction le Kentucky, une épopée 'coalminers' à propos d'un bled où le soleil se lève à 10h et se couche dans l'après-midi, à 15h. Dur, dur la vie à Harlan!
Katrien nous sort un glockenspiel de gosse et nous interprète un de ses titres, une chanson d'amour mignonne: 'With you by my side'.



'Dealin with the devil' un titre de Dirk, un copain de Faust. A un moment, il faut payer l'addition si tu marchandes avec Lucifer!
'Deed I do' a traditional. Un ragtime, au violon Stéphane Grappelli. Great job!
'There is no other way' nouvelle chanson d'amour (rather sad) de Katrien. Beau et classique, comme du Joan Baez.
'Highway of regrets' vieillir c'est pas évident, les mauvais souvenirs, les cuites .....Dirk nous sort une photo du passé, prise sur l'autoroute du regret. Fort comme du Kris Kristofferson!
Willie Nelson 'Home Motel'. Willie le nostalgique!
On a rassemblé tous les clichés de la country, en hier is 'Good old way of life'. Elvis rencontrant Linda Ronstadt, le bluegrass mixé au crooning et, Marilyn en duo avec Dean Martin sur fond Andrew Sisters. Funny!
'The Wayward Wind' au répertoire de Patsy Cline ....and I was born the next of kin The next of kin to the wayward wind... un titre Jack Kerouac. J'ai essayé de me fixer quelque part, la fille est seule maintenant et elle a le coeur brisé ....
Un blues de Steve Earle pour finir: 'Hometown Blues'. Ma ville natale me donne des hauts- le- coeur ... I wish I'd never come back home... Petit fingerpicking pas piqué des vers de Dirk.
Grand...Le public ne s'y trompe pas, un bis!



Toujours Steve Earle ' Halo ' round the moon'. Le meilleur de l'americana!
Herwig monte sur scène, ik wou graag 'Jackson' (Leiber and Wheeler) horen...
Dont acte, et toutes les fermières et les boeren chantent .. we got married in a fever hotter than a pepper sprout.... Tu choisis ta version: Nancy Sinatra/lee Hazlewood (celle que je préfère), Kingston Trio, Johnny Cash/June Carter...



Excellent gig!


Magna Carta
En 1969 Chris Simpson forme Magna Carta avec Lyell Tranter et Glen Stuart.
Leur British folk mystique et poétique, tendance rock progressiste fait sensation.
Le UK folk est à son apogée: Amazing Blondel, Al Stewart, Fairport Convention, Pentangle, Incredible String Band, Comus ..sans oublier la star, Donovan...
J'ai la chance de voir La Grande Charte,début 70, dans un petit club bruxellois, rasé depuis des lustres. Ce concert est toujours imprégné dans my old brain.

2009: Magna Carta = Chris Simpson et sa compagne (depuis 1983, mais ils vont se séparer) Linda Taylor + en principe, Matt Barnhoorn. Le Matt n'a pas pu venir à Eine, nous, on ne voulait pas rater ce dernier concert en Belgique, avant la dispersion des cendres!
Le bonheur, un concert empreint de magie !
Du folk, du blues, du rock, de la poésie,de l'émotion, de la tendresse, de la rage, de la virtuosité, des mélodies d'un classicisme serein, de la bonne humeur et un humour (British) décapant ... Luc Gheldof s'en souviendra, Chris Simpson a fait voeu de le pendre au premier arbre croisé sur la route ...So I had to protect poor little Luke, pour le ramener chez sa môman!



19h45'
Linda et Chris lancent le premier set. La playlist prévue est abandonnée, suite au désistement de Matt.
Une petite road song pour commencer et, déjà, Chris nous gratifie d'un solo élégant.
Bob Dylan 'Make you Feel my love'. Linda réussit à nous faire pleurer dès le second titre!
Chris s'avère un orateur né, il aurait dû être politicien! Il nous raconte salades sur salades, le public se marre à chaque intervention. Les piques, destinées à son ex-compagne ou à quelque spectateur prenant des notes, sont dignes des Monthy Python.
Linda au chant 'Only love knows how' ... do you miss my love Do you miss my body ... Chris répondant par un fingerpicking délicat. Ouille, petite floche, ... this song is also called 'Everybody makes mistakes'! Fou rire général!
Une ballade, 'Forever' sur 'Prisoners on the Line' .. forever is tomorrow in a day... petite leçon de philosophie amère.
Look at Linda's guitar, it's 5000€ worth, depuis qu'elle a été signée par Paco Penã, el rey du flamenco!
'Coyotte' le chef d'oeuvre de Joni Mitchell, entrecoupé par deux sonneries de GSM. Chris taquinera l'une des madames pendant les deux sets.
'Pictures in my pillow', titre emprunté à une fillette de 6 ans. Chris à l'harmonica et un chorus repris par toute la boerderij ... they're just pictures in my pillow... Stop singing people, Luc Gheldof will sing solo.... Pas de bol, Luc transformé en Manneken Pis est parti se soulager aux lavatories. Rigolade monstre.
'Ticket to the Moon' fingerpicking et handshaker pour ce ragtime.
'The bridge at Knaresborough town' une histoire de sorcière dans cette petite ville du Yorkshire.
British folk at his best.
'Shine' que Linda a écrit pour son père en phase terminale. Chanson d'espoir admirable. Magnifique accompagnement de Mr Simpson. La classe!
Rodney Crowell 'Boulder to Birmingham', on la fera sans safety net, sans equipment et sans Chris ... Katrien (de Next of Kin), viens chanter avec moi, maske, c'est une histoire de femmes! Brillant et sentimental!
Chris au bar met een glaasje witte wijn!
Le premier set s'achève sur ce moment de grâce.



Tirage de la tombola (des CD's du groupe et un bouquin écrit par Chris), suivi du set 2.
Linda commence seule, deux de ses compositions délicates, aux relents Judy Collins ou Sandy Denny ... too many roads lead to this place ... Chris vient la rejoindre pour la seconde 'Perfect Lovers', un lament, il y ajoute des lignes de guitare élégantes.
Pour suivre deux chansons collées l'une à l'autre. La première,mystique, écrite en arrivant en Afrique du Sud, voit Linda a capella .... I've seen God's face in South Africa ... et la seconde une commande pour un bébé à naître ... hey little man, your eyes are shining ... avec Chris au chant, avant de voir Linda l'accompagner ...in your mama's eyes... Selon Chris, le plaisantin, elles s'appellent toutes deux 'This time around'. Can we believe him?
Blues time, kids : JJ Cale ' Call me the Breeze'. Linda assure une rythmique infernale et Chris fonce à toute vitesse down the road. Great, man!
Retour au folk léger et subtil, un titre co-écrit avec un ancien bassiste du groupe: Jonathan Barratt ... She's been low ... she's down again ...
Et le duo poursuit avec une épopée narrant la rude vie des mineurs d'un village du Yorkshire aux 32 pubs et situé dans les nuages, 2000 feet high précise Mr Simpson. What's that in Euro, nous balance la futée Linda!



Tragique, poignant, dans la lignée des grands conteurs britanniques!
Un gars (Samuel) m'ayant acheté un double Cd, m'a fait a request, nous dit Chris. On est pas certain de se souvenir des lyrics. It's gonna be a disaster, soupire madame! Scène conjugale, mais ils attaquent le truc.... now, the old man was a fighter, his face was burned by summer sun ... 'Some Kind of a Man' est le titre de cette perle qui te prend les tripes. Des vocalises grandioses, un jeu de guitare sobre. Pas de désastre, mais un instant béni. Chris termine la chanson en pleurant.
'The same rain' morceau existentialiste.
'Ordinary man' un rock bien sec, voit Mr Simpson déchainé.
A last one, people! Une intro hispanisante pour une pièce maîtresse de l'oeuvre de
Magna Carta (+/- 40 albums) : 'Paradise Row'. Un titre épique exceptionnel.
Mieux que le 'Streets of London' de Ralph Mac Tell, aussi fort que 'American Pie' de Don McLean.
Finale explosive.



Un bis s'impose, à 6 sur scène: Chris, Linda, les 3 membres de Next of Kin et Herwig en very special guest. Mais toute la ferme: vaches, cochons, poules, canards, ânes et Luc Gheldof... chante à l'unisson 'Good Night Irene' !
Concert anthologique!
 
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