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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 13:02

Soirée d'ouverture du  Winterjazz, un festival ( du 19 au 30 janvier) organisé conjointement par le théâtre Marni et  Flagey.
Un programme éclectique alléchant, rien que la première tête d'affiche, la pétillante  Robin McKelle, mérite tous nos battements de mains.
Le superbe Studio 4, à l'acoustique inégalable, est bien meublé pour accueillir le rouge-gorge de Rochester, qui en avril dernier avait mis KO l' Orangerie du Botanique.
Les murs de la salle de concert de la Place Sainte-Croix, plus habitués à être bercés par d' aristocratiques frémissements philarmoniques, risquent de trembler ce soir!
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20h30': un discours introductif mixte et concis pour annoncer la couleur.
Petite déception, la Miss ne sera pas accompagnée par la fougueuse section de cuivres, the Soul City Horns, son band sera réduit à trois musiciens.
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P1050939.JPGMadame Marni et Monsieur Flagey s'effacent, le trio mâle entre en piste:le génial, Moby lookalike, Sam Barsh au piano, claviers et mélodica à gaz - le placide et super- efficace Derek Nievergelt (Nublu Orchestra) , une devise utilisée du côté du Nieverland, à la basse et contrebasse - le racé, Mark McLean derrière les caisses ( Oscar Peterson, Diana Krall, Dewey Redman, Joe Sample... que dis-tu? Pas mal: on est d'accord!).
Les premières mesures de 'Mess Around', le titletrack du dernier CD, et la rouquine descend gracieusement les marches devant l'amener face au parterre: en français, bintje en bouche, dans le texte: merci ( on avait applaudi), bonsoir, ça va? ...
We're O K, Robin, on te chantera Happy Birthday à la fin du concert!
Son timbre soul en action et ce blues/rhythm'n blues fait mouche dès les premières secondes.
Clelia est ravie et ne semble pas regretter d'avoir préféré Robin à une autre rousse, une Julie sévissant sur le petit écran!
Certains la comparent à Amy Winehouse... si tu veux, mais elle ne se casse pas la gueule sur scène et n'est pas obligée de vider un Bourbon toutes les 3'.
La setlist mentionne 'Is you is' , Sam est passé aux claviers,  Miss McKelle en vocalises scat expressives...are you still my baby, too... pleurniche-t-elle, d'une voix te rappelant la grande Aretha Franklin.
Ta compagne piaffe sur son siège, c'est frustrant de rester assis aux sons de cette musique sensuelle, tous tes membres demandent à pouvoir se laisser entraîner à se mouvoir sans contrainte.
Bouge pas, mon ange, le costume/cravate, assis à 5 mètres , désapprouve tes déhanchements plébéiens.
Grosse claque avec le magistral et bluesy 'Lonely Avenue' qu'elle apprit par Ray Charles.P1050903.JPG
Un contralto ardent et le petit Barsh en fumeur de narghile musical.
It's rather strange, sans la section de cuivres, but c'est plus sophistiqué comme ça!
Don't you think so, braves gens?
Si tu le dis, baby!
Qui connaît les Bee Gees?
Moi, j'ai signé la pétition pour la sauvegarde des abeilles...
Chut, Clelia!
Voilà leur 'I can't see nobody' à la sauce Harlem.
Barry Gibb aime les chanteuses de jazz, après Nina Simone, voilà Miss McKelle gonflant son compte en banque.
J'ai composé 'Change' , un gospel imparable, aux arrangements Booker T.
Epoustouflant duel avec le Sam, ...I didn't change... le mélodica répond tantôt câlin, tantôt nerveux, espiègle, charmeur, poignant ... Une sonnerie de GSM vient se mêler au dialogue intime.
Hilarité dans la salle, le propriétaire, rouge de honte, transformé en autruche et Robin d'annoncer: je pense que j'ai fini....
P1050953Mr Barsh relance la mélodie qui explose en feu d'artifice.
Ovation!
Changement de registre: le tragique 'Don't explain' de Billie Holiday.
Sobriété et justesse de ton: la classe à l'état pur!
Swing time, du latin jazz, le public s'échauffe, il te faut 75'' pour reconnaître 'Eleanor Rigby' des Beatles.
Une claque magistrale! Chaque musicien se retrouve sous les spotlights: une envolée Herbie Hancock au piano, un superbe duo groovy de basse/batterie, Mark signifiant au brave Derek de la mettre en sourdine...tu t'es bien amusé, à mon tour, blanc-bec barbu et revoilà Eleonor en scat pour mettre fin à cette plage de 10'.
Les mecs se tirent.
J'avais promis de l'intime, so, all by myself, au piano ( désolé de vous tourner le dos): a kind of country lovesong I wrote : ' Since I looked in your eyes' !
Une romance classique, du bon Billy Joël!

 

 

P1050949.JPGRetour de l'équipe pour le blues entêtant: ' 'Until the day I die' , suivi d'une nouvelle chanson, le scabreux groove : ' Teacher, student, love affair'.
'Les risques du métier' d'André Cayatte version 'Hot Spot' de Dennis Hopper.
Calme relatif avec un conte de fée mainstream jazz ' Fairytale ending', avant le swing/twist 'You can have my husband'.
Flagey debout, ruée vers le podium et le carnaval se poursuit pendant le Leonard Cohen, 'Everybody knows', retravaillé en bombe, épicée d'une sauce soul suintante.
Sexagénaires en folie, transformés en Travolta déchaînés.
100°c: salle en ébullition!
Quelle nana, une nouvelle fois elle a réussi le coup de faire danser toute une assistance!
1 h35' de générosité, talent et bonne humeur communicative...

Un bis sous les vivats!
Ah non, certains ont profité de notre absence pour regagner leurs fauteuils... debout, bande de bourgeois!
A vos ordres, Fraulein McKelle.
Feu: ' Never make a move too soon', le BB King métamorphosé en irrésistible Motown funk gluant.
Sueur et énergie sur la piste de danse.
Un triomphe mille fois mérité.
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On viendra lui faire l'aubade au rez-de-chaussée, où la belle, tout sourire, dédicace ses CD's.
Happy birthday, baby!

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