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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 17:52

Le programme de cette  32e Fantastique Night qui investit ce soir le TAG, à 2 pas de la gare du Nord et de la place Rogier, est placé sous le signe du calme sombre et de l'introspection.
L'endroit est idéal pour passer une bonne soirée et le public est finalement assez nombreux lorsque Mongolito se présente sur scène.
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Mongolito c'est le projet solo du bruxellois Marc De Backer, ex Dog Eat Dog et 10.000 Women Man.
Mongolito propose une musique instrumentale lancinante et des paysages sonores qui incitent à la mélancolie. Entouré de pédales d'effet, armé de sa guitare qu'il caresse ou violente selon le moment, et vêtu d'un masque dans le style de V pour Vendetta et d'un large feutre noir, Marc propose au public un personnage intrigant doublé d'un visuel fait de projections de films en noir et blanc du plus bel effet. Du dark ambiant de bonne facture, agrémenté d'une touche floydienne indéniable. Trente minutes magiques en guise de hors-d'oeuvre d'une soirée qui se révèlera en tous points remarquable.

 

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Dans la salle pas mal de tête connue : Yves et sa légendaire Hoegaarden, Michel Kirby, quelques visages connus de vendeurs d'un grand disquaire allemand situé pas loin de l'Inno, bref le public gothique habituel de ce genre d'évènement. On se sent un peu chez soi.
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Il est 22h lorsque qu'apparaissent les musiciens de  Evi Vine. Une chanteuse blonde et sexy, un drummer au look seventies et deux crânes rasés barbus, à la basse et à la lead guitar.
A les voir, l'auditeur non averti s'attend à ce qu'ils lui balancent de grands riffs bien saignants à la tronche et ô miracle, le groupe fait preuve au contraire d'une finesse et d'une douceur insoupçonnée. Issu du milieu underground londonien et inspiré par des artistes comme Leonard Cohen, Arvo Pärtt ou Cocteau Twins, la musique du band se caractérise par un grand pouvoir émotionnel. La voix de Evi Vine, éthérée, aérienne , souvent décrite comme hantée mais toujours magnifique, donne le frisson. Des titres calmes, des arpèges cristallins, de la guitare caressée par un archet de violoncelle, on est magnétisé par tant de grâce.
Un bien beau set inoubliable, quarante minutes magiques.

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Petite pause technique d'une vingtaine de minutes avant d'accueillir le groupe phare de la soirée :  ROME.
edit_preview.php-copie-18.jpgDire à quel point je suis heureux d'enfin voir Rome en concert serait difficile.
Depuis que j'ai croisé l'univers de Jerôme Reuter et Patrick Damiani il y a environ quatre ans, j'espérais beaucoup avoir un jour la chance de les applaudir. Le groupe est culte et se fait rare, mais ce soir le génial compositeur luxembourgeois et sa cour sont là à quelques mètres de nous.
D'emblée on constate qu'en live le groupe fait fi du superflu. Pas de collages sonores singuliers et poétiques, pas de surcharge musicale, l

Le band va à l'essentiel et nous plonge dans l'introspection, dans un univers où la beauté et l'envoûtement dominent. Et puis il y a le son Rome. Une contrebasse électrique doublée d'une basse acoustique et des rythmes martiaux générés par la batterie et les tambours . Jerôme Reuter au chant est impérial, sa voix crépusculaire prend aux tripes. Assez statique sur scène, l'homme n'a néanmoins besoin d'aucun artifice pour envoûter un public. Le son de sa guitare acoustique et les nappes de claviers font le reste.

Crâne rasé, barbe et chemise noire, Jerôme enchaîne les titres avec la régularité d'un métronome, mais sans oublier de nous transmettre l'essence même de chaque compo.
"The Consolation of Man", "The Spanish Drummer","Das Feuerordal" ( nouveau titre très réussi),"The Torture Detachment", "The Merchant Fleet", "Die Nelke", en tout seize titres d'une efficacité redoutable.
En un peu plus de septante minutes, rappel compris, Rome a séduit un public conscient de la chance qui lui était donnée ce soir d'applaudir un des groupes majeurs de la scène psych-neo-folk actuelle.
Et cerise sur le gâteau, j'ai eu l'occasion de discuter quelque peu après le concert avec Jerôme Reuter qui s'est révélé être un homme charmant et très accessible.
Une fois de plus, les absents ont eu tort.

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Une autre soirée s'annonce passionnante, le 25 octobre, même lieu même heure, avec la venue des légendaires Faust.
Soyez présents !


JPROCK

 

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