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Affublé d’un DJ et d’un MC, « Le prince du hip hop belge », James Deano débarque sur la scène à 20H dans le chapiteau pratiquement vide ! Et ça commence très fort : « On lève les mains », « Bruxelles faites du bruit » … les clichés sont installés, au second degré ? Pas sûr … Musicalement c’est très faiblard … oui, mais les paroles, me direz-vous … c’est ça l’intérêt chez « Le fils du commissaire » … j’ai écouté très attentivement les « Tu t’es vu quand t’as bu » et cie, je n’ai trouvé ça ni amusant, ni intéressant … Non, faut arrêter ! James Deano c’est du rap français et comme tout le monde sait que « Les Blancs ne savent pas raper », c’est vraiment mauvais … et le « Spéciale dédicace à maman », fête des mères oblige …. c’était vraiment très « rap attitude » ! Je ne comprends pas le foin qu’on fait autour de ce blanc-bec, c’est vraiment du rap crétin … du niveau de Kamini !
A 21H, lancement de Missill dans le chapiteau ! Un petit bout de bonne femme (1m50 pour 30 kilos) derrière ses platines, contrôleurs et ordinateur. Une boule de nerf qui s’affère derrière ses machines pour nous darder du gras beat bien lourd et des samples très éclectiques (Lenny Kravitz, AC/DC, …). Missill c’est également un univers graphique mais rien de cela n’apparaît sur scène, juste la pèche de ses Breakbeats, de ses Mashups qui mettent vraiment une grande et bonne ambiance dans le chapiteau qui n’est pourtant qu’à moitié rempli. Elle terminera en apothéose avec des riffs de Nirvana et une démonstration d’Air Guitar ! Un show définitivement très Rock, très Dance, très Fun … très Bien ! Un vrai Skud cette Mis Sill !
En voici, enfin, qui reprennent intelligemment les stéréotypes du rap (j’espère que Deano est resté pour regarder ce qui va suivre) et les utilisent pour en faire quelque chose de différent, quelque chose d’intéressant : les Puppetmastaz. Originaire de Berlin, ce collectif de marionnettistes-rappeurs se cache derrière une gigantesque toile de 2m de haut sur toute la largeur de la scène… on ne voit apparaître que, par-dessus, les personnages Mr. Maloke, Panic the pig, Snuggles, Frogga, Groucho, … un univers qui rappelle inévitablement le « Muppet show », sauf que ces Puppets là, elles « Fuck », « Shit », se bagarrent à la tronçonneuse et pissent sur le public … Musicalement les voix un peu nasillarde me font penser à Cypress Hill. Du Hip Hop de bonne facture qui vaut essentiellement pour le jeu des personnages. On pourrait croire par moment que c’est une bande son avec animation de marionnettes mais les ombres chinoises nous dévoilent parfois la silhouette des artistes, micro attaché autour du coup. Et si ca ne suffisait pas pour nous convaincre, ils passeront devant la toile, micro en main, pour nous montrer qu’il y a bien des voix derrière ce rideau. Une grosse heure de franche rigolade, un vrai plaisir, à voir sur scène !
Il est presque minuit lorsque démarre le « Turntablist DJ Set » des Scratch Perverts ; 3 londoniens (Tony Vegas, Prime Cuts et DJ Plus One) qui manipulent les platines et les samples dans un vacarme assourdissant. Probablement trop Hardcore pour moi, et pour les autres aussi car la salle n’est déjà plus qu’au quart remplie, ces Perverts là auraient, à cette heure tardive, probablement mieux à faire au Dirty Dancing que sous le chapiteau … Bonne nuit !
