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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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8 mars 2008 6 08 /03 /mars /2008 22:52
Jeanne Cherhal, nous l’avions découverte car elle était l’acolyte des premiers concerts de Vincent Delerm (ils se partageaient alors les scènes en bons petits représentants de la nouvelle chanson française). Jeanne Cherhal, nous l’avons aimée dès son premier album, adorée dès son deuxième (Douze fois par an) et adulée à son troisième (L’eau). Compagne de notre vieille chaîne hi-fi, nous ne pouvions donc pas la rater ce samedi 8 mars au Botanique. C’est qu’elle se produit peu par chez nous la petite Nantaise. Vue une fois auparavant, il y a plus de 3 ans à la Cigale, nous attendions ce concert bruxellois avec allégresse. 

Nous avions imaginé un concert plutôt rock, Jeanne à la basse et accompagnée de ses musiciens, elle en mini-robe et petits cheveux courts, nous debout et le dos en compote. Que nenni. Premier coup d’œil dans la salle : l’Orangerie avait revêtu ses gradins... piano noir, tabouret, bouteille d’eau. Rien d’autre. Le meilleur était promis. Ce fut un piano-voix divin. 

20h15 précises, toute de noire vêtue, à l’exception de ses petits bras nus, haut perchée sur des talons vernis et les cheveux relevés en tout petit chignon dont on devine qu’ils ont poussés, Jeanne arrive et son charme opère. Si la grâce avait un visage elle s’appellerait Jeanne Cherhal. 

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Osant tour à tour mêler des chansons issues de ses trois albums (en vrac « Ca sent le sapin », « Madame Wong », « Mes problèmes de relation », « Je suis liquide », « Une tonne »,...  « Super huit » pour commencer), plutôt hétéroclites pourtant, mais dans une cohérence maîtrisée, des « vieilleries » (« Les amis de Monsieur » de Fragson), des tubes (« Non non rien n’a changé » des Puppies), Amy Whinehouse, quelques notes d’Erick Satie pour jeter le pont entre deux chansons, ou encore une de ses nouvelles inspirée par Juliette Greco et Miles Davis en passant par le très vrai « Quand on est très amoureux ». Le dos est à ses heures voûté, les accords précis et le geste attentif. 

C’est qu’elle sait nous faire rêver la petite Jeanne ; nous porter, nous émouvoir (« Le tissu »), nous faire rire,... « Jeanne Cherhal fait son cabaret », ça aurait pu être aussi ça le titre de ce concert. Nous faire plaisir et se faire plaisir. Un moment suspendu comme on en connait peu. Une heure quarante de chansons, de rires, d’applaudissements, d’échanges se passent comme en cinq minutes. On est trans-po-rtés. Lors de la fin, elle revient nous chanter son nouvel audacieux « Si tu reviens j’annule tout » (très beau si on ne pense pas par qui il fut inspiré...) ; nous l’attendions et elle l’a fait. Clôturant par un « Homme à la moto » souliers ôtés et sans micro où elle envoie avec cran et bagout. Des années de scène derrière elle, ayant pris de la bouteille et une Victoire de la Révélation 2007 plus tard, c’est sûr, elle en impose maintenant. Nous sommes délibérément et sans commune mesure conquis par rapport à la prestation parisienne, public chaleureux belge à la clé... 

Fatiguée et malade notre petite Jeanne ? Tu ne nous l’aurais pas dit que nous n’en aurions rien su : voix cristalline, sourire mutin et classieux, pas de danses et révérences. Bien plus qu’un piano-voix.  

Tu avais la grippe, vraiment ? Moi aussi mais en tout cas, je suis guérie et ce n’est pas par hasard. « Merci ».

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