Bouzille de fous - Friday My Lady - l'Estran à Binic, le 4 octobre 2025

Bouzille de fous - Friday My Lady - l'Estran à Binic, le 4 octobre 2025

NOPO (PHOTOS NOELLE)

FRIDAY MY LADY à Bouzille de fous (énémement tatouage), salle de l'Estran à Binic le 4 Octobre 2025

Après avoir usé le Butterfly Bulldozer, le premier groupe, on recharge du sang frais avec les vendéens de FRIDAY MY LADY, basés à Challans. Avec eux, on peut réclamer 'Vendez-nous du rock garage'.
1er EP 4 titres en novembre 2024 pour les mômes de moins de vingt ans, potes au lycée. Lény Giraud à la batterie, Balthazar Helbert Cartagena à la basse et chœurs, Vérone Attard à la guitare lead et chœurs, Mathis Chevrier à la guitare rythmique et à la voix principale.
La veille (Friday) ils ont déjà montré de quel bois de guitares ils se chauffent au bistrot de la poste à Saint-Brieuc où Nico les a qualifiés de timbrés!
Du sang neuf oui, mais avec de solides références, on va en reparler dans leurs choix de quelques covers bien senties!

Les 4 beaux mecs, à moustache et cheveux longs, font irruption... du bois que ça va envoyer et au risque de claquage, aucun échauffement, pied au plancher d'entrée! Face à nous, les 3 frisés du premier rang, s'agitent dans tous les sens, rapides de la main droite sur leurs guitares en avant Ils chantent fougueusement dans leurs micros, seul le batteur s'abstient, il a besoin de reprendre son souffle, compte-tenu du beat effréné.

Ils jouent dans l'urgence. On a à peine le temps d'arriver que "Security boy" est déjà exécuté!

Oh "Hidden kisses", à la cadence un poil moins forcenée sur un beau riff direct, serait-ce un slow version j'invite la lady du vendredi? Pas vraiment, ils chantent 'No no no' d'ailleurs et ça fait tomber les puces des poils du singe.

"Get out"! Pas déjà quand même? Ou alors juste pour descendre un peu la température? Tout juste si on s'aperçoit au retour que "Pas comme toi', c'est du français...
Ça secoue de la frange et les tondus leur envient leurs tifs. Pas besoin d'observer longtemps pour voir que les jeunots s'éclatent comme des bêtes!  

"And do you want him?" 'Plutôt 2 fois qu'une!' me glisse dans l'oreille, Simone la nonne, d'habitude si morne, tombée amoureuse des 4 à la fois. Problème, Simone d'un certain âge (ou l'inverse) va avoir du mal à suivre un rythme aussi infernal...
Balthazar prend le relais de Mathis sur les couplets et chante le refrain avec lui. Lény se met a rouler des baguettes à pleine puissance. Et là, Simone déconne en voyant Vérone, le roi de la posture, qui écarte les jambes, face au public ou face au batteur, et descend de plus en plus bas au fur et à mesure que le set monte en puissance.

"Red fellow man" poursuit sans faiblir avec une basse ronde et galopante. Du brut de décoffrage, pressé comme un lapin en rut!

Ils prennent un risque en enchainant sur "Like a Friday" un samedi... la superstition pourrait mal le prendre. On s'en fout ça déboite de ouf sur un rythme binaire, strié de guitares et aux voix hurleuses qui en ont marre des paroles et finissent par 'la lalalala'.

Chambreurs, les gamins osent sous-entendre que l'assistance 'est plus facebook que Insta! 'Tu vas la voir ma face!' répond Lecornu avant de filer sa dem.

Un riff assassin, un pogo sur la scène, un poing c'est tout sur "Point of you"!

"I feel alright", nous aussi! Le batteur cogne un rythme heurté au marteau sur ses cymbales. Personne n'empêche non plus de penser aux Stooges, en plus mélodieux sur ce titre. "I feel alright" se reprend en chœur, sans effort et comme disait Thierry Lhermitte dans le père Noël "ça se mange sans faim!". La batterie roule, une pause puis la basse relance la sauce sur une accélération démentielle.

On parlait de références, ils reprennent de volée "Bad disease" de Stiff Richards, une légende australienne chez le Binic Folk Blues Festival.

Je connaissais les anglais de The kids mais pas les belges d'Anvers. La reprise, bien à l'endroit, de "I wanna get a job in the city" fait mouche pareil à un grand classique punk-garage.

"Why are you running away?" question bête, t'entends le barouf que tu fais? Tu rentres dans le garage, tu ressors aussitôt... et puis finalement t'y retournes avec le chien, y'a un peu de wah-wah. Un côté adolescent qui veut tout faire et vite. Une tirade simple à reprendre ensemble au bout du rouleau.

"Shame" court et efficace... Je me souviens de 'Shame on you' traduit en français par 'J'aime des genoux', ça n'a rien à voir! Dominique, qu'est venu en 2CV, me crie dans les oreilles 'Y'en a sous le capot!'. Ben ouais, c'est pas la papamobile!

"More"? OK, Vérone s'attaque au chant du bout des cordes... vocales cette fois. Un filet de gratte de la part de Lény, le tout flambé à même la braise!

More and more avec "Hygiaphone" une reprise de Téléphone à une époque où on n'avait pas de portable. Un vrai rock seventies qui a laissé des traces et ne dépareille pas dans le set. 

"Control" s'interprète sans contrôle et en dérapage. Le titre de Amyl et les Sniffers reste un brûlot, y'a juste à amorcer... Balthazar bondit dans la salle et vient affronter un spectateur au bord de l'évanouissement. Mais la bonne étoile de Balthazar le ramène sur scène pour dire poliment 'Merci!' avant de s'éclipser.

Les 16 morceaux, en moins d'1h, te sautent à la couenne tel un léopard en chasse. En fait, t'as à peine le temps de te demander si on est vendredi qu'on est déjà samedi voir dimanche et ma lady m'attend.

SETLIST
01-Security boy
02-Hidden kisses
03-Get out
04-Pas comme toi
05-And do you want him?
06-Red fellow man
07-Like a friday
08-Point of you
09-I feel alright
10-Bad disease (cover Stiff Richards)
11-I wanna get a job in the city (cover The Kids)
12-Why are you running away?
13-Shame
14-More
15-Hygiaphone (cover Telephone)
16-Control (cover Amyl & the sniffers)