Ce qui au départ semblait une simple blague pour participer à un Battle of the Bands , est devenu un projet sérieux, puisque Lluis Fuzzhound ( real name, Sanchez) ( guitare, mini drum kit, vocals) , aussi actif chez Intoxica et Midnight Woolf, et Kylie Coufos ( basse et vocals), ex The Jacknives, parcourent toutes les scènes de la planète avec leur DIY duo, mariant garage, punk, rock et power pop.
Pendant ces dix ans d'existence, la paire n'a pas chômé, quand ils ne squattent pas les studios d'enregistrement, leur dernier méfait, 'Temple of Mirth' date de décembre 2024, ils sont sur la route , en janvier dernier ils sillonnaient le plat pays de Jacques Brel, là, après un crochet chez les Ibères, c'est la Bretagne qui les reçoit.
Grâce à Kylie, tu sais maintenant qu'à Melbourne, une coquille ce n'est pas a shell, mais a scallop.
Essaie, Schnitzel pour le veau!
16:30, We are Thee Cha Cha Cha's, we come from Australia!
Et c'est parti pour un premier tour dans un garage bien crade, avec Kylie an chant et à la basse groovy , (un instrument ressemblant pas mal à celui qu'utilise Paul McCartney), et pour l'aider son compagnon mécanicien, le fuzzhound, une guitare salement fuzzy en main, tandis que les pieds maltraitent a kick bass drum and a kick snare drum pour produire un beat solide ( plus carré que ce que mijote Meg White chez les White Stripes).
N'ayant pas accès au podium, on ne pourra pas t' octroyer de setlist, mais sache que quelques lignes de ce premier titre, fini à la cravache, pouvaient faire penser au Zep, puisque Kylie de sa voix précise a proféré... good times, bad times.
'Winds have blown' fait à peine deux minutes, mais ces coups de vent décoiffent sauvage, Marcel, ton voisin, en sait quelques chose, sa perruque a abouti dans la Manche.
Le rock 'Our love' débute par quelques riffs bien cinglants envoyés par le Neil Young ou Monkees lookalike et, pour faire honneur à leur patronyme, le titre s'achève en cha cha cha ( ce ne sera pas le seul).
Ce duo nous invite donc à un plongeon dans les sixties, un bain de jouvence qui fait un bien fou, après avoir scandé à deux voix un rock, déchiré par une guitare métallique, c'est ' Don't lie to me' qui vient nous décrasser les pavillons, ... avec des lyrics dédaignant les méfaits de la vieillesse... I’ve been told we’re growing old and we should try to go slow... la lenteur n'est pas pour eux, non, le train déboule à fond la caisse.
Hey, guys, we wrote a song about the person you can see on my T-shirt, do you recognize him?
Nous sommes trop loin, Kylie, mais en visionnant les photos, on a reconnu Marc Bolan.
Voici l'incroyable 'Kalmiyh' pompé sur ' Get it on', ouah, la claque, baby!
On ralentit le tempo pour interpréter ' Never gonna say' suivi par une cover des Who, 'I can't explain'.
Ils font preuve de bon goût et on ajoute que Kylie se montre plus dynamique que le placide mais performant John Entwistle , son jeu nerveux frappe les esprits.
You should know next one, even if you, French people, don't know much about rock'n'roll.
Te fous pas de nous, Kylie, même sans le timbre nasal, on a reconnu 'It's all over now, Baby Blue' de Bob Dylan.
Un petit punk pour suivre, les fans des Ramones ont apprécié 'Rock'n'Roll till I'm dead', nous aussi!
La souriante bassiste déclare, let's keep on trucking, c'est pied au plancher que le duo nous assène deux nouvelles chansons l'une furieuse, l'autre ' Temple of Mirth' le titletrack, un brin psychédélique, du dernier né, suivies par ' Let's take a ride' un downtempo presque country.
Après un virage punk , ' Running out of time', plus Ramones que nature, Kylie s'enquiert auprès de l'organisation, can we play one more?
Un mec écarte tous les doigts d'une main.
We've got 5 minutes, chouette, let's play a fun song, toute la place a repris ' Dirty old town' avec eux.
Ludo de La Nef D Fous se pointe: encore dix minutes, les copains!
' It's coming after you' un rock sale et minimaliste fuse, la guitare crache des flammes, la basse claque, décidément, ce duo est infernal.
In a dream, The Beatles wrote the next one just for us, 'Send help' ... send a little help from a friend...
En voilà une que Joe Cocker ne reprendra pas!
Toujours bien crade, voici 'I don't believe you', à la fois une apologie de la boisson et un cri de haine.
Allez on vous quitte avec le classique des Vibrations, repris par une centaine de groupes rock, ' Hang on Sloopy' .
C'est à tue-tête que la foule a hurlé le refrain ...
Hang on, Sloopy
Sloopy, hang on
Hang on, Sloopy
Sloopy, hang on...
Merci, les copains!
Le groupe revient cet été, ils seront au Binic folks blues festival , si tu ne veux pas manquer un band combinant charisme, pertinence et vitalité, procure-toi un billet.
Thee Cha Cha Cha's, c'est de la balle!