Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
Par NOPO (PHOTOS NOELLE)
Session Live Radio Activ' Joy Dary à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 6 février 2025
JOY DARY à la session live de Radioactiv' - Bonjour Minuit, le 06/02/2025
Tout content, de retrouver le cocon du club avec l'équipe de choc (ou de choux) Radioactiv'/Bonjour Minuit, je rassure Noëlle en partant 'Tkt, on va avoir chaud aux pattes!'. Tout faux! On sent, en arrivant, un méchant courant d'air qui nous les caresse (les pattes hé ho!) alors que l'invité principale se promène en t.shirt, tranquille. On savait déjà qu'elle était solaire mais quand même!
Resituons le contexte comme le pif au milieu du visage :
On connait Joy DARY par le groupe reggae SUNVIZORS, évidemment lumineux (c'est écrit dans le texte), éclot en 2014 (un bail!) du côté de Vannes et qui finit à la baille en 2020 (mais qui vient d'annoncer son retour en 2025 avec JOY). Après 2 albums mélodieux et pas mal de concerts radieux, Joy, chanteuse et compositrice, décide de décider de son avenir et se cherche quelques-temps (elle le confirme pendant l'interview de Marcus). Elle commence par de la soul chaloupée en anglais et j'accroche bien aux singles 'Slowly lady' 'Black hole' et 'Say it to me', il y a 3 ans. Finalement, elle décide de revenir au français pour mieux faire comprendre ses thèmes de prédilection et sort l'EP 'Fragment' en 2024 qui tisse une pop métissée.
On la voit à l'été 2024, en trio à Binic, mais elle va assurer seule ce soir et sur le coup, on craint un peu de n'avoir à faire qu'à des machines... C'était mal la connaitre, elle va rapidement nous rassurer! Comment?
Une évidence d'emblée en détaillant la scène ou plutôt l'estrade qui favorise la proximité avec les artistes, beaucoup d'instruments décorent la place : 2 guitares, une électrique, une électro-acoustique, un piano électrique, un tambourin, un Kayamb, un pad, et une loop station.
Pendant nos observations et la présentation des prochains rendez-vous musicaux de la salle de spectacle, l'affluence gonfle pour atteindre une bonne cinquantaine de personnes.
Intro (c'est écrit sur la setlist) avec un nouveau titre, semble-t-il, qu'on intitulerait bien 'La toute première fois", mais c'est déjà pris par Jeanne. Une boucle mélodieuse installe une ambiance chaleureuse. Joy égrène les cordes de sa guitare et utilise d'entrée sa loop station pour empiler les couches. Dès qu'elle ouvre la bouche, on retrouve ce timbre merveilleux entre douceur et égratignures. La boite à rythme amène, plus loin, un son qui transforme la pièce en salle de danse que je verrais bien illuminée de flashy lights stroboscopiques.
Une couche de clavier vient interrompre le tournoiement et Joy salue le public. 3 notes plaquées, à la guitare électrique, accompagnent une voix murmurée. Puis les percussions électroniques installent un rythme chaloupé. Le chant enroué de Joy entonne 'Lueur' pour notre plus grand bonheur. Ses mouvements souples s'effectuent en cadence jusqu'à la pression du pied sur les pédales d'effets. Quelques notes au piano avant une pulsation vitale : 'Il n'y a pas d'ombre sans lumière'. Joy lâche les touches et s'empare d'un tambourin pour conclure cette chanson éblouissante, boostée jusqu'au bout par les mains des spectateurs.
'Ce morceau parle de mixité... grave d'actualités!' Et oui, il y en a encore qui n'ont pas capté l'intérêt de se mélanger 'Les pinceaux'! Cette balade transporte de bonnes vibrations et l'envol du refrain reste irrésistible!
Joy avait déjà couché quelques nappes de claviers mais là, c'est le drame! La fille se lance sur une vraie utilisation du piano qui n'est pas son instrument de prédilection. Elle en tremble encore mais nous, on se dit qu'on aimerait jouer aussi mal du piano qu'elle! 'Maintenant je sais' confirme son travail tout en soulevant des papillons dans le ventre. Quelques percussions et bruits électros viennent moderniser les arrangements avant un son de grosse caisse qui, par son second souffle, pousse l’instant ‘danse’. Joy s'amuse alors sur son pad pour gonfler l’atmosphère enthousiaste des spectateurs. Une réussite 'à refaire' crie un fan!
Un enregistrement, de chœurs angéliques, allume une chandelle pour 'Juste un peu d'eau' qui ne l'éteint pas. Du spoken word d'abord pour ce titre rafraichissant et non inondant comme les dernières pluies. Puis le chant se trémousse avec beaucoup de légèreté sur une orchestration simplifiée avec clavier/percussion et la guitare acoustique de Joy qui vibre d'émotion au final.
On passe alors au moment de grâce 'Coup de vent', à l'instrumentation dépouillée, qui évoque la maman disparue de Joy. Les cordes frottées, caressées, pincées, plaquées expriment autant de sentiments que le fragile chant... touchant!
Retour à une brume de clavier, transpercée par un arpège à la guitare électrique, puis une rythmique électro tel un parterre coloré. Pourtant, la plage s'appelle bien 'Bleu'. La voix serpente avec délicatesse. Le son de clavier se fait clavecin, bordé de chœurs en 'Palapapa'. Puis la guitare égrène son affection, les bleus peuvent s'accrocher au cœur.
Joy serait-elle un peu maso? Elle s'inflige un 2è fil au piano! 'Mais pourquoi, j'ai fait ça?'. 'Pas la même' parle de nos multiples personnalités. Aux premières notes, la chanteuse se contente d'appuyer lentement sur un nombre compté de touches, ouf jusque là, ça va! Mais lorsque la bande lance quelques glissements électros pareil à des cris, les doigts commencent à filer. La voix insiste sur une belle mélodie, avec des pluies de claviers, portée ensuite par une cadence se rapprochant de la Calypso ou de la Samba. La musicienne monte alors, au pad, une mousse d'effets chorale qui fait passer la musique dans un univers de dance floor.
Pause interview
Joy confie à Marcus qu'elle souhaite toujours transmettre des messages porteurs d'espoir, ce qui met en émoi un spectateur lançant 'Tu dégages des émotions!'. Bon, on va vous laisser en intimité hein...
N'oublions pas que la fille vient de la Réunion et un oeil d'aigle a repéré un Kayamb, percu typique de l'archipel des Mascareignes (trop fort hein? Merci Wikipedia!).
L'instrument va s'inviter sur la plage suivante mais la musicienne décide d'abord de 'boucler' sa guitare ce qui ne veut pas dire la faire taire. Elle s'enregistre sur une rythmique calypso et décide d'inviter le public à chanter... Ben non! 'Juste un peu d'eau' c'était avant (mais pas forcément mieux...), là on entend 'A l'aube', ce à quoi on doit répondre harmonieusement 'Une vue sur l'horizon'. Avec ce type de musique, on oublie la température extérieure! Tu vois Noëlle, je t'avais dit qu'on allait avoir chaud aux pattes! Et pas que, le cœur rougit autant que les joues!
'Les sentiments' font référence à d'affectueux souvenirs de fratrie. L'accent des rimes en 'ace' assèchent des larmes qui se veulent de tendresse. Les 'ouhouhouhouh ouh' coulent de source sur des cordes délicates.
Le set s'interrompt là comme un symbole de la personnalité de Joy : 'Love is all you need' chantaient les Beatles.
Comment se fait-il que certains ne le comprennent pas encore? LOVE est universel, on peut même faire 'cœur ' avec les doigts!
Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog