Album Never Exhale par DITZ

 Album Never Exhale par DITZ

NoPo

DITZ - 'Never Exhale' LP 2025

Ils sont 5 musiciens et débutent en 2016 avec 3 titres puis 'The Great Regression' en 2022 ne les concernent pas... enfin si! Mais ils intitulent juste leur premier LP. Du post punk/noisy, pur jus, joué par de tristes anglais :
Anton Mocock - Guitar, Sam Evans - Drums, Caleb Remnant - Bass, Callum Francis - Vocals, Jack Looker - Guitar

Appelez moi Doc, on est là pour faire le check-up de DITZ, groupe de Brighton où il y a beaucoup de bordel ('Rumble in Brighton' d'après les Stray Cats). 'DITZ 33' d'entrée puisqu'ils crachent cette année leur second 33 tours 'Never Exhale' qu'on leur demande de contredire. Vas-y mon gars! Inspire / expire profondément pour qu'on puisse prendre ton pouls! Le cœur tape comme un boxeur avec des feintes et des changements rythmiques ou arythmiques qui ne permettent pas vraiment au docteur d'anticiper un truc rassurant. La voix, instable, inquiète, avec un son, entre plaintif et revendicatif, voir hurleur par moments et qui ne surfe jamais sur des vagues mélodieuses.

La bande avait prévu se refaire la cerise avec une dose de vitamines D à Rhode Island mais, embarqués en 1ère partie de Idles, elle a fini dans l'ombre froide de Londres en Janvier. Y'a pire? Pas sûr!  
La pochette entretient cette ambiance mortifère, plongée dans la noirceur d'où émerge, comme un spectre, un visage flou à l'œil vitreux et à la bouche ouverte dans un dernier soupir.

On part pour une écoute attentive au stéthoscope.

'V70' une boucle style indus. tourne pour accueillir l'auditeur de façon menaçante.

'Taxi man' un riff borné et bordé par une charley qui clash, plus loin la basse tonne et les baguettes parcourent le cercle, les cordes grincent et la voix se tord.

'Space/smile' on dirait un round de boxe court mais à fond avec beaucoup de directs au foie. Un synthé, tel une alerte,  sonne le gong, ça va pisser le sang!

'Senor Siniestro' ou le fantôme de Joy Division par un son de tom étouffé et la voix au bord de la dépression... une guitare comme sur les dents d'un peigne puis des gifles cinglantes!

'Four' un motif répétitif tout en vibrations et résonances, le feu couve puis crache des cris de guitares dans un groove rythmique exceptionnel, incitant au pogo jouissif.

'God on a Speed Dial' guitares stridentes, cascades de batterie, explosions et répliques à la basse malmènent la voix en sinistrose puis un pont instrumental suit, le tout, vomi en 2 minutes.

'Smells Like Something Died in Here' (certains préfèrent ‘like teen spirit’ à peine plus joyeux) juste une voix platement désespérée sur une grosse corde de basse pour se pendre puis ça cogne sévère et le synthé bourdonne alors que le ton de la voix devient agité.

Enchainement à l'identique sur voix et basse pour '18 Wheeler', les baguettes alternant bordure de cercle et caisse claire. Une corde de guitare plaquée vient geindre puis c'est l'explosion noire et dissonante dans un tournoiement insistant.

On termine avec les 2 morceaux les plus longs.
'The Body As A Structure' démarre par une danse nocive, basse grondante et batterie répétitive et chant autiste. Seule la guitare apporte quelques variations entre grattements, stridences et déchirements spectaculaires. Puis le ton monte avec des frappes qui enfoncent profondément le clou alors que la démence gagne l'orchestration éclatée.

On part pour 7 minutes avec 'Britney' encore plus noir que noir, si c'est encore possible. La batterie essaie de mettre en place un motif mais la composition, au bout du rouleau, ne fait plus d'effort. Une gratte traverse le néant. Puis une vibration inquiétante couvre la voix fragile qui s'enterre. Le son enfle lourdement puis plus loin la voix déroule en litanie sur une corde monotone bientôt rejointe par un sifflement de clavier et des coups plombés.  A force de forcer, le son fini par s'essouffler et s'éteint dans une lente agonie.

Forcément, on sort de cette écoute sonné et même désarçonné, ‘rha lovely’ râle le Doc qui prescrit une écoute quotidienne, assortie de décontractants non chimiques!
Non, ce style post-punk/noise moderne et déprimé n'est pas nouveau, similar to Idles, Gurriers, Shame, Fontaines DC, Murder Capital, Sleafer mods etc etc etc
Toutefois, il impressionne et tamponne probablement une époque formidable comme disait Reiser!

1. V70 02:15
2. Taxi Man 04:15
3. Space/Smile 01:48
4. Senor Siniestro 04:23
5. Four 03:00
6. God on a Speed Dial 02:25
7. Smells Like Something Died in Here 03:47
8. 18 Wheeler 04:00
9. The Body As A Structure 04:54
10. Britney 07:27

14th Feb 25 - Kent Club - Hamburg, Germany

15th Feb 25 - UT Connewitz - Leipzig, Germany

17th Feb 25 - Chumury - Warsaw, Poland

18th Feb 25 - Cafe V Lese - Prague, Czech

19th Feb 25 - Rhiz - Vienna, Austria

20th Feb 25 - Kranhalle - Munich, Germany

22nd Feb 25 - Bogen F - Zurich, Switzerland

23rd Feb 25 - Arci Belleza - Milan, Italy 

25th Feb 25 - Club Transbo - Lyon, France

26th Feb 25 - Astrolabe - Orleans, France

27th Feb 25 - Antipode - Rennes, France

1st Mar 25 - La Maroquinerie - Paris, France

2nd Mar 25 - Rotonde - Brussels, Belgium 

3rd Mar 25 - Rowtown - Rotterdam, Netherlands

4th Mar 25 - Gebaude 9 - Cologne, Germany

5th Mar 25 - Rockhal - Esch-zur-Alzette, Luxembourg

6th Mar 25 - Paradiso THT - Amsterdam, Netherlands

7th Mar 25 - Vera - Gronigen, Netherlands

8th Mar 25 - L'Aeronef - Lille, France

25th Mar 25 - Hug & Pint - Glasgow, UK

26th Mar 25 - Brudenell Social Club - Leeds, UK

27th Mar 25 - Bodega - Nottingham, UK

28th Mar 25 - Yellow Arch - Sheffield, UK

29th Mar 25 - Voodoo Daddy's, Norwich, UK

1st Apr 25 - YES Pink Room - Manchester, UK

2nd Apr 25 - Hare & Hounds - Birmingham, UK

3rd Apr 25 - The Garage - London, UK

4th Apr 25 - Chalk - Brighton, UK 

7th Apr 25 - Control Club - Bucharest, Romania

8th Apr 25 - Pave Club - Sofia, Bulgaria

9th Apr 25 - Rover Bar - Thessaloniki, Greece

10th Apr 25 - Arch Club - Athens, Greece

11th Apr 25 - Zō Centro Culture Contemporanee - Catania, Italy

12th Apr 25 - Wishlist, Roma, Italy