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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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21 novembre 2021 7 21 /11 /novembre /2021 10:30
AGLA and the CROWS Hello Khoffi EP + Interview

 AGLA and the CROWS Hello Khoffi EP + Interview

 

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self-released

 

 AGLA and the CROWS Hello Khoffi Octobre 2021 + Interview

Les 5 corbeaux perchés viennent de sortir leur 2è EP conceptuel autour de l'histoire de Agla.

Jeanne Imbert, Chant, claviers
Elie Lancieaux, Chant, basse
Arthur Broyard Guitare, choeurs
Kylian Berger Guitare, choeurs
Hugo Baranger Batterie, percussions


Comment vous êtes vous rencontrés et quand ?
On s'est rencontrés au lycée en 2018. On était ensemble au conservatoire, dans la même classe pour 3 d'entre nous (musiques actuelles).

Etes-vous tous encore étudiants ? Comment arrivez-vous à organiser vos répétitions ?
On est 4 à être encore étudiants, seul Hugo le batteur travaille comme animateur en milieu scolaire. On se voit surtout le week-end pour jouer ou répéter. On affectionne beaucoup les résidences aussi, c'est ce qui nous permet d'approfondir les choses.

Qui compose la musique ? Qui écrit les textes et a eu l’idée de l’histoire ?
L'histoire nous est venue naturellement assez vite, on l'a imaginée d'abord à 4. Puis Jeanne a rejoint le groupe, et depuis nous avons tout imaginé ensemble. Nous composons nos titres à 5 puis les textes sont majoritairement écrits par Jeanne et Elie.

Quelles sont vos influences musicales ?
Elles sont très variées, on écoute tous des choses très différentes. Mais comme influences pour le projet on pourrait citer Catherine Baseball, Twenty One Pilots, Rage Against the Machine, Shaka Ponk, les Pink Floyd...

On perçoit beaucoup de choses différentes dans votre musique (pop, prog, soul, jazz, hip-hop, reggae, rock, metal…) ? Est-ce intentionné ou au hasard des compositions ?
Cela vient de nos goûts personnels, on se laisse surtout porter par nos envies et on ne s'interdit rien lorsqu'on compose !

Votre musique est très construite avec beaucoup de changements, est-ce que ça demande beaucoup de rigueur ? Est-ce que ça laisse quand-même assez de liberté à vos Live ?
C'est justement parce qu'on se laisse une liberté entière que l'on se permet de creuser aussi loin que l'on peut quand on a une idée.

Arrivez-vous à programmer suffisamment de concerts ? A quel rythme ?
Le booking est quelque chose qui nous demande énormément de temps et d'implication. Notre but est de jouer le plus possible, car le live est l'essence même du projet. On aime beaucoup le fait de jouer dans des lieux très différents : cafés concerts, festivals, salles...

Qui s'occupe de la communication, réseaux sociaux etc.?
Les plus motivés ! C'est aussi quelque chose qui est difficile, on n'arrive pas forcément à bien toucher les gens sur les réseaux sociaux même si ça reste un très bon outil.

Avez-vous déjà des idées pour le prochain album ? La suite de l’histoire ?
L'histoire qui est contée dans notre livre n'est pas encore entièrement illustrée en musique ! Le but est de sortir un album qui couvrira toute la fin du livre.

Les nouveaux morceaux joués sur scène seront-ils intégrés? Notamment le très beau 'Children Dreams' qui semble plus ancien?
Beaucoup de morceaux du live seront intégrés à l'album, ainsi que des morceaux exclusifs. Quant à Children Dreams, ce n'est pas prévu ! C'est l'un de nos premiers morceaux et même si on l'apprécie beaucoup, il reste moins construit que d'autres. Mais il n'est pas exclu de l'enregistrer un jour...

Quelles sont vos envies d’évolutions dans les mois qui viennent ?
Jouer le plus possible, préparer l'album et trouver les bonnes personnes qui puissent nous aider à pousser le projet le plus loin possible !

Autre choses à déclarer ?
Rien à déclarer !

Alors, direction la frontière Belge pour une publication Concert Monkey!

L'EPi-sode 2 : HELLO KHOFFI
1-Khoffi
2-Intro
3-Hurrykane
4-HK
5-Hey salope!
6-Kodem

On passe la première avec un élan instrumental ethno-prog (euh, ça veut dire quoi cette étiquette?).
Un synthé hurleur, lanceur d'alerte, joue la (petite) sirène. Batterie puis basse réagissent. 'Hello Koffi', bien noir, entre alors dans un passage à roulements tribaux (oui 3 fois beau aussi!) qui secoue la guitare.
La sarabande se prolonge rameutant tous les instruments dans le mood, jusqu'au rappel des tam-tams (préférés aux signaux de fumée).

La seconde, 'Intro', en interlude, resitue l'histoire dans sa position chronologique.

Ca chauffe en 3è. 'Hurrykane', un 'k' d'ouragan? On y retourne à l'ethnique, tambours, claquements sur les cercles et percussions en avant puis le motif carré à la batterie, accompagné par des arpèges de guitare en dénivelé, enveloppe un bip régulier ressemblant à un électro-cardiogramme plat.
Le synthé, lui, en sinusoïde dans un premier temps, tournoie ensuite, très haut, par un gimmick accrocheur.
Après 4 coups théâtraux, l'ouragan approche, on bascule les cheveux dans le vent et on secoue la tête au rythme des cordes grattées.
Une 2è série de frappes appelle un couple synthé/guitare inspiré puis 4 derniers coups annoncent le retour de la rengaine mélodieuse au clavier puis les tambours bouclent la boucle. Morceau à faire tourner en boucle...

Les initiales 'HK' marquent la 4è, pleine de finesse et langueur touchantes traduites par des gouttes de piano et des dentelles à la guitare.
La compo passe par plusieurs couleurs, de la ballade chantée par Jeanne, au reggae sous la voix de Elie, rejointe à nouveau par Jeanne dans un combat (ba)rock aux mots douloureux 'I have a pain in my head'.
Des mots chuchotés par des langues de vipères effraient (on trouve ça chouette), et se frayent un chemin vers des cris de corbeaux, avant le final, quasi métal, qui percute 'Bullet in ya head' (normal pour la douleur!) en rage contre la machine. Quelle épopée!

La 5è ne s'économise pas. 'Hey salope' scande une série de gros mots dans un rap agressif et (g)riffé. Un intermède poppy, aux choeurs enjoués, coupe la poire râpée en deux.
Au milieu du morceau coule un passage progressif illuminé par une guitare évoquant Wishbone Ash.
Un rayure, répétée sur les cordes, accompagne ensuite les choeurs, puis au bout, une guitare bégaie, en sirène d'ambulance, pendant qu'une seconde gratte se lâche par un enchaînement de toute beauté.
Plusieurs morceaux dans un même morceau, 'on ne s'interdit rien lorsqu'on compose !' qu'ils disent plus haut... CQFD!

Quelques bruits et paroles, liées à l'histoire, laissent place à une mélodie floydienne. On embraye la 6è en mode guitares psyché-zen.
Hugo joue du rebond. Quand les voix emmêlées se font entendre, on grimpe au rideau surtout lorsque le beau grain de voix de Jeanne nous précède.
'Kodem' tel un coda, conclut de belle manière l'histoire d'Agla avant le prochain épisode... A suivre!

 

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27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 13:48
Cécile Corbel: interview

Interview ... Cécile Corbel par JPROCK

Le 16 aot 2015 Cécile Corbel était la tête d'affiche du Celtic Folkfestival de Ham.
Avec toute la gentillesse qui la caractérise l'artiste a accepté de se confier et de répondre à quelques questions pour Concert Monkey et Concerts-review.
Une manière agréable d'en savoir un peu plus sur cette chanteuse harpiste bretonne aux doigts de fée...

JPROCK : Bonjour Cécile Corbel et tout d’abord bienvenue en Belgique ! Que pensez vous de l’accueil du public belge après votre concert de ce soir à Ham?
Vous sentez-vous chargée d’un devoir de vulgarisation de la musique bretonne au delà de vos frontières?

C.C. : Nous avons été très bien accueillis à Ham, c'est un festival très familial avec un bon esprit.
Nous sommes très heureux de cette escale en Belgique au milieu de notre série de concerts bretons de l'été ! On espère revenir à l'avenir plus souvent chez vous !

JPROCK : Pourquoi la harpe ? D’où vous est venu cet attrait pour un instrument qui se veut atypique et peu courant?

C.C. : J’ai apprivoisé cet instrument en Bretagne après l'avoir découvert à l'adolescence. Ce fut comme un coup de foudre entre elle et moi...C'est comme l'amour, cela ne s'explique pas. En tout cas c'est un instrument idéal pour chanter et composer même s'il reste encore assez méconnu.

JPROCK : La première fois que je vous ai entendue c’est lors d’un séjour en Bretagne en septembre 2014 sur radio Bleu Armorique alors que je roulais en plein milieu de la forêt de Brocéliande en direction de Paimpont.
Quels sont vos liens avec ces légendes bretonnes et toute cette imagerie celtique liée à Merlin et au monde féérique de la culture celte et bretonne en particulier ?

C.C. : Je suis née et ai grandi en Bretagne dans le Finistère bercée par cet imaginaire. J'ai en plus toujours eu un attrait pour les histoires, les lieux "habités", les personnages historiques ou imaginaires, le patrimoine oral, les légendes...Cela s'en ressent dans mes chansons, mais je ne me cantonne pas à la Bretagne !
Mes sources d'inspiration volent au gré du vent.

JPROCK: En 2010 vous avez écrit la musique d’un film d’animation japonais « Arriety , le petit monde des chapardeurs » du studio Ghibli qui vous a valu un disque d’or là bas et une notoriété importante au pays du soleil levant.
Comment expliquez vous l’intérêt des Japonais pour votre musique et comment est née cette collaboration ?

C.C. : Je crois que la chance y est pour beaucoup dans cette histoire.
Le jeu des rencontres et du hasard a fait que ma musique est arrivé aux oreilles des producteurs du film...Le reste de l'histoire est un peu comme un conte de fée.
Les Japonais aiment la musique celtique mais je suis infiniment chanceuse d'avoir vécu cette aventure japonaise qui est née d'un coup de coeur du studio Ghibli pour mes chansons...

JPROCK : Vous est-il arrivé de participer à des festivals autres que de musique celtique comme des festivals pop ou rock ? Parlez moi de vos goûts musicaux en dehors de la musique que vous créez …

C.C. : J’écris de la musique folk, c'est à dire une musique d'aujourd'hui, pour les gens d'aujourd'hui , mais qui se nourrit à la source de la tradition et d'un imaginaire ancien. Le tout est nourri par mon goût pour la pop music, le rock progressif ou encore la musique baroque !
Difficile de faire rentrer cela dans une case...
J'écoute plein de musiques différentes !

JPROCK : Vous avez partagé l’affiche avec Luc Arbogast qui récemment a donné un concert formidable au Cirque Royal de Bruxelles et qui doit en partie sa notoriété à une émission comme The Voice France. Quelle est votre point de vue sur ces nouveaux tremplins médiatiques par le biais de la télévision ? Auriez-vous pu participer à une telle aventure ?

C.C. : J’ai de l'admiration pour les artistes qui tentent l'aventure de la télévision car c'est un monde assez cruel et je ne crois pas que j'ai le bon caractère pour participer à ces programmes...
Je me sens trop fougueuse et hypersensible pour résister à cette pression que doivent rencontrer les candidats de ces émissions.
Cela dit je suis vraiment heureuse que le grand public ait pu découvrir Luc Arbogast grâce à la TV, il a amené un supplément d'âme et sa différence à l'émission et ça c'est merveilleux !

JPROCK : Quels sont les artistes bretons avec qui vous revendiquez une certaine filiation?

C.C. : J’ai une grande admiration pour Alan Stivell, en tant que musicien et compositeur/auteur. Idem pour Gilles Servat.
J'aime aussi Patrick Ewen, pour son talent de chanteur et conteur, les Sonerien Du pour leur énergie sur scène pour faire danser les gens en Fest Noz, les Ours du Scorff pour la poésie et l'imaginaire de leurs chansons pour les enfants.
J'aime aussi une chanteuse qui a fait des très beaux textes et musiques dans les années 70 mais dont on n'entend plus trop parler, elle s'appelle Ann Krist et a une écriture fascinante, très habitée et profondément celtique.

JPROCK : Pour votre album » La Fiancée « vous vous êtes entourée d’un groupe pop et d’un quatuor à cordes, est ce là une nouvelle direction plus accessible que vous désirez prendre pour l’avenir afin de rencontrer un public plus large?

C.C. : J’ai toujours aimé avoir des instruments à cordes dans mes albums (violon, violoncelle, alto...) mais c'est vrai que mon dernier disque laisse la part belle à des musiciens classiques. Les cordes, le hautbois, le basson, le clavecin et d'autres viennent ainsi colorer les instruments folk plus habituels (harpe, guitare, flûtes...)
Ce n'est pas une nouvelle direction mais une envie rendue possible grâce à la maison de disque.

JPROCK : Contrairement à certaines provinces françaises dont le nationalisme peut s'exprimer politiquement par un rejet de l'autre, la Bretagne oppose une conscience ouverte sur l'Europe et plus largement sur le monde, c'est l'une des régions à avoir le plus voté aux européennes de 2009.
Au fond de vous-même vous sentez vous plus bretonne, française, européenne ou plus simplement une femme libre appartenant à la race humaine?

C.C. : En 2015, j'aime de moins en moins les drapeaux brandis et les frontières.
Je me sens citoyenne du monde et c' est lourd à porter quand je vois la misère des semblables à deux pas d'ici.
Bien sûr je suis fière d'être bretonne mais ce sont surtout les paysages de ma régions qui m'habitent et non un sentiment de supériorité ou de repli sur soi.
La Bretagne est une région très accueillante et ouverte sur le monde mais certains sentiments et revendications le sont moins...

JPROCK : La croix celtique (une croix inscrite dans un cercle) est très présente dans la symbolique bretonne et est liée au christianisme mais aussi à la symbolique de la roue. Que pensez vous de l’affirmation « pour les Bretons le temps tourne mais ne passe pas » ?

C.C. : Dans une vie antérieure (lorsque j'étais étudiante) je me suis beaucoup intéressée aux religions et aux symboles. Ils sont souvent à double tranchant.
La croix celtique est particulièrement ambivalente car souvent récupérée par certains groupes aux idées sombres.
Pour représenter l'esprit de la Bretagne ou l'esprit celtique, je lui préférerais volontiers la Spirale, symbole de l'infini, du souffle et de l'éternel recommencement...
Les vagues, le vent, l'air et même nos petites destinées peuvent être symbolisées par cette spirale celte.

JPROCK : Merci Cécile Corbel de m’avoir accordé un peu de votre temps et bonne route !
Le public belge se réjouit de vous revoir plus souvent en concert chez nous.

Interview réalisée par Jean-Pierre Vanderlinden aka JPROCK-THE BLACK FEATHER
(Accréditation Concert Monkey )

Cécile Corbel: interview
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