Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
  • Contact

Les prochaines...

Recherche

17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 13:12
Eliot Sumner au Witloof bar du Botanique, Bruxelles, le 17 novembre 2015.

Eliot Sumner au Witloof bar du Botanique, Bruxelles, le 17 novembre 2015.

Sting ( Gordon Matthew Thomas Sumner) est père de six gosses: Coco ( Eliot Pauline), Jake , Joe , Mickey, Giacomo et Fuchsia , d'après la presse people, il ne leur laissera pas un radis!

Coco, Eliot Sumner s'en fout, elle suit son propre chemin, qui s'il ne la conduit pas à la gloire, doit lui procurer pas mal de satisfaction artistique.

A 17 ans, elle signe un premier contrat discographique, devient I Blame Coco qui sort en 2010 l'album 'The Constant'.

Elle est nominée as best newcomer aux Virgin Media Music Awards!

2014, I Blame Coco n'est plus, désormais la donzelle reprend son identité véritable: Eliot Sumner!

Le EP 'Information' sort au mois d'août, un full album est prévu en 2016.

Ce soir elle achève une tournée dans les caves du Bota!

Bordel, Eliot, tu te fais attendre... 20:30', le bruit de fond se meurt l'arrivée des musiciens est imminente!

Ils apparaissent, Eliot armée d'une basse archaïque ayant appartenu au papa, et probablement, Nick Benton - guitar ( Sissy and the Blisters) , Jan Blumentrath - keys, un producteur ayant travaillé pour Outkast ou Major Lazer et Adam Gammage - drums (Baxter Dury, The Hours...), tous excellents!.

Première constatation, les traits d'Eliot ne peuvent cacher les liens de parenté avec le chanteur de Police!

Départ tumultueux avec 'Dead Arms and Dead Legs' chanté d'une husky voice, difficile à associer à la frêle jeune personne se tenant au milieu du podium, le fond musical, s'apparentant au post punk, est du style secouant.

D'emblée le public entre dans le jeu, balance le crâne et tape le sol du talon.

Titre emballé, l'androgyne balance un sec merci beaucoup, ça va, et, avant d'attendre une réaction, attaque l'incendiaire 'Firewood' entamé par des wooh, oohs, oohs guerriers.

La fille arbore une attitude décidée, de sa voix rocailleuse elle scande les lyrics et impressionne Bruxelles.

'I followed you home' sera encore davantage percutant, heavy synth background, guitare incisive, drumming échevelé, basse pesante et vocaux graveleux, le style de composition qui ne laisse personne indifférent.

Elle poursuit toujours dans l'urgence avec un nouveau postpunk anthem 'Let love lie on your life' avant de légèrement calmer le jeu et d'entamer 'After dark'.

Adam imprime un rythme soutenu amorçant 'Halfway to Hell', une plage brute d'une sauvagerie infernale, suivie par un 'What Good' toujours aussi rugueux.

You, guys, are awesome, we can see you dance there in the corner, fine job, indeed ...envoie-t- elle, un sourire illuminant les lèvres, vers un groupe de nanas s'agitant sérieusement à l'écart de la scène, puis elle amorce 'Wobbler', une plage sombre et hantée sur fond de valse.

Next one is a cover, empruntée à Crocodiles, ' All my hate and my hexes are for you'.

' Come Friday', guitare en vedette, s'avère aussi farouche que les précédentes, le set prenant fin avec 'Information' pour lequel elle invite les danseuses tribales à venir se démener face à elle.

50' sulfureuses d'un show ayant fait l'unanimité!

Les cris enthousiastes ont pour effet de ramener le quatuor qui propose un double bis ravageur, 'Self machine' datant de l'époque I Blame Coco et après que le batteur, espiègle, ait balancé une baguette vers Jan Blumenrath, 'Species' qui clôture ce concert furieux et hautement recommandable.

photos- jp daniels

Eliot Sumner au Witloof bar du Botanique, Bruxelles, le 17 novembre 2015.
Eliot Sumner au Witloof bar du Botanique, Bruxelles, le 17 novembre 2015.
Eliot Sumner au Witloof bar du Botanique, Bruxelles, le 17 novembre 2015.
Partager cet article
Repost0
17 novembre 2015 2 17 /11 /novembre /2015 07:35
Tannahill Weavers - Toogenblik - Haren- le 17 novembre 2015

Tannahill Weavers - Toogenblik - Haren- le 17 novembre 2015

Pierrot et Margaret Destrebecq-King

C’est au Toogenblik que nous passons la soirée de ce mardi pluvieux du 17 novembre, attirés par le magnétisme de l’affiche qui nous ramène vers cette Ecosse séculaire et traditionnelle dont nous sommes follement amoureux. Déjà que la pluie et le vent nous avaient mis dans l’ambiance, nous n’avons pas jugé utile de porter le kilt ou d’emmener notre flasque de whisky, comptant sur la qualité des musiciens pour nous apporter quelques moments de bonheur et nous faire oublier les événements internationaux.

La salle est pratiquement comble et nous trouvons place toutefois assez près de la scène, pas loin d’une petite table où déposer nos verres et nous attendons l’entrée en scène des artistes.

C’est un quatuor composé de Roy Gullane (guitare et lead singer), John Martin (fiddle et backing vocals), Phill Smillie ( flûte et bodhran) et Lorne MacDougall (pipes et flûte) qui monte sur scène vers 21 heures et d’emblée nous entraîne dans une gigue endiablée entamée par la cornemuse suivie de la guitare, du fiddle et du tin whistle. Il n’en faut pas plus pour que la salle se mette à taper des mains et des pieds dans une atmosphère de ceilidh dans un glaswegian pub.

Le groupe est né d’une session à Paisley où ces musiciens se sont rencontrés et ils ont donné à leur groupe le nom d’un poète écossais, Robert Tannahill précisément originaire de Paisley, dans la grande banlieue de Glasgow où se trouvent les racines de ma moitié et une très grande partie de mon cœur.

Robert Tannahill est moins connu que son compatriote, Robert Burns qui lui, jouit d’une popularité internationale au point d’avoir « Sa » nuit célébrée dans le monde entier, la Burns Night où est servi le Haggis en grande cérémonie au son de la cornemuse et où est déclamé le fameux poème de Burns

« Adress to the haggis »( https://www.youtube.com/watch?v=KZ1f2hHPUo4).

Robert Tannahill a écrit énormément de choses entre 1802 et 1810, moment où il a connu une fin tragique. Nombre de ces poèmes ont été mis en musique.

La salle est mise à contribution pour la chanson de Archie Fisher « The Final Trawl » ou le refrain est repris en chœur « Sing haul away my laddie O ».

Pour la chanson « Jamie Raeburn’s Farewell », Roy Gullane nous explique qu’il s’agit d’une chanson montrant le départ de Glasgow du jeune Jamie Raeburn par bateau vers probablement l’Australie qui à l’époque est une colonie pénitentiaire. Il a donc été condamné au bagne pour on ne sait quoi, meurtre ou vol ou simplement pour être un écossais pervers, c’est-à-dire celui qui préfère les femmes au whisky.

Et ainsi nous voilà transportés dans les pubs de Glasgow, par monts et par vaux dans les Highlands, sur les flots houleux et les brumes océanes, perdus dans les îles inhospitalières comme St Kilda, mais aussi enivrés par la chaleur de cette musique qui vous prend le corps tout entier.

Slainte (prononcez « slontje », santé en gaélique) c’est la pause, donc rendez-vous au bar pour une bonne bière belge avant la reprise par une gigue qui a servi de thème musical pour une publicité pour de la bière en Ecosse.

Suit une romance, Mary Morrison Romance, qui fait dire à Roy que les écossais ne sont pas romantiques, qu’ils ont laissé cela aux français, et de raconter l’histoire de l’écossais qui regardait la télé avec sa femme en dégustant une bière et qui s’exclame à un moment « Oh I love you » Sa femme, surprise lui demande « c’est toi ou la bière qui parle ? » et lui de répondre « c’est à ma bière que je parlais ».

Une autre chanson, « The Great Ships » mentionne les grands navires qui sont sortis des chantiers navals de la Clyde, les paquebots comme le Queen Mary, une industrie qui est pratiquement totalement éteinte actuellement.

L’histoire de l’Ecosse ne peut taire les conflits entre les Jacobites et le gouvernement Britannique qui a donné naissance à de nombreux textes et chansons à la gloire de ces résistants écossais dont bon nombre a émigré vers la France et les Amériques. Nous avons droit à une des chansons Jacobites, très mélodieuse et empreinte de nostalgie.

Le concert se termine et le groupe est bien évidemment rappelé et nous avons droit à ce traditionnel « Auld Lang Syne », de Robert Burns, interprété non pas comme il est connu mondialement, mais comme il a été conçu par le poète.

Le voyage est fini, la cornemuse s’est éteinte, les derniers accords de guitare ont sonné, le pipeau s’est rangé ainsi que l’archet, la scène est vide mais notre tête est pleine de musique.

Tannahill Weavers - Toogenblik - Haren- le 17 novembre 2015
Tannahill Weavers - Toogenblik - Haren- le 17 novembre 2015
Partager cet article
Repost0
15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 16:23
Elisa Waut + All Things Automatic - Het Depot - Leuven, le 15 novembre 2015

Elisa Waut + All Things Automatic - Het Depot - Leuven, le 15 novembre 2015

Quel sylphe a bien pu donner l'idée à Elsje Helewaut et à son conjoint Chery Derycke de combiner leurs activités de tenanciers de Bed and Breakfast ( De Ark Van Zarren - Brugge) et la scène, qu'ils n'avaient plus foulée depuis 17 ans.

A 53 printemps, la jolie madame ressuscite Elisa Waut, sort une nouvelle plaque, 'Portraits and Landscapes', et se retape une tournée des théâtres flamands.

A Louvain ce n'était pas l'enthousiasme fou, 80 curieux à tout casser!


Après avoir poireauté face aux portes du Depot pendant 30', c'est vraiment chiant, kunnen jullie die deuren niet om halfacht opendoen zo kunnen wij een pint in de foyer drinken, bordel, avec JP, on se cale frontstage.



20:20 All Things Automatic.

Un trio de fonctionnaires propres et polis, pratiquant une synthpop anachronique nous renvoyant aux pionniers du genre ou aux papes du krautrock, Kraftwerk.

Identité probable: Ronny Schildermans et Yvo Loos, deux ex -The Beautiful Babies, des célébrités à Overpelt, et un certain Mr Bie (Kris -Bie- Claessens) .

Joujoux: des sequencers, quelques Korgs, des samplers, une basse, une guitare, un laptop...

A l'arrière, des images datées sur l' écran cinémascope.

'Pop up of life' mixe postpunk et dancepop, ça se laisse écouter!

Malheureusement toutes les plages suivantes proposent la même recette, old-fashioned new wave, glacée et légèrement constipée.

Tu peux remuer élégamment, pas question de transpirer.

Un produit sans tripes, sans muscles, sans âme, l'image robotique illustrant un de leurs singles convient particulièrement pour la description de l'article.

Moins second degré que Telex , moins aventureux que Yellow Magic Orchestra, moins poppy que Human League... des ATA il y en a eu des centaines dans les eighties, pourquoi en remettre une couche en 2015?

Quelques titres: ' We are dj's', toute similitude avec des personnes existantes est purement fortuite, les Buggles et Das Pop ont ri.

' The King', the boy you can see in the clip is my son et en pensant à Billy Idol, 'Dancing on my own'.

Quarante minutes t'ayant procuré autant de plaisir que l'absorption d'une Heineken tiède.


Elisa Waut

1984, les vainqueurs du Humo's Rock Rally.

Hans et Elsje Helewaut, plus l'ex Red Zebra, Chery Derycke deviendront bien vite un des chouchous de la scène Belpop, sortant une flopée de singles esthétiques, mariant pop / soul et jazz.

Après avoir gravé six albums, le band arrête les frais pour revenir en 2015 avec l'album ' Portraits And Landscapes'.

Le trio de base est accompagné par une nouvelle équipe: le vétéran Vincent Pierins à la basse, c'est lui qui a choisi les autres musiciens, probablement Michaël Degreef aux drums, Benjamin Jacobs aux claviers et un guitariste présenté comme étant Steve Desmet.

Tous travaillent sobrement et s'acquittent parfaitement de leur tâche, la plus grande partie du boulot revient toutefois à Hans qui passe des keys à l'acoustique, au sax ou à la mandoline, un crack!

Une première plage du nouvel album pour commencer la soirée, 'The key', de la pop classique, plus proche de la variété que du rock.

Els poursuit avec une seconde nouveauté, la ballade 'Portrait'.

Le temps s'est arrêté dans les eighties, pas de gros effets, pas d'electro beats, ni de reverb ou de disto, ni de noise, mais des arrangements soignés et de la délicatesse.

Elsje semble suivre la même voie que Jo Lemaire, il y a peu de chance que ce trip interpelle les moins de trente ans.

Ne vous fiez pas au titre, 'Come back to me' raconte une autre histoire.

Après trois plages figurant sur l'album du retour, elle décide de plonger dans le passé avec l'émouvant ' After today', écrit en 1988 en mémoire à son grand-père.

La voix est à peine altérée, le fond musical ne va pas effrayer le public d'âge moyen peuplant la salle, il apprécie le tour de chant, applaudit sans excès d'enthousiasme, comme il sied aux gens convenables.

Hans à la mandoline pour amorcer le tube 'Growing pain' , un tango uit de Westhoek.

Confidence, une fois par semaine, au minimum, je me ressource dans les bois en compagnie de mes chiens,'Tree' est inspiré par ces balades sylvestres.

En pensant à Baudouin, voici 'Sad King' et sa jolie guirlande de sax.

La suivante sera la seule cover de la soirée, j'ai choisi ' Doe het niet meer' pour l'album Turalura ( Rockers zingen Will Tura).

La guitare se laisse aller, ça fait du bien!

'Meet you at last' aborde le thème de la maternité ( détail: Elsje n'a jamais enfanté, un choix personnel).

Bons sentiments et flonflons, une plage relativement anecdotique.

Il en va autrement de 'Don't get mad, get even' qui avait été produit à l'époque par un autre grand nom, Dirk Blanchart!

De chouettes souvenirs émergent grâce au titre cold wave 'Russia', enregistré sur cassette à l'origine.

Le chaloupé 'It should be you' et ses ambiances exotiques préfigure la lounge music, ensuite elle nous rappelle avoir composé avec Raymond van het Groenewoud la plage 'Sailors don't cry', illustrant le long-métrage du même nom signé Marc Didden.

Avec la rêverie 'How many stars' et le mélancolique 'I don't mind the rain' elle revient au matériau récent avant de poser la question existentielle ' Why must things come to an end?'

La douceur 'Slow' est ma préférée sur le nouvel album, annonce -t-elle.

Présentation des accompagnateurs, et deux dernières cartouches,' Blossom' et le plus grand succès du groupe 'Four Times More'.

Bis.

Als dessert, ' Vanilla', pour les amateurs de Barry Manilow et enfin, en ayant une pensée pour les victimes des attentats parisiens, la country ballad poignante 'We sail home together'.

Le nouvel album ne va pas probablement pas atteindre des chiffres de vente faramineux mais c'était sympa de revoir Elisa Waut et de réentendre les vieux hits!

photos: jp daniels - concert monkey

Elisa Waut + All Things Automatic - Het Depot - Leuven, le 15 novembre 2015
Elisa Waut + All Things Automatic - Het Depot - Leuven, le 15 novembre 2015
Elisa Waut + All Things Automatic - Het Depot - Leuven, le 15 novembre 2015
Elisa Waut + All Things Automatic - Het Depot - Leuven, le 15 novembre 2015
Elisa Waut + All Things Automatic - Het Depot - Leuven, le 15 novembre 2015
Partager cet article
Repost0
14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 20:19
Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015

Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015!

Line-up:

17H30 -18H15 SENS UNIQUE

18H30 -19H15 SUBSONIC

19H35 - 20H20 VEGAS

20H40 - 21H25 JANE DOE AND THE BB

21H45 - 23H FRED AND THE HEALERS
23H15 - 00H30 HOME

Une superbe initiative que ce festival au profit de la recherche contre le cancer.

Ils se sont mis à plusieurs pour organiser l'événement: PLC Prod, FMB, Manu Prete, la Cité Culture et Symptomatic Agency, le résultat fut probant: le public a répondu présent, le bar a fonctionné à plein régime, le rayon food était génial et les bands ont donné le meilleur d'eux-mêmes.

Pas de mécontents?

Si, madame, t'as regagné la couche conjugale aux petites heures!


JP?

Une eau!

Manu?

Une Kriek!

17:30' sur scène: Sens Unique!

Champagne-Ardennes, on précise, pour ne pas confondre avec notre folk pop band mené par Wouter Vankeirsbilck!

Nous sommes Sens Unique, originaire de Charleville et Misères, précise le chanteur/guitariste Vincent Binet. Greg Wanwets Winkel ( lead gt) - Thibault Gruyer sans trous, à la basse et un gamin, Damien Billy, à la batterie, complètent l'équipe.

Pas des bleus, puisqu'ils foulent les scènes depuis 2005 et qu'ils ont déjà quelques albums dans leur besace.

'L'équilibre' ouvre, un rock français énergique dans la lignée Louise Attaque, Deportivo et bien sûr, la référence, Noir Désir.

Les guitares beuglent, la rythmique est solide et le refrain facile à reprendre.

Manu?

C'est pas mal, hein?

'Fenêtre sur mer' s'avère tout aussi musclé, tout comme 'Je manque un peu d'espace' qui n'est pas une pub pour une automobile, mais bien une plage de leur dernier effort discographique 'Les ombres'.

On aime beaucoup l'intro de 'A quoi tu penses', son texte introspectif et ses rimes en anse accrochent. Mylène, une petite rouquine, s'est approchée du podium et frappe le sol du talon tout en secouant sa chevelure de feu.

Les Ardennais embrayent sur 'Les ombres', du rock héroïque qui secoue en clair-obscur.

'Requiem' et ses paysages hivernaux te donne envie d'aller commander un grog au bar, pas en stock, une Stella, ça ira!

Les titres défilent, Mylène applaudit à 'Quand je croise ma folie' et sourit comme nous à la reprise d'un enfant du pays, 'Alors on danse'.

Quoi, Eugène, s'il est belge, Stromae?

C'est quoi, belge?

'Qui nous assomme' sur '3' et le bondissant 'Jusqu'ici tout va bien' précèdent la dernière volée, une reprise de Noir Désir, ' Un jour en France', en pensant aux tragiques événements de la veille.

Un set honnête et généreux!

18:30 le retour de Subsonic!

Le trio de choc, en provenance de Rennes, avait foulé la même scène en avril, on s'en souvient comme si c'était hier, tant leur show avait marqué les esprits.

Pierre Parys (basse/chant) est toujours aussi chauve que le mont magnifié par Mussorgsky, Frédéric Vogel (guitare/choeurs) est de plus en plus chevelu, sa guitare n'a rien du gazouillis des oiseaux bretons et David Rouillard (batterie) est du genre, vous allez dérouiller.

Si Manu avait trouvé Sens Unique sympa, elle a encaissé le show de Subsonic comme un coup de poing en plein estomac et est restée 15' avec le souffle coupé.

Sont forts, ces mecs!

Nous, on savait!

'Hostile'.. je crache sur la démagogie ... le message est clair, les politiciens vont en prendre plein la gueule, ça sonne Rage Against The Machine ayant bouffé du lion, pas la barre caramel, le fauve...ça cogne pas gentil!

Ce n'était qu'un zakouski léger, un petit tour en ville pour prendre le pouls de la jeunesse déboussolée, 'Dark City', sont tellement hargneux qu'une enceinte, apeurée, émet de sinistres craquements qui ne vont pas calmer l'ardeur de ces fous furieux.

Pas d'arrêt prévu à cette station, voici ' Requiem pour un con' de Gainsbourg en version métal hurlant.

La guitare à genoux, la basse joue à saute-moutons, zont la santé, ces fougueux jeunes gens!

Un nouveau missile, 'Asocial' est suivi par un communiqué syndical, véritable pamphlet craché à la tronche des banquiers et des gouvernants, 'No way'.

On passe à 'Agressif', pas besoin de commenter, c'est la plus belle chanson d'amour jamais écrite, tu aimes la délicatesse et le sentimentalisme, te voilà servi!

Pierre: la religion c'est de la merde , il agrippe une acoustique et attaque le subtil et lucide ' Que la bête meure'.

Trust, vous connaissez en Belgique?

Manu, 'Antisocial' est la comptine que je chante à mon chat quand il se tape une insomnie!

Cette représentation athlétique prend fin avec le furieux ' Dis-moi'.

Pour illustrer la locution frappe de bûcheron on te recommande le solo de batterie dément du petit David.

Après ces 50' de défonce, le trio assaille le bar, à 1h du mat, Frédéric Vogel attaquait sa 38è bière, JP dormait et Manu téléphonait à son ostéopathe chinois.

Le groupe suivant n'aura pas une tâche aisée.

Vegas.

T'as un problème avec le groupe montois, leur indie/electro pop dansant et mélodique est certes bien foutu, il plaît beaucoup à la gent féminine mais toi, il réussit tout juste à te faire sourire.

Déjà en 2011 au VK tu n'avais pas accroché, ce soir rebelote!

Déjà trois albums à leur actif, le dernier 'Everything you know is wrong', de belles scènes, une bonne présence sur le podium, sont sympas et tout, mais non, comme pas mal de groupes de chez Jaune Orange ( MLCD, Malibu Stacy, Piano Club, Fastlane Candies, Gaëtan Streel...), leur pop sent tellement le formaté Pure FM que ça te refile des boutons.

Albin Watelet ( Alky Stoner) : chant/ Sebastien Gerard : guitare/ David Renard ( Fox) : Batterie/ Jonathan Angelosante (Piti) : basse et une récente recrue, Dim aux keys, démarrent avec le sautillant et poppy 'Raise me up'.

Sont obligeants à Mons: ça va, tout le monde?

Deux groupies: Yeah...

Non, tout le monde sauf vous deux, réplique la star avant de poursuivre avec 'The fool'!

Les coiffeuses et dactylos sont aux anges, Gilbert Montagné n'y a vu que du feu!

La setlist mentionne: 'Welcome on the dead floor', un crossover plus mordant puis 'Falling down' aux saveurs Placebo, 'This is my world' , ' I know', le disco pop passe-partout 'Another day' et enfin 'King of the road' qu'on aimait bien parce que la guitare grinçait et qu'on a pensé à John Kongos et aux Sweet.

Laeken a apprécié, t'as supporté!

JANE DOE and the BLACK BOURGEOISES

Pour la quatrième fois en deux ans, tu tombes sur le couple Julie Meganck/ Nicolas Scamardi, flanqué de leurs bourgeoises qu'on n'a pas vues black et certaines étaient poilues.

Etaient au poste, non pas de police, crétin, sur place: Dan, Angel, les choristes, au nombres de trois Jessie.B / Cookie.G et Cherry.B.

Manquait à l'appel Monsieur Desmedt, le clavier.

Une intro western spaghetti, Hubert nous sort son cor, la meute de clebs a reniflé le sanglier, c'est parti pour 'The hunt'.

Du rock'n'roll vintage avec un soupçon de glam, ça fait du bien et on adore le côté sensuel du timbre de la madame, comme on appréciait beaucoup Suzy Quatro.

I wanted you ..elle chantonne, t'as l'impression que c'est à toi qu'elle s'adresse, la Diane sans flèche!

'It's all about risky (when the wolf is coming down) étonne un peu sans l'intro aux claviers, puis on s'habitue!

Tes yeux cherchent le Petit Chaperon Rouge, il était au bar et draguait la blonde guitare de Subsonic.

Rien ne va plus dans ce bas monde immonde!

Bruxelles, bouge tes fesses avec nous, s'il te plaît, ne reste pas coller à la buvette, 'Boyz rock it'.

Et les filles?

Elles sont pas gentilles, 'Bad gurlz'.

Toujours sur l'album 'Popaganda', Jane Machin et sa clique nous envoient 'Runaway'. Tandis que Nicolas bastonne à l'arrière, Julie allume le petit Angel qui, placide, canarde sans sourciller.

Il sera moins zen quand il remarquera que le jack de sa guitare déconne, pendant la séquence de bricolage, Julie avale une Stella offerte par un admirateur plein aux as.

'She's a bitch' et 'Zombie' défilent avant une pause pub vantant les mérites du Delhaize.

Voici le titletrack du second enfant, 'Popaganda' et s'il vous plaît approchez-vous que je puisse vous croquer, 'Vampirized'.

Une petite fatigue, après avoir tombé la veste, je pose mon séant sur la grosse caisse et j'écoute les hommes amorcer 'Driver'.

Il est étonnant que le permis de ce conducteur fou n'ait pas été confisqué!

Avant de terminer l'oraison une pensée émue pour les victimes du Bataclan.

La rengaine de Kim, ' Kids in America', achève ce show sentant fort le sexe et le rock'n'roll.

Fred and the Healers.

Depuis 30 mois, Fred Lani: Guitars, Vocals - Ced Cornez: Bass et Nico Sand: Drums, parcourent toutes les scènes d'Europe pour promotionner l'album 'Hammerbeatmatic'.

Ce soir, c'est la dernière, annonce Fred, on a ramassé tellement de pèze qu'on va s'acheter une île presque déserte, notre agent doit encore nous dénicher trois ou quatre gonzesses sachant cuisiner, coudre et ne parlant pas trop, puis on se tire sans remords, ni regrets, merci Eicher!

D'ici là on se donne à fond pour la bonne cause!

Démarrage en force avec 'Like a leaf', un blues rock secouant.

Tu dis?

If you're shaking like a leaf you break my heart...

Parkinson, mec!

Auerbach était chez nous la semaine dernière voici son 'Thickfreakness' suivi par le musclé 'Stayin out'.

'How you do this' date de 1997, Fred venait tout juste de faire sa communion solennelle, l'album ( 'First') est épuisé, Lani ne l'est pas, ses copains non plus, ça déménage sévère.

Pas sympa de ne pas respecter le programme, Fredo, où avais-tu noté que tu allais nous envoyer un des meilleurs slowblues de l'univers?

' Red House' de Jimi, quelle claque!

On reste dans la planète bleue avec 'Thanks for the snack' ( album Electrified), une phrase empruntée à la petite amie de BB King qui venait de lui payer a ten dollar dinner.

Les nanas, je vous jure!

Il attaque une nouvelle perle, l'indémodable 'All your love' d'Otis Rush.

Clapton tenait la guitare sur la version de John Mayall, album 'Blues Breakers'.

Passons aux choses sérieuses, à la slide, voici, 'Remedy', idéal pour soigner les petits maux hivernaux.

Avec 'AVD' on reste dans le lourd, on te conseille un Roussillon Village servi à température ambiante.

Tu dis, Fred?

'Watcha wanna do?'

M'enfiler une petite bière, préviens-moi si tu prends la Route 66, ah ,tu restes sur la route rock'n'roll, fort bien.

En hommage à Rory qui revient à la mode, semble-t-il, 'Messin with the kid' le classique de Junior Wells.

Vu les circonstances, les jumps n'étaient pas prévus au programme, mais bon, vous êtes si sympathiques, allons y pour 'Lovers boogie' , le morceau de bravoure du trio.

Fred and the Healers égaux à eux-mêmes, c à d excellents!

Il est près de minuit, docteur, il reste le pousse-café: HOMe!

Le cover band dans lequel évolue un des organisateurs, Manu Petre, Kojak, pour ces dames!

Bof, un cover band, gémit un blasé.

Marco réagit:

J' étais hier au Rock for life à Laeken - Chouette découverte. On était fatigué, on voulait juste voir si le dernier groupe était bien , et on est resté jusqu'au bout !!

On comprend, Marco, HOMe c'est la joie de vivre, la bonne humeur, de chouettes nanas, des mecs doués et un set qui tient fort bien la route.

On n'est plus étonné d'apprendre que le groupe soit arrivé en finale d' Emergenza.

Sur scène: aux vocals, la bouillante Cristina, aux guitares le petit mais courageux Attilio et une nouvelle recrue, Juju Vagabond, à la basse, Manu et aux drums, Luc.

Mise en marche avec 'Summer of 69' de Bryan Adams.

Voix rauque, charisme certain, trac inconnu, Cristina fonce, la troupe suit, Laeken chante!

ZZ Top, sans barbes, une suite logique 'Gimme All Your Lovin' / Sharp Dressed Man'.

Les Stones repris par Thunder, ça donne 'Gimme Shelter', avec Cristina le titre gagne en sex-appeal!

Le trip continue avec 'Anyway you want it ' de Journey avant de passer à une touche moderne proposée par Pink, ' 'F**kin' Perfect' et pour rester du côté des grandes voix féminines, HOMe propose 'It's so hard' de Anouk.

Plus nerveux, 'Rebell Yell' de Billy Idol.

Sur scène ça bouge dans tous les sens, les guitares se répondent, Luc martèlent sans faiblir, Manu sourit comme un enfant de choeur et la petite chanteuse déchire les coeurs.

Ils s'aventurent à une version réussie de 'Can't get enough of your love' de Bad Company avant d'inviter Nico Sand à la batterie pour l'hédoniste ' Wine, Women An' Song' de Whitesnake.

Quelques ballons géants font leur apparition, ils passent et repassent du podium vers le public, la reine s'amuse, ' Tie your mother down'.

Axl, t'es prêt?

Ja!

'Sweet child of mine',...merde mon micro est hors d'usage.

Frappe le.

Boum, boum, c'est reparti!

Un second guest, plutôt une invitée, l'ex-guitariste du band, Flo, se joint aux noceurs.

Où va t'on?

En enfer!

On prend l'autoroute?

Yes!

Flo a une soeur, Pauline, elle rapplique pour participer à la fête, 'I love rock'n'roll'.

Grosse ambiance sur scène et parmi les rescapés.

Un coup d'oeil à la tocante, oups, une heure, tu les laisses achever leur nouba avec 'Rockin in the free world' pour regagner ta province.

Rock for Life, une réussite totale!

photos: jp daniels & michel

concert monkey


Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015
Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015
Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015
Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015
Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015
Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015
Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015
Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015
Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015
Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015
Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015
Rock For Life festival ( contre le cancer) - Cité Culture - Laeken, le 14 novembre 2015
Partager cet article
Repost0
14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 14:18
SIRIUS PLAN @ L'Acoustique Café - Namur, le 14 novembre 2015

Sirius Plan - L'Acoustique, Namur - 2015.11.14


Environ 200 personnes s'étaient donné rendez-vous à l'Acoustique en ce samedi soir pluvieux pour assister au concert de Sirius Plan. Le trio de charme franco-belge est en tournée promotionnelle de son album "Dog River Sessions". Sorti cet automne après bien des péripéties administratives, voici enfin cet opus que nous attendions tous avec impatience depuis le EP paru en 2012.

Laissez-moi vous dire que l'attente valait franchement la peine car cette galette est une véritable bombe.

Une leçon de chant à trois voix et lesquelles : Gaelle Mievis, Claire Joseph et Skye nous donnent une délicieuse claque "aller-retour", le genre de baffe qui te laisse bouche-bée parce qu'elle te frappe au moment où tu t'y attends le moins et avec une précision d'orfèvre.

Car cet album, c'est une pièce de joaillerie, un truc à mettre dans les vitrines de chez Cartier, Place Vendôme.

Il y a tellement de choses mièvres et sans valeur dans la chanson française qu'un tel album mérite d'être mis en avant dans tous les bacs de disquaires.

Enregistré à Mobile, Alabama, vous savez, l'état "Where the skies are so blue" c'est à un véritable voyage, à un véritable retour aux sources que Sirius Plan nous convie.

Alliant à la fois le français et l'anglais, tant le cd que le concert sont une invitation au voyage auquel notre Beverly Jo Scott nationale apporte sa contribution et sa signature vocale sur le titre "Big River", fabuleuse reprise de Johnny Cash.

On plonge à pieds joints dans le bayou d'autant plus que le jeu de guitare de Skye est très "Roots", simple mais efficace.

Pas d'effets spéciaux, pas de tricheries, c'est pur, sincère et direct.

Le concert s'étend sur une heure trente de véritables perles musicales teintées de solides doses de bonne humeur auxquelles nos drôles de dames nous ont habitués. Malgré quelques petits problèmes de "retour" passagers qui sont loin de déstabiliser le trio de charme, ça roule et ça déboule; "Du rose dans les veines" en passant par le fabuleux "Old Man" pour lequel j'ai un faible plus que marqué, nous voyageons lentement sur le cours de la Mobile River avec une escale "In the City", "Being is Beautiful" et nous débarquons pour prendre le train en marche "Sur les Rails" un train qui nous permet de poursuivre notre voyage confortablement assis dans les Wagons, à prononcer à la belge (pourquoi, il y a une autre manière de bien parler?).

Magnifique interprétation de "Là" avec un long chorus final qui rappelle sans aucune peine les chants tribaux des amérindiens "Being is Beautiful" et l'importance que peut parfois avoir le regard des autres, nous nous acheminons tout doucement vers les rappels, guitare et chant pour Skye, chant pour Gaëlle et Claire et voici la baffe magistrale, le chant dans ce qu'il a de plus pur et de plus beau (vous allez la fermer là-bas dans le fond? Allez cuver ailleurs, on écoute nous!). "La Complainte de la Butte" est à tomber de beauté et de sincérité.

Comme à chaque fois je suis séduit, envoûté, conquis.

Bisous bisous les filles et à très bientôt, c'est certain.
Mitch "ZoSo" Duterck

SIRIUS PLAN @ L'Acoustique Café - Namur, le 14 novembre 2015
SIRIUS PLAN @ L'Acoustique Café - Namur, le 14 novembre 2015
Partager cet article
Repost0
14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 12:35
Simple Minds - Forest National, le 14 novembre 2015

Le billet de JPROCK :

Samedi 14 novembre, 20h15 , les musiciens de Simple Minds s’avancent d’un pas solennel sur la scène d’un Forest National bondé.
Moins de vingt quatre heures plus tôt des barbares ignobles plongeaient Paris dans un bain de sang tuant 129 victimes innocentes et faisant plus de 300 blessés dont beaucoup sont encore aujourd’hui entre la vie et la mort.
L’horreur !
Pour la plupart des victimes il s’agit d’hommes et de femmes fauchés alors qu’ils étaient attablés dans un restaurant, qu’ils assistaient à un match de foot ou au concert des Eagles of Death Metal au Bataclan.
Des innocents, tués comme des chiens.

Alignés au bord de la scène Jim Kerr et les membres du groupe sont visiblement émus.
Jim s’approche alors du micro et d’un ton grave déclare :

« En général c’est cool d’être le chanteur dans un groupe de rock, mais parfois c’est très difficile quand comme ce soir on doit s’exprimer et qu’on ne trouve pas les mots…
Je vous demande de respecter une minute de silence pour tous ceux qui ont perdu la vie hier dans la capitale française, et après nous jouerons… »

Dans la salle l’émotion est grande car chacun réalise que ce qui est arrivé hier en France pourrait aussi se passer chez nous, mais jamais ces terroristes abjects ne nous feront avoir peur, jamais ils ne nous empêcheront de défendre nos valeurs ni l’amour qu’on a pour la musique, le rock et le plaisir rassembleur et pacifique qu’ils engendrent.
Fuck you bastards !
Ce soir on va faire la fête avec encore plus de ferveur que d’habitude et avec une immense pensée pour toutes les victimes et leur familles.

Et bien que pour beaucoup d’entre nous le coeur n’y était pas, la soirée fut magique, grandiose et libératrice car plus encore que d’habitude Simple Minds s’est donné à fond pendant près de 2h30 devant un public comblé et dans une ambiance indescriptible de bonheur partagé.
Une tuerie, mais pacifique celle là…

Durant vingt huit titres Jim Kerr (vocals ), Charlie Burchill (guitars) , Mel Gaynor (drums) , Andy Gillespie (keys) , Ged Grimes (bass) et Catherine A.D. ( vocals, guitars, keys) et leur jolie choriste black mettent littéralement le feu à la salle forestoise .


S' appuyant sur une setlist qui fait la part belle à leur dernier album Big Music mais aussi bien sûr à leurs hits intemporels le groupe nous propose un show en deux parties entrecoupé d’un court break, juste le temps d’aller savourer quelques chocolats de chez Pierre Marcolini comme nous l’avoue Jim juste avant la pause.
Durant 150 minutes on se régale avec entre autres des titres comme « Waterfront « , « Celebrate « , « Promised You a Miracle « , « Mandela Bay « , « Dolphins « , et « Don’t You « pour ce qui est du premier set, et avec entre autres également « Five to One « , « Someone, Somewhere in Summertime « , « Speed your Love to Me «, « Let There be Love « et « Let it all Come Down « pour le deuxième.
Le rappel est lui aussi formidable avec le bien nommé « Big Music « , Alive and Kicking « et « Sanctify Yourself » , interprétés dans une ambiance incroyable et en totale osmose entre le groupe et son public, le tout magnifié par un lightshow grandiose.
Un concert phénoménal et un gigantesque pied de nez à l’obscurantisme et aux fous de dieu qui moins de 24h plus tôt ont fait couler le sang d’innocents au nom de leur incommensurable connerie barbare.

Ce soir à Forest National c’est un immense souffle de vie et de communion qui a tout balayé sur son passage et nous a fait oublier pendant quelques heures les méfaits haineux d’imbéciles qui ne méritent pas de vivre.
Et ça fait un bien fou !

Car jamais nous ne nous laisserons dépouiller de nos valeurs, jamais nous ne plierons devant la haine et la violence...

Texte et photos : JP Vanderlinden aka JPROCK.

Setlist :

1st set:
Theme for Great Cities
(intro)
Waterfront
Up on the Catwalk
See the Lights
Celebrate
Blindfolded
Promised You a Miracle
Glittering Prize
Mandela Day
Real Life
Hunter and the Hunted
New Gold Dream (81-82-83-84)
Rivers of Ice/Dolphins
Don't You (Forget About Me)

2e set:
Book of Brilliant Things / Five To One
(The Doors cover)
This Fear of Gods
Honest Town
Bangin' on the Door
Someone Somewhere in Summertime
Speed Your Love to Me
Once Upon a Time
All the Things She Said
Let There Be Love
Midnight Walking
Let It All Come Down

Encore :
Big Music
Alive and Kicking
Sanctify Yourself

Simple Minds - Forest National, le 14 novembre 2015
Simple Minds - Forest National, le 14 novembre 2015
Simple Minds - Forest National, le 14 novembre 2015
Simple Minds - Forest National, le 14 novembre 2015
Partager cet article
Repost0
13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 13:45
Bianca Casady and The C.i.A à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 13 novembre 2015

Bianca Casady and The C.i.A perform 'Porno Thietor' à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 13 novembre 2015

En rentrant chez toi après l'insolite et captivante performance donnée par Bianca Casady et sa troupe rien ne laissait prévoir qu'au lieu de te remémorer certaines images du show, imprégnées dans ton cerveau, elles allaient aussitôt être balayées par un immense sentiment de dégoût et de désespoir, la folie meurtrière des fous de Dieu devait à nouveau frapper Paris.

Plus tard, ( le lendemain), à l'heure du bilan, tu apprends que le nombre des victimes se chiffre à 130, désormais, plus jamais tu n'entreras dans une salle de spectacle sans penser au Bataclan.

Pas question de s'épancher sur les réseaux sociaux, d'autres s'en chargent. Face à l'atrocité chacun se retrouve isolé, avec sa conscience, ses questions et ses angoisses.

Comme tu fais partie du troisième âge, tu ne peux toutefois refouler cette idée nostalgique teintée d'esprit hippie ou Golden Sixties: c'était mieux avant!

Il est 20:10', sur la scène de l'Orangerie les instruments sont cachés par une lourde draperie opaque, à gauche l'attirail de Bianca Casady est visible.

Un gars t'avais prévenu à l'entrée, ne t'imagine pas assister à un concert de la plus jeune des soeurs du duo CocoRosie, ce soir la carte propose ein Musik-Performance-Projekt mit einem Tänzer, einem Videokünstler und Musikern. Bianca chante, récite, maltraite un violon, s'évente, tripote des bidules électroniques et tripatouille constamment des nippes semblant l'incommoder.

Le premier à se présenter sur scène est l'incroyable Biño Sauitzvy, un danseur, mime, clown, acrobate, butoh performer, qui, tout au long de la soirée, se transformera en ballerine souple, Elvira Lollipop effrayante, vamp hideuse et autres personnages marginaux, issus de l'imagination fertile de Miss Casady.

Il apparaît à gauche, puis à droite sans piper mot, des visuels défilent sur la toile derrière laquelle on devine voir arriver les musiciens en smoking, sans doute, Takuya Nakamura à la basse et trompette - Doug Wieselman ( Antony and the Johnsons) à la guitare, clarinette, clarinetto basso et saxophone- Jean-Marc Ruellan au piano et Michal Skoda, sans tuxedo, aux drums.

Lærke Grøntved ( backing vocals, pas de danse, roadie Charlie Chaplin) étant la dernière protagoniste de cette représentation freakcabaret.

Bianca sort de coulisse, coiffée d'un melon cachant son bonnet à la Charlotte Coudray, elle entame un chant récitatif d'une voix frelatée ( 'Secret name') , les titres sont fournis avec toutes les réserves d'usage, l'album 'Oscar Hock' ne sortira pas avant 2016, aucune setlist n'était visible.

Une atmosphère cabaret, glauque, mixant Tom Waits, Frank Zappa, Bertolt Brecht, avant-garde jazz et images d'Isadora Duncan, la musa de la danza libre.

Il te faut dix minutes pour entrer dans l'univers étrange de l'artiste, après ce laps de temps tu es, comme 90% des spectateurs, subjugué par la performance.

Un regret, collé au podium, tu n'as aucune vue d'ensemble et tu ne peux visionner tout ce qui se déroule sur scène, la pièce est à voir assis dans un théâtre et non debout, comme pour assister à un concert.

Bruitages, piano désaccordé, soufflerie, murmures enfantins, numéro de funambule, fond jazz incroyable, le spectacle déconcertant fascine et tient en haleine, Bianca/ Louise Brooks émeut, émerveille, inquiète, magnétise....

Les titres défilent ( ? Moth ball, The empty room), Biño se mue en épouvantail, quelques corbeaux nous frôlent, le mime s'écroule, se relève pour se rejeter sur le sol, tu souffres à sa place, en arrière-plan un vacarme surréaliste, le calme revient, la trompette et le sax amorcent la pièce suivante, que vient faire Cendrillon dans cette fable baroque?

Haylorfs - Dog in a Yard - Roadkill - Poor deal, ont sans doute passé la revue, souvent interprétés d'un timbre diphonique, nasal, proche du chant des geishas.

Tu dis, Bianca?

I don't need no nic-nacs, le ton monte, devient agressif, une véritable cacophonie en bruit de fond, elle termine le titre par une question ' who's your daddy, now?'.

Pour embrayer sur une valse discordante te rappelant certains Tuxedo Moon, la voix criarde couine et transforme la berceuse en cauchemar.

Profitant d'un numéro de Félicien Marceau, la belle enfant s'éclipse pour se libérer de son vêtement monacal et revenir en top, short taille XXXL, elle a gardé son melon et a déniché une grosse chaîne au grenier, après un interlude free jazz elle passe au hip hop.

Pour ta gouverne, une liste d'intitulés datant d'un show précédent: Baby Fox/Left Shoe - Porno Thietor - Daisy Chain, ça ne sert pas à grand chose, les chansons se suivent sans blancs, ni applaudissements!

Après une séquence film d'horreur, elle nous invite à une comédie musicale désuète sur fond de fanfare.

Le conte s'achève avec 'Lordess moon' et 'The dead season', puis vientla présentation des saltimbanques, accueillie par une salve d'applaudissements.

Tu t'attendais au générique de fin mais ils n'étaient que dix à avoir quitté l'Orangerie, les autres espéraient un rappel et, c'était assez inattendu, ils ont été exaucés, Bianca et sa clique rejouent une plage, 'Daisy Chain' probablement.

Un spectacle original, magique et pertinent!

photos: JP DANIELS

Bianca Casady and The C.i.A à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 13 novembre 2015
Bianca Casady and The C.i.A à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 13 novembre 2015
Bianca Casady and The C.i.A à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 13 novembre 2015
Bianca Casady and The C.i.A à l'Orangerie du Botanique, Bruxelles, le 13 novembre 2015
Partager cet article
Repost0
12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 15:39
LADYFEST BRUXELLES : Laetitia Sheriff (FR) + Baby Fire + Tsuki Moon au Magasin4- Bruxelles, le 12 novembre 2015

LADYFEST BRUXELLES : Laetitia Sheriff (FR) + Baby Fire + Tsuki Moon au Magasin4- Bruxelles, le 12 novembre 2015

Ladyfest et machisme, une guerre sans merci, débutée en 2000 dans l'état de Washington, principales protagonistes lors de cet événement pluridisciplinaire: Sleater-Kinney et The Gossip.

Depuis le projet s'est développé aux quatre coins du monde et personne ne sera réellement surpris si on mentionne le nom de Dominique Van Cappellen-Waldock ( Cheap Satanism Records) dans le comité organisateur local.

Le Ladyfest automne 2015 se déroule dans un des haut-lieux de l'underground de la capitale: le Magasin 4, une affiche comptant trois noms: Laetitia Sheriff (FR) + Baby Fire + Tsuki Moon!

Tsuki Moon

Un bail que tu n'avais plus croisé Géraldine Buxant, septembre 2010 à la Coiffure Liliane, un de ses premiers concerts en formule duo!

Même scénario le long du canal, deux protagonistes: Géraldine Buxant (vocals, guitar) et Guilhem Wetteren (drums).

Une actualité discographique?

Confusion la plus totale, rien de neuf depuis 2010!

19:20', sans prévenir le duo se pointe: Bonsoir, on est Tsuki Moon, il attaque ' Wasted', une plage écorchée figurant sur le EP 'The sun will rise again'.

T'attends pas à du rose bonbon, le ton est à la noirceur, à l'amertume, au désespoir, et pourtant c'est la sérénité qui est recherchée.

'Twisted love song', tiens, elle te fait penser au regretté Johnny Thunders.

Une guitare post punk, un chant blasé, 'Boys from Texas' déchire avec ses saveurs Liz Phair.

Le jeu corrosif, le timbre hargneux, avec des vocaux semblant comme expulsés, habillant ' Everyone', ne baignent pas dans l'optimisme béat, ses doutes n'ont pas grand chose à voir avec ceux de Sara Mandiano.

Le voyage en eaux troubles continue avec 'Trouble' et 'Mirano cry'.

Non, Alfred, les plus désespérés ne sont pas toujours les plus beaux!

D'une voix blanche, spectrale, Géraldine amorce 'Interlude' ( c'est ce que mentionne le feuillet), l'entracte, aussi lent qu'un convoi funéraire vu dans un film tchèque, noir et blanc ,des années 60, a le don de te paralyser.

' What you carry on', si Marlene Dietrich avait vécu au 21è siècle elle aurait interprété de la pop noire, en 1930, Géraldine Buxant aurait traîné dans un cabaret louche.

' Noisy' et 'Love Letter' écrit en lettres de sang précèdent le dernier cauchemar, 'Sorry', sans les violons de Brenda Lee.

Pour amateurs de Cat Power, Shannon Wright, Sharon Van Etten ou Ani Difranco!

Baby Fire

Moins de trois semaines après son passage au Botanique, le bébé se remet à gémir!

La session donnée près du chenal va se révéler encore plus intense que celle du mois d'octobre.

Dominique Van Cappellen-Waldock - Gaby Seguin, la cycliste, et Isabel Rocher, l'alpiniste, ont bouffé du lion enragé ce soir.

'Tiger heart' ouvre, la bestiole a senti l'odeur du fauve, elle éprouve une irritation certaine, et comme la chair, elle la dévore crue, protégez vos arrières!

'Love soup' pas du style consommé léger, du lourd, du noir, un ragoût que t'auras du mal à digérer.

'Lovers', chanté d'une voix haletante, dégage les mêmes impressions de désarroi.

Qui a mentionné l'association rock hanté?

Tout aussi austère sera 'Burning body, burning bed', le ton martial utilisé par l'inquiétante Diabolita renvoie aux heures noires de la propagande national-socialiste, en arrière -plan des vocalises ténébreuses te donnent l'impression d'avoir échoué quelque part en Transylvanie, ça craint!

Virage doom/ dark metal, Diabolita aime Black Sabbath et probablement Neurosis, avec ' Salamander'.

Par une nuit sans lune, tu erres dans une ruelle sordide, il pleuvine, tu titubes, te's légèrement éméché, t'as l'impression désagréable d'être suivi, tu accélères le pas, trébuches sur un pavé, tu t'étales, ton visage tuméfié traîne dans une fange répugnante, un cabot malingre vient te renifler et la voix psalmodie ' Let it die'.

Rien ne s'arrange avec 'Gold', qui ne luitpas, puis méfiez-vous des slows, c'est pas 'Liver' qu'on te conseille pour entamer un bal de mariage.

One, two, one, two, three proclame Isabel, la basse grince, les bottes noires martèlent le pavement, les rats quittent le navire, 'Liver' te donne les foies.

'Victory' le titre le plus ' dansant' de la soirée achève ce set rigoureux!

Laetitia Sheriff

Vue en mai 2004 au Bota, au même programme que The Servant, un band ayant disparu de la circulation.

La Nordiste est désormais Bretonne ( Rennes), elle vient de pondre un successeur à l'album « Pandemonium, Solace and Stars » de 2014, la chose ( un EP) s'est vue baptisée ' The Anticipation'.

Comme le timing est serré, Laetitia et ses compagnons de route ( Thomas Poli , guitare et claviers, Nicolas Courret, drums) mettent les bouchées doubles pour le montage du matos et le soundcheck, à 21:00 ils sont prêts à dégainer.

Une longue intro préfigure 'A 1000 miles', une nouveauté!

Deux voix, deux guitares ( a baritone one pour la madame), un fond brut, rugueux et lancinant.

Le trio impressionne dès la première bordée.

Elle poursuit avec 'Opposite' une plage tourmentée, brumeuse, incisive du LP de 2014.

Ils ne sont que trois sur scène mais l'efficacité est au rendez-vous et hormis quelques bruyants assoiffés squattant le bar, l'assistance se laisse envelopper par ces sonorités aux rythmes lancinants.

'Aquarius'!

Euh, non, Jean- François, oublie carrément .. This is the dawning of the age of Aquarius, the age of Aquarius... aucun rapport.

La plage démarre en guitare/voix, Thomas est passé à l'orgue qui se veut contemplatif, la batterie embraye, le son s'amplifie, l'angoisse aussi, quoi Laetitia?

And it's like a thousand fishes swimming inside you...

Change de médecin, petite!

Après le downtempo poétique 'Fellow' elle nous assène la prière bluesy 'To be strong'.

L'ombre de Shannon Wright plane tandis que minutieusement la shériff sans étoile égrène ses notes rares, à mi-parcours, les claviers et les percussions viennent se joindre à son jeu minimaliste et, forcément, la plage explose.

Du travail d'esthète.

Voix off déconcertante, tu savais que Goya avait un chien?, pour amorcer le lancinant 'Urbalism - After Goya' au final noisy.

Sorry pour le blanc, Bruxelles, je cherchais mon capodastre à mes pieds alors qu'il était fixé sur la guitare, faites gaffe, le sol va trembler avec 'The pachyderm memories'.

L'arrière-plan du carnassier 'Solitary play' renvoie au post punk, puis elle passe à la basse pour ' The living dead' scandé à la façon de 'Warm leatherette'.

Merde, il est 21:55', c'est la dernière avant la fermeture, le punky et répétitif 'The evil eye' achève ce set emballant.

Une soirée appréciée par tous dans l'entrepôt!

photos JP DANIELS - concert monkey

LADYFEST BRUXELLES : Laetitia Sheriff (FR) + Baby Fire + Tsuki Moon au Magasin4- Bruxelles, le 12 novembre 2015
LADYFEST BRUXELLES : Laetitia Sheriff (FR) + Baby Fire + Tsuki Moon au Magasin4- Bruxelles, le 12 novembre 2015
LADYFEST BRUXELLES : Laetitia Sheriff (FR) + Baby Fire + Tsuki Moon au Magasin4- Bruxelles, le 12 novembre 2015
LADYFEST BRUXELLES : Laetitia Sheriff (FR) + Baby Fire + Tsuki Moon au Magasin4- Bruxelles, le 12 novembre 2015
LADYFEST BRUXELLES : Laetitia Sheriff (FR) + Baby Fire + Tsuki Moon au Magasin4- Bruxelles, le 12 novembre 2015
LADYFEST BRUXELLES : Laetitia Sheriff (FR) + Baby Fire + Tsuki Moon au Magasin4- Bruxelles, le 12 novembre 2015
LADYFEST BRUXELLES : Laetitia Sheriff (FR) + Baby Fire + Tsuki Moon au Magasin4- Bruxelles, le 12 novembre 2015
Partager cet article
Repost0
12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 07:36
Steffi Paxon @ Scott's-Cafe Bar, Brussels le 12 novembre 2015

Charles Eloy

Le Scott's Bar Café ne sert pas que du whiskey, mais également des bières belges qui font le bonheur de la clientèle hétérogène internationale. Tout cela à des prix démocratiques, comparés à la sculpture " La cycliste", placée devant l'établissement, commande publique de la ville de Bruxelles au sculpteur Alain Selas pour la modique somme de 100.000 euros. Avouez, c'est cher le coût de pédale.

Le temps est clément pour la saison. Une température agréable sur la terrasse du Scott’s Bar Café pour les quelques touristes et les jeunes adultes discutant des bons plans du week-end qui s’annonce.

La scène est installée au niveau du public créant une ambiance feutrée pour un concert intimiste. Les spectateurs sont confortablement assis dans des fauteuils en velours pourpre.

Le duo Steffi Paxon est composé de Steffi Pacson, une jeune Américaine récemment établie à Bruxelles et Yannick Crémer, compositeur belge. Nos deux artistes se sont connus dans des studios new yorkais, lors de stages de perfectionnement en enregistrement audio.

Steffi monte sur scène et nous découvrons le charme et un sourire semblable à celui d’une stewardess d'une ligne aérienne du sud-asiatique. Ce soir, Steffi et Yannick nous emmènent à la découverte d’ interprétations de reprises et leurs propres compositions dont nous retrouvons certains titres sur leur EP sorti en janvier 2015.

'Shot me down': durant la première chanson, je ressens qu'elle a le trac. Elle réussit à bien le dissimuler. Début de la vingtaine, elle a participé, comme beaucoup d’Américaines, à de nombreuses compétitions et événements du tissus associatif et participatif. Des conditions qui contribuent au développement de jeunes artistes. Steffi est rassurée. Une partie du public, américaine, approuve en sifflant et l’autre, européenne, applaudit.

'Goodbye too late' : une composition avec une rythmique plus cadencée appuyée par la guitare. Yannick balaie les cordes de la guitare acoustique en alternant les cordes basses et aigües créant une dynamique particulière. Cette technique est largement utilisée par Keith Richards des Rolling Stones.

Le répertoire est très dépouillé, avec Steffi au chant et Yannick à la guitare acoustique. Steffi a une prédilection pour les ballades, Yannick a lui une préférence pour les compositions plus endiablées.

'Crazy': une reprise de Gnarls Barkley. Steffi Paxon nous fait découvrir la capacité du duo de s'approprier et de réinterpréter un tube mondial à une manière qui se rapproche de celles de Christina Aguilera ou Alicia Keys. Leur version évolue à un tempo plus lent, dans un registre mineur et mélancolique, sans l'ambiance musicale western spaghetti de l'original.

'Through to you': une chanson pop agrémentée d'une guitare funky à la Nile Rodgers (Chic, collaboration avec Daft Punk, Madonna, Pharell Williams) omniprésente. Sans ajouter de distorsion superflue, Yannick réussit à maintenir l'attention de l'audience avec des progressions d'accords et des harmonies agréables à l'oreille.

Steffi Paxon termine le concert par deux reprises: ”Calling you" et "Hey Joe”.

"Calling you" est une chanson créée par Bob Telson et enregistée par Jevetta Steele sur la bande originale du film "Bagdad Café" en 1987 et reprise également par Céline Dion. Pour information, Jevetta Steele, une artiste incontournable de la scène gospel américaine, a collaboré avec Prince. Je ne vous présente pas Céline Dion, connue mondialement. Steffi prend un plaisir à utiliser son spectre vocal couvrant plusieurs octaves afin d'interpréter cette chanson.

Le tandem Steffi Paxon est un groupe récemment constitué. Le potentiel qui les diffère d'autres groupes est la synergie entre une recherche de perfectionnement américaine et la manière plus artisanale européenne d'écriture de chansons. Un duo pop aux influences soul et funk, à suivre de près.

Steffi Paxon @ Scott's-Cafe Bar, Brussels le 12 novembre 2015
Partager cet article
Repost0
11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 12:18
AMAURY VASSILI chante Mike Brant au Cirque Royal - Bruxelles, le 11 novembre 2015

La brève de JPROCK :

Cirque Royal

J’en entends déjà qui ricanent… Mais bon sang JP qu’est ce que t’as été foutre au concert

d’Amaury Vassili, t’es malade ou quoi ?!
Jp, ça va ?
Oui , oui pas de soucis les amis j’ai encore toute ma tête, rassurez vous !
En réalité j’ai un secret inavouable ( parmi tant d’autres…) : j’aimais bien Mike Brant.
Oui, celui là même qui hantait les émissions de variété de Gilbert et Maritie Carpentier ou même de Guy Lux ( qui ça ? s’esclaffe ma petite nièce de 15 ans ?) .
Voilà pourquoi je n’ai pas hésité à faire le déplacement.
Un plaisir honteux, mais un plaisir tout de même.
Et finalement sans avoir passé une soirée géniale ( faut pas pousser non plus hein ! ) j’ai quand même passé quelques bons moments.
Amaury Vassili possède une bonne voix de ténor et lorsqu’il reprend les titres de Mike Brant je me dis que même s’il ne le fait pas aussi bien que son célèbre aîné, il me replonge tout de même dans ma petite adolescence durant laquelle la variété nourrissait mes soirées du samedi et mes après midi du dimanche passées en famille devant Guy Lux ou Jacques Martin avant que le rock d'un Led Zep ou d' un Deep Purple ne viennent me harponner définitivement pour le reste de ma vie.
Je passe donc un bon moment à réentendre ces tubes écrits sur mesure pour un chanteur dont la voix était réellement magique, et lorsque Mike Brant chantait du blues, c’était rare mais c’est arrivé, il était aussi impressionnant.
Sur scène, Amaury se la joue gendre idéal avec son sourire ravageur qui plait beaucoup à la gent féminine et reprend aussi quelques titres du répertoire classique qui fut à l’origine de sa carrière et sa version de « Caruso » est impressionnante même si on sent parfois que cette belle voix de ténor dont il est doté ne possède plus l’entraînement quotidien nécessaire à un chanteur classique.
Outre encore l’un ou l’autre titre du chanteur israélien dont le formidable « Laisse moi t’aimer « prétexte à de belles prouesses vocales, la deuxième partie du spectacle aborde plutôt un répertoire axé sur le crossover genre bâtard qui m’a toujours passablement ennuyé.
Hormis une bonne version du « Who Wants to Live Forever » de Queen , les reprises du « Halleluyah » de Leonard Cohen, de « The Sun Died » de Ray Charles chanté dans une version française que Nicoletta a rendu célèbre ( Il est mort le Soleil ) ou de « la Quête » de Jacques Brel proposé a capella en deuxième rappel ne m’ont pas du tout convaincu.
Trop de manières et pas assez de groove.
Et trop peu d'émotion en ce qui concerne la chanson de Brel que Johnny avait, lui, sublimé lors d’une de ses dernières tournées.
On se dit alors qu’ Amaury aurait mieux fait de faire l’impasse pour terminer son spectacle sur ce magnifique titre qui demande de soigner le fond beaucoup plus que la forme, l’émotion bien plus que la démonstration.
Bref, un concert en dents de scie avec quelques bons moments, mais qui dans l’ensemble ne volait tout de même pas bien haut.
Que dites vous ? Il fallait s’y attendre ?
Heu , oui quelque part vous n’avez pas tort…

Texte et photos : JP Vanderlinden aka JPROCK.

AMAURY VASSILI chante Mike Brant au Cirque Royal - Bruxelles, le 11 novembre 2015
AMAURY VASSILI chante Mike Brant au Cirque Royal - Bruxelles, le 11 novembre 2015
Partager cet article
Repost0

Articles RÉCents