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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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4 avril 2013 4 04 /04 /avril /2013 13:08

En ce brumal jeudi d'avril, Soirée Cerise 1488 ou 1489 au Rock Classic , à l'affiche, le tout premier concert de

Goo Goo Gish, un band formé l'an dernier et préparant un premier enregistrement long playing , 10 titres sont quasi peaufinés.

Les Goo Goo Dolls, c'étaient: Robby Takac - lead vocals, bass guitar  Johnny Rzeznik - lead guitar, backing vocals  George Tutuska - drums.

Goo Goo Gish: c'est  Thierry Vassias, Guitars  Soho Grant, Vocals  Peter Clasen, Electronica; Bass.

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Une petite flamme s'allume dans le tréfonds de ton crâne détérioré: Thierry Vassias qui vient de sortir un album sous son nom, aime les vaches, surtout aztèques, a été Monsieur Smits etc...?

Ja!

Re, ja, pour la mignonne  Soho Grant, Coffee or Not, et Peter Clasen est bien celui que tu soupçonnes être, Monsieur Neven, ce Belgian musical omnivore ( dixit The Belgian Pop & Rock Archives) est sur la route depuis près de 20 ans!

20:20', t'étais à l'aise, accoudé au comptoir, une pils à portée de main, Fred Cerise passait de l'indie folk apaisant, quand un nain dégageant une âcre odeur de tabac froid et coiffé d'une casquette aussi répugnante que sa fétide haleine, sans hésitation, se dirige vers ton humble personne.

Enfer et damnation, RickyBilly, qui à première vue n'a pas fait voeu de silence.

Ce soir tu rentreras chez toi, elle te dira, c'est quoi cet urticaire décorant ton beau visage d'ex-éphèbe et tu n'auras aucune réponse, car, selon elle, RickyBilly est un personnage de roman ou un mirage destiné à cacher tes beuveries.

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Tu soupires et à 21h30' Goo Goo Gish s'installe!

Une mise en scène originale, Peter exhibant un carton sur lequel en rouge flamboyant apparaît le titre de la première décharge: ' Plastic Lovers'.

 Goo Goo Gish is an electro-rock/trip hop band: ainsi se définit le trio!

Ces amants plastifiés ne pratiquent pas un va-et - vient amoureux d'après la théorie trip hop,le mix sonne à la fois new wave  à la Blondie et post punk à la sauce Bowie, époque 'Low', tu y ajoutes la voix sexy et les déhanchements tout aussi sensuels de la petite Soho et tu comprendras aisément que le maigre public présent va adhérer à 100% au propos de la fine équipe.

Pour ne pas subir les monologues du gnome, tu l'as laissé au comptoir aux bons soins d'Ivan Nervous Shakes.

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'My dear senses', basse ronflante, arômes trip hop/ liquid dubstep et interventions subtiles à la guitare.

Nouvelle franche réussite.

052.JPG'Light years away', fond new beat pulsant et ondulant, esprit garage, difficile de ne pas esquisser quelques mouvements de danse.

En route pour une excursion ferroviaire, ' Brussels Charleroi', Ellen Allien goes Brigade Criminelle..

Papa, c'est qui le monsieur avec la pipe?

Georges Simenon, fils.

Une touche de female crooning electro sur tapis sonore lourd et guitare cinglante, ' Moving with the earth' , un hit en puissance, qui sera suivi de l'inquiétant et interrogatif ' Which tongue are you'.

L'hyper remuant 'Memories are mechanical' séduit par les tonalités surf manufacturées par Vassias sur nappé de basse en béton, tandis que le timbre suave de Miss Grant 039-copie-1.JPGcommence par s'immiscer dans tes cellules cérébrales avant de dangereusement descendre vers des parties plus sensibles de ton anatomie.

' My White Cadillac' c'est pas à Roberto and his rockers que tu penses à l'écoute de cette bombe, tu cherches des points de repère, un peu de Snowy Red, Minimal Compact, Fad Gadget... le truc est hypnotique, à la fin de la rengaine, t'as pas encore retrouvé le parallèle idéal.

' Letters in the space', toujours aussi dansant et une dernière, cartes sur table avec le juteux,  ' Queen of Spades', Soho,  la petite reine piquant à souhait.

Tout le bar est convaincu et implore un bis.

 

On le tire au sort?

Balancez en deux...

OK, l'impeccable '  Moving with the earth' et ' My White Cadillac'.

Tu dis Bourrel?

Bon sang, mais c'est bien sûr... 'Warm Leatherette ', Grace Jones!

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Goo Goo Gish, le 14 avril au Kinky Star, Gent!

 

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2 avril 2013 2 02 /04 /avril /2013 20:02

Bruxelles désertée en ce frileux congé pascal, t'enfiles ton bonnet de laine, tes moufles, ton cache-nez, ton polar pas noir, tes moonboots ... direction le canal,  quai des Péniches, tout au bout, là où l'artère prend des allures de coupe-gorge sinistre, forcément mal éclairé: la Compilothèque!

Une glacière délabrée, pas besoin de caser tes bières au frigidaire, tu les laisses dans le bac, elles auront la température requise.

T'avais ôté ta parure hivernale, tu la réenfiles vite fait, pas les moufles, c'est pas pratique pour tenir une chopine.

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20:30, disait le flyer, il sera 21h10' lorsque le préambule, après avoir grillé quelques cibiches, montera sur le podium/capharnaüm: Dick Ulrich and the Sublimes!

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Inconnu au bataillon...le seul Ullrich dont tu te souviens est  Jan Epo, celui qui ne veut pas se confesser.

Dick Ulrich s'avère être le nom d'emprunt du chevelu batteur/ chanteur Eric Vandervelde, un sosie, jeune, de Sylvain Vanholme.

Google l'a connu 999, Inspire ou  Schizorchestik.

016.JPGA bien regarder ses acolytes, tu reconnais deux sublimes faciès, à la basse et backings, Daniel Vincke ( Sibel, Bend It,  Dany Sand, Kiss and Drive..) et la choriste, seconde vocaliste, Elena Dunkelman ( The Screaming Bitches, ElëNaa..).

Au sampler: Savinien Peeters ( Anaël Honings, Confessional W-E slap..) et, enfin, à la guitare et backings, Elaine Magnette ( Sokkyou, Anaël Honings, Confessional W-E slap..).

Pendant une petite heure, tout ce beau monde aura charmé l'assistance avec son melodramatic pop aux sonorités sixties/seventies, trafiquées par l'élément électronique.

Le timbre d'Eric I'm Dick convenant parfaitement aux compositions über elegant  slow pop de chambre de la bande.

La romantico torch song 'My Feet' ouvre le bal, d'emblée tu penses aux meilleurs morceaux de Get Well Soon ou de Belle and Sebastian et, pourquoi pas, vu le look du barbu, à Wallace Collection.

Une intro caoutchouteuse, un chorus na na na na, une nouvelle popular song aussi purulente que le 'Golden Slumbers' des Beatles.

Un petit reggae pop blanc?

' Between'.

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Il sera suivi de la question existentielle, 'Why don't you love me'.

Notre tube: 'Isabelle', voix brisée, choeurs sucrés, c'est beau comme Les Irrésistibles chantonnant 'My Year is a Day'.

Merci Bruxelles, vous êtes merveilleux..

Les potes dans l'assistance se marrent, voici 'Dick Valske', un trois-temps imparable.

Toujours pour le bal du samedi soir, ' Smile', puis un petit rock bien rond, ça va vous réchauffer, ' Nataly'.

' Thaïs et Felicien'  sera vaguement bluesy et la dernière, le décalé  ' Che Po' se veut aussi racoleur que certains Matthieu Chedid.

Le mot de la fin, Dick?

On n'a pas de Cd's à vendre mais on est sur Myspace..

Dick Ulrich and the Sublimes : chouette découverte!

 

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Mashrooms

Le  Rock Orchestra originaire de la province de Syracuse ( Sicile) a entamé une mini-tournée européenne depuis fin mars, après la France, elle fait escale dans le port de Bruxelles avant de naviguer vers les Pays-Bas et l'Allemagne.

Stefano Fileti (chitarra elettrica / cello/ voce), Danilo Garro (chitarra elettrica e acustica), Giovanni Fiderio (violino /piano), Paolo Dell’Aquia (basso), Andrea D’Agata (batteria) font partie de la foisonnante Italian Post-rock scene ( Elara, Arctic Plateau, Giardini di Mirò, Massimo Volume, Technophonic Chamber Orchestra, A Short Apnea, Allun, My Cat Is An Alien etc...), ils ont trois albums à leur actif et leur originalité réside dans l'emploi du violon ou du violoncelle pour contrebalancer l'agressivité et la hargne des guitares ou basses rugueuses et du drumming échevelé.

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Douze titres au menu de la soirée, soit l'entièreté de leur dernier album "S/T" ( =sans titre), joué dans le désordre: 

1.Uragano 2.Freedom Flotilla 3.Playground 4.Tiranno 5.Cello #2 6.Portrait of a woman 7.Black widow 8.Szela 9.Damn right 

et trois plages du précédent 'The Ginko' datant de 2006.

Une mise en jambe musclée , guitares noisy à la Uzeda ( des compatriotes) et surtout un violon omniprésent, le style de truc qui secoue.

Une  voix off, Giovanni travaillant en arpèges, une envolée frénétique, une cassure, le moteur repart en vrombissant, tension omniprésente,  solide second morceau ( Uragano).

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Hi, Brussels, we're Mashrooms, nice to be here, it's our first time in your beautiful city.. ouais, le canal la nuit c'est d'un romantisme werewolves in London, avanti pour une troisième décharge fumante.

Un premier morceau chanté / scandé, la construction déstructurée avec un violon rentre-dedans, une guitare lyrique et un chant Lennon/McCartney en jette.

Avec Mashrooms on n'a pas à faire au 159è clone de Mogwaï ou d'Explosions in the Sky.

037.JPGUne plage maîtresse ' Tiranno' , amorce atmosphérique, une guitare acoustique et la voix sexy d'une madame (Clayre Boyer) récitant un texte sombre en français, tu pouvais t'attendre à une brusque accélération, elle vint et quand Stefano saisit son violoncelle, tu te laisses emporter par une déferlante nerveuse.

Les suivantes, plaquées sur un décor classique élégant ,fait de cordes langoureuses,  seront tout aussi agitées et tourbillonnantes.

Un passage romantique,   'Cello #2,' précède un rock shoegaze  bigrement inquiétant  de par son  discours imprécateur, ' Black Widow'.

Nous étions plus jeunes, plus heureux, 'Swings' provient du second album.

Plus jeunes et encore  plus fougueux! 

'Damn Right', à l' entame chaotique et au  chant  Sebadoh, précède la dernière salve, 'Szela' qui démarre en douce avant une montée en puissance infernale.

Tous aux abris, Mount Etna is spewing lava, un magma rougeâtre, bouillonnant, dévale les pentes du cratère, en bas c'est une folle débandade...

 

Merci, Bruxelles, buena notte a tutti.

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Les rescapés implorent un bis.

Ok, mais faudra attendre le bassiste, he went to the bath..

Paolo rapplique au galop, voici 'Porro' du second album.

Structure complexe et déflagration finale... normal, porro = joint en espagnol..  Fumémonos un porro, plusieurs clients n'avaient pas attendu la fin du set pour passer à l'acte!


Excellent concert!

 

Pour être précis le troisième titre provenant de  'The Ginko' fut ' Chinese Wife'.


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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 10:37

 En cette première journée printanière de 2013, une co-organisation, Des Lendemains Qui Chantent/ Bar Le Lovy,  pour le concert de Milkymee à Tulle.

La Corrèze rock de 17 à 77 ans est au rendez-vous, à 21h un public composite se presse dans le coquet bar, sis près de la gare de la municipalité dont le 39è maire a, depuis près d'un an, élu domicile à l'Elysée.

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Milkymee

Euh...une barre de chocolat, famille Twix ou Mars?

Une vache limousine?

Calme-toi, gamin... Milkymee est le pseudo choisi par Émilie Hanak, un globe-trotter muni d'une guitare et ayant déjà sorti quelques albums: ' Songs for Herr Nicke' en 2006, écrit en Suède, ensuite elle dépose ses bagages à Kyoto, à la Villa Kujoyama ( résidence d'artistes français subsidiée par l'Institut franco- japonais), un second effort discographique en découle To All the Ladies in the Place, with Style & Grace, puis, elle compose la bande originale du film "Domaine”et enfin, en 2012 , le n° 3: 'Borders'.

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Elles sont deux à prendre place dans le petit coin près  de la porte vitrée:  Emilie Hanak : voix, guitare, machines et Caroline Geryl : drumpad, flûte, glockenspiel.

DSC00479.JPGUn premier indie folk pop mélodique et minimaliste, porté par une voix  attachante,' In a rented room' , de discrètes touches electro se marient parfaitement avec le jeu sobre à l'acoustique et le drumming électronique.

C'est bon signe, ta compagne applaudit et rabroue vertement le malotru aviné qui siffle grossièrement à tort et à travers.

'Cinco de Mayo'  , une tendre mélodie mélancolique décorée d'une flûte champêtre, précède 'Good Luck', une ballade vaporeuse chantée d' un timbre fissuré.

Changement de registre avec 'Screwdriver',de l'indie  rock agité  à la Shannon Wright.

Le duo a du charme, la souriante Emilie nous narre la genèse de 'Before the Truth', composé dans une chambre d'hôtel nippon à 4 h du mat., le son était pas top, je passe dans la salle de bain commune avec ma petite guitare, une geisha en kimono se pointe dans ces DSC00441.JPGlieux d'aisance, histoire de se brosser les dents.

Rouge, j'étais.. mais, non, continuez, chère enfant, c'est charmant!

Indeed, charmante rengaine.

De touchantes harmonies vocales, soulignées par la flûte fragile, enjolivent le délicat  et lancinant' Unconditional'.

Un solide potentiel radiophonique, tout comme ' A little bit too fast', tu sais le coup d'un soir, just to kill time...

C'est une légende, lance Marie - Angèle, 22 piges, à tout casser, ça n'existe qu'au ciné.

Un ton Cat Power pour cet indie one night  stand rock sec, désabusé et bien torché.

Grosse claque avec la reprise décalée et toute en douceur de ' Like a prayer' de Madonna, la suivante 'Almost at home' prend des teintes trip hop, quant au titletrack du dernier CD, 'Borders', il vire carrément experimental noise electro.

 

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En principe, fin du voyage , je m'enfile une petite mousse et je reviens!

Elvis, "You were always on my mind", nouvelle reprise étonnante.

Couac, shit,  pardon, Elvis, j'ai foiré, la bière sans doute...

On va se rattraper, le stellaire et brillant  ' Hey the stars.

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Chouette petit concert en tulle léger et vaporeux.

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 14:56

Record battu : – 17,9º cette nuit dans les Fagnes...

On n'a pas eu à se plaindre du froid avenue Brugmann, foule dense dans la petite salle du Candelaershuys.

L'effet 'The Broken Circle Breakdown', pour lequel Bjorn Erickson a dirigé le soundtrack, a ameuté toute la Flandre et quelques paumés s'exprimant en roman.

Il n'a pas fallu attendre le film de  Felix van Groeningen pour que Nathalie Delcroix ( petit rappel anecdotique: Laïs, Country Ladies etc...) et Bjorn ( Zita Swoon, Maxon Blewitt, Admiral Freebee et depuis peu Helmut Lotti, etc...) s'intéresse à la country ou au  bluegrass, le couple avait sorti un premier album sous l'identité The Partchesz, il y a 5/ 6 ans déjà!

 La cowgirl de Kamthout et son mec préparent  une seconde rondelle pour bientôt, quelques extraits à Uccle, ce soir!

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 Kick off à 20:30' pile: Bjorn Erickson & Nathalie Delcroix et un decorum kitsch aux teintes rose fade.

015.JPGLes retardataires ( Steven & co) en sont pour leurs frais, Nathalie salue, bonsoir Uccle, Bjorn ramasse un dobro, l'étale on his knees, en intro, à la slide, un instrumental à faire pâlir Uncle Josh Grave.

Yee haw.. direction Nashville, le Grand Ole Opry!

Première ballade, 'Tonight I Think I'm Gonna Go Downtown',  Jimmie Dale Gilmore, toute la tristesse du mec dont la nana s'est tirée, ... je descends en ville noyer mon chagrin!

This was Bjorn en Nathalie playing Erik en Sanne, blague Bjorn avant d'attaquer 'You're the reason why I can't sleep at night', le classique composé par Bobby Edwards, Terry Fell, James F. Hanley, Mildred Imes et repris par toutes les stars country: Hank Williams III, Johnny Tillotson, Hank Snow et, en duo, Loretta Lynn /Conway Twitty.

Détail, pour nous les insomnies sont à mettre au compte de notre petit Silas, né il y a 8 mois.

Même sujet, ' Sleepless Nights' , merveilleuse rengaine chantée par Gram Parsons et Emmylou Harris.

Some footstomping bluegrass?

Le vivant 'High on  mountain top', quelque part dans les Appalaches.

Efficacité, superbes harmonies vocales et jeu subtil du fils d'un banjoman.

In klein Belgenland tu ne peux trouver mieux comme genuine country ou bluegrass couple.022.JPG

Un des nombreux chefs-d'oeuvre des Everly Brothers, 'Gone gone gone', à la rythmique énervée, quasi identique à celle du 'Hey Gyp' de Donovan.

Townes Van Zandt, la sombre chronique ' Waitin' around to die'. Tout, le mec aura enduré: un père abusif, abandonné par sa mère, l'alcool, les drogues, la tôle... un condensé d'outlaw country music!

C'est Helmut Lotti qui m'a fait connaître le tendre et fragile 'I'm leaving', au répertoire d'Elvis Presley, on la dédie à Elvis, le volatile de Bart,  une terreur qui flanque les jetons au gentil Lander!

Bjorn reprend la Resonator, en lapsteel, pour un instrumental écrit en pensant à son frère qui fit une mauvaise chute étant bébé, il a failli y rester,  à la Leo Kottke, 'Jacco'.

 'Tumbling Tumbleweeds', on a toujours désiré l'enregistrer avec nos filles respectives, voici cette berceuse en duo.

On termine le premier acte par un titre des Secret Sisters, 'The one I love is gone' , a torch song composée par Bill Monroe... frissons garantis!

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Pause Jupiler!

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Set 2

008.JPG1946, ' Little Maggie' les  Stanley Brothers, mais cette triste histoire voit son origine au début du 20è siècle, ce soir, le classique, sans fiddle ou banjo, mais avec deux voix sublimes et un joli choeur de canaris en plastique.

Nathalie et Bjorn interprètent ' In the Pines' depuis leur première rencontre, en 1870/ 1871, je crois, les lyrics de ce traditional conviennent parfaitement pour décrire le climat autochtone ...

 In the pines, in the pines

Where the sun never shines

And we shiver when the cold wind blows..

Ils enchaînent sur an old  Scottish folk song à la sauce Americana  , 'Black Jack David'  , le dobro prenant des tonalités banjo. Aux 629 versions( variantes) répertoriées par les encyclopédistes, il faudra désormais ajouter la petite rengaine à deux voix chantonnée par B & N.

Un bluegrass larmoyant et liturgique,  ' Fare  you well', aussi connu sous la dénomination '  Hicks' Farewell', le pauvre029.JPG révérend ( baptiste) Hicks, malade, a écrit ce poème d'amour à sa bien- aimée.

...My loving wife don't grieve for me

Neither lament or mourn

For I shall with my Jesus be

When you are left alone...

Une conception de l'amour légèrement datée.

Jeu sobre à la guitare et vocaux en noir et blanc, tel qu'il sied pour un Christian movie austère.

Après ce vaudeville hilarant, a murder ballad pour changer de genre, ' The Banks of the Ohio', tu veux pas m'épouser, je te pousse dans la fleuve... elle a beau implorer... Oh, Willie, don't murder me, I'm not prepared for eternity... dans la rivière le scélérat la poussa!

Pas à raconter à tous les enfants à l'heure du dodo!

Bjorn se la joue Hank Williams en yodeling chevrotant, ' Lovesick blues'.

Jalouse, sa moitié décide de personnifier la rockabilly queen Wanda Jackson, ' I gotta know'.

Une gymnastique vocale audacieuse, faite de petits sprints secs et de virages sinueux.

Nouveau titre agité, '  Why You Been Gone So Long', pas à la Jerry Lee Lewis, plutôt à la Johnny Darrell imitant Johnny Cash.

Great stuff!

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Gram Parsons est manifestement une de leurs influences majeures, ' Return Of The Grievous Angel', titre sorti sur album  après ses funérailles.

Bjorn, il est tard, dis leur que c'est la dernière!

Uccle, provisoirement, la dernière, le gospel ' Time is winding up', décoré d'une glorieuse séquence a cappella.

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Bye, bye, dormez bien!

Ils ont fait trois pas direction la sortie, Rita ( 76 ans ), bras écartés, les repousse sur scène.

Avanti pour les bis.

From the soundtrack of The Broken Circle Breakdown, ' Sandmountain', titre sur lequel j'ai appris à jouer du dobro, confie le cowboy.

Technique, virtuosité et feeling, Bjorn dans toute sa splendeur!

 

 

La touche finale, 'The last thing on my mind' de Tom Paxton.

Tu te  souviens d'une version des Seekers, in the midsixties, du coup  tu rajeunis de 45 ans.

 

Concert étincelant!

 

En quittant 't Candelaershuys, Bjorn te signale que The Broken Circle Breakdown ( le band) est programmé lors de trois festivals cet été: Dranouter, Rivierenhof et Theater aan Zee, ensuite il faudra patienter jusqu'en 2014 pour les voir sur scène!

 

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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 13:08

 Les Lillois de Ginko Musik ont le nez fin, et ce pif renifle souvent Down Under, l'Australie regorge de talents cachés, ce soir au  Live Music Café: Derrin Nauendorf!

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22:00, elle dit où m'as-tu emmenée, le coin est sinistre, t'as vu la gueule des clients, sont tous ( 7 égaré(e)s)  à moitié bourrés ou stoned , sauf le chat qui se faufile entre nos jambes, t'es certain qu'il y a un concert ce soir?

Oui, madame, le gars, là, commence à jouer dans cinq minutes!

Tiens, voilà Fred Cerise , on ignore  le coloré édenté, à l'haleine pas nette, qui nous accoste en nous parlant d'une fumée blanche et qui nous questionne à propos de nos convictions religieuses pour nous concentrer sur le premier set de Derrin Nauendorf.

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Pas un novice, l'Aussie, il parcourt le monde avec sa Yamaha guitar depuis une dizaine d'années, sa discographie est riche de 6/ 7 plaques, la dernière, ' Distant Empires', datant de 2012 et, ce bluesy singer/songwriter peut se targuer d'avoir assuré quelques premières parties pas stupides: Deep Purple ou Van Morrison...à part ça, les plans tordus ne lui font pas peur!

L'acoustic blues 'Ghost Town' ( Bruxelles, en ce glacial mercredi de mars) ouvre le show.

001.JPGD'emblée le jeu fluide et adroit interpelle, le mec sans avoir l'air d'y toucher tapote sa gratte pour imprimer le tempo, les doigts ensuite caressent les cordes, les pincent, il travaille aussi bien en picking qu'en glissando, tu ajoutes un timbre traînant et un songwriting teinté de classicisme Woody Guthrie, pour te rendre compte que tu n'as pas devant toi le premier crabe venu.

Il poursuit par une sombre ballade ' I won't turn my back', a raw emotive voice qui te prend les tripes, tu penses à Lee Clayton,Tom Russell, Rodney Crowell... pas des figurants, quoi!

Pas étonnant le choix de la première reprise, Bob Dylan, 'Gotta serve somebody' , une version plus sèche que le gospel de Mister Bob.

'Soul's Keep', un country folk que tu retrouves sur son dernier né, sera suivi du bouillonnant 'Turning of the tide' de Richard Thompson.

Tous aux abris, l'Australie tire en rafale.

Dans le bistro, t'as quatre auditeurs attentifs, trois ivrognes affalés sur leur table, une nana à la recherche d'un mec à qui soutirer un micheton et deux touristes lituaniens regardant le foot sur grand écran, Derrin n'en a cure, tout à son art, il se donne à fond.

La traditional American spiritual/folk song , 'The Wayfaring Stranger', pour le Juif errant et les pochards anonymes.

 

 

Nouvelle perle, 'Crossroads' de Calvin Russel aux gutsy vocals impressionnants.

La  ballade 'Witness' date de 2012 et, avant la pause, le kangoroo termine par un instrumental lyrique ( untitled, yet), digne des meilleurs Peter Green.

 

Break et muzak indigeste avant la seconde mi-temps!

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Départ agité, 'History's repeating',  le truc inspire  une gonze manifestement loin dans son trip j'avale et je renifle, après un numéro d'air guitar distingué, elle repère Fred Cerise, pas fier quand la chose lui lance, hello, nice to meet you, moi, c'est Vanessa, et toi?.

Comme le Fred est du genre timide  et traîne pour lui offrir une limonade, l'enfant s'en commande une avant de poursuivre sa séance d'aerobics.

J'ai rien dit, te souffle en souriant, celle qui partage ta couche!

Le bien- nommé 'Shipwrecked', le naufrage est proche, comment a-t-elle échoué dans ce port?

Superbe bluesrocker au  ton  electric Dylan.

Un downtempo datant de 2006, ' Shatter  like stars', puis une accélération brutale, 'New World Order'.

Vanessa revient à la charge, une danse épileptique effrayante et de violentes frappes de paume sur la table, sauvons la Maes...

Elle est bien cette petite, te souffle madame à l'oreille.

Vanessa, c'est pas le paradis, rétorque Fred, le placide.

Un  instrumental romantique pour calmer ses ardeurs, elle prend place sur la scène, ouf..

Everybody knows next one!

Effectivement, une belle version de 'Wild Horses' des Stones.

Si Steve Earle a sa ' Jerusalem', le ' One light on in Jerusalem' de Derrin Nauendorf est tout aussi profond, mais vachement plus remuant.

Solide morceau qu'il fait suivre de la dernière de la soirée, 'Let it go', après une lente amorce andalouse, la plage vire flamenco rock sauvage.

Le genre de truc à faire danser une armée de paralytiques en route vers Lourdes.

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Le gars nous remercie, se commande une Leffe avant de se faire accoster par la virago, c'est le moment de se tirer en douce.

 

Derrin Nauendorf reste en Europe pour quelques jours, Assen ( Nederland) le 14 et un festival à Beauvais ce week-end!

 

 

 

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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 12:24

A l'accueil, l'écriteau indique Everything Everything: complet!

Pourquoi l'accès par les gradins, brave homme?

Panne d'airco, pièce surchauffée, on laisse les portes de la Rotonde  ouvertes, vous aurez de l'air...

Le T-shirt léger s'impose!

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20:15'  Everything Everything

British indie from Manchester , ils ne peuvent le cacher, leur Mancunian accent est à couper au  laguiole aiguisé!

Deux albums, 'Man Alive' en 2010 et le tout récent 'Arc'!

Arrivée du quintet sur une musique introductive affectée.

006.JPGOn recompte, yes, five, alors que les biographes citent quatre éléments:  le frontman Jonathan Higgs ( rhythm guitar, percussion, lead vocals angéliques) -  le longiligne Jeremy Pritchard ( bass, keyboards, backings)-  Michael Spearman ( drums, backings) et Alex Robertshaw ( lead guitar, keyboards, backings).

Le cinquième élément, primordial pour le son du groupe, est le fabuleux keyboard player Peter Sené ( Kid Adrift).

Everything Everything compte autant d'admirateurs béats que de détracteurs virulents: overrated, pompeux, ambition ahurissante, de l'art pop guindé...on en passe  -  les fans: refreshing, a quirky and original band, magnificent baroque pop, etc...

Où est le juste milieu?

Pop: c'est sûr - arrogant: pas du tout, des gars aimables - pompier, bombastic: faut pas exagérer, c'est pas Queen.

Après  75' de show, bis inclus, on reste avec une excellente impression, on a passé un bon moment, le truc est diantrement bien foutu, sans pour autant crier au génie.

Bruxelles, en tout cas, semble avoir apprécié et l'a fait entendre.

' Undrowned' introduit par un piano classico pop, puis le falsetto caractéristique de Jonathan Higgs.

C'est sûr c'est pas à Yvan Rebroff qu'on va le comparer...

Inévitablement ton cerveau associe ce menuet à la pop de Coldplay.

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025.JPG Le single ' Kemosabe', à la scansion bégayante, s'avère imparablement catchy, les Bruxellois ne s'y trompent pas, les  battements de mains rythment la mélodie.

' Torso of the week', me demande si ma petite voisine admirative connaît  Jimmy Somerville.

Un tempo  désinvolte pour 'Final Form', toujours porté par la voix de fausset du petit barbu.

Alice poursuit son périple in popland, ' Choice Mountain'... Keane, Coldplay, Travis, Alt-J, Everything Everything, même rayon, entre le miel, les confitures et le choco.

Trois voix en harmonie lors du superbe 'Duet' , avec en background le synthé produisant des sonorités de cordes rendant ce nouveau single aussi irrésistible que le hit majeur de Barry Ryan,' Eloïse'.

1968, ça ne nous rajeunit pas!

Tempo saccadé imprimé par la batterie, gymnastique vocale parcours d'obstacle, voici le précieux 'Armourland' .

Etonnamment, des New Romantic bands des eighties s'imposent à ton esprit: Spandau Ballet et dans une moindre mesure ABC.

Le castrat attaque ' Schoolin,' du disco convulsif à la Hall & Oates.

Il nous annonce an older one, ' Photoshop Handsome', suivi de la ballade 'The Peaks' au ton tragique.

Gros hit ' Suffragette Suffragette' , premier titre pendant lequel les guitares mises en avant-plan déchirent sec.

Le set prend fin avec le flippant   'Cough Cough' .

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Bis

'MY KZ URBF' , cqfd, du glitter disco au background Wham.

Un drumpad pour Jeremy, ' Tin' ( the manhole), bubblegum synthpop.

'Radiant', where Siouxsie meets U2 en croisant Boy George et les Fun Boy Three, belle tranche d'operetta funk.

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'Don't try' met fin au gig d'un des smartest British pop ensemble!

 

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 15:17

Pour des raisons de santé, The Killers se voit dans l’obligation d’annuler son concert prévu à Forest National ce vendredi 8 mars...

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On s'en tape, on a notre ticket pour Melody’s Echo Chamber au  Bota!

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20:00 Lylac

Un mois à peine après avoir vu, dans  cette même salle, à l'occasion de Propulse, Amaury Massion et Thècle Joussaud, aka Lylac, le duo remet le couvert.

Mêmes climats feutrés, sombres, fragiles ou tendus toujours portés par une voix invitant au romantisme et  une instrumentation ( guitare ou cavaquinho  et violoncelle) tout en sobriété mais ne dédaignant pas les envolées lyriques.

Il y a du Lord Byron dans le personnage d'Amaury, le même goût pour les voyages, le beau, l'aristocratique..

En 35 minutes, Lylac a réussi à forcer l'admiration d'une bonne partie de la Rotonde. 

Une setlist plus ou moins comparable à celle de février: le précieux 'Time is on our side'  - ' Tree' et ses branches en forme d' arpèges - le cavaquinho pour 'Maybe' - la berceuse poétique  ' Lilac Wine', boire le lilac wine pour arriver à oublier ( blissful oblivion) - le très Renaissance  ' The end of the road', d'une élégance équivalente au 'Melancholy Galliard' de John Dowland - non interprété lors de Propulse, l'impressionnant ' Spanish Parade', plage également dotée d'un background classique, merci Albéniz - le mordant ' How the story goes' et enfin ' I forget who I am'.

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Du travail soigné!

 

Melody’s Echo Chamber

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Comment se crée une  hype?

038.JPGPlusieurs réponses possibles: dans le cas de la provençale  Melody Prochet, devenue Melody’s Echo Chamber après avoir été ' My Bee's Garden', il faut chercher du côté de Kevin Parker, de Tame Impala, qui produit et arrange son album, 'Melody's Echo Chamber', après avoir été accosté par la nana lors d'un show du band australien.

A Bruxelles, tout le monde connaît l'anecdote, résultat: une salle bien garnie!

Sur scène, la jolie donzelle, au look Jane Birkin anno 1968 et fringuée d'une petite robe fleurie sentant bon le patchouli  made in Woodstock, triture un petit synthé ou, ne sachant que faire de ses menottes, agrippe le micro pour mieux susurrer ses mélodies.

Lorsqu'elle ne chante pas, elle se déhanche d'une gestuelle Janis Joplin, tu remarques donc que, comme Cendrillon, elle a perdu ses mocassins.

Si son chant fluet justifie la classification dreampop, l'accompagnement sonore est vachement plus destroy, tant mieux, d'ailleurs.

Elle présente les garçons comme étant, Jérôme à la guitare ( pas un âne), Olivier à la basse, Pablo à la guitare ou aux claviers et Stéphane à la batterie.

 

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'  I follow you' des vocaux peu orthodoxes, légèrement sucrés, à la Elizabeth Frazer ( Cocteau Twins), combinés à un son girl group des glorieuses sixties,  mais déchiré par une guitare saturée, assurément,  le mix est original.

'Endless Shore' touche à l'exotisme kitsch avec les intonations asiatiques, tu y ajoutes des vaguelettes acides pour décorer.

 Certains critiques anglais y entendent du Kraftwerk, zont dû forcer sur la Guinness, d'autres mentionnent M 83, ils sont moins atteints!

Le laïus connu: quelle magnifique salle, merci d'être venus, nous sommes contents d'être ici...

La voix angélique de l'enfant est couverte par l'habit sonore noisy, aussi, il t'a fallu pas mal de temps pour te rendre compte que la troisième salve était murmurée en français: ' Bisou Magique.

Adorable  nymphette te rappelant les minauderies de Mylène Farmer.

 Bien plus nerveux et saccadé , le track ' Some time alone, alone' , auquel succède 'You won't be missing that part of me'.

Bizarrement, la plage est amorcée par des percussions samplées alors que le batteur se tourne les pouces.

 Broadcast, et sa chanteuse Trish Keenan, constitue le second parallèle imaginé par les critiques d'Outre- Manche , le psychedelic/electronic sound concocté  par  l'ingénue Miss Prochet s'en rapproche, effectivement.

Une petite ritournelle naïve, ' Quand vas-tu renter'.

Viens faire un tour sur le carrousel, si tu parviens à saisir le pompon torsadé, t'auras droit à un tour gratuit.

La floche, tu veux dire?

A Aix-en- Provence, ils ne connaissent ni les floches, ni le pain français, ni le filet américain, fieu!

Le dancetrack imparable, ' Crystallized', gros beats et guitares agressives.

Tiens, Simone, je te refile mon tambourin, tu secoues bien!

Assez joué, rends le moi!

Une gentille rêverie bondissante; ' Je me perds de vue', précède le dernier titre du set, ' Be proud of your kids' sur fond de basse ronflante, une nouvelle et charmante  chinoiserie .

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Merci Bruxelles!

 

Retour après 45'' pour un bis judicieusement nommé 'Jam', trois guitares lourdes et entêtantes entonnent un stoner rock vrombissant.

 

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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 15:54

 

Broodje Brussel, l'Ancienne Belgique, le Music Village, mariage à trois reconnu d'utilité publique!

Ce midi, du blues au menu, du vrai, pas de la nouvelle cuisine, celui du Delta, avec comme interprète le plus noir des enfants de Gent, celui dont le lait du biberon avait une teinte bleue: Tim De Graeve, alias  Tiny Legs Tim.

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Après l'avoir croisé à Meensel- Kiezegem, la perle du Hageland, et rue des Pierres, ici même, comme accompagnateur de Lightnin Guy, tu te pointes avec plaisir chez Paul Huygens & co afin d'assister au concert de présentation du nouvel album du wonderboy: TLT!

Cérémonial habituel, midi trente, bla bla introductif d' Isabelle, clap clap clap, Tiny Legs Tim sur un tabouret, à ses côtés deux antiques six-cordes, a hihat ( c'est pas un haut-de-forme, mais une double cymbale (14 inches) montée sur pied muni d'une pédale) et un foottapboard pour l'autre semelle.

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Un gospel/ blues attribué à Blind Willie Johnson, ' In my time of dying', un jeu racé, le bottleneck glisse sur les cordes, le timbre se fait rauque comme il sied aux vieux  bluesmen désargentés et en manque de booze.

Le Village se tait et écoute admirativement.

Seconde plage, le sautillant 'Standin' on the sideline' en picking et rattling, puis, basé sur le jeu de Mississippi John Hurt, ' Breakin' Down', où comment tomber en panne au beau milieu du désert..I'm driving on the highway , getting low on gasoline et j'ai plus un radis, déjà les vautours tournoient au dessus de ma caisse, one flying high, one flying low... ça craint un brin!

012.JPGMenneke, c'est ça le blues, fais vite une prière, si tu en connais une!

'Backbone Blues' guère plus réjouissant... baby, j'en ai marre de  devoir t'attendre, suis tellement fourbu que  même si, à l'instant, tu frappais à la porte, serais incapable de me lever pour t'ouvrir... toujours sur fond de picking délicat à la Skip James.

' Can't let go' , tout va pour le mieux, ai quelques billets en poche, ma bouteille de spiritueux traîne sur la table, ma petite amie est dans le coin...et pourtant suis pas à mon aise.. c'est normal, doc?

C'est dans tes gènes, petit!

Please welcome the boys, on double bass, Mario Vermandel  ( Koen De Cauter, Kadril, Wigbert, Bert Joris, Rony Verbiest,  Lais,  Patrick Riguelle, etc…) - on drums, Erik Heirman ( Lightnin' Guy plays Hound Dog Taylor).

La suivante me rappelle mes soucis de santé, ' Please Dr please', les chants désespérés033.JPG sont les plus beaux, un blues d'une noirceur sinistre.

Tu dis, Cavendish?

'Can't win them all' , un shuffle think positive!

Next one is a lovesong, la seule du set, le presque jovial country blues, ' When I fall'.

Toujours ce jeu d'une pureté classique avec en contrepoint une épine dorsale rythmique solide, un silence religieux dans la salle jusqu'à la dernière note.

Une touche jazzy, ' One of these days', puis ' Pressure', un classic twelve-bar.

Le CD  prend fin avec l'instrumental ' Victory' aux forts relents J J Cale/ Chet Atkins , le set, quant à lui, s'achève avec le nerveux ' Wonderin Blues', slide agressive et pleurnicheries habituelles... là, je suis à la gare, baby, me posant la question why did you have to go...merde, je t'aimais.

 

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Tiny Legs Tim transpire le blues par tous ses pores, le chef de gare et tous les passagers chialent comme Marie-Madeleine, le Music Village, pris de compassion, décide d'accompagner le pauvre petit en singalong avant de lui faire une ovation monstre.

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13:30': file pour acheter 'TLT'.

Le 17 mars ,Tiny Legs Tim se produit à Zwevegem, une organisation Rock 'n' Roll Rebel, on recommande d'autant plus qu'au même programme tu entendras Flying Horseman!

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 21:23

Et si la bouée de sauvetage du rock était bleu, blanc, rouge?

Hier, en tout cas, l'Orangerie du Bota ( bien garnie)  a réservé une ovation justifiée aux deux artistes ayant foulé la scène: Owlle et Lilly Wood and the Prick.

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Owlle

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Elancée, rousse, yeux et ongles d'un bleu émeraude, ensemble chemisier/pantalon vaporeux, France Picoulet, aka Owlle, a fait forte impression.

OWLLE_-20130306_8504-.jpgPas encore d'album, un EP, ' Ticky Ticky', mais, déjà, une présence scénique magnétique, une voix ardente, rappelant parfois le timbre de Kosheen, une techno pop irrésistible et moderne ( Lykke Li, Bat For Lashes, Grimes, Santigold, I Blame Coco..)... le séduisant oiseau de nuit ( vocals, omnichord, percussions) , bien secondé par Antoine Boistelle à la batterie et Richard Frances au  synthé et aux percussions, a époustouflé une Orangerie vite transformée en moite dancefloor.

'Disorder' synthé coupe de champagne, timbre glacé et mélancolique, un soupçon de trip hop aux sonorité nineties, elle a écouté Portishead, c'est sûr, et une élégance froide à la Stéphane Audran.

Avec JP, on adhère d'emblée.

Des beats pesants amorcent ' My light is gone' , un nouveau dance track ensorcelant, suivi de  'Fog' ,  telle une fée, elle OWLLE_-20130306_8507-.jpgdéambule  dans un univers brumeux sur fond d'électro éthéré.

C'est une évidence, Owlle va cartonner dans un avenir pas fort éloigné!

Dans un climat propice à la rêverie, 'Free' au démarrage lent, la voix hésitante est déformée, insensiblement, tu pressens que le morceau va s'énerver, effectivement, elle enchaîne sur 'Without Devotion', se saisit de baguettes et frappe rageusement sur une grosse caisse, imitée par l'élément mâle, le final sera tribal et musclé, il nous laissera pantois.

 

 

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Poses mannequin pour introduire  le nouveau single, 'Ticky Ticky' au fond musical flou. Bien vite un tourbillon de synthés soutenus par un drumming saccadé, sur lequel se greffe des vocaux désinvoltes, transforme la mélodie en maelstrom virevoltant.

C'est de la bombe, ce truc!

' Silence' murmures sombres, claviers élastiques, progression métronomique, halètements puis course effrénée, t'es comme emporté contre ton gré, ton esprit étant incapable de résister.

Elle est maléfique, cette crinière de feu!

Le théâtral 'Under your sun' de Vitalic ( elle a participé à l'enregistrement ) précède la dernière plage ' Like a bow', entamée seule.

 Une voix tragique  sur coulis d'omnichord, dès que le synthé et la batterie rejoignent Owlle, le lament prend des intonations électro/disco, transformant une dernière fois la salle en discothèque trendy.

Comment tu t'appelles, lui lance une gamine, c'était super...

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Il faut patienter jusqu'à 21h15 pour voir arriver Lilly Wood & the Prick.

La bouillante  Nili Hadida ( superbe voix, tambourin, percussions, sourires ravageurs, vitalité, bonne humeur, charisme indéniable...) et le complice de toujours, Benjamin Cotto ( guitare, backings et composer pour pas mal de titres) sont admirablement épaulés par une équipe solide et soudée, on avance des noms, à toi de vérifier: le formidable Clément Fonio à la guitare - Mathias Fisch à la batterie - Mathieu Denis à la basse ( vu avec La Grande Sophie) et Augustin d'Assignies aux claviers.

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Sur fond musical pompeux: comment ça va, Bruxelles?

La salle réagit au quart de tour, c'est parti pour un show survitaminé d'un poprock passant tous les genres à la moulinette,tu entends du Patti Smith, du Gossip, les Kills, les Bellrays, Fleetwood Mac, du gospel, du Niagara, du surf, du folk rock... la pétulante Nili manipulant la salle à sa guise.

LILLY_WOOD_-_THE_PRICK_-20130306_8796-.jpgBruxelles aura joui de la première à la dernière minute de ce spectacle haut en couleurs!

Départ en fanfare, du West Coast rock grands espaces, ' Where I want to be' ( California), qui ouvre le second CD 'The Fight.

T'es déjà conquis!

Du Fleetwood Mac craché, 'Let's not pretend', tout aussi bien foutu et catchy, suivi du midtempo radiophonique  ' Long Way Back' sentant bon Santa Monica ou Long Beach.

'Middle of the Night' pulse joyeusement, la petite tabasse une cowbell et tout Bruxelles fredonne.. you got to do it , do it...you got to take it, take it...sur fond disco rock gluant.

L'ambiance monte encore d'un cran avec le bluesy  'Hopeless Kids', chanté d'une voix rauque.

Du rock limpide porté par une voix superbe, ' Water Ran', le Benjamin est loin d'être un prick, les acolytes non plus d'ailleurs... Lilly Allen goes country and we just love it!

'Mistakes' un downtempo mélancolique qui montera en puissance, elle peut gueuler ...get out of my head... la vache, c'est elle qui a pris possession de notre cerveau pour ne plus lâcher prise.

Puis vient  le tonique ' Joni Mitchell', quelqu'un aimant Roberta Joan Anderson from Fort Mcleod, Ontario, ne peut être mauvais.

Efficacité au rendez- vous avec l'exotique ' Guys in Bands', hey, move like me, regardez, gauche, droite, gauche, droite... un petit côté Blondie goes Hawaï.LILLY_WOOD_-_THE_PRICK_-20130306_8726-.jpg

Ambiance folle!

Je vous kiffe tous, Bruxelles..

Accueilli par des hurlements, le titre ouvrant le premier CD, 'Hey, it's OK'.

Pute et brillant!

Un piano classique introduit 'Into trouble' décoré du solo de guitare qui tue, le drummer enchaîne sur 'Down the drain', Bruxellles, vous êtes là, faites-vous entendre...

Coup de fil de Fabiola au Bota, c' était quoi cette vocifération qui m'a tirée de mon lit, Baudouin, mon griffon, s'est caché dans ma garde-robe et a pissé sur le chapeau que j'avais reçu lors de mes fiançailles..

 La dernière, un petit garage, 'Le Mas', disco en filigrane, le titre le plus poppy de la soirée,  Benjamin répondant en français au chant de Miss Halida.

Bruxelles euphorique!

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Triple bis

' Briquet' chanté d'un timbre brisé- l'imparable 'This is a love song' aux choeurs à la Phil Spector et le sautillant ' My Best'.

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Un des concerts de l'année, Lilly Wood and the Prick est fin prêt pour conquérir le monde!

 

PHOTOS: JP DANIELS

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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 13:57

Le 5 mars le plus chaud enregistré depuis 1833, clame un météorologue, au Bota t'as pourtant croisé personne en bikini, la chaleur est une notion relative, me disait Albert!

Et à part ça JP, un café bien noir et on s'y met...

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20:05 Castus

CASTAS_-20130305_8019-.jpgUne Rotonde truffée de collègues musiciens, des V O, des Mièle, des JoieJoieJoie, des Françoiz Breut, des Melon Galia, des Soy un Caballo...tout le catalogue Matamore, quoi!

Cédric Castus, assis - guitares , des pédales et plein de brol / Boris Gronemberger, moustachu à la Burt ( pas Blanca, Reynolds) - batterie/ Frédéric Renaux, sans Clio et debout, - basse.

Bonsoir, vous n'entendrez plus ma voix avant la fin du voyage, prédit Cédric et c'est parti pour un périple instrumental de 40' , un soundscape à la croisée du postrock, du minimalisme, de l'ambient, de l'expérimental, du lunaire, de l'exotique, de la comptine, de l'incongru, du spatial..on en passe!

En 2007 il se tapait une vierge, 'Madona', le mois prochain, il devient ' Mégalo'.

Le gladiateur travaille les mains nues, aucune trace de setlist, on pourrait t'inventer des labels, sorry, on manque CASTAS_-20130305_8090-.jpgd'imagination!( à la rigueur on peut supposer avoir,  à un moment, ouï  'Dozy' et 'Banjo')

Première étape, un rondeau filmique plus proche de la musique concrète que du postrock de This Will Destroy You... des loops, une gymnastique pédieuse, une basse sobre, un drumming baccantes conquérantes, la Rotonde apprécie.

A scratchy voice samplée amorce le  postrock mélodique suivant.

Une troisième plage aux prémices caoutchouteux t'interpelle, t'as oublié de téléphoner au plombier et tes circuits sont niqués, Castus en profite pour se taper un exercice de wave riding devant plaire à Tarantino.

Une tapisserie sonore décorative.

Merci St-Nicolas pour le beau ballon.. des pouet, pouet, pouet... stridents.

Une ritournelle trafiquée muant noise chaotique, tu penses à Vervloesem, autre notoire farfelu!

Tu disais, Audiard?

Faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages.. bien justement, une balade spongieuse en Sologne marécageuse, c'est tentant.

Canards et tortues géantes, même combat, dans l'arène Castus versus Tortoise.

Un vieux machin, annonce le rétiaire, ce ne sera pas une vieillerie style Christine Goor sur Classic 21, on aura droit à un menuet shoegaze.

Merde, la machine à tricoter déconne, deux gouttes de lubrifiant, on reprend.

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La miniature suivante sera tonique... veni, vidi, vici ..je grimpe sur mon siège, envoie les lauriers, César.

Vite une dernière broderie et on passe au bar!

 

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Distrayant!

 

 

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The Sea and Cake

Né en 1994, à Chicago, dix albums, le dernier ' Runner' en 2012.

Sam Prekop, presque klachkop  (vocals, guitar)/Archer Prewitt,  freelance illustrator, cartoonist à ses heures perdues ( lead guitar, vocals)/ John McEntire, see Tortoise... (percussion, drums, some synthesizer)/Eric Claridge, un costaud au jeu jazzy, artiste peintre, responsable, notamment, de la pochette de The Moonlight Butterfly, la plaque précédente (bass) investissent la salle à 21:05', les fans de Castus sont toujours au bar.

THE_SEA_AND_CAKE_-20130305_8175-.jpgLa presse spécialisée les catalogue de post-rock supergroup, leur set sonnait plutôt indie guitar et s'il fallait chercher des comparaisons, on citerait volontiers Sebadoh, Guided by Voices, Pavement au lieu de Mogwai, Explosions in the Sky ou Jim O’Rourke.

'The Invitations' ouvre, une voix déformée, en mode récitatif, le sermon cérémonieux sur fond  liturgique prend de l'ampleur lorsque de quelques coups de baguette, John décide qu'il est temps de suivre une voie moins apostolique.

Un final postrock mélodique.

Plus nerveux ' On and on' , Archer d'un ebow ravageur fait pleurer sa gratte, tandis que la soft voice de Sam glisse sur ce nappé de guitares.

'Harps' une brise tiède souffle sur la Rotonde, délicatesse et sensibilité exacerbée.

Toujours dans la veine midtempo,' A Mere', suivi de l'ensoleillé ' Jacking the Ball', datant de 1994, un duo vocal sucré et THE_SEA_AND_CAKE_-20130305_8257-.jpgdes guitares mielleuses.

Le printemps est à nos portes, températures douces idéales pour un 'Weekend' à la côte.

Six titres ont défilé sans que le quatuor n'adresse la parole au public, ces gars confectionnent leurs belles mélodies indie d'un air sérieux de fonctionnaire ayant encore 20 ans de boulot ingrat comme triste horizon.

Reproche mineur, tu dis, c'est la musique qui compte..

Ok, dans ce cas, le CD chez toi, un Armagnac  du Ténarèze à portée de lèvres, et le chat sur les genoux, c'est pas l'idéal, ce plan?

'The Staircase' - ' Middlenight' aux accents surf - ' Windowsills' - 'Pacific'  défilent.

Sam, à chaque coup, se baisse pour se débarrasser des lyrics ( format A 4 double)  gisant à ses pieds.

Archer, par de petites touches subtiles, donne un cachet différent à chaque plage.

T'as un problème, Eric?

Ouais, l'éclairagiste m'énerve, put the lights on, mec, depuis que je suis petit j'ai horreur du noir...on a tous besoin de lumière, mon grand, l'hiver fut long et sinistre.

' Crossing Line' sur 'Everybody' de 2007, toujours aussi méticuleux et méditatif.

Un blanc, some tuning, puis l'excellent  ' Exact to me' aux riffs jazzy et laidback groove  qui précède le retour à  'Runner' avec  ' New Patterns.

' The Argument' toujours cette alchimie parfaite: voix douce, guitare ciselée et assise rythmique discrète, mais juste.

Sam: Hi, Brussels, thanks a lot.. et encore deux morceaux: ' An echo in' et le Yo La Tengo sounding  'Leeora'.

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Goodnight, il empile les parchemins, les fourre dans sa petite sacoche, direction les coulisses!

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Bis

' The Runner'  et ' Parasol'.

Un bon moment mais pas d'étincelles, ni d'enthousiasme délirant.

Un cake sans cerise!

 

PHOTOS: JP DANIELS

 

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