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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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3 octobre 2021 7 03 /10 /octobre /2021 17:02
Peter Kernel à l'Atelier 210, Etterbeek, le 30 septembre 2021

Peter Kernel à l'Atelier 210, Etterbeek,  le 30 septembre 2021

 

sur place: Florian Hexagen

 

 Bon bah pas la peine d'y aller par quatre chemins ou bien de faire durer un quelconque suspense, le concert des Peter Kernel hier soir à l'Atelier 210 a bien été l'épiphanie indie rock noisy pop post "Covid19 sans concert" que l'on attendait, avec une salle bien remplie de gens motivés, un gros son devant et un groupe toujours aussi généreux, doué et fun sur scène. 1h30 (!!!) de tubes enchaînés dans la tronche (se barrer chercher des bières était un véritable crève-cœur...), piochés dans chacun de leurs albums (que tout amateur-rice de rock indé se doit de posséder), et des PK qui nous ont semblé plus forts, rôdés et soudés que jamais. Quel plaisir de les retrouver ainsi et d'en profiter "à l'ancienne"... ils nous ont vraiment balancé LE bonheur indie noisy dont on avait tous besoin après une période sans aucun live ou presque. J'espère vraiment qu'ils seront en mesure de continuer longtemps ainsi et de nous pondre un 5ème album aussi immense que leurs 4 précédents. It's gonna be great!

 

 Plus tard, Florian ajoute...

Ce jeudi soir, démontrant bien que même 13 ans plus tard, les Suisses ont toujours le feu sacré pour interpréter leurs morceaux les plus intenses 
Je me répète peut-être ici, mais ce fut vraiment un GRAND concert de leur part, je me demande même si ce n'était pas tout simplement le meilleur que j'ai pu voir d'eux, honnêtement (faudrait que je me replonge dans mes souvenirs, parce qu'avec eux, il y en a eu un paquet depuis 10 ans...).
En tous cas, ne ratez en aucune façon cette nouvelle tournée, ils sont plus en forme que jamais!
 
  • He's a Heartattack
  • I'll Die Rich at Your Funeral
  • Men of the Women
  • John
  • You’re Flawless
  • Terrible Luck
  • Majestic Faya
  • Africa
  • I Kinda Like It
  • It’s Gonna Be Great
  • Panico! This Is Love
  • We're Not Gonna Be the Same Again
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2 octobre 2021 6 02 /10 /octobre /2021 13:58
Fête de la FWB: Avalanche Kaito + Wild Classical Music Ensemble au BRASS - Centre Culturel de Forest, le 24 septembre 2021

 Fête de la FWB:  Avalanche Kaito + Wild Classical Music Ensemble au BRASS - Centre Culturel de Forest, le 24 septembre 2021

 

Florian Hexagen à Forest!

 

 

Mais quelle soirée de OUF hier soir dans les jardins du BRASS - Centre Culturel de Forest, avec une double affiche ultra alléchante sur le papier qui a tenu toutes ses promesses, avec le retour tant attendu des Wild Classical Music Ensemble pour la release mille fois repoussée de leur dernier album, l'excellent "Tout va bien se passer (Het komt allemaal ruel gold)", et la montée en puissance des nouveaux chouchous de la scène indé noisy transe bruxelloise Avalanche Kaito, avec des musiciens officiant notamment dans Zoft et Why The Eye?.
Entre une orga idéale, un lieu en extérieur super friendly (quelle belle idée que ce feu de camp), un public venu avec une seule envie, s'amuser après une trop longue période de merde, on a vraiment eu droit à un moment particulièrement savoureux.
Cerise sur le gâteau, deux concerts menés tambour battant par deux gangs en état de grâce, ravis d'être là et de partager leur son et énergie avec des personnes ultra motivées, sous un chapiteau aménagé idéalement et qui s'est vite transformé en piste de danse (et transe). Je crois que les deux sets ont été filmés hier soir, et bien j'ai hâte de voir les vidéos tourner pour revivre cette ambiance de liberté et de fun jubilatoires, que l'on avait finie par presque oublier à cause de vous-savez-quoi.
On a regagné nos pénates le sourire jusqu'aux oreilles, bravo à toutes celles et tous ceux qui ont contribué à cette veillée tout sauf funèbre donnée en l'honneur de la Fête de la Fédération Wallonie - Bruxelles. Des teufs de cette qualité-là, on en veut bien tout le temps en fait
Fête de la FWB: Avalanche Kaito + Wild Classical Music Ensemble au BRASS - Centre Culturel de Forest, le 24 septembre 2021
picture by Davide Belotti

picture by Davide Belotti

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20 septembre 2021 1 20 /09 /septembre /2021 15:51
Paco et Pouppette à la Brasserie artisanale La Riposte, Châtelaudren, le 18 septembre 2021

 Paco et Pouppette à la Brasserie artisanale La Riposte, Châtelaudren, le 18 septembre 2021 

( michel)

Je t'accompagne, on va voir quoi?

Paco et Pouppette!

Tu dis, du cirque, un clown et sa chienne?

Reste polie, svp!

Direction Châtelaudren où Anne Morice et Mathieu Pailler exploitent depuis quelques mois la  brasserie artisanale La Riposte.

L'établissement ( installé dans les anciens entrepôts du Petit écho de la Mode) est superbe, les patrons sont souriants et accueillants et la bière pas dégueulasse.

L'endroit est sympa, elle avance, en sirotant un Chardonnay.

Le flyer disait 20:30', c'est à 21h que Paco et Pouppette , fringués BCBG/ Coco Loko/Homo Erectus, investissent le podium.

Lui, pantalon canari, cheveux ébouriffés prend place sur une chaise montée sur un caisson, elle, élancée et effrontée, opte pour la position verticale, ainsi, ils sont à la même altitude.

Paco Fuc , non pas le cracker salé, ( sur ses papiers la maréchaussée a lu Pascal Cuff) , joue de l'accordéon et chante, parfois, mais son piano à bretelles ne sonne pas comme celui d'Aimable ou celui d'André Verchuren, il est rudement trafiqué, tantôt tu crois entendre l'orgue de la  cathédrale Saint-Paul-Aurélien de Saint-Pol-de-Léon, puis le piano de Jerry Lee ou la guitare  d'Angus Young, le synthé de Keith Emerson ou l'échantillonneur vintage  des Confetti's, il est chaussé de pompes lui permettant de rivaliser avec le jeu de batterie de Ginger Baker et, juste à hauteur du crâne, il dispose d'un gadget rouge qu'il vient frapper du front pour imiter le son d'une cymbale ou d'une casserole, selon les besoins.

Pouppette est la plus grande star de Plouha.

 Avec son mètre 87, lors de l'émission 'N'oubliez pas les paroles' elle dépassait Nagui, pourtant chaussé de talons hauts, de vingt centimètres.

Depuis une dizaine d'années, Anna Turluche ( Anna Turc'h pour les fans de Jeff et Cathy Tuche) sillonne tous les cabarets de la communauté du Leff Armor pour le plus grand plaisir de tous les intellectuels locaux, la couleur politique ne présente aucun intérêt, évite toutefois le fascisme clérical!

Le duo a baptisé son tour de chant VTT, pas pour faire plaisir à Julien Absalon, le sigle signifie Varitété Tout Terrain.

Hétéroclite, le spectacle sera.

Pendant plus de deux heures, les clients vont rire aux larmes, chanter, danser, hurler, parfois verser une larme, en pensant à l'époque où ils étaient jeunes et moins laids, et avaler quelques litres d'un  houblon, brassé avec amour par le couple qui gère le cabaret.

Je vous fais Jo Dassin en descendant les marches du palais à la manière de Dalida, dit-elle avant de lancer 'Dans les yeux d'Emilie'.

Déjà, la salle s'agite, à nos côtés,  une jouvencelle pas hideuse, joue les choristes tout en se tortillant gracieusement.

Le ton est donné, le curé risque de ne pas voir grand monde à l'office vespéral.

On vous fait un dernier morceau, annonce Paco, farceur, comme on est fans de l'Euroivsion, époque pré- Stéphane Bern, on vous balance un morceau d'ABBA,  mais dans la version noble de Mireille Mathieu, ' Bravo, tu as gagné'.

La Castafiore a applaudi, ABBA vient d' annuler son retour sur scène, ils ne font pas le poids les Agnetha Fältskog, Anni-Frid Lyngstad, Benny Andersson et Björn Ulvaeus!

Pourquoi, tu tousses?

C'est rien j'ai avalé de travers en riant!

Abba in Swedish/ English now , 'Gimme, gimme, gimme' ( a man after midnight).

Un légionnaire?

Pourquoi pas!

Châtelaudren, c'est clair, ce soir on est face à des fervents de chansons à texte, on vous offre quelques chefs-d'oeuvre: Ottawan,'T'es OK',  puis quelques bribes de 'Haut les Mains', avant que Paco n'entame Peter et Sloane, l'immortel et super moderne ' Besoin de rien , envie de toi'.

Quoi.. ringard, minable, de la daube, ça craint.... tu n'y connais rien, fieu!

On continue avec  ' Voyage, voyage'  de Desireless, avant de rendre hommage à la reine du Disco made in France, et ne nous dites plus que les migrants appauvrissent le paysage littéraire du pays, les racines de  Dalida   passent de l'Egypte à l'Italie, ' Laissez-moi danser' et 'Mourir sur scène', sont intemporels.

La Grande Zoa, Michou et Maman, cachés en coulisse, ont pleuré.

Et le rital à la française, ça te dit, 'Ti Amo, ...regarde-moi petit soldat ...'.

Reviens, Dalida, ti amo!

Fondu enchaîné sur 'Aline' repris en choeur par tout le diocèse,  Daniel Bevilacqua vient de garer sa Lamborghini Miura sur la place, le dessin sur la plage a été lavé par les vagues. 

La petite n'est pas revenue. 

Du coup, c'est Hervé Vilard qui s'est mis à sangloter, ' Capri, c'est fini' .

Fonce, Paco, balance leur ton rock musette, une visite des grottes de 'Rock amadour' s'impose.

Joséphine, qui n'a pas peur du loup, vient d'entamer un twist occitan délirant, là-dessus ils ont décidé de changer de cap, direction le Brésil, la samba moules frites de la petite rue des Bouchers à Bruxelles , 'Tata Yoyo'.

Olé, olé, olé, en piste pour un Pasa Doble à faire rougir El Cordobes.

Il y a le feu, à l'aide Sacha, ''Incendie à Rio', where is the fire brigade, bordel?

Excitation à son comble, voici les Pointer Sisters, 'I'm so excited', puis Dona et son 'Hot Stuff'.

Des paillettes plein les yeux, Johnny, dis lui que tu l'aimes!

On aurait dû lui refiler un Nobel pour ...lourd comme un cheval mort... Verlaine, Rimbaud et Ronsard,  que des amateurs!

Grosse claque avec 'Highway to Hell', c'est autre chose que "On ira tous au paradis", pas vrai, Vanessa?

Savais-tu que Sylvie avait repris les Eurythmics?

' Déprime' ou la version yaourt bulgare de 'Sweet Dreams' , c'est sans huile de palme!

Quizz!

C'est qui?

Yazoo, gueule Noémie.

Gagné, 'Don't go'.

Personne n'a quitté les lieux!

Techno time avec 'Pump up the Jam'  suivi d'un instrumental new beat  chromatique.

Le temps passe, on s'amuse, fort bien, mais il faut clore le chapitre, allez, Régine, sors de ton trou et chante.

 'Je survivrai' est précédé d'une glorieuse intro Franz Liszt avant la ruée face à la scène.

Les survivants ont droit au final condom européen suivi de l'épisode  strass et paillettes ultime,' Can't take my eyes of you' ,;

Jamais le crooner Frankie Valli n'avait imaginé avoir enfanté un hymne disco.

Quoi, encore une, vite fait, alors ' Les démons de minuit'.

Personne n'a vomi, ils ont encore bazardé ' Sugar Baby Love' , Pouppette s'est pris une bière, Paco est parti chercher du carburant pour sa machine à fumée, pour la dernière fois ils sont revenus, et ont demandé,   du Jeanne Manson, vous voulez?

 Une voix a répondu, on préfère Michèle Torr mais c'est Jeanne qui a supplié ' Emmène-moi danser'.

 

Dans la bagnole, t'as rêvé de Boy George, de Wham et de Bronski Beat, non, pas de Erasure!

 

 

 

Paco et Pouppette à la Brasserie artisanale La Riposte, Châtelaudren, le 18 septembre 2021
Paco et Pouppette à la Brasserie artisanale La Riposte, Châtelaudren, le 18 septembre 2021
Paco et Pouppette à la Brasserie artisanale La Riposte, Châtelaudren, le 18 septembre 2021
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13 septembre 2021 1 13 /09 /septembre /2021 15:13
"Faire tomber la nuit" avec Xane, Gaspard Verdure, Duo Farenza, Les Vendeurs de Vent, sous les halles Georges Brassens à Saint-Brieuc, le 10 septembre 2021

 "Faire tomber la nuit" avec Xane, Gaspard Verdure, Duo Farenza, Les Vendeurs de Vent, sous les halles Georges Brassens à Saint-Brieuc, le 10 septembre 2021 

( michel)

La nuit, pour Petula elle ne finit plus, pour Salvatore elle apparaît immense et le rend fou,  retiens la nuit pour nous deux jusqu'à la fin du monde, pleure Johnny, la nuit tombe, je ne tombe pas  déclare Mansfield TYA,... la nuit inspire.

 L'association Et Compagnie, elle, a décidé de faire tomber la nuit pour projeter des courts-métrages sur une toile installée sous  les Halles Georges Brassens à Saint-Brieuc.

 Pour aider le jour à se coucher, Denis Pafman, le scintillant directeur artistique du collectif a rassemblé plusieurs artistes ( Xane, Gaspard Verdure, Duo Farenza, Les Vendeurs de Vent), ils ont pour mission de jouer au marchand de sable avant l'apparition de la lune.

19h, rendez-vous place du Martray, défigurée suite à un incendie s'étant produit le 22 août et ayant obligé les autorités à délimiter un périmètre de sécurité interdisant l'accès aux premiers immeubles de la rue Fardel.

Triste spectacle que de voir plusieurs établissements condamnés, dans une ville où restaurants, bistrots et autres commerces disparaissent à la pelle, plus de 240 boutiques sont vides ou à l'abandon, la vacance commerciale atteint des sommets.

Incompréhension, grogne, colère, un dialogue de sourds s'est engagé depuis pas mal de temps entre élus locaux, commerçants et Briochins excédés.

L'initiative  du collectif  Et Compagnie pour animer le centre ville est donc des plus louables et a attiré pas mal de monde!

Après une brève introduction du maître de cérémonie ayant revêtu les habits adéquats, l'enfant du pays, Gaspard Verdure se pointe.

Gaspard s'est auto-proclamé  dédramatiseur public, son job, en voie de disparition, est d'annoncer   de l'information au public. 

Il est  donc crieur public, muni de l'autorisation signée par le Général De Gaulle en 1961 il parcourt depuis une dizaine d'années toute la Bretagne pour informer les citoyens  de bonnes ou mauvaises nouvelles.

Pour être entendu, il faut aussi être vu, il grimpe, muni d'un archaïque porte-voix, sur une escabelle branlante pour nous adresser un message d'amour, à double tranchant!

Pierre, j'ai couché avec ta femme... c'est pas de l'amour ça?

Il s'aide d'un bloc-notes/post-it, de couleur jaune, comme son gilet, pour débiter un discours dada  farfelu, destiné  aussi bien aux utilisateurs de Viagra  qu'aux congréganistes n'ayant pas encore pu voir le dernier film de Paul Verhoeven.

Un second chapelet tout aussi loufoque succède au poème initial, quelques slogans anarchistes (Mort aux Vaches)  défilent, avant de l'entendre toussoter, il s'est cassé la voix, insinue Bruel.

Un coup de gnôle, il ramasse un micro et poursuit son sermon pour la plus grande joie de la tribu ayant tenu à fêter ses dix ans de scène  par un lancer de confetti.

Et Gaspard, ému, de retourner dans ses pâtures...

Le bâton du relais passe entre les mains du Duo Farenza.

Nathalie Chorin et Isabelle Mottier font partie de l'ensemble vocal et instrumental Arezzo, créé en 2004.

2020 a été pauvre en concerts, les deux choristes ont décidé de se produire en duo, ce soir ce sera leur première prestation en public, sous des conditions pas vraiment optimales, du vent, des cris d'enfants et  les voix qui ondulent dans un courant d'air rédhibitoire.

Malgré tous ces inconvénients, les deux dames, d'une élégance Cecilia Bartoli sur scène à l'opéra de Monte-Carlo, s'en tirent à merveille, dextrement secondée par Maryline Berghen au piano ( malheureusement électrique).

Le répertoire inclut deux pièces de Felix Mendelssohn Bartholdy, l'affligeant ( pour les pauvres oiseaux)    "Abschiedslied der Zugvögel" et le tout aussi mélancolique "Herbstlied".

Le rendu est admirable malgré les circonstances, le public se sent  comme transporté à la Scala.

Gabriel Fauré a mis en musique le poème 'Puisqu'ici-bas toute âme', de Victor Hugo, il faut du souffle et des poumons pas encrassés pour rendre, sans accident de parcours,  ce romantique duo pour sopranos.

Un coup de vent intempestif, les partitions de la pianiste prennent le large, un âme charitable est appelée à la rescousse,  Déborah François n'étant pas disponible c'est à Xane que revient le rôle de tourneuse de pages.

Le trio attaque le tumultueux 'El Desdichado ' de  Camille Saint-Saëns avant de terminer cette prestation appréciée par l'hilarant 'Duetto buffo di due Gatti' de Gioacchino Rossini pour lequel les trois protagonistes se transforment en aristocats espiègles.

L'audience les rappelle, elles nous offrent un dernier lied biblique.

Les Vendeurs de Vent et leur orgue de barbarie à anches en piste.

Maryline et Marco, dans leur combinaison  orange de mécano, ont l'intention de déterrer quelques classiques de la chanson française et de les passer au presse purée.

Charles Trenet avec sa  'Route Nationale 7' est le premier à se faire meurtrir.

L'orgue de barbarie t'a toujours refilé des boutons inesthétiques, pourtant ce soir t'as décidé de faire un effort et de braver la poussée d'urticaire.

Tu l'as regretté, 'Padam' de la brave Edith subit un traitement laxatif pénible, bastringue maladif et voix chevrotantes, que tu retrouves sur tout ce qui suit , Berthe Sylva et sa cigarette, le petit Charles et son mémorable 'Emmenez-moi' , Piaf, encore, avec 'Les amants d'un jour' et ' Milord'.

 Marcel Cerdan n'a pas ri, George, non plus, en entendant 'Les Passantes'.

Le cauchemar continue, 'Les mains d'or' de Lavilliers puis  Adamo et ces filles du bord de mer, sont les dernières victimes du duo impitoyable.

Demain et les jours suivants, tu as le choix: l'intégrale de Georgette Plana ou le chemin de pénitence , 216 marches à genoux, vers le sanctuaire de Rocamadour! 

 

Xane.

Une accorte jeune personne, accompagnée d'un bassiste, succède aux amateurs de java molle: Xane ( alias Roxane Bruneau) et Eric Vincent. 

Finies les rengaines fossilisées, place au rock.

Xane à l'acoustique, Eric à la quatre cordes, entament leur set par une superbe version  du 'Wicked Game' de Chris Isaak.

Le timbre, rocailleux, de jeune fille originaire du pays Basque te rappelle celui de Ghalia Volt, qui désormais fait une carrière fulgurante aux States.

D'une voix ample et assurée, elle s'attaque à ' Sugar Man' de Sixto Rodriguez, un autre titre imparable qui précède  l'upbeat 'Riptide' de Vance Joy.

Elle délaisse la guitare pour prendre place derrière le piano électrique et nous offrir sa vision de 'Roxanne' de Police, fort éloignée de l'original mais, peut-être, encore plus puissante dans cette formule épurée.

Tu te souviens avoir entendu une version chantée par Aude Henneville, celle de Xane ne lui doit rien, du grand art!

La raspy voice enchaîne sur 'An Englishman in New-York' suivi par le soulful ' Mercy' de Duffy.

I'm under you spell.. chantait la petite galloise, c'est exactement l'état d'esprit dans lequel tu te trouves.

'What's up'  a conquis tout le public, derrière toi les sopranos habillent de choeurs lyriques l'hymne des 4 Non Blondes.

Ce devait être le dernier fait d'armes de la partie musicale, Saint-Brieuc insiste, encore, encore, encore...et sera récompensé par un medley ' Sweet Dreams'/ ' Seven Nation Army' éblouissant, avant le couronnement, 'Stand by me' de Ben E King.

 

Dis, Xane, tu ne chantes aucune de tes compositions....

Plus tard, peut-être, je suis timide! 

 

Comme la copine de Kajagoogoo!

 

"Faire tomber la nuit" avec Xane, Gaspard Verdure, Duo Farenza, Les Vendeurs de Vent, sous les halles Georges Brassens à Saint-Brieuc, le 10 septembre 2021
"Faire tomber la nuit" avec Xane, Gaspard Verdure, Duo Farenza, Les Vendeurs de Vent, sous les halles Georges Brassens à Saint-Brieuc, le 10 septembre 2021
"Faire tomber la nuit" avec Xane, Gaspard Verdure, Duo Farenza, Les Vendeurs de Vent, sous les halles Georges Brassens à Saint-Brieuc, le 10 septembre 2021
"Faire tomber la nuit" avec Xane, Gaspard Verdure, Duo Farenza, Les Vendeurs de Vent, sous les halles Georges Brassens à Saint-Brieuc, le 10 septembre 2021
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11 septembre 2021 6 11 /09 /septembre /2021 11:29
Zach Person + Ola au Zik - Zak à Ittre, le 8 septembre 2021

 Zach Person  + Ola au Zik - Zak à Ittre, le 8 septembre 2021

 Mitch ZoSo Duterck

 

ZACH PERSON + OLA: 2021.09.08 – Zik Zak, Ittre (BEL)
Nous voilà repartis pour un “one more from the road” comme on a l’habitude de dire du côté de Jacksonville, FLA. Dans la voiture, on écoute The Georgia Thunderbolts que je vous recommande d’extrême urgence si d’aventure vous avez une légère tendance à aimer le Southern Rock.
Ce soir dans notre « Ittre-parade », il n’y aura que deux groupes pour un total de 5 musiciens et une guest, je sais, on donne dans le minimalisme scénique mais comme dirait Eddy Merckx : « ce n’est pas le nombre de participants qui fait le peloton » n’est-il pas ? Bref, après un agréable trajet d’une heure, nous émergeons tout excités de notre véhicule pour rejoindre la salle située à une portée de flèche comme me le faisait remarquer un ami Gallois.
La seule consigne COVID exigée ce soir est de se désinfecter les mains de manière vigoureuse et ostentatoire avant de faire la bise à vos amis de concert, cherchez l’erreur ! Si le salut était à caractère purement masturbatoire, je pourrais à la limite comprendre le côté hygiénique et ciblé de la chose, mais puisque dans le cas présent les dévotions sont à 99% de nature jugale ou linguale pour quelques privilégiés… vous m’avez compris. Soit, pénétrons ce qui peut l’être encore sans consigne et sans qu’on signe, dans le cas présent, en ligne droite ou en zig-zag : la salle ! Accueil toujours aussi chaleureux qu’à l’habitude et un personnel toujours aussi passionné et jovial, je dis : bravo en applaudissant d’une seule main, l’autre s’étant prise subitement d’amitié pour une Mort Subite, pur produit de la brasserie De Keersmaeker.
La première partie est assurée par le trio belge qui répond au nom de OLA. Après deux titres j’ai plutôt envie de dire Holà ! Même avec le bâtonnet placé judicieusement, la petite cuiller dans le petit pot ou les deux célèbres biscuits, cette glace est selon moi insipide, tant au niveau auditif qu’olfactif et gustatif et si je m’en réfère aux soupirs d’impatience et autres commentaires peu flatteurs recueillis autour de moi, je ne suis pas seul dans le cas. C’est le genre de truc qui rend un électrocardiogramme complètement plat, comme la Suisse, aurait ajouté Obélix d’un ample mouvement horizontal du bras. Mais, c’est bien connu, on ne peut pas plaire à tout le monde.
5-3, reste 2 ! Deux comme le guitariste texan Zach Person originaire de Houston (mais établi à Austin) et son batteur, percussionniste et claviériste Jake Wyble, originaire du New Jersey. C’est lors de sa prestation à l’émission de télévision American Idol en 2016 que les têtes se sont tournées vers Zachary. Supposé sortir un EP suivi d’une tournée européenne, Zach Person a mis à profit l’embargo imposé par le covid pour revoir ses positions et débarquer avec « Can’t Stop Running » un album complet sorti en Avril 2021 sur le label Texan BlackDenim Records de Christopher Durst, cd qu’il est occupé à promouvoir lors de sa première tournée européenne.
Arrivés d’Allemagne (Hanovre) vers 5.30 le matin même, suivi par un passage chez Classic 21 pour un enregistrement, les deux sociétaires du pays de l’Oncle Sam, n’ont eu que très peu de repos avant de prendre les planches. Et pourtant, dès les premières notes et les premiers soli très acérés, deux noms me viennent immédiatement à l’esprit Prince et Jimi Hendrix, excusez du peu. Zach est d’abord et surtout un artiste de scène, un artiste de « Live » comme on dit. Le duo déborde d’énergie et sa Fender Stratocaster rugit comme une panthère en furie entre ses mains. Non seulement il nous délivre ses compos « Can’t Stop Running », « Crossroads » et autres « Carolina » mais le bougre ose s’approprier des monstres classiques tels que le « All Shook Up » d’Elvis Presley qui date de 1957, « Let’s Dance » de David Bowie sorti en 1983 pour lequel notre BJ Scott nationale le rejoint sur scène, ou encore « Kashmir » de Led Zeppelin dans un medley qu’il fallait oser avec le « Helter Skelter » des Beatles ». C’est vous dire les références. Et pour ceux qui l’ont remarqué, Jake, le batteur nous gratifiera même d’un extrait de la partie finale de « Layla » de Derek & The Dominoes sur son clavier. « Quand j’étais gamin, j’adorais jouer sur mon petit piano Bontempi, alors, j’ai pensé que ce serait fun d’avoir un clavier sur la tournée et de l’utiliser de temps en temps en concert » m’avoue-t ’il après le show. « Par contre, bravo pour avoir reconnu le bref extrait de « Layla » je ne suis pas certain que vous soyez beaucoup dans le cas » ajoute-t-il.
Une heure quinze minutes de pur blues-bonheur qui donne la patate et qui donne surtout envie de le revoir. Rendez-vous est déjà pris pour le mois de mars prochain.
Mitch « Zoso » Duterck
Zach Person + Ola au Zik - Zak à Ittre, le 8 septembre 2021
Zach Person + Ola au Zik - Zak à Ittre, le 8 septembre 2021
Zach Person + Ola au Zik - Zak à Ittre, le 8 septembre 2021
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31 août 2021 2 31 /08 /août /2021 07:19
Jazz ô Château, Foehn Trio et Alula sextet au Château de Pommorio, Tréveneuc, le 28 août 2021

 Jazz ô Château, Foehn Trio et Alula sextet  au Château de Pommorio, Tréveneuc, le 28 août 2021 

michel

Après l'apéro Lipazz Trio, les convives sont invités sous le chapiteau pour le dernier volet du samedi, sont attendus le Foehn Trio et Alula sextet!

Toujours un léger retard avant le début des échanges, le président tient son rôle et convie le Foehn Trio. 

Le vent chaud sévissant en Rhône-Alpes a l'intention d'ébouriffer les chevelures, d'envoyer zinguer les perruques et de caresser le crâne des dégarnis.


Christophe Waldner (piano et claviers Nord, + loop station cachée), Cyril Billot (contrebasse et synthé basse) et Kevin Borqué (batterie, drumpad et effets) se sont rencontrés et aimés il y a quelques années et en 2016, forment le Foehn Trio.

Très vite, ces enfants du Sahara font impression et récoltent moult lauriers, après un premier album 'Magnésie', ils enfantent d'un second ouvrage baptisé   “Highlines”.

Comment qualifier votre musique, leur a demandé une brave dame?

Du jazz actuel, on n'a pas trouvé mieux, sorry!

Car contemporain, leur jazz l'est assurément, il peut attrister tous les détracteurs  d'éléments électroniques dans la Blue Note, mais l'esprit jazz reste  là, improvisations, virtuosité, groove et audace.

Le 'Grand Ferrand' (2 758 m) est le second plus haut sommet du massif du Dévoluy, c'est lui qui donne son nom à la plage inaugurale, au jeu heurté sur les touches du Yamaha, une contrebasse et un drumming tout aussi saccadés, succède un second mouvement voyant Christophe pianoter de la main gauche sur le Yamaha classique tandis que la droite effleure un Nord Stage moins fluide.

La composition s'affole, les alpinistes risquent la dégringolade, heureusement tout s'assagit et ils peuvent regagner le refuge sans casse.

La suivante est un hommage à la vallée des loups, d'où 'Wolves' .

Le canis lupus s'éveille, s'étire, se dirige nonchalamment vers le petit ru alpestre, lape l'eau limpide puis  entame ses exercices physiques matinaux, Kevin Costner qui passait par là, lui propose un pas de danse, du coup l'arrière-plan sonore gagne en grâce et en majesté.  

Les sonorités fluctuantes du Nord amorcent ' Danse pour Gaïa' , pas de flûte comme sur l'album, pas de panique on dispose de samples. Pour accentuer l'effet tampon, Kevin tapote le drumpad, la contrebasse tisse ses arabesques et le piano batifole, c'est beau comme un documentaire sur les fonds marins et enivrant comme  un vin pétillant.

Grosse claque avec leur version presque iconoclaste de la ' Gnossienne n°1' d'Erik Satie, qui n'est pas Breton, ni satyre.

Si l'amorce respecte  la composition du maître de Honfleur, un second mouvement électro vient bousculer l'oeuvre impressionniste.

Craquements, ronflements,  flop flop caoutchouteux,  drumming acrobatique, nappes de synthé célestes, on est plus proche du Portico Quartet ou de Jaga Jazzist  que de Chopin.

Le final du  romantique 'Camera Obscura' aura décontenancé plus d'un auditeur , 'Rainbows' qui lui succède, tel un kaléidoscope, nous fait voir un météore multicolore, le fond sonore échevelé  a enflammé le public, un voisin électrisé vient de lâcher un dixième wééé admiratif, malgré un coup de coude dans les côtes envoyé par sa compagne qui a horreur de l'exhibitionnisme.

Comme lady Chatterley, Madame Carle a eu un amant, en l'apprenant son mari, souvent absent, la supprime d'une manière digne d'une série télévisée made in France, mais le fantôme de la  morte  veille, voilà l'intrigue de ' La vengeance de Madame Carle', un soundtrack escarpé.

'Romy' dit la playlist, après un démarrage impressionniste , Romy vire techno, tout s'ébranle, l'effervescence gagne le public lui-même pris dans un tourbillon tumultueux.

L'enthousiasme est à son comble, le trio va tirer une dernière cartouche,' Old Ocean' , tout aussi trépidante.

Ovation dantesque de plusieurs minutes.

Ils ne sont pas partis bien loin et ajoutent, on vous a gardé une friandise, 'Same Horizon', un rondo synthétique bourré d'effets spatiaux, de trucages ingénieux et de petits clins d'oeil  à des morceaux pop purulents comme en pondaient Chicory Tip ou d'autres bouffeurs de popcorn!

Un grand concert !  

 

Préparatifs laborieux avant l'entrée en piste de l'Alula Sextet, l'ingé-son rame!

 Christophe Lehoucq fonde Alula en 1998 avec son copain, saxophoniste comme lui, Philippe Razol!

Leur credo: un world jazz tendance afro.

Plusieurs albums voient le jour:  Finis Terrae (CD Baby 2016), Sikkandi (Aphrodite records 2013), Anémokory (Aphrodite records 2007), Alula (RMP 2002) et, enfin, plus frais, "Héliotropiques" en 2021.

Le line-up a évolué, ce soir Tréveneuc verra et entendra: Christophe Lehoucq : saxophones et compositions/la séduisante  Swala Emati : chant, texte et compositions/  Philippe Razol : saxophones, samples/  Alex Stuart  from Australia: guitare et sanza/Fabricio Nicolas : basse et Gérald Portocallis : batterie.

Ouille, ils ne sont que cinq, tous au garde à vous,  il  manque un élément majeur, Swala, partie enfiler sa tenue de scène.

Elle arrive, grimpe sur la scène pour saisir un gong, le groupe lance une longue intro ethno jazz, tendance fusion, passablement  alambiquée, avant d'entendre la voix mélodieuse de Miss Emati chanter les fourmis dévastatrices, les magnans, décrites comme des fourmis légionnaires mangeant tout sur leur passage. 

La seconde plage, ' Ode à l'enfance' offre de vagues relents Bernard Lavilliers, grâce à sa toile de fond reggae.

La fin de la terre en Bretagne, c'est le Finistère, ' Finis Terrae'  a été composé du côté de l'île de Crozon, en contemplant l'horizon, Christophe a été envahi par une idée d'infini mais aussi par un sentiment de frustration, il n'a pas voulu imiter Icare pour accompagner goélands, cormorans et autres oiseaux marins, mais l'envie y était.

Les saxes suaves, la basse tellurique, un glockenspiel caché, une guitare mandingue et un drumming be-bop,  précèdent l'entrée en action de Swala, le son gonfle, les saxes soliloquent à tour de rôle sur fond brumeux, puis vient la guitare, Gérard lui aussi a son mot à dire, il nous la joue Ginger Baker, on reprend le thème, puis la nuit, noire, tombe!

Eh, Christophe, t'as pas emmanché le bon sample.

Exact, j'efface, on reprend.

Comme  les titres n'ont pas été répertoriés, on t'indique qu'il s'agissait d'une sorte de saudade chantée en espagnol ( peut-être 'Biyadhoo'). Le spleen noir, rehaussé par une guitare Spanish Caravan, laisse des traces et des images de grands disparus viennent te hanter, Jim et Ray, des Doors!

La suivante démarre sur fond de bruitages exotiques, Swala, mains jointes devant la bouche, mime un souffle d' animal,  le batteur fait grincer une cymbale par un frottement de baguette, la jungle s'éveille, le chant, en français, apaise mais il annonce  un mouvement tribal, la tribu est sur le pied de guerre, la composition atteint un crescendo avant le relâchement final.

Comme toutes les pièces précédentes, celle-ci avoisine les dix minutes et passe par différents climats, allant de l'aérien, à l'incisif, du sensuel  au mordant.

Bref, ton esprit voyage sans polluer!  

On avait déjà sillonné une bonne partie de la planète, avec  'Tubbataha', c'est   aux Philippines qu'on aboutit, dans la mer de Sulu où gît un sanctuaire marin.

Le titre, chanté en anglais,  est sinueux comme la nage d'un requin gris. 

Le remuant et chaud 'Resilience' termine le set  sur une note d'espoir en abordant la force de l'amour.

 

Tu aimes Jan Garbarek, Gong, Didier Malherbe ( un de leurs amis), Fela Kuti ou Osibisa, le groupe anglo-ghanéen qui avait popularisé l'Afro Rock au UK dans les seventies , tu vas adorer Alula qui a prévu un bis aux saveurs  tropicales, pour lequel Alex a sorti le minuscule sanza,  avant de quitter la tente.

 

Jazz ô Château 2021, une réussite magistrale!

 

 

 

Jazz ô Château, Foehn Trio et Alula sextet au Château de Pommorio, Tréveneuc, le 28 août 2021
Jazz ô Château, Foehn Trio et Alula sextet au Château de Pommorio, Tréveneuc, le 28 août 2021
Jazz ô Château, Foehn Trio et Alula sextet au Château de Pommorio, Tréveneuc, le 28 août 2021
Jazz ô Château, Foehn Trio et Alula sextet au Château de Pommorio, Tréveneuc, le 28 août 2021
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29 août 2021 7 29 /08 /août /2021 15:29
Jazz ô Château, Yannic Seddiki Trio et Comète Quintet, au Château de Pommorio, Tréveneuc, le 27 août 2021

Jazz ô Château, Yannic Seddiki Trio et Comète Quintet, au Château de Pommorio, Tréveneuc, le 27 août 2021 

( michel)

Première soirée payante sous le chapiteau installé dans le parc du Château de Pommorio à Tréveneuc, à l'affiche, deux groupes issus de la scène émergente jazz in France:Yannic Seddiki Trio et le Comète Quintet!

 

Le temps de vérifier les bracelets et d'installer un public venu nombreux et après une oraison opportune du Président de l'association Quand le Jazz est là,  le trio lillois fait son apparition sur le podium.

Lorsque Yannic Seddiki entre au Conservatoire à 8 ans, rien ne le disposait à se lancer dans le jazz, médaille d'or de piano au conservatoire de Roubaix en 2008, ce sont Beethoven, Chopin, Ravel , Prokofiev.... qui l'inspirent.

C'est un album d'Avishai Cohen qui lui fait découvrir un autre univers musical, le jazz, il y plonge sans hésiter, du coup sa conception de la musique évolue, ses compositions, désormais, marient classicisme et modernisme.

La musique ne connaît pas de frontières et rejette les oeillères!

Un premier album voit le jour  en 2017 : “Opus 1”, quelques singles lui succèdent et, en 2021, il publie un successeur au premier CD, 'E-Life'.

Il aurait dû jouer à Jazz ô Château en 2020, concert annulé pour les raisons connues, le comité organisateur a tenu promesse, tous les groupes programmés en 2020 seront à l'affiche en août 2021.

Content, il était, le grand Yannic.

Pour l'accompagner, un duo de choc: Yoann Bellefont (cb), Dimitri Delporte (dms)!

Yoann, un roi de l'improvisation, a accompagné Ismaël Métis et joué , e a , avec Call of the Trees, le Sparkly Swing Band ou Cardine Franche.

Dimitri, quant à lui,  est monté sur scène avec le Libertrio! 

Le set démarre par ' Infoxication' ( note bien: info et pas into) qui ouvre le second album, une voix off  narre un un récit mettant en évidence le lien humain, derrière le texte, un piano minimaliste, une contrebasse et une batterie métronomiques.

Le monde selon John Cage n'est pas loin!

Un blanc, le batteur lance un nouveau sample pour introduire ' Microwaves', le piano se fait ample puis saccadé, la voix off utilise l'anglais comme véhicule, après un mouvement proche du symbolisme cher à Debussy, la mélodie gagne en intensité, le médecin appelé au secours constate une sérieuse poussée de fièvre.

Tout à son jeu la comtesse aux pieds nus rebondit sur son siège tandis que ses doigts agiles percutent les touches.

Tréveneuc retient son souffle.

Présentation des musiciens avant d'entamer de manière feutrée, à l'archet, une troisième plage de l'album,  ' A new day' ( le matin, à l'éveil,  l'homme est déconnecté , le portable et le PC sommeillent) ,subrepticement  l'araignée tisse sa toile, nous sommes les mouches emprisonnées dans ses fils.

Petit à petit  le jeu du pianiste se fait plus physique, la composition s'emballe et nous emballe.

Du grand art!

'Duality' , bruits de foule, flux tourbillonnant, les acolytes se recueillent, Yannic place un solo fait de notes répétitives  qui aurait plu à Terry Riley, la contrebasse et la batterie le rejoignent, la mélodie prend corps, la contrebasse brode à la manière de Dave Holland, le pianote sursaute, l'échange devient violent, chacun pousse l'autre dans ses derniers retranchements, qui va rester sur le carreau?

L'archet met un terme à la rixe. 

Un blanc, concentration extrême, avant de proposer une ballade intimiste qui sortira en single en septembre.

Le sujet de 'Black or White Hat' est les pirates informatiques, il y a, paraît-il,  des bons ( au service de l'état) et des mauvais ( les autres).

T'as envoyé un message à madame, mon ange, peux-tu aller vérifier si le PC a explosé?

Pris dans le maelstrom, l'embarcation a du mal à garder le cap.

Ouf, arrivé à bon port, l'équipage et les passagers applaudissent le capitaine à tout rompre.

Sartre disait 'L'enfer, c'est les autres', Yannic affirme on a besoin des 'Autres'.

Une nouvelle pièce de jazz novateur et clairvoyant, tu verrais bien William Sheller coller un texte sur cette composition.

Le voyage, accidenté, parfois périlleux, prend fin avec ce rondo furieux.

Le public debout décerne une ovation monstre au trio, visiblement heureux.

'Stefan' est proposé comme dessert.

 

Pause technique!   

 

Comète!

Le groupe se forme à l'instigation de Jack Tual ( guitare) qui rassemble des amis musiciens, issus du centre de musiques Didier Lockwood, une école de jazz et de musique d’improvisation en région parisienne. 

 Gaëtan Diaz (batterie), Jack Tual (guitariste et compositeur), Pierre Elgrishi (basse), Olivier Gay (trompette) et Auxane Cartigny (clavier Nord Stage) montent sur scène vers 22:45', ils vont nous conter pas moins de ' Seven secrets' ( un extrait de l'EP sorti en 2017),  sentant bon le jazz rock, aux relents seventies relevés, le Nord prenant des accents Fender Rhodes trafiqué, nous renvoyant vers des gens aussi illustres que Jan Hammer, Joe Zawinul ou le plus jeune, Jozef Dumoulin.

Est-ce du jazz, de la fusion, du rock progressif...peu importe, cette longue plage à la structure complexe  interpelle  et les place dans la lignée de Return Forever, Weather Report ou du Nucleus de Ian Carr.

'Liewy' nage dans les mêmes eaux, d'ailleurs le piano électrique glougloute, tour à tour, les musiciens ont droit à une mise en évidence  en alignant improvisation aventureuse ou jeu raffiné, le sax expire une brise opportune, l'orgue, toujours saturé, impressionne, la basse ronronne, la guitare se fait McLaughlin et le batteur assure un rythme d'enfer, mais ne croit pas que tout coule de source, les brisures sont nombreuses et il arrive au public d'applaudir à mauvais escient.

'Kepler' offre la complexité d'une tirade de Gentle Giant, sans les  vocaux!

La suivante ne va pas faire plaisir à Brigitte.

Macron?

Non, Bardot!

'Good chicken is a dead chicken', la guitare passe du vaporeux aux acrobaties osées, la trompette prend le relais et c'est reparti pour un exercice mixant groove, temps morts, zones d'ombre et envolées furieuses.

Le cocktail est sans doute trop cérébral pour certains, ils s'éclipsent, autre possibilité, il s'agit de regagner la maison de repos avant minuit!

Voici 'Autumn Mood', une ambiance qu'on a connue pendant des semaines, on a même oublié ce qu'était l'été.

Comète continue à brouiller les pistes avec 'Intuitions'  et ' La goutte d'or' ,  des pièces qui arpentent un terrain accidenté .

Un détour par l'espace avec 'Cosmos Child', un bébé prog/funk , ce  titre élaboré nous donne envie  de placer Comète dans la galaxie Magma!

'Popop' se trouve sur le debut EP , si tout va bien un full album doit paraître en 2022.

Quoi, 'Pop' , non rien à voir avec le synthétique 'Pop Muzik' de M.

Comète et le synth disco ne font pas bon ménage.

Clap de fin!

 

Les rescapés debout pour acclamer cette performance magnétique, faisant plus appel à ton intellect qu'à tes émotions.

Rappel, Comète revient pour un dernier titre destiné à révéler tous les talents de Gaëtan Diaz.

 

Une première soirée palpitante avec deux groupes dont on entendra encore parler!

 

Jazz ô Château, Yannic Seddiki Trio et Comète Quintet, au Château de Pommorio, Tréveneuc, le 27 août 2021
Jazz ô Château, Yannic Seddiki Trio et Comète Quintet, au Château de Pommorio, Tréveneuc, le 27 août 2021
Jazz ô Château, Yannic Seddiki Trio et Comète Quintet, au Château de Pommorio, Tréveneuc, le 27 août 2021
Jazz ô Château, Yannic Seddiki Trio et Comète Quintet, au Château de Pommorio, Tréveneuc, le 27 août 2021
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29 août 2021 7 29 /08 /août /2021 10:07
Jazz ô Château: Jazz à 5 Têtes au Château de Pommorio, Tréveneuc le 27 août 2021

 Jazz ô Château: Jazz à 5 Têtes au Château de Pommorio, Tréveneuc le 27 août 2021

michel

Délai succinct entre l'apéro-concert des Lucky Bums et le premier concert que Jazz ô Château organise dans les jardins du Château de Pommorio.

Un concert- apéritif débutant à 18:30' qui permet aux festivaliers de se désaltérer sous les frondaisons et de goûter aux mets préparés par Patrig, le  Maître es-fourneaux, épaulé par sa solide équipe de bénévoles, un choix alléchant: coquilles Saint-Jacques de la baie, huîtres du Sillon de Talbert, homards de chez Luximer, crevettes et bulots et les traditionnelles galettes-saucisses, t'es en Bretagne, on te le répète.

A minuit 30' à l'issue des concerts, le chef signale que 3/4 des coquilles prévues pour les deux soirées ont été englouties, pas mal de visiteurs du site sont plus attirés par la gastronomie locale que par le jazz!

 

Jazz à 5 Têtes est une formation occasionnelle entourant la talentueuse chanteuse Marion Thomas, déjà vue au sein de SomeSwing Else et  leader du plusieurs autres projets, son escorte, ce soir:  le luthier Christophe Leynaud au saxophone, comme elle, actif au sein du Big Band du Penthièvre qui sera à Tréveneuc dimanche/ Johan Bereau au piano ( vu dans un Tribute to Chet)/ Jean-François Derouet à la batterie ( Erick Ronga Trio, Orpheo Trio, le Lady's blues sextet...) et Gilles Rivière à la  contrebasse ( Tribute to Chet, Trio Bass'in, Jak'O Jazz, le Choro Jazz Quartet ou Nigra Safo ....).

Tous des bleus, quoi!

Le programme de l'avant soirée prévoit des standards joués en mode décontracté, faut pas effaroucher les bourgeois!

Démarrage avec ' All of Me' , que Marion chante d'une voix caressante quand elle ne s'essaye pas, avec bonheur, au scat.

Ce soir ce sera du jazz onctueux!

Seconde couche, Fats Waller, 'Ain't Misbehavin'', le classicisme serein convient idéalement à cette fin d'après-midi tiède.

Les balais caressent les peaux, la contrebasse batifole, le piano sautille gentiment, le sax  flirte avec les petits nuages blancs et la voix caramel enrobe le tout.

'Softly, as in a morning sunrise', titre explicite même si l'astre est sur le point de prendre congé.

Une détour par le paradis pour danser ' Cheek to Cheek'  et pour achever le premier set, le titre le plus populaire de Jobim, la samba 'Garota de Ipanema' en portugais.

La classe!

 

Dix minutes de pause, annonce la dame en noir.

Le temps est une chose relative, donc tu multiplies par deux avant de les voir rejoindre le podium.

Set 2

Reprise avec 'Song for my father' de Horace Silver, suivi par ' Night and Day' .

Tu rêvais d' Ella quand les 5 têtes ont entamé la ballade ' Stolen Moments' d'Oliver Nelson.

Pour toutes les âmes sentimentales, voici 'But not for me' de Chet Baker, il n'y a pas de caresse plus légère!

Une tranche d'humour, le petit blanc est dû à Gilles qui part à la recherche de l'archet de Noé au crin humide, t'es prêt mon grand, allons-y pour 'Angel Eyes'.

Jean Gabin y va de sa tirade, t'as de beaux yeux, tu sais, Michèle Morgan  demeure énigmatique! 

Uh, uh, uh... des picotements dans la gorge, un coup de Perrier et on termine le concert par ' Caravan'.

 

Une prestation élégante, appréciée par le beau monde et les laquais! 

 

Jazz ô Château: Jazz à 5 Têtes au Château de Pommorio, Tréveneuc le 27 août 2021
Jazz ô Château: Jazz à 5 Têtes au Château de Pommorio, Tréveneuc le 27 août 2021
Jazz ô Château: Jazz à 5 Têtes au Château de Pommorio, Tréveneuc le 27 août 2021
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28 août 2021 6 28 /08 /août /2021 12:37
Jazz ô Château: The Lucky Bums aux Cochons Flingueurs, Saint-Quay-Portrieux, le 27 août 2021

Jazz ô Château: The Lucky Bums aux Cochons Flingueurs, Saint-Quay-Portrieux, le 27 août 2021

( michel)

 

Journée marathon pour le troisième jour du festival Jazz ô Château.

Le symposium débute à 11:30 aux Cochons Flingueurs, le bar/resto avec vue imprenable sur la mer , t'étais pas venu pour t'enfiler un thon rouge grillé mi-cuit, mais bien au concert-apéro ( un Ricard svp) donné par The Lucky Bums.

Non, Brigitte, la plage n'est pas encore abandonnée, le soleil est au rendez-vous, coquillages et crustacés bronzent à nos pieds, c'est pas tout à fait la fin de l'été.

The Lucky Bums, des clochards pas malheureux ayant sans doute choisi leur patronyme en entendant  Dave Alvin fredonner 'Two Lucky Bums'.

Dave en connaissait deux, les Bretons sont quatre: Jean-Louis Nouaux : chant, guitares ( un tennisman chevronné, auquel ton épouse trouve un petit air Bryan Ferry, elle n'avait pas encore bu, toi, tu pensais à Dick Rivers) -  Jean Marc Le Flour : chant, contrebasse, basse électrique qui accompagne aussi Sunny Inside - Stéphane Pasquet : chant, guitare, trompette et bugle et le vétéran toujours vert, Gérard Blotteau : batterie, washboard (vu avec  Les Trimarantes et Coast ar jazz).

La fiche mentionnait: jazz old time, blues, country blues, swing manouche et bossa nova.

Pas entendu de bossa mais bien du Western Swing, du country rock, de la salsa , du rhythm and blues, du folk rock et quelques touches de rockabilly, le tout servi bien emballé et avec le sourire.

Si ces braves gens restent discrets sur le net, par contre sur scène ils se démènent.

Comble de l'ironie leur set démarre par 'The last time', pas celui des Stones, non un jazz aux couleurs western swing qu'Eric Clapton, un jour, a interprété aux côtés de Wynton Marsalis.

La touche rétro est soulignée par la washboard de papy Gérard, toujours coiffé de son feutre blanc crème.

Exit la planche à lessiver, Gérard a ramassé ses baguettes pas trop cuites, la clique attaque 'Hallelujah I Love Her So', chanté en duo.

Ray a ôté ses raybans, il n'y a entendu que du feu.

La suite:  Django Reinhardt , " I'se a Muggin'", superbes lignes de guitare et harmonies vocales sucrées, et  'Minor Swing'  qui demande une pompe, Stéphane s'en charge.

Retour de la lessiveuse pour 'All of Me', puis John Louis from Callac, Texas, propose 'Cannonball rag'.

Gaffe aux cactus, Jacques,  ça pique.

Au loin, un merle, ravi, sifflote !

Décontraction, humour et savoir-faire sont au rendez-vous, les Pieds Nickelés enchaînent sur 'Just a gigolo'.

"Prima", murmure un flamand de passage!

Jean-Louis saisit une Fender pour le fameux 'Two lucky bums' suivi  par un doublé géorgien, 'Sweet Georgia Brown' et ' Georgia on my mind', et sa mute trumpet.

 T'as failli pleurer.

Nouvelle claque,  Tito Puente revu par Santana, ' Oye Come Va', la Fender chaloupe, les clients tanguent, mambo à gogo!

Retour au Texas pour 'Deep river blues' joué en picking brodé.

Allez, Gérard, envoie..., c'est parti pour un petit rock, boum boum font les cueilleurs de coton, ' Cotton Picker'!

Le morceau inspire les mouettes qui en chorale entament 'Just Because', Elvis a quelques soucis avec sa copine et ne veut plus jouer au Père Noël.

En France, on a la Nationale 12, aux States, ils ont la 'Route 66'.

La Fender crache le feu pire que le pot d'échappement de la Ford Mustang de Steve McQueen dans Bullitt.

Une tranche de country rock pour suivre, CCR, 'Looking out my backdoor', suivi par le remuant ' Central Time' de Pokey LaFarge.

Qui va se taper le sifflement clôturant le grandiose ' Dock of the bay'?

Ils seront deux, Jean-Louis et Stéphane, pas de jaloux.

Le temps passe disait Vania,  on vous balance une country ballad vite fait avant de passer à table, le choix c'est porté sur 'The Coming Home of the Son and Brother' de Robert Earl Keen.

 

T'as quitté les Flingueurs avec le sourire aux lèvres, les Lucky Bums  sont peut-être des clochards, mais ce ne sont pas des empotés!

 

  

Jazz ô Château: The Lucky Bums aux Cochons Flingueurs, Saint-Quay-Portrieux, le 27 août 2021
Jazz ô Château: The Lucky Bums aux Cochons Flingueurs, Saint-Quay-Portrieux, le 27 août 2021
Jazz ô Château: The Lucky Bums aux Cochons Flingueurs, Saint-Quay-Portrieux, le 27 août 2021
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27 août 2021 5 27 /08 /août /2021 08:25
Jazz ô Château: Air Groove Tempo au Bon Dieu sans Confession à Saint-Quay-Portrieux, le 26 août 2021

 Jazz ô Château: Air Groove Tempo au Bon Dieu sans Confession à Saint-Quay-Portrieux, le 26 août 2021

 

Démarrage de la sixième édition du festival Jazz ô Château, après la projection du film-documentaire  "Amazing Grace" au cinéma Le Korrigan à Etables - sur-mer, c'est à la fanfare Air Groove Tempo qu'échoit l'honneur d'ouvrir les hostilités en musique.

Deux rendez-vous, le premier rue Georges Clemenceau face au convivial bistro Le Bon Dieu Sans Confession , le second au port face à l'Ecume!

Toutes les affiches mentionnaient 11:30, surprise en arrivant dans l'étroite ruelle vers 11:15, l'orphéon est déjà en pleine activité devant un public  substantiel.

Et alors, Yvon?

Ben, erreur de communication, les artistes pensaient devoir jouer à 11h.

Pas un peu tôt pour l'apéro?

Du café svp!

 

Air Groove Tempo, courte présentation:  une fanfare jazz lannionnaise, issue des anciens ateliers d'improvisation de l'association Tempo, elle propose un style de jazz dynamique avec du swing et, bien sûr, du groove !

Ils étaient dix-huit, le rouge et blanc à l'honneur, des cuivres à profusion, des flûtes de 10 à 30 centimètres, deux guitares, un set de batterie, un sousaphone et un mélodica à touches piano, équipé d'un tuyau.

Après avoir salué le souriant président en pleine danse lindy-hop au ralenti, tes oreilles prêtent une attention soutenue au cocktail swing proposé par l'orchestre.

Du Cannonball Adderley, version boulet breton, du Dave Holland à l'écoute des oiseaux, la troupe joue à l'unisson puis, tour à tour, saxophone, trompette, souba, flûte traversière ou mirliton se tapent une envolée solitaire, tantôt attendrissante, tantôt enjôleuse, mais toujours avec maestria.

Faut dire que chez ces gens là, il y a peu de manchots, et puis quand tu invites  Sean O’Connor, le saxophoniste canadien qui a côtoyé, e a,   Sam Rivers, Don Byron et quelques autres sommités de l'univers jazz, tu peux présenter une belle carte de visite.

Le chef d'équipe présente les solistes et annonce un Miles Davis,.

So What?

Oui, c'est le titre de la composition du plus grand trompettiste de tous les temps.... quoi, Simone, tu préfères Chet Baker, normal, tu es sentimentale!

Un petit solo délicat au mélodica et on reprend le thème avant d'attaquer un 'Alligator Bogaloo'  qui chaloupe plutôt allègrement pour un raide saurien.

Lou Donaldson, c'était pas un âne.

On termine la première prestation par un titre de John Scofield, 'Do like Eddie' .

C'est qui Eddie?


Eddie Harris au  tenor saxophone!

Etonnants ces arrangements cuivrés pour une composition prévue pour la guitare. 

 

Prestation très prisée et tandis que la troupe déambule vers le port, tu regagnes ton chez toi en attendant le concert de la soirée.

 

Jazz ô Château: Air Groove Tempo au Bon Dieu sans Confession à Saint-Quay-Portrieux, le 26 août 2021
Jazz ô Château: Air Groove Tempo au Bon Dieu sans Confession à Saint-Quay-Portrieux, le 26 août 2021
Jazz ô Château: Air Groove Tempo au Bon Dieu sans Confession à Saint-Quay-Portrieux, le 26 août 2021
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