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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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10 mars 2024 7 10 /03 /mars /2024 13:00
 Session live Radio Activ' - Santa Claws, Bonjour Minuit • musiques actuelles à Saint-Brieuc, le 7 mars 2024

Session live Radio Activ' Santa Claws, Bonjour Minuit • musiques actuelles à Saint-Brieuc, le 7 mars 2024

NoPo et Noëlle

SANTA CLAWS à Bonjour Minuit Saint-Brieuc, pour la session live radioactiv' le 07/03/2024

On les connait les gars du cru (pas cuits du tout donc!) et la station radio les avait déjà accueillis au Colorado (pas aux USA mais à Langueux city) le 15/11/2018.
10 ans déjà pour le groupe formé en 2014 par Greg Aubert et remanié plusieurs fois.
Aujourd'hui, une première avec leur nouveau batteur Julien, l'équipe présentant Antoine à la guitare et Teddy à la basse.

Après un premier album 'Life is a lie' en 2018 et un EP live 'Echoes' en 2021, le groupe vient de boucler brillamment sa campagne de préfinancement du prochain disque 'So... live and let lie'.
J'avoue qu'à cet intitulé malin, répondant à celui du debut LP, mon cerveau a fait des bonds (James)!

Nous sommes au club côté bar, toujours très chaleureux pour ce type de concert comme à la maison, un plaisir!
Un public quasiment de 7 à 77 ans, des jeunes de la commune d'à côté venant d'arriver en groupe avec leur accompagnatrice, cependant la présence de résidents de l'EHPAD n'a pu être confirmée...
Les potes de Julien (le groupe Why Notes) sont venus le soutenir et on reconnait un certain nombre d'habitués voir d'acharnés (comme nous).

19H, démarrage aphone...
Panne de micro chez les animateurs radio... un fan moqueur crie 'Vous êtes bien sur Radio Activ!'.
A la mi-temps, sans plus de volume quelques instants, un autre plaisantin ajoutera 'On te voit!'.

C'est parti quand même pour 'Two days ten hours' ou un peu moins. Le rythme mid-tempo met en valeur une belle mélodie nous transportant dans les plaines américaines.
Le son s'avère ici (et pendant tout le concert) parfait, chaque instrument étant nettement audible ainsi que les chœurs de Teddy.
La voix de Greg reste toujours aussi chaude, rock mais pas rauque, même si légèrement couverte.

Tout le monde était à l'heure, et pourtant les musiciens osent 'Too late' au riff insistant, courbé dans un dérapage contrôlé.
La voix, fougueuse, conduit au refrain alléchant presqu'en chorale. Puis, le solo bref d'Antoine montre de quel bois il se chauffe.

'Two kings one crown' est paru en single et parle d'un triangle amoureux. Le ton, langoureux, s'accorde au propos.
La gratte étale des effets vaporeux et ponctue parfois par des tirades dramatiques. Le refrain, entonné à 2, transmet son lot d'émotions.
Le sifflet du chanteur, dans un passage bien sombre, ouvre la route, après les coups de baguette, à un superbe solo réverbérant aux mouvements faisant glisser les cordes.

'Rainy day', bien gris, n'accueille pas l'éclaircie, par contre, il accélère le tempo. La batterie sautille, sans effort, et distinctement, un régal.
La basse musicale assouplit la rythmique. Les voix et les guitares s'entremêlent dans quelques effets, parfois plus lumineux, et parfois embrumés.
La complicité de Greg et Antoine s'observe à tous les instants.
Finalement l'éclaircie perce avec les derniers mots 'Smiling smiling smiling...'

Les accords à l'intro de 'Out of rock' sonnent magnifiquement et la mélodie déroule instinctivement. Certains phrasés de gratte prennent des airs de 'All along the Watchtower' (Hendrix, merci Bob Dylan).
La voix s'énerve dans une éruption qui incite la guitare lead à s'envoler sur des pics vertigineux prolongés en rando-solo sur le 2è passage, sublime au final.

Voici venir le dernier single sorti 'Grain of sand' très bien accueilli sur les réseaux sociaux.
Ouverture quasi a capella, posé sur un fond comportant des pointes à la guitare et un ronronnement de basse avant l'arrivée des baguettes.
Alors, la voix principale, grave, tremble, soutenue par le joli chant aérien de Teddy. Lorsque la guitare se met à vibrer et saccader, ses ondes deviennent particulièrement touchantes.

Temps-mort! Enfin pas pour tout le monde vu que c'est l'interview...

Greg présente ses musiciens, à sa gauche et à sa droite, 'On s'en fiche à la radio? Si? Vous êtes diffusés en stéréo?' plaisante-t-il.
Le disque sort en édition limitée : 100 vinyles (moins les exemplaires pour les contributeurs et les musiciens, y'a plus grand-chose, un objet quasi unique donc!).
Une œuvre, plus produite et léchée (que le l'album de 2018), enregistrée dans le studio d'Antoine, mais l'idée est de rester simple pour garantir une bonne interprétation live.  
Malgré l'amour du groupe pour les Beatles et ce titre d'album à la Wings, pas encore de duo prévu avec Mc Cartney... L'évolution va passer par Tik Tok, déclaré incontournable par la fille de Greg.

Le bluesy 'Vibe in a spine' m'a toujours fait frissonner, ce ne sera pas différent ce soir. Le rythme, alangui, laisse percer le son cristallin de la guitare.
Greg murmure presque. Antoine à 4 pattes, farfouille dans ses pédales d'effets.
Lorsqu'il se redresse il tapote sur le corps de sa guitare avant de lâcher un solo, au bottleneck, qui prend bien les tripes.
Comme un reptile rampant, le morceau avance, menaçant, la gratte pleure et Greg donne un dernier coup de gueule agressif.

'Gimme a minute', il nous en reste un peu plus, tout va bien.
Le titre démarre avec un bel élan, une voix à gros grain et des accords de guitare entrainants, tirés par une rythmique aussi sobre qu'épatante.

Teddy se fait charrier, par Greg, à propos de sa voix qu'on n'a, soi-disant, pas beaucoup entendue et pourtant bien fatiguée.
Le bassiste présente le single de fin 2023 'She turns', très bien reçu sur la toile, pendant que Greg installe laborieusement son capodastre.
La ballade, tout en balancement médium, déroule des harmonies sereines, qu'elles soient sur les cordes instrumentales ou vocales.
Encore un solo fluide et 'She's dancing on the moonlight'...

A la radio, faut savoir chronométrer, alors le set s'ajuste par la réinterprétation du morceau 'Two days ten hours', un peu moins vigoureuse, on arrive au bout.

Pour conclure en beauté, Greg joue, seul à la guitare, une version déchirante d'un ancien titre 'I don't wanna choose' sur le drame du Bataclan. A pleurer!

Vous pouvez éteindre votre poste et reprendre une activité normale...  
Il faut laisser retomber l'excitation du live qui continue d'exister à travers nos debriefings passionnés, n'est-ce pas Jérémy?

Les artistes seront aux 5 ans de la brasserie Distoufer à Guingamp les 24/25 Mai, dans la salle de la Grande Ourse, endroits et organisateurs particulièrement actifs pour les concerts de blues et de rock.

1-Two days ten hours ('Echoes' 2021)
2-Too late ('Echoes' 2021)
3-Two kings one crown ('Echoes' 2021)
4-Rainy day
5-Out of the rock
6-Grain of sand ('Echoes' 2021 et dernier single 2024)
7-Vibe in a spine ('Life is a lie' 2018)
8-Gimme a minute
9-She turns (Single 2023)
10-Two days ten hours (Reprise)
11-I don't wanna choose ('Life is a lie' 2018)

PODCAST SESSION LIVE : https://www.radio-activ.com/index.php/2024/03/08/la-session-live-santa-c...

 Session live Radio Activ' - Santa Claws, Bonjour Minuit • musiques actuelles à Saint-Brieuc, le 7 mars 2024
 Session live Radio Activ' - Santa Claws, Bonjour Minuit • musiques actuelles à Saint-Brieuc, le 7 mars 2024
 Session live Radio Activ' - Santa Claws, Bonjour Minuit • musiques actuelles à Saint-Brieuc, le 7 mars 2024
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9 mars 2024 6 09 /03 /mars /2024 08:31
Bärlin au Chaland qui Passe à Binic, le 8 mars 2024

 Bärlin au Chaland qui Passe à Binic, le 8 mars 2024

michel

Berlin, 'Take my breath  away'?

Non.

Barlin dans le Pas-de-Calais?

Non.

'Berlin', Lou Reed?

Non et oublie  « Ich bin ein Berliner » , ensuite tu  ouvres les yeux, tu vois les deux petits points, le umlaut: Bärlin.

 Le groupe ( atypique)  de Lille   sévit sur les scènes de l'Hexagone depuis 2006/2007, dans sa besace: 4 LP's, le dernier 'State of Fear' est sorti en mars 2023.

En ce mois de mars ( frileux) de 2024, le trio a repris le chemin des salles de concert du pays des joueurs d'accordéon ( merci, Stone), avec un crochet chez Tchantchès  pour participer à l'Insert Name Festival.

Arnaud, le boss du Chaland, te glisse, le concert débutera avec un léger retard, il doit nourrir les brebis, pas forcément égarées. 

C'est donc vers 21:20' que Laurent Macaigne ( basse et secondes voix) et Simon Thomy ( drums, backings) prennent place ( avec pas mal de difficultés pour Simon, qui doit se caler sous l'escalier)  dans le coin exigu réservé aux musiciens.

Manque à l'appel, Clément Barbier ( chant, clarinette, mégaphone), un plaisantin suggère qu'il a pris un ticket pour Séville.

Encore 5 minutes de patience avant de voir l'équipage au complet. 

Derniers réglages et mise sur orbite!

Tu jettes une oeil sur le feuillet qui repose aux pieds de Laurent, des initiales 'W.D.S. 'que tu ne parviens pas à déchiffrer, même en analysant tous les titres repris sur les quatre plaques.

Clément, qui paraissait calme avant l'entame du set, se métamorphose rapidement en  prêcheur possédé et inquiétant, style Robert Mitchum dans 'The night of the hunter'.

Pour bien te le faire pénétrer dans tes cellules il répète une dizaine de fois une litanie qui ressemblait à ..let them call... on précise, qui ressemblait, car son chant habité est souvent indéchiffrable.

A l'arrière, Laurent manie sa basse comme s'il manipulait une guitare, on en a discuté avec Arnaud, jamais on n'avait entendu un son de basse pareil.

Evidemment, à ses pieds tu peux voir une panoplie imposante d'effect pedals et de processors  qui lui permettent de trafiquer le son à l'envi, n'empêche la surprise est de taille.

Simon, lui,  combine jeu jazzy  subtil et attaques déterminées.

Après le sermon  de Clément, Laurent, d'une voix comparable à celle de Jeff Buckley,  et Simon d'un timbre neutre,  accompagnent le lament, entamé par leur collègue. Le rythme,lancinant, déjà, nous emporte loin,  vers des terres inviolées et c'est là que la clarinette entre en action , pas à la manière 'Petite Fleur' de Sydney Bechet, mais plutôt dans un style avant-garde à la Steven Brown, qui n'a jamais hésité à inclure des influences  moyen-orientales dans son approche.

Le public, quelque peu interloqué, applaudit résolument, il vient d'entrer dans l'univers particulier de Bärlin et accepte le défi.

Première apparition du mégaphone et gestuelle de possédé du clarinettiste sur le second titre de la soirée, qui comme le premier demeure un mystère ( Pilam P) , le chant déconcertant, grinçant ou exalté,  et le fond sonore tantôt glacé, tantôt névrosé, te clouent sur place.

Faut rester camouflé,  des personnages maléfiques rôdent dans le coin.

Une longue intro cinématographique,  aussi dramatique que crissante, amorce 'Sailor song', chanté à trois voix.

Laurent  a déniché une tige métallique,  il s'applique à la frotter sur les cordes de sa basse, effet  biscornu garanti.

Ne va pas croire que cette Sailor Song est à classer dans le catalogue "sea shanties" , on est plus proche de Nick Cave ou de Tom Waits que du fameux ' Drunken Sailor'. 

'Haus im S.' fort bien, elle se trouve où cette bicoque, ce n'est pas l'allemand moyenâgeux du chanteur qui va nous aider à la dénicher.

Un coup d'ebow sur la basse pour accompagner le chant lancinant et créer une ambiance cabaret à la Kurt Weill.

... Well show me the way
To the next whiskey bar
Oh don't ask why...

La musique de Bärlin contient  un pouvoir suggestif  époustouflant.

Un coup de sifflet, ' Emerald Sky' est sur les rails.

Chant incantatoire, morne et  désespéré, et   tension intense, la bande-son idéale  pour fans de films noirs.  

Un client exubérant, ne carburant pas au sirop de grenadine, intervient bruyamment pour encourager les musiciens, Juliette pouffe de rire, il en faut plus pour décontenancer Bärlin qui attaque la suivante.

Lille est proche de la Flandre, faut-il y voir une inspiration linguistique, car le papier dit ' De slangen'.

Vipères ou couleuvres, on rappelle que l'orvet est un lézard, mais ici pas de lézards, c'est parti pour un rondo infernal, à la croisée du post rock, d'un jazz fusion  ou d'un blues hanté à la Morphine ou Wovenhand, d'ailleurs l'esprit de Clément semble aussi torturé que celui de David Eugene Edwards.

Les sonorités indus de 'Revenge' évoquent Blixa Bargeld, le chant part en growl et un rire sardonique vient décorer la marche funèbre.

'This way to the tomb' disait Benjamin Britten.  Quand  au loin  retentit le hurlement du loup solitaire,  le chanteur est incité à  se livrer  à des  contorsions simiesques.

Un bref instant de calme succède aux exercices acrobatiques, puis vient le véhément  'Cave' , toujours interprété dans l'urgence.

Le looper balance une piste groovy,  ' State of Fear' est lancé,  un titre perturbant,  plus vociféré que chanté.

Une nouvelle fois tu te dis que ce groupe est impossible à cataloguer, des éléments free jazz à la Ornette Coleman, côtoient des pointes  post punk  ou d'avant-garde à la Univers Zéro.

Après une séquence de remerciements, le trio attaque un dernier morceau 'Siamese souls' , qui s'il part au ralenti va très vite  changer de cap, virant hardcore industriel.

Les yeux exorbités, Clément continue son numéro d'exalté impétueux, sa clarinette démente ( pas clémente)  se déchaîne, Simon n'est pas en reste, il rosse tous les éléments de son kit avec une fureur non contenue, le seul à garder un calme relatif est Laurent qui, imperturbable, te concocte des riffs scientifiques.

Soudain tout s'arrête, le public éberlué et comme écrasé, est trop déconcerté pour réagir, il a fallu que le patron du Chaland intervienne et pousse les musiciens  à procéder aux rappels.

Ils débutent par ' Opium 41' une mélodie explosant en noise brutal , à laquelle succède un second bis tout aussi persuasif et entêtant. 

 

Cette fois, l'assemblée a compris qu'il fallait réagir, en insistant, elle a réussi à faire revenir le trio en piste pour une dernière salve , 'Sleepwalker' , pour tous les zombies se promenant dans les cimetières aux petites heures de la nuit.

 

Fin d'un concert, tonique, très éloigné  des sentiers battus. 

 

Le 9 mars à Cherbourg!

 

 

Bärlin au Chaland qui Passe à Binic, le 8 mars 2024
Bärlin au Chaland qui Passe à Binic, le 8 mars 2024
Bärlin au Chaland qui Passe à Binic, le 8 mars 2024
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3 mars 2024 7 03 /03 /mars /2024 19:15
Bathtub Review au Barbe à Plouha, le 1 mars 2024

 Bathtub Review au Barbe à Plouha, le 1 mars 2024

michel

Où, ce soir? 

Au Barbe, Yann met une baignoire à la disposition des clients!

Ce que tu peux être gamin...

Mais non, Bathtub Review est programmé dans l'établissement le plus branché de Plouha.

Trois duos, Akène Bleu ( Adeline  Haudiquet et Doniphan Laporte), La Gaudriole ( Doniphan Laporte et Jack Titley), Kitsch Machine ( Adeline Haudiquet et Jack Titley) forment un trio: Bathtub Review!

Le groupe éphémère  place les trois répertoires dans le shaker , secoue le machin bien fort pour en sortir un breuvage aux parfums country, blues, bluegrass, folk et variété .

Ils ont promis un concert de deux heures, ils ont menti, ils sont restés sur scène 112 minutes!

Le temps de siroter une ou deux Francettes et de jeter un oeil sur le podium sur lequel traîne deux guitares sèches, une mandoline et un seul microphone vintage, trouvé sur Ebay, l'ancien propriétaire affirme qu'il a appartenu aux Andrews Sisters, et l'abreuvoir à vaches entame son set.

Une mandoline pour Jack ( que tu as vu avec Horla et qui est cité chez  Super Vixen Gang, The Wacky Jugs, Cannettes Vides ou Jack & Mo) à gauche pour nous, Adeline ( Alméria, Les Dames de Coeur, Funk Adeleen...) , au centre, et à droite  Doniphan à la guitare ( Sloppy Mac Dolly, Kaolila, Wasteland Boogie, We love you all.....).

Mise en route avec  'Up the line' de Little Walter, plus country que blues, ce soir. 

Pas de duelling banjos au menu, mais une belle escarmouche mandoline/guitare et on pointe  surtout la signature vocale caractéristique  d'Adeline. 

Imagine un croisement entre Bonnie Raitt, Linda Ronstadt, Lucinda Williams et Rosanne Cash.

Alors que la setlist dit ' Seems like just yesterday', c'est ' Glory of Love' de Big Bill Broonzy qui est servi  avec un juteux solo en picking.

On aime varier et surprendre, au catalogue de Kitsch Machine, il y a 'Hopeless devoted to you',  une romance  extraite de Grease.

Jack , le rouquin, n'utilise pas de brylcreem et Adeline ne la joue pas femme fatale, mais la chanson accroche surtout grâce à la voix haut perchée de Miss Pontivy.

Une autre comédie musicale à l'honneur, ' Dirty Dancing' avec la reprise joyeuse, chantée d'une voix nasillarde de   ' No good lover', un titre de 1956 et un gros succès pour Mickey et Silvia.

Les garçons seuls en piste pour un morceau composé par Monsieur Laporte, ' Five strings and a six pack'  qui décrit un bled où, paraît-il,  aucun rebel, ni outlaw, ne sévit

Johnny Cash et Billy Idol ont souri. 

La Gaudriole poursuit avec' Keep your dirty lights on' de Tim O'Brien & Darrell Scott,  un bluegrass  chanté par les coal miners.

Frank et Nancy Sinatra  repris par Sacha Distel et la séduisante Joanna Shimkus, ça donne ' Ces mots stupides',.

Jack égrène les notes, Adeline entame un flamenco sans castagnettes, plus loin,  Thérèse susurre à Lionel, légèrement dégarni, ... tu te souviens?

Vaguement, j'avais bu, ça compte pas!

Rowland Salley, bassiste pour Chris Isaak , qui a aussi accompagné Joan Baez ou la merveilleuse Bobbie Gentry, a écrit ' Killing the blues' que Robert Plant, flanqué d' Alison Krauss , a gravé sur l'album 'Raising sand'.

Une superbe version nous est proposée ce soir.

Pas de country sans Hank Williams,  son ' Lovesick blues' permet à Adeline, d'ascendance tyrolienne,  d'étaler ses talents de yodeling. 

Toujours en formule trio, ils enchaînent sur 'Freight train blues',  l'histoire d'un gars né à Dixie in a boomer shack. 

Traitement vif, plus rapide,  assurément, que les trains de la SNCF, quand ils roulent.

Si tu vois du linge étendu sur le fil, c'est que la voie est  libre, mon mari est de sortie, 'See my jumper hanging on the line' de R L Burnside a été composé  pour toutes les femmes infidèles  

Ils attribuent ' Lonesome L.A. Cowboy'  à Old and in the Way, un groupe formé par Jerry Garcia, tu connais une version interprétée par The New Riders of the Purple Sage, mais c'est bien Peter Rowan, qui tenait la guitare dans le groupe fondé par le gars du Grateful Dead , qui a écrit l'histoire du Lucky Luke de Los Angeles.

Fameux bridge ( sans troubled water) en plein milieu de la rengaine.

'Be my husband' de Nina Simone, est au répertoire d'Akène Bleu, le blues/gospel basé sur des handclaps   interpelle!

Slow time avec ' Those lonely, lonely nights' de Johnny Guitar Watson suivi par ' Only You', pas le truc collant des Platters, non le titre de Fleetwood Mac, époque Peter Green.

Le duel guitare/ mandoline ( comme si le Mac avait engagé Rory Gallagher) valait le déplacement. 

Si la playlist annonce 'One after 909' des Beatles, ils ont opté, pour d'obscures raisons, pour Arlo Guthrie ' Coming into Los Angeles' avant de repartir en mode scie pleureuse avec  ' Seems like just yesterday' de Mickey et Sylvia.

D'une douceur inégalée.

Steve Earle et Iris DeMent ont aussi gravé une romance à faire pleurer les ménagères en bigoudis, ' I'm still in love with you'.

Un petit trou de mémoire, caché par de subtils la la la, a fait sourire les garçons.

Ce sont de tendres harmonies qui décorent 'The things we do for love' de 10 CC.

Une valse pour suivre. ' Dear someone', de Gillian Welch et David Rawlings, même sans le violon, fait fondre nos coeurs ( de rocker , si tu veux, Julien).

Grace Slick de Jefferson Airplane n'est pas la seule à avoir repris ' Sally go round the roses' , mais c'est sa voix qui est restée gravée dans ton cerveau.

C'est sur cette note psychédélique que s'achève un set en tous points remarquable.



Allez, les enfants, concoctez nous un bis, vite fait, les voisines dorment!

OK, pas de poulets dans la salle?

Non, pas de panique!

Well, ' Let's go get stoned' de Ray Charles sera repris par tous les junkies du coin, ainsi que par le curé à la recherche de pécheurs pas encore repentis .

Amen!

 

Bathtub Review au Barbe à Plouha, le 1 mars 2024
Bathtub Review au Barbe à Plouha, le 1 mars 2024
Bathtub Review au Barbe à Plouha, le 1 mars 2024
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27 février 2024 2 27 /02 /février /2024 17:34
Le Château Cosco au Chaland qui Passe , Binic, le 25 février 2024

 Le Château Cosco au Chaland qui Passe , Binic, le 25 février 2024

michel 

Le Château Cosco part sur les routes de Bretagne.

 En ce dimanche frileux  sa seigneurie occitane fait escale au Chaland qui Passe à Binic.

Trois châtelains, au style châtié, ont décidé de célébrer, en musique, une messe occulte en langues hétéroclites.

Lucas Peleterie, Martin Giraud  et  Louis Huck,  ont tous trois été biberonnés au jazz mais en grandissant se sont mis à goûter à des breuvages moins académiques, pour faire simple on qualifiera leur style musical  d'inqualifiable ( pas de sens péjoratif, donc abject n'est pas un synonyme).

Louis est guitariste, avec son frangin Charles, papa Daniel et maman Monique  ( ils ont tous du sang bleu dans la famille) il fait partie du combo HUCK,  il accompagne également la chanteuse Hannah et peaufine son projet personnel, Kidham.  

Martin s'amuse avec des baguettes, il est cité chez   BagHZ et  Hoox , il faisait partie de la distribution du 'Roi Lear' monté à Montpellier il y a quelques années.

Lucas, l'intellectuel de la bande, contrebassiste au gant blanc ( au singulier), emprunté à une souris copine de Walt Disney,  a joué avec Holy Hand Grenade, avec le Hugo Lippi Quartet, ou fer/vent,  lui aussi  a tâté du Shakespeare.

L'aventure Château Cosco ( un castel qu'on n'a pas réussi à dénicher à Montpellier)   a débuté au printemps 2023, à l'époque, comme il fallait une étiquette, ils ont opté pour  post-jazz & techno acoustique, ce qui n'est pas idiot et proche du rendu.

On leur connaît un EP 5 titres, à écouter sur Bandcamp.

17:15', tous dans la barque, pour voguer sur 'The River',que Louis entame par quelques accords James Calvin Wilsey à la guitare, on ne s'attendait pas à une amorce rockabilly.

La contrebasse et les drums décident d'emprunter une autre voie, nettement plus aventureuse.

Aux riffs répétitifs de Louis, Martin répond par un jeu athlétique, tandis que Lucas, ayant déniché un archet traînant près de son pédalier, nous envoie quelques stridences, plaintives, avant-garde. 

Une séquence tribale, accompagnée par une guitare à la Bill Frisell, nous conduisent au terme d'une première plage à la structure complexe,  toutefois bandante.

Comparaison?

C'est délicat: du côté post rock on avancera Tortoise, le Portico Quartet ( sans saxophone) peut aussi être évoqué. Les Bruxellois de Under The Reef Orchestra de Clément Nourry ( oublie le saxophone),   travaillent dans le même esprit , ce qui est sûr, c'est que pour écouter Le Château Cosco, tu laisses tes oeillères au vestiaire.

Lucas amorce ' Sortilège 3' ( ne cherche pas l'élément logique, c'est comme au tiercé le 1 ne gagne pas toujours), Martin tapote consciencieusement les cymbales, la guitare tricote en contrepoint.

Ils doivent aimer Terry Riley, car les motifs mélodiques se répètent à l'infini, avant une accélération subite, puis une cassure inattendue pour surprendre les danseuses.

C'est fini, questionne Hortense?

Non, ça reprend de plus belle jusqu'au terminus.

'Sortilège 2'  démarre en fuzz, un drumming dissonant s'aventure en territoire noise, puis vient la guitare aux sonorités presque reggae,.

Bob se prépare un joint aux herbes locales, pas de bol, nouveau  changement  de cap, Lucas frappe ses cordes avec l'archet, Martin se démène comme un bûcheron à l'esprit altéré par une absorption massive de cartagena, tandis que les riffs de Louis s'attaquent à nos neurones.

Hortense entre en  transe!

Tu voulais du jazz, voici ' My favorite things' , un standard qui reçoit un traitement peu catholique, même si l'amorce à la Avishai Cohen et le jeu de guitare lyrique laissaient augurer d'une vision respectueuse.

Au fur et à mesure, la plage  s'éloigne du schéma classique, même John Coltrane s'est dit étonné.

Cling, cling, cling, le barman, espiègle, ajoute un tintement de clochette à l'improvisation, ce n'était même pas incongru.

'Coscocore' est annoncé comme un morceau zouk!

OK, du post zouk, acid core, tech noise, alors !

Martine, la copine de Hortense,  lâche un wouah admiratif, car le truc remue méchant!

La Jungle ( des Belges) ,  c'est de la panade pour nourrissons empâtés  si tu veux comparer ( les prix).

'' Sortilège 4'  est amorcé par des vibrations telluriques et pourtant les volcans de la baie de Paimpol sont inactifs depuis 500 millions d'années.

Il paraît qu'à Montpellier plusieurs créatures ont été exécutées pour faits de sorcellerie.

Cette époque est révolue, heureusement pour notre trio infernal, ils auraient pu se retrouver sur le bûcher.

Leur maléfice numéro 4 a tout du rondo infernal qui rend fou.

Ils sont non seulement sorciers, mais aussi fumistes, la suivante a pour titre ' Azote liquide' qu'il dit, mais après t'avoir griffonné une setlist,  tu constates que le morceau s'intitule ' Bear's Princess' ou bien il a été oublié dans le stylo à billes

Martin jongle avec deux baguettes et deux maillets, ses copains baguenaudent sans se presser, on n'a vu ni princesse, ni ours, l'effet de l'azote sans doute, l'épandage d'azote est courant en Bretagne!

Bear's Princess, assez concis, se signale comme étant le morceau prog rock du set.

'Sortilège 1' doit servir à évacuer la colère qui stagne dans ton cerveau, il va catharsiser ton inconscient.

Plus besoin de consulter un psychanalyste, laisse- toi aller et danse sur un thème proche du ' Concerto d'Aranjuez' virant 'Spanish Caravan' à la sauce kraut, sur batterie martiale.

'Les poules' picorent gentiment,  mais dès l'apparition du renard, c'est la pagaille, un coup de tonnerre annonce le jugement dernier, le cataclysme cosmique met fin à un concert époustouflant,  donné par des garçons énergiques et ingénieux.

 

Quoi, tu veux un bis, Hortense?

D'accord, propose un titre!

' Grenouille'.

Allons-y pour une improvisation froggy noise funk, hallucinée  que l'on baptisera 'Sortilège jam à la binicaise'.

 

Un concert de Château Cosco vaut toutes les allocutions du président, t'es absolument  sûr de ne pas t'endormir au bout de dix minutes!

 

 

 

 

Le Château Cosco au Chaland qui Passe , Binic, le 25 février 2024
Le Château Cosco au Chaland qui Passe , Binic, le 25 février 2024
Le Château Cosco au Chaland qui Passe , Binic, le 25 février 2024
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26 février 2024 1 26 /02 /février /2024 14:30
Roll and Stax Power au P'tit bar de Tréguidel,association du Contrevent, Tréguidel, le 24 février 2024.

 Roll and Stax Power au P'tit bar de Tréguidel,association du Contrevent, Tréguidel, le 24 février 2024.

 

michel

 Deux repas-concerts avec le groupe Tennessee, pour un Tribute Johnny Hallyday, sont programmés au restaurant La Ribotée à Tréguidel, le samedi 24 février 2024 à 19 h et le dimanche 25 février 2024 à 12 h.

Léger vent de panique au P'tit bar, situé à un petit kilomètre du restaurant ouvrier, y aura-t-il un peu de monde pour assister au gig de Roll and Stax Power?

Craintes injustifiées, le public a répondu présent.

A 20:30,  dans une salle ne souffrant pas d'une chaleur accablante, les musiciens avaient le sourire en observant les spectateurs massés ( merci Jeanne) dans l'annexe du bistrot.  

 Roll and Stax Power!

Un groupe n'ayant pas encore brûlé une première bougie, son concert initial s'étant déroulé en mai 2023.

 

Des novices, quoi!

Pas vraiment, ils ont tous de la bouteille.

Roll ( Roland Pignault)  roule sa bosse depuis  de nombreuses années  sur les scènes blues, country ou cajun,  du royaume, que ce soit en Navarre ou chez les Bretons. 

Quand il ne publie pas des BD's, il joue avec  Blues Bound, Les Hollers, Les Catfish, Nity, Jersey Gang, Les Bootleggers, Les Cows ou en duo avec son copain  Mathieu Pesqué.

Tu l'as croisé aux côtés de la petite Iku en 2018, tu l'avais un peu perdu de vue, mais ne va pas croire qu'il vivait de ses rentes, il  donne des cours de guitare, d'harmonica et de chant à l'école des Trois-Rivières. 

Tiens, Aude Le Moigne enseigne dans le même établissement, forcément quand le preux Roland, copain  de Charlemagne, décide de monter une nouvelle formation, il pense à celle qui a joué aux côtés de Patricia Kaas,  a fait partie de Hoa Queen ou de Raggalendo, quand elle ne sévit pas avec les Naposteurs.

Chant et harmonica: Roll/ guitare: Aude... il faut une rythmique!

Pas besoin d'aller chercher bien loin, on a ça dans le coin: Dorothée Pinsard ( Talkie Walkie, Raggalendo, Sylvain and the Surnatural Katastroff, le Blues Trégor Star Band...)  met sa basse et sa voix à leur disposition, et aux drums, on retrouve Lionel André, lui aussi membre du Fabulous BBB , une autre mouture du Blues Trégor Star Band, on ne compte pas te citer tous les combos pour lesquels il a tabassé des cymbales et des caisses, allez, un ou deux pour te faire plaisir:  Rockspot, Tennessee, Little Houd Band...

Oui, Roll a inclus Stax dans l'appellatif, tu ne dois donc pas t'attendre à de l'ambient  ou à du math rock, Stax est synonyme de rhythm and blues.

Après une longue intro nous emmenant du côté du Delta du Mississippi et la présentation des sabreurs, Roll se colle au micro et d'un timbre rocailleux entame 'Going down South', en mode Black Keys, car l'original, poussiéreux, on le doit à R L Burnside.

Les senteurs swamp, voire voodoo, et le tempo lancinant  rapprochent nos Bretons du Creedence, ce qui est loin d'être un défaut. 

T'as jamais pu résister à ' Mustang Sally' de Wilson Pickett.

Roll ne tient pas en place, il vient promener son harmonica dans la salle, Dorothée et Aude assurent les choeurs ,  Sally ne compte pas prendre de pause ...Ride, Sally, Ride ... , très vite le refrain est repris par l'assemblée.

C'est dans la poche!

Roll tient à nous rappeler que  'She Caught the Katy (And Left Me a Mule to Ride)' a été popularisé par les Blues Brothers, ce n'est pas une raison d'oublier la version de Taj Mahal.

Une mule, c'est pas si mal, Roll, et puis c'est écolo.

Ça se trémousse à tes côtés, on n'ajoutera pas virilement, car  les filles  sont presque aussi énergiques que Roll , un entertainer né!

A l'arrière, le trio assure avec brio et sourit à la dépense d'énergie monumentale de l'harmoniciste, qui n'a pas besoin de Comme j'aime pour éliminer la graisse superflue.

Je sue  comme un boeuf , faut ralentir le rythme, it's time for a slow blues: 'The Thrill is gone'.

Tu introduis, Lionel?

Bien, chef!

BB King pleure, le frisson a disparu, , on savourait tous le solo brillant d'Aude,  quand, soudain, bang, crac, boum ( pas hue) grosse  explosion , les enceintes émettent un vrombissement infernal.

Aude confuse clame: c'est pas moi, j'ai rien fait,...  du coup le thrill est revenu mais les tympans ont souffert

Un blanc, puis comme par magie tout revient à la normale et Roll peut ajouter I'm free from your spell.

C'était la malédiction, version Pignault.

'Personal Jesus', t'as le choix Depeche Mode ou Johnny Cash, finalement ce sera à la mode anti-Christ,  cachet Roll and Stax Power .

Le leader ramasse une acoustique pour attaquer le funk blues juteux  ' You got it' ( I need it) de Robert Finley qui met en évidence les talents de  castrato d'Aude.

Les Black Keys ont la cote, voici leur fameux  'Lonely Boy' avant la pause.

Une rousse plus tard, le quartet mixte reprend place, il a fallu aller cueillir une partie des  consommateurs  au bar  et les inviter à rejoindre la salle de concert. 

Une intro à la John Mayall pour entamer un ' Roll's boogie'  hystérique, dans lequel on a inséré des bribes de 'You never can tell'  et de 'New kid on the block ' .

Malgré un manque de répétitions et quelques imperfections mineures, le band se montre à la hauteur et convainc un public de plus en plus chaud.

Robert Finley a 70 piges.

 Redécouvert par les Black Keys,  le blues/soul man  a dû attendre 2016 pour sortir un premier album.

Son ' Tell everybody'  groove à mort et permet à Miss Le Moigne de placer un solo étincelant.

Pris d'une inspiration soudaine, Roll propose de s'éloigner de la  setlist prévue  pour placer un titre mixant des sonorités Bo Diddley/ Alan Vega, il se souvient que le samedi, il aime se dégourdir les jambes, du coup,  il se tape une petite promenade qui lui permet de goûter au bain de foule. 

Ralentissement en côte puis descente folle jusqu'au fond du ravin.

Wilson Pickett numéro trois: 'In the midnight hour'.

Un peu plus loin, Tennessee propose, peut-être, l'adaptation de Johnny, ' Jusqu'' à minuit'.

Retour de l'acoustique  et un choix étonnant, ' Goodbye' d' Archive en mode Pink Floyd.

La voix éraillée de Roll et le solo lumineux d' Aude ont arraché des larmes à  Marianne qui s'est mis à tanguer comme le bateau ivre de Rimbaud.

C'est pas la SNCF, mais c'est tout comme, le 'Memphis Train' ( Rufus Thomas)  se fait attendre, mais une fois à bord, même si ça sent la sueur, tu prends ton pied .

Lionel  nous soumet un solo musclé qui a fait dire  à Roger Hawkins , membre de la Muscle Shoals Rhythm Section, il est bien ce Frenchy.

Euh, Do, tu peux improviser un truc, je me prépare.

Ok, let's go, la basse ronronne, c'est parti pour le formidable ' Land of the 1000 dances', un rhythm and blues standard encore plus torride que tous les titres de James Brown , excepté ' Cold Sweat',  peut-être.

La chorale de Tréguidel entame les na-na-na-na-na na-na-na-na-na-na-na-na-na, Roll se charge des mashed potatoes , il aurait mieux  fait d 'avaler une pastille au menthol  car sa voix part en cacahuète.

 

Quoi, vous voulez un bis, un seul, alors, je suis quasi aphone.

Ils ont opté pour 'Twist it' , du boogaloo,/garage/ twist à réveiller  les macchabées du cimetière voisin.

Fin d'un concert tonique,  donné par des gens  généreux.

 

Ils seront au Lézardrieux Blues Festival en mai!

 

 

 

Roll and Stax Power au P'tit bar de Tréguidel,association du Contrevent, Tréguidel, le 24 février 2024.
Roll and Stax Power au P'tit bar de Tréguidel,association du Contrevent, Tréguidel, le 24 février 2024.
Roll and Stax Power au P'tit bar de Tréguidel,association du Contrevent, Tréguidel, le 24 février 2024.
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20 février 2024 2 20 /02 /février /2024 13:14
 Madelyn Ann au Mar'mousse - Kav, Bar & Resto BZH, Plérin, le 17 février 2024

 Madelyn Ann au Mar'mousse - Kav, Bar & Resto BZH, Plérin, le 17 février 2024

 
NOPO (PHOTOS NOELLE)
 

Madelyn Ann au Marmouss' St Brieuc le 17/02/2024

Dom me fait découvrir l'artiste après la sortie de son 1er EP en Avril 2021, genre 'Quoi tu connais pas Madelyn?'. "Bon, ça va Dom, tu connais Cunégonde toi?"
J'adhère aussitôt 'ankou'ragé par plusieurs écoutes de l'EP puis viens le full LP, peu avant de la voir au 'Zef & Mer' à Plérin en 2022.
Je ne taris pas déloges sur l'équipage : Review EP, Live report Zef & Mer, Review LP

Alors lorsque je tombe (sans me blesser heureusement!) sur l'annonce de son passage au Marmouss' au dernier moment, j'annule tout, séance tenante, et je change la priorité de nos plans.
Noëlle, qui a craqué autant que moi, ne refuse pas le court déplacement qu'on aurait pu faire en trottinette.

C'est un plaisir répété, à chaque soirée passée dans cette vaste cave aux murs en pierre, épais et à l'acoustique idéale. On y parle breton, ket me, mais le français fait bon ménage.
20H est annoncé d'un côté, 20H30 de l'autre, sans écho alors on s'aligne sur le second horaire et on entend, à l'entrée, les musiciens se mettre d'accord sur 20h45.
Timing idéal pour commander une bière et s'installer!
Madelyn annonce un set en 2 parties, l'une acoustique (plus sombre), l'autre c'est le soleil (ahaa! le 2è astre plus lumineux) électrique.

Pour débuter, noir, c'est noir! Madelyn et Gaëtan du haut en bas, pendant qu'Olivier se permet une facétie avec un tee-shirt 'Star Wars' (solidaire je suis!).

Le live 'unplugged' se fera sans la batterie, Olivier à gauche, guitare sèche et piano, Gaëtan à droite, guitare tout aussi sèche et tous deux assis sur des tabourets.
Madelyn prend l'espace, sans marques, le rythme ne la portant pas.
Je suis bluffé par les chœurs de Gaëtan alors que je cherchais une choriste cachée derrière les fûts... de bière. Il réitèrera cet exploit tout au long du concert.
Ils enchainent les 4 morceaux de l'EP dans un ordre différent. La magie opère et pour ma part, je me sens porté par le flux et le reflux.
Dès que la porte de l'estaminet s'entrouvre, les embruns iodés s'engouffrent et viennent nous griser.
Cette première partie passe en moins de temps qu'il ne faut pour descendre un bock de bière!

La pause glissera aussi vite nous laissant un temps d'échange avec les musiciens...
C'est amusant, on les sent presque timides avec le public mais aussi les uns envers les autres.
Il faut dire qu'ils sont éparpillés aux 4 coins de Bretagne (Camaret, Nantes, Quimper, ah merde, ça fait 3!) et ne se voient pas forcément tous les jours...
Un avantage? La fraicheur de la prestation live!

Bon, récemment, ils ont passé un moment ensemble, ils reviennent d'une tournée ayant fait le grand-écart nord-sud entre pays basque et pays de Galle sans toucher un ballon de rugby...

Leur équipement, quasi complet aujourd'hui, s'étale à leurs pieds avec pas mal de pédales d'effets, qui font passer les guitares pour des synthés par instants, et des amplis qui délivrent un son très agréable.
En tous cas, nos oreilles vont le percevoir lors du plat principal, bien consistant avec ses 14 titres.
C'est bien simple, le répertoire entier est passé en revue!
Un répertoire qui nous embarque sur des mélodies envoûtantes (écrites par Olivier et Gaëtan) portées par les textes et la voix angélique de Madelyn.
On baigne dans cette atmosphère marine mais avec des variations propres au climat breton (où il fait beau tous les jours, n'en déplaise à Michel Drucker...).

J'ai du mal à expliquer l'effet que me procure 'Dour' avec sa boite à musique aux accents de clochettes qui m'hypnotise carrément!
La cadence régulière m'entraine dans un mouvement autiste, inépuisable et je m'en fous, je vole...
Moi qui aime la batterie, je me régale avec Brendan, si régulier, et variant la puissance.

'Dineo' provoque aussi ce balancement sans mal de mer.

Olivier se fait charrier car il ne connait pas la set-list par cœur et ne parle pas breton tous les jours (le dimanche seulement... ah, on n'est pas dimanche!).

'Bevezhiñ' nous emporte sur un moment exaltant.
'Ganit', dans son rythme bien marqué par Brendan, me rappelle 'Waterfront' de Simple Minds et me donne des envies de 'jump', le morceau alternant entre secousses et murmures de Madelyn.

'Preizh', à la boucle hypnotique, devrait faire un carton en boite! Olivier arrose de claviers mais le riff de guitare entraine tout autant.
Gaetan échangera plus tard sa guitare pour une basse.

'Chom enon' démarre au milieu de sons électros qui tancent et dressent le poil, puis on se trémousse grâce à son rythme insistant.
Et que dire de son arpège à la guitare, accroché aux tympans, pour y rester tapis dans un coin pour longtemps?

Le sautillant 'Roz' devrait plaire à tous les publics avec son gimmick accrocheur au clavier...

'Tad' reste un moment intime. Derrière, 'Nevez-Amzer', éclaircit le ciel.

Le motif en syncope à la batterie annonce le troublant 'Kant Milden'.
Lorsque le riff à la guitare prend le pouvoir, c'est une spirale qui fait descendre la voix de Madelyn au plus profond de nous-mêmes.

'Fiñv' ouvre le disque mais fait la fermeture ici avec sa ritournelle comme une volée d'oiseaux dans un ciel légèrement voilé.
Je ne me lasse pas de cette voix modulée et ondulée, capable de s'envoler si haut!

Les clients du rez de chaussée, restés scotchés, réclament un rappel que Madelyn décline poliment.
Comment lui en vouloir? Pas avares, ils nous ont tout déroulé sur tapis rouge, comme un concert privé à la maison.
Quelle gentillesse, quelle classe musicale! Un EP, avec des morceaux réarrangés, va sortir prochainement...
On n'hésitera pas une seconde! Merci bras et Kenavo les anges!

 

Madelyn Ann, Chant
Olivier LE HIR guitares, piano, synth, programmations
Gaëtan FAGOT basse, synth, piano, programmations, chœurs
Brendan COSTAIRE batterie, percussions

SETLIST acoustique
1-Ankou
2-Bugale
3-Dineo
4-War vor
5-Nevez-Amzer
6-Ganit
7-Chom ennon
8-Roz
9-Tad

SETLIST électrique
1-Intro/Ankou
2-Bugale
3-Dour
4-Dineo
5-War vor
6-Bevezhiñ
7-Ganit
8-Preizh
9-Chom ennon
10-Roz
11-Tad
12-Nevez-Amzer
13-Kant Milden
14-Fiñv

 

 Madelyn Ann au Mar'mousse - Kav, Bar & Resto BZH, Plérin, le 17 février 2024
 Madelyn Ann au Mar'mousse - Kav, Bar & Resto BZH, Plérin, le 17 février 2024
 Madelyn Ann au Mar'mousse - Kav, Bar & Resto BZH, Plérin, le 17 février 2024
 Madelyn Ann au Mar'mousse - Kav, Bar & Resto BZH, Plérin, le 17 février 2024
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13 février 2024 2 13 /02 /février /2024 12:46
Concert de soutien à RadioActiv'  - The Dandy Monkeys, et surprises Guests - Le Cessonnais - Saint-Brieuc- le 11 février 2024

Concert de soutien à RadioActiv'  - The Dandy Monkeys, et surprises Guests - Le Cessonnais - Saint-Brieuc- le 11 février 2024

NoPo

The Dandy Monkeys (avec Pind'oourz en guest) au Cessonnais, le dimanche 11/02/2024 - Concert de soutien à radioactiv'

Aujourd'hui le Cessonnais accueille toute la fine fleur de Radioactiv' et ses supporters.
Il s'agit de relever la gaule, émetteur abattu par la tempête fin 2023 (et compensé en ce moment par les ondes du Seigneur via RCF).
Le financement participatif, en cours, se monte fièrement à 75% et nul doute qu'avec ce genre de manifestations spontanées comme aujourd'hui, le matériel flambant neuf va de nouveau s'ériger dans le ciel bleu plérinais.
Ça montre bien l'attachement des briochins à leur radio associative.

L'affiche mentionne Dandy Monkey 16H39, on est à l'heure et eux aussi.
Quoi de mieux que les Dandys et leurs prises de position tranchées pour s'inscrire dans le cadre de ce café concert de quartier, bien marqué à gauche?
Pour le comprendre, suffit de lire le nom de ses allées de boules référençant Krasucki, Marchais, Laguillers...
La patronne Perrine a bossé ses classiques! On n'a pas trouvé Macron, même pas sur une cible de fléchettes... (ah pardon, Emilien me dit dans l'oreillette que si, notre cher Président est scotché sur une étagère près des verres et qu'il a laissé poussé une moustache à la Adolf, poésie quand tu nous tiens!).
Nous sommes le 11 Février et un barnum trône à l'arrière du café. "Non mais allo quoi!" hurle Bécassine en revenant du jardin même pas rangé.
Personne ne raccroche, on goûte à un petit rayon de soleil en même temps que les délicieux gâteaux du fournil de Mimille.

Bon, les guitaristes se plaignent bien d'avoir froid aux doigts... mais pas le batteur, en tee-shirt après 2 morceaux.
T'as compris le message pour faire baisser ta facture? Si t'as froid à la maison, activ' 2 baguettes et ça démarre la batterie du chauffage!

C'est qui les monkeys?
Guitar & vocal : Jimmy Dorey
Guitar : Kriss (Christophe Ambroise)
Drums & backing vocals : Dav' (David Morvan)
Bass : Bobby (Yohann Caudal)

Nicolas Savard, ancien bassiste du groupe parti un temps au Canada, s'occupe du son.

Dav' reprend la maxime de Lemmy 'Si c'est trop fort, c'est que t'es trop vieux!' mais le son porté à l'extérieur, quoique tranchant, reste très agréable à mes oreilles (top, j'suis pas trop vieux!).
Le groupe nous joue ses classiques toujours aussi puissants et dénonciateurs que mélodieux : Tentacules, Femme sans nom, Le bal des enfoirés, Nuit de cristal, Petit chef, Sous la croix (spéciale dédicace RCF... non, j'déconne!).

On peut assouvir ses pulsions bestiales en hurlant 'Enculé' même quand c'est pas le moment et ça reste toujours plus intelligent que sur les dégagements des gardiens de foot!

On apprécie l'ambiance familiale (en mettant 'Enc...' en sourdine) avec les petits bouts qui dansent comme des fous et les mamans qui essaient de suivre.
Il y a du monde partout, assis, debout, à 4 pattes, c'est la chenille qui redémarre!
ça afflue venant du côté bar, ça bouchonne aux toilettes (moi qui croyais que c'était l'épandage!), on se croirait à un festival agricole... mais bio!

On prend notre dose du bon rock keupon mélodique plein d'énergie 100% naturel qu'on ne détaille pas ici vu que vous pouvez le trouver là  et .
Le groupe est chaud pour se payer un tour au studio d'enregistrement de Bringolo, un nouvel EP prochainement!

 

Le show se découpe en 2 parties pour laisser la place, au milieu, aux trublions de service de la station (ou de la station service comme vous voulez).

Le stade de France les a refusés vu le bazar qu'ils sèment autour d'eux... ladies and ladies... voici... Non! Pas pine d'huitre Jimmy! Pind'oourz (toujours dans le même état d'esprit délicat), un quatuor de haute voltige :
- Marcus, l'animateur vedette en... vedette... normal, tee-shirt Barbie et short Ken et la petite boucle d'oreille, en cœur rose, trop mignon, on connaissait sa grosse voix, cet après-midi, il termine dans des aigus douloureux à la Janis Joplin,
- Romain à l'aise dans son costume multicolore et kaléidoscopique, la classe,
- Jeff, sous son costume de commandant de l'heure antillaise d'abord puis tee-shirt bleu Barbie et jupe raz la foufoune,
- Mimill tea-shirt 'I'm a Barbie' et plexiglass moulant.
De vrais fous montés comme des Chippendales, avec des boules aussi grosses que celles dans les allées... ououh, Hot Stuff!

On a Mimill... ben, on a aussi Mimi, perruque longue et rousse et lunettes noires, qui passe et repasse telle une Boxing Ring Card Girl, annonçant sur un beau tableau rempli de cœurs le nom poétique des showmen.

La prestation qui suit tient d'un spectacle délirant et hétéroclite rassemblant Dalida, Guy Marchand, l'eurovision, n'oubliez pas les paroles et les nuls avec un maximum d'autodérision.
Secouez fort dans un shaker et arrosez! Y'aura pas de rappel mais, vu le nombre de portables allumés, je crois qu'ils ont des dossiers pour la vie!

La vie? Si elle pouvait partager plus de moments en lâcher prise comme celui-ci avec... beaucoup d'amour, l'amour, toujours l'amour... le monde ne s'en porterait que mieux!
Carramba!

 

 

Concert de soutien à RadioActiv'  - The Dandy Monkeys, et surprises Guests - Le Cessonnais - Saint-Brieuc- le 11 février 2024
Concert de soutien à RadioActiv'  - The Dandy Monkeys, et surprises Guests - Le Cessonnais - Saint-Brieuc- le 11 février 2024
Concert de soutien à RadioActiv'  - The Dandy Monkeys, et surprises Guests - Le Cessonnais - Saint-Brieuc- le 11 février 2024
Concert de soutien à RadioActiv'  - The Dandy Monkeys, et surprises Guests - Le Cessonnais - Saint-Brieuc- le 11 février 2024
Concert de soutien à RadioActiv'  - The Dandy Monkeys, et surprises Guests - Le Cessonnais - Saint-Brieuc- le 11 février 2024
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12 février 2024 1 12 /02 /février /2024 09:33
Backyard Country Family Band au Barbe à Plouha, le 10 février 2024

Backyard Country Family Band  au Barbe à Plouha, le 10 février 2024

michel

 Nimby!

Quoi, Nimby? 

Not in My Backyard!

Bordel, personne n'a l'intention d'envahir ta propriété merdique, c'est au Barbe que ça se passe: le Backyard Country Family Band a la ferme intention d'embraser le bouchon breton.

Comme c'était le premier concert de 2024 dans le bar, le public a répondu en masse et a fait preuve d'un enthousiasme dévastateur, c'était   comme si Taylor Swift était descendue à Plouha!

Tu t'attendais à admirer  une flopée de pickup trucks poussiéreux sur les places de parking avoisinant l'église du bourg, pas un seul à l'horizon , les American farmers sont-ils passés à l'électrique?

Euh, fiston, tu dérailles,  le Backyard Country Family Band n'est ni originaire du Tennessee, ni de l'Alabama, t'as peu de chances de les croiser sur la Route 66, par contre  tu pourrais les apercevoir sur la RN 249, ils affirment venir du 44 ( on ne te cause pas  du digestif à base de Calvados et d'oranges).

Le groupe existe depuis trois ans , il distille un bluegrass authentique, donc  essentiellement acoustique, si t'es fan de techno, tu changes d'épicerie.

Comme carte de visite , ils ont manufacturé un EP, baptisé 'Appalaches' .

Cast:

chant et line dance en solitaire: Laura/  banjo et chant:  Séverin ( Cadavre,  Epaule de Singe)/ Matthieu au chant et à la ( lead) guitare acoustique (Epaule de Singe, Cadavre),/   Yann,   guitare ac et chant ( Cadavre) et les frangins Gweltaz  à la contrebasse et Ronan  au  mini kit de batterie, des jeunes gens ayant fait partie du groupe Ma Valise.

Le banjo tire sur le choke, bien utile pour le démarrage à froid, et c'est parti pour un premier tune instrumental fringant, la petite Laura, coiffée cowgirl, vient d'entamer  une Cheyenne  pas chienne, elle ne s'arrêtera de danser que pour pousser la chansonnette.

La température vient de monter d'un cran et, à ton grand désarroi, tu constates que le comptoir est devenu quasi inaccessible,  sauf si tu décides de te créer un passage au forceps.

Laura et Séverin se partagent les lead vocals sur 'Jambalaya', les guitares assurent les backings, Ronan fait boum boum boum, Gweltaz clac, clac, clac... ça remue dans le bayou!

C'est pas Johnny, ni The Animals,  qui  ont composé  ' The house of the rising sun', il semblerait que les origines du traditionnel   sont à chercher dans les Appalaches, mais si on en croit Alan Lomax,  il faut remonter au 17è siècle et traverser les océans jusqu'au UK  pour retrouver la genèse  du morceau.

La version des Nantais est  nettement  plus sautillante  que celle chantée par l'incroyable Eric Burdon.

Les premiers yee-haws fusent derrière toi.

Hank Williams a composé la valse ' I'm so lonesome I could cry' en 1949, si tu veux du kitsch, on te propose l'adaptation française de Dominique Michel, ' Je crois que je vais pleurer'.

Kleenex au bar!

Ils attribuent ' John the Revelator' à Son House, mais il existe une version antérieure signée Blind Willie Johnson, ce soir c'est le banjo, accompagné par les handclappings de la famille, qui habille le gospel.

T'as pleurniché quand t'as entendu Marlon Williams interprété ' When I was a young girl'  , le groupe  vient d'inclure cette ballade folk à son répertoire, le solo piquant de Matthieu a fait forte impression.

Retour vers les Appalaches pour une version leste de  ' Shady Grove'   qui précède  le blues sinistre de Son House ' Death letter blues' .

La suivante aussi t'a fait pleurer quand tu l'as entendue au soundtrack de 'The Broken Circle Breakdown', un film inoubliable, tout comme la chanson 'Wayfaring Stranger'.

Laura la chante d'une voix si  grave qu'elle  a ému bon   nombre de paroissiens laïques.

Grosse claque avec la reprise des Stones, 'Dead Flowers' , une version empreinte de feeling, malgré un léger couac qui a fait sourire le banjo.

Une trompette buccale amorce ' Sitting on top of the world' des Mississippi Sheiks, des gars  moins fortunés que le  Sheik of Araby. 

Et on poursuit avec une bonne dose d'outlaw country, ' Cruel, cruel world' de Willie Nelson, avant un détour par le pénitencier:  ' Folsolm Prison Blues' de Johnny Cash .

Pour ' Further on up the road',  la voix nasillarde de Laura  est contrecarrée par le timbre grave de  Matthieu.

Cette  version s'avère  plus proche de la ballade de Bobby Bland  que du blues rock de Clapton.

Le plus grand tube du Old Crow Medicine Show  est ' Wagon Wheel', ils ont eu la bonne idée d'allonger le couplet que Bob Dylan  avait composé pour la bande-son de "Pat Garrett and Billy the Kid" pour en faire un disque platine. 

Un superbe titre!

Qui dit bluegrass, pense Bill Monroe,  son  'My rose of old Kentucky'   continue à fleurir malgré les pesticides et la piètre qualité de l'air.

La vie d'un mineur, par contre,  n'est pas rose,  Merle Travis a écrit ' 16 tons' en 1946, the song became a gold record, mais les coal miners n'en ont jamais profité.

Malgré une corde brisée, la lead guitar place quelques riffs hargneux avant de profiter d'un blanc pour procéder au rafistolage.

On brode, imagine Séverin, avanti pour un instrumental débridé.

Les broncos au galop cavalent, Messala enrage!

Ready, qu'il dit, it's time to rock: Carl Perkins déboule, chaussé de ses  ' Blue Suede Shoes' .

Sur la lancée Johnny Burnette saute dans le ' Midnight train'  après avoir buté le shérif.

Aucun confort dans ces wagons, t'es secoué de partout!

Si pour toi Link Wray , c'est le rockabilly métallique  ' Rumble', il faut te dire   que le gars de Caroline du Nord a aussi écrit quelques grands country tracks dont 'Black river swamp', poisseux à souhait.

Nirvana avait repris ' Where did you sleep last night'  ( ou ' In the pines')  , ce traditionnel du 19à siècle  était déjà au répertoire de Leadbelly ou Bill Monroe bien avant la naissance de Kurt Cobain.

'This land is your land' du hobo  Woody Guthrie  est devenu l'hymne national de la révolte  aux States,  en opposition à God bless America.

Le refrain, repris en choeur par les Bretons, a résonné jusque dans les oreilles de Trump.

Une invitée, ce soir, Adèle, from Illinois , première chanteuse du groupe, se joint à ses ex-compagnons pour deux titres devant clôturer le set: ' Jackson', un gros hit à la fois pour Nancy Sinatra/ Lee Hazlewood et June Carter/Johnny Cash, et 'Will the circle be unbroken' popularisé par The Carter Family.

 

Grosse ambiance dans le troquet , heureusement le groupe avait prévu un dessert,  le lament  ' Alone and Forsaken' de Hank Williams, une première sur scène  pour eux  et  une version nerveuse de ' Shady Grove' .

 

Un concert de près de 2 heures, mais comme le chantait Jean Ferrat, avec le Backyard Country Family Band  'On ne voit pas le temps passer' !

 

 

 

 

 

 

Backyard Country Family Band au Barbe à Plouha, le 10 février 2024
Backyard Country Family Band au Barbe à Plouha, le 10 février 2024
Backyard Country Family Band au Barbe à Plouha, le 10 février 2024
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5 février 2024 1 05 /02 /février /2024 16:38
Soom T & The Stone Monks à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 3 février 2024

 Soom T & The Stone Monks à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 3 février 2024

michel 

Sumati Bhardwaj is an Indo-Scot from Glasgow who is known for her musical melange of DubStep, Hip Hop, Electronique, Reggae and Reggaeton.

37/38 ans et 40 enregistrements à son actif, la petite Soom T, ne chôme pas,  quand elle n'est pas dans les studios, elle arpente les scènes de la planète.

La tournée 2023 s'est achevée le 2 décembre, le temps de fêter Noël et de recharger les batteries ( autonomie 5000 km)  et elle reprend la route, après Villeurbanne et Sérignan, c'est Saint-Brieuc qui l'accueille.

Pour chauffer la marmite, DJ Stepart  a amené des valises bourrées de vinyles de reggae, dubstep, raggamuffin, rocksteady, il s'est installé dans le club où, à partir de 20:30' , il manie son bric - à- brac.

C'était sympa en avalant une ou deux  bières, on a apprécié ' Sexual Healing' version reggae.

Peu avant 21:30' tu dégringoles les marches pour te coller frontstage dans une grande salle , déjà envahie par le jardin d'enfants local.

Sur le podium, un drumkit décentré ( à gauche pour nous), à droite, trois claviers, un micro sur pied trône au centre de la scène, une basse traîne à gauche, une guitare à droite.

Avec quelques minutes, académiques, de retard les Stone Monks, ni pétrifiés,  ni tonsurés, se pointent pour entamer une intro musclée.

Si Soom T vient de Glasgow, les moines sont des Frenchies, Thierry ( Petit Cheveu) à la  basse ( il  a tourné avec Omar Perry, Lee Perry, Horace Andy, Ken Booth, e a) , Thomas Join-Lambert aux drums (Pierpoljak, Omar Perry, Tairo....) , Cyril Colling Mouloud aux claviers ( Queen Omega, Big Red, Meta and the Cornerstones...)  et  Gregory Emonet à la guitare ( Hugh Coltman, Gloria Gaynor , Piepoljak, Christophe Maé.....).

Après 2' , un petit bout de femme à l'énergie débordante déboule: Soom T,   qui d'une voix enfantine et sautillante à la manière d'une cascade de montagne, entame 'Take a walk'.

Quel flow fulgurant, souffle Solange au gars se tenant à ses côtés.

La suite sera tout aussi remuante: 'City Zoo'  ,  puis le ragga hip hop  engagé 'Politic man' qui  est repris par une partie de l'assistance, pourtant incapable de suivre le phrasé acrobatique de Sumati.

Les musiciens s'amusent, basse et guitare entament un ballet, Thomas frappe comme un dératé et Cyril passe d'un piano à l'autre avec le sourire.

Riddim dancehall irrésistible pour ' Pull it up' au débit vocal hyper speedé, elle  lâche des rafales  à faire pâlir les mercenaires  de chez Wagner  arrosant  l'ennemi à la kalachnikov.

Le tempo s'assagit légèrement sur 'Like a dog' aux synth pad drums typiques, Greg en profite pour placer un solo flamboyant.

La batterie attaque 'Michael' , un titre empreint de spiritualité,  tu le sais Saint-Michel a vaincu le dragon.

Soom T récite sa prière à la vitesse de l'éclair, Saint-Brieuc chaloupe.

Tac tac tac, fait   Thomas, la basse ronfle, c'est parti pour ' Far from home', la dernière plage de l'album 'The Arch'.

La rengaine, quasi enfantine, prend une autre dimension après un roulement de tambour nerveux, du coup la chanteuse tend le micro vers une mystique du premier rang, qui y va d'un youyou berbère,  aussi folklorique qu'impressionnant.

Le reggae traditionnel ' Big bad world' décrit l'état lamentable dans lequel le monde est plongé, le solo plaintif de Greg illustre insolemment le propos. 

'Prophets', très rootsy,  démarre sous forme de lament , pendant 'Don't make me' ( cry a fountain ), un illuminé se fraye un passage parmi la foule, escalade le podium pour tanguer, le regard absent,  aux côtés de la   basse.

Son exemple est suivi par Marie-Madeleine, les gosses, pourtant invités, hésitent, normal, elle chante ...don't make me climb a mountain...  

Le côté naïf de la rengaine évoque ' Pass the Dutchie' de Musical Youth.

Infatigables, la raggamuffin princess  et ses copains, enfilent  les couplets entraînants: ' I wanna live',  suivi par  'No worries';  qui voit une go go girl amateur, cousine éloignée du Petit Chaperon Rouge, monter sur scène, vite imitée par ses copines et une mamita euphorique, peut-être sous l'effet de substances stimulantes, toutes frétillent plus ou moins esthétiquement.

Les filles comptaient bien camper sur scène, pas de bol, on les refoule, elles troublaient le guitariste en ayant envahi son espace.

Soom T poursuit la lecture du  chapelet, ' World we live in',  'Hail to the watchman', ' Path of the wanderer' et le reggae funky et fiévreux  ' Bomb our  yard'  qui termine le set.

La salle en veut plus, les moines et la grande prêtresse ( 1 mètre 40) reviennent pour envoyer 'One more tune' et l'addictif ' Broken Robots'.

Une photo de famille et la troupe prend le chemin des loges.

Tu   t'esquives tandis que les plus courageux se dirigent vers le club  où Stepart a ressorti  son fond de commerce.

 

 

 

 

 

 

Soom T & The Stone Monks à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 3 février 2024
Soom T & The Stone Monks à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 3 février 2024
Soom T & The Stone Monks à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 3 février 2024
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3 février 2024 6 03 /02 /février /2024 14:44
Session Live de Radio Activ' avec Primates à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 1 février 2024

Session Live de Radio Activ' avec Primates à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 1 février 2024

michel

 Deux singes volés au centre de primatologie à Paimpont, à une quarantaine de bornes de Rennes.

Intéressant, mais dépassé, ce fait divers s'est déroulé en 2017 , on a retrouvé les primates, d'ailleurs ils sont quatre!

Pour la première session live de radio activ', toujours en quête de sous pour rafistoler une antenne démolie par Ciaràn, le club de Bonjour Minuit accueille Primates.

Le groupe breton était au rendez-vous, mais pas l'animateur phare de la station de Langueux, Marcus avait délégué un collègue pour mener les débats. 

Primates, o k, mais pas lourdauds, ces jeunes gens sont plutôt du genre bien élevés.

Si le groupe ( terme qu'ils réfutent) existe depuis 2019; il a fallu attendre la fin de l'urgence sanitaire pour le voir sur scène et pour apprécier leur premier album.

Tu dis, c'est pas un groupe, une meute alors, comme chez les babouins?

Fais le malin, les quatre individus font partie d'un collectif regroupant des musiciens, des vidéastes, des danseurs , des dessinateurs, des beatmakers , des photographes, des réalisateurs mais pas de politicailleurs.

A première vue Tom ( Thomas Schmidt), chant, piano, est l'instigateur du projet.

Ce soir, il est secondé par une fine équipe, François ( Effsy) , vu avec Sir Edward en première partie de Mother's Cake, à la guitare et aux claviers, Franck Richard, le batteur qui excelle chez Yelle, Dewaere ou SBRBS ( ces derniers étaient présents dans le club) et à la basse ou  au Komplete Kontrol S49, un clavier intelligent, on note la présence d'Arthur Boquet, vu au Légué chez Kosko. 

On reprend la fiche de présentation: Un projet à part entière aux sonorités pop urbaine et aux influences RnB des années 2000. À mi-chemin entre les sons trap, pop de The Weeknd et la néo soul de Blood Orange, tout en s’inscrivant dans la continuité de The Blaze.

T'es pas obligé d'adhérer à 100% au tableau!

Après avoir glissé sur une peau de banane, ce qui a engendré un faux départ, la guitare délicate et le Komplete Kontrol lancent ' A closer look',  une des plages figurant sur leur album, la voix précieuse de Tom se colle sur le fond neo soul  organique,  François et Arthur assurent les backings mélodieux, il faudra attendre 90 secondes avant d'entendre les premières frappes de Franck.

Du coup la plage  prend de l'amplitude et captive davantage.

Le thème de la chanson s'éloigne des clichés inhérents au genre, oublie les lyrics à caractère sexuel ou   misogyne, comme chez Drake ou  Sleepy Loco,  le groupe qualifie son r'n'b d'écosensible, donc pas de nanas peu vêtues dans leurs clips.

Sinon ce premier morceau éveille en toi des souvenirs d'une soul pop stylée, comme en confectionnait le regretté George Michael.

Pour ' Ins and Outs', Arthur a ramassé sa basse cinq cordes, le morceau, toujours aussi smooth et finement fignolé,  confirme les comparaisons flatteuses, d'autres noms illustres te viennent à l'esprit  , Terence Trent d'Arby,  Fine Young Cannibals, par exemple,  alors que derrière toi une voix énonce chill wave.

Intro synthwave pour ' Teamwork'  .

Si les claviers jouent un rôle prépondérant, le boulot des percussions n'est pas à dédaigner, et le petit solo judicieux de François a ravi les amateurs d'effets  tremolo à la Johnny Marr.   

La guitare introduit, le looper distille une voix off , 'Tell me all about it' est lancé, la voix caressante de Tom se plaque sur le fond  esthétique ouaté.

Nous sommes début février mais on a vu des papillons voltigeant en essaim sous les spots éclairant la scène.

Illusion d'optique ou rêve d'été, le paysage sonore est propice aux songes  ( merci , William).

Break interview qui nous permet de faire plus ample connaissance avec le groupe,  ses desseins et son futur.

 

Second acte!.

Le séquenceur  émet une musique à bulles, la basse, ronflante, s'agite, un choeur élégiaque engage ' Second chance'  tout en onctuosité, et puis il y a le message optimiste...doesn't matter if you lose coz you get a second chance... Après un solo de guitare frissonnant, c'est au tour du batteur de se mettre en évidence, la basse en  mode groovy le relaye.  Tu décides de jeter un coup d'oeil à l'assemblée pour constater que les têtes bougent gentiment au rythme du midtempo, plusieurs individus, paupières closes, semblent intérioriser la  gentille rengaine avant d'applaudir avec ferveur à son terme.

Sans pause, le collectif a embrayé sur '100 degrees out'  qui traite du dérèglement climatique, 100° F étant l'équivalent de 38° C, une température devenue habituelle à Rustrel, célèbre pour les couleurs ocres  de ses falaises, là où a été tourné le clip illustrant ce titre proche d'une sophisti pop stylée, évoquant Scritti Politti, les Blow Monkeys ou The Blue Nile.

Si le bassiste n'avait été barbu, on aurait pu imaginer que l'instrument était dans les mains de Rhonda Smith, au jeu hyper groovy .

'The only truth' aux effets de guitare célestes poursuit sur  la même voie, ensuite vient une longue amorce instrumentale pour ouvrir 'Carry me along' , un morceau qui ne s'entend pas sur l'album.

'Closure' , quoi de plus normal, achève le set, une sortie en douceur, parée d'ondes caoutchouteuses confectionnées par Arthur.

Il reste 5' avant de rendre l'antenne, pouvez-vous élucubrer une bricole?

 

OK, on vous refait '100 degrees out', pensez à vous protéger de l'astre solaire et à vous hydrater!

Après  ce set  élégant de Primates, le r'n'b dystopique  compte une trentaine de nouveaux fans!

Session Live de Radio Activ' avec Primates à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 1 février 2024
Session Live de Radio Activ' avec Primates à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 1 février 2024
Session Live de Radio Activ' avec Primates à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 1 février 2024
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