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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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6 juin 2023 2 06 /06 /juin /2023 11:33
Full Moon Little House  au Mar'mousse - Kav, Bar & Resto BZH, Plérin, le 2 juin 2023

Full Moon Little House  au Mar'mousse - Kav, Bar & Resto BZH, Plérin, le 2 juin 2023

NoPo - Noëlle

FULL MOON LITTLE HOUSE - L'annif. à LITZIC - Mar'mousse le vendredi 2 Juin 2023

Mar'mousse, un lieu super agréable à Plérin et qui, mine de rien, accueille des concerts dans de très bonnes conditions et je ne parle pas que du choix de bières (même pas marre de la mousse)...

2 groupes à l'affiche pour fêter les 5 ans de l'érudit webzine (ici) :
- Full Moon Little House du Trégor
- Freak it out de Rennes

Vus tous deux, les Full et les Freak, en session live de radio activ', ils nous ont laissé sur une super impression.
On devine d'ailleurs que les seconds se sont occupés de la déco, vu les traces de forêt luxuriante autour des instruments et le stand de merch dans une valise vintage (on ne pourra pas rester pour leur set).

Arriver à l'heure permet d'avoir le temps de rencontrer les gens et de se mettre dans l'ambiance afterwork printanière (timides encore les rayons de l'été) avec comme souvent, beaucoup de monde en terrasse face (presque) à la mer...
Le port nous salue et ça sent bon le R&R. Le concert débute dans un joyeux brouhaha.
La diversité des clients se remarque d'emblée, trentenaires majoritaires, plus jeunes, moins jeunes, familles, musiciens ou joueurs de jeux de société dans un sympathique brassage.

Je ne vais pas rabâcher, je vous renvoie ici (pour FMLH) et (pour FIO)  mais on en profite pour partager photos et vidéo. Une petite idée de cette chouette soirée...

Je souhaite juste souligner l'énergie dégagée par les 4 musiciens de l'Ouest, ce soir, particulièrement en forme et faisant preuve d'une complicité sans faille.
Le son s'équilibre parfaitement laissant entendre tous les instruments et très clairement la voix versatile de Kevin d'autant qu'il y met des effets par moments.

10 titres, 1H pile de voyage introspectif ou intersidéral ou les 2... Juste du plaisir!
Après on peut rentrer chez soi et reprendre une activité normale.
Dans le beau ciel, la full moon allait réellement suivre quelques heures plus tard...

Kévin Navizet chant, guitare
Jules Brunet batterie, chœurs
Stéphane Bilger claviers, guitare
Yann, basse
Jean-Luc Le Meur, au son.

SET LIST
1- Black Mirror
2- Waiting for the sun
3- June
4- Wolf
5- Off
6- Comfort zone
7- Eyes
8- Gaïa
9- Blue wave
10- Funeral

PS : THX Litzic Mar'mousse et les musicos
https://www.facebook.com/Marmousse.kav
https://www.facebook.com/fullmoonlittlehouse
https://www.facebook.com/FreakItOutproject

 

 

 

Full Moon Little House  au Mar'mousse - Kav, Bar & Resto BZH, Plérin, le 2 juin 2023
Full Moon Little House  au Mar'mousse - Kav, Bar & Resto BZH, Plérin, le 2 juin 2023
Full Moon Little House  au Mar'mousse - Kav, Bar & Resto BZH, Plérin, le 2 juin 2023
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3 juin 2023 6 03 /06 /juin /2023 12:01
Mégadef lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023

Mégadef lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023

 
Laurence LE GOFF

MEGADEF - Artbist'rock au FUT CHANTANT Saint-Brieuc - Dimanche 28 Mai 2023

 

Dimanche 28 mai dernier jour de Art Rock, dernière soirée, depuis vendredi c'est le tourbillon, comme tous les ans, il se passe tellement de choses un peu partout, des découvertes, des surprises et des chocs musicaux, on veut être là au bon moment, et ne pas entendre le lendemain 'waou c'était génial, t'as raté çà....comme Cobra jaune, plus tôt... ».
Je tente ma chance à Christine and the Queen, mais trop loin, je vois rien, du coup je fonce au fût chantant soirée punk, çà me titillait depuis hier, j'espère arriver à temps...et je ne regrette pas, même si j'arrive sur la fin du set à 23h30 c'est blindé, je reste un peu à l'écart au moment où le chanteur short léopard essaye de faire descendre quelques personnes du public de la petite scène, visiblement ils ne sont pas décidés mais c'est juste parce qu'ils sont trop bien là.
Le chanteur insiste un peu mais vraiment gentiment. Çà redémarre, je me faufile un peu plus près et j'arrive près du bar, à gauche, tout près du groupe et j'en prends plein les oreilles, plein la tronche, plein la vue dans le bon sens du terme.

Ils sont 4 sur scène, puis le chanteur demande au public à ce qu'on lui envoie l'ingé son tout au fond, mais il peut pas marcher....
Donc porter le! Sans le toucher partout, il arrive sur scène porté par la foule en délire du fût chantant! Il a des belles chaussettes collector dont je ne citerai pas la marque, ceux qui y étaient savent... I
ls s'éclatent, le public aussi, je suis bien sûr attirée par le dos du chanteur où les mots « compréhension, paix, amour » sont inscrits en gros ; çà sent bon la tolérance.
Et çà se confirme par le morceau Chelou qui m'a vraiment interpellé : « quand t'es chelou, tout le monde te traine dans la boue …... mais dis- moi qui décide c'qui est chelou ou pas...' rappelant le fameux people are strange...when you a stranger...
Et du coup jusqu'au petit matin je n'ai fait que répèter aux gens que je croisais que Megadef c'etait génial en citant ces quelques paroles de chelou...trop fort, quel message de tolérance çà se confirme dans ces paroles comme dans son dos!

La surprise continue, çà transpire la joie d'être là, la bonne humeur, l'optimisme sur scène et dans le public quand le chanteur se met à crier «alors mes p'tites brioches çà va ?; franchement qu'est ce qui est plus mignon qu'un punk qui demande çà à son public...moi je fonds direct.. et je me sens visée et touchée par tant d'attention comme tous les gens présents, je vois que des sourires, des crêtes, des tatouages et des gens heureux d'être là.

Çà repart sur une histoire de bière pas chère, trop drôle, le chanteur rejoint le public pour un mini pogo, prenant le soin d'enlever sa casquette avant, zéro blessé que des coups d'épaules amicaux, il remonte sur scène réenfile sa casquette et çà repart à fond, çà saute, c'est puissant, énervé, l'ambiance est au top... puis le mec, il réussit à faire s'allonger une partie du public en s'allongeant parmi eux, leur racontant avec sa voix limpide et et douce : (je ne vous spoile pas le messagge) mais y'a une histoire de monde intérieur avec trappe, un escalier, de l'inconscient, une porte, une lueur, le « moi » du passé, pardonner, … mine de rien çà marche et c'est gratuit pas besoin d'aller chez le psy !
Une copine me rejoint près de la scène, elle kiffe tout autant que moi.
Le set se termine avec « Bivouac avec la mort », mais où ils vont chercher tout çà ? C'est trop bien...çà nous parle.

Ma voisine de gauche, elle est à fond aussi, et à la fin me lâche ces quelques mots « c'est la relève, c'est vraiment la bienveillance »...ben je suis 200% d'accord. Limite émue.

Moi j'aime tous les styles quand le groupe est proche et communicatif, mais là y'a un truc en plus ; ils ont la banane tout le temps, ils ont grand plaisir à jouer ensemble, çà se sent c'est communicatif, pas de besoin de décontractant avant de se coucher ce soir, ils sont une boite à eux tous seuls.
Cette ordonnance est radicale et plus efficace, la prescription s'impose, la sécu devrait les embaucher.

Je ne saurais pas décrire tous les morceaux que j'ai entendu ni dans quel ordre tellement j'étais absorbée, mais je tenais à la faire cette chronique pour vous donner envie de les découvrir, Je vous mets à la fin la set list que m'a rapidement transmis le groupe sur insta dès que j'ai demandé avec le nom des zicos aussi, sympa ; Les titres donnent une petite idée des textes...

On peut les retrouver sur le stand de merch à la fin : le chanteur se pose sur la scène et les tee shirts sont là dans un sac ; y'a des clients qui attendent patiemment leur tour sans bousculade.

On se revoit bientôt les gars, parce j'ai envie d'en avoir plus. Et merci pour la giga dose de bonne humeur.

Musiciens :

•    Léo, guitare jardin
•    Arthur, guitare cours
•    Luc, basse
•    Axel, batterie
•    Mathéo, ingé son
•    tous chanteurs...

Set list :
•    Léa passion bagarre
•    nature et découverte
•    le pouvoir des pierres
•    espace sonore
•    vacance au Cambodge (reprise)
•    train direct pour défonce land
•    le pire jour du pire mois de la pire année de cette vieille vie de merde, pour l'instant
•    cramer des mac do
•    dinopunkach
•    chelou
•    tout casser entre poto
•    bière pas cher
•    bivouac avec la mort

https://www.facebook.com/profile.php?id=100063658354353

Mégadef lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
Mégadef lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
Mégadef lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
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2 juin 2023 5 02 /06 /juin /2023 16:00
Cobra Jaune lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023

Cobra Jaune lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023

NOPO (PHOTOS NOELLE)

COBRA JAUNE - Artbist'rock au FUT CHANTANT Saint-Brieuc - Dimanche 28 Mai 2023

Keupon, keupon, petit patapon! Si t'aimes ça, le programme FUT pour toi dimanche!
On adhère à l'énergie des 3 groupes programmés : COBRA JAUNE, TOPSY TURVY et MEGADEF (délirant! Notre pote Laurence va nous narrer ça et on va bien se marrer).

Pour le serpent, l'heure sonne.
4 du coin de Rennes, très natures, règlent leur balance en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et vont faire le tour de la place avant de commencer...

Le style de leur seul full LP 'Twilight city' en 2021 les rapproche du punk californien dont on s'est payé une tranche fin Novembre avec My Taylor is bitch au Dôme ici.
Rien n'interdit donc de penser à SUM 41, Offspring ou Blink 182...
Faut dire que 3 des reptiles ont aussi joué dans The Decline! qui déménageait pas mal!

Cedric Dayot, Basse, chœurs
Gaël Chevalier, batterie, chœurs
Yann Baston (Le Buhe), guitare, chant
Antoine Noss (Le Masson) Guitare, Chœurs

Tenue de soirée en jeans (short pour le batteur) et tshirts :
Sans manches, 'Social distortion' pour Ced le tatoué,
'Dimanche bistrot' pour Yann le barbu à lunettes et casquette noire indéboulonnable,
ça va ensemble : 'Dewaere' (à la vôtre pas que le dimanche!) pour Antoine,
Sans manches non plus mais avec 'Dimanche' pour Gaël qui ne le gardera pas longtemps.
Le cheveux s'arrête raz et le poil mange les visages.

Le choix se porte sur 'Today is a cold day' pour ouvrir le show et on comprend pourquoi.
La mélodie emporte tout avec ses chœurs emballants, ceci dit, on pourrait aisément décliner cette remarque pour tous leurs titres.
Gaël aime rouler les baguettes, pas les mécaniques. Quant aux trois mousquetaires, ils s'escriment énergiquement.

Comme à son habitude, Ced se déchaine complètement, sauts à l'emporte-pièce, mouvements secs, grimaces, le tout en n'oubliant pas de faire les chœurs à fond.
Il joue avec le public et semble en connaitre quelques-uns.

'White pills' suit, telle une fusée allumée au riff rebondissant.
Les guitares crachent un son explosif du plus bel effet. On a chaud aux chœurs dans des harmonies superbes. Dommage, la belle voix de Yann semble trop en retrait.

'The mess I made', le bordel quoi! Derrière une mélodie toujours au premier plan tracée par une lead guitare limpide et réverbérente, ça hurle à l'unisson et ça claque sur les fûts!

Les guitaristes sabrent à grands coups de manches et s'essayent aussi en duellistes face à face, carrément exaltés, carrément exaltant!

'The maze' on y rentre avec grand plaisir. Derrière une intro brumeuse, le rythme, bien marqué, ne faiblit pas. Les guitares, affutées, tranchent sévèrement.
Les chœurs soutiennent Yann avec ferveur quand ils ne vont pas, seuls, au front, seuls? Plutôt ensemble en fait...

3/4 minutes chaque titre, emballé c'est pesé! La régularité est de mise avec un batteur véloce et métronome.

Un ptit arpège accrocheur lance 'Hang on to anything'. On suit joyeusement les 'whohoho' imparables. Un coup de basse tond les raseurs.
Increvables ces musicos, ça dégouline sec... à grosses gouttes!

'Twilight city', démarré à la basse vibrante et tambours battants, ralentit un peu le tempo avec des airs charmeurs et même un passage aérien à montée crescendo.
Lorsque le refrain débarque avec sa rengaine en chorus à reprendre, on promet un hit à ce morceau vraiment mélodieux. On a qu'une envie,  suivre en chantant!

Ils vont chercher 'Dreadful end' sur le 1er EP de 2019 avec des guitares encore plus sonnantes que la queue du serpent.
Du grand classique, puissant, à vous refaire la peinture du cerveau!  

Soudain, Ced se décide à faire un tour dans le public qui s'écarte gentiment.
L'ambiance, enflammée, mais bon enfant, nous tient tous en haleine (fraiche pour l'instant).

On se fait coincer par 'Pushed to the Walls' et ses chants euphoriques. Comment résister?
Un bref moment, plus calme, nous laisse apprécier les guitares croisées, rapidement cognées par la batterie en top pour des vocaux galvanisés en boucle jusqu'au bout.

Aucun temps mort, ça enchaine 'The light' sur un accord vivement brossé.
La force des mélodies donne la ouache de suivre cet entrain.

'Fortress' est leur collectif. Ils jouent en osmose, tournés dans la même direction.
Pas de fioritures, on fonce dans le tas et on donne tout, ça sort des tripes!
A la fin, la batterie claque des coups de semonces avant l'explosion finale, pleine des vocaux guerriers, qui valent bien un headbang!

Sortie par 'The only way out' pour nous fait croire que 'slow' existe dans leur langage...
Tout juste perçoit-on un balancement plus mesuré.
Extrait du premier EP, cette plage monte la sauce en mayonnaise progressivement.

Pas de rappel, les musicos sont au bout, ils ont craché tout leur venin.
Le set, d'une efficacité redoutable, durera 45 minutes plein badins, on en reste pantois!
Tant qu'il y en aura des comme ça, on prendra un sacré pied!

 

01-Today is a cold day
02-White pills
03-The mess I made
04-The maze
05-Hang on to anything
06-Twilight city
07-Sleeping ghosts
08-Dreadfull end
09-Pushed to the Walls
10-The light
11-Fortress
12-The only way out

https://www.facebook.com/Cobrajauneband

Cobra Jaune lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
Cobra Jaune lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
Cobra Jaune lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
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1 juin 2023 4 01 /06 /juin /2023 14:44
Festival Art Rock 2023, Zaho de Sagazan , Scène B, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023

Festival Art Rock 2023, Zaho de Sagazan , Scène B, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023

 

michel

Silly Boy Blue a déjà entamé son concert quand tu atteins  la  Place Général de Gaulle,  ils sont quatre sur scène, Ana Benabdelkarim, alias Silly Boy Blue ( merci David Bowie), mignonne dans sa petite  robe  noire constellée de mini-étoiles, et ses trois musiciens, qu'elle  nous présente plus tard comme étant Pra  ( une fille) à la guitare ou claviers, Raf (batterie)  et Augustin ( basse/claviers).

La plage entendue est gracieuse, elle baigne dans un univers dream pop mélancolique, la  chanteuse , ex- Pégase, est souriante et affable, sa voix est fraîche.

Les deux albums qu'elle a gravés, 'Breakup songs' ( c'est explicite) et le tout récent 'Eternal Lover' jouissent de bonnes critiques,  la jeune nantaise, nominée aux Victoires de la Musique, est loin d'avoir la grosse tête, grâce à son air fragile, elle engrange  un capital sympathie bienveillant.

Les titres ouatés et sentimentaux,  construits en module  synth wave, se   succèdent  et touchent un public réceptif.

' 200 Lovesongs'  dégouline de bons sentiments, 'Sparks', sur le nouvel album, est de la même veine, la  voix limpide et  l'accompagnement sonore, typiquement  nouvelle scène française,  flattent nos pavillons.

Si comme moi t'as déjà connu un crush non partagé, écoute la suivante, en mode piano/voix. 

On a  écouté, on a failli verser une larme.

Parmi les  titres issus des deux albums, on a reconnu ' The fight' , le tendre ' Teenager' , beau comme du Ellie Goulding,  'The Riddle' tout aussi velouté, 'Goodbye' qui invite à la danse , 'Try' présentant un intéressant caractère trip hop, 'Shame'  lui aussi remue  efficacement et c'est avec le bondissant ' Not a friend' que s'achève un concert fort agréable!

Ana isn't a silly girl, for sure, even if she often feels  blue!

 

Zaho de Sagazan

« Je ne veux pas devenir Angèle » a dit un jour la seconde Nantaise de la soirée, dont la tournée  « La Symphonie des éclairs » passe pour tous les coins de France,  avec des crochets en Belgique, au Luxembourg et en Suisse, les dates s'accumulent jusqu'en mars 2024.

T'as lu...Nouvelle sensation de la chanson, phénomène incontournable, un Stromae electro punk,.... mais, non, Zaho n'est pas une bête de cirque, même si on peut la considérer comme une bête de scène.

Dimanche, elle a brillé de mille feux sur la scène B du festival briochin, des textes d'une intelligence ineffable, présentés sur un fond sonore électro qui bouscule les sens et l'esprit: une pépite brute!

Elle est accompagnée par deux musiciens/magiciens maniant percussions électroniques et synthés modulaires, sans doute, Tom Geffray  et Alexis Delong.

Pour débuter le set, Zaho, blonde et mutine, prend place derrière un piano électrique, elle le frôle et  enfante de timides notes, puis les garçons entrent en action,  le son gonfle et prend des formes cosmiques, la voix, grave, entame le magnifique et sombre 'La fontaine de sang', au texte cinématographique inquiétant. 

Le sang qui dégouline  appelle des images de vampires, de dévoreurs d'enfants, mais aussi de  Charles Baudelaire, qui  dans  son recueil ' Les Fleurs du Mal' a introduit un poème intitulé  ' La Fontaine de Sang'. Avec Zaho de Sagazan on n'a pas face à soi une midinette écervelée, mais bien une jeune fille cultivée,  qui manie l'art de la  séduction maléfique.

Il y a aussi ,  puisqu'il est question de fontaine, du Brigitte Fontaine dans son approche, Barbara n'est pas loin, non plus! 

Une intro liquide prélude ' Aspiration' , la cigarette rend-elle fou, peut-être, en tout cas , elle embrume le cerveau  avant l'hallali.

' Le dernier des voyages'  démarre en douceur avant de virer dancefloor track irrésistible.

Il fallait la voir se secouer de manière extravagante sur le podium, une sorcière de Saint-Nazaire ayant abusé de substances psychotoniques.

'Mon inconnu',  car elle a tendance à tomber amoureuse de gens anonymes, à chacun  ses fantasmes!

Le jeu de scène, fidèle au personnage, éblouit les  spectateurs, la voix underground, comparable au timbre traînant de la vamp Marlene Dietrich ensorcelle,  she put a spell on us, aurait dit  Screamin' Jay Hawkins!

Elle admire Jacques Brel, ' Les dormantes'  en est une démonstration claire, cette valse électro déclarant que l'amour rend fou  ne va pas plaire à Raymond Peynet.

Et puis il y a le slow ' Je rêve', plus beau que du Mike Brant  ou du Dick Rivers qui lui aussi pleurnichait...tu n'es plus là... ,  si tu lis entre les lignes tu découvriras du Bashung  dans le propos.

Tiens, voilà, Françoise Sagan et sa ' Tristesse', des idées noires  greffées sur des beats athlétiques , ce titre est magistral!

Une anecdote, un plongeon dans son passé , enfant, les larmes coulaient souvent, elle ne parvenait pas à exprimer ses  craintes, elle l'a fait aujourd'hui,  de façon imagée, dans ' La symphonie des éclairs' .

"Il fait toujours beau au-dessus des nuages, mais moi je suis de ces oiseaux qui nous font danser sous l’orage. Je traverserai tous les nuages pour trouver la lumière  en chantant sous la pluie la symphonie des éclairs"

On avait déjà cité Barbara, on réitère!

'Ne te regarde pas' , lâche-toi proclame -t-elle,  le morceau part en techno/disco échevelé et tu danses sur place comme tous  tes voisins, sauf deux excité(e)s, sous influence, qui, après avoir grimpé par dessus les barrières nous séparant du podium,   s'en sont pris au service d'ordre  avant d'être éjectés manu militari.

Ce concert monstrueux s'achève avec ' Dansez' un deep/electronic  house track  faisant passer toute la discographie d'Icona Pop pour de la panade pour canards bouffis.

Alors, on danse?

Oui, mais sur du Zaho de Sagazan!

 

 

 
 

 

Festival Art Rock 2023, Zaho de Sagazan , Scène B, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
Festival Art Rock 2023, Zaho de Sagazan , Scène B, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
Festival Art Rock 2023, Zaho de Sagazan , Scène B, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
Festival Art Rock 2023, Zaho de Sagazan , Scène B, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
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1 juin 2023 4 01 /06 /juin /2023 13:22
Kind Of Guru lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023

Kind Of Guru lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023

NOPO (PHOTOS NOELLE)

KIND OF GURU  - Artbist'rock au FUT CHANTANT Saint-Brieuc - Samedi 27 Mai 2023

 

Les habitués le savent, le samedi soir d'Art-Rock remplit les rues de la ville comme jamais.
Du haut des marches du Fût, suffit de jeter un œil à la place du chais, d'œuvres en péril, imbibées de mousse... de l'Artbist' quoi... vertigineux!
On a peiné à se frayer un passage jusqu'à la scène mais une fois notre Graal atteint, on ne lche plus rien!

Présentation des gurus :
On compte 5 rennais... et pourtant question style, on croirait avoir traversé l'Atlantique!
Né en mars 2020, KIND OF GURU balance un flow hip hop sur cuivres rutilants et groove imparable.
                 

Saxophone Baryton et ténor, Jordan Philippe
Saxophone Baryton, Marie JUSTE
Soubassophone, Erwan CAMPER
ça phone sec là-dedans mais un soubassophone kesako? Une espèce de tuba (tu bas la mesure en plus avec çui-là!)
Drums & Pads, flûte Denis POULAIN
MC, Jay Ree

Ce dernier, poil raz, blouson noir, futal jaune et chaussures assorties, a vissé sa casquette à l'envers. T'as le look coco!
A droite Marine, veste tachetée de bleu et rouge sur t-shirt noir, jean, chaussures brillantes, porte la queue de cheval (pas forcément la culotte, oups, désolé j'ai ripé!).
A gauche, Jordan, barbu, sweat/t-shirt sur pantalon de toile, remplace Fabien ce soir.
Au fond à gauche, il fallait un costaud pour soulever l'engin, Erwan, le frisé imberbe, ne conserve qu'une couche (la bonne), il a déjà trop chaud!
Enfin, son compère le Poulain aux baguettes, chemise de lin blanc et chev(a)eux en bataille, se charge du trot et du galop (pfff ! On a déjà dû lui la faire celle-là!).

Démarrage en trombes avec le fameux premier single 'Will U'. C'est fou comme les saxophones diffusent un parfum de panthère rose, d'autant que la souplesse du groove nous incite à marcher en élastique sur des œufs.
Le gimmick de la machine accroche l'oreille, le rythme marque profondément avec des passages à la mitraille. Les 2 saxos louvoient brillamment devant le ronronnement venu du fond.
Le superbe accent américain du MC, micro près des lèvres, me rappelle fortement Snoop Doggy Dog cependant, l'ensemble m'évoque aussi Sax Machine (que Jay Ree connait bien).
Pris par le truc, tout le monde balance sensuellement. Torride, ce mélange jazz rappé!

'Nectars' n'en est pas vraiment un, il parle d'addiction. Le soubassophone tient la mesure, accompagné de coups sur le cercle.
Les premiers mots du chanteur dénoncent fermement 'What you need? What you need? What you need for your brain'
Son discours, déterminé, capte l'attention. Les cuivres soufflent gravement par saccades.
L'instrument que manie Marie semble presque aussi grand qu'elle... un tour de force!

'Afro' a plutôt à voir avec l'Afrique mais si l'effet sur toi, devient aphrodisiaque, on ne trouvera rien à redire...

Le morceau, qui fait 'Vo vovovo vovovo', donne le vertige (peut-être 'Vertigo'?), une tuerie!
Charismatique dans ses mouvements gracieusement flexibles (ou inversement proportionnel), le chanteur libère, par quelques grimaces, une élocution fluide.
Le rythme binaire permet de gonfler les échanges alternés de basse à l'arrière, et d'aigu dans les saxs devant.
L'ondulation chaloupée nous fait travailler les articulations et muscles à des endroits inconnus jusqu'alors.

'Terror' démarre sur un rire démoniaque et des cuivres, à sonorités rampantes, puis, une cadence éléphantesque, implacable, se met en place.
Jay Ree charrie Denis sur son rythme ternaire et pourtant Dieu sait si le jongleur assure. Le soubassophone déverse un flux sombre qui ne met pas à l'aise.
Lorsque les cuivres se taisent, une machine maintient la trame musicale pour porter le débit soutenu du chanteur.
Sur le refrain, les saxes barrissent, on craint l'écrasement.

Un morceau triste vient calmer les ardeurs (Entropy?) mais c'est bien le seul.
Le duo de saxes valse et la voix s'exerce un peu plus aux spoken words... avant de finir en gémissement.
La machine sort un son de synthé ondulatoire entêtant. Du grand art!

Le frontman s'exprime (déprime) sur les communications des médias : 'Bullshit'! Le soubassophone marque le tempo.
Jubilatoire les passes d'armes entre les saxes! Et pourtant ... Jordan n'est pas l'habituel titulaire du poste.
On peut, pourtant, sentir l'entente entre les 2 musiciens qui soulèvent leur menhir et soufflent avec vigueur.
Sur ce titre, la prestation de Denis est époustouflante, dans sa régularité autant que les ruptures, avec une grande diversité de doigté.
Par moments, les instruments donnent, tous en percussions, une ambiance de ring de boxe sous l'exhortation vocale en hurlements ou plaintes intenses.

Pause rafraichissante, suivie d'un rappel en trompe l'œil ou trompe-oreille dans son final car le son s'écroule avec coupure électrique d'une moitié de la scène à la clé (de sol évidemment).
Les musiciens vont jusqu'au bout sans perdre pied, on perçoit parfaitement le saxo de gauche mais Jay Ree se tait pendant que Denis se marre, il n'a pas besoin de jus, lui... ('Jus-tice for all' semble ruminer le chanteur).

Qui n'a pas kiffé n'est pas futé, hé!!
Nous, on a adoré la musique qui vient du Fût(tur?), un truc terriblement organique et addictif!
Les musiciens ont mouillé le maillot avec un plaisir non feint qui a déteint dans le public. Super moment!

 

01-Will U
02-Nectars
03-Afro
04-Vertigo
05-Terror
06-Entropy
07-Bullshit

08-Lego/FAB
09-Rappel (titre non noté)

 

https://www.facebook.com/kindofguru

Kind Of Guru lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023
Kind Of Guru lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023
Kind Of Guru lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023
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31 mai 2023 3 31 /05 /mai /2023 14:51
Festival Art Rock 2023, Editors et Imany , Grande Scène, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023

 Festival Art Rock 2023, Editors et Imany , Grande Scène, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023

 

michel 

Art Rock: jour 3

De sérieux embarras de circulation t'attendent à Saint-Brieuc, pour atteindre la gare tu n'hésites pas à commettre quelques bénignes infractions car des déviations fantaisistes, des routes bloquées et puis une file imposante face à l'entrée VIP  freinent ton ardeur.

Ouf, il est 17:58', t'es au poste, Imany doit débuter à 18h.

Un coup d'oeil au podium, un micro au milieu de la scène et, si tu montes sur la pointe des pieds tu aperçois des tabourets à l'arrière, pas de batterie, ni de guitare, de claviers, pas d'amplis, le  vide!

Arrivée d'une troupe de musiciens, cagoulés et recouverts d'une tenue blanche,  façon Ku Klux Klan, ils trimballent tous un violoncelle, Imany les suit de près, enfin, on suppose qu'il s'agit de la chanteuse de Martigues, aux origines comoriennes, car elle est couverte de la tête aux pieds d'une tunique immaculée, ce n'était pas l'équipement d'un apiculteur, mais ça avait toutes les caractéristiques d'une burqa.

Les prémices du spectacle Voodoo Cello sont lancées, car il ne s'agit pas d'un banal concert mais d'une véritable  performance artistique, mariant musique, chorégraphie et théâtre.

Distribution probable:IMANY, chant  Rodolphe Liskowitch, Julien Grattard, Octavio Angarita, Lucie Cravero, Bohdana Horecka, Laure Magnien, Polina Streltsova et Leonore Vedie: cello!

Chorégraphies de Gladys Gambie & Thierry Thieû Niang!

'Concrete Jungle' de Bob Marley & The Wailers ouvre le set, la voix grave et imposante d'Imany s'immisce dans ton cerveau et tes tripes, les cordes plaintives transforment le reggae en gospel symphonique, la mise en scène nous en jette plein les yeux.

De la magie pure!

La troupe enchaîne sur ' Take me to the church' d'Hozier ,  t'as cru voir des anges danser sur les sanglots longs des violoncelles,  qui se lèvent au compte-gouttes, avant de reprendre leur place initiale.

Ils  se dévoilent pour se regrouper dans un coin, formant un tableau saint, similaire  à une peinture baroque de Matthijs Voet, en tapotant leurs instruments, ils entament le majestueux et prophétique 'Les voleurs d'eau' d'Henri Salvador, chanté d'un timbre incantatoire par Imany.

Il y a du Joaquín Rodrigo  dans l'approche musicale, Saint-Brieuc se tait et prie!

Disparition  momentanée de la chanteuse, partie enfiler une tenue scintillante, les cellos à la manière d' Apocalyptica   lancent les premières notes de 'Creep' de Radiohead et quand la voix s'est élevée tu t'es mis à trembler comme un peuplier, secoué par un vent glacial.

Direction la forêt tropicale pour admirer le '  Dance Monkey' de Toni Watson, aka Tones and I, ce ballet simiesque, envoûtant, se termine en prestation de derviches tourneurs survoltés.

Les musiciens forment une ligne et attaquent ' Believer' d'Imagine Dragons en mode requiem, Beethoven, pourtant sourd, a applaudi à tout rompre!

Voodoo Cello défend la liberté, clame la chanteuse , avant d'entamer  l'immense morceau de Black, ' Wonderful Life', repris par tout Saint-Brieuc.

Chaque titre interprété te refile des frissons, vu ton âge avancé et les  plus de 4000 concerts auxquels tu as assisté, tu te dis que celui -ci se placera assurément dans le top ten!

D'une amorce vigoureuse, le groupe ébauche 'You will never know' , un morceau qu'Imany a enregistré en 2011, l'hymne s'achève sur une danse folle.  

Le leader des cellistes lance  1, 2 - 1,2,3, c'est parti pour 'All the things she said' de Tatu, qui cogne dans ton cerveau comme le suggèrent les lyrics.

T'as tendance à vouloir comparer les voix , ici c'est à Grace Jones ou à Nina Simone que tu penses.

'The A-team' d'Ed Sheeran voit le leader de la troupe transformé en batteur, puis vient une nouvelle claque monumentale reprise par toute la place, 'I'm still standing' d'Elton John, joué en pizzicato lors de l'amorce.

Et ce show extraordinaire s'achève par ' 'Don't be so shy' qu'elle a écrit en 2014,  de la house music aux violoncelles, si, si, c'est possible.

OK, on ne l'a pas suivie  quand elle a dit ..Take off your clothes, blow out the fire, don't be so shy... finalement, nous sommes restés timides, mais on s'est dit la prochaine fois peut-être!

Oui, Adrien?

Le concert du week-end!

Personne ne l'a contredit! 

 

Editors.

La seule fois où tu as vu le band de Birmingham, c'était aux Halles de Schaerbeek, en octobre 2007, comme tu avais vu Interpol peu avant, tu avais penché pour le groupe de New-York, des précurseurs quand on mentionne le post-punk revival.

En 2023, le band compte six membres,  Tom Smith (lead vocals, guitar, piano), Russell Leetch (bass guitar, backing vocals), Ed Lay (drums, percussion, backing vocals), Justin Lockey (lead guitar), Elliott Williams (keys, synthesizers, guitars, and backing vocals), and Benjamin John Power (electronics).

Les trois premiers étaient à Bruxelles en 2007.

Leur dernier disque ' EBM' date de 2022 et, comme tu peux le supposer, le groupe a introduit pas mal d'éléments électroniques dans son post-punk. 

Au vu du concert à Saint-Brieuc, on ne criera pas au scandale, le son Editors n'a pas été altéré par l'apport électronique, le band a présenté un show dense, homogène, très pro, fidèle à son image, quoi!

Le drummer envoie du très lourd dès l'entame, Russell de son petit doigt appuie à fond sur une pédale, synthés et programming envoient un tourbillon sonore, ' Strange intimacy' est sur les rails, il faut attendre nonante secondes avant de voir Tom Smith entrer en action, il utilise un micro frelaté  pour déformer sa voix.

Tom Smith est remonté à bloc, pendant tout le show il multipliera les poses acrobatiques, gesticulant et tirant des grimaces pour le plus grand plaisir du bataillon de photographes, Russell, souriant, s'amusera à jeter une trentaine de plectres dans le public, les autres demeurent posés.

Une guitare pour Tom et une attaque cinglante, le plus ancien 'An end as a start' a ravi les fans des débuts.

Avec 'Heart Attack'  , on revient à l'electronic body music, c'est marrant d'entendre Editors  faire du Front 242, mais ça marche.

La guitare métallique s'immisce dans la tourmente électro, les effets sont sidérants,  la voix de Tom Smith surplombe la tornade.

Il passe derrière le piano pour une autre vieillerie ' The racing rats' , des rongeurs cavalant plus vite que des lévriers.

Retour à la guitare pour le charismatique leader, l'hymne  'Karma Climb'  avec le refrain ...And if you don’t know what you're feeling  you'll never know, go, give it away ...  est lâché.

Editors a la bonne idée de passer du dernier album aux morceaux plus anciens, le brassage doit contenter nouveaux fans et premiers adeptes, ainsi ils enchaînent sur 'Sugar', au rythme binaire. Basse massive et  guitares mordantes sont là pour t'assommer.

Si  'Hallelujah ( so low) démarre comme une semi-ballade, très vite le ton monte et le morceau part crescendo, la gestuelle de possédé du frontman attire tous les  regards, la musique,elle, t'écrase.

Avec le scandé et fébrile  ' Picturesque', c'est à nouveau du Editors en mode The Prodigy que le public encaisse. 

Une cover, pas si  étonnante, pour suivre, ' Killer' de Seal, un des highlights du set... Solitary brother (brother) is there still a part of you that wants to live? Solitary sister (sister) is there still a part of you that wants to give?..

Bordel, ça fait du bien de pouvoir gueuler ce refrain!

Retour en 2005 avec ' Munich' ,  peaking at number 10 in the UK singles charts, un must!

Une ballade pour suivre, Elliott derrière le piano, 'Ocean of night'  calme les esprits  et c'est avec l'épique  'Papillon'  que le groupe met un terme à une performance, réglée jusque dans les plus petits détails.

Un regret, une  heure seulement pour un groupe du calibre de Editors c'est court.

 

Grosse bousculade pour quitter les lieux, la fourmilière de  fans d'Hamza  afflue, des pieds sont écrasés, des  poitrines comprimées,  des cris  à peine étouffés fusent,  faut essayer de  sortir vivant  de ce champ de bataille,il y a peu de chances que tu puisses assister au   début du show de Silly Boy Blue.

 

 

 

Festival Art Rock 2023, Editors et Imany , Grande Scène, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
Festival Art Rock 2023, Editors et Imany , Grande Scène, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
Festival Art Rock 2023, Editors et Imany , Grande Scène, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
Festival Art Rock 2023, Editors et Imany , Grande Scène, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
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30 mai 2023 2 30 /05 /mai /2023 18:16
Festival Art Rock 2023, Sylvie Kreusch, Scène B, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023

 Festival Art Rock 2023, Sylvie Kreusch, Scène B, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023

 

michel 

C'était pas un marathon, mais une course d'obstacles, peste aux  fans de Disiz  qui obstruent le passage vers la place de Gaulle, la chienlit observe le Général!

Finalement, t'arrives pile à l'heure pour l'extraordinaire performance de Sylvie Kreusch!

La  première fois que tu as croisé la route de la belle Sylvie, c'était en 2012, au Bonnefooi ( Bruxelles), elle se produisait avec le groupe Soldier' s Heart , aujourd'hui passé aux oubliettes, mais ce band  avait fait des étincelles, remportant notamment De Nieuwe Lichting en 2013.

Sylvie s'en va vers une autre guerre et rejoint Warhaus, accessoirement elle joue au mannequin, pour finalement débuter une carrière solo.

Un premier EP  'Bada Bing! Bada Boom!' paraît en 2019, il est suivi par 'Wild Love', l'album 'Montbray' sort en 2021.

Mais c'est sur scène que la prima donna dévoile toute l'étendue de son talent.

Pour cette tournée, elle est accompagnée par une fameuse équipe:  l'époustouflant Simon Segers (drums) , vu avec Stadt et Black Flower, notamment, un crack évoluant aussi bien au sein de formations jazz que rock/ Falk Schrauwer (aux percussions)/  Jasper Segers (guitar, , belle Gretsch), déjà membre de Soldier's Heart , il a évolué chez Tundra ou Jaguar Jaguar/ Emily Vernaillen ( backings et keys), vue au sein de Folie Douce et enfin, on suppose que la seconde choriste, bassiste à l'occasion , doit être Jente Neels, alias JEN,  que Walter a entendu à Peer la veille!

 

Le band se charge de l'intro, Sylvie, grande, rouge, imposante, fascinante, apparaît et d'un timbre proche de celui d'une Marianne Faithfull pas avariée, entame  'Falling high'.

Et nous on a failli tomber amoureux!

 Une présence magnétique et un sens du mélodrame aigu, essayer de lui échapper relève de l'illusoire.  

'Haunting melody' porte bien son nom, l'intensité du morceau, la voix proche de l'incantation, les sonorités vaudou , le jeu de scène intrigant de Sylvie, tout  contribue à t'ensorceler.

Comme habitée elle entame le torride et lent  , ' Shangri-La' , si tu la suis, tu succombes!

Pendant un court instant elle disparaît pour s'abreuver en coulisse, puis pousse un cri pour entamer le plus ancien ' Seedy tricks', et tricks, il y a , c'est comme une messe noire pour initiés, si tu ne fais pas partie de la secte, t'es mort. 

Au fond, Sylvie Kreusch est le pendant féminin de Dead Chic, même univers sombre, presque satanique, par  quels  maléfices compte -  t-elle nous  assujettir?

Le choeur haletant, à l'arrière, te refile la chair de poule, guitares et percussions obsédantes doivent t'achever.

Les loups hurlent à la lune, Sylvie Kreusch, telle une louve maléfique,  poursuit son  travail de sape avec ' Girls'  et pourtant elle nous a prévenus....You better run man , run as fast as you can... mais nous sommes stupides, scotchés face à la scène, incapables de détaler, et la Gretsch gémit, et la cadence imprimée par Simon Segers et Falk est démoniaque, et Sylvie, par quelques gestes troublants, t'invite à la suivre en enfer!

Un fond  tribal annonce la prière 'All of me'  qui n'a aucun rapport avec le jazz standard mais risque de laisser des traces dans ton coeur.

Puis vient le tour de 'Let it all burn', pas le titre préféré de Jeanne d'Arc, mais peut-être bien celui de Tarantino, un rock percutant!

Jasper dirige le mini- orchestre par de grands mouvements de bras,  la dame rouge  attaque la  valse ' Midnight Cowboy' écrit par John Barry, une version majestueuse, suivie par le mélodique et enchanteur  'Walk Walk' .

Après la douceur vient le tourbillon,  'Jusrt a touch away',  permettant la mise en évidence du talent de Simon Segers et de son complice Falk aux percussions tribales.

C'est la dernière, annonce-t-elle, 'Please to Devon' , un rondo effréné qui  met un terme à ce show époustouflant.

Après la très  grosse claque de la journée  tu n'as plus envie de patienter pendant près de 90' pour assister au récital de Benjamin Biolay,  avec en tête  l'image de Sylvie Kreusch  tu reprends le chemin du retour.

 

Festival Art Rock 2023, Sylvie Kreusch, Scène B, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023
Festival Art Rock 2023, Sylvie Kreusch, Scène B, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023
Festival Art Rock 2023, Sylvie Kreusch, Scène B, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023
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30 mai 2023 2 30 /05 /mai /2023 13:12
Festival Art Rock 2023, Adé et Pierre de Maere, Grande Scène, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023

 Festival Art Rock 2023, Adé et Pierre  de Maere, Grande Scène, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023

 

michel

Festival Art Rock, jour deux, des choix s'imposent, t'avais décidé de jeter un oeil et de prêter une oreille distraite au show de la nouvelle coqueluche belge, le garçon   qui affole la  toile et qui s'est vu auréolé aux Victoires de la Musique comme révélation masculine, Pierre de Maere.

Encensé par beaucoup (  les jeunes filles en fleur en raffolent, leurs génitrices rêvent de le materner), dénigré  par d'autres, l 'éphèbe ne laisse personne indifférent.

Finalement, tu auras assisté à sa prestation entière sans t'ennuyer une seconde, tu as beaucoup souri, tu t'es surpris à chantonner avec les gamines et tu as toléré tous les excès et les poses un brin mégalo, ça fait partie de l'image qu'il s'est créée.

Le putto belge est accompagné par un trio de musiciens, tous fringués par Yves Saint Laurent, la classe, aux claviers, sa compagne, la  fine et gracieuse Élodie Charmensat  ( Holy Two, Ojos), François Crepu à la basse et synthé et Gaspard Gomis  à la batterie.

Pierre, vêtu d'un  élégant complet d'un rouge peu agressif, chemise rose pâle assortie, pompes noires et, petite faute de goût, chaussettes blanches bariolées,   se pointe, grandes lunettes teintées, très smart,  posés sur un nez aquilin.

Une beauté androgyne évoquant le jeune Claude François, tout comme pas mal de ses titres, d'ailleurs ( époque 'Pauvre petite fille riche').

' Lolita' ouvre, Nabokov a applaudi, Hervé Vilard s'est dit j'aurais pu la chanter en 1966, Guy Mardel rétorque, moi aussi et puis arrive Pascal Danel, merde,  'la plage aux romantiques', c'est moi!

'Roméo' parle d'amour, forcément, les inflexions Michel Polnareff dans la voix font impression, du coup Farinelli tombe en pâmoison.

Quoi, Gino?

Affecté, tu dis,  pas grave, on aime les divas!

' Menteur' est pour les daronnes et ' J'aime, j'aime' pour les amateurs de French synth wave.

Il bouge de droite à gauche, prend la pose, sautille, sourit, charme, look at me je suis glamour, d'ailleurs le bloc sur lequel il grimpe, dis ' Regarde moi'!

Les musiciens, raides,  saluent le  lever du drapeau, l'ange blessé  sirote une limonade avant d'attaquer  le mélancolique et imparable ' Les oiseaux', puis  après la tragédie,  il vire dance avec ' Les animaux'.

Saint-Brieuc, je suis belge, mais mon coeur est breton, depuis tout gosse je passe mes  vacances à Erquy.

Cris délirants des gamines.

J'aime la Bretagne.

La clameur double d'intensité.

Il reprend son chapelet, et entame  ' Bel Ami'  pour Maupassant, on lui tend le 'Gwenn ha Du', il se balade en le faisant virevolter, il sait comment caresser dans le sens du poil et ça marche.

' Regrets' , un titre des débuts, enflamme la place, t'as aimé l'écharpe Burberry, tu ne sais pas si c'était du cachemire, et ça continue en karaoke monstre avec 'Enfant de', une ritournelle immaculée.

Deux répliques, au moins, devraient lui valeur le prix Nobel... Je suis l'enfant du toréador et de la Sainte-Marie... et ... Je cherche une fille d'une autre galaxie qui pourrait me faire aimer tout et son contraire...

Comme tout le monde, t'as hurlé le refrain, sans honte!

Il termine sa gymnastique en s'échouant sur le plancher et ressuscite  pour le tube suivant 'Un jour je marierai un ange'.

Cinquante 'Pierre, je t'aime' fusent, il sourit!

Le set prend fin avec le sautillant  ' Mercredi' .

 60' se sont écoulées, pendant lesquelles tu as  rajeuni de 40 ans.

Vive la variété et le kitsch!

Adé

Le Figaro: Pourquoi avoir remplacé votre nom, Adélaïde Chabannes de Balsac, par Adé ? 

Parce qu'il sonnait un peu pompeux.

Quand Hubert de La Pâte Feuilletée fera du rock, il deviendra Hub!

Adélaïde a laissé filer Thérapie Taxi pour devenir Adé et suivre une autre voie.

Quelques singles et un album ( Et Alors?) plus tard, elle se fait un nom en majuscules et envahit les plus belles scènes de France et d'ailleurs.

Ce soir, la jeune personne ( top rose inscription Hole, jupette noire en cuir, mi-bas noir)   est accompagnée par une fine équipe:  Yoann Marra ( Yo and The South) , guitare, Lap Steal ( dixit Sully-sur- Loire, on corrige pedal steel, on n'est pas des voleurs) /Simon Quenea, batterie ( Inuit)  / Sébastien Richelieu, basse ( Glossy Sisters), un copain de Milady de Winter / et le péroxydé Pierre Simon aux guitares et clavier.

On la  dit amateur de country et d'americana, ' Et alors' en atteste, on ajoutera néanmoins que le côté pop n'est pas absent.

Comme sur l'album ,' Sunset' suit.

Ici le soleil ne s'est pas encore couché, la guitare acoustique se promène gaiement sur des plaines sudistes, la basse bronde, la voix séduit.

Saint-Brieuc tangue!

'Solitude imprévue'  hante un scénario identique, de la French pop relevée par de subtiles lignes de guitare, à la slide pour Yoann, en vibrato pour Pierre ,  et un refrain qui tape dans le mille.

Elle déroule le tapis, 'Les silences' toujours transcendé par les accords subtils de Yoann, suivi par   ' Berceuse' enjolivé par la pedal steel plaintive de l'omniprésent guitariste.

Une berceuse c'est reposant, rien à ajouter, ce slow est  superbe.

Saint-Brieuc, nous, on a le goût du risque, voilà une nouvelle chanson.

' Je me barre' ( à vérifier), en mode country twist, amuse, il précède 'Side by side' à la chorégraphie étudiée,  au son de basse groovy et aux guitares country pop , un titre lumineux.

Elle ramasse un harmonica, Yoann hante à nouveau la pedal steel, le truc  ( 'Si tu partais') démarre comme ' Lay lady lay'  pour virer valse  cowboy.

En parlant du Far West, elle s'est acheté un Stetson sur Le Bon Coin, s'en coiffe et attaque  ' Tout savoir' , le kolossaal  hit de l'album, repris en choeur  par les cowgirls bretonnes.

Le chapeau voltige pour aboutir dans la foule, Yoann passe au dobro, ' Q' et son fond électro  tourbillonne, la formule... Alors mêle toi d'ton cul, ouais... amuse les pavillons. Clothilde compte la replacer quand un mec collant et acnéique viendra la draguer de manière malhabile. 

Il ne reste que cinq minutes, le concert s'achève par  'Avec des si' ,  un morceau leste et  sautillant  qui a vu  toute la place bondir gaiement.

Un final je casse  presque tout, rappelle la grande époque des Who, les baguettes catapultées dans la masse ont failli éborgner la petite Maud, finalement heureuse de ramener un souvenir à la casa.

 

Au pas de course vers la scène B!

Festival Art Rock 2023, Adé et Pierre de Maere, Grande Scène, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023
Festival Art Rock 2023, Adé et Pierre de Maere, Grande Scène, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023
Festival Art Rock 2023, Adé et Pierre de Maere, Grande Scène, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023
Festival Art Rock 2023, Adé et Pierre de Maere, Grande Scène, Saint-Brieuc, le 27 mai 2023
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30 mai 2023 2 30 /05 /mai /2023 11:37
Howard lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 26 mai 2023

Howard lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 26 mai 2023

NOPO (PHOTOS NOELLE)

 

HOWARD - Artbist'rock au FUT CHANTANT Saint-Brieuc - Vendredi 26 Mai 2023

Pas question de louper Howard qui nous a alléchés comme si son 'W' était à l'envers.
Cuisiné au 70's sa musique fiévreuse, pourtant pas si vintage, donne un coup de chaud dès les premières notes.
Après un premier EP, ils franchissent 'Obstacle' leur premier full lp avec facilité et 'Event horizon', paru fin 2022, le dégage (l'horizon).
Pour la comparaison musicale, impossible de ne pas penser à Deep Purple mais surtout aux néerlandais de Birth of Joy pour leur orgue endiablé, et aussi plus récemment à Fuzzy Grass ou plus près de nous (mon Dieu) Smooth Motion...(Litzic nous les avait bien 'vendus' et on n'a pas étré déçus)

Pour ceux qui ne connaissent pas, l'endroit est une niche bien protégée où la température peut monter rapidement.
La scène trône dans l'angle intérieur de 2 bâtiments dont le bar et la cuisine, raison de plus pour chauffer et ça se confirme ce soir.
Nous arrivons un peu avant l'heure mais il faudra patienter.
No problemo pour nous mais la pote bénévole, attendue au catering, va louper un grand moment.
Avantage, la nuit tombe et les lumières vont ajouter une touche de psychédélisme délectable.

JM Canoville, au chant et guitare, est fringué tout en blanc alors que Raphaël Jeandenand à l’orgue, au moog/synthé, basse et au theremin, en face de lui le nargue en couleur sombre opposée, à une surcouche panthère près.
Tom Karren, le blond, à la batterie, a enfilé une chemise psychédélique ouverte.
Question pilosité, raccord sur toute la ligne, les cheveux volent et les barbes s'accrochent fermement.

Après un soundcheck où JM prend la précaution de nous faire patienter, allumage par 'I hear the sound' (sur 'Event horizon').
Oui, on l'entend bien ce son épais à 3 instruments majeurs fusionnant : orgue, guitare, batterie.
On a compris, la batterie joue au rouleau compresseur ce qui fait bouillir la voix, cependant les gars, malins, savent jouer avec de lentes plongées psychédéliques qui creusent le dénivelé.
Ce sont les seuls 'temps morts' qui frétillent encore... le morceau s'achevant dans des saccades explosives.

Enchainement sur 'Quicklime' (de 'Obstacle') avec un riff psyché sur le synthé qui joue la basse vibrante.
Le morceau installe un balancement qui passe à travers nos corps... tisone chauffant tout notre intérieur!
La voix puissante s'arrête pour lâcher des salves de grattes enivrantes. Bon Dieu, va falloir tenir les attaques!

Pas de répit, l'ordre suit le disque avec 'The path' encore plus psychédélique. Le grain de la voix se fait sentir.
Un passage fuzze encore plus qu'à l'accoutumé. Raphaël aime se saisir de sa basse, la vraie, et titiller le thérémine en fin de morceaux. Deux colonnes en pointe haute, de chaque côté de la scène, abritent un jeu de lumière et le fameux oscillateur qui étire des sons épiques.

Retour à 'Event horizon' avec 'Seeds of love' au gimmick synthé totalement entêtant.
Sur un mid-tempo, le titre avance patiemment mais fascine tout autant. Les claviers nous en font voir de toutes les couleurs, pire que les pilules (bleues ou pas).
Le chant toujours bouillonnant ne lâche pas prise.

'Bankable sermon' commence par une voix de chaman. L'orgue roule avec de chaudes teintes Hammond et la guitare tire un riff exaltant.

Je n'ai pas assez parlé de Tom tellement il les frappe (les toms) avec aisance et son jeu vient s'insérer naturellement dans ce magma.
Pour moi qui adore cet instrument, il s'agit d'un réel plaisir de l'observer avec ses cheveux tombant sur les yeux comme ses déboulés sur les peaux.
Phénoménale cette puissance mais avec un groove de tous les instants, c'est magnifique!

On continue avec 'Telescope', toujours du dernier disque. C'est fait pour voir loin et là, on a vraiment l'impression de planer dans le cosmos.
Des tempêtes traversent par instants ce voyage filant, surtout au début, tranquillement à vitesse de croisière.
Mais avec Howard, rien n'est jamais rectiligne et des météorites transpercent l'obscurité.

'Gone' échappé de 'Obstacle' se lance dans un ton stoner au riff de guitare lourd mais bordé d'orgue omniprésent avec un solo époustouflant et gorgé de feeling.
Le chant, particulièrement prenant, continue de  nous bluffer par sa force. Y'a même du Led Zep dans l'air...

On a droit à mi-set, à un solo de batterie, sans partir dans les longs délires seventies. Le public réagit fougueusement et Tom se lâche superbement.
A un moment que je ne saurai précisément situer, JM attrape une guitare miniature jaune du plus bel effet et dont il tire un son maousse costaud.
Le nerveux Raphaël, s'interrompt 2 ou 3 fois pour distribuer des billets de banque à leur effigie. Dans le contexte actuel, on espère pouvoir les changer!!

Riff sec pour allumer 'Heedless' où l'orgue vient poser des flammes. Le rythme est vif, la plage courte, une déflagration avec une accélération finale.
Putain quel show!!

'Void' d'Obstacle démarre dans un riff sabbathien et un orgue purpulien, ça vous donne un ordre d'idée!
Des plages comme celles-là étirent de longs solos d'orgue jamais lassant car on se fait prendre par une tension jouissive.

'Event horizon' clôt l'album du même nom, une tuerie! Comment font-ils pour maintenir cette pression?
En fait, on sent bien qu'ils s'éclatent. L'osmose, la complicité, le plaisir ne sont pas que mots mais ici un bien.
Le riff, tournoyant au synthé, nous fait décoller après quelques secondes de mise à feu. Un laser aveuglant tu ressentiras!!
Un moment planant offre la place à une flûte, librement criarde, soufflée par Tom mais c'est pour mieux tout lâcher mon enfant...

En rappel, ils sortent 'Evil' et 'Moan' du premier EP... on peut presque associer les deux mots pour définir ces couches tumultueuses.
Toujours ce chant fébrile sur des charbons ardents d'orgue, éclaboussé de frappes virevoltantes.
On sue abondamment et les plombs finiront par sauter, même pas une surprise!   

 

NTM rapait 'Ils m'ont mis la fièvre pendant, pendant des heures'... nous en sommes là, il va falloir un antibiotique pour faire retomber ça.
En a-t-on vraiment envie, on est si bien sur ce nuage? Une bonne bière suffira...

 

01-I hear the sound
02-Quicklime
03-The path
04-Seeds of love
05-Bankable sermon
06-Telescope
07-Gone
08-Heedless
09-Void
10-Event horizon

11-Evil
12-Moan

https://www.facebook.com/howardofficial

https://howardtheband.bandcamp.com/album/event-horizon

Howard lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 26 mai 2023
Howard lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 26 mai 2023
Howard lors d'Artbist’Rock, Le Fût Chantant, Saint-Brieuc, le 26 mai 2023
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29 mai 2023 1 29 /05 /mai /2023 11:55
Breakfast Club lors d'Artbist’Rock, Bistrot de la Poste, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023

Breakfast Club lors d'Artbist’Rock, Bistrot de la Poste, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023

 

NoPo

BREAKFAST CLUB au Bistrot de la Poste - Arbist'rock Saint-Brieuc - Dimanche 28/05/2023

 

Malgré un petit vent, il fait beau et le lillois prend son temps, t'as ben raison! En fait, Madame enfile sa tenue d'artiste...
Pour l'instant, il n'y a pas foule, il est 13H, Bleu Pétrole vient de finir son concert aux musiciens du métro et une queue interminable se forme pour Rockn'toques.
Plus c'est long, plus c'est bon mais quand même!

Du coup, les tables du bistrot commencent aussi à se garnir (plutôt de bières et vin blanc) notamment par un groupe de jeunes gens très en forme...

Les premières notes flottent dans l'air ayant pour effet de ramener progressivement les badauds, bon signe ça!

On va éviter de se répéter mais ce duo, d'une grande délicatesse, joue avec les fantômes, les gentils et laissent une excellente impression de douceur rassurante. Les arrangements sonnent très joliment et Léonie possède une voix attachante.
On avait déjà fortement apprécié leur passage au Chaland qui passe, voir l'avis de Michel ici.
Juste derrière, on fait tourner leur EP et on s'en épanche ici.

'Bis repetita non placent' eh oui, je parle couramment le japonais et je vais suivre ce précepte, non sans partager quelques photos et vidéo.

On a bien chaloupé et je n'ai vu que des visages réjouis... j'en suis content pour ces très bons musiciens si sympathiques!
S'ils passent dans votre coin, échappez-vous sans hésitation!

Breakfast Club lors d'Artbist’Rock, Bistrot de la Poste, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
Breakfast Club lors d'Artbist’Rock, Bistrot de la Poste, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
Breakfast Club lors d'Artbist’Rock, Bistrot de la Poste, Saint-Brieuc, le 28 mai 2023
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