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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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24 avril 2019 3 24 /04 /avril /2019 12:49
Album - The Bukowskies - Youth Crime or the influence of​.​.​.

Album - The Bukowskies Youth Crime or the influence of​.​.​.

 

The Bukowskies vient de sortir un troisième album ambitieux, si 'Youth Crime or the influence of​.​.​. ' porte la signature du groupe de Flémalle, le projet est à mettre au crédit de son leader Andrea Lafontaine qui, à l'origine, l'avait conçu comme un album solo, il a d'ailleurs écrit et composé les quatorze titres, les autres membres du groupe ( (Florence Vandendooren, Olivier Dechamps, Xavier Blanchart, Gino Miele) l'ont soutenu  pour ce plan un brin mégalo .

Comme le jeune homme est plus du genre érudit que baraki, les morceaux sont tous inspirés par un monument du septième art.

Tracklist:

1.Intro :"The Master" 02:53

2.Chap. 1 : "Tetro !" 01:20

3.Blow Out 06:12

4.La Terrazza 04:29

5.Zodiac 03:09

6.Chap. 2 : "Io Sono l'Amore" 01:35

7.Body Double 03:05

8.La Grande Bellezza 04:18

9.Two Lovers 02:23

10.Chap. 3 : "Perché Non Sa Voler Bene" 01:27

11.O.U.A.T.I.A. 05:06

12.Le Redoutable 03:31

13.A Single Man 05:08

14.Outro : "Casino" 03:09 

 

'Les Misérables' de Victor Hugo compte cinq tomes, le premier en cinq livres, 'Youth Crime or the influence of...' englobe trois chapitres, une intro et l'outro, pour rappel, 'Women' de Charles Bukowski comprend 410 pages. 

  Jonny Greenwood avait signé le soundtrack de 'The Master' ( de Paul Thomas Anderson), Andrea doit être fan de Radiohead, son intro est aussi majestueuse que celle des plus beaux slows jamais conçus, 'Nights in White Satin' et 'A Whiter Shade of Pale', le ton change lorsque la voix, frelatée,  se fait entendre, un solo de guitare à la signature David Gilmour embellissant ce premier titre, déjà imparable.

Si dans le film de Coppola, 'Tetro' , l'intro, 'Main Titles', offre un arrière-plan liturgique sombre, la vision des Bukowskies est plus exotique en mettant des percussions cubaines en avant-plan, le mix salsa/ Henry Mancini  étonne et séduit.

Quand De Palma s'inspire d'  Antonioni, cela donne' Blow out', les convulsions de  violons qu'Andrea a incorporées dans  son soundtrack soutiennent le chant fébrile, tandis qu'à l'arrière un choeur souverain habille cette plage de plus de six minutes.

La bande-son de 'La Terrazza' de Scola est empreinte d'une nostalgie toute italienne, la perspective des Bukowkies diffère entièrement de celle  d'Armando Trovajoli, jusqu'ici c'est le titre le plus rock de l'album, mais du rock à la sauce David Bowie,  époque Tin Machine.

La traque du serial killer peut commencer, 'Zodiac' persévère  dans la voie rock brut  qu' une envolée de guitare incisive vient souligner.

C'est à 'Equinoxe' de Jean-Michel Jarre que tu songes en entendant l'impromptu 'Io Sono L'Amore' dont le titre fait référence au film de  Luca Guadagnino featuring Tilda Swinton.

Que Christophe soit une source d'inspiration majeure est une évidence, l'habit sonore aristocratique proposé pour 'Body Double' illustre cette thèse.

Le cinéma italien inspire Andrea Lafontaine, le grandiose ' La Grande Bellezza'  reçoit un traitement romantique digne des meilleurs morceaux du regretté Scott Walker.

'Les Nuits Blanches', une nouvelle de Fiodor  Dostoïevski, a fait naître 'Le Notti Bianche' de Visconti mais c'est   'Two Lovers'  de James Gray que le groupe a choisi comme thème.

L'orchestration sublime, la voix caressante, le passage au piano troublant, font de ce morceau un futur classique.

Le chapitre trois est amorcé par un interlude romantique,  dans “Otto e mezzo”de Fellini, Claudia Cardinale répond 'Perché Non Sa Voler Bene' à Marcello Mastroianni, une nouvelle fois l'ombre de Christophe plane, lui qui a intitulé un de ses disques majeurs 'La Dolce Vita' ou qui a signé la B  O de 'La route de Salina' , à voir rien que pour Mimsy Farmer.

'O.U.A.T.I.A.', il était une fois des truands juifs dans le Lower Est Side new-yorkais au début du siècle dernier, il était une fois la caméra de Sergio Leone, il était une fois la musique d'Ennio Morricone, bien sûr il y avait De Niro mais aussi Tuesday Weld, et aujourd'hui, tu as l'imagination d'un petit belge qui brasse Calexico, David Byrne, les Strokes, les Only Ones, le Velvet, les nappes de synthé et des choeurs célestes.

Ouah!

Anne Wiazemsky et Jean-Luc Godard, ça donne 'Le Redoutable' , bien sûr tu peux toujours prétendre qu'il s'agit d'un sous-marin nucléaire et que Indochine aurait pu écrire une suite à Bob Morane, mais Henri n'est pas Jules et puis ce morceau est redoutablement rock.

C'était un homme solitaire, il avait vécu un drame, la vie lui était devenu insupportable, toute la tragédie du film ' A single man' se retrouve dans l'adaptation sonore proposée au final du disque.

Comme pour toute pièce symphonique qui se respecte, il y une conclusion, c'est au  'Casino' que The Bukowskies nous invitent, pas pour y acheter  trois radis, une andouillette et un litron de mauvais rouge, au Casino de Martin Scorsese.

Et quand tu vois le mot fin et le générique, tu appuies sur la touche REPLAY car quelques finesses t'avaient échappé.

 

 

 

 

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6 avril 2019 6 06 /04 /avril /2019 09:50
Album - Love? Who Gets Love? par von Stroheim

Album -  Love? Who Gets Love? par von Stroheim

 

Il y avait, chez Pirandello, Six Personnages en Quête d'Auteur, des personnages en quête d'amour, il en existe des centaines de milliers, même si chez Alain Besançon, ils ne sont que cinq.

Euh, non, Jean-François Michaël, on n'y croit pas à ta ritournelle... Si l´amour existe encore

Il ressemble à tes vingt ans...., bien essayé!

 von Stroheim se pose la question, qui obtient l'amour, sans se pavaner dans le pré.

 

Après le EP ' Sing for blood', sorti en 2015, le trio bruxellois von Stroheim se fend d'un premier full cd. "Love? Who Gets Love?" est paru ce matin, si le coq n'a pas chanté, tu en connais désormais la raison.

Quoi de neuf depuis l'Extended Play édité chez Navalorama?

Les têtes pensantes,  Dominique Van Cappellen-Waldock: voice and  theremin ( Baby Fire, Keiki, Las Vegas, Naifu...) et Raphaël Rastelli ( Keiki, Las Vegas, Les Jeunes...) : guitars, synths and  theremin, sont toujours d'attaque, désormais Yannick Daïf, ayant remplacé  John Thys pendant l'enregistrement, tabasse cymbales, caisses claires et souillées, toms et autres éléments du drumkit.

 

Tracklist:

1.Moth 07:09

2.For a Beautiful Girl 05:21

3.Pulp 05:59

4.Spit 03:59

5.Cigarette Smoke 05:38

6.Wire 04:24

7.Red Raw 03:14

8.Blood Institute 07:12 

 

C'est quoi ce truc qui vole, une mite?

Non, un papillon de nuit.

 Pendant plus de sept minutes the 'Moth' va voleter au dessus de ton crâne, s'accrocher à ta chevelure mourante, puis se coller sur l'écran de télévision passant 'The Wedding March'. Le  fond sonore lugubre,  des halètements poussifs, un grincement torturant, la voix glaçante d'une gamine  possédée, imperceptiblement se transforme en doom lancinant sur lequel se greffe la voix samplée de Joan Bennett dans Hollow Triumph.

 On y est, le cadre est planté, il s'inspire des  thrillers en noir et blanc produits juste après le second conflit mondial, la bande-son se complaisant dans les tempos lents et lourds pour créer une atmosphère de désolation et d'affliction.

' For a beautiful girl' se traîne avec peine, cette fille, diaphane, semble s'être échappée d'un tableau de

Fernand Khnopff.

 Inexpressive et comme pétrifiée, elle contemple,  d'un regard morne, ce monde qui n'est  pas le sien.

Après une intro liturgique au synthé, Pete Simonelli des Enablers récite, d'un  timbre de prophète schizo,  le texte de 'Pulp', avant que Dominique Van Cappellen-Waldock ne décore la plage de râles ou de vocalises hantées.

Ambiance dans le bar! 

Un nouvel emprunt au film noir, la  voix de  Frances Osborne ( dans 'Murder by contract' ) est utilisée pour historier ' Spit' tandis que la voix macabre de Mrs Van Cappellen-Waldock débite ( crache?) son discours sombre.

Pour une fois, le tempo s'éloigne de la lenteur caractéristique du doom pour, oh, légèrement, accélérer.

Le violon chagrin  que l'on perçoit dans les volutes de ' Cigarette Smoke'  est tenu par Franz Krostopovic ( Sparkle in Grey), la trame demeure angoissante et tendue, si tu ressens comme une sensation de blocage au niveau de la gorge ou de l'œsophage, c'est normal, le stress nous gagne, tous!

' Wire', il est mince le fil sur lequel se déplace le funambule, la voix samplée est celle de  Vince Edwards ( toujours extraite de 'Murder by contract'), les choeurs sont assurés par Caroline Norris- Blanchet.

Tu dis, Frank?

 I've got you under my skin

I have got you, deep in the heart of me

So deep in my heart that you're really a part of me

I've got you under my skin....

D'accord, dans ' Red Raw' elle scande I had you under under my skin, mais si tu pensais à une chanson d'amour, t'étais plus qu'à côté de la plaque, rythmes saccadés, vocalises hantées, drumming frénétique, thérémine dément,  soupirs , râles, funèbre spirale, comme disait l'autre,  ça craint, même pour celui qui aime dévorer son biftèque dégoulinant.

Suivez le guide, nous pénétrons dans le 'Blood Institute' , une maison qu'un prince de Valachie aime fréquenter.

Ne vous laisser pas abuser par le fond musical léger du début de visite, très vite le ton va monter, le thérémine élastique rebondir sur les riffs lourds et répétitifs confectionnés par le râteau italien et l'incantation, déjà dépressive ,se transformer en rugissements effarés.

Ite missa est!

 

Tu le savais déjà, Love? Who Gets Love? le confirme, von Stroheim est l'un des groupes les plus intéressants de la scène indie from Brussels.

 

Le 10 avril au Café Central, Yves Hoegaerden, si tu me lis, avale une Blanche pour moi!

 

 

 

 
 

 



 

Album - Love? Who Gets Love? par von Stroheim
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4 avril 2019 4 04 /04 /avril /2019 18:38
Album - Mrs Greenbird - Dark Waters

Album - Mrs Greenbird - Dark Waters

 

The green bird,  c'est moi, le verdier!

Non, minable passereau, je suis un film d'animation oscarisé.

Nein, wir sind mrs. greenbird, ein deutsches Folk-Duo, et le 12 avril notre troisième full CD, ' Dark Waters', verra le jour chez Greenbird Records.

Sarah Nücken et Steffen Brückner se rencontrent près du Kölner Dom en 2006, elle pépiait comme un chardonneret safran, il fut ému, ils ont décidé de former un duo folk et optent pour l'appellatif Goldkehlchen und der Mann mit Hut.

Trop complexe, leur souffle un agent, pourquoi pas ' Nightingale'?

Nein, un groupe suédois fait du progrock sous ce titre, nous serons mrs.greenbird.

Sarah sera la  Sängerin et secouera de petits engins percussifs, Steffen grattera la guitare et s'occupera des secondes voix.

Et ça marche: en 2012 ils remportent le X Factor, en 2015 ils tentent de participer à l'Eurovision, sans être retenus, scheiße...

Pas grave, leurs albums se vendent mieux que les bretzels un dimanche de fête.

Après 'Mrs. Greenbird' et  'Postcards', voilà ' Dark Waters'!

 

Tracklisting:

1. Long Time No See

2. Morals

 3. Careless Heart

4. Dark Waters

5. One Day In June

6. Midnight Rose

7. The Simple Things

8. Like A Song In My Head

9. 1965

10. Tides Are Turning

11. Learn How To Love You

 

Deux voix se chevauchent, l'une frêle, celle de Sarah, l'autre en background, le timbre viril de Steffen, pour fredonner 'Long time no see' une ballade alt.country/americana peaufinée.

Il ne t'a pas fallu des heures pour fredonner le refrain ...long time no sleep ... avec le duo et quand ils se taisent, c'est la slide de Herr Brücknerr qui séduit tes pavillons.

'Morals' , sorti en single, devrait plaire aux fans de Moriarty ou de Sophie Hunger, une nouvelle fois, le gazouillis évanescent de Sarah séduit. 

'Careless Heart' , une seconde ballade,  respire le bien-être et la douceur de vivre, moins sensuelle pourtant  que le ' Careless Whisper' de George Michael, la plage doit  toucher les coeurs tendres.

' Dark Waters' coule de source et contrairement à son intitulé , les eaux  ne paraissent ni troubles, ni sombres, mais limpides et pures.

Un  impressionniste pourrait mieux que nous peindre le reflet du visage de la chanteuse dans le paisible cours d'eau.

Les  vagues de chaleur tiède de ' One day in June' te donnent envie de te laisser bercer par la douce brise,  de tendre la main vers le citron pressé posé sur la table de jardin et de rêver à cette douce jeune fille qu'un David Hamilton a immortalisé en flou artistique.

Tout transpire la poésie et l'harmonie sur ce CD, même lorsque Steffen exige  la voix principale comme dans ' Midnight Rose', une fleur délicate que le solo de lapsteel subtil ne risque pas de corrompre.

Tu te souviens d'avoir lu, un jour, un critique décrire un titre de Mary Hopkin, il écrivait...  Mary Hopkin's voice soars with a kind of grace... il n'avait pas encore entendu Sarah murmurer ' The Simple Things'...

Le piano discret, la voix ensorcelante de Sarah illuminent ' Like a song in my head', un titre prophétique et éthéré.

Sur fond de battements de mains , ' 1965' ( c'était le bon temps), joue la carte du folk rythmé et de la nostalgie, ..living was so easy... et ce qu'on passait à la radio ( I got you babe, Catch the wind,  For your love, You've got to hide your love away ou Kathy's song....) c'était vachement mieux  que ce qu'on nous impose aujourd'hui!

Le sophistiqué ' Tides are turning' , évoquant les Carpenters,  précède la dernière plage de l'album, '

Learn How To Love You', un dialogue romantique aux harmonies vocales séraphiques.


' Dark Waters' un album intemporel, loin des gimmicks électro et  de la soupe calibrée pour cerveaux avachis, sort la semaine prochaine.

 


 

Album - Mrs Greenbird - Dark Waters
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28 mars 2019 4 28 /03 /mars /2019 08:39
Album - Freaky Old Nation - Freaky Old Nation.

 Album - Freaky Old Nation - Freaky Old Nation.

 

In Vlaams-Brabant, tu avais Freaky Age avec le fils de Luc Crabbe, désormais, du côté de Libin, tu as Freaky Old Nation.

On a écrit désormais, ce n'est pas pour te faire plaisir, Charles, et c'est trahir les faits car le trio a vu le jour en 2014 avec une première mouture rikiki, monstrueuse, avant d'opter pour F O N.

Peu après le groupe tâte de la scène, l'entente entre les trois individus,  pour ne pas dire l'osmose, se confirme et   Thibaud Mathieu  : batterie/Joe Grosjean  : chant, guitare/ Jérôme Davio  : basse décident d'enregistrer un EP trois titres.

Trois ans plus tard, ils font appel aux bonnes âmes pour une opération de financement participatif devant leur permettre de sortir un full album.

La collecte a porté ses fruits, l'objet, mixé et masterisé par Roland De Greef, le boss chez Moonzoo records et accessoirement membre fondateur de Machiavel, existe et se vend chez plusieurs disquaires ou  lors des concerts du groupe.

 

 Tracks-

 

Yellow Come

4:00

Any Other Kiss

5:34

In Your Car

3:16

Fire Far Away

3:31

Polar Bear

3:37

The Same

2:44

It's All Right

4:11

Chaos

5:07

Domination

5:04

Heart Breaking

4:32

 

Tu glisses le  disque optique dans le lecteur, ton index exerce une pression souple sur PLAY et le power pop ' Yellow Come' défile. 

 Ça sent bon les Shoes ( les Ricains), le Dwight Tilley Band et autres Cheap Trick qui nous balançaient un rock décomplexé dans les seventies.

 'Any other kiss' bénéficie d'une intro élégante, ce midtempo, porté par la voix grave de Joe, explose soudain en grunge acerbe avant de reprendre un rythme plus serein.

Un morceau qui mériterait some airplay sur Classic 21.

Pour démarrer, votre voiture a besoin d'une impulsion fournie par le démarreur, brrr, brrr, ....à première vue elle ne connaît aucun problème ta caisse, ' In your car' démarre au quart de tour et poursuit sa route, rectiligne, en mode poppy.

Elle a garé la Clio puis constate, t'as vu il y a de la fumée à l'horizon, ' Fire far away', la guitare tranchante et les cool vocals ne s'éloignent pas du sillon rock bien torché.

Ensuite le trio t'invite à faire connaissance avec un des derniers ursus maritimus, ce  'Polar Bear' s'inquiète du réchauffement climatique, comme pas mal d'adolescents qui préfèrent se promener en rue plutôt que d'assister aux cours, mais nounours le fait sur fond de guitares et chorale propices au singalong.

Thibaud en profite pour marteler comme une bête aux abois, le morceau doit cartonner en concert!

Faut penser à préserver sa monture, on lève le pied, le tempo s'assagit avec ' The same' .

Plus aucun radar en vue,  sans excès démesurés, on reprend de la vitesse avec 'It's all right', encore un power pop bien ficelé.

'Chaos', son chant épileptique , ses riffs mordants, sa rythmique métronomique,  risque de te laisser knock-out. Tu peux toujours t'en remettre à Nietzsche qui affirmait ...il faut porter encore en soi un chaos, pour pouvoir mettre au monde une étoile dansante..

' Domination' débute par un discours philosophique, suivi par une succession de riffs de guitare venimeux, il s'agit  du titre, quasi instrumental,  le plus rugueux et musclé  d'un album qui s'achève avec ' Heart breaking', entamé par des bruits de moniteur cardiaque aux abois, une nouvelle  pièce âpre  et efficace.


Freaky Old Nation vient de pondre un premier album qui tient aussi bien la route que la DS du Général De Gaulle, le groupe annonce une série de concerts au printemps.

Il s'agit de tenir  leur page facebook à l'oeil!

 

 

Album - Freaky Old Nation - Freaky Old Nation.
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23 mars 2019 6 23 /03 /mars /2019 07:30
Album - Clément Abraham Quartet - The Outsider

Album - Clément Abraham Quartet - The Outsider

 

Le quatrième album de Clément Abraham paraîtra le 1 avril 2019.

In Lebanon, an April Fool joke is revealed by saying "كذبة أول نيسان " , on s'attend au pire dans la France macronienne, dans quelques jours.

Ce qui n'est pas une farce est la date de la release party consacrée à l'objet: le 31 mars au Run Ar Puns à Châteaulin.

 

 

Clément Abraham, un des fils du gardien de phare/écrivain, Jean-Pierre Abraham et frangin de Clet , restaurateur de meubles, peintre, sculpteur, street artist, sort du Conservatoire  de Cergy-Pontoise à la fin du siècle dernier puis, comme il adore Martin Circus, il s'éclate au Sénégal, y enregistre un album solo ( il est batteur, on avait omis de le mentionner), 'Assaman si', aujourd'hui introuvable.

Revenu dans l'hexagone sous l'ère Chirac, il se cherche des alliés pour former un quartet qui intégrera l'héritage noir dans son jazz bebob.

Après les albums 'Translation' ( 2015) et 'Turn around' ( 2017), le petit gars du Finistère nous propose ' The Outsider', sans Jared Leto mais avec Nicolas Peoc'h au sax alto, Charles Bordais au piano et Simon Le Doaré à la contrebasse.


Tracklist:

Native Song

A Bourbon Chaser

March for Ellison

Underground

Short Story

Theme for Harriet

B Boy

Why Not

The Insider.

 

Ils ne sont guère nombreux les batteurs/compositeurs, mais Clément Abraham est de la lignée Max Roach. La première plage, 'Native Song', navigue dans le même bassin,  permettant l'improvisation de tous les protagonistes, que celui  du pionnier du bebob et quand on a le bonheur de pouvoir compter sur un sax de la qualité de Nicolas et d'un pianiste aux doigts de fée, on savoure le morceau comme si les interprètes déclinaient l'identité Charlie Parker, John Lewis ou Nelson Boyd.

Barman, ' A Bourbon a Chaser ', please.

De là à insinuer que ce jazz s' absorbe de préférence dans un cabaret, il n' y a qu'un pas que tu n'hésites pas à franchir et si tu croises Lauren Bacall , tu lui proposes un daiquiri.

'March for Ellison'  combine classicisme et  élans impromptus, tour à tour, le piano ou l'alto se payent une escapade en pouvant compter sur une assise rythmique infaillible.

Ici encore l'ombre des plus grands papillonne dans le studio.... Thelonious Monk, Art Blakey, Sonny Stitt ou Ray Brown. 

Place à l'élégante ballade 'Underground' , le groove dégouline en nappes sinueuses, ce sous-terrain est plus velouté que celui emprunté, il y a des lustres, par Lou Reed , John Cale et Sterling Morrison.

Ne nous demande pas si  Guy de Maupassant aimait le jazz , avait-il conscience que du côté de La Nouvelle-Orléans ou dans le Missouri, la communauté Afro-Américaine vivait aux rythmes du ragtime et du cakewalk, mais s'il devait refaire surface en 2019, le romancier devrait apprécier la  preste 'Short Story' pondue par le quartet de Clément Abraham.

Pur hasard, coïncidence fortuite, en 1883,  Henry-René-Albert-Guy de Maupassant publiait 'Miss Harriet', Clément et sa clique propose ' Theme for Harriet' , cette romance a -t-elle été conçue pour la vieille fille ou fait-elle référence au 'Harriet's theme' que Lee Holdridge a composé pour Old Gringo, on ne croit pas une seconde à cette seconde éventualité, on est plus proche de Coltrane plays the Blues que de John Barry, un grand  compositeur  de musique de film, by the way.

Les rythmes syncopés du vibrant  ' B-Boy'  plairont aux inconditionnels de break dance, tout comme aux afficionados de hard bob.

Le sax, lyrique, amorce ' Why not' , un piano, leste, le relaye, à l'arrière, on sait que le batteur sourit en frottant ses caisses de ses balais tandis que la contrebasse galope pour tenir le rythme imposé par Charles.

Revoilà, le sax, ça cavale ferme.

Si demain, à Saint-Cloud, dans la sixième, tu tombes sur un canasson du nom de 'Why Not', tu mises 10 € pour moi, sans rien dire à ma conjugale, s v p!

Il est marrant, Clément, il a baptisé l'album ' The Outsider', mais c'est avec 'The Insider' que s'achève le périple.

Un jazz limpide, efficace, évitant le tape à l'oeil, accessible aux profanes comme aux férus de thèmes plus pointus.


Le Quartet se produit à Hôtel Bar Boutik Le Saint Yves  à Tréguier, le 29 mars.

C'est gratos, tu peux inviter ta copine!

Album - Clément Abraham Quartet - The Outsider
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18 mars 2019 1 18 /03 /mars /2019 07:36
Album - The Marshals – Les Bruyères Session

Album - The Marshals Les Bruyères Session

 

Sont d'où ces copains de Pat Garrett, Wyatt Earp et Dog Bull?

Tu ne vas pas le croire, du Bourbonnais, de Moulins, pour enregistrer leur cinquième méfait, ils se sont planqués dans un fenil dans le hameau des Bruyères-d'Ates, qu'un bon GPS doit dénicher à Bourbon-l'Archambault.

Tout naturellement, la plaque a été baptisée ' Les Bruyères Session'.

Pour ce bel ouvrage, mis en musique mono/ live, Laurent Siguret – Harmonica/ Thomas Duchézeau – Drums/ Julien Robalo – Guitar, vocals ont reçu l'aide de Fabien Larvaron, qui est venu tabasser des congas et secouer des maracas alors que la fermière trayait Cunégonde, une Salers pas farouche.

 

 

Tracklist :
01. Same Old Life

02 Gold And Glitter

03 Silhouette

04 Let It Shine

05 On The First Day

06 Dark Room

07 Down My Place

08 Northern Blow

09 Run Through The Jungle

 

' Same old life', effectivement pas grand chose n'a changé depuis que Creedence,  en 1968, enregistrait l'immortel 'I put a spell on you' de Screamin Jay Hawkins sur leur premier Long Playing.

T'as déjà pigé que les Shérifs ( pas les punks de Montpellier, ni les frangins de Laetitia), ne trempent pas dans une fange rap débile ( un pléonasme, selon les détracteurs les plus virulents), leur truc, c'est du roots rock  fleurant bon le blues,  la swamp music, le boogie et éventuellement le country blues.

Ils sont partisan d'un style direct, primitif,  basé sur une rythmique solide,  avec élans poisseux de l'harmonica et une voix rocailleuse, pas de gimmicks électro, pas de synthé... du pur, du dur, du vrai!

Toujours tout en spontanéité pour la suivante, ' Gold and Glitter', spécialement conçue pour les orpailleurs  de l'Allier.

'Silhouette', qui évoque Roty Gallagher,  virevolte comme un fadet des tourbières malicieux, la plage est suivie par ' Let it shine' porté par une guitare languide.

Une nouvelle fois  l'ombre des Fogerty et de Doug Clifford plane, on a omis le brave Stu Cook, les Marshals évoluent sans basse.

' On the first day' ,  le premier jour, Dieu créa la lumière et à la tombée de la nuit il conçut Jimi Hendrix et le monde ne fut plus jamais le même, puis, comme il faisait torride, il a pensé à la bière, du coup le nombre de fidèles a décuplé !

Son fils, plus tard, a refait le coup en multipliant les pains!

' Dark Room' pour répondre à Cream, sans doute, on se paye un petit tour dans les bayous où tu croises des sales bêtes, des insectes chiants mais aussi le fantôme de Tony Joe White.

Thomas a dû apercevoir une  scatophage du fumier, il tabasse tout ce qui l'entoure pour entamer 'Down my place', la gratte crasseuse le rejoint, puis la voix vient psalmodier sa litanie, en sourdine, Laurent saupoudre de lignes d'harmonica discrètes ce bouillon épais. Là encore, on pense à Jimi , Mitch Mitchell et Noël Redding ( à la rythmique, pour le coup).

Une première ballade, après 25' de rugosité, ' Northern blow' apporte un souffle de vent frais sur ces paysages marécageux et moites.

C'est par une reprise, que les bouviers clôturent leur session, leur version de 'Run through the jungle' du CCR a le mérite de s'éloigner de l'original  en permettant à l'harmonica de Monsieur Côtes du Rhône de divaguer dans cette forêt tropicale où Tarzan aurait de la peine à retrouver sa progéniture.


' Les Bruyères Session', une rondelle que tout amateur de roots rock authentique se doit de posséder dans sa collection de produits vintage.

 

 

 

Album - The Marshals – Les Bruyères Session
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13 mars 2019 3 13 /03 /mars /2019 15:39
Album - Bruce - Captain, we've lost Bruce

Album - Bruce - Captain, we've lost Bruce

 

Bruce, t'es où?

Capitaine, on a paumé Bruce!

Doit pas être bien loin, t'as essayé tous les bistrots d'Aarschot et de Scherpenheuvel?

Tends l'oreille, si ça cogne sec, que la guitare crache le feu et qu'une voix éructe un hymne punk binaire c'est que Bruce n'est pas loin...

Troisième album pour le clebs à trois têtes, Wim/Bart/Peter, et toujours  de l'énergie à revendre, 12 morceaux, tout est dit en moins de 20 minutes, ils peuvent retourner picoler!

 

Menu:

Captain, we've lost Bruce 02:0

Death by Chocolate 01:02

What Fuss 01:34

Bucket List 02:35

Paint Your Wall 01:39

Iceberg 01:59

Amanda Stopwatch 02:07

One Man Demolition Squad 00:57

The Referee from Tonypandy 01:03

Six Inches Playboy 00:57

Refreshment Trolley 01:16

Wait till you see my Tattoo 02:27 

 

Le premier single donne le titre à l'album,  ce cri d'alarme  en mode speed punk, d'une simplicité déchirante, va ravir tous les fans des Ramones et sans doute d'un autre combo flamand nerveux, Speedozer!

' Death by chocolate' n'a pas été choisi par Nutella pour sa nouvelle campagne publicitaire, en une minute et deux secondes, Bruce a réussi à t'assommer pour le compte, l'arbitre a conclu au knockout!

Bruce refuse de rejoindre son coin et balance la suite, brutale, ' What fuzz' et ' Bucket List' à l'amorce presque calme, mais cette histoire de famille tourne au porno/sado/maso.

Carré blanc et guitares stridentes sur fond de drumming houthakker blend!

'Paint your wall', aucun détail en rapport avec le prix du Matisse, mais fils, dans la vie il te faut un but, mets-le dans ton crâne, boum, boum, boum!

Tu voulais descendre de la machine, ces cons ont encore accéléré, résultat le Titanic s'est tapé un 'Iceberg'.

Qui va arrêter la horde sauvage?

'Amanda Stopwatch' peut-être , elle a l'air de valoir le coup d'oeil cette nana, de longues jambes, no brains, on s'en tape..... Amanda Stopwatch  c'est   la cousine punk d'Amanda Palmer!

Quoi, tu penses aux Kids en entendant 'One Man Demolition Squad' et aussi aux Stiffs à cause du fuck you! 

A  punk rock artifact, selon RickyBilly!

Passons à la triste histoire du 'Referee from Tonypandy' dont la gamine s'est fait un  piercing avec un sifflet dans les narines .

Bordel, sont fous, les jeunes!

Il y a moyen de le faire plus concis et plus hargneux: 'Six inches Playboy' fait 57 secondes, dans le temps tu vidais ta Stella en deux secondes!

Sex and drugs and rock'n'roll, il disait,  jusqu'ici c'était calme du point de vue sexe, tu te sentais comme Alex et ses malchicks en quête de devotchkas, direction la plage pour mater les topless girls et surtout celle qui manoeuvre le chariot à rafraîchissements, la  'Refreshment trolley' girl veut que je lui passe du Nivea sur l'épiderme.

En cadence!

Dernière rafale, avant de revendre le MAS38 à un barbouze : ' Wait till you see my tattoo'.

 

La release party aura lieu le 12 avril in De Haven à Aarschot, ça va faire mal  !

 

 

 

 

 

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7 février 2019 4 07 /02 /février /2019 09:01
Album: The Sore Losers - Gracias Señor

Album: The Sore Losers - Gracias Señor

 

Des mauvais perdants, les Sore Losers?

 Serena Williams, parfois, mais pas les Limbourgeois, ils ne perdent jamais.

En octobre 2018, Jan Straetemans  (vocals , rhythm guitar)/ Cedric Maes (lead guitar, backing vc.)/  Kevin Maenen ( bass, backing vc.) et Alessio Di Turi (drums , backing vc.) ont sorti une quatrième plaque, "Gracias Señor".

A la production:  James Petralli et  Steve Terebecki, guitariste/chanteur et bassiste chez White Denim, un combo pratiquant un indie rock, truffé de blues, garage, psychédélisme ou d'effluves sudistes, bref, des gens connaissant leur job.

Le précédent méfait  des Losers, 'Skydogs', leur avait permis de tourner avec Boss Hog, de humer l'air  chez Tonton Sam ou chez Akihito et d'être baptisés the true children of rock, the last testifiers of the revolution, the new rajahs of rock, par une madame publiant chez All Access.

Donc, à Hasselt, tout baigne, le Gracias Señor tour a débuté en octobre et doit se poursuivre jusqu'au 10 février, avec une date-phare au Botanique.

Ensuite un petit mois de repos, histoire de recharger la batterie, pas de panique les constructeurs nous promettent bientôt 800 km d'autonomie, la reprise  est pour le 8 mars à Sint-Niklaas.

 

Hé, Nestor, tu la glisses dans le lecteur, la rondelle?

T'es bien impatient, voici la tracklist.

 

A Little More

All In A Day's Work

Dark Ride

Eyes On The Prize

Denim On Denim

Get It Somehow

Little Baby (Doughboy)

Where Are You?

Anything Goes

I'll Go Back

'A Little More' , la plage ouvrant  l'ouvrage nous plonge dans une sphère sixties avec des sonorités de guitares rappelant le Creedence.

Une entrée en matière graisseuse à souhait.

Si les Beatles, en 1964,  rentrés fourbus après une séance d'enregistrement, ont pondu 'A Hard Day's Night', The Sore Losers s'en tiennent à  'All In A Day’s Work' , une plage aux effets psyché virant soudainement garage virulent.

Accroche la ceinture, le truc secoue vilainement.

On te parlait des Fab Four, la bande à Jagger n'est jamais loin, les gars de Hasselt s'en souviennent et balancent le disco rock ' Dark ride' sorti en single, comme précurseur du long-playing.

Put on your dancing shoes, baby! 

'Eyes On The Prize'  se révèle être un  guitar rock track typique, obsédant à l'extrême, tu te mets, sans t'en rendre compte à chantonner le chorus ...there ain't no way to go ... avec les musiciens, tandis que Jan Straetemans expose son roman.

Retour aux effets acides avec 'Denim on denim' .

Tu m'ajoutes de la reverb sur la voix, hein, Joe, ça plaît aux filles!

La suivante, l'explosif  ' Get it somehow' remue vicieusement, pas question d'effleurer la pédale de frein et tant pis pour la contreballe.

Les influences end of the sixties/ early seventies ( Led Zep, les Guess Who, James Gang...)  se ressentent from top to the heel  dans la construction et le rendu de ' Little Baby' (Doughboy).

Ensuite le groupe propose une plage plus mélodieuse, à l'orchestration sophistiquée,  ' Where are you' , montrant ainsi qu'il peut également  s'intégrer dans un univers pop. 

Après ces 4 minutes de calme relatif il est temps de secouer le cocotier, donc le trépidant  'Anything goes'  va obliger ton talon droit à battre la mesure, ce qui n'a pas plu au bonhomme nichant à l'étage du dessous.

Avant de remercier  le  monsieur, il reste un chapitre, ' I'll go back',  un petit rock sexy,  truffé de  choeurs poppy.

 

Prochaine étape pour les Sore Losers?

Pourquoi pas la consécration aux States, comme pour  Shocking Blue ou Golden Earring, il y a plus de quarante ans!



 

 

 


 

 

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11 janvier 2019 5 11 /01 /janvier /2019 16:50
Album - Uriah Heep – Living the Dream

Album - Uriah Heep Living the Dream

 

 

Un groupe qui fêtera 50 ans de bons et loyaux services à la défense du hard/progressive rock a -t-il encore quelque chose à prouver ou à dire?

 

La réponse est affirmative à l'écoute du 25 ème album taillé par les vétérans londoniens de Uriah Heep.

 

'Living the Dream' respire à la fois la foi, l'enthousiasme et le métier, Uriah Heep est toujours au sommet de son art.

 

La première fois que tu avais croisé la route des unsung heroes of the British rock, c'était en 1971, lors d'un festival à Gand, le Heep tournait pour la promotion de son second album ' Salisbury'. A la même affiche on notait d'autres pointures du début des années 70's, les néerlandais Earth and Fire ou les anglais Stray et Wild Angels, la touche locale étant confiée à New Inspiration, tu gardes un souvenir ému de ce concert et surtout une grosse claque en pleine figure, le Heep de l'époque ( Mick Box ( bien sûr)/ le regretté David Byron au chant/ Ken Hensley aux keys/ Paul Newton à la basse et probablement Ian Clarke aux drums) était du genre novateur.

 

En 2018/2019, le line-up du dinosaure se compose de Mick Box: Guitar, Vocals/ Phil Lanzon: Keyboards, Vocals/ Bernie Shaw: Lead Vocals/ Russell Gilbrook: Drums, Vocals/ Dave Rimmer: Bass, Vocals.

 

 

Tracklist:

 

Grazed By Heaven

Living The Dream

Take Away My Soul

Knocking At My Door

Rocks In The Road

Waters Flowin’

It’s All Been Said

Goodbye To Innocence

Falling Under Your Spell

Dreams Of Yesteryear

Take Away My Soul - bonus track, version alternative)

 

'Grazed by Heaven' , composé par Dave Rimmer , retentit comme les classiques du Heep pondus dans les seventies, un Hammond majestueux , des guitares incisives, une basse infaillible,  un jeu de batterie énergique et touffu sur lesquels se greffe le timbre puissant de Bernie Shaw, c'est du costaud.

Le titre donnant son nom à l'album, 'Living the dream', décoré d'harmonies vocales ingénieuses, s'avère  être un exemple type de progressive rock inspiré et soigné, les claviers et les guitares se mettant tour à tour en vedette.

'Take away my soul' rocke judicieusement, logiquement la plage est sortie en single.

Comme un mauvais rêve , ' Knocking at my door'

....  They've been knocking at my door

They keep coming back for more

I don't know them but still they come

No place for hiding, no place to run.... 

évoque la maladie mentale, l'angoisse métaphysique, soulignées par un fond machine gun, ça cogne sévère au plafond, il y a de quoi perdre la boule!

Avec plus de huit minutes au compteur' Rocks in the road' fait figure d'épopée progrock.

Tous les ingrédients s'y retrouvent, les envolées lyriques de guitare, l'orgue liturgique et les acrobaties vocales allant du caressant à l'agité.   L'auditeur se laisse porter par les remous des vagues successives pour  succomber aux charmes de ce titre ingénieux.

On reste dans la flotte avec 'Waters flowin', la plage  acoustic pop de l'album que tu peux rapprocher de"Hey, Hey What Can I Do" du Zep.

Une pièce plus théâtrale succède  aux flots aquatiques, ' It's all been said', grâce à son côté baroque, elle devrait plaire aux fans du début et à ceux de Genesis, époque Peter Gabriel.

Le Heep métallique s'entend sur ' Goodbye to Innocence' , le tempo élevé transformant le morceau en rondo effréné. 

'  Falling Under Your Spell' aurait pu se retrouver sur un de leurs classiques sortis à l'âge d'or: son massif, harmonies enivrantes, envolées lyriques, vous risquez de tomber sous le charme!

Tous les ancêtres ont de la nostalgie dans les yeux en pensant aux good old days,  'Dreams Of Yesteryear'  nous le rappelle.

Un final mélodieux pour un album sans âge!

 

La  seconde partie du Living the Dream Tour débute le 22 janvier à Paris ( La Cigale).


 

 

 

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24 octobre 2018 3 24 /10 /octobre /2018 18:38
Album: The Klets - Old Fashioned

Album:  The Klets - Old Fashioned

 

Le mot clette, et sa variante klette, n'est pas valide au scrabble, pigé peï, et si Clette est ton patronyme ne prénomme pas, pour faire le malin, ta progéniture femelle Chi, vaut mieux proscrire Lara également.

On te dit ça, on te dit rien, paraît que cette locution est aussi insupportable que "les gens" ou pire encore  que "que du bonheur" que la majorité de tes contacts facebook utilise à tort et à travers  pour fleurir des statuts oiseux.

 Venons en au fait, faut vraiment pas te faire un dessin pour que tu comprennes que The Klets n'a aucun lien avec Marseille, ni avec Negele Boran, les jeunes gens composants ce groupe rock sont bel et bien bruxellois.

C'est en 2014 que Phil Muller: Vocals, Guitar, Keys/ Chom Forest: Guitar, Vocals/ Alex Strongwood: Bass, Vocals et Thomy Training: Drums, Vocals décident d'unir leurs forces pour modeler du rock'n'roll, à l'instar d'autres Brusseleirs dont l'identité affiche leurs origines, les Vismets.

Oui, Simone?

Alex Strongwood ça ne sonne pas chicons au gratin, tu as peut-être raison, on s'enquiert auprès de Hercule Poraa qui va enquêter.

Il revient avec des fiches: Martin GN, Thomas Genin, Philippe Mullier et Alex Detournay.

Ces jeunes gens, propres sur eux, ont remporté le  Concours Emergenza 2018, ont signé chez Moonzoo et leur premier album 'Old Fashioned' est dans les bacs depuis une dizaine de jours.

 

 Tracks:

1 All These Little Things

2 Devil's Son

3 Without You

4 All Is Gone

5 Little Suzie

6 Out of My Mind

7 Harvey

8 I Guess She Knows

9 My Red Hot Chili Queen

10 On My Way

 

Euh, non ' All these little things' n'est pas une reprise de One Direction, si l'amorce est du genre paisible, très vite le morceau s'emballe pour se transformer en rock opiniâtre, lorgnant aussi bien vers la dernière vague de la Britpop que vers le garage style, The Vines.

L'intro de 'Devil's son', sorti en single, évoque ' Indian Nation' de Paul Revere and  The Raiders, on était en 1971, les Klets n'avaient pas encore été conçus, le diable n'avait pas engendré de rejeton.

Sinon, ce morceau remuant accroche sérieusement, ton crâne risque de faire des mouvements de va-et-vient et un de tes talons va battre le plancher, tant pis pour le lustre de la voisine du dessous. 

I like the way you turn me on... qu'il dit, on acquiesce.

Ils enchaînent sur ' Without you' .

 Un con te souffle Avicci, t'as réagi , avachi toi-même, tu ne lui as pas proposé Nilsson, le mec est trop nul, de toute façon ce ' Without You', comme la précédente, est du genre secouant.

Thomy frappe tel un bûcheron qui vient d'apprendre que sa conjugale se tape le mari de sa maîtresse, le chant scandé fait mouche, les riffs incisifs s'enroulent, le lustre de Marie-Louise continue à vaciller.

' All is gone',  et ses wooh ooh ooh enjôleurs, dispose de tous les ingrédients requis pour faire un tube, une brève mais efficace envolée de gratte devrait séduire les amateurs de soli.

Qui voilà, la petite Suzanne, ' Little Suzie' est bien éveillée, toute ressemblance avec la Suzie Q du Creedence est purement fortuite, I like the way you scream d'un côté, I like the way you walk, chez les Ricains.

Sinon on peut également penser aux Guess Who, pour te dire que cette gamine peut faire tourner pas mal de têtes.

 Entrée en matière hard pour ' Out of my mind', probablement un des titres les plus insolents de l'album, qui  progresse dans les traces de Last Train, les petits gars de Mulhouse dont la carrière a explosé depuis un an ou deux.

Tout est dans la continuité, la cohérence, 'Harvey' et ' I guess she knows'  proposent encore et  toujours du rock alternatif viril et impulsif.

Il y a des éléments glam  flamboyants dans ce nerveux ' My red hot Chili Queen', comme t'es fan de Suzi Quatro, des New York Dolls ou de T Rex, ce n'est pas pour te déplaire.

Sur le feuillet promo accompagnant la rondelle t'as lu: "le groupe The Klets sent bon la frite, la bière et le rock'n'roll", ' On my way' illustre aussi bien ce propos que 'Mangia spaghetti' exemplifie le rock rital de Romano Nervoso.

 

En dix plages, The Klets a fait mentir la définition généralement attribuée au belgicisme, il n'est nullement question d'incompétence ou de médiocrité, ces jeunes gens maîtrisent leur sujet,  ce premier  jet  représente une carte de visite qui devrait les amener sur les plus belles scènes nationales.

Si leur concert du 9 novembre est privé, le showcase à la FNAC de Louvain-la-Neuve, le 16 du même mois, est ouvert à tous!


 

 

 

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