Album - Sweet Bourbon – Born A Rebel
Album - Sweet Bourbon – Born A Rebel
Album - The Hope List - Lonely The Brave
Par NoPo
Easy Life Records
LONELY THE BRAVE The hope list
2021, déjà plus de 10 ans (et je sais que c'est vrai!) d'existence sans abstinence et un 3è album complètent le c v de LTB, le 1er avec son nouveau chanteur Jack Bennet (JB pour les intimes) arrivé en 2018, son prédécesseur David Jakes (DJ donc) ayant jeté l'éponge par phobie de la scène.
Tiens! ça me rappelle quelque-chose... Ne serait-ce pas l'histoire similaire d'Andy Partridge d'XTC, jamais remplacé lui. Tout est vérifié, il n'y a pas d'alphabetise (fake ou bullshit in English!)!
Sérieux! Wikipedia annonce qu'il s'agit d'un groupe de rock alternatif britannique. Le dernier qualificatif reste vérifiable, mais la catégorie 'rock alternatif' ratisse large. A une autre époque, on les aurait classés 'new wave'.
Ils se disent inspirés par Pearl Jam, je les rapprocherais plus volontiers du U2 des 80's ou plus récemment de Dredg ou Biffy Clyro.
La pochette affiche, sur un bleu azur, la peinture d'un visage vu sous des angles multiples en images superposées, presque confondues.
Ce faciès semble présenter ses diverses facettes dans des ambiances colorées comme autant de changement d'humeur.
Sur le disque, elle s'accorde à ces couleurs plutôt vives et l'espoir cité dans le titre.
'Bound' ouvre la liste par une douce mélopée. La voix de Jack Bennett possède des accointances avec celle de Sting, aigüe et son timbre légèrement rauque touche et fait vibrer nos cordes sensibles.
Lorsque celles des guitares s'emballent dans des accords saturés, je pense instantanément à Dredg.
Sur 'Distant light' cette fois, le chant flotte sur des guitares cristallines et frappes sèches aux accents U2. Le morceau ressemble au trajet de la lumière dans un ciel limpide.
Il déroule, sans aveugler, une trame continue et sereine qu'on voit venir.
D'emblée 'Bright eyes' s'érafle en distorsion. Le rythme entraînant accélère et le battement des accords sur la guitare se ressent plus vivement.
La voix, couverte d'un léger grain, glisse à fleur de peau et fait dresser le poil.
'Chasing Knives' chasse sur une cadence rapide et ne lâche rien. La belle voix de Jack suit avec facilité la mélodie simple et joyeuse, peu contrastée.
'The Hope List' baisse de rythme mais ne baisse pas les yeux. On sent un regard profond dans l'intimité. On y perçoit le bruit des doigts qui caressent les cordes.
L'arpège répétitif accroche une émotion portée par une voix plaintive et touchante.
'Keeper' monte encore d'un ton dans l'émoi et le moi intérieur. Le frottement des cordes puis l'enlacement des guitares projettent à l'esprit une douce mélancolie, proche d'un sentiment amoureux.
La batterie trépigne d'enthousiasme rendant le ton plus rock. Tout concourt à gagner la confiance puis l'allégresse.
(Untitled) fait la jointure avec 'Something I Said' où les claquements de la batterie giflent le frêle écho de guitare étendu en toile d'araignée.
On respire la passion de Jack, presque possédé par instants, avec sa voix doublée et enchevêtrée qui épaissit le feuillage sonore.
Le délicat riff de guitare sur 'Open Door' accapare aussitôt l'attention au point qu'on souhaite qu'il ne s'arrête plus.
Les musiciens en ajoutent une 2è couche (de guitare) flamboyante que les vocaux, à vif, déchirent dans un climat exaltant.
On prend ce souffle euphorique en plein coeur et l'effet est carrément subjuguant.
Un filet d'amertume envahit le son de guitare introduisant 'Your Heavy Heart'. Le morceau, pesant, se prolonge dans une certaine nostalgie qui s'estompe un peu avant la fin, fouettée par les cymbales et un jeu de guitare plus virulent.
'The Harrow' mélange d'abord des frappes massives et noueuses avec des cordes discrètement pincées qui cajolent les vocaux. Le développement progresse crescendo en intensité dans un mid-tempo.
Sans changer la cadence, les cymbales qui crachent, sans arrêt malmenées, et les guitares aériennes, larmoyantes montent dans un arrachement explosif.
La difficulté pour ces albums flamboyants réside dans leur faculté à maintenir la tension et l'attention.
Un titre un peu moins intense peut, de suite, sembler fade et casser l'ambiance. Heureusement, le groupe possède un sacré atout avec son chanteur.
Sa capacité à faire passer le frisson dans ses vocaux puissants et habités, sur une poésie intime, impressionne et captive.
La production soignée et les instruments bien joués, jamais envahissants, contribuent à dégager une émotion forte.
Une magie qui, sans phobie, pourrait devenir exceptionnelle sur scène...
Line-up
Mark Trotter - guitare, chant
Gavin Edgeley - batterie, chant
Jack Bennett - chant
Andrew Bushen - guitare basse
Ross Smithwick - guitare, chant
Titres produits par Jack Bennett dans son studio
01. Bound
02. Distant Light
03. Bright Eyes
04. Chasing Knives
05. The Hope List
06. Keeper
07. (Untitled)
08. Something I Said
09. Open Door
10. Your Heavy Heart
11. The Harrow
Photo credit: Carla Mundy
Album - Ivy Gold - Six Dusty Winds
Golden Ivy Records.
Ivy Gold?
Non, ça me dit rien, Poison Ivy à la rigueur, on a aussi subi l'horrible groupe du Tarn, Gold, aux States il y a Andrew Gold, ou le joueur de poker Jamie Gold, Ivy Gold, par contre, inconnue au bataillon!
On t'explique, Ivy Gold, c' est un gang, pratiquant le blues rock, créé relativement récemment par Manou ( Manuela Eder, pour ses voisins munichois).
La madame affiche un look adéquat, vise la pochette du premier album, elle prend la pose, mains sur les hanches, poitrine en évidence ( décolleté plongeant) , jambes écartées, et puis ses fringues éclaboussent: pantalon de cuir, noir, of course, et un top tout aussi sombre et en prime, il y a son air de dire tu m'as vu, on ne me la fait pas, tu vas souffrir, mec!
Elle te rappelle vaguement une autre chatte sur un toit brûlant qui, comme elle, sévit dans le milieu plutôt macho du blues, Layla Zoe.
Pour ce premier album, Manou a réuni une équipe de choc, multi-drapeau au demeurant: Tal Bergman ( USA), aux drums, sur son site on a découvert les ploucs avec lesquels il a joué, on a failli tomber en syncope: Joe Zawinul, Billy Idol, Chaka Khan, B.B. King, Rodger Daltrey, Loreena McKennitt, Sammy Hagar, Simple Minds, Josh Groban, Joe Bonamassa, Eikichi Yazawa, MC Solaar, Herb Alpert, Terence Trent D’Arby, Peter Cetera, Belinda Carlisle, A Tribe Called Quest, MC Lyte, De La Soul and LL Cool J. to name a few ( qu'il dit).
Sebastian Eder ( Allemagne), guitariste chez Avalon, du heavy/prog bavarois, incidemment conjoint de la madame.
Kevin Moore ( USA) à la basse, un vétéran ayant tenu la quatre cordes pour The Persuaders, Titus Turner, Jennifer Rush ou Abi von Reininghaus et, enfin, Anders Olinder ( UK/ Sweden) on organ, pas un idiot, non plus: Glenn Hughes band, Sari Schorr, The Kim Cypher Quintet, e a...
Album- Jean-Paul Daroux project - Change ør nø Change
Plaza Mayor Company Ltd
Avant de mettre le cap vers le Var et de devenir professeur de piano et, accessoirement, directeur de l'école de musique, Jean-Paul Daroux use ses fonds de culotte sur les bancs d'une école élémentaire dans les Hauts-de-Seine, il nous le rappelle sur l'album 'La Légende des sept Sages', il est né à Gennevilliers.
Dans un coin du salon familial siégeait un piano, à l’Ecole Normale de Musique de Paris, ce ne sont pas les compositions de Jerry Lee Lewis qui sont enseignées, mais les grands maîtres.
L'histoire dit que Erik Satie et Claude Debussy étaient ses compositeurs de prédilection.
Oui, mais ses copains et les gamines ne juraient que par le rock, il bifurque dans ce sens, pour la petite histoire le 45 tours du groupe Récidive (Jean Paul Daroux (claviers) Charlie Brusset (batterie) Jean Luc Fontaine (basse et chant) et Richard Atlani (guitare et voix) ) , 'Mina' - 'Où Sont' , de 1983 est très recherché.
Trop pop pour J P, il passe à King Crimson, Soft Machine ou Magma, le jazz fusion, la Canterbury Scene, et joue, e a , avec le guitariste Jean-Philippe Winter ou le saxophoniste Fabien Chouraki dans diverses formations plus pointues.
Quelques CD's voient le jour.
2001, adieu Paris et sa banlieue, direction Cavalaire où il forme le Jean-Paul Daroux Quartet.
2006, un premier album, quasi introuvable, ' No Mad Land', puis en 2010, 'Prelude for a New World' avec Louis Petrucciani à la contrebasse et François Schiavone à la batterie, 'Déambulations' suit en 2015, Samy Thiébault fait partie de l'équipage, 2018 « La légende des 7 sages », en trio avec Jean-Christophe Gautier (contrebasse), Luca Scalambrino (batterie) et enfin, tout frais pondu, 'Change ør nø Change' , avec les mêmes protagonistes.
Le Sicilien Luca Scalambrino joue notamment avec le Cascino Trio, The Flamingo Quartet, Outside the Box, Liza l’occitane, L'Amina Lotta ou Temenik Electrik.
Jean-Christophe Gautier, s'amuse au sein de différentes formations, dont le trio Sudameris, le Véronique Mula Trio, Clémentine Coppolani et l'Alfa Trio ou le Dan Roth Quartet.
Change ør nø Change: tracklist!
1. Rencontre avec le petit peuple de la forêt (3:55) - 2. Les ours polaires ne regardent plus les aurores boréales (5:44) - 3. Change or no Change (6:01) - 4. Le sacre du Pangolin (6:07) - 5. Un indicible bonheur (4:14) - 6. Le corridor sans fin (4:01) - 7. Un matin de canicule sur Oxford street (4:38) - 8. La trépidante odyssée d’un bébé tortue (4:20) - 9. Escapade sous la lune rousse (4:23) - 10. Le ballet des méduses (3:40).
La pochette offre une esthétique ECM Nordic Jazz, avec ces pins, photographiés au crépuscule, reflétés dans les eaux quasi lisses d'un lac paisible, qui pourrait servir de source d'inspiration pour une pièce symphonique imaginée par Jean Sibelius.
Tu connais Eleanor Fortescue-Brickdale?
Non, peintre, surnommée "the last Pre-Raphaelite", et illustratrice ( elle a notamment enluminé plusieurs recueil de poèmes de Tennyson ou de Robert Browning), on lui doit l'aquarelle 'Rencontre avec le Petit Peuple de la Forêt' ( in English 'The Introduction') brossant une jeune fille songeuse ( elle aurait plu à David Hamilton) assise sur un tronc à l'orée de la forêt et discutant avec des lutins.
Quel rapport, questionnes-tu!
La plage ouvrant le recueil du pianiste s'intitule 'Rencontre avec le petit peuple de la forêt', et si le style du trio n'est pas foncièrement à comparer aux toiles de Dante Gabriel Rossetti ou d' Edward Burne-Jones, la plage dégage néanmoins une grande force de suggestion.
Tu l'entends grouiller le peuple de la forêt, cela fourmille partout sur l'humus, remue sous les frondaisons, voltige sous les feuilles, un pic épeiche martèle au loin, c'est le signal, la batterie amorce le départ , le piano gambade gaiement sur des sentes oubliées, Jean-Christophe fait déraper un archet sur sa contrebasse, ça grince et sautille de plus belle, la forêt vit!
Du jazz, oui, mais truffé d'éléments symbolistes, propices à la rêverie.
Tu l'as lu comme nous: Tonje Folkestad: « Les ours polaires feront partie de l'Histoire, et nos petits-enfants n'en entendront parler que dans les livres. »
Toujours dans la presse: Un iceberg de la taille des agglomérations de Paris s’est détaché de l’Antarctique..
OK, mangeons français, mais faisons fi du chauvinisme: A massive iceberg – larger than New York City – breaks off Antarctica!
Le réchauffement climatique n'a pas échappé au pianiste du Midi, la pièce, d'abord lyrique, puis mouvementée, 'Les ours polaires ne regardent plus les aurores boréales' y fait allusion!
Force évocatrice aussi puissante que celle d'Emilie Simon sur la B O de 'La Marche De L'Empereur'.
Seul morceau à consonance anglo-saxonne, 'Change or no Change' offre plusieurs coloris, une entrée en matière vive, presque agressive, suivie d'une méditation au piano, dans le plus pur style Brad Mehldau, puis un solo de batterie expressif, pas question de s'ennuyer, d'autant plus que Jean-Christophe a ressorti son archet pour la dernière phase vigoureuse.
Quoi, le titre, une explication?
Demande à DiCaprio, celui que Fiat a soudoyé pour la pub de sa 500 électrique.
' Le sacre du Pangolin': avant la pandémie, personne en Europe ne parlait de ce mammifère pholidote, pas con, J P, d'introduire le pangolin dans ton bestiaire.
Après l'amorce orientalisante, le piano rapplique, la batterie, en embuscade, imprime un tempo soutenu, l'animal s'emballe et cavale à la vitesse d'un chacal entraîné pour se mesurer à un lévrier greyhound à l'Owlerton Stadium à Sheffield.
Il fallait une romance, la voilà, ' Un indicible bonheur'.
J'ai très peur du bonheur béat, clamait Bashung, pas de panique, Alain, il s'agit d'une griserie ( sans abus d'alcool) sur fond musical bondissant.
Après la félicité, les tourments, 'Le corridor sans fin', ou comment traduire un cauchemar en musique.
Drumming martial, piano austère, archet grinçant, du jazz virant noise, tout est possible avec ces Pieds Nickelés, ils ont plus d'un tour dans le sac à malices, quelle merveille!
Que faire par 'Un matin de canicule sur Oxford Street'.... trop chaud pour un Earl Grey , pourquoi pas une O' Hara's Irish Stout en écoutant un petit air de jazz fringant.
Vendu!
Ils emboîtent sur un nouveau documentaire animalier, 'La trépidante odyssée d’un bébé tortue'.
On l'a vu à la télé avec les petits-enfants, Jojo et Manon, n'en sont pas encore revenus. ... Seule une tortue sur dix mille survivra au périlleux voyage ..., c'est vrai, Papy?
Oui, les enfants!
C'est pas juste!
La vie n'est jamais juste, kids!
Et sinon, musicalement?
Rien à voir avec Flo & Eddie, les ex-Turtles copains de Frank Zappa, mais une tranche de jazz impressionniste, décorée d'un nouveau solo de batterie, bien tortueux!
Avec 'Escapade sous la lune rousse' , l'auditeur hérite d'une digression en roue libre, proche des compositions les plus alertes du grand Michel Legrand.
Epilogue en forme de rondo marin, 'Le ballet des méduses', un titre qui forcément ravive en toi l'image de Caroline Cellier, disparue il y a quelques mois, mais aussi celle de la méchante Valérie Kaprisky qui avait joué un bien vilain tour à Bernard Giraudeau.
Jean-Paul Daroux a peut-être songé à ' L'Année des Méduses', tourné dans sa région ( Ramatuelle, Saint Tropez, Gassin) quand il a composé l'ultime plage d'un album qui constitue une belle carte de visite et devrait permettre au trio de se produire sur les scènes jazz quand Roselyne Bachelot et le petit Manu auront décidé de laisser vivre la culture sans que la Capitaine Marleau soit obligée de se foutre à poil.
Album- Slomosa - Slomosa
par NoPo
Apollon Records
SLOMOSA 2020
Ces Norvégiens jouent du desert rock ou du stoner si vous préférez, ça doit les réchauffer! Eux appellent ça du "tundra rock", leur version du désert en permafrost.
Comme Obélix, ils ont dû tomber dans la marmite quand ils étaient petits et n'auront plus le droit à la potion magix, certainement stockée dans les 2 bosses du chameau sur la pochette (à l'odeur de CAMEL bien qu'ils ne jouent pas dans la même cour).
L'animal, repris dans le dessin noir et blanc du recto, semble facile, même sous le poids des lettres de 'SLOMOSA', réparties sur ses bosses et inscrites dans une pyramide. Sans qu'on puisse le voir, le désert s'impose partout.
Pour la matière et le gros sable, on pense à John Garcia en solo ou dans Unida, Hermano, Vista Chino pour l'épaisseur des riffs, mais il ne faut pas oublier 'The Sword' avec une ressemblance de plus au niveau des voix.
Formés en 2017, ils enregistrent précocement (la bosse du rock certainement) à Bergen dès 2018 avec :
Guitare, voix: Benjamin Berdous
Guitare : Anders Rørlien
Basse : Kristian Tvedt
Batterie : Severin Sandvik
À l'automne 2019, le groupe recrute la bassiste Marie Moe de Razika et le guitariste Tor Erik Bye. Le disque ne sort finalement qu'en Août 2020.
Production : Eirik Marinius Sandvik & Slomosa
Mastering : Iver Sandøy (Enslaved, Audrey Horne)
Artwork & photo: Elsa Enestig
'Horses', cavalier, n'emprunte rien à la poésie de Patti. L'instrumentation fait bloc comme une masse imposante sabbathienne (à la vôtre aussi!).
La cadence s'installe dans un trot, bien assez rapide pour un dromadaire à travers le désert.
Les guitares à crinière rugissent, accordées tellement bas (désaccordées disent même les musiciens), qu'elles fusionnent avec la basse, grondante et grognante.
L'auditeur chevauche un son, en régulière sinusoïde, dans un mouvement chaloupé et ondoyant.
Les claquements caisse claire/grosse caisse lancent l'appel à "Kevin" avec un riff fuzz bulldozer certainement joué par des doigts bien musclés.
Les lignes vocales s'intègrent en instrument supplémentaire et leur mixage rappelle J. D. Cronise (The Sword) et même parfois les intonations d'Ozzy (Black Sabbath) en remontant le temps.
Au bout d'une ligne droite, la route s'arrête d'un coup à 2'44, suspendue au dessus du vide.
Ok, rien de neuf sous le soleil ('There Is Nothing New Under The Sun') mais l'astre brûlant fait son effet fascinant autant que la pédale de la guitare, tout le long de la plage.
Le riff tordu en 2 notes stridentes nous shoote direct à la dopamine.
Une longue panne surprend, le temps nécessaire au compteur du flipper? Puis on a droit à l'extra balle du same player shoots again et le titre, jusqu'à 8 fois répété, finit par perforer le cerveau.
Le rim sur le cercle de la batterie fricote avec la pédale de grosse caisse rendant jalouse la guitare qui fait sonner le charme de ses cordes.
'In My Mind`s Desert' tortille entre doom de basse, smash sur les cymbales et pêches sur la caisse claire.
Cependant le naturel revient au galop avec le gros riff qui tue et ça bosse fort. A l'opposé, la voix, dilettante, chante de façon guillerette et mélodieuse.
'Scavengers' cale un rythme dans un roulement de batterie bordé d'une grosse basse bien ronde. Après avoir déployé une 1ère guitare au son électronique, le morceau prend ses marques sur des sabots sabbathiens.
Une boucle de guitare fuzzy tournoie, à l'image d'un charognard patient, attendant la faiblesse de sa proie. Le son des cordes vicieux et très travaillé prend de l'ampleur dans un ton menaçant.
L'attente se prolonge au fil des 6 minutes trente sur un développement qui se risque dans un dédale psychédélique et répétitif à partir de la 3è minute jusqu'au retour du chant 2 minutes plus tard.
La voix inaugure 'Just to Be' quasi a capella et rime avec des coups sur le cercle de batterie et une guitare discrète.
Avec le tonnerre de la basse, le son de la lead s'épaissit et se tort, pauvres cordes mises à mal.
Guitares, rythmique et lead, se renvoient la sauce... qui tâche la voix traînante! La trame musicale monte doucement les bosses puis redescend tout en maîtrise.
Le groove magmatique prend possession d'"Estonia" et balance la transe envahissant nos membres, gorgés de plaisir, et qui dansent sans contrôle.
Pendant un instant j'ai cru entendre l'intro de 'I heard it throught the grapevine' (version CCR). 'On and Beyond' alterne parties de guitares lentes, aériennes, psyché et lourdeurs stoner.
Les riffs saillants prennent le temps de s'installer et la rythmique éclaboussante s'en donne à coeur joie. L'euphorie instrumentale, à son comble, se prolonge dans une belle osmose magnétique.
Les textes des titres, très personnels et hermétiques, semblent être restés un peu trop longtemps au soleil, ils ont fini par fumer.
Peu importe, l'atmosphère reste chaude mais jamais étouffante.
Riffs en cartouchières, les guitares tirent au fuzzy (en réponse à Higelin certainement) et arrivent à nous rendre complètement stoner.
Enchaîner les 8 titres, dans l'ordre ou le désordre, jusqu'au bout des 35 minutes, procure un grand plaisir sans un seul instant d'ennui.
1. Horses
2. Kevin
3. There Is Nothing New Under The Sun
4. In My Mind`s Desert
5. Scavengers
6. Just to Be
7. Estonia
8. On and Beyond
Album - Digital Cage Of A Cursed Generation - SKAGS
Par NoPo
Auto-produit
SKAGS - Digital cage of a cursed generation Novembre 2020
Après avoir musclé mes esgourdes avec Spectre Beneath et Hvalross, je découvre, ici même (sur concertmonkey), l'annonce de la sortie du 1er album des grecs SKAGS.
Aah la GRECE, ses vestiges, ses Dieux, ses îles, ses plages, ses groupes de rock ... ah ben non justement c'est pas une spécialité (même si on n'oublie pas Firewind, Nightfall et Rotting Christ).
Ce groupe d'Athènes (pour une fois pas Athens de l'Etat de Géorgie, souvent cité) naît en 2017, au départ, simplement dans l'idée de jouer des reprises (pas volées).
Il en reste aujourd'hui les trois membres fondateurs :
Spyretta Driva: Voix
Kostas Sokos: Guitares
Sotiris Angelidis: Basse et voix
Prenez les premières lettres de leurs noms et prénoms, secouez-les, secouez-les, et jetez les sur la table, il paraît qu'on arrive à 'SKAGS'... pour le 'G', il faut aller chercher en 3è position de 'Angelidis'?
'SKAG' serait un mot argot pour les drogues récréatives... un peu tiré par mes cheveux comme étymologie, mais why not?
La substance embaumerait d'ailleurs un peu leur style électronique pop prog planant.
Il faut au moins 4 membres pour s'équilibrer, deux autres musiciens complètent donc la formation :
Christos Alexandris: Batterie
Christina Papandreou: Clavier
Leurs influences? Ils répondent : "Pink Floyd, Dream Theatre, Radiohead(!), Guns & Roses (!!)". A part quelques plumes de flamants roses (anglais d'ailleurs pas flamands!), le reste semble un peu transparent...
Pour ma part, je discerne une pointe de SAGA (pas Africa!), des bribes de Mike Oldfield (pas tubular bells mais tubes des 80's), et, plus proche de notre époque, des parfums d'Hällas (qui aurait pu être grec, par la consonance, mais il est suédois) et s'il faut citer un de leurs compatriotes, pourquoi pas Vangelis Papathanassiou (futé, non?)?
Côté design, cette fois, pas trop d'interprétation libre car Spyretta, l'autrice, y va de son explication limpide.
"L'œuvre montre une ville, qui vit à l'intérieur d'une lampe éteinte, fermée, entourée, vivant dans une bulle, ignorant la vraie vie et les vrais problèmes... une cage numérique où les gens se soucient davantage du monde numérique que du réel."
Quelques lumières à certains étages des gratte-ciels suggèrent une présence de vie.
Au dessus de cette lampe à vis traditionnelle, figée sur un fond bleu nuit, le nom du groupe et intitulé du disque, séparés par un trait (très numérique type 'pipe') vertical, s'inscrivent, sobrement, en fine écriture blanche.
Encore une divine idylle entre la pochette, qui donne des envies de vinyle, et mon regard! J'aime cette harmonie douce qui va de pair avec la musique.
Cet album remplit de miel doré et sucré le plus profond de mes oreilles et même plus loin ... et je fonds comme une bougie. Un peu de légèreté ne fait pas de mal.
Légèreté? On repassera! Vla t'y pas que les textes plombent un peu l'atmosphère musicale...
Le thème récurrent, plutôt sombre, encourage une rupture dans nos manières de vivre et dénonce le désastre planétaire évolutif depuis les 90's qui impacte cette génération sacrifiée ou maudite ('Cursed génération').
Lançons le disque comme un discobole pour voir si ça roule!
Une nappe de brume, dégagée par des claviers, s'évapore et le jour se lève sur 'Turn it on' (sans le 'again' qui appartient à Genesis).
Le rythme s'accélère en invitant guitare, basse et batterie et le son synthétique ramène aux années 80.
Spyretta exprime craintes intériorisées et envie d'en finir avec les mauvaises pensées.
La cadence passe encore une vitesse supérieure avec une plus grande présence de la guitare ce qui, avec un peu plus d'impétuosité, me ferait penser au gothique américain Idle Hands.
La guitare tisse une toile fragile que la basse tire à la limite de la cassure. La voix angélique s'équilibre comme un funambule.
'Zak' parle de victimes de violence et de trahison et lorsque la rythmique entre en action, on entend le chant féminin plus rageur qui croise avec celui de Sotiris sur le refrain.
A partir de la 3è minute, la basse, rebondie, entraîne, avec force, des claviers dans l'allégresse. Le refrain monte, au final, vers un crescendo bouillonnant.
L'entame à la guitare aérienne rappelle la finesse de Marillion ou Pendragon.
'Put your hands down' ne signifie pas 'baisser les bras' mais, à l'inverse, la voix mâle de Sotiris exhorte l'ambition, le changement et la rupture avec la médiocrité.
Les claviers développent, petit à petit, une symphonie tournoyante en forme de valse hésitante.
Sur 'The consequence of dream', l'électro domine par les synthés et une batterie au son de boîte à rythmes. Le morceau débute sereinement avec sa voix suave qui chante, à nouveau, le désir de se libérer et d'avancer.
Dans les derniers instants, la mélodie sucrée s'emballe en symphonie profonde portée par des "I'm dreaming" intenses et répétés proches de l'exaltation.
Une intro 'wish you were here' vole pendant 45 secondes avant qu'une cithare exotique appelle une basse pesante pour 'The weekend'. La voix lente et éthérée flotte sur une belle trace de guitare et se lamente de subir une vie sous pression.
Le refrain apporte peu d'espoir malgré une accélération trompeuse à double voix (et dépassement ... de soi dans les whouaah) et confirme l'angoisse "I’m tired of living only in the weekend, the weekend, I’m tired of living only in the weekend, the weekend is killing me"
'The guillotine' entonne 'I look outside and everything is lost' imagé par un clip dénonçant l'inéluctabilité de la destruction de notre planète et complété par un texte succinct et dépressif.
En dépit de ces idées noires, la chanson ramène des souvenirs de Maggie Reilly (et ce hit où "Moonlight" domine "Shadow"). Il faut se rendre à l'évidence de ce potentiel tubesque sur un rythme entraînant.
La guitare glisse comme une étoile filante que l'on prend plaisir à suivre des yeux et des oreilles.
A l'opposé de la grande veuve et loin du bégaiement de OPUS (sur 'Life is life') dans les bals de mariages, 'Life' (une fois donc), par un accord anodin et frivole en préambule, nous prend par surprise, se lâche, se fâche, monte en puissance et finit par galvaniser et, dans les dernières secondes, menacer par une voix grave et une guitare qui met mal à l'aise.
'Drive me home' séduit d'abord en quelques gouttes légères au piano puis hypnotise avec sa boucle de clavier fascinante.
Mais sur le refrain le ton s'assombrit à cause d'une basse orageuse qui fait transpirer à grosses gouttes cette fois, un peu comme lorsqu'on est ailleurs et que ça ne le fait pas... s'il te plait, ramène-moi!
'The Man Sitting Right Next Door' parle de l'éloignement des êtres : 'People seem to know me only through a screen' et finalement insistant 'Sometimes I feel alone , I feel alone , I feel alone'.
La mélodie mid-tempo me donne des frissons frétillants à la Daft Punk (surtout sur le refrain) avec son instrumentation chaleureuse aux synthés marqués.
Tout au long de l'album, les lignes électroniques euphoriques contrastent avec un propos grave.
Grec mais pas geeks, le groupe prêche l'humanité, l'empathie et la prise de conscience généralisée.
L'effet positif et onirique prédomine. Cette génération désenchantée chante et même enchante grave sur ce disque.
A écouter pendant l'apéro à l'Ouzo bien sûr, entre fêta et tzatziki, juste avant de refaire le monde... comme quoi, un peu de Grèce, ça fait pas de mal!!
Titres :
1. Turn It On 00:00 – 05:49
2. Zak 05:50 – 11:19
3. Put Your Hands Down 11:20 – 15:42
4. The Consequence of Dream 15:43 – 20:02
5. The Weekend 20:03 – 25:30
6. The Guillotine 25:31 – 28:36
7. Life 28:37 – 33:53
8. Drive Me Home 33:54 – 38:52
9. The Man Sitting Right Next Door 38:53 – 43:32
All music written and arranged by Sotirios Angelidis / Performed by SKAGS
All lyrics written by Sotirios Angelidis except track 2 by Sotirios Angelidis and Spyretta Driva
All music recorded at Play Recording Studio and SKAGS Studio
Mixed and Mastered at Play Recording Studio by Nikos Arkomanis
N
Album- Frànçois and The Atlas Mountains - Banane Bleue
Label - Domino.
Tu savais que tu avais déjà eu l'occasion de voir Frànçois and The Atlas Mountains sur une scène belge.
Où et quand?
En creusant profond, tu retrouves un compte-rendu du Festival comme à la Maison à la Maison des Musiques à Bruxelles, c'était le 3 octobre 2009.
Au menu: huit formations, avec, c'est incroyable, en tête d'affiche, Shannon Wright, qui a donc joué devant une centaine de ploucs.
Ce jour-là, Frànçois and The Atlas Mountains officie en formule trio, François Marry n'a jamais présenté ses comparses, tu en fus bien marri, le set, agréable, t'avais laissé un bon souvenir.
En 2021, le globe-trotter de Saintes sort un septième album ' Banane Bleue' .
Ne me demande pas s'il y a un lien avec Andy Warhol, Kevin Ayers ou avec Donovan, ou si le jeune homme a signé un contrat avec le Blue Banana, un restaurant branché niché à Pointe-Noire en Guadeloupe, on n'est pas parvenu à joindre le Charentais sur son portable.
Le grand copain de Dominique A, pendant un laps de temps bruxellois d'adoption, comme celui qui a récolté les palmes lors des victoires de la musique 2013, est du genre prolifique. Depuis ses débuts en 2004, il comptabilise sept albums et 2 EP's sous l'étiquette François and The Atlas Mountains, un enregistrement ( Fleurs du Mal) attribué à Frànçois Atlas et plusieurs épreuves des débuts, sous le simple nom de François, souvent sous forme de split avec, e a, Sleeping States ou Ray Rumours.
Durant un séjour à Bristol, il joue avec Camera Obscura ou Electrelane, ouvert d'esprit, il tente une collaboration avec le Mystère des Voix Bulgares, puis se rabat sur les Basques Unkle Jelly Fish, tout ça pour te dire que sa musique est empreinte des expériences que cet éternel nomade a glanées aux quatre coins du monde.
'Banane Bleue' est attribué à François Marry et aux Atlas Mountains, pourtant, il n'a fait appel à aucun membre du groupe pour l'enregistrement, il a surtout collaboré avec le producteur- musicien finlandais Jaakko Eino Kalevi.
Les crédits mentionnent: Frànçois Marry: Guitar, Piano, Percussion, Melodica, Keyboards/ Jaakko Eino Kalevi: Drums, Bass, Percussion, Programming.
Comme musiciens additionnels: Lucas Chantre à la clarinette, Rhadi Chawali à l'oud et au violon, Maxime Hoarau et Juha-Pekka Jääskeläinen au vibraphone, les backings sont assurés par Elise Duponche et Laura Etchegoyen.
Jolie pochette, avec le bleu céleste comme teinte dominante, la composition surréaliste, merci Magritte, voit François, comme surpris par le photographe, se tenant à gauche, une guirlande sombre semble flotter dans l'azur, à droite, tandis que trois bananes bleues s'élèvent vers le ciel à la manière d'un cerf-volant non guidé.
Tracklist
Album - Hvalross - Cold Dark Rain
Par NoPo
Independent Release
HVALROSS Cold dark rain 2020
HVALROSS réunit 4 néerlandais dont le pédigrée passe par The Lower Lifeforms, Positive Hate, Oker et The Astral Travellers, groupes inconnus dans mon bataillon.
Gerben van Oosterhout – Voix
Barry Veeke – Guitare
Maarten Vermeulen – Basse and backing vocals
Tristan de Rijk – Batterie
HVALROSS signifie 'morse' en norvégien.
Peut-on en déduire que HVALROSS a les dents longues? Barry le barrit haut et fort 'Our biggest dream is and always has been becoming rich and famous of course...'
Autre déduction, les musiciens ne savent jouer que des beep électroniques? Raisonnement sans que(ue nen) nie tête!!
Après 3 ans sans jouer (band de fainéants!), en 2018, ils remettent les cordes et les peaux sur la table pour tanner à nouveau du rock... et quel rock!
Pour l'écriture, ça se dirige vers les armures, les épées et les bêtes mythiques, l'héroïque fantaisie et la guerre (Maarten cite l'inspiration du poids lourd Mastodon).
La galette s'appelle 'Cold dark rain', certainement celle qu'on voit dracher sur la pochette au design surréaliste très réussi (oeuvre de Nozzman Bram van Rijen).
Apprécier les petits détails dans ce dessin prend un peu de temps mais ça dégage de l'air marin et ça met du sel pendant l'écoute du disque.
Un personnage, ressemblant à Moïse, se plante comme un roc(k), bâton à la main, dans une mer déchaînée.
Un long serpent de mer (forcément), gueule béante, surfe sur les vagues écumantes. Une aile déchiquetée vole au dessus de lui.
Une tête de lion aux dents de morse et une autre de mouflon, dont il ne reste que les os et les cornes caractéristiques, flottent comme à la proue d'un drakkar.
Deux hampes, aux formes arrondies, enfoncées de droite et gauche (celle de ce côté, en pointe de faux), soutiennent la bannière 'HVALROSS' comme une porte... à faux, c'est vrai!
L'écriture s'estompe par endroits recouverts de nuages. La texture hachurant ciel, mer, barbe et robe du prophète et crinière du lion dessine des arabesques de spaghetti (sans décor de western).
Les teintes maussades de la météo pourrie (on est dans le chnord!) ne parcourent qu'un bleu émeraude (plutôt qu'outremer) qui se dégrade.
Côté musique, ça penche, sans basculer, entre grunge, stoner et rock tendance hard 70/80's.
Le passage dans l'arène se fait en dansant sur les premières notes de 'Death from above', feeling groovy en diable. Belle entrée en matière!
La cohésion des instruments et du chant énergique donne de la force au titre.
Un passage hurlé dans un porte-voix libère une lead guitare et coupe le match en 2. La seconde mi-temps reprend sur le même rythme sans faiblir.
'Trenchfeet' pesant, met du temps à installer une ambiance doom presque sabbathienne. Gerben se donne vraiment, soutenu par les chœurs de Maarten. Aucun élément artificiel, ne vient perturber cette musique rock en ligne simple guitare/basse/batterie.
'Finally Repent' laisse l'intro à la batterie aux rebonds agiles. Barry et Maarten forment un duo à cordes dynamiques avec une guitare aux angles vifs (j'y perçois des relents du suédois Witchcraft).
Alors que les couplets martèlent, le refrain gonfle et expulse le trop plein d'énergie puis 2 guitares reprennent le fil conducteur à haute tension.
'I Shot My Best Friend' quelle drôle d'idée (à moins que ce soit le shériff...)! L'intro dégaine un riff métallique tournoyant sous les coups de boutoir et roulements d'une batterie accrocheuse.
La précision du tir foudroyant atteint son but et nous convainc haut la main.
'Oblivion' bégaie un riff saccadé et entraînant. Le refrain effervescent brille de mille feux qui réchauffent le corps et l'esprit.
'The Owl' s'ouvre sur un motif de batterie suivi d'un riff strident et obsédant accompagné d'une basse grondante. La trame vocale enthousiaste puis un solo de guitare lumineux dépressurisent avant une échappée flottante très travaillée.
Un chouette morceau (évidemment) mélodieux et psychédélique, typé 70's.
Le riff maître écorché de 'As I Am' s'allonge en serpentant, comme une tige pleine de sève qui laisse pousser des rejets, malmené par des assauts de batterie aux déboulés percutants.
Sur le pont, deux guitares, au son métallique, croisent le fer avec brio. Le refrain brasse le chant à plusieurs voix fiévreuses.
Un fill à la batterie frappe en lever de rideau. 'Playing the Big Game' enchaîne sur un riff franc et direct. Le chant se veut plus contrasté parfois rageur, parfois posé.
Le dernier tour de piste commence dans une cadence lourde, lente et régulière pour tenir jusqu'au bout d'un round de près de six minutes.
'Geryon' fait référence à la bête du poème épique de Dante, Inferno, datant du 14ème siècle. On entrouvre le Judas.
Le riff monolithique aux accents de rouille ('Rust never sleeps') s'éternise dans une ambiance doom mais la furie reste vaillante surtout sur le refrain.
Tout au long du disque, la morsure est large et vénéneuse.
Sur des riffs massifs, les gens du Nord déploient un rock loin d'être froid et humide mais empreint d'une douce mélancolie.
En 9 titres et 35 minutes, comme 3 sets secs, HVALROSS boucle avec panache un match plein de fougue.
On s'impatiente déjà de savoir ce que le prochain tour va pouvoir nous réserver.
Titres produit par Walter Poppelaars (OTIS)
1-Death From Above 03:52
2-Trenchfeet 04:00
3-Finally Repent 03:28
4-I Shot My Best Friend 02:58
5-Oblivion 03:48
6-The Owl 04:02
7-As I Am 03:31
8-Playing the Big Game 03:45
9-Geryon 5.56
Album - No Terror In The Bang- Eclosion
Label - M&O Music
Il y a un type du nom de Leslie Halliwell , non, ce n'est pas le grand frère d'une ex- Spice Girls, qui a écrit un bouquin, "The Filmgoer's Companion", un must pour les amateurs du septième art. Dans le supplément intitulé The Filmgoer's Book of Quotes, Alfred Hitchcock tient une place de choix, l'homme aux 46 Academy Award nominations est féru de phrases choc. Dans la collection, on pointe: "We do not recommend suicide as a way of life" ou "Blondes make the best victims. They're like virgin snow that shows up the bloody footprints", c'est aussi lui qui aurait formulé " There is no terror in the bang, only in the anticipation of it."
A Rouen, il doit exister un fan du maître, car comme nom de groupe, l'individu a choisi: No Terror In The Bang!
Avant de faire équipe avec Sofia Bortoluzzi et de concevoir No Terror in the Bang, Alexis Damien officiait au sein des formations Pin-Up Went Down ( art rock/heavy metal) | Void Paradigm ( black metal) | Carnival in Coal ( metal avant-garde) ou Wormfood ( goth, doom).
Sofia, plus jeune, est considérée comme une des nouvelles pépites de la scène normande. Jazz, hip hop, metal, rien ne l'effraie, en dehors de No Terror in the Bang, elle s'extériorise dans le projet Sofia et Mine Sale ( Urban jazz, Hip Hop, Modern jazz).
Le duo a recruté Etienne Cochin (Guitare) actif chez Lister, Brice Bouchard (Basse) professeur de solfège, Clément Bernard (Guitare) membre de Pen an Dour et de Fire Balls ( un Jerry Lee Lewis Tribute) et Romain Greffe (Claviers), qui opère au sein de Joad, pour faire un bout de chemin sur la même piste.
Sofia, chante et compose, Alexis compose, se charge de la batterie et des arrangements.
'Eclosion' est leur premier album, le groupe prétend engendrer du métal cinématographique.
Sublime pochette, signée Louise Dumont, une photographe dont on te recommande le travail!
Tracklist:
Album - John Paul Keith - The Rhythm of the City
Wild Honey Records
John Paul Keith, un visage émacié, des raybans, un petit côté Elvis Costello, sans chapeau vissé sur la tête, la pochette montre un mec cool, que le photographe Jim Herrington a saisi en ville à la tombée du soir.
Il sort d'où ce garçon?
Knoxville, Tennessee, il a été à l'église, a hérité d'une guitare, s'est amoché l'extrémité des doigts en jouant du Chuck Berry ou du B B King, s'est embrigadé au sein des V-Roys, un groupe pratiquant un alt-country qualifié de tasty par les connaisseurs, avant de se lancer comme navigateur solitaire.
Depuis 2009, le champion de la Telecaster a pondu cinq albums, tous étoilés au Michelin, catégorie pop, country, ou blues-inflected rock.
Sa dernière production, toute récente, a été dénommée "The Rhythm of the City", elle comporte dix pistes, toutes portant les traces des sonorités caractéristiques soul and rock and roll de la Bluff City, c à d, Memphis!
Sois plus explicite!
This Memphis sound and musical tradition later shaped the early rockabilly style associated with Elvis Presley, Jerry Lee Lewis, Roy Orbison, Carl Perkins, and Johnny Cash. ( merci, Amro Music).
Tracks: