Album - BLUE ÖYSTER CULT: "Some Enchanted Evening" 1978 + DVD Some Other Enchanted Evening
Mitch ZoSo Duterck
Album - BLUE ÖYSTER CULT: "Some Enchanted Evening" 1978 + DVD Some Other Enchanted Evening
Mitch ZoSo Duterck
Leafbirds au QG Rooftop Bar - Saint-Brieuc , le 9 novembre 2022
NoPo et Noëlle
LEAFBIRDS AU QG - Port du Légué à St Brieuc - Mercredi 9 Novembre
Cette semaine, tellement ensoleillée, encourage à trainer au port surtout quand un peu de musique alléchante nous y attire.
Leafbirds, le retour... après leur passage en Juin. Je ne vais donc pas détailler la setlist quasi identique
Simplement Paul a les cheveux plus longs mais surtout, il a invité sa Fender Stratocaster au son knopflerien.
'C'est peut-être un détail pour vous
Mais pour moi, ça veut dire beaucoup'
S'ils reviennent, c'est que ça plait et les clients, assez nombreux pour un soir de semaine, apprécient en buvant un coup.
Il y a juste un être abandonné, seul à une table, qui a confondu Leafbirds avec berceuse!
Pourtant, les étreintes, entremêlements et autres valses en duo avec l'autre guitare, acoustique, font mouche à tous les coups mais ce n'est pas une mouche tsé-tsé!
Notamment, 'Raindrops Keep Fallin' On My Head' (reprise de B.J.Thomas) semble particulièrement plaire à une dame sur le côté et 'Pretty woman', la canon, fait un carton!
Dylan chante toujours aussi bien et s'amuse avec sa voix acrobatique.
Celle de Paul la soutient discrètement et prend la lead sur 2 ou 3 titres.
Les musiciens, plein de créativité s'impliquent dans plusieurs projets, tous plus intéressants les uns que les autres, et dont voici les liens :
LEAFBIRDS - youtube
Dylan Gildas
Paul Legoff
HAYDEN BESTWOOD youtube
avec Paul
En concert le samedi 3 Décembre à l'excellent bar, de Yann OLLIVIER, "LE BARBE" à PLOUHA
COCONUT youtube
avec Paul
DYLO youtube
avec Dylan
Peter Frampton au Cirque Royal, Bruxelles, le 12 novembre 2022
Mitch ZoSo Duterck
Aziza au Jardin Hospice, Bruxelles, le 12 novembre 2022
michel
Bruxelles, tu l'as abandonnée il y a 5 ans, et si un chien reconnaît un maître qui l'a perdu au bout de 10 ans, la ville de Manneken Pis t'est apparue méconnaissable et défigurée.
En dehors des imbécillités imaginées par la clique Elke/Smet ( le plan Good Move, les 30 km/h ,la LEZ, le plan de stationnement aberrant et onéreux ( jusqu'à 20€ pour 2 heures) ) qui ont transformé la capitale européenne en piège pour automobilistes, tu constates également que tu n'as plus aucune notion de ce que sont les endroits branchés du centre ville.
Ainsi tu ignorais que les jardins de l'ancien Hospice Pachéco étaient devenus the place to be downtown: des jardins d'hiver, une guinguette, un bar où tu te dois d'être vu, des salles d'exposition, des manifestations culturelles , late-night music et seasonal food.
Ce soir, tu as opté pour le concert d'Aziza, programmé à 19:30 (nous y reviendrons).
L'endroit est vaste, la déco bon chic, bon genre, un bémol: un bruit ambiant assommant.
Si tu veux te désaltérer, ne te promène pas sans ta carte de crédit ou sans ton portable muni de l'application easy banking car le CASH est proscrit.
Donc l'affiche annonçait un show d'Aziza, demi-finaliste du Court-Circuit, à 19:30'.
Au bout du compte la mise en route commencera à 20 :35', 65' minutes de glande, ça craint, la peste soit de ces annonces de concert fallacieuses..
Après avoir encaissé un mini speech de l'organisation, un trio de musiciens s'installe: Aziza au chant et à la basse, Diego Higueras à la guitare et Théo Teboul à la batterie.
Diego, from Lima, tu l'as croisé au sein de La Negra Albina, il évolue aussi au sein du band de Thomas Frank Hopper , il soutient la chanteuse de jazz Natacha Wuyts, ou encore Paola Di Bella, Gioia Kayaga, alias Joy Slam, il a fait du ska avec Freddy Loco et du jazz avec Ecstasy, il a sûrement 20 autres projets, mais on ne veut pas te fatiguer.
Théo, from Toulouse, est plutôt jazz, on cite HØST, Ronny and Clyde, le Crow-Frog Show...
Aziza (François) née d'une maman tchadienne et d'un père belge, commence son approche musicale en faisant du rap, puis elle compose, participe à des jams, avant de se retrouver choriste pour, e a, Anwar, Arona & the Kilombos ( groupe dans lequel le guitariste se nomme Diego Higueras) ou Besac-Arthur.
Fin 2021,elle démarre son propre projet et en 2022, on la retrouve en demi- finale du Concours Court-Circuit.
C'est Théo qui anime le début du show en frappant méthodiquement sur la caisse claire, la guitare rapplique pour ajouter un fond vibrant, il faut 45" avant d'entendre le filet de voix nu-soul/jazz d'Aziza, qui s'accompagne à la basse.
'Abyssa' est bien lancé, ne cherche pas le titre sur le net, Aziza n'a pas encore officiellement gravé ses compositions sur support digital ou physique.
Pour te faire une idée , on te conseille d'écouter Lizz Wright, à laquelle elle ressemble autant physiquement, que vocalement.
La suivante s'intitule ' Souldier', on pense plus à un jeu de mot subtil qu'à une faute d'orthographe.
Le midtempo est attaqué à la guitare, la voix est brûlante et passionnée, Diego, en exhibition, transforme le soul track en rock impétueux, les clients, tout acquis à la cause de la fascinante chanteuse, se sont approchés à 25 cm du podium et approuvent le rendu.
'Magpoty' ( titre à vérifier) traite de tous les héritages culturels que l'on recueille à la naissance, avec sa basse fougueuse, Aziza nous rappelle le jeu de Gail Ann Dorsey, tandis que le timbre et le phrasé offrent une certaine similitude avec la tessiture de Tracy Chapman.
Même si ' Celebrate' présente des relents funky , ce n'est pas Kool & the Gang que ton esprit
a en image, mais plutôt Joan Armatrading, et comme Aziza a la bonne fortune d'être accompagnée par des musiciens brillants, le public savoure non seulement le chant, mais aussi l'escorte instrumentale.
Sans vouloir impressionner la galerie, Diego Higueras multiplie les interventions flamboyantes, Théo s'occupe du groove, bien secondé par la basse de la chanteuse.
'Sleepwalker' démarre sur un jeu de batterie déstructuré, le somnambule déambule sur fond de wah wah ronflante, la basse, en sourdine, tempère les envolées du guitariste et c'est par un chant bluesy et narratif qu'elle raconte son histoire.
Lors d'un bridge, Diego place maints effets ondoyants, ... we were raised to be successful ... annonce Aziza, du coup la guitare nous gratifie d' un avatar jazzy , nous prouvant ainsi que sa palette foisonne de coloris divers.
T'avais compris Freedom, t'étais pas le seul, Jeanne a versé une larme pour George Michael, tu avais Richie Havens comme repère, mais le morceau se nomme ' Feardom' et décrit notre société capitalisée.
Après ce cri déchirant, Aziza propose ' Clock, rien à voir avec Coldplay, ce morceau à la structure heurtée a été composé il y a longtemps, dit-elle.
La basse en avant-plan souligne l'angoisse face au temps qui défile.
Jacques?
...Et s'ils tremblent un peu est-ce de voir vieillir la pendule d'argent
Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui dit: je vous attends...
' Hanaz Gun' ( ?) est le dernier morceau qu'on a travaillé, il est question des méfaits de la colonisation.
En spoken-word, le message dit ...leave those bushes... touche pas à ma terre!
Le set se termine avec ' Home', le seul morceau " clippé" ( lors d'une live session) .
Théo agite les shakers , pas les gens de la secte, mais l'instrument de percussion, la guitare sort de son trou, la voix, caressante, se fait entendre, c'est parti pour un morceau sinueux, pendant lequel la poignée du vibrato prend du service.
Le ru, calme, se transforme en cascade lors d'un mouvement plus nerveux, pour s'assagir en vue du terme.
Superbe!
Remerciements et un rappel.
On refait ' Hanaz Gun' ( ?), dont on a retenu la sentence ... who told you to stay silent...
Du coup, ta voisine a gueulé ' Yeah', les canons se sont tus, tu as quitté le jardin sans avoir cité le nom de Balavoine.
Album - Mademoiselle K - Mademoiselle K
Kravache
NoPo
MADEMOISELLE K 2022
Pas la peine de présenter la demoiselle.
Faisons le quand même... car c'est un K (mais pas un 'K' raté).
K pour Katerine et pour la dernière lettre de Gierak.
Originaire de région parisienne, elle prend ses racines en Pologne.
Elle sort son premier album juste après la fin de ses études de musicologie à la Sorbonne et moi... j'suis pas vexé!
2006 : Ça me vexe
2008 : Jamais la paix
2009 : Live
2011 : Jouer dehors
2015 : Hungry Dirty Baby
2017 : Sous les brûlures, l'incandescence intacte
En tous cas, elle a de la personnalité et sait ce qu'elle veut.
Elle maintient, contre l'avis de sa maison de disque, la langue anglaise dans son projet de disque "Hungry Dirty Baby" et... elle se fait virer!
Persévérante, elle crée son propre label au nom signé avec un 'K' et approprié "Kravache".
Elle vient nous rendre visite dans le deux deux et les avis ravis vont dans le sens de Michel
Cette fois, soutenue par plus de 2000 contributeurs sur Ulule, elle tourne une nouvelle page.
2022 : Mademoiselle K, un renouveau?
La photo principale ne met pas la dame en valeur, juste peut-être sa bague et la couleur bleu claire de la glace qui fond sur ses doigts et dont elle se gave sur le clip de 'Garçon bleu'.
Finalement, il fait beau, le ciel et le marcel en attestent... Quoi de mieux pour s'éclater en écoutant la rondelle?
Sur le modèle de la guitare éraillée, la voix s'enroue, rond, ça ne tourne pas rond! Mademoiselle chante le blues...
Elle se pose beaucoup de questions... trop... de questions trop!
'Chloroforme' ne décrit pas la grande forme et les arrangements, aux traits tirés, et à la gratte douloureuse, n'arrivent pas à arrondir les angles.
Ce riff répétitif en entrée, droit et sec, percute d'autant plus, qu'une deuxième guitare rageuse le contrarie sur un rythme carré.
Dès que la voix perturbée se fait entendre dans un vent de folie, la mélancolie prend le dessus.
'Oui, j'ai craqué à l'extrémité' confesse-t-elle, une étape à franchir pour dépasser nos intensités?
'L'infirmière m'a dit...' un clin d'oeil à Mylène Farmer?
La fougue envahit tous les instruments, la batterie, en moulins, mordant ses peaux, la guitare en distorsion et les petits cris rebroussant le poil. Intense, adjectif qui colle à ce titre canon!
Les accords déglingués du titre suivant 'Garçon Bleu', presque juvénile, prennent à contre-courant.
Les arrangements, surprenants, donnent un son saturé à la batterie en dérapage contrôlé. A l'inverse, la basse maintient un équilibre salvateur.
Finalement, cette composition joyeuse convient parfaitement aux paroles légères et ensoleillées 'Et toujours ce petit air frais jusqu'à mon visage qui soufflait'.
Une respiration après deux chansons tendues.
Les soupirs de la jeune femme ne sont pas ceux de l'effort pour grimper le Vercors.
Il faut retenir le second mot du titre 'Vercors hardcore' pour comprendre. Alignée, la basse tonne, vigoureuse.
Les riffs de guitare dérapent vicieusement. Les mots ne se retiennent pas, le corps non plus! Vertiges de l'amour?
De 'On m'a vu dans le Vercors' à 'Je prends des trains à travers la plaine', il n'y a qu'un pas (un wagon?), vite franchi par quelques lignes troublantes.
Même si subtilement, 'j'me paume dans ta main' confirme que la conductrice s'égare, 'J'fais le TGV je vais à fond dans ta direction' montre qu'elle sait où elle va.
Les mots se prononcent parfois crus et la mélodie ne sent pas le réchauffé.
La chanteuse se balade tranquillement sur une sobre instrumentation fignolée aux jolis choeurs.
L'arpège en boucle, sur une guitare acoustique, délave ''Gâché' comme une peinture triste. L'E-bow plante ses banderilles.
La patiente a voulu toucher la patte de l'ostéo après avoir craqué sous ses mains délicates, encore une référence érotique!
'Faut pas gâcher!' disait un célèbre entraineur de foot...
Sur un ton taquin et un clavier au son de basson, 'J'rêve d'un CRS' débite sur un rythme martial qui me rappelle 'Un homme pressé' de Noir Désir ou même 'Eclater un type des ASSEDIC' d'Akhenaton.
La comparaison s'arrête aux premières secondes car une guitare électrique vient donner un air plus rock.
L'humour, plus que l'amour, et l'érotisme reviennent toujours avec la matraque cette fois, douce et enveloppée par un chaud son de saxo.
Percussions et bruits électros un peu délirants constituent le super pour la recette d'un 'Gratin de tendresse'.
Derrière l'impact du confinement, un peu de légèreté synthétique sur laquelle danser tel un écervelé et on ne s'en porte pas plus mal.
Un bel arpège glisse 'Sous mon pull'. A l'inverse du morceau précédent, on devine une forme de prostration.
Le frottement des doigts sur les cordes émeuvent à l'image des muscles serrés en signe de protection de l'artiste, seule et recroquevillée.
'Ta sueur' nous la fait couler. Le morceau long (près de six minutes) et hypnotique nous emporte avec lui dans ses tocs parfois rassurants.
Le rythme, démarré à la boite, ne change pas d'un iota traçant une ligne pour le spoken word très personnel de la demoiselle qui livre son mal-être et son système de consolation (en couple cette fois).
Un break meurtri, puis la basse à la relance... écume la batterie, écume! Et les choeurs fragiles touchent au coeur...
La guitare électrique se perd en magnifiques circonvolutions vibrantes à la Neil Young au fil des coulées de cette sueur. Bouleversant!
La crête, un pays tapez 1, une arête tapez 2, une coiffure taper 3? 'Trafiquante de crêtes' appuie sur le bouton 1.
Décidément cet album comporte plusieurs sommets. Ciel! En voici un!
Le chloroforme semble évaporé et la K oublie ses questions existentielles dans l'effort.
Une mélancolite aigüe règne sur ce titre à l'écho doux et touchant, entamé sur une guitare aérienne. Sur des traces aux esquisses de Bashung, la femme s'arrime à la cordée et monte, en rythme, dans la brume.
A l'approche du pic illuminé, synthé et voix se confondent en ouh ouh. Mademoiselle K n'est pas KO.
Mademoiselle K n'est pas n'importe qui! C'est quelqu'un... qui ne ressemble à personne.
Dans son oeuvre, on perçoit un brassage d'influences, une diversité sans trop pouvoir la citer.
Elle se donne tellement qu'il ne doit plus lui rester grand-chose. On abuse, on prend, on aime!
01-Chloroforme
02-Nos intensités
03-Garçon bleu
04-Versors hardcore
05-Les trains
06-Gâché
07-J'rêve d'un CRS
08-Gratin de tendresse
09-Sous mon pull
10-Ta sueur
11-Trafiquante de crêtes
Arrangeurs : Peter Combard, Colin Russeil, Simon Quenea
co produits par les Nantais Simon Quenea et Pierre Cheguillaume
Stephen Hull Experience feat. Andrew Alli à La Grande Ourse, Saint-Agathon, le 6 novembre 2022
michel
Grand retour des concerts du dimanche, en fin d'après-midi, à La Grande Ourse.
En ce premier dimanche de novembre, Melrose a fait fort en programmant Stephen Hull et son band, avec comme invité de marque l'harmoniciste Andrew Alli.
Un public, avide de nouveautés, s'est déplacé en nombre vers la superbe salle de Saint-Agathon, ravi de faire la connaissance de ceux qu'on nomme déjà la relève du blues.
En effet, Stephen Hull du Wisconsin (Racine) , 23 ans, est un autodidacte, il joue de la guitare depuis ses 14 ans, influencé par B B et Albert King et Stevie Ray Vaughan, le jeune gars se fait rapidement un nom sur la scène blues du Wisconsin, plus tard Chicago, le Tennessee et le Texas succombent à son talent.
Boom Boom Production a eu vent de sa virtuosité et le signe pour une tournée française, avec un passage en Belgique, alors que jusqu'ici l'as de la six cordes n'a encore officiellement rien enregistré.
Pour ce European tour, Stephen a invité une autre nouvelle figure faisant la une des gazettes blues, Andrew Alli , de Old Richmond, légèrement plus âgé que Stephen, il a dépassé le cap de la trentaine.
Le mouth harp player/chanteur , fan de Little Walter, Big Walter Horton, Sonny Boy Williamson II, et Junior Wells, a, quant à lui, déjà un album dans son magasin, ' Hard Workin' Man' paraissait en 2020.
Pour accompagner les têtes d'affiche, deux autres cracks: à la basse, Sam Winternheimer, qui est également actif dans le milieu jazz et, à la batterie, drummer extraordinaire, Victor Reid.
Il est 17:30', le trio arpente la scène, Stephen saisit le micro, bonjour, comment ça va, that's all the French I know, tonight we're gonna play the blues.
Petit échauffement pour se dégourdir les phalanges, avant d'entamer le standard "Ain't Nobody's Business" en solo. Basse et drums sont comme les convoyeurs, ils attendent.
T'as remarqué l'absence de setlist, ces gens jouent à l'inspiration.
Attaque funky pour la suivante ... baby, I don't blame you at all ... avec une première envolée, corsée, de la guitare, les comparses tissent un fond groovy, Stephen digresse, il nous laisse à peine le temps de battre des mains car il a déjà enchaîné sur le bouillant ' Big Legged Woman' ( written by Israel Tolbert), un cheval de bataille pour Freddie King.
Sans avoir l'air d'y toucher, le jeune gars du Wisconsin nous assène des riffs dignes des plus grands et quand il pose le pied sur la pédale wah wah, les tchik, tchik tchik viennent remuer nos tripes.
Mais, toi, ne t'avise pas de tourner autour de ma gonzesse, sinon je te transforme en purée.
Si John Mayall s'était trouvé dans la salle, il l'engageait pour sa prochaine tournée.
Tes yeux se sont également concentrés sur le travail géant de Victor Reid aux drums, comme le groupe a choisi Stephen Hull Experience comme label , tu penses forcément à Jimi Hendrix, mais c'est plutôt le batteur du Band of Gypsys, Buddy Miles, que tu as en tête.
Il enchaîne sur un titre querelleur, il est encore question de femmes, faut pas toucher à la mienne, occupe-toi de la tienne, avec la guitare en guise de fusil, il le fait bien comprendre aux coureurs de jupons, don't mess with my woman...
Pas le temps de reprendre son souffle, la wah wah éclabousse tout, il a entamé ' Feel so bad' de Chuck Willis, le morceau, soudain, prend un virage rock serré, à l'arrière, Victor frappe comme un forcené, tandis que Stephen s'amuse et insère des lignes piquées à droite et à gauche, tout Saint - Agathon se démène sur les sièges, pour pousser un cri gigantesque au terme de ce fait d'armes turbulent.
I'd like to play a song of mine, annonce le gamin, mais faut attendre que le roadie ait réajusté le micro coincé dans la grosse caisse, le jeu viril de Mr Reid l'avait envoyé à cinq mètres.
Voici le premier slow blues du set ... I'll give you my word I'll be your man... I don't want to lose any more... on n'a aucune idée de la réaction de la madame.
It's time to welcome our guest, Mister Andrew Alli.
Le grand et élégant Andrew se place aux côtés de Sam et questionne, can I boogie?
Pas de problème, gars, envoie...
Sans se faire prier, il balance l'instrumental 'A A Boogie' que tu peux entendre sur son album.
Maîtrise, justesse de ton, un brin de désinvolture et beaucoup de souffle.
Saint-Agathon l'a adopté d'emblée.
Après une séquence tranche de vie en résumé, il embraye sur le titletrack du LP, ' Hard Workin' Man' , un Chicago blues pur jus , chanté d'un timbre chaud et agrémenté d'un phrasé à l'harmonica qui rappelle Junior Wells.
Petit conciliabule avant d'entamer la suivante, sans setlist, il faut se mettre d'accord, ils ont opté pour le slow blues ' 30 Long Years', une réponse, tardive, au ' Five long years' d'Eddie Boyd.
Le blues: ce sont les femmes infidèles, les factures à payer, la discrimination, le dénuement et le désir de retrouver son toit... le quartet nous envoie un gros shuffle chantant l'inhumanité de la vie et le désir de revoir son chez soi... on les suit pendant leur chevauchée fantastique ...on the way back home..
Stephen Hull reprend le fil, c'est lui qui chante le classique de Jimmy Rogers ' Walking by myself' suivi par le gospel/blues immortel ' I believe to my soul' ( Ray Charles).
L'harmonica chiale, la guitare gémit, Saint-Agathon prie.
Andrew: je peux en placer une, attends lui signale le drummer, qui dirige l'équipe, la guitare n'a pas dit son dernier mot.
Vous êtes prêts pour un tour du côté de ' Tin Pan Alley' , the roughest place in town , t'as intérêt à longer les murs, ça canarde dans le coin.
Stephen place une tirade vénéneuse, les autres tricotent à l'aise, Saint-Agathon savoure.
C'est comme si le fantôme de Stevie Ray Vaughan planait dans le coin.
Il avait dit que c'était la dernière touche, il a changé d'avis, écrase la wah wah et amorce ' Still called the blues ' de Johnnie Taylor, du blues aux forts relents soul.
That was it, folks!
Le bon peuple se lève et les rappelle, all right qu'il dit, but you must sing with me et c'est parti pour une version torride de 'Caledonia', émaillée d'un vif duel guitare/harmonica , à l'arrière Victor jongle, le ton monte, le train risque de dérailler, Saint - Agathon jubile avant de retrouver le groupe à la buvette.
Saint-Agathon was a blast, a-t-il indiqué sur sa page facebook!
Blues isn't dead, the old masters are leaving us, mais la relève est bien là, thank you, Stephen, Andrew, Sam and Victor!
Album - Collier d'épines - Louisett
independent release
NoPo
LOUISETT Collier d'épines 2022
Je connaissais une Louisette pas piquée des hannetons. Sans le 'e', le prénom américanisé devient fin et sophistiqué, adjectif convenant parfaitement au style de musique développé ici.
Rien à voir avec Maya l'abeille non plus, on pense plutôt à des oiseaux en écoutant.
Notre esprit établit automatiquement un rapprochement avec Brigitte, plus ancrée dans la chanson française.
Les sonorités de Louisett, bercée à la musique des Lauryn Hill et Erykah Badu, s'affirment plutôt en tendance new-soul r&b.
Les désormais rennaises se rencontrent d'abord en apprenant le violon à 7 ans, avant de vraiment sympathiser au collège à Rostrenen (22).
Julia et Emma se mettent alors à la guitare puis étudient au conservatoire (Rennes pour l'une, Nantes pour l'autre).
Elles commencent leur association par des reprises d'Adèle, Vanessa Carlton ou KT Tunstall, avant de composer vers 16 ans.
Après un premier EP en anglais en 2017, le duo chante en français dont la prononciation conforte le raffinement.
Enregistré en 2021, l'EP autoproduit, porteur d'un bel esthétisme autant visuel que musical, sort en Mai de cette année.
La pochette insiste sur ce côté soyeux, les 2 femmes se parent d'une belle robe bleue décolletée ou d'un petit haut orangé et pantalon assorti, avec une certaine brillance.
La pose, pleine de grâce, suggère la fraicheur avec une orange à feuille délicatement placée dans chaque main droite. Un troisième fruit se glisse entre le visage des deux femmes.
La recherche va jusqu'à combiner la complémentarité des couleurs, en ajoutant une touche de maquillage orange, autour des yeux de la robe bleue et inversement sur son amie.
'Pile ou face' n'hésite pas, l'ambiance invite au farniente, toutefois, en n'oubliant pas quelques mouvements gracieux et amples.
Le clavier déambule fièrement, aussi souple qu'un chat. La rythmique appelle d'abord des claquements de doigts à la rescousse des cymbales.
Elle prend ensuite de l'ampleur et marque les coups, aidée par les claviers en osmose.
Et les voix? Célestes lorsqu'elles s'assemblent, elles fusionnent ou se complètent et allongent les sonorités des mots avec classe.
Les modulations subtiles caressent et captivent. Le sens des textes s'oriente positivement 'Ne reste pas planté là!'... alors on danse?
'Contemplation' frappe par son chant à l'accent maniéré. Les choeurs à deux, entremêlés, ruissellent comme des perles. Les filles s'entendent et s'écoutent.
Chacune se donne le tour de chant sur une instrumentation subtile faite de touches au clavier et rythmique régulière, légère d'abord puis plus marquée.
Les onomatopées et vocalises favorisent le lâcher-prise pendant que les paroles encouragent le carpe diem.
'Collier d'épines' ne pique pas trop. L'ouverture lumineuse s'exprime avec tact.
Le groove chaloupé galvanise des sensations exquises transmises par les marquises des anges.
Les mots traduisent plutôt le réflexe d'auto-défense mais la musique diffuse sa dose d'amour. 'How to speak with your heart', il faut apprendre.
Le croisement syncopé d'une guitare acoustique, effleurée, et d'un éclat furtif au clavier, se dépose sur des percussions électros, légères et sophistiquées, faites de vibrations, handclapping et clochettes essaimées.
Sur le refrain effectuant son come back à l'anglais, le clavier à bulles indique le niveau de sensualité aux voix principales soutenues par un babil charmant de choeurs.
Le clavier pousse un souffle puissant et aigu sur des accords de guitare. La voix minaude en entrée.
Des ouh ouh luxueux et langoureux soulignent le besoin de vérité. 'Parlons-nous' prend des précautions dans son développement.
Le flot flirte parfois avec le hip-hop, c'est fou comme les intonations peuvent varier suivant que la langue employée soit le français ou l'anglais...
N'admire pas ton nombril! 'Umbilicus' se prononce presque en chuchotement.
Après des bruits de craquements et de filet d'eau, le morceau, démarré à la guitare acoustique, s'installe dans une atmosphère moite.
Les vocaux, parfois évanescents, s'alanguissent. La cadence, au ralenti, accompagne des gouttelettes de clavier.
Au bout, les voix se répondent et se suivent dans une grande douceur 'Pas de bruit dans mon abri', le calme et la sérénité prévalent.
Aussi relaxant que des vacances dans des iles ensoleillées, l'écoute de ce disque nous baigne dans la félicité. On pourrait s'attendre à voir des couleurs métissées sur la peau des jolies bretonnes.
Leur complémentarité remarquable amène autant d'alliage puissant que de diversité rafraichissante.
Décontraction n'est pas friction, ni fiction dans ce voyage plein de senteurs et de sensations. Juste, la classe quoi!
Tracklist
1. Pile ou face
2. Contemplation
3. Collier d'épines
4. Parlons-nous
5. Umbilicus
Enregistré au studio Groove-Box par Maxime Gilbert (Thomas Doucet and the G-Lights) et mastérisé par Julien Courtois (Master Plus).
Lineup
Julia Paugam guitares et chant
Emma le Cozanet guitares et chant
Fabien Lahaye, claviers
Basile Guéguen, batterie
(Tous 2 arrangeurs du projet)
Coral Pink au Barbe, Plouha, le 5 novembre 2022
michel
Pub: le rose corail, une couleur qui donne bonne mine. Dans un monde froid et technologique, le rose corail va raviver le teint.
Merci, Milou!
Et sinon?
Coral Pink , from Paris, avec souches nantaises, is a bedroom pop combo ayant sorti une flopée de singles, sans retrouver trace d'un album.
Que dit le net?
Formation en 2017, suite à la rencontre de Maxime Beneteau et Vic Vycilinski, ils mettent du temps pour sortir le titre ' Daydream' ( pas celui de Wallace Collection).
D'autres enregistrements suivent, puis des scènes, le groupe s'est étoffé, ce soir ils étaient cinq à manier, drums, guitare, Korg, Nord et moog + basse.
T'as des noms?
Ils ne se sont pas présentés, on avance: Maxime Beneteau ( voix et guitare), Vic Vycilinski, alias Victor Le Bourhis, alias Foxlove, ( moog et basse) ,( ce dernier compose pour Luha = Léa Beneteau), c'était pas évident à comprendre cette triple identité, bon Romain Gary/ Emile Ajar etc .. c'est pire... , Maxime Pinier, alias Congago ( drums) , le designer Vincent Trouillard ( synthé) et Grégoire Adnet ( synthé et shakers)
20:35, l'arbitre siffle le début des hostilités, peu farouches!
Si le papier indique ' Intro' c'est que tu as droit à un préambule, lancé par un synthé atmosphérique, bientôt rejoint par une guitare filandreuse, la voix céleste se fait entendre, la rêverie diurne ' Daydream' va permettre à ton âme de quitter ce monde pourri pour vagabonder dans un espace diaphane, plus propice aux conceptions mentales floues.
Le son sinueux du moog faisant contrepoids aux effets majestueux produits par les synthés.
Belle entrée en matière!
Si les noms de Marc DeMarco ou de MGMT s'affichent, lorsqu'on s'adonne au jeu des comparaisons, on ajoutera celui de l'élégante November Ultra.
'Past Life' trempe dans le même bain tiède, synthés duveteux, guitare fluette, drumming désinvolte et chant éthéré, que tu appelles le cocktail dream pop, bedroom pop ou ethereal wave, n'a aucune importance, le groupe a réussi à te renvoyer des images des délicats The Pale Fountains, enfouis profondément dans ton cerveau.
Victor est du genre espiègle, sous des allures posées, sa feuille mentionne ' Non Binaire', alors que le groupe attaque 'Ternaire' , une plage bourrée d'effets.
T'as déjà avancé pas mal de noms, tu joins celui de Cocteau Twins à la liste.
Avec un intitulé tel 'Spirals' tu pouvais t'attendre à une plage astrale finement ouvragée, comme tu aimes la broderie, les arabesques, les bandeaux de damas et la dentelle de Limerick, on te la conseille, même si des entournures plus agressives décorent le tableau final.
Le nippon 'Oohyo' démarre comme une comptine enfantine pour virer lounge, façon Café del Mar.
Coral Pink a le don de te renvoyer vers pas mal de groupes oubliés, Prefab Sprout par exemple, encore un band dont on ne parle plus mais qui avait marqué toute une époque grâce à sa sophisti-pop précieuse.
La basse et la batterie impriment un rythme soutenu tandis que le Korg flotte entre deux eaux, ' Evil song' suit sa route funeste, quand soudain, clac, une corde de la guitare du brave Maxime rend l'âme.
Too bad, tant pis, on continue avec une toute nouvelle chanson, pas encore affublée d'un titre, hier on l'a jouée pour la première fois en public.
Rythmes tendus, bruits de sirène , et toujours des arrangements méticuleux, caractérisent cette nouvelle composition, suivie par ' Robot Voice', pour les androïdes dans l'assistance.
"People I've Known" a été remixé par Pipholp, il y a moins de 15 jours, ce soir, ce n'est pas cette version, presque techno, qu'on entendra, mais le récit original amplifié, , velouté, minutieux, et hyper séduisant.
Avec ' Hold on' , le combo propose une autre nouveauté sur laquelle la guitare est bien présente.
Plouha, voici le dernier titre: 'Shuffle' .
T'étais prêt à accompagner les Stones à Harlem, c'était pas ça, ce ' Shuffle' était tendu à souhait, tellement à cran que Maxime a réussi à casser une seconde corde de sa guitare, toujours avec le sourire!
Ils ont refermé le pot de peinture, rangé leurs pinceaux et bu quelques bières, on n'avait pas de brosse, ni de badigeon, on a néanmoins bu une bière
We Are William by We Are William
label: ?
NoPo
WE ARE WILLIAM 2021
Le visage déformé sur la pochette monochrome fout un peu les chocottes comme un film d'épouvante.
Cette photo, à grain, allongeant le front du personnage, donne surtout l'impression d'un esprit dérangé d'autant qu'une décharge électrique semble s'en échapper.
Les caractères 'We are William' gris sable, en dessous, s'écrivent, droits et travaillés avec des petites pointes aux extrémités, le 'W' et le 'M' étant les mêmes formes inversées.
L'artwork annonce la couleur, sombre et perturbée.
(Cover and Layout: Fernando del Valle III)
5 barbus sur le menton (sur la tête c'est variable) de Denver (Colorado) sont William, Cameron Johnston et Sebastian Lawrence, en tête de gondole (pas découvert le nom des autres, bien cachés).
Leur premier album, prog death, lui ne se cache pas derrière son petit doigt crochu.
Une arabesque au synthé dessine une première trame attirante et très intrigante. La gratte électrique crochète et surfe sur la vague alors que la batterie l'éclabousse de ses roulements à la double pédale.
La voix claire lance le couplet, avec vigueur. Les guitares djent épaississent le propos sans la basse au tout début. Le relai passe quelques instants au growler.
Les riffs de 'Sun eater' apprécient les saccades augmentées par la rythmique.
Sur le clip, les 2 gratteux, en headbang, se font face, décalés, et encerclés par trois encapuchonnés portant une boite noire, aux reflets rouges.
Dans une cellule grillagée, on enferme le chanteur, bipolaire, vociférant "Feeding Eternal sun eater".
Belle image finale lorsqu'une jeune femme vient jongler avec des torches au milieu des musiciens.
Grosse inquiétude quand 'Answer, oh creator' choisit une voix de démon furieux. Sursis sur le 'refrain' dans une position acrob'harmonique particulièrement dérangeante.
'We walk alone' qu'il chante le malade... tu m'étonnes. Des chuchotements interviennent à la pause accrochée à une corde.
Alarme! Les roulements de caisse claire annoncent le retour du grognement du malin.
Tel un flot avançant à l'étal, 'Oceanic' démarre tranquillement sur un gimmick étouffé à la guitare. Une seconde guitare vient parfois zigzaguer gracieusement dans son passage.
La batterie joue charley et cercle. Au bout d'une minute, tous les instruments montent puis la 6 cordes écume harmonieusement en s'éloignant.
Dès que le chant devient bestial, les riffs, secs, entrouvrent des espaces. La lead s'embrase sur des tournures inquiétantes, la basse s'incruste.
Le chant, possédé, couvre ce morceau type progressif "The stories I've heard They end, in the blood And it’s okay" (ah bon!).
Sur la vidéo, le hurleur, chauve, crache une bave noirâtre et montre plusieurs personnalités. Derrière des rouleaux de frappe, le breakdown central laisse exploser la folie des personnages.
Pourtant, c'est un bel arpège balbutiant, tout comme la caisse claire, qui conduit au final, brillant, faisant réapparaitre les tuniques rouges à capuches avec leurs boites mystérieuses.
Il termine quelques vociférations sur 'The purging'. Ici, les claques, martiales et crash de cymbales chinoises, sont zébrées par des riffs telluriques.
Le bouillonnement volcanique, incontrôlable, surprend à chaque instant. Pendant un orage aux drums, la voix passe au cri et les guitares aux éclairs (sans le chocolat).
Un arpège en boucle nous apporte des fleurs et ça fait du bien. Un ensorcellement agit par l'entremêlement harmonieux des 2 guitares. Merci à "Bring me flowers".
Le rythme régulier, assez hypnotique, stabilise ce titre particulièrement tonique. Un hurlement vient ponctuer certaines lignes vocales rappelant le malaise existentiel.
Boucle et rayures se croisent sur les grattes dans un effet de balancement et d'écho sur la trame principale.
'In the bone' ou pan dans l'os! On se doute de ce qui nous attend. Le morceau précédant offrait des fleurs, quant à celui-là, il lui reste les épines...
Elles ont certainement bien égratigné la gorge du chanteur à l'intro. Ensuite, le mouvement se veut magmatique et irrégulier.
'Haruspex' combine des riffs particulièrement vicieux. Les guitares, accordées, on ne peut plus bas, cimentent des murs épais.
Le chant harangue, soutenu par plusieurs couches maniaco-dépressives, très variées et réparties parfois ensemble et parfois isolées, cris, growls, voix claires en choeurs etc.
Un sentiment de folie prédomine.
"I loosen up my mind only to find
The spiders seem to climb, I was wasting away!
The bending of my spine, I realign".
Conclusion par 'Seeker' à l'ambiance vraiment prog. La batterie martèle en tête, avec assurance, permettant aux guitares de gratter profond.
Très travaillés, les riffs techniques lézardent le mur rythmique. La voix, bien que douloureuse, reste claire, parfois calmée, parfois traumatisée... jamais sereine.
On pense Gojira, Jinjer, Between the buried and me, un mélange corsé à goûter dès à présent.
William devrait, très vite, se faire un nom, même si ce n'est pas dans le top ten des prénoms de nouveaux nés (le bébé de Rosemary suffira!).
1-Sun eater
2-Answer, Oh Creator
3-Oceanic
4-Purging
5-Bring Me Flowers
6-In The Bone
7-Haruspex
8-Seeker
Music and Lyrics by We Are William
Produced by We Are William
Engineering, Editing, Mixing, Mastering: Max Jonas Knaver
Vocal Tracking: Cameron Johnston and Sebastian Lawrence
Drum Tracking: Chris Fernald and Andrew Waltman at MoreDoor Studios
Cover and Layout: Fernando del Valle III
Blue Öyster Cult au Cirque Royal à Bruxelles, le 2 novembre 2022
Mitch "ZoSo" Duterck