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  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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8 mai 2023 1 08 /05 /mai /2023 08:37
Nick Wheeldon & Friends au Chaland qui Passe, Binic, le 6 mai 2023

 Nick Wheeldon & Friends au Chaland qui Passe, Binic, le 6 mai 2023

 

michel

La mini-tournée française de Nick  Wheeldon et de son orchestre occasionnel s'achève à Binic.

A 20h, le zinc était farci à déborder, t'étais dans le coin ( que de mauvais souvenirs)  à 1 mètre 50 du bar, mais dans l'impossibilité d'aller commander une bière.

Nick de Sheffield, devenu titi, est connu dans le Goëlo et attire les foules.

Enumérer tous les projets de ce brave garçon relève de la gageure:  39th And The Nortons,  Os Noctàmbulos,  The Creep Outs,  The Jesus Loves Heroin Band,  The Sparkling Fountains Of Magic Reality, The Necessary Separation, Sex Sux, Dômo Kômo, Nick Drunken Broken Arms & His False Ninga Dylan Cobb, Nick & Alison... sont quelques noms cités par les spécialistes. 

Ce soir, Nick est accompagné par Cedric Dolanc ( j' ai habité Ixelles)  à la batterie, actif chez Cassidy Sacré, Golden Rules,  James D. Bryan, e a, / Chloé Lecarpentier au chant et Chris Bartlett ( comme Cedric actif au sein de the  Necessary Separations, ,  il s'amuse aussi chez Os Noctambulos ) à la basse, il a sorti l'album 'Sleeping Arrangements'  l'an dernier.

 

20:30', Nick is ready, ses potes ont disparu, ils font du tourisme, ça craint, tant pis je commence solo, une copine, au flair aiguisé, part à la recherche des fugueurs et les ramène dans le bistro.

 Chloé n'est pas impliquée dans la suite inaugurale, Chris et Cedric ont sauté dans le wagon pour  nous asséner une intro noise/ fuzz qui fait passer Part Chimp pour des enfants de choeur.

Pendant trois minutes tes oreilles encaissent le passage d'une trentaine d'avions supersoniques, pas concernés par la limite sonore  de 90 décibels.

Le moteur est désormais à bonne température, le choke est repoussé , c'est parti pour un premier garage psychédélique ravagé,' Comedy', d'une voix chevrotante Nick éructe son propos, tout en martyrisant sa guitare, Chris et Cedric, moins allumés,  forgent une toile dont sont absentes toutes formes de fioritures, la devise est.. droit au but..

 

 

( Les titres sont fournis avec les réserves d'usage, les lyrics étant couverts par l'intensité sonore)

Nous sommes Nick Wheeldon and friends, friends, pour le moment dit-il sans rire,  avant de lâcher les suivantes, ' Start Again' et ' Talkin' about Jesus'  terminé par un final furieux à la batterie.

Ne te fie pas à l'enregistrement audible sur bandcamp, le psyché/gospel  garage, relativement fluide, devient une tuerie démoniaque sur scène. Jésus, malheureusement cloué sur une croix, n'a pu se protéger les tympans.

Si tu veux des points de comparaison, tu penses à Fuzz, aux Osees ( ex  Thee Oh Sees) , Jay Reatard et autres combos très mélodiques.

Nick introduit la suivante, ' Telephone #2' par quelques lignes country que n'auraient pas renié les Byrds, très vite on passe à des sonorités Johnny Thunders, après ce morceau concis vient 'Every street that we knew', encore un morceau aux senteurs country rock américaines,  style Michael Nesmith, un singe devenu country rocker, ou les Flying Burrito Brothers, seulement la guitare reste viciée et mordante.

Nick se paie un petit pas de danse avant de déposer sa guitare et continuer au chant.

Problème technique rapidement résolu, il   attaque ' Hand me down child'. aux sonorités métalliques.

T'avais plus vu  un truc aussi crasseux depuis le concert d'Alex Chilton ( Big Star) à l'Ancienne Belgique en 1990.

Chloé est invitée à rejoindre les garçons, le tango ' Paint the town',  chanté à deux voix, subjugue, il est suivi par  ' Neal' un petit rock presque propre, comme ceux que jouaient Fabrizio Morelli, le batteur des Strokes, avec son side project, Little Joy.  

La setlist mentionne ' I'll never fall in love' et ' No one's never' deux titres psychédéliques nettement plus musclés que sur les enregistrements, Cedric, nerveux, est d'ailleurs rappelé à l'ordre,  il avait entamé le dernier  morceau alors que le starter n'avait pas encore sorti son revolver à canon verrouillé.

Les athlètes ont repris la ligne de départ et ' No one, never' connaît son vrai démarrage.

Chloé au repos , les garçons attaquent un garage punk graisseux 'Shot of Turpentine' , la voix de Nick s'encrasse, il chevrote, encore un peu on pourrait le confondre avec Julien Clerc s'essayant au proto punk.

'Tip Toe By Danger' sur disque sonne comme du Bob Dylan, sur scène par contre on se rapproche de la sauvagerie de Jim Jones Revue.

Comme tes pavillons auditifs ont sérieusement souffert tu pensais avoir entendu ' I saw the light' en pensant à Todd Rundgren, mais non, ce titre, plus calme, a pour nom ' I stole the night', il précède la dernière décharge, ' I forgive you', une espèce de locomotive psychédélique, tournant au ralenti, qui chemine de manière obsédante  dans tes méninges et s'achève après un cri d'agonisant sur un déferlement fuzz monstrueux.

Un des concerts destroy du printemps!

Nick Wheeldon & Friends au Chaland qui Passe, Binic, le 6 mai 2023
Nick Wheeldon & Friends au Chaland qui Passe, Binic, le 6 mai 2023
Nick Wheeldon & Friends au Chaland qui Passe, Binic, le 6 mai 2023
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8 mai 2023 1 08 /05 /mai /2023 07:16
TREMPLIN ATTRAP'SONS 2023: Neist Season  à Orge et Houblon , Ploumagoar, le 5 mai 2023

TREMPLIN ATTRAP'SONS 2023: Neist Season  à Orge et Houblon , Ploumagoar, le 5 mai 2023

NOPO (PHOTOS NOELLE)

 

NEIST SEASON au tremplin Attrap'sons - PLOUMAGOAR Orge et Houblon le 05/05/2023

L'offre musicale pléthorique, avec le retour du printemps, ne nous laisse pas tergiverser longtemps. Un peu d'exotisme nous amène en direction de Guingamp.
De ce côté d'Orge et Houblon (Olà, les 2 carrément!), on s'aperçoit qu'il y a du monde dans le bourg (sachant qu'on n'y est même pas).
A l'intérieur, pareil, ça fourmille de 7 à 77 ans, dans une ambiance joyeuse. Vaste ce local, mais va falloir sacrément louvoyer pour se placer.
Plus près du coin réservé aux musiciens, ça sera mieux, quitte à en prendre plein les oreilles. Après tout, on est là pour çà!

Bon d'abord un ptit blanc pour la voix...

A l'heure dite ou presque, Monsieur 'Attrap'sons se saisit du micro (normal finalement) pour présenter le tremplin.
27 groupes inscrits dont 6 sélectionnés, autant vous dire que ceux qui restent ont le niveau!
2 autres demies finales vont suivre à St Brieuc (Transat Café) et Guingamp (Distoufer)
NEIST SEASON a l'honneur d'ouvrir. On repère aussitôt la famille et les potes...

Un prof de musique lilois, originaire de Bretagne (si c posssip!), Kévin Bédard lance le projet seul puis associe son son à un batteur sur scène, Tom.
La NEIST se situe en Ecosse, la season... c'est comme tu veux...
Depuis cette création, voilà Kevin briochin, t'inquiète mec, on est bien ici!

Au fil de leurs enregistrements, l'excellent LITZIC les compare à l'indie ALT+J (y'a pire comme comparaison) :
2018 Breathe (Démo K7 5 titres)
2019 Black space (EP 5 titres)
2020 Morning stars (EP 5 titres)
2022 Holy grail / Give me the way (single 2 titres)

Les machines (au moins 3) installées devant Kevin semblent frêles mais le son, qui en sort, enveloppe chaudement.
On retrouve des bribes de musique pop synthétique aux influences années 80 (Dépeche mode, Tears for Fears, Ultravox, New Order, Pet Shop Boys) redigérées en mode électro moderne (Kavinski, M83).
Le chant (avec un timbre proche de Bernard Sumner, New Order) survole les lignes avec légèreté alors que Tom frappe avec beaucoup de puissance et donne aussi de la voix.
L'accueil par 'First rays on the hebrides' donne envie de danser dans les pas de Kevin, comme un indien autour de ses claviers et son copieux plancher d'effets.

Datant de la 1ère démo de 2018, 'Vultures' enchaine, sans transition, dans un nuage grêleux.
Kevin se balance, actionnant discrètement touches et boutons. La version live engage plus d'énergie que la version studio.

Un gimmick au clavier et des notes cristallines à la guitare lancent superbement 'Drift to Cassiopea'.
La cadence, marquée doucement à la baguette sur les cercles et un tambourin, s'emporte ensuite sans retenue.
Très dansant, le titre ne nous laisse pas insensible et la mélodie s'ancre en mémoire sans difficulté.
Le ton s'illumine, déclenchant une grande envie de se trémousser. J'y entends un truc genre New Tears for Fears Order.
Les cheveux de Tom dansent tellement devant ses yeux qu'on craint qu'il ne frappe à côté mais, parfaitement rôdé, il vise juste, le diable!

Lorsque 'Black space' commence, on a vraiment l'impression de l'avoir déjà entendu.
Bien que le groupe soit passé à Bonjour Minuit l'année dernière, le souvenir semble plus lointain.
La composition s'intègre totalement dans un univers DJ directement destiné au dance floor et carrément emballant.
Restons en Angleterre, je me tourne maintenant vers des Pet Shop Boys synthétiques.

Dans la foulée, la mélodie de 'Seaside' envoûte totalement par son évidence et sa douceur.
Le chant se montre délicat alors que Tom ne ménage pas ses toms.
Une ou 2 baguettes s'échapperont bien mais il a de la réserve le gars!
Les claviers s'emmêlent comme de fines bulles délicates et délicieuses.

'Morning stars' ne lâche pas l'affaire avec sa montée crescendo.
La mélodie tournoyante reste tout aussi mémorable et accrocheuse.
L'opposition, entre la sensibilité de Kevin et le côté cogneur de Tom, étonne et finalement dégage une fraicheur revigorante.

A l'entrée de 'Ghost memories', on croirait entendre un vieux jeu électronique.
Une boucle, plus aérienne, apporte un air enchanteur alors que la guitare sonne mélancolique.

Le set se termine déjà (30 minutes, la règle pour le tremplin) laissant le sentiment de n'avoir écouté qu'une seule longue plage.
Bon signe finalement!
Nouvel étage la semaine prochaine pour la fusée NEIST SEASON avec la parution d'un EP.

Pas d'excuses, vous ne pouvez pas les louper aux alentours et on les recommande!
 
05 05 tremplin  Attrap'Sons à Ploumagoar Orge et Houblon
12 05 ICY release party Le Grenier à Bières PONTIVY
13 05 concert Brasserie Malterie Dimezell QUESSOY
21 06 concert fête de la musique Glenmor Pub SAINT-BRIEUC
24 06 concert  fête de la musique Commune de PLOUVARA
29 06 concert Les Cochons Flingueurs SAINT-QUAY-PORTRIEUX
04 07 concert La Glycine PLOERMEL
13 06 concert Beardy's Bar VANNES
27 10 résidence et concert BREF Rive Gauche VANNES

SETLIST
1-First rays on the hebrides
2-Vultures
3-Drift to cassiopea
4-Under black space
5-Seaside
6-Morning stars
7-Ghost memories

TREMPLIN ATTRAP'SONS 2023: Neist Season  à Orge et Houblon , Ploumagoar, le 5 mai 2023
TREMPLIN ATTRAP'SONS 2023: Neist Season  à Orge et Houblon , Ploumagoar, le 5 mai 2023
TREMPLIN ATTRAP'SONS 2023: Neist Season  à Orge et Houblon , Ploumagoar, le 5 mai 2023
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7 mai 2023 7 07 /05 /mai /2023 12:14
TREMPLIN ATTRAP'SONS 2023:  Paulette à Orge et Houblon ,  Ploumagoar, le 5 mai 2023

TREMPLIN ATTRAP'SONS 2023:  Paulette à Orge et Houblon ,  Ploumagoar, le 5 mai 2023

 

NoPo et Noëlle

PAULETTE au tremplin Attrap'sons - PLOUMAGOAR Orge et Houblon le 05/05/2023

On va vous parler de PAULETTE! Rock parpaing qu'ils disent!
On vous a déjà parlé de Paulette d'ailleurs, ici
On recommence aujourd'hui et on sait à quoi ils ressemblent à présent.
Ils enfilent leurs habits de lumière plutôt noirs à bande brillante... et Paulette? La classe mannequin!
Elle nous fait de l'œil et louche sur la peau de la grosse caisse.

Convivial ce lieu, bien rempli d'une assemblée de 7 à 77 ans.
Les bouchons d'oreille proposés au bar m'intriguent... Noëlle, t'aurais pas entendu comme un bruit?

Une accolade pour le trio et démarrage au quart de tour, déjà la 'Douche'... chaude, bien chaude. Ils font tout à l'envers ceux-ci!
On a plaisir à découvrir un nouveau titre qui n'aurait pas fait tâche sur leur superbe 1er album.
Guitare et clavier fusionnent, la batterie défonce, les musicos sont aux taquets!

'Mur d'horizon' me fait l'effet d'un rouleau compresseur, dès l'ouverture sur l'album, il ne perd aucune puissance en live.
Y'a du parpaing dans l'air ou plutôt dans le mur!
Thomas, au look Franck Zappa, cheveux longs et barbe noire à ma droite, pète un plomb, en zigzaguant et bondissant comme un félin... pour l'autre, Alice secouant ses couettes à ma gauche.
Attachée à son instrument, elle saute sur place et lève un bras... 2 bras... On est chez les fous : accroche-toi au pinceau, j'enlève l'échelle... et les touches jouent, toutes seules (y'a du sustain?).
La chamaille défouraille. Aucune corde de ring, les seules présentes portent sur les vocales bien sollicitées et la guitare à la déco kitsch.
Les voix, hautes, se marient parfaitement, même dans la folie, pendant que la batterie les enterrent avec des coups telluriques.
Thomas hurle à fleur de scream, ça headbangue sec, énorme morceau, pas de quartier!
Paulette, elle, reste impassible et hautaine, rien à carrer de leur cinéma!

'Tout seul', une nouvelle chanson. Ben non, t'es pas toute seule Paulette, pleure pas, on est là et on t'aime quand-même malgré ton arrogance!
'Dirty' écrit sur la set-list, nous met sur la voix d'un son déchiré!

Revêche et insidieuse, Paulette décide de foutre son bordel. Elle savait que ça allait être sa fête!
Le clavier d'Alice est en rade, Thomas meuble en brodant sa dentelle bien grattée.
Dès que le miracle descend des cieux, le riff vicieux reprend en même temps que le clavier ressuscite.
Boris en profite pour rebondir, ou plutôt ses baguettes, aussi vivement sur les cymbales que lourdement sur les peaux (lettes).
Pour la présentation de la dite Paulette, Thomas, en vrai bûcheron, joue de la tronçonneuse sur sa guitare avant de cracher 'On va vous parler de Paulette' repris en chœurs par Alice.
Le morceau s'achève, dans une éruption, sous les coups de boutoir de Boris et sa double pédale!

On passe ensuite à un moment d'anthologie (ceci dit jusqu'ici, c'était déjà mémorable!).
Le duo de chanteurs cascadeurs se met en tête d'escalader une table de convives qui n'avaient rien demandé!
Et voilà, ils plantent les pieds dans les plats et les ptits dans les grands pour se déclarer leur flamme!
'When'? Maintenant on vous dit!! Et in English svp... Même pas peur de l'a capella... cap, pas cap...
Les 2 voix, à l'unisson, montent au paradis. Idéal pour un opéra rock que Queen aurait salué...
Le duo prend son temps, y compris dans la descente, sans rappel, la chute se nichant dans un dérapage incontrôlé à la guitare.
A l'atterrissage, un arpège réverbérant provoque un envol final aux chœurs angéliques... Epoustouflant et tellement spontané!!

Final avec le nouveau 'On tourne en boucle' électrisé qui porte bien son nom.
On aimerait que ça continue encore et encore, mais c'est la fin, d'accord d'accord... ou pas.

Les artistes vous déséquilibrent une défense en moins de 2 par leur art du contrepied.
Je peux vous dire que ça décoiffe et je sais de quoi je parle vu ma jackson touffe! Chapeau bas!
On vous reparlera de Paulette! On vous reparlera de Paulette!

 

1-Douche
2-Mur d'horizon
3-Tout seul
4-Paulette
5-When
6-On tourne en boucle.

Alice Daré au chant, synth, synth basse et chœurs
Thomas Fernandes au Chant, guitares et chœurs
Boris Larzul, batterie

TREMPLIN ATTRAP'SONS 2023:  Paulette à Orge et Houblon ,  Ploumagoar, le 5 mai 2023
TREMPLIN ATTRAP'SONS 2023:  Paulette à Orge et Houblon ,  Ploumagoar, le 5 mai 2023
TREMPLIN ATTRAP'SONS 2023:  Paulette à Orge et Houblon ,  Ploumagoar, le 5 mai 2023
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7 mai 2023 7 07 /05 /mai /2023 11:31
EP Fragile - Jikaëlle

  EP Fragile Jikaëlle

 

Vox and Verb.
 
michel 
Fidèle à ses habitudes, Jikaëlle enregistre un nouveau disque trois ans après le précédent, l'EP ' Fragile' succède à "Entre ici et ailleurs' de 2020.
Tu savais qu' à Saint-Maur-des-Fossés, il existe une statue représentant Monsieur Hulot et son neveu?
Jikaëlle, elle, elle sait, tout comme elle n'ignore pas que le paysagiste Stanislas Lépine, quel pied, a représenté la Marne du côté de cette commune jouissant d'un climat océanique dégradé ( c'était avant la triste dégradation  des conditions atmosphériques).
Pendant une année la jeune personne a peaufiné  quatre titres constituant ce nouvel EP.
 
Tracks:
01 Je resterai ici
02 Brouillard
03 A l'heure qu'il est
04 Encore
 
Crédits:
 
 
Jikaëlle: chant, guitare acoustique, banjolélé, ukulélé, chœurs
Bernard Léchot: guitares (acoustique, 12 cordes et électrique), basse, programmations
Morgoran: guitare acoustique, mandoline, harmonica
Erwan Mouly: percussions


Paroles et musique: Jikaëlle
Enregistrements: Bernard Léchot, Erwan Mouly & Jikaëlle
Mixage: Bernard Léchot au Studio Vox&Verb, Neuchâtel
Production: Bernard Léchot Vox&Verb
 
Pochette: 
Jikaëlle, coiffée de son éternel doulos, a troqué la chemise de bûcheron pour  un chandail classique, assise sur des marches, elle contemple, songeuse,  le haut d'une galerie en se demandant  si ce week-end elle ira promener en forêt ou fréquenter une salle obscure.
Le cliché est signé Marc Pluchino. 
 
 
Pas de grands changements quant à l'approche musicale, Jikaëlle n'a pas viré pop trash ( merci Duran Duran) pour concurrencer Kalika ou Bilal Hassani, elle reste fidèle à l'univers country folk qui constitue  sa marque de fabrique depuis ses débuts.
 "Je resterai ici" démarre sur fond d'acoustique, un harmonica ( Morgoran)  s'envole avant d'entendre la demoiselle  fredonner d'une voix claire son hymne à l'immobilisme.
Une chanson de rupture sans lamentations larmoyantes, elle accepte la séparation même si son corps se glace, heureusement les oiseaux chantent et il y a les copains musiciens, en dehors de Morgoran, il y a le complice de toujours Bernard Léchot et Erwan Mouly au cajon.
Le côté folk est accentué par l'usage du banjo et te donne l'envie de siffloter le refrain en contemplant un accenteur mouchet débiter ses trilles mélodieuses.
Elle est dans le ' Brouillard', et comme Richard Anthony,  elle entend siffler le train, a -t-il embarqué, elle ne nous le confie pas, mais il est absent, c'est sûr,  le brouillard va se lever, le voyageur va revenir et les pensées moroses vont s'évanouir.
Cette jolie ballade, décorée de choeurs murmurés, est rehaussée par un jeu de guitares perlé.
C'est la guitare électrique bluesy  de Bernard Léchot qui retient toute notre attention sur '  A l'heure qu'il est ' , un titre americana/alt country de la meilleure veine.
Toi aussi quand tu as des insomnies tu bouffes des carambars?
Euh, je bois un cognac!
Jette un oeil au clip, tu risques de sourire! 
'Encore': douce mélancolie et rêveries sous la lune, cette dernière ballade intimiste,  illustrée par une guitare acoustique aérienne, dépeint l'absence de l'être aimé, des images refont surface, les questions aussi,  a-t-on vécu  ces tendres moments ou n'était ce qu'un mirage?
 
Avec ' Fragile', Jikaëlle a réalisé un mini-album sensible et délicat qui devrait plaire aux amateurs de chanson française à texte , vénérant Anne Sylvestre, Catherine Le Forestier  ou Anne Vanderlove.
 
Depuis le 5 mai, l'artiste est sur la route pour présenter les chansons de ce dernier EP et d'autres titres plus anciens.
( cf photo)
 
EP Fragile - Jikaëlle
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6 mai 2023 6 06 /05 /mai /2023 08:00
Session Live Radio Activ' : The Light Side Band à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 4 mai 2023

 Session Live Radio Activ' : The Light Side Band à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 4 mai 2023

 

michel 

Tu le sais...la  diffusion en direct démarre à 19h00 et dure 1 heure, avec une pause interview.

Marcus et son équipe sont au poste, The Light Side Band est chaud, ils connaissent le lieu, ils y sont passés en décembre ( ch chronique Pascal), les amis et curieux  attendent le coup d'envoi.

En passant sur  la balance, le vérificateur n'a pas constaté un excédent pondéral, le combo reste dans la catégorie poids léger.

Ils sont cinq ( et contents d'être enfin sur une scène) : Max, pas mad ( Le Maux),   aux vocals ( il frappe de temps en  temps sur une caisse), Nicolas ( membre fondateur, au même titre que Max) à la guitare, et les plus récents: Julien à la basse, Thomas ( Calegari)  à la batterie ( très rose ce soir,Thomas, pas la batterie)  et Stéphane Bilger ( Full Moon Little House)  aux claviers et guitare, son copain Yan Rospabé, également chez FMLH), est dans le public.

D'une voix grave et chaude, Max entame ' Strong enough', une plage indie pop léchée, agréable aux tympans, Nicolas a la bonne idée de placer un solo  physique lors d'un second mouvement, ce qui ajoute du piment à une plage caressant dans le sens du poil, ce qui n'est pas à considérer comme un reproche.

Lors de l'interview Max cite Archive comme influence, on pense davantage à Coldplay et  aux injustement oubliés Travis ou James.

'Crash of love' ( sur l'EP ' Reborn')  voit Stéphane jongler entre les claviers et une guitare, pas d'accident en vue, tout baigne.

 Les effets twang apportés par la guitare de Nicholas ont suscité de l'admiration  chez ta jolie voisine, Thomas et Julien, sans faire les malins, cimentent le son tandis que Max susurre ...I  wanna make things right... à sa copine, il l'aime, c'est une évidence.

Accords reggae pour amorcer ' Let it down' , encore un titre qu'on qualifiera de radiofriendly, c'est une guitare réminiscente des intros de Chris Isaak qui ouvre ' Hold me tight' , mélancolie larvée et rêves bleus se lisent entre les lignes.

On est persuadés que The Light Side Band vise en priorité un public féminin, plus sensible aux atmosphères, très teintes pastel, proposées par le combo.

' Soldier of love', aussi audible sur l'EP,  baigne dans les mêmes eaux, le groupe y ajoute  une toile groovy appropriée ce qui permet au public de chalouper mollement.

Julien y va d'un solo de basse funky, avant d'être relayé par une guitare généreuse, Max jouant la carte chanteur de charme.

 

Pause interview, pendant laquelle on apprend que 15 titres sont en réserve, en prévision d'un  prochain album, un hic, les sous manquent!

 

' Behind the wall' ouvre le second set, on a entendu ses sonorités, mais on n'a pas vu l'ebow.

On reste en mode downtempo, le rendu est soigné, bien propre.

 Ne cherche pas d'aspérités, ni de poussières, la maîtresse de maison veille à ce que tout soit impeccable.

On a  lu quelques avis sur airbnb, ils sont tous positifs, tu peux acheter les yeux fermés et les oreilles bien ouvertes!

'Waiting for something' est le style de slow que  Paul Anka aurait pu  chanter.

Dommage que Classic 21 ne diffuse plus la guerre des slows, t'aurais bien vu  ce titre confronté  à   'Everybody's Got to Learn Sometime' des  Korgis.

' Kite' démarre sur drumming soutenu, le groupe vient d'appuyer sur la pédale d'accélération pour passer en mode power pop.

Le public bat des mains, Max, a ramassé des rod sticks et vient tabasser un floor tom.

Du coup, tu revois Cheap Trick, The Knack ou Fastball qui avait cartonné avec ' The Way', il y a une éternité.

Ils ont voyagé, pas en Afghanistan, mais bien in ' Australia', un chouette indie pop plus proche des Go-Betweens que de Kylie Minogue.

Crac, ouille, pas évident de jouer avec une seule baguette.

Ils embrayent sur une nouvelle plage, dont tu n'as pas retrouvé le titre mais tu as retenu la phrase... love is the only treasure... tu cherches encore ce trésor avant de te souvenir que Boy George chantait ' Love and Danger'.

' Mindspace' est amorcé par quelques effets 'Space Oddity', Thomas Pesquet a souri, la guitare s'envole, haut, le voyage se passe sans turbulences, t'as bien croisé quelques météorites, pas méchants, et comme on approche de vingt heures il est temps d'atterrir en douceur et d'écouter la dernière annonce de l'animateur, qui leur signale qu'il reste quelques minutes pour une dernière tirade.

Ce sera ' Everybody'  du reggae pop  comme du temps de 'Regatta de Blanc' de  Police.

 

Le live radio est terminé mais Bonjour Minuit a droit à un pousse-café,  un morceau ensoleillé ( ' Jade'?)  qui, puisqu'il était question de sunshine, a éveillé en toi des images de Katrina & the Waves.

Le micro de Max vient de rendre l'âme, il termine sa rengaine en utilisant celui de Nicolas.

 

Ce soir, ce n'était pas take a walk on the wild site, mais take a walk on the light side!

Session Live Radio Activ' : The Light Side Band à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 4 mai 2023
Session Live Radio Activ' : The Light Side Band à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 4 mai 2023
Session Live Radio Activ' : The Light Side Band à Bonjour Minuit, Saint-Brieuc, le 4 mai 2023
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5 mai 2023 5 05 /05 /mai /2023 15:05
Dear Ghost - EP by The Breakfast Club

Dear Ghost - EP by The Breakfast Club

 

NoPo

THE BREAKFAST CLUB - Dear Ghost EP 2022

Ce cher fantôme sort de son drap l'année dernière mais on ne le rencontre que le 20 Avril cette année (ouh, ouh!).
Michel nous dit tout ici
Les grands coeffs laissaient présager un bon air marin, l'offre musicale ira jusqu'à la douceur printanière nous donnant envie d'aller plus loin dans l'écoute.

Le duo Lillois ne baigne pas dans l'adolescence des personnages du film du même nom, ils ont quelques printemps de plus que Léonie nie puisqu'elle s'appelle Young.
Pourtant, elle ne porte pas le cartable sur le dos (comme un certain guitariste australien), de toutes façons, elle préfère le chant, les claviers et la basse (pour les cordes).

Julien Puyau, lui, porte la barbe poivre et sel qu'il saupoudre sur ses arrangements aux guitares menues ou parfois amples, il sample aussi, pas si simple.
Les musiciens échangent parfois leurs instruments (pas leur pilosité).

Plasticienne et photographe, Leonie conçoit la pochette avec Julien.
La composition va devenir musicale mais ici, elle reste organique, mêlant cristal de roche brisé et fleur fânée dans des tons souterrains.

Avant de démarrer, on s'essaie à quelques rapprochements : Dido, Everything but the girl, China Crisis.
J'ajouterai une artiste rennaise que j'aime beaucoup : Ladylike Lily.
Une certaine forme de tendresse, teintée d'amertume... à la rencontre d'un gentil fantôme.

'Dear ghost' y va en douceur, aucune volonté de faire peur.
Les percussions tambourinent, la basse s'installe dans une cadence de cœur au repos.
Quelques arpèges délicats à la guitare zèbrent la ritournelle bien plus dessinée par le chant que le clavier en pointillés.
La voix, parlons-en, angélique, suspendue, elle tintinnabule et se multiplie en chœurs par bribes.
Un brin de tristesse parcourt les notes mais comme un sentiment accepté et intégré.

Un accord répétitif à la guitare tourne et tourne avant que le rythme ne soit marqué à la grosse caisse.
On entend les frottements des doigts sur les cordes. Nous aussi, on les touche du doigt.
Le clavier décore la mélodie prenante et le son de basse, vibrant, se fabrique au Moog.
La voix légère et fragile déclame 'Swim deep in the water tell me what you see'
On marche sur des œufs, glissant sur la glace, on perce des ouvertures, on flotte un peu avant de plonger.
Après le chagrin du 1er titre, l'immersion, même profonde, autorise encore la perception (méta fore midable!).

'Golden sorrow' entretient une ambiance mélancolique.
Voix vaporeuse sur une basse, paresseuse, consistante d'abord, puis le clavier joue à touche touche sur un rythme mid-tempo.
On devine une vraie batterie et un vrai batteur, oui, il s'appelle Sylvain 'Moustache' Doudelet (du groupe Le vertigo qu'on avait fortement apprécié au concert à la citrouille en 2019).
La force du duo reste de nous tenir en haleine sur une orchestration fluette. Elle s'épaissit cependant dans la 2è partie, le clavier prenant du grain et flirtant, à la fois, avec la guitare et des vocalises angéliques.
Ces échanges, crescendo, en chœurs brillent de mille feux avec les invités de Saso (Sophie Sand, Lucie Pastureau, Frédérique Moret).
A l'inverse, le final redevient particulièrement ténu.

L'arrangement de 'On my shoulder', épuré, sur une guitare cristalline accueille Léonie chantant ou fredonnant.
Julien ne veut pas chanter... alors il (s'es)souffle.
Puis la guitare aérienne se laisse emporter pour aller Puyau (désolé, j'ai craqué!).
Dans les derniers instants, le clavier gonfle amenant de la chaleur au morceau jusqu'au dernier souffle.

Un gimmick de guitare au looper lance 'The plan' d'emblée touchant.
Les vocaux, en duo avec Séverine Cagnac (d'Accidente), envoûtent, mine de rien, prenant quelques intonations 'world' par instants.
Les percussions caressent plus qu'elles ne frappent. La guitare, grattée, follette comme un insecte au bout du titre paradisiaque.
.

The Breakfast Club sait prendre son temps et laisser les émotions filtrer naturellement.
Sans peur des silences, ils développent une ambiance enveloppante proche du cocon originel.
Je conseille sans hésitation et incite mes voisins (autour de Saint-Brieuc) à aller les voir au bistrot de la Poste le dimanche 28 Mai à 13H.

1-Dear ghost
2-Swim Deep
3-Golden Sorrow
4-On my shoulder
5-The plan
Enregistré à Dunkerque les 4ecluses et Die au Delbi's studio
Mixé et produit par par Romain Delbi
Mastérisé par R3myboy

https://www.facebook.com/thebreakfastclubLille

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4 mai 2023 4 04 /05 /mai /2023 08:58
Machiavel et Bestoff aux fêtes du Beaujolais, au Sassin de Bomal, le 28 avril 2023
MACHIAVEL +Bestoff – Fêtes du Beaujolais, Le Sassin, Bomal-sur-Ourthe (BEL) – 2023.04.28
 
Set list Machiavel: complete set : 1h35
 
01.Mister Madman. (Phoenix -2022)
02.She’s A Snake. (Acoustic – 2009)
03.Over the Hill.(Urban Games – 1979)
04.Of Lust and Crime. (Phoenix -2022)
05.Wisdom. (Jester - 1977)
06.Magical Mess. (Phoenix -2022)
07.Down on My Knees. (Virtual Sun – 1999)
08.Rollin’ Thunder. (Back To Avalon – 2019)
09.Rope Dancer. (Mechanical Moonbeams - 1978)
10.The Fifth Season. (Mechanical Moonbeams - 1978)
11.Six Feet Under. (Phoenix -2022)
12.After the Crop. (Mechanical Moonbeams - 1978)
13.Fly. (New Lines – 1980)
14.Lay Down. (Break Out – 1981)
 
Quelle belle soirée mes gens ! Ça faisait des années que je n’avais pas mis les pieds ici. Et pourtant j’y suis sorti souvent à l’époque. D’ailleurs, J’ai gardé profondément ancrée en moi une vieille tradition qui voulait qu’on se lavât les mains avant d’entrer dans la salle, on appelait ça l’hygiène de la « Sassin » … Je me suis même laissé dire qu’une drôle de bonne femme qui porte des chapeaux bizarres et bouffe des fruits pourris nous aurait piqué l’expression pour servir de titre à un de ses bouquins. Comme me le faisait remarquer fort à propos mon amie Amélie : « Nothomb » que tu ne serais pas le premier, ni le dernier (des Mohicans) à qui ça arrive. J’en vois parmi vous qui sont en apnée, tandis que, d’autres, au bord de l’étouffement, expulsent en désespoir de cause le peu d’air qu’ils avaient encore dans les poumons. Cà fait des tas de « pchhhh » sonores qui montent en brouillard de salive vers la voûte étoilée, dans ce cas précis : le plafond de la salle. On dirait une troupe de baleines qui migrent. Hé les mecs, ne vous cassez pas les fesses si vous n’avez pas compris le pré-en-bulles (si ça existe), continuez à boire c’est bien aussi.
C’est à Bomal me dit-elle. (merci, t’es jolie aussi tu sais) C’est à Bomal, disais donc, que Machiavel, toujours en tournée promotionnelle de « Phoenix », son dernier album en date (je vous le recommande chaudement), a posé son matériel. 
Un peu plus de monde n’aurait fait de tort à personne mais ce sont des choses qui arrivent. En tout cas, ceux qui sont présents ne peuvent jamais être tenus pour responsables de l’absence des autres. Ça aussi, ça fait partie intégrante de la vie de musicien et il faut savoir rebondir comme on dit chez Spalding. C’est ce que vont faire nos Amis de Machiavel. 
Il est 22.00 la clameur monte, les voilà qui prennent position, guidés par un rayon de lumière qui trace leur chemin individuel sur scène. On fait ça à l’ancienne : No Rush (c’est dommage, j’aime beaucoup) no hurry (Sundown) comme on dit chez les Outlaws. Chacun revoit un peu son accordage.
Et puis la voix du patron s’élève, ça fait « Ready ? » et ce n’est pas une question mais le signal que le concert démarre. 
Tac, tac, tac, tac ! font les baguettes qui s’entrechoquent. 
Et hop, c’est parti avec « Mister Madmen » extrait de « Phoenix ».
 Bon, ici je t’ai encore indiqué l’appartenance du titre à l’album correspondant, pour les autres tu feras bien l’effort de pousser sur « Page Up » pour remonter en haut de la présente revue et parfaire ta culture musicale non ? 
« She’s A Snake » s’invite à la table de notre ouïe avec un énorme solo de guitare de Christophe Pons qui, lorsqu’il plug sa guitare, s’avère être un guitariste redoutable (private joke).
 Mais voici déjà un titre qui va aider un peu au réchauffement des corps et des voix et par conséquent à mettre un peu d'ambiance..
 J’aime beaucoup « Over The Hill » avec son côté très marqué reggae. Il recueille d’ailleurs les premiers suffrages perceptibles de la part du public. Les choses sont bien en place et le son est superbe, je le sais car j’ai enregistré le groupe pour mes archives perso et donc déjà réécouté. Comment ça on ne peut pas ? Moi oui, j’avais l’autorisation d’un ami, celui qui joue de la batterie, tu vois de qui il s’agit ? Et Non, je ne distribue, ni ne vends l’enregistrement.
Un qui a chaussé rapidement ses bottes de sept lieues c’est Kevin Cools, le « petit nouveau » qui du haut de ses 30 ans s’est vu offrir le poste le plus en vue dans un groupe, après celui de lead guitariste bien entendu !
Je vais dès à présent m’autoriser une petite remarque à ce niveau de ma revue du concert de vendredi. Ce serait quand même bien de faire montre d’ouverture d’esprit à son égard et de reconnaître son immense talent, que ce soit comme chanteur ou comme frontman. 
J’adorais Mario et personne ne le remplacera jamais, c’est certain. 
Ce n’est certainement pas non plus le but de Kevin. 
L'artiste a ses trucs à lui et qui plus est, il bénéficie d'une aisance scénique naturelle et une d'une voix exceptionnelle. Son but est d’aider Machiavel à s’accomplir dans sa nouvelle expérience musicale. Alors, arrêtez avec vos « ce n’est pas Mario, ils n’ont pas les mêmes voix, etc » Celui-ci ne s’appelle pas Kevin Clone mais Kevin Cools, alors, retenez-bien son nom, il n’a pas encore fini de nous étonner. Et puis, si vous n’aimez plus Machiavel, restez chez vous et laissez-nous jouir du spectacle ! On ne prend pas les présences à l’entrée, alors, pas de panique.
On repart avec « Lust and Crimes » le second titre du nouvel album. Il y en aura quatre à l’affiche ce soir. 
Si je peux donner mon avis, « Enlighted » prendrait une dimension énorme sur scène. Et voici un des titres qui à lui seul mérite le déplacement : « Wisdom » cette chanson n’a rien à envier aux grands succès du genre, c’est un « tube » qui aurait fait jeu égal avec les productions de cadors tels que Genesis, Pink Floyd, Gentle Giant, Caravan, etc… 06:34 d’un Machiavel au sommet de son art. En face de moi, l’homme en noir joue et assure les backings, impassible, il intrigue, inquiète, il joue sa partition sans jamais faiblir. Également producteur et directeur artistique, Roland De Greef fait partie de ces bassistes aussi agréables à voir en scène qu’à écouter. 
Faites donc l’expérience de fermer les yeux et de vous concentrer uniquement sur la basse, c’est vraiment chouette.
« Down On My Knees » le morceau phare de l’album « Virtual Sun” a toujours en lui ce côté un peu oppressant et sombre qui aurait pu le faire figurer sur la b.o. de films tels que "Blade Runner", "Alien" ou encore "Terminator". 
« Rollin’ Thunder » extrait de l’album solo de Marc Ysaye sorti juste avant que Sabbath, pardon, que s’abatte le couperet Covid qui allait mettre fin à la vague culturelle ce dont certains artistes feront les frais. Quoi qu’il en soit, ce titre aurait pu faire partie de la set list d'un concert de Status Quo. Ça bouge dans les travées et sous les tees shirts aussi. Ben quoi, j’ai des yeux, c’est pour m’en servir non ? Hypocrites que vous êtes !
Voici, "Rope Dancer", le morceau qui a aidé à pas mal de jeunes de l’époque à apprendre à embrasser une fille en dansant serrés comme des filets de maquereaux de la marque Cocagne, tu sais, les boîtes orange. C’était le bon temps, merci Machiavel ! 
Enorme tenue de note de Kevin, j’en ai encore des frissons.
 « The Fifth Season » est le second morceau de l’époque dorée du band. La période Eurock comme on disait encore en ces temps où le terme « Progressive Music » n’avait pas encore été inventé. 
« Six Feet Under », mon morceau préféré de « Phoenix » déboule et écrase tout sur son passage.
 Une tuerie en live je vous dit.
Et voilà celui que j'ai toujours attendu avec fébrilité à chaque concert de Machiavel depuis le début, l'immense et inégalé "After The Crop", un chef-d'oeuvre du Prog qui devrait faire partie du panthéon des titres incontournables du genre. Un morceau de folie dominé par les claviers magiques d'Hervé Borbé et le solo de guitare de Christophe Pons. 
J'adore, merci les gars. et juste avant le rappel voici "Fly" le blockbuster de Machiavel qui vient conclure le concert avant que "Lay Down", le rappel de cette formidable soirée, vienne achever l'oeuvre du groupe le plus titré de notre pays.
 Pendant douze minutes les guitares de Christophe et de Kevin vont achever les derniers survivants.
Le temps de d'une dédicace d'album et de saluer les amis, il faut bien reprendre la route, 
A bientôt et merci pour ces moments tellement intenses.
C'est le duo liégeois BESTOFF qui a eu la tâche ingrate d'assurer l'ambiance musicale de l'avant-soirée avec un répertoire composé de classiques méritant de figurer (ou pas) au répertoire acoustique de ses deux musiciens qui ont eu le courage d'essayer de fédérer un public qui n'était pas venu pour eux et rien que ça mérite un grand bravo. Moi qui ait l'habitude de la chanter, j'ai été très surpris par l'extended version de "Sweet Home Alabama" avec un tout nouvel agencement des paroles 
 
 
.Good Luck guys.
 
 
Mitch "ZoSo" Duterck
Machiavel et Bestoff aux fêtes du Beaujolais, au Sassin de Bomal, le 28 avril 2023
Machiavel et Bestoff aux fêtes du Beaujolais, au Sassin de Bomal, le 28 avril 2023
Machiavel et Bestoff aux fêtes du Beaujolais, au Sassin de Bomal, le 28 avril 2023
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3 mai 2023 3 03 /05 /mai /2023 13:37
Album - The Bluesbones – Unchained

Album - The Bluesbones – Unchained

 

NoPo

THE BLUESBONES 'Unchained' 2023

'Bluesbones', un nom pareil sent la profession de foi à plein nez.
Je ne connaissais ce groupe que de nom, pourtant une pointure bleue à en faire pâlir bien d'autres.

Walter exprime, en néerlandais, son admiration pour ses compatriotes  ici
Je rappellerai juste qu'ils se sont formés en 2012 et qu'ils ont 6 albums à leur actif dont la moitié en live!
Ça fait beaucoup... un indice? Oui, d'autant que l'enregistrement analogique, en prise directe, est leur cheval de bataille, et tout se déroule en une seule prise sur cet album studio gorgé d'un son organique qui respire l'authenticité.

Sous la lumière, un passage s'entrouvre, au milieu de barres verticales, pour laisser passer la silhouette d'un homme en plein contre-jour.
L'intérieur de la pochette mentionne 'We dedicate the song "I cry" to Koen Mertens', batteur du groupe de 2016 à 2019.
Le titre de l'album 'Unchained' (écrit en lettres reliées entre elles par un maillon) vient confirmer ce sentiment de libération qui peut prendre plusieurs sens.

Profession de foi? Réponse enchainée dans 'Chain gang' (pas la version de Sam Cooke ni le 'back' déjà pris par les Pretenders) sorti en single.
La basse de Geert pose un groove ondoyant maintenu par une batterie métronome. Les doigts du pianiste se promènent sur les touches avec liberté et légèreté.
Tranchante la guitare de Stef pourtant jouée avec discrétion.
La voix, puissante et rocailleuse juste ce qu'il faut, prend possession du morceau. Elle m'évoque d'emblée Chris Rea ou Nick Van Delft de Zodiac (que j'apprécie particulièrement).
Après un dernier 'ouh ououh', comme un sifflet de train, une accélération ouvre un duel entre piano et guitare.

Cette fois 'Changes' s'entend sans bégaiement d'autant que le mot reste peut prononcé! Bowie le caressait.
Une profondeur soul creuse ce morceau très dansant. La section rythmique, arrosée de cymbales, se pose là avec une basse insistante.
Sur une démarche de félin, la guitare donne des coups de griffes pendant que l'Hammond de Edwin apporte nombre de couleurs chatoyantes.
La modestie des musiciens les font s'interrompre à 3'30 alors qu'on en réclamerait plus...  

Les premières notes au piano ne laissent aucun doute planer, on va entendre un très grand morceau, à la hauteur de la douleur liée à la perte d'un ami.
'I cry' vous pénètre, tel le gel en hiver glaçant les os, sauf qu'ici, impossible de rester de glace justement, on fond!
On ne connait ni l'histoire ni les personnages et pourtant l'émotion monte à son comble; le cœur et même les chœurs en frissonnent.
La rythmique reste plaquée au sol, sur lequel flotte une brume d'orgue. Le chant, transperçant, fait dresser le duvet et c'est la guitare qui pleure comme jamais.

Je suis sidéré par cette rythmique implacable d'une harmonie inébranlable entre la droiture de la batterie et la basse dodue increvable dans sa boucle.
Cette puissance fusionnelle libère les autres instruments plein d'expressivité naturelle. Chaud le son tant la voix s'y prélasse avec grâce.
Quant au riff récurrent de guitare, infatigable, il s'enfonce en vrille dans votre oreille pour ne plus en ressortir.
L'instrument donne toute sa variété, en milieu de morceau, où ses congénères s'éteignent presque.
'Time to learn' ça s'appelle, je le renomerai bien 'Time to teach'!

'Moving on', léger, s'étire avec la souplesse d'un chat. Les claviers nappent un matelas confortable survolé de chœurs féminins.
Les musiciens se paient le luxe d'introduire une section de cuivres, pleine d'allégresse, qui explose au final.

'Talking to the lord' balance un blues rock aussi simple qu'efficace.
La qualité du son, clair sur tous les instruments, et chaleureux fait toute la différence.
Un solo de slide s'enflamme sur des braises.
L'orgue doorsien s'offre de brèves bulles de plaisir qu'on aimerait voir s'envoler.

'The road ahead' fait taper du pied, ce n'est pas le seul.
Le rythme têtu vous envahit totalement. Déjà entendu évidemment, mais tellement bien joué avec une (ré)jouissance partagée.
Le chant de Nico prend son temps et roule sur un grain serré qui parcourt l'échine. Beau solo de gratte au son saturé.

Les échanges à rebonds, sur cymbale et toms, installent une ambiance moite.
Nico passe en spoken word pour raconter une histoire touchante 'The Tale Of Big Tim Brady'. Il module ensuite laissant trainer les mots.
Guitare et piano s'entremêlent avec douceur et bonheur.
On peut penser au blues poisseux des Doors ou ZZ Top... ce sont les Bluesbones avec un 'B' majuscule.
Solo de guitare étincelant et pourtant sans esbroufe. 'Bang bang bang', déclamé au final, touche en plein cœur.

Voici venir ma seule petite interrogation... pourquoi 2 versions de 'I cry'?
Oui l'orchestration symphonique resserre encore un peu plus l'étreinte mais cette composition magistrale, tellement bouleversante, se suffit à elle-même et peut (doit?) s'écouter en boucle.

Classe et simplicité parcourent ce disque d'une technicité irréprochable et d'une efficacité redoutable.
Cerise sur le gâteau, l'émotion germe dans chaque sillon au son rutilant.
Je comprends parfaitement le ressenti de Walter dans sa review; cette musique prend réellement aux tripes et traverse les os... qui finissent par devenir bleus!  

 

01. Chain Gang
02. Changes
03. I Cry
04. Time To Learn
05. Moving On
06. Talking To The Lord
07. The Road Ahead
08. The Tale Of Big Tim Brady
09. I Cry (symphonic version)
 
 
Nico De Cock: Voix
Stef Paglia: Guitare
Edwin Risbourg: Hammond, Rhodes, Saxophone
Geert Boeckx: Basse
Jens Roelandt: Batterie
Whitney Tai: choeurs
Arrangements Cuivres et cordes Tim Janssens
Enregistré par Jannes Van Rossom Dunk!Studios
Mixé par Tim Janssens
Masterisé par Laurens Grossen

 

 

 

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3 mai 2023 3 03 /05 /mai /2023 13:08
Artbist'rock, le off du Festival Art Rock: le point!

 Artbist'rock, le off du Festival Art Rock: le point!

 

Rendez- vous au Bistrot de la Poste avec l'équipe d'Art Rock et les représentants des  principaux établissements de Saint-Brieuc, participant à Artbist'Rock pour animer les rues du centre ville pendant la durée du festival et même plus!

Ils n'étaient pas tous sur place, certains travaillent, mais les bistrotiers présents ont levé le voile sur une programmation riche d' une centaine d' événements: concerts, dj sets, jams, BBQ, blind test etc..

Le Fût Chantant, le Bistrot de la Poste, Ty Gavroche, le Michelet, O’Kenny, la Cave, 1701, Le Dôme, Auprès de mon Arbre,  ,l 'Arbalaise, la Cigale, la Bergerie, le Moodjo, ...ils ont tous prévu d'animer Saint-Brieuc jusqu'aux petites heures, les fûts sont stockés, les barriques de vin, idem,  le rhum arrangé ou dérangé, le calva, le pure malt, et la piquette... tout est commandé.

Du point de vue concerts intéressants, on pointe: The Darts ( USA), Skopitone Sisko, The Breakfast Club au Bistrot de la Poste, Endless Bud, Howard, French Song del Mundo,  et un mini-festival punk au Fût Chantant, Edmée & the Flyroots, Bernard,  au Ty Gavroche, Haverhill Peaks, Lucky Pepper, Chaps au pub O'Kenny,  Toxxic TV, Red Fish Killer et autres joyeusetés punk au Dôme, Gaspard Verdure et son nouveau projet à La Cave, tout comme les très kitsch  Supernatural Katastroff.

Parmi les deejays: l'incontournable Julien Tiné, Divine Selecta, les Voodoo Ambassadors  mais pas David Guetta.

 

Tenez tout ça à l'oeil en feuilletant les  pages facebook des  différents débits de boisson ou restaurants!

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2 mai 2023 2 02 /05 /mai /2023 12:44
Jazz ô Château - Adam Ben Ezra et Léon Phal Quintet - Château de Pommorio, Tréveneuc, le 29 avril 2023

Jazz ô Château - Adam Ben Ezra et Léon Phal Quintet - Château de Pommorio, Tréveneuc, le 29 avril 2023

 

michel

Dans la file, le temps est long, l'affiche promettait 20h, finalement on s'est cru sur un quai de gare où le train de la SNCF, comme d'habitude, se pointera avec un retard conséquent.

Il sera plus de 20 35, lorsqu' un joyeux trio viendra annoncer le show du phénomène YouTube,  Adam Ben Ezra!

Adam Ben Ezra , comme une autre star de la contrebasse, Avishai Cohen,  voit le jour en Israël.

Tout gosse, à Tel Aviv, on lui refile un violon,  à neuf ans il s'intéresse à la guitare, à 16 ans à la basse électrique, mais c'est avec une contrebasse qu'il se fera un nom.

Il a enregistré quatre albums, une poignée d'EP's,  c'est anecdotique,  son univers, c'est la scène et YouTube,  il remplit et conquiert les salles  de jazz, petites ou grandes, et réussit à convertir des non-initiés à l'univers de la note bleue.

Il en a été ainsi à Tréveneuc, un public en délire a salué sa prestation d'une salve prolongée d'applaudissements,  ponctuée de cris de groupies en folie, et pourtant  l'âge moyen des spectateurs oscillait du côté des 60 berges.

Toutefois, tu n'as pas partagé cet enthousiasme débordant... oui, la performance de  l'artiste  tient du phénomène, pendant plus de 30', tu auras été étourdi par ses prouesses, mais, peu à peu, son numéro de magicien/jongleur  a fini par te fatiguer.

Musicalité anodine, ressenti émotionnel au niveau le plus bas, t'as eu l'impression d'assister à un spectacle de music-hall et tu te dis que Patrick Sébastien pourrait l'inviter à son plus grand cabaret du monde, où il pourrait succéder à un numéro de chenilles savantes.

Mais bon, Mr Bricolage et son public  se fichent de nos considérations peu amènes, il continuera à remplir des salles et à susciter des critiques dithyrambiques. 

Adam Ben Ezra travaille sans setlist, collé à sa contrebasse, aux sonorités frelatées, il  la caresse, pince les cinq cordes, tapote le corps, met tout ça en boucles, tripote le sampler, appuie sur une touche du synthé pour  engendrer  une composition majoritairement percussive, qui, si tu fermes les yeux, te donne l'impression qu'ils sont au minimum six sur scène.

Ce premier jet,  assez bref, nous en met plein la vue  ( si tu ré-ouvres les yeux) et  impressionne les oreilles.

Seconde tirade, à l'intro ressemblant à l'amorce de ' Fever',  mêmes opérations., plus scratching, fingersnaps, coups d'archet,  et loops de loop: de l'electro jazz dansant,   doté de vocalises ethniques.

T'es bien parti pour un tour du monde en moins de 80 jours.

'Downtown blues ' a été composé à New -York. De son grand chapeau jaillit un mini-shaker qu'il secoue avec vigueur, chouette morceau  qui te fait penser à Bobby Sichran.

Comme le gars, en plus d'être alchimiste, est aussi légèrement comédien, il nous gratifie de mimiques Jerry Lewis.

Du jazz?

OK, mais hors des sentiers battus.

Il poursuit avec 'Flamenco',  sans bailaora, il compense par un numéro de claquettes pour faire plaisir à Fred Astaire, le public bat des mains, pour ensuite pousser un olé final.

T'as pas encore décroché, il embraye sur un reggae du Middle-East, sans dreadlocks et ganja, mais décoré d' un chant oriental.

La bricole continue en mode arabo-andalou, puis il nous propose un truc construit sur de gros beats, et des samples cubains, de la salsa jazz electro  fourre-tout.

Il est multi - disciplinaire et passe derrière le Nord, trafiqué, pour nous balancer une sorte de Night in Tunesia version house.

Visiblement satisfait de la réaction de la salle, il nous chante une berceuse, composée  pour son fils.

 

Reprise des manipulations, de l'échantillonnage a gogo , this is a new song, qu'il dit, en attachant une crécelle à la cheville.

Direction le désert, son sable, son soleil, son aridité, ses scorpions et ses baleines bleues ( cherchez l'erreur).

Et le trip continue, avec un coup de beatboxing par-ci, par-là,  puis une reprise de ' Don't worry, be happy', chantonnée par la chorale, mais pas par ton voisin, muet.

Un chant en hébreu et une dernière fabrication maison , pendant laquelle on a droit à deux secondes de flûte,  achèvent ce concert techno jazz baroque qui a subjugué 98% du public.

Il est 22h, la tête d'affiche aurait dû commencer son concert, il faut débarrasser le podium de l'attirail du jongleur, régler quelques détails pour le groupe suivant,  il y a comme un problème niveau timing, du coup, dans la salle,  ils sont nombreux à s'éclipser! 

 

22:40 : Léon Phal Quintet!

Le groupe qui a le vent en poupe:  lauréat du tremplin Jazz Up NJP et de RéZZo Focal Jazz à Vienne 2019, sacré « Révélation » par Jazz News et Jazz Magazine, depuis, le quintette est fort demandé.

A Paris, ils ont écumé tous les clubs de jazz, l'an denier ils se sont tapés Jazz in Marciac,  en début d' été,  ils sont invités au Canada, et si tu te trouves à Bruxelles fin mai, va les écouter au Jazz Marathon!

Deux albums, déjà, un troisième est en état de gestation.

Le line-up ' normal' : Léon Phal (saxophone) Zacharie Ksyk (trompette) Gauthier Toux (claviers) Rémi Bouyssière (contrebasse) Arthur Alard (batterie)

Ce soir Gauthier Toux manque à l'appel et le moins qu'on puisse dire est que son remplaçant ( présenté comme étant Oxy, enfin c'est ce qu'on a compris) , premier concert avec la formation, a fait très forte impression ( un Rhodes magistral, plus un autre clavier et  du matériau électronique) , son apport au son du groupe est primordial.

Ils ouvrent avec ' Eternal Youth'  de l'album ' Dust to Stars' ,  on est bien contents de retrouver un jazz classique (du hard bop) joué par de vrais  musiciens.

Des cuivres fiévreux, un piano électrique aventureux et une rythmique assidue, que demander de plus?

Rien, tu te laisses emporter par le groove omniprésent et par les petites trouvailles magistrales du claviériste.

'All I've got' démarre mollo, un sax velouté entre en action, la trompette le rejoint, le piano sautille, avant l'arrivée, en sourdine au début, d'Arthur Alard.

Le morceau, composé de déferlantes écumeuses et d'instants paisibles,  te fait voir toutes les couleurs de l'arc en ciel,  en parlant aussi bien à ton âme qu'à ton esprit.

Du jazz à l'état pur:  maîtrise technique, improvisation et feeling!

Avec ' Like a Monday', le groupe nous sert une première ballade sinueuse , proche des compositions suaves du regretté Roy Hargrove,  que tu as eu le bonheur de voir lors d'un Brosella Jazz.

'Last Call' est méchamment plus écorché, le Fender introduit, trompette et sax caracolent de pair, puis s'éloignent et partent pour voyager en  solitaire , la batterie imprime une cadence soutenue, la contrebasse, discrète, maintient le fil, du grand art!

' Stress Killer' est le titre du prochain EP, on recommande plutôt qu'un sédatif qui risque  de te donner la diarrhée, car le funk, c'est connu, soigne l'hypertension!

Les cuivres amorcent 'Still Waiting' en duo, tu penses à Ornette Coleman, le piano, par petites touches, trouve une entrée, Arthur se pointe, Rémi rejoint la famille,  la ballade se transforme en bouillon,  ça risque de déborder, faut surveiller la cuisson!

'Let it go' démarre comme une marche funèbre, une trompette morne vient saluer le lever du drapeau, Rémi a sorti l'archet pour faire pleurer la contrebasse, le claviériste ajoute un grain de sel crispant à la composition, ça y est,  le concerto, ou le requiem plutôt,  est sur les rails.

Derrière-toi, Beethoven, pas encore sourd, a applaudi!

Un inédit, annonce Léon, il te dira après le concert, inédit pour le public breton, car 'Idilla' a été interprété dans le Gers.

Beau morceau, chaloupé,  dans le style Brecker Brothers.

La plage titulaire du plus récent album, ' Dust to Stars' est du style aventureux, mixant hard bop, fusion, éléments électro, drum'n' bass, il s'agit certainement du morceau le plus 'moderne' du set, quoique si tu penses à  Guru Jazzmatazz, l'album  date déjà de 1993, moderne est donc un qualificatif sujet à caution!

Le public lui a compris que ce ' Dust to Stars',  qui termine le set, était un sacré bon morceau, il le  fait entendre.

Oui, oui, on a prévu un bis, une reprise: ' Naima' de John Coltrane.

 

Un concert énorme!

 

 

 

 

 

 

Jazz ô Château - Adam Ben Ezra et Léon Phal Quintet - Château de Pommorio, Tréveneuc, le 29 avril 2023
Jazz ô Château - Adam Ben Ezra et Léon Phal Quintet - Château de Pommorio, Tréveneuc, le 29 avril 2023
Jazz ô Château - Adam Ben Ezra et Léon Phal Quintet - Château de Pommorio, Tréveneuc, le 29 avril 2023
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