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  • : Le blog des critiques de concerts
  • : Bienvenue sur Concerts-Review, le blog des critiques de concerts. Nous mettons en ligne quelques critiques subjectives des concerts auxquels nous assistons. N'hésitez pas à nous contredire à travers vos commentaires.
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6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 15:14
Jane Doe and the Black Bourgeoises + Kate & Joe BB @ Ferme du Biéreau- Louvain-la-Neuve, le 6 mai 2015

Premier concert du cycle ROCK'N'GIRLS organisé par IAD Music à la Ferme du Biéreau.

Une double affiche de premier choix: Jane Doe and the Black Bourgeoises + Kate and Joe BB!

En mars, tu avais manqué le spectacle de Kate and Joe BB au Montmartre, pour rien au monde tu ne voulais louper cette seconde session.

Le girl's band mené par l'allumeuse effrontée, Miss Kate Burningbabe ( Karin Clercq en mode vamp, te souffle un initié) qui a lu le Jésuite Robert Southwell ( 16ès.)..

As I in hoary winter's night
Stood shivering in the snow,
Surprised I was with sudden heat
Which made my heart to glow;
And lifting up a fearful eye
To view what fire was near,
A pretty babe all burning bright
Did in the air appear..., compte d'autres spécimens aptes à damner un saint, jésuite, bénédictin, franciscain ou du style ermite: la mystérieuse Kim BellyBee (Quynh Anh Pham) , Hannah Blackbeat ( la comédienne Gaëlle Swann aux drums), Jane BunyBass ( alias Céline Chappuis, sévissant e.a. avec Goldenboy, à la basse) et la dernière embrigadée, Jill BloodyBend (alias Alice Vande Voorde, guitare et claviers).

Leur trip c'est une version electroclash des mésaventures de Bonnie Parker et Clyde Barrow d'inspiration Gainsbourg/Bardot, un peu moins de la variante de la même époque, signée Georgie Fame.

Détail, Kate Burningbabe ne nous la jouera pas Kate Moss pour personnifier Bonnie Parker topless.

Le script raconte l'histoire de Kate et Joe BB, des personnages aussi fuyants et anti-conformistes que Betty et Zorg les protagonistes de 37°2 le matin de Djian.

... une Ford Taunus troue le brouillard et Kate and Joe loin des cities s'inventent une vie version eighties... dit la pub.

En intro, façon Gainsbarre ' Kate and Joe BB's song'...c'est l'histoire de...

On t'arrête, ne chantonne pas ..C'est l'histoire d'une trêve que j'avais demandée
C'est l'histoire d'un soleil que j'avais espéré... ça me refile des boutons!

Toutes ces nanas fringuées de cuir moulant et portant lunettes de soleil ont le don d'émoustiller la gent masculine qui vient se coller face à la scène.

Tout aussi subversif, Kate susurre ' Professionnelle', Jill étant passée derrière les claviers.

Jill, chère enfant, t'es vachement petite, faut que j'ajuste la machinerie à ma taille, voici le narratif 'Vis pas ta vie à demi'.

T'aimais Thelma et Louise, Pierrot le Fou, Les Valseuses, tu vas adorer Kate et Joe BB.

Un sourire narquois annonce une chanson d'amour ' Egoïste', l'ombre de Jacques Duvel plane.

On enchaîne sur un dialogue ménager, featuring Kate und Hannah, 'Like a dream', heureusement ta tendre moitié se tapait une leçon de fitness, elle aurait constaté ' c'est nous tout craché', surtout en entendant le coup de France-Ukraine à la télé.

Introspection: ' Do I love you?', puis retour dans le désert, presque le même que celui de Capdevielle, ' Joe's song' sur fond surf .

Sais pas pourquoi, c'est Chris Isaak qui s'impose à ton cerveau.

Quelques considérations philosophiques, la jeunesse c'est beau, l'expérience c'est mieux.

Oui, madame!

'Croque la pomme', le paradis est loin désormais, soudain Kiss se pointe 'I was made for lovin you'.

Merci pour cet orgasme collectif, qu'elle dit.

Merde, on est sur YouPorn!

La cover qui tue, 'Alabama song' de K.Weill/ Brecht, puis un nouvelle séquence des Pétroleuses, le punk track ' Wanted Joe BB' .

Un brin de mélancolie avec 'Lost' et après avoir apostrophé un Gaulois grivois en lui demandant sil avait un beau cul, ce qui a le don de refroidir les ardeurs, les girls entament 'Quality Street', une adaptation libre de 'J'aime regarder les filles' de Patrick Coutin.

La parodie 'J'en peux plus d'être une star' achève ce set sémillant.

Un bis, en route vers le whisky bar pour une seconde tournée, 'Alabama Song' repris par tous les clients du zinc.

Jane Doe and the Black Bourgeoises

Un petit temps déjà que t'avais plus fréquenté la clique de Julie Meganck , au Propulse 2014, depuis, un enfant est né, au propre comme au figuré, le figuré étant une seconde plaque, 'Popaganda'.

Et les bourgeoises noires, du changement?

Bineta Saware se consacre désormais à Dario Mars, Françoise Gérin assure les choeurs, seule, Dan Diaz tient toujours la basse, à la guitare on découvre le séraphin Angel Ognito (Inc.Ognito), aux claviers Fabian Djamys Desmedt et Nicolas Scamardi aux drums.

Un fond sonore western spaghetti présage l'arrivée imminente de Jane Doe et compagnie.

Trois coups secs sur une cowbell, la chasse est ouverte, 'The Hunt'.

Du hard à touche féminine style The Runaways ou Suzy Quatro, époque '48 Crash', le timbre dramatique de Julie et les riffs fauve du chérubin présagent le meilleur.

Un orgue Manzarek lance ' It's all about risky'( when the wolf is coming down), on a laissé le petit chaperon rouge chez mère-grand, le loup avait sorti des crocs acérés.

'Boyz rock it' et 'Bad gurlz' en mode glam sulfureux.

Ce cocktail est crapuleux, tu bois, bois et bois tant et plus et t'en veux encore.

Une première reprise, à la fois osée, le Zep c'est pas destiné à n'importe qui, et efficace ' Immigrant song' précède 'Runaway'.

Je me débarrasse de mes pompes... hyperhidrose, you know, voici, 'She's a bitch' terminé à genoux.

Ce titre et ses lignes de basse lourdes impressionnera toujours.

Un roulement de tambour ébauche 'Country Zombie' un nouveau dirty rock brûlant.

Des fans de Suarez à LLN?

La suivante est pour eux, sortez les pinceaux, ' Paint it black'.

T'as toujours eu un faible pour cette plage signée Jagger/Richards, même pour la version de Marie Laforêt.

Jane attaque ( c'est mieux que Louise) 'Popaganda', un nouveau glam sautillant rappelant Joan Jett.

Quelle présence scénique, elle vient frimer à 15 cm des photographes qui s'en donnent à coeur joie.

Il m'a sucé le sang, I'm 'Vampirized', cet orgue à la Jim Jones va tous nous rendre fous!

Dédié aux bavards.

Euh, RickyBilly n'est pas ici!

Le catchy ' Talkin Machine' précède 'Driver'.

Direction Daytona le pied écrasé sur la pédale de gaz.

Les filles s'éclipsent, le bolide termine en roue libre, l'ange finit dans la fosse avant de remonter sur scène, car une surprise est prévue au programme, Jane Doe, les précieuses ridicules et toute la famille Kate Burningbabe en piste pour un 'Kids in America' ( Kim Wilde) d'anthologie.

Miss Kate draguant effrontément le brave Dan Diaz.

Au revoir, les petits loups.

LLN en veut plus , démarrage en slow surf avant l'explosion ' Dead flesh and coyote' et une dernière pour la route, ' Sh'e's a bitch' bis!


Superbe soirée.

Le mardi 12/05/15: Les Panties + Blackie and the Oohoos pour le second ROCK'N'GIRLS.

photos Kate and Joe BB: Gregory Navarra

Jane Doe: Michel

Jane Doe and the Black Bourgeoises + Kate & Joe BB @ Ferme du Biéreau- Louvain-la-Neuve, le 6 mai 2015
Jane Doe and the Black Bourgeoises + Kate & Joe BB @ Ferme du Biéreau- Louvain-la-Neuve, le 6 mai 2015
Jane Doe and the Black Bourgeoises + Kate & Joe BB @ Ferme du Biéreau- Louvain-la-Neuve, le 6 mai 2015
Jane Doe and the Black Bourgeoises + Kate & Joe BB @ Ferme du Biéreau- Louvain-la-Neuve, le 6 mai 2015
Jane Doe and the Black Bourgeoises + Kate & Joe BB @ Ferme du Biéreau- Louvain-la-Neuve, le 6 mai 2015
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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 22:43
Du chocolat refroidi, exit Errol Brown, chanteur de Hot Chocolate!

Errol Brown est mort mercredi aux Bahamas à l'âge de 71 ans, un cancer du foie, Lester Errol Brown avait 71 ans!

Le Jamaïcain, devenu citoyen anglais, a surtout fait carrière en tant que chanteur de Hot Chocolate, membre de l'écurie Rak Records de Mickie Most. Le groupe a pondu une belle série de tubes dans les seventies: "You Sexy Thing", "Emma", "So You Win Again" and "Brother Louie", " Cherry Baby", "So you win again"...

En 1986 Hot Chocolate disbands, Errol Brown entame une carrière solo, deux singles se classent dans les charts, Personal Touch" and "Body Rockin'"., mais son heure de gloire était révolue.

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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 18:54
Amye - Thon Music Sessions- Thon Hotel Brussels City Centre - le 5 mai 2015

Thomas Rahatoka

Après une journée lourde et orageuse, le soleil décide de pointer timidement le bout de son nez sur Bruxelles. L'atmosphère de la ville retrouve une once de légèreté, de quoi respirer un peu avant le concert d'Amye. Le groupe programmé sur les coups de 18 heures au bar spacieux du Thon Hotel, est présenté sous le style jazz-world music et pop. L'affiche laisse dubitatif. Toutefois, la diversité culturelle du groupe (chanteuse suédoise, choristes belges, batteur néerlandais, contrebassiste polonais et guitariste angolais) alliée à la fraîcheur de leur un an et demi d'existence, contribue à amoindrir tout scepticisme. Dans l'ambiance mi-feutrée, mi-plastique de la salle, et devant un auditoire faussé par l'armée de costards cravates réunis en "afterwork" d'on ne sait quel séminaire ou conférence, le concert commence.

Laissant baguettes et balais de côté pour battre le rythme à la main, le batteur amorce le premier morceau, progressivement rejoint par la contrebasse et la guitare pour préparer l'entrée du chant en douceur. "Við Gengum Tvö", une reprise en suédois dans le texte, paisible comme un bord de la mer Baltique. La voix de la chanteuse est fine et maîtrisée. Son charme scandinave prononcé se marie avec harmonie à la musique. On vient de larguer les amarres, emporté par une houle calme et régulière.

On pense alors le voyage "world music" commencé mais les escales nous prennent à contre pieds. Les reprises s'enchaînent alors sur un swing jazzy entrecoupé de solos de basse et de guitare dont la résonance platonique se retrouve occultée par l'information nous parvenant du chant: son [My] "heart belongs to daddy". Déçu par cette annonce ou plus simplement pas concerné par la musique, l'armée de costard cravate lève le camp. Tant pis pour eux s'ils manquent les versions de "Age" et "Jolene" qui permettent au groupe de faire étal de sa maîtrise et de ses connaissances musicales, acquises peut-être via le Conservatoire de Maastricht, où le groupe est basé. L'aspect académique du premier set se ressent également sur le toujours bienvenu "Summertime", où les musiciens se lâchent tour à tour dans des solos plus engagés, concluant un premier acte sérieux et bien exécuté.

Deuxième set et place aux compositions de Bettina Reuterberg, la chanteuse. "Wake me tomorrow", titre aux sonorités africaines est entraînant. L'élégance visuelle et auditive des trois choristes, jusque-là entraperçues, apporte une couleur particulière à l'ensemble. L'identité d'Amye est dévoilée. Des rythmes chaloupés mélangés à des nappes de basse pincées ou caressées à l'archet, le tout orchestré par des arpèges de guitare venus d'Afrique, et servi par la grâce et la justesse des quatre voix féminines. "Colours" et "The End" nous confirme l'arrivée à bon port, alors qu'"I am the Water" nous rappelle la touche nordique de la joyeuse bande.

Avec énergie et enthousiasme, le groupe conclut sur "Bottom of the River" et "Fire is low", deux reprises plus contemporaines. Les voix ne boudent pas leur plaisir et nous font admirer leur technique et leur bonne entente musicale, tandis que les musiciens à défaut de s'exprimer à travers de longs solos, contribuent à terminer le concert sur une seconde moitié riche, charismatique et prometteuse, à l'image de l'univers musical d'Amye.

Thomas Rahatoka

Amye - Thon Music Sessions- Thon Hotel Brussels City Centre - le 5 mai 2015
Amye - Thon Music Sessions- Thon Hotel Brussels City Centre - le 5 mai 2015
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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 17:51
watchoutforthegiants au Café Kafka - Bruxelles- le 5 mai 2015

Charles Eloy

watchoutforthegiants au Café Kafka - Bruxelles- le 5 mai 2015

Watchoutforgiants, un groupe de guitares de la commune d’Affligem, située en Flandre-Orientale, devenue sinistrement célèbre pour les bouchons de trafic sur l’autoroute de la côte vers Bruxelles.

Heureusement, Jasper (basse, seconde voix.), Birger (guitare électrique, chant) et Sam (batterie) ont été mieux inspirés dans le choix du nom de groupe. La ville limitrophe d’Alost est connue pour son carnaval de 4 jours, un rituel de plus de six siècles, ainsi que ses géants de processions et le cheval « Bayard » de Charlemagne, que nous retrouvons dans la littérature et chansons de gestes datant approximativement du XIIe siècle.

Ce soir, au café Kafka, situé dans le plein centre de Bruxelles, Watchoutforgiants offre un concert exclusif en guise de promotion de leur EP « The sky is the Rabbit » devant un public restreint de fans et personnes venant à la découverte du rock « Made in Belgium »

Ils sont accompagnés par une roadie féminine qui les aide à monter confortablement le matériel.

Les hostilités de ce soir débutent avec le titre «The sky is the rabbit » et nous annoncent la couleur musicale noise rock alternative de cette soirée. « Fire », une composition avec un tempo plus lent. Comme la plupart des chansons, le duo basse/batterie forme une base solide rythmique puissante et donne la liberté au chanteur/guitare d’improviser. « Sun ». La basse est prédominante durant toute la composition. La voix est rageuse variant entre feu Jim Morisson (The Doors) et (Thom Yorke (Radiohead) et avec des arrangements musicaux influencés par des groupes contemporains. Nous retrouvons leur facette expérimentale et alternative à la façon de Nine Inch Nails, Sonic Youth ou Pixies avec un jeu de guitare déferlant.

Ils terminent leur concert avec « Closer », une composition upbeat qui rappelle les éléments de post-rock, stoner rock que nous retrouvons également chez le power trio Triggerfinger.

Watchoutfrogiants, toute la fureur de la jeunesse, une énergie brute, une musique spontanée sans concessions pour faire déménager les festivaliers.

Setlist : She sky is the rabbit, Money, Sun, Fire, I’s just a ride, There’s only so much

watchoutforthegiants au Café Kafka - Bruxelles- le 5 mai 2015
watchoutforthegiants au Café Kafka - Bruxelles- le 5 mai 2015
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5 mai 2015 2 05 /05 /mai /2015 13:51
Robben Ford + Pete - Het Depot - Leuven, le 5 mai 2015

Le nouvel album ( fin mars 2015) de Robben Ford s'intitule ' Into the sun' , All Music commente: 'the very title suggests this 2015 album is bright and open, and it is!'

La tournée de promotion passe par chez nous, c'est le Depot qui accueille le fameux guitariste aussi à l'aise dans l'univers du blues, que dans ceux du jazz et du rock.

Un Depot en configuration assise, des sièges ont été avancés jusqu'à 2 mètres du podium, interdiction formelle de se poster debout frontstage, le clan des photographes peste tout en sachant que Robben has always hated having his picture taken during a show...

Support Pete.

Pete, Pat Hibulaire, un des premiers méchants chez Disney?

Laisse tomber, fieu, et ne viens pas avec dj Piiit ou ton pitbull, Pete, c'est Piet Vastenavondt, o k, tu peux penser au mardi-gras, qui a sorti le CD 'I am Wilson' il y a peu.

Le gars manie une acoustique et chante d'un timbre fluet, certains mentionnent Jeff Buckley, sur scène il est flanqué de deux musiciens d'exception, Luk de Graaff qui traîne sa basse sur nos scènes nationales depuis la fin des temps ( B J Scott, Fandango,The Wolf Banes, Neeka, The Boxcars, Admiral Freebee, Arno etc...) et Ian Mccole, non il n'est pas du Guatemala, un Ecossais s'étant fixé chez nous depuis pas mal de temps, certains l'ont vu avec Coco Jr., il accompagne Grace ( Ilse Scheers) et donne des cours de guitare.

Le trio entame l'exposé musical par 'You move too fast', qui malgré l'intitulé n'adopte pas un rythme TGV, de jolies harmonies vocales, cf. Crosby, Stills, Nash, t'amènent à classer le produit sur l'étagère singer-songwriter baignant dans une sphère alt.country/americana/soft rock.

Oui, tu peux citer Loggins et Messina.

De l'americana technologique pour suivre, 'Answering machine' , a spine-chilling voice et un brin de mélancolie devant plaire aux madames .

'Close to home' sera tout aussi propre, soigné et léché, rappelant les Neil Young, James Taylor ou America les plus calmes.

Admirons le travail racé de la lead.

La suite: une ballade larmoyante, 'Would you come now', un midtempo bluesy avec des envolées à la Santana/ Chris Rea, ' Rosalie' , la cover de Ryan Adams, 'Oh, my sweet Caroline', précédée d'un couac, sorry, bad tuning, et enfin un morceau plus remuant, 'What's the matter, John' avec une nouvelle fois un travail superbe de Ian Mccole. Il a du bol, Piet Vastenavondt de pouvoir compter sur des sidemen doués.

Robben Ford

An announcement: no pictures with your cell phone, please!

Robben Ford, le virtuose de Woodlake, se pointe flanqué de Jonny Henderson ( Hammond) - Brian Allen ( bass) et de Wes Little ( drums), un costaud who backed Sting, Stevie Wonder, Faith Hill, Mary J. Blige ou Beyonce (e.a.).

Quoi, tu veux des détails pour le bassiste et l'organiste?

Brian n'a rien à voir avec Woody mais bien avec Rich Robinson (Black Crowes), Secret Sisters Sara Bareilles, John Scofield, Natalie Cole, les Four Tops ou les Temptations... pas mal, tu dis!

Johnny, le British est un pote à Ian Siegal et Matt Schofield, pour te situer le style.

Feu!

"Rainbow Cover", sur le dernier né, du rockin Southern blues pendant lequel son jeu intuitif et sa maîtrise technique font merveille, l'Hammond dégoulinant en arrière-plan nous promet de belles choses.

Virage funk avec "Howlin' at the Moon"et une première digression lumineuse du maître dont le regard menaçant toise les photographes pourtant casé à plusieurs mètres.

T'as vite rangé ton jouet, tant pis pour les souvenirs et les enluminures.

Un blanc- bec, audacieux, vient se poster face au podium et pointe un objectif légèrement voyant vers Robben, réaction immédiate: tire-toi, gamin, I can't feel the groove with you taking pictures...

Marri, le petit s'éclipse!

Voici 'Midnight comes too soon' au feeling jazzy et bourré de soli incisifs, on comprend qu'il se soit débarrassé du chasseur d'images, Robben laisse ses émotions parler par son jeu de guitare.

Avec ce mec tout paraît si simple et naturel, les débutants doivent en faire une maladie.

Sur l'album 'A day in Nashville', ' Cut you loose', un titre first recorded by James Cotton.

Sa guitare et l'orgue partent tour à tour en vadrouille.

On est très loin du format radiophonique, une chanson de 3' puis une autre pas plus longue, ce soir les titres prennent l'aspect de jams étendues où chaque intervenant a l'occasion d'en placer une, ils ne s'en privent pas.

'Same train' en mode relax blues groove précède le paresseux 'Rose of Sharon'.

Un voisin d'Outre-Moerdijk tente d'entamer une conversation avec l'artiste en marmonnant une série d'onomatopées inintelligibles, revenu à de meilleurs sentiments Robben lui répond, sorry I don't speak Dutch et décide de poursuivre son discours par l'instrumental 'Cannonball Shuffle' inspiré par Freddie King, the Texas Cannonball.

Il a enregistré le greasy 'Fair Child' d'Allen Toussaint sur l'album 'Bringing it back home', Brian et Wes assurent sans sourciller un fond juteux, l'Hammond voltige, la guitare prend le relais, Yeah gueule le bouffeur de maatjes dont le siège maltraité menace de rendre l'âme .

Sur le même CD, voici le smooth ' On that morning' au jeu d'orgue, digne de Rhoda Scott, te faisant penser à 'Christo Redemptor' de Charlie Musselwhite, la gratte remplaçant l'harmonica.

Une merveille!

"High Heels and Throwing Things", une escapade romantique en duo pour la paire Wes/Brian.

Eh, où vont-ils tous en abandonnant le drummer sur scène, un petit billard au café du coin?

Wes Little meuble, Thierry ( on Drums), derrière toi, savoure, la clique rapplique et achève talons hauts sans bottes de cuir.

A tribute to another King, B B, 'Indianola', du nom de la ville où Riley B. King a vu le jour.

Un nouvel instrumental agité déclenchant des cris enthousiastes.

Slow time tout en finesse pour suivre, 'Fool's Paradise' de David Avid / Johnny Fuller / Bob Geddins, un titre popularisé par Sam Cooke.

Leuven se tait et écoute religieusement ce crack au jeu sophistiqué et précis.

Le set s'achève par 'Cause of war', un titre aux riffs musclés.

Bis.

'Justified' gueule Erwin.

Désolé, monsieur, on n'a pas appris ce titre, maybe next time, voici 'Lovin' Cup' ( la playlist annonçait 'Thoughtless').

Il y a quoi dans cette tasse?

Demande à Paul Butterfield, c'est lui qui a composé ce blues suant.

La tournée se poursuit en Allemagne, le 8 mai, Karlsruhe!

photos: Philip Verhaege.

Robben Ford + Pete - Het Depot - Leuven, le 5 mai 2015
Robben Ford + Pete - Het Depot - Leuven, le 5 mai 2015
Robben Ford + Pete - Het Depot - Leuven, le 5 mai 2015
Robben Ford + Pete - Het Depot - Leuven, le 5 mai 2015
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3 mai 2015 7 03 /05 /mai /2015 13:50
Diamond on the rocks - De Markten - Bruxelles - le 3 mai 2015

De Markten, Oude Graanmarkt/Rue du Vieux Marché aux Grains 5, le cultuurcentrum Brussel, non seulement un chouette café/brasserie mais également, à l'étage, une magnifique salle permettant l'organisation de concerts.

Une fois par mois s'y déroule un Salon Dansant, un zondagsnamiddag thé dansant, lieu de rendez-vous de tous ceux/celles qui n'ont plus vingt ans depuis longtemps mais qui tiennent à rester vivants plutôt que de se taper 'Royalty' sur VTM.

Ce 3 mai à 15:00, Diamond on the rocks!

Si tu pensais à ceci, Diamond On The Rocks is a private seller of high quality, one of a kind custom jewelry, located in the heart of New York City’s diamond district, t'as tout faux.

En fait il s'agit d'un projet du couple, pas uni pour le meilleur et pour le pire, Kris 'Kirri' Valvekens et Jan Cuyvers qui, un beau jour, ont décidé de former un band qui interpréterait le riche répertoire de Neil Diamond.

Kris 'Kirri' Valvekens, Kirri's Way Back, et grand amateur de Rory Gallagher?

Ouais, pas La Vache qui rit!

Et Jan Cuyvers?

Un jeune batteur, même pas 60 balais, au palmarès pas dégueu: Soulsister, The Gonnebee'z,Will Tura, The Radios..

Ils consultent l'annuaire des musiciens pas refroidis, de même que celui des vocalistes pesant moins que 75 kilo et embrigadent Nathalie Van den Meutter et Emilie Leysen ( jolies nanas, jolies voix, jolies robes bleu azur dénudant leur joli dos) à la guitare, Luc Canters ( Luna avec Nathalie Van den Meutter), aux keys, Niels Verheest ( Blue Blot, The Whodads...) et à la basse, Marc Van Puyenbroeck ( Natalia, Psychotone, Soulsister...).

Des mercenaires, tu dis!

On ne va pas te contredire, mais cette légion s'amuse, amuse et enchante!

A 14h 58', tu pénètres dans la salle de réception, tu lâches un juron blasphématoire, plus une table, ni un siège de libre, tous les pensionnaires des maisons de retraite avoisinantes sont au rendez-vous, ils te scrutent d'un oeil mauvais, à côté d'eux, punks ou métalleux sont des enfants de choeur.

Diamond on the Rocks débute par ' Soolaimon' , Kirri au chant, bien secondé par ses séduisantes choristes.

Rien à dire, efficace et agréable aux oreilles.

T'as toujours eu un faible pour Neil Diamond, il ne sera pas trahi cet après-midi.

L'hospice accompagne 'Beautiful noise' en battant, timidement, des mains.

Une paume te tapote l'épaule, Henriette De Geest, 86 printemps, meneer, je ne vois plus rien.

Tu rigoles, Henriette, suis accolé à un pilier de marbre pour ne déranger personne.

Tu déménages, t'allais pas lui demander de glisser son siège 15 cm plus loin, elle aurait pu te souffleter et exiger la venue d'un pandore.

Henriette is geen 'Kentucky Woman' .

Avanti pour un gospel on the rocks énervé, "Thank The Lord For The Night Time" , petit solo de guitare approprié et pas de danse des nanas.

Une romance?

Jaaaa!

' Play me', superbe chanson, magnifique rendu!

Gros tube, la rengaine 'Song song blue', la chorale de la séniorie au boulot.

1971, ' I am I said', les perles se succèdent.

Une ballade plus récente, 'Another Day That Time Forgot' ( album 'Home Before Dark') en duo Kirri/Nathalie ( terrible voix, à faire déplacer les montagnes, un diamond brut).

La lecture du catalogue se poursuit, personne ne s'emmerde, ' Solitary man', 'Cracklin' Rosie', non, Rose, il ne pensait pas à vous, il chante un vin pétillant.

Yeehaa, ambiance, ' Cherry, cherry', les choristes virevoltent, un solo de basse, puis l'Hammond sous les spotlights.

Mais qui voilà, Noël -Noël et Pierre Fresnay, l'incorrigible Jean Gabin est au comptoir, les Vieux de la Vieille sont de sortie!

Pause pipi pour Jan, un piano, deux voix, Emilie et Kris, 'You Don't Bring Me Flowers' interprété autrefois avec Barbra Steisand.

Madeleine renifle, une goutte s'échappe de son pif pour mourir dans son café décaféiné.

Non, Chantal, pas 'Sweet Caroline', nog te vroeg, mon ange, voici 'Holy, holy'.

Neil Diamond est un génie, on te rappelle qu'il sera chez nous le 21 juin!

"Love On The Rocks", Madeleine se remet à pleurnicher.

On the country tour, 'Forever in blue jeans' , puis 'Red, red wine', gros hit pour UB 40.

Les Monkees doivent beaucoup à Neil Diamond qui a composé 'I'm a believer', toute la salle tremble, secouée par des talons fatigués martelant le plancher, trois ou quatre inconscients osent un twist archaïque, gaffe, à ton pacemaker, Jules!

Urge Overkill a repris le magistral 'Girl, You'll Be a Woman Soon' qui figure au soundtrack de Pulp Fiction.

Quelle classe, Neil Diamond.

Dernière ligne droite, le rock musclé 'Crunchy Granola Suite'.

C' était leur 3è concert, c'est incroyable comme ce show était au point!

La salle veut un bis, Chantal entendra 'Sweet Caroline', there's no age for rock'n'roll, sont 20 à gigoter.

Bis 2: le posé 'Septembe morn' et enfin 'Brother Love's Travelling Salvation Show' et ses hallelujah repris pa rles choristes.

Présentation de la tribu, petits soli, la jam se termine en mode acoustique, plus de jus.

C'était comment, questionne-t-elle?

Ecoute 'Hot August Night'!

Diamond on the rocks - De Markten - Bruxelles - le 3 mai 2015
Diamond on the rocks - De Markten - Bruxelles - le 3 mai 2015
Diamond on the rocks - De Markten - Bruxelles - le 3 mai 2015
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3 mai 2015 7 03 /05 /mai /2015 02:59
dälek au VK - Molenbeek- le 3 mai 2015

dälek au VK - Molenbeek- le 3 mai 2015

Une organisation BuzzOn YourLips

Impressions à chaud d'Hexagen Bxl...

Quel plaisir de retrouver hier soir le dark-hip-hop-indus de dälek au VK . Peut-être un poil moins incisif que dans mon souvenir, mais toujours ce son dense, âpre et néanmoins totalement trippant, invitant à une plongée délicate mais nette dans leur univers sombre et désenchanté. A noter en première partie l'excellente surprise Moodie Black, qui nous a bien impressionnés avec son mix de breakbeat, hip hop et noise indus (post-rap??!!), et une présence scénique de tous les instants. Quant à Lorn, bah on ne va rien en dire, c'était juste pas notre truc du tout!

Au final, une très bonne soirée, merci à Buzz On Your Lips pour l'orga' et bon anniv' encore une fois (8 ans déjà!)

dälek au VK - Molenbeek- le 3 mai 2015
dälek au VK - Molenbeek- le 3 mai 2015
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2 mai 2015 6 02 /05 /mai /2015 08:15
Patachou est morte ce jeudi 30 avril à Paris, à l'âge de 96 ans.

Née Henriette Ragon, Patachou débute dans la chanson au début des années 50, elle venait d'ouvrir un cabaret du côté de Montmartre.

Un établissement qui a accueilli la fine fleur, Georges Brassens, Piaf, Brel, Aznavour, Sardou..

Sous le nom de Lady Patachou elle reprenait des chansons populaires, de grands classiques du répertoire français, tels 'La Complainte de la butte' ou 'Nini Peau d'chien'.

Elle interprète également plusieurs titres de Brassens (Le Bricoleur, La Chasse aux papillons...).

En 1952, elle sort son premier enregistrement et foule la scène de Bobino tout en continuant à animer les soirées dans son cabaret.

Une carrière internationale l'attend, Londres, New-York, les grandes villes européennes, l'Asie.

Le cinéma la repère, on la voit dans une quinzaine de longs-métrages, dont 'French Cancan' ( Renoir) ou 'Napoléon' ( Guitry), la télévision fait également appel à ses talents de comédienne.

Elle arrête la chanson à la fin des années 80 nous laissant une discographie imposante.

Patachou a été promue Officier de la Légion d'honneur en 2009.

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1 mai 2015 5 01 /05 /mai /2015 21:08
Gov’t Mule - Het Depot - Leuven - 1 mai 2015

Mitch ZoSo Duterck

GOV'T MULE - 2015.05.01 - Het Depot, Leuven, Belgium
Set # 1 :
01. Thorazine Shuffle.
02. Million Miles From Yesterday.
03. Monkey Hill .
04. Bad Little Doggie.
05. About To Rage.
06. Brand New Angel.
07. Captured.
08. She Said, She Said.
Set # 2 :
01. Cortez The Killer.
02. Mule. (Medley)
03. Little Toy Brain.
04. Thelonius Beck.
05 Drum Solo.
06. Whisper In Your Soul.
07. Driving Rain.
08. Soulshine / Tupelo Honey / Soulshine (Reprise)
09. Blind Man In The Dark.

Tiens, c'est la Fête du Travail, le jour où on offre du muguet mais ce n'est pas férié en musique pour autant alors, direction Louvain pour une première avec Warren Haynes le légendaire guitariste du Allman Brothers Band et de Gov't Mule. L'avantage d'arriver tôt c'est qu'on peut voir les choses se mettre en place en sirotant son Orval assis en terrasse à trois mètres de la porte d'entrée, objet de tant d'acharnement de la part de certains. Je ne sais pas si vous l'avez déjà constaté mais c'est symptomatique chez certains bipèdes théoriquement dotés d'une intelligence supérieure, mais une porte fermée qui donne accès à une salle de concert exerce une véritable fascination chez eux.
Même si on annonce partout : "portes/deuren/doors 20h00" le premier quidam à se présenter deux heures avant, généralement escorté de sa dame ou de la meilleure amie de celle-ci qui lui sert de maîtresse ainsi que d'un couple d'amis à qui "il va montrer comment on fait", cet homme à, comme les marins, une propension à faire des phrases (dixit Michel Audiard). Et le quidam en question de s'agripper aux mains courantes chromées qui en ont vu d'autres. L'huis ne cède pas plus à la pression, qu' à la traction puisque il est clos et ce, à la grande surprise de notre homme qui se refuse à le croire. Comment est-ce possible, il est là, lui, le pro de la clé Yale et c'est fermé? Incroyable. Et comme si cela allait changer le cours des choses, une main en éventail de chaque coté de la tête, il colle son visage au double vitrage béant sur "l'accueil/onthaal" plongé dans la pénombre et sur lequel il dépose généreusement la buée de son haleine d'homme sceptique. C'est toujours fermé! Il consulte sa montre pour la troisième fois en moins d'une minute et se retourne alors, l'air offusqué vers sa troupe qui interloque, soliloque en aparté et sourit sous cape, avant de l'emmener au large prendre une collation en néerlandais, nous sommes à Leuven, dames en heren.
J'ai la chance d'assister au soundcheck assis confortablement derrière la console de mixage et quelques minutes après la fin des opérations d'affinage (ce concert vaut bien un fromage sans doute), Pete, le manager vient me quérir ce qui revient à venir me chercher mais en moins bien dit. Warren Haynes va me recevoir! Le natif d'Asheville, Caroline du Nord se montre très gentil, très accueillant, à l'américaine. Il m'invite à faire mon choix parmi le contenu bibitif du frigo dévolu à la conservation des boissons fraîches à température constante. Pepsi, ça me va (je vous jure) et je commence mon interview pendant que Marc, mon compagnon de route, interviewe lâchement la deuxième Orval que j'ai dû laisser en terrasse, succombant à la pelle des six reines (t'as qu'à comprendre, tu me connais non?). Rien qu'avec le passé musical de Warren, il y a de quoi passer des heures mais on doit parler d'un peu tout. On trouve un terrain d'entente en la personne de son ami John Paul Jones et de Led Zeppelin dont il est un fan absolu, la référence absolue à ses yeux, ça tombe bien. On parle guitare, étonnant hein.. on parle de ce qu'on aime, etc. Je préfère discuter librement avec un artiste et le laisser aller où il à envie plutôt que de toujours poser les "boring questions" comme ils le disent eux-mêmes sur le dernier album, etc. Mais le temps passe vite en Belgique aussi et après une photo avec le maître et une dédicace sur un cd de Mule je rejoins la salle déjà plongée dans une semi-pénombre qui va certainement stresser notre quidam de cet après-midi, je le sens.
Extinction des feux, éclairage de scène qui respecte les rétines et volume fort agréable pour les tympans, nous voilà partis pour le premier set. On attaque avec le classique "Thorazine Shuffle", le son de la guitare de Warren est reconnaissable entre mille et nous sommes transportés par le fingerpicking du maître. Le voyage est comme un trip de LSD mais sans la descente, tu planes tout là-haut mais tu y restes. Il faut dire que l'homme compose rarement des chansons de courte durée donc si tu es du style diesel, c'est le style qu'il te faut, aussi non, il te reste les Ramones. "Million Miles From Yesterday" quand je vous le disais qu'on voyageait loin avec Warren Haynes. On se laisse flotter et c'est le pied total. Le 1er set s'achève sur les notes serrées de "She Said, She Said". J'ai pourtant bien cru que le concert allait être gâché par les beuglements redondants d'un veau aviné (tu as remarqué l'allitération). Ce bovin qui n'était malheureusement pas le seul représentant de sa race BBB (Belge Bourré Borné) trouvait sans doute intéressant de réclamer "Djohnnybigoutte" chaque fois qu'un climat un peu plus émotionnel s'installait. A mon avis quelqu'un a dû lui expliquer que ce n'était pas un concert de Chuck Berry, et encore moins de Johnny Winter et pour cause. Il faudrait vraiment faire quelque chose pour virer ces abrutis des salles de concert et faire un pack avec ceux qui continuent à y fumer impunément comme si le monde leur appartenait. Tant qu'à faire, ajoutons-y une bonne dose de ceux et celles qui n'ont rien de mieux à faire que d'acheter un ticket d'entrée pour venir raconter leur vie et vous aurez un cocktail détonnant de ce que la connerie humaine fait de mieux en matière de non-respect de ceux qui viennent pour écouter un artiste. "Au large Messieurs, Go Home!" comme le disait Gabin, baïonnette au canon dans "Le Tatoué". Le moins qu'on puisse dire c'est que ce 1er set déconcerte pas mal des habitués qui s'attendaient à quelque chose de plus tranchant, plus bluesy alors qu'ici, on s'est retrouvés un peu dans un trip psyché à certains moments Moi ça m'a plu.
Le petit break d'un quart d'heure passé, re-lights out et cette fois les fans du genre vont être comblés, l'électricité revient, le blues transpire. Nous entamons avec une version monumentale de "Cortez de Killer" de Neil Young dans laquelle nous allons tourbillonner pendant 21 minutes (je te jure, je viens d'écouter à nouveau le concert. C'est fa-bu-leux! ensuite, sans reprendre son souffle Warren enchaîne sur "Mule" un medley de douze minute trente. On est époustouflés par la qualité d'interprétation du band, c'est géant. Il en sera de même pendant tout le reste de ce concert qui flirte avec les deux heures trente et finira de nous achever par un sublime "Soulshine". Il ne nous reste plus qu'a remonter le courant du flot humain qui migre vers le bar, toutes les mines sont approbatrices, c'était un excellent concert. J'y retournerai, je vous le garantis, quitte à reprendre une ruade de la Mule.

Mitch "ZoSo" Duterck

Gov’t Mule - Het Depot - Leuven - 1 mai 2015
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1 mai 2015 5 01 /05 /mai /2015 19:41
Fête du Premier Mai 2015 avec Izia - Place Rouppe- Bruxelles

Charles Eloy

Izia

La fête du premier mai tire son origine des combats du mouvement ouvrier, principalement aux Etats - Unis pour obtenir la journée de huit heures suite aux manifestations, grèves, émeutes entre 1884 –1886 et le massacre du 4 mai 1886 à Haymarket Square, Chicago. Les acquis sociaux obtenus par les sacrifices de la classe ouvrière sous le libéralisme américain ont été largement récupérés mondialement, par des partis politiques revendiquant un modèle plus social.

C’est comme les albums des artistes/groupes, ne vous fiez pas à l’emballage.

La fête se déroule à la place Rouppe non loin des Marolles à Bruxelles. La présentatrice s’adresse à la foule : « les francophones, levez les mains, puis « De Vlamingen, de handen omhoog ». Les réponses du public sont tièdes. Elle a omis de citer les "babbeleirs" bruxellois, bien présents. « Alleï, les Brusseleirs, levez les mains », génère un effet fédérateur.

Izia, une chanteuse française accompagnée de ses quatre musiciens (guitare électrique, guitare basse, piano, orgue, synthé, batterie rock classique et électronique, module de générateur de sons), nous propose un répertoire puisé dans ses trois albums: Izia, So much trouble, et le dernier en date, La Vague, sorti en mars 2015.

« Silence Radio ». Une chanson pop au tempo lent annonce le changement de cap linguistique, les paroles de ses deux premiers albums étant en anglais. La voix d'Izia est exacte, conforme au format radio FM.

« So much trouble ». Izia, habillée en pantalon et haut en cuir avec une veste courte bleue à dessins, entame un chant avec une attitude plus rock, correspondant plus à l’ambiance de son premier album éponyme, grunge et mélodique.

Observant le public alors amorphe, elle harangue la foule: « le premier mai sous le signe de la bière hein? On ne va pas se mentir, je vous vois ».Elle a raison. La place Rouppe est entourée de "stameneïs". Plein de cannettes roulent à mes pieds. En revanche, lors de mes passages à Paris je remarque que les Parisiens se ravitaillent en carafes de vins, afin de favoriser la digestion du casse-croûte.

Question de culture : vous carburez à l’alcool à différents degrés selon les jours fériés ou les jours ouvrables.

Elle commence à utiliser sa voix en montant puissamment dans les notes perchées sans en perdre les nuances ou la limpidité des phrases. Fille de Jacques Higelin et d’Aziza, une danseuse tunisienne, elle chante, sautille, pivote sur la scène, une vraie pile électrique.

« Bridges » : extrait tiré de l’album La Vague. Les paroles sont en français et en anglais. J’y reconnais les grasses lignes de basses synthétiques chères aux années 80'. Sa voix devient plus convaincante.

Débordante d’énergie, elle se sort les tripes et réussit à conquérir un public hétéroclite. Des fans, des personnes à la découverte d’artistes, des rescapés du précédent concert reggae enfumés comme des lardons aux épices de tante Marie-Jeanne, et des familles venues en nombre accompagnées de boma et bompa, qui espèrent avoir la surprise d’un invité vedette comme le Lange Jojo bruxellois pour un bal musette ou une farandole.

Elle bout dans son ensemble serré en cuir, et laisse tomber la veste.

Après quelques morceaux plus calmes durant lesquels Izia s’accompagne au piano, suivent des chansons rock plus rageuses. Sa voix devient plus grave et rauque, nous rappelant parfois Janis Joplin. L’ambiance monte d’un cran.

Le concert se termine en douceur après tous les efforts vocaux qu’elle a déployés durant plus d’une heure.

Une reprise de Niagara « Que les champs brûlent » en guise de rappel. Quelques vers de la chanson « Accrochés aux branches », l’air me semble alors plus doux.

Vingt cinq ans et déjà une grande expérience scénique (première prestation publique en 2005), lui permettant de rebondir, au sens propre et figuré, elle s’est bien accrochée pour nous offrir, avec ses musiciens, une seconde moitié de concert énergique.

Fête du Premier Mai 2015 avec Izia - Place Rouppe- Bruxelles
Fête du Premier Mai 2015 avec Izia - Place Rouppe- Bruxelles
Fête du Premier Mai 2015 avec Izia - Place Rouppe- Bruxelles
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